... chez le duc d'Orléans, le château du Raincy
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Gouverneur Morris
La nuit, la neige
Dominique Poulin
7 participants
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... chez le duc d'Orléans, le château du Raincy
C'est son père, familèrement connu sous le nom de Gros Duc, Louis-Philippe d'Orléans, qui en 1769 avait acheté le domaine du Raincy . Pour réaliser cette opération , il se défaisait de son château de Bagnolet.
Il acquit le domaine du Raincy pour 1 000 000 francs et n'en paya que 763 000 ... le reste ne fut jamais soldé. Venant d'offrir la seigneurie de Villemomble à Mademoiselle Le Marquis, dite Madame de Villemomble, avec laquelle il entretenait des liens très cordiaux ( ) , et souhaitant continuer à pouvoir la rencontrer ( tellement étroitement amicalement qu'elle lui fit plusieurs enfants ) , il fit pratiquer le percement d'une porte dans le mur d'enceinte donnant sur Villemomble. Il confia la modification des intérieurs à l'architecte Henri Piètre, alors architecte ordinaire du prince.
Mademoiselle le Marquis
... évincée par Mme de Montesson
Le Raincy
Le Gros Duc fit redessiner le parc « à l'anglaise » par un certain Pottier, Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis ; ce fut l'un des premiers parcs à l'anglaise de France.
Les jardins avant Pottier
Vers 1773, c'est ce même Pottier qui le réaménagea et l'agrémenta de cascades artificielles et y fit bâtir des dépendances telles qu'une vacherie et, spécialement sur demande du duc d'Orléans qui était très féru de chasse, un chenil. Un aqueduc vint alimenter les fontaines du château; celui-ci prenait ses sources à la fontaine Martelet, le lac des Sept-Îles, et la fontaine Saint-Fiacre. Une pompe à feu fut construite par un mécanicien anglais nommé Spiring spécialement pour grossir le flux d'eau ; elle pompait une nappe située à 75 m en contrebas, cette dernière serpentait dans le parc sous forme de rivière artificielle et débouchait dans un lac où se trouvait un pavillon bâti sur un rocher en son milieu. Le mur d'enceinte était alors percé de 5 portes d'accès : les portes de Gagny, de Villemomble, de Bondy, de Chelles, et la principale, la porte de Livry au flanc de laquelle se situait un lac, une laiterie, une orangerie située dans le parc de l'actuel lycée Albert Schweitzer ; quant à la porte de Chelles, qui se situait au lieu-dit le petit Raincy, elle abritait un appartement pouvant accueillir un hôte.
L'Ermitage nommé ainsi car d'après Charles Beauquier les jours de réception au château un domestique déguisé en ermite disait la bonne aventure aux invités.
En 1787, Philippe d'Orléans ordonna d'embellir les jardins, le parc et le château. Pour cela il fit appel à Thomas Blaikie, jardinier écossais réputé notamment pour la conception du jardin de Bagatelle du comte d'Artois, dont le style était très en vogue à l'époque, transforma le parc en jardin paysager, une mode arrivant de Grande-Bretagne, et s’appliqua à répartir bosquets et plantations tout en respectant les irrégularités du terrain, comme le veut la conception de ces parcs nouvelle manière.
Il y bâtit des installations agricoles, une ferme mais aussi une ménagerie, intégrées au parc paysager. Les fabriques du parc sont connues par de nombreuses gravures et par les tableaux de Carmontelle. La vieille Tour date de la première campagne de travaux, c'est-à-dire de 1777.
Les constructions du Chenil, de la Ferme, de la vacherie et de l'orangerie quant à elle eurent lieu au cours des années 1786-1787. Parmi ces fabriques, il faut citer les maisons russes, construites comme des isbas, qui furent particulièrement célèbres.
Alexander Howatson succéda à Blaikie : ce dernier le trouvait médiocre mais considérait malgré tout qu'il s'occupait avec brio des pelouses du château du Raincy dont il avait la charge.
Louis-Philippe Joseph d'Orléans engagea du personnel d’outre-Manche pour gérer l’ensemble des plantations et activités du parc. Le personnel et leurs familles furent logés dans des maisons individuelles et autorisés à cultiver quelques arpents de terre pour leur propre compte. Progressivement, ce que l’on appellera le « hameau anglais » se constitua et la maison dite du régisseur (18 bis boulevard du Nord) en rappelle le souvenir.
Pendant la Révolution française, les sans-culottes saccagèrent le château qui représentait à leurs yeux l'opulence de la monarchie. Le domaine fut confisqué. Il fut racheté par M. Sanguin de Livry, petit-fils du marquis de Livry, qui y donna des fêtes célèbres auxquelles participèrent Madame Tallien, Madame Récamier et le danseur Trenitz.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_du_Raincy
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: ... chez le duc d'Orléans, le château du Raincy
Importante propriété des Orléans à la fin du XVIIIe siècle, merci Eléonore !
Toutes ces innovations et dépendances à la pointe de la mode et particulièrement dans le goût anglais rendaient ce château très certainement très attrayant pour y vivre et goûter la douceur de vivre.
Je suis tombé sous le charme de tous les petits tableaux et gravures que vous avez inséré Eléonore.
Le clin d'oeil à Mademoiselle Le Marquis dont le duc était épris ne manque pas de sel.
Toutes ces innovations et dépendances à la pointe de la mode et particulièrement dans le goût anglais rendaient ce château très certainement très attrayant pour y vivre et goûter la douceur de vivre.
Je suis tombé sous le charme de tous les petits tableaux et gravures que vous avez inséré Eléonore.
Le clin d'oeil à Mademoiselle Le Marquis dont le duc était épris ne manque pas de sel.
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: ... chez le duc d'Orléans, le château du Raincy
Merci pour la visite...
Je me permets de recopier les extraits de la fiche Wiki qui raconte ce qu'il est advenu du château et du domaine par la suite...
(...)
Napoléon Ier
En 1812, le domaine est racheté par Napoléon Ier.
Laissé à l'abandon, le château fut occupé par l'armée prussienne et dut être détruit en 1819.
Louis-Philippe
Le domaine revint alors au duc d'Orléans, futur Louis-Philippe Ier, qui passa au Raincy, jugé plus sûr que son château de Neuilly, la journée du 30 juillet 1830.
Par la suite, il ne s'en servit plus que comme terrain de chasse. Les invités logeaient alors dans les maisons russes.
La révolution de 1848 puis le lotissement du parc
Le domaine fut saccagé lors de la révolution de 1848 et les décrets du 22 janvier et du 27 mars 1852 en dépossédèrent définitivement la famille d'Orléans pour le faire entrer dans le domaine de l'État.
Le parc fut loti sous le Second Empire et forma la commune du Raincy, créée en 1869 par division de la commune de Livry.
(...)
De nos jours
Il ne reste rien des bâtiments, sinon quelques très modestes vestiges de certaines fabriques du parc (le chenil, la ferme – actuelle église Saint-Louis –, une partie de l'orangerie),
un étang à l'intérieur du lycée, ainsi que les deux pavillons de garde sur la route de Meaux, qui ont donné son nom à la commune des Pavillons-sous-Bois.
Je me permets de recopier les extraits de la fiche Wiki qui raconte ce qu'il est advenu du château et du domaine par la suite...
(...)
Napoléon Ier
En 1812, le domaine est racheté par Napoléon Ier.
Laissé à l'abandon, le château fut occupé par l'armée prussienne et dut être détruit en 1819.
Louis-Philippe
Le domaine revint alors au duc d'Orléans, futur Louis-Philippe Ier, qui passa au Raincy, jugé plus sûr que son château de Neuilly, la journée du 30 juillet 1830.
Par la suite, il ne s'en servit plus que comme terrain de chasse. Les invités logeaient alors dans les maisons russes.
La révolution de 1848 puis le lotissement du parc
Le domaine fut saccagé lors de la révolution de 1848 et les décrets du 22 janvier et du 27 mars 1852 en dépossédèrent définitivement la famille d'Orléans pour le faire entrer dans le domaine de l'État.
Le parc fut loti sous le Second Empire et forma la commune du Raincy, créée en 1869 par division de la commune de Livry.
(...)
De nos jours
Il ne reste rien des bâtiments, sinon quelques très modestes vestiges de certaines fabriques du parc (le chenil, la ferme – actuelle église Saint-Louis –, une partie de l'orangerie),
un étang à l'intérieur du lycée, ainsi que les deux pavillons de garde sur la route de Meaux, qui ont donné son nom à la commune des Pavillons-sous-Bois.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: ... chez le duc d'Orléans, le château du Raincy
Merci, je me suis bien raincy l’œil !
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: ... chez le duc d'Orléans, le château du Raincy
Oh très bon Gouv !!
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: ... chez le duc d'Orléans, le château du Raincy
Il est comme ça, notre Momo !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: ... chez le duc d'Orléans, le château du Raincy
La nuit, la neige a écrit:Merci pour la visite...
Et merci à toi pour la suite de la visite !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: ... chez le duc d'Orléans, le château du Raincy
Le Raincy est aussi, avant les Orléans, le premier exemple d'un grand salon oval à l'italienne (c'est à dire sur deux niveaux), précurseur de Vaux le vicomte, qui en fut la forme la plus achevée, mais aussi l'une des dernières occurrences !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: ... chez le duc d'Orléans, le château du Raincy
Heureusement que tu es là !
Merci, mon cher petit Lulu .
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: ... chez le duc d'Orléans, le château du Raincy
Je me demande d'ailleurs si l'amas d'antique dans le jardin de l'infante n'est pas un fantasme d'Hubert, comme souvent, mais le reflet des dépôts des collections qui arrivent en pagaille pendant les razia des colonnes françaises en Italie, et que Vivant Denon laisse prendre l'eau, faute de pouvoir les trier et les stocker au sec, précisément dans le jardin de l'infante ....
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: ... chez le duc d'Orléans, le château du Raincy
Très judicieuse visite que ce bien la. Personnellement je ne suis pas trop fan de la façade dudit lieu. Je trouve particulièrement intéressant ensuite l’étymologie de la commune de pavillon sous bois qui effectivement prend tout son sens.
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: ... chez le duc d'Orléans, le château du Raincy
Mr de Talaru a écrit:
Je trouve particulièrement intéressant ensuite l’étymologie de la commune de pavillon sous bois qui effectivement prend tout son sens.
Oui n'est-ce pas, mon cher François ! « Hier forêt, aujourd’hui Ville »
La présence du passé se retrouve dans les armoiries de la ville adoptées en 1909. Le blason actuel, ci-dessous décrit, date de 1972. La couronne murale a remplacé, sur le papier, le soleil hissant et la date de 1948 d’origine, jugés trop révolutionnaires.
Sur le blason d’or, le chêne vert, arraché, évoque la forêt de Bondy et l’étymologie du nom de la ville: Rain (lisière) ; la fasce de vair, bande horizontale, est empruntée aux armes de la communauté des religieux Bénédictins de l’Abbaye de Tiron. Les onze clochettes bleues sont les onze communes de l’ancien canton du Raincy. Le croissant est un meuble figurant dans le blason de Jacques Bordier, le premier constructeur du château ; la fleur de lis évoque le souvenir des Orléans, derniers possesseurs du Raincy (les couleurs azur et or ont été inversées pour les besoins de la composition et les normes héraldiques) ; la bordure rouge rappelle que le parc était enclos de murs. Les ornements extérieurs sont la couronne murale (symbole que portaient les déesses grecques tutélaires des cités) et les deux cerfs d’or symbolisent les chasses qui avaient lieu dans le parc (concrétisé par les chênes).
Sur un listel d’argent, la devise « HERI NEMUS URBS HODIE » signifie « Hier forêt, aujourd’hui Ville », souvent transformée en « Forêt j’étais, Ville je suis ».
https://www.leraincy.fr/content/article/un-bref-apercu-historique
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: ... chez le duc d'Orléans, le château du Raincy
Nous avions déjà cette illustration, en amont du sujet. La voici dans une meilleure définition et le champ est plus large. Carmontelle a posé son chevalet dans l'herbe tendre, au milieu d'hôtes du duc d'Orléans qui batifolent.
Le parc à l’anglaise des ducs d’Orléans
Les plans du 18e siècle montrent que le parc connaît peu d’évolution avant le rachat du château par le duc d’Orléans en 1769. Les travaux réalisés en 1781, sous la direction de l’architecte Piètre et du jardinier Pottier, conservent au parc ses deux axes de construction du 17e siècle. D’importants aménagement sont réalisés afin d’amener l’eau à une rivière artificielle. C’est notamment à cette fin que sont construits les aqueducs Saint-Fiacre et du Martelet. Entre le réservoir - la pièce d’eau qu’enserrent les deux bras de la rivière artificielle dont le tracé est modifié - et le château, un petit jardin à l’anglaise a remplacé les grottes. Des tapis verts remplacent les parterres situés au sud du château et occupent l’avant-cour. A l’Ouest, les parterres et jardins sont partiellement remplacés par un "bosquet de fleuriste". De nouvelles construction sont édifiées dans le parc : la tour du Moulin, de plan octogonal, au bout d’une allée venant de la grille de Paris ; la "maison de M. Champeaux", flanquée d’une tourelle, du côté de Chelles ; une orangerie du côté de Villemomble.
En 1786, le nouveau duc d’Orléans confie au jardinier écossais Thomas Blaikie la transformation du parc. Les travaux s’achèvent avec la mort de Philippe-Égalité.
Les aménagements du XIXe siècle
Ils sont repris par Ouvrard après la Révolution. Une partie des travaux de Pottier sont conservés, notamment la rivière, mais les grands axes et perspectives sont supprimés et des fabriques édifiées : le village anglais, constitué de la "maison du peintre", ou "maison du vitrier", qui subsiste peut-être aujourd’hui au 3 boulevard du Nord, du "pavillon? de l’horloge" (7 boulevard du Nord), de la "maison du fontainier", de la "maison du serrurier" et de la "maison du régisseur", qui subsiste très modifiée ; les maisons russes, pavillons reliés entre eux par des galeries ; le logement des cerfs ; la pompe à feu, détruite entre 1838 et 1855 ; l’hermitage, pont couvert au-dessus de la rivière ; la maison de Hudson, garde général du parc, disparue avant 1838 ; le pavillon de la boucherie, glacière surmontée d’un pavillon carré servant de boucherie après les chasses ; le pavillon de l’Ile, pavillon chinois sur une ile du réservoir ; la maison du gouverneur, ancienne maison Champeaux, à laquelle est ajouté un billard en 1790, les bâtiments ayant disparu avant 1814 ; le chenil, d’inspiration gothique, en grande partie conservée ; le rocher, rocaille démolie à la Révolution et transformée en glacière ; le pont de l’Orangerie, pont de fer détruit entre 1838 et 1852 ; le Rendez-vous, rendez-vous de chasse figuré en 1790 dans la partie du parc procédant de l’agrandissement des années 1781-1790 et démoli après 1814. Les entrées du parc sont marquées de portes : la porte de Paris, deux corps de bâtiments se prolongeant par des écuries - l’ensemble étant démolie vers 1875 - qui les relient au Tourne-Bride, une cour bordée de trois bâtiments disposés en triangle dont le dernier, la forge, subsiste jusqu’en 1972 ; la porte de Livry, une grille flanqué du logis du portier, démolie vers 1960 ; la porte de Chelles, attesté en 1781, reconstruite à l’image d’une porte de ville fortifiée, qui existe encore en 1854 ; la porte de Montfermeil, édifié sous Louis-Philippe lors de l’agrandissement du parc en direction de Montfermeil, démolie entre 1850 et 1875 ; la porte de Villemomble, attesté en 1781, modifié en 1790, démolie entre 1860 et 1875 ; la porte de Gagny, attestée de 1781 à 1814, mais sans construction associée. Deux pavillons de garde précèdent la porte de Paris. Le parc comprend également une orangerie, disparue en 1860 ; il est occupé par des statues et des vases, notamment quatre vases de marbres blanc de 1,46 m de haut dont deux, à décors de tête de béliers ornent aujourd’hui la place de l’église. Le jardin de la porte de Gagny, près de la maison du gouverneur, abrite des cultures fruitières en espaliers. Le petit jardin anglais est un jardin clos dont l’entrée est décorée de deux colonnes doriques surmontées chacune d’un globe de verre servant de fanal.
ORGANISME Service du patrimoine culturel de la Seine-Saint-Denis
https://www.flickr.com/photos/73553452@N00/41937319411
Le parc à l’anglaise des ducs d’Orléans
Les plans du 18e siècle montrent que le parc connaît peu d’évolution avant le rachat du château par le duc d’Orléans en 1769. Les travaux réalisés en 1781, sous la direction de l’architecte Piètre et du jardinier Pottier, conservent au parc ses deux axes de construction du 17e siècle. D’importants aménagement sont réalisés afin d’amener l’eau à une rivière artificielle. C’est notamment à cette fin que sont construits les aqueducs Saint-Fiacre et du Martelet. Entre le réservoir - la pièce d’eau qu’enserrent les deux bras de la rivière artificielle dont le tracé est modifié - et le château, un petit jardin à l’anglaise a remplacé les grottes. Des tapis verts remplacent les parterres situés au sud du château et occupent l’avant-cour. A l’Ouest, les parterres et jardins sont partiellement remplacés par un "bosquet de fleuriste". De nouvelles construction sont édifiées dans le parc : la tour du Moulin, de plan octogonal, au bout d’une allée venant de la grille de Paris ; la "maison de M. Champeaux", flanquée d’une tourelle, du côté de Chelles ; une orangerie du côté de Villemomble.
En 1786, le nouveau duc d’Orléans confie au jardinier écossais Thomas Blaikie la transformation du parc. Les travaux s’achèvent avec la mort de Philippe-Égalité.
Les aménagements du XIXe siècle
Ils sont repris par Ouvrard après la Révolution. Une partie des travaux de Pottier sont conservés, notamment la rivière, mais les grands axes et perspectives sont supprimés et des fabriques édifiées : le village anglais, constitué de la "maison du peintre", ou "maison du vitrier", qui subsiste peut-être aujourd’hui au 3 boulevard du Nord, du "pavillon? de l’horloge" (7 boulevard du Nord), de la "maison du fontainier", de la "maison du serrurier" et de la "maison du régisseur", qui subsiste très modifiée ; les maisons russes, pavillons reliés entre eux par des galeries ; le logement des cerfs ; la pompe à feu, détruite entre 1838 et 1855 ; l’hermitage, pont couvert au-dessus de la rivière ; la maison de Hudson, garde général du parc, disparue avant 1838 ; le pavillon de la boucherie, glacière surmontée d’un pavillon carré servant de boucherie après les chasses ; le pavillon de l’Ile, pavillon chinois sur une ile du réservoir ; la maison du gouverneur, ancienne maison Champeaux, à laquelle est ajouté un billard en 1790, les bâtiments ayant disparu avant 1814 ; le chenil, d’inspiration gothique, en grande partie conservée ; le rocher, rocaille démolie à la Révolution et transformée en glacière ; le pont de l’Orangerie, pont de fer détruit entre 1838 et 1852 ; le Rendez-vous, rendez-vous de chasse figuré en 1790 dans la partie du parc procédant de l’agrandissement des années 1781-1790 et démoli après 1814. Les entrées du parc sont marquées de portes : la porte de Paris, deux corps de bâtiments se prolongeant par des écuries - l’ensemble étant démolie vers 1875 - qui les relient au Tourne-Bride, une cour bordée de trois bâtiments disposés en triangle dont le dernier, la forge, subsiste jusqu’en 1972 ; la porte de Livry, une grille flanqué du logis du portier, démolie vers 1960 ; la porte de Chelles, attesté en 1781, reconstruite à l’image d’une porte de ville fortifiée, qui existe encore en 1854 ; la porte de Montfermeil, édifié sous Louis-Philippe lors de l’agrandissement du parc en direction de Montfermeil, démolie entre 1850 et 1875 ; la porte de Villemomble, attesté en 1781, modifié en 1790, démolie entre 1860 et 1875 ; la porte de Gagny, attestée de 1781 à 1814, mais sans construction associée. Deux pavillons de garde précèdent la porte de Paris. Le parc comprend également une orangerie, disparue en 1860 ; il est occupé par des statues et des vases, notamment quatre vases de marbres blanc de 1,46 m de haut dont deux, à décors de tête de béliers ornent aujourd’hui la place de l’église. Le jardin de la porte de Gagny, près de la maison du gouverneur, abrite des cultures fruitières en espaliers. Le petit jardin anglais est un jardin clos dont l’entrée est décorée de deux colonnes doriques surmontées chacune d’un globe de verre servant de fanal.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: ... chez le duc d'Orléans, le château du Raincy
Dans le bâtiment de la pompe à feu alimentant la rivière, une salle de natation avait été aménagée. C'était même une sorte de piscine puisqu'il arrivait au chevalier de Saint-Georges, lieutenant de la chasse au Raincy, d'y faire quelques longueurs pour se délasser d'une journée passée en selle à courre le cerf.
Source :
Claude Ribbe, Le chevalier de Saint-George
Source :
Claude Ribbe, Le chevalier de Saint-George
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: ... chez le duc d'Orléans, le château du Raincy
L'eau ne devait guère être bien chaude...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: ... chez le duc d'Orléans, le château du Raincy
Il paraît que Saint-George faisait tout mieux que tout le monde, cheval, escrime, musique, ça nous le savons, mais il excellait aussi aussi aux patins à glace, à la nage ... il nageait comme un poisson, d'une seule main ... Je te parie que l'eau froide ne lui faisait pas peur.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: ... chez le duc d'Orléans, le château du Raincy
Beau sujet qui donne du charme aux d'Orléans .... et Carmontelle
On connait peu le coté "très moderne" des années 1780 et suivantes . A versailles et ailleurs.
On connait peu le coté "très moderne" des années 1780 et suivantes . A versailles et ailleurs.
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 75
Localisation : 75012 PARIS
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