La mort d'Axel de Fersen - 20 juin 1810

Je poste ici les photos que notre MARIE ANTOINETTE avait ramené de Suède il y a quelques années.

Monument élevé par Sophie Piper à la mémoire de Fersen dans le parc du château de Löfstad :



Eglise de Ljung où Axel de Fersen repose avec une partie de sa famille :



Voici un article sur ces lieux : http://www.tombes-sepultures.com/crbst_123.html

Assassiné le 20 juin 1810, ses funérailles furent célébrées le 2 décembre 1810 en l'Eglise du Riddarholm, nécropole des souverains suédois. Les restes d'Axel de Fersen furent ensuite acheminés dans le caveau familial de l'Eglise de Ljung, dans le domaine du château de Ljung construit par le père d'Axel.

FERSEN avait les oreilles percées et portait des boucles, car lors de son assassinat on les lui a arrachées alors qu'il était encore bien vivant


La femme nue dans les nuages est la représentation de la Reine


un détail de la gravure allemande, les petits chiens qui urinent sur le cercueil

MARIE ANTOINETTE :::!!!ùùù^^^^:

... horrible ...

Il a vraiment eu une fin abominable... àè-è\':

Je préfère me souvenir des jours heureux .
Comme ce soir où Marie-Antoinette, qui jouait du clavecin, se tourna vers Fersen et chanta le couplet de Didon:

Ah ! que je fus inspirée
Quand je vous reçus dans ma cour.

Sir Richard Barrington rapporte ainsi cette scène dans ses Souvenirs:

La reine avait les yeux pleins de larmes, sa voix un peu faible était pourtant d'un timbre si exquis qu'elle faisait vibrer irrésistiblement tous les coeurs. Son doux et charmant visage rougissant pendant qu'elle fixait des regards noyés de pleurs sur Fersen, lui aussi accablé par l'émotion invincible que lui causait l'adorable folie de cette action. Il se tenait les yeux baissés, pâle jusqu'aux lèvres, écoutant la chanson dont chaque parole le faisait tressaillir au fond de l'âme. Ceux qui les voyaient à cet instant ne purent plus conserver de doute sur la nature de leurs sentiments...

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“A nous il reste les regrets, à lui la tranquillité.”

Le 20 juin est un anniversaire bien funeste pour Axel de Fersen. Apres le 20 juin 1791, il déplorait toute sa vie l’échec de l’évasion de la famille royale des Tuileries qu’il avait si bien organisée, mais que les autres n’ont pu exécuter. C’était une décision fatale de Louis XVI de renvoyer Fersen à Bondy – un militaire expérimenté avec la réputation dans l’armée de “celui qui va le plus vite”, il n’aurait pas été arrêté à Varennes. Et c’est le 20 juin 1810 que Fersen lui-même, suite à des calomnies autour de la mort subite du prince héréditaire de Suède, a été brutalement assassiné au coeur de Stockholm. J’ai retrouvé aux archives suédoises le mois dernier des lettres de son frère cadet Fabian à leur sœur Sophie après cet événement cruel – elles sont très poignantes et parlent avec beaucoup d’affection d’un frère bien-aimé.

Sans date
“Je commence actuellement, ma chère amie, à revenir un peu de l'amertume de mon esprit, qui jusqu'à ce moment a été dans une espèce d’engourdissement et incapable de rien entreprendre pendant tous ces jours passés. Jamais, non jamais ma chère amie, mon âme n'a été accablée comme elle l’a été dans cette occasion, jamais regrets n’ont été pour moi aussi vifs que ceux que j’ai ressentis à la perte de notre digne ami Axel. Son image ne me quitte pas, et même j’en suis aise car cela me prouve à moi-même combien je lui étais attaché, et c’est un juste tribut que je paie à sa mémoire. … maintenant on lui rend justice, mais hélas trop tard pour lui et pour nous, et l’on sait à présent que tout n'était que calomnie.”

Stockholm 13 août 1810
“La perte d’un frère et ami n’était pas suffisante pour mettre mes regrets à son comble; l’envie et la méchanceté nous ont encore frappés, mais une justice sûre peut-être tardive restaurera la vertu. C’est l’espoir qui me reste et qui met quelque tranquillité dans mon âme. Il est cruel de voir un frère en butte à des soupçons atroces… qui toute sa vie n’a cherché qu’à rester tranquille et a eu les principes les plus stricts de loyauté et d’équité.”

Ce 23 août 1810
“Je trouve, ma chère amie, que mon frère n’a besoin d’aucune justification. Sa vie entière est une suite de principes d’honneur et loyauté … Toutes les personnes qui réfléchissent n’ont jamais donné dans les fausses opinions qui ont cours chez le public moins pensant et qui ne connaissaient pas mon frère autrement que de nom, et qui toujours jugent les soi-disant grands seigneurs capables de toutes les horreurs uniquement par la raison qu’ils sont d’une classe supérieure à eux et parce qu’ils approchent de la Cour où ils pensent que rien ne se traite que par intrigues; d'autres n’ont jamais été séduits et rendent justice parfaite à notre infortuné frère, et j’ose dire que l’opinion publique même n’a été séduite qu’un instant, mais malheureusement ce seul moment nous a été fatal par la perte du chef de la famille, qui par ses qualités et ses vertus en faisait un si bel ornement.”

Ce 4 décembre 1810
“Dans ce moment, je reviens de l’église et de l’enterrement de notre digne frère et ami. Tout a été avec la plus grande décence et tranquillité, et la cérémonie finie, la bière a été transportée dans le tombeau où la procession l’a suivie. Ainsi finissent les grandeurs de ce monde, ma bonne amie. A nous il reste les regrets, à lui la tranquillité.”

Archives de Löfstad
Transcriptions : Evelyn Farr









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Merci, ma chère Eve , de nous rappeler cette date si fatidique pour Axel de Fersen...
Cela permet de perpétuer le souvenir du beau suédois.

Bien à lui!

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Merci, ma chère Eve, pour ces extraits de lettres si élogieux pour Fersen qui le méritait bien .
Notre Marie-Antoinette avait posté dans le C.D.B.  la photo de ce petit monument que fit ériger Sophie à la mémoire de son frère :

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Voici le monument élevé par Fabian von Fersen à la mémoire de son frère Axel.
Le monument se dresse à l'endroit précis où le corps d'Axel a reposé après son assassinat le 20 juin 1810 et jusqu'à son enterrement à Ljung au mois de décembre 1810.
Il paraît que les Suédois ont honte de cet épisode de leur histoire . Le lynchage avait été planifié par le frère de Gustave III, le roi Charles XIII ( le duc de Sudermanie devenu régent ) qui craignait l'opposition politique  de Fersen.

C'est tout de même terrible de mourir dans de telles conditions ! àè-è\':

Merci pour les photos, ma chère,Eléonore.

C'est atroce, l'histoire de l'assassinat de Fersen. Même aujourd'hui les suédois en ont honte. Plus on comprend Fersen (un homme très honorable dans sa vie politique), plus on comprend pourquoi son meurtre, grâce aux calomnies et à la lâcheté de la cour suédoise, est un crime affreux.

Le plus affreux, c'est la passivité bovine de la foule qui laisse faire ...
Cela me révulse !!!

Mme de Sabran a écrit:Le plus affreux, c'est la passivité bovine de la foule qui laisse faire  ...
Cela me révulse !!!

Le pire c'est que ça se passerait aujourd'hui dans le métro ou dans la rue de Rivoli, on constaterait la même passivité du public... ah non ! aujourd'hui on filmerait la scène qui passerait sur le net et aux infos télévisées...


Bien à vous.

Voici une gravure reçue  ce jour des Amies de SUÈDE inconnue en France

MARIE ANTOINETTE

Merci, chère MARIE ANTOINETTE, de nous faire profiter de cette représentation inédite!


Bien à vous.

Quelle horreur ! (

Une illustration que nous n'avions pas encore publiée dans ce sujet...


Mort d'Axel de Fersen
D'après Emil Österman
19e siècle
Image :Runeberg

Et un détail en couleurs :

Quelle fin horrible. J'ai toujours été TRES peinée par la manière dont le Comte de Fersen a fini sa vie. J'espère simplement qu'il a été réhabilité aujourd'hui aux yeux des suédois, peuple pacifique. Peut-être en a-t-on parlé dans ce sujet.