Le navigateur James Cook
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
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Le navigateur James Cook
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L’Endeavour de James Cook naviguant le long de la côte de la Nouvelle-Hollande.
Tableau de Samuel Atkins, vers 1794.
.................
Le HMS Endeavour ou HMB Endeavour (Her Magesty Bark) est un trois-mâts carré britannique (le mot anglais bark ne fait pas référence à son gréement mais à la forme de sa coque). Il fut utilisé par James Cook lors de sa première expédition (1768-1771). Originellement conçu pour le transport de charbon, il est racheté et reconverti en 1768 par la Royal Navy afin d'explorer les mers du Sud et la mythique Terra Australis. Le nom Endeavour, après traduction, signifie effort, entreprise, ou encore le terme entreprendre.
L'expédition est conduite par James Cook, lieutenant de la Navy et explorateur de renom. De grands scientifiques de la Royal Society accompagnent Cook dans son périple : Joseph Banks, éminent botaniste et naturaliste et l'astronome Charles Green. Cette expédition aura des conséquences bénéfiques pour la science, l'astronomie, la botanique et la cartographie.
Après son périple, l’Endeavour sombra dans l'oubli. Le navire participe aux combats durant la Révolution américaine. C'est pendant celle-ci qu'il est sabordé en 1778 en baie de Narragansett.
Depuis 1994, une réplique du navire est conservée dans le port de Sydney (Australie), sur le quai du National Maritime Museum. Dans le parc Sea World, également en Australie, une autre réplique est présente depuis 1972.
...................
Le HMB Endeavour appareille de Plymouth en août 1768, formé d'un équipage de 94 marins dont 13 gens d'arme. Ses réserves sont prévues pour 18 mois, composées entre autres de volailles et d'une chèvre à traire. Le navire fait escale à Madère en septembre, à Rio de Janeiro, au Brésil en novembre. Le navire double, sans grandes difficultés, le cap Horn en janvier 1769.
Cook et son équipage débarquent à Tahiti le 10 avril. Ils y restent durant trois mois, le temps d'observer le passage de Vénus, qui a lieu le 3 juin. Le 13 juillet, l’Endeavour quitte Tahiti. L'expédition croise ensuite l'archipel de la Société.
1969 H.M. Bark Endeavour au revers de la médaille d'argent commémorative de James Berry du jubilé des 200 ans de la redécouverte de la Nouvelle-Zélande en 1769
En octobre 1769, l’Endeavour atteint la Nouvelle-Zélande, terre découverte en 1642 par le navigateur hollandais Abel Tasman. Cook resta plus de six mois en vue de la Nouvelle-Zélande dans le but de la cartographier. Il en conclut que cette terre n'est en réalité que deux îles et non la Terra Australis tant recherchée.
L’Endeavour continue son périple vers le sud-ouest pour atteindre Botany Bay (actuellement Sydney) le 28 avril. Le trois-mâts repart le 5 mai.
Durant environ 4 mois, Cook cartographie les côtes de la Nouvelle-Hollande (ainsi était autrefois nommé l'Australie). En juin 1770, le navire heurte un récif. Les dommages causés à la coque sont assez conséquent. L'expédition se voit suspendue. Les réparations seront effectuées au niveau de l'Endeavour River, sur la côte australienne.
Du 10 octobre au 26 décembre 1770, le navire fait escale à Batavia (Jakarta) pour réparations. C'est pendant cette escale qu'un grand nombre de marins décèdent de la malaria
L'expédition se clôture le 12 juillet 1771 avec le retour de Cook en Angleterre.
Madame de Chimay a écrit :
Grâce à la méthode de calcul par les distances lunaires puis grâce à la mise au point des chronomètres , le travail des navigateurs va se trouver facilité à la fin du XVIIIe siècle, à partir de 1770. Il s’agit même d’une « véritable révolution scientifique qui permet d’entrer dans l’ère de la navigation astronomique rigoureuse » ( E. Taillemine )et notamment d’explorer enfin le Pacifique.
Bougainville est le premier français à avoir traversé le Pacifique. Tahiti , la nouvelle cythère , s’inscrit en effet au cœur même du mythe enchanteur des îles paradisiaques, tel un nouvel Eden. C’est le mythe du Bon Sauvage qui se met en place , sous l’instigation des philosophes.
Le XVIIIe siècle passe d’un espace connu à un espace mesuré, d’un espace découvert à un espace quantifié. Cook est le premier à établir une carte précise du Pacifique.
Aux espaces mythiques se substituent des espaces scientifiques avec Cook , par exemple qui détruit deux grands mythes qui perduraient depuis des siècles dans les mentalités collectives : celui de l’existence d’un vaste continent austral couvert de richesses et celui d’un passage navigable au nord-ouest , entre l’Atlantique et le Pacifique.
Mais la découverte de nouveaux espaces engendre aussi une réflexion nouvelle sur le sort des populations découvertes.
Face à l’inconnu, les européens commencent à faire bloc. Il est vrai que Louis XVI avait demandé à ses officiers de la Guerre d’Amérique de traiter « en ami et en frère » le capitaine Cook s’ils le rencontraient à la mer car il lui paraissait accroître la puissance non de son pays mais de l’humanité toute entière. Tout se passe peu à peu comme si aux rivalités européennes devait se substituer un autre schéma entre peuples civilisés d’une part et peuples primitifs d’autre part, primitifs donc barbares , donc à christianiser et à coloniser.
Les découvertes maritimes du XVIIIe siècle n’ont été rendues possibles que par les immenses progrès des sciences dans des domaines extrêmement divers ( mathématiques, mécanique, physique, constructions navales, étude de la résistance des fluides ) , au sein desquels domine l’astronomie.
Source :
Extrait de l’ouvrage suivant :
La marine française au XVIIIe siècle : guerres, administration, exploration / par Michel Vergé-Franceschi
SEDES, 1996,451 p
ISBN 2-7181-9503-7
Il ne se visite pas, hélas. C'est vrai qu'il n'est pas bien grand . Il faut l'admirer du quai du Darling harbour de Sydney :
Madame de Chimay a écrit :
Le voyage de La Pérouse tombe bien à point pour rattraper le retard pris par la France dans l'exploration du globe.
Il est vrai que les Anglais ont une longueur d'avance, ne fût-ce qu'avec le Capitaine Cook.
Des trois grandes circumnavigations qu'il a dirigées , l'Angleterre tire un immense prestige et toutes sortes de débouchés territoriaux , militaires, maritimes et scientifiques.
Si bien qu'en France même les récits du capitaine Cook sont appréciés . Louis XVI s'intéresse de très près à ses exploits. Il fait même rédiger un ordre qui enjoint à tout officier français de ne pas attaquer les navires de cet exceptionnel navigateur.
La Pérouse aurait dit ce mot sur le capitaine Cook : "l'oeuvre de James Cook est à ce point complète qu'il ne reste plus à ses successeurs que de l'admirer".
Dès lors , tout est dit. La Pérouse n'aura d'autre ambition que d'égaler et même de surpasser l'oeuvre de Cook.
Source : Catalogue de l'exposition
L’Endeavour de James Cook naviguant le long de la côte de la Nouvelle-Hollande.
Tableau de Samuel Atkins, vers 1794.
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Le HMS Endeavour ou HMB Endeavour (Her Magesty Bark) est un trois-mâts carré britannique (le mot anglais bark ne fait pas référence à son gréement mais à la forme de sa coque). Il fut utilisé par James Cook lors de sa première expédition (1768-1771). Originellement conçu pour le transport de charbon, il est racheté et reconverti en 1768 par la Royal Navy afin d'explorer les mers du Sud et la mythique Terra Australis. Le nom Endeavour, après traduction, signifie effort, entreprise, ou encore le terme entreprendre.
L'expédition est conduite par James Cook, lieutenant de la Navy et explorateur de renom. De grands scientifiques de la Royal Society accompagnent Cook dans son périple : Joseph Banks, éminent botaniste et naturaliste et l'astronome Charles Green. Cette expédition aura des conséquences bénéfiques pour la science, l'astronomie, la botanique et la cartographie.
Après son périple, l’Endeavour sombra dans l'oubli. Le navire participe aux combats durant la Révolution américaine. C'est pendant celle-ci qu'il est sabordé en 1778 en baie de Narragansett.
Depuis 1994, une réplique du navire est conservée dans le port de Sydney (Australie), sur le quai du National Maritime Museum. Dans le parc Sea World, également en Australie, une autre réplique est présente depuis 1972.
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Le HMB Endeavour appareille de Plymouth en août 1768, formé d'un équipage de 94 marins dont 13 gens d'arme. Ses réserves sont prévues pour 18 mois, composées entre autres de volailles et d'une chèvre à traire. Le navire fait escale à Madère en septembre, à Rio de Janeiro, au Brésil en novembre. Le navire double, sans grandes difficultés, le cap Horn en janvier 1769.
Cook et son équipage débarquent à Tahiti le 10 avril. Ils y restent durant trois mois, le temps d'observer le passage de Vénus, qui a lieu le 3 juin. Le 13 juillet, l’Endeavour quitte Tahiti. L'expédition croise ensuite l'archipel de la Société.
1969 H.M. Bark Endeavour au revers de la médaille d'argent commémorative de James Berry du jubilé des 200 ans de la redécouverte de la Nouvelle-Zélande en 1769
En octobre 1769, l’Endeavour atteint la Nouvelle-Zélande, terre découverte en 1642 par le navigateur hollandais Abel Tasman. Cook resta plus de six mois en vue de la Nouvelle-Zélande dans le but de la cartographier. Il en conclut que cette terre n'est en réalité que deux îles et non la Terra Australis tant recherchée.
L’Endeavour continue son périple vers le sud-ouest pour atteindre Botany Bay (actuellement Sydney) le 28 avril. Le trois-mâts repart le 5 mai.
Durant environ 4 mois, Cook cartographie les côtes de la Nouvelle-Hollande (ainsi était autrefois nommé l'Australie). En juin 1770, le navire heurte un récif. Les dommages causés à la coque sont assez conséquent. L'expédition se voit suspendue. Les réparations seront effectuées au niveau de l'Endeavour River, sur la côte australienne.
Du 10 octobre au 26 décembre 1770, le navire fait escale à Batavia (Jakarta) pour réparations. C'est pendant cette escale qu'un grand nombre de marins décèdent de la malaria
L'expédition se clôture le 12 juillet 1771 avec le retour de Cook en Angleterre.
Madame de Chimay a écrit :
Grâce à la méthode de calcul par les distances lunaires puis grâce à la mise au point des chronomètres , le travail des navigateurs va se trouver facilité à la fin du XVIIIe siècle, à partir de 1770. Il s’agit même d’une « véritable révolution scientifique qui permet d’entrer dans l’ère de la navigation astronomique rigoureuse » ( E. Taillemine )et notamment d’explorer enfin le Pacifique.
Bougainville est le premier français à avoir traversé le Pacifique. Tahiti , la nouvelle cythère , s’inscrit en effet au cœur même du mythe enchanteur des îles paradisiaques, tel un nouvel Eden. C’est le mythe du Bon Sauvage qui se met en place , sous l’instigation des philosophes.
Le XVIIIe siècle passe d’un espace connu à un espace mesuré, d’un espace découvert à un espace quantifié. Cook est le premier à établir une carte précise du Pacifique.
Aux espaces mythiques se substituent des espaces scientifiques avec Cook , par exemple qui détruit deux grands mythes qui perduraient depuis des siècles dans les mentalités collectives : celui de l’existence d’un vaste continent austral couvert de richesses et celui d’un passage navigable au nord-ouest , entre l’Atlantique et le Pacifique.
Mais la découverte de nouveaux espaces engendre aussi une réflexion nouvelle sur le sort des populations découvertes.
Face à l’inconnu, les européens commencent à faire bloc. Il est vrai que Louis XVI avait demandé à ses officiers de la Guerre d’Amérique de traiter « en ami et en frère » le capitaine Cook s’ils le rencontraient à la mer car il lui paraissait accroître la puissance non de son pays mais de l’humanité toute entière. Tout se passe peu à peu comme si aux rivalités européennes devait se substituer un autre schéma entre peuples civilisés d’une part et peuples primitifs d’autre part, primitifs donc barbares , donc à christianiser et à coloniser.
Les découvertes maritimes du XVIIIe siècle n’ont été rendues possibles que par les immenses progrès des sciences dans des domaines extrêmement divers ( mathématiques, mécanique, physique, constructions navales, étude de la résistance des fluides ) , au sein desquels domine l’astronomie.
Source :
Extrait de l’ouvrage suivant :
La marine française au XVIIIe siècle : guerres, administration, exploration / par Michel Vergé-Franceschi
SEDES, 1996,451 p
ISBN 2-7181-9503-7
La nuit, la neige a écrit:Mme de Sabran a écrit: la réplique du navire de Cook, l'Endeavour .
L'as-tu visité ?
Il fallait être courageux pour faire un tel périple sur un bateau qui n'est pas si grand, n'est-ce pas ?
En imaginant aussi qu'ils étaient alors environ une centaine là-dedans !
Il ne se visite pas, hélas. C'est vrai qu'il n'est pas bien grand . Il faut l'admirer du quai du Darling harbour de Sydney :
Madame de Chimay a écrit :
Le voyage de La Pérouse tombe bien à point pour rattraper le retard pris par la France dans l'exploration du globe.
Il est vrai que les Anglais ont une longueur d'avance, ne fût-ce qu'avec le Capitaine Cook.
Des trois grandes circumnavigations qu'il a dirigées , l'Angleterre tire un immense prestige et toutes sortes de débouchés territoriaux , militaires, maritimes et scientifiques.
Si bien qu'en France même les récits du capitaine Cook sont appréciés . Louis XVI s'intéresse de très près à ses exploits. Il fait même rédiger un ordre qui enjoint à tout officier français de ne pas attaquer les navires de cet exceptionnel navigateur.
La Pérouse aurait dit ce mot sur le capitaine Cook : "l'oeuvre de James Cook est à ce point complète qu'il ne reste plus à ses successeurs que de l'admirer".
Dès lors , tout est dit. La Pérouse n'aura d'autre ambition que d'égaler et même de surpasser l'oeuvre de Cook.
Source : Catalogue de l'exposition
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le navigateur James Cook
Au sujet de la fin tragique et culinaire de James Cook, Madame de Chimay a écrit ( non sans humour ... )
Les peuplades océaniennes ont été cannibales jusqu'au milieu du XIXème siècle , non par gourmandise , mais en raison de leur rites religieux particulier : ils ne dégustaient que leurs ennemis , ou des personnes ayant trahi , pour ainsi s'approprier leurs forces et dépouiller par la même occasion l'esprit du défunt de toute tentative de " retour " .
On dévorait aussi les défunts dans certaines îles pour là aussi bénéficier de leurs forces de vie , bien grillé et en sauce de préférence
( : )
Cook l'a bien décrit à propos des populations tahitiennes..
Certains ethnologues ont même avancé que ces rites cannibales ont perduré jusqu'à la Première Guerre Mondiale...ce qui ne m'étonnerait guère .
Les peuplades océaniennes ont été cannibales jusqu'au milieu du XIXème siècle , non par gourmandise , mais en raison de leur rites religieux particulier : ils ne dégustaient que leurs ennemis , ou des personnes ayant trahi , pour ainsi s'approprier leurs forces et dépouiller par la même occasion l'esprit du défunt de toute tentative de " retour " .
On dévorait aussi les défunts dans certaines îles pour là aussi bénéficier de leurs forces de vie , bien grillé et en sauce de préférence
( : )
Cook l'a bien décrit à propos des populations tahitiennes..
Certains ethnologues ont même avancé que ces rites cannibales ont perduré jusqu'à la Première Guerre Mondiale...ce qui ne m'étonnerait guère .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le navigateur James Cook
T'imagines la cuisine de Maïté version cannibale...avec des ennemis...et en invitée permanente Nadine Morano?
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Le navigateur James Cook
Je n'ai jamais rencontré James Cook : c'est un des grands regrets de ma vie pourtant bien remplie .
Nous nous serions entendus « en amis et en frères » comme prescrit par le roi .
Monsieur de la Pérouse- Messages : 504
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: Le navigateur James Cook
Au sujet du transit de Vénus de 1769 dont il vient d'être question dans le jeu du forum, son observation scientifique fut l'une des raisons du premier voyage de James Cook. L'équipage débarque à Tahiti, alors possession française, et construit un petit observatoire au nord de l'île à un endroit nommé depuis Pointe Vénus. L'astronome Charles Green réalise les observations.
Monsieur de la Pérouse- Messages : 504
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: Le navigateur James Cook
La foi de ces scientifiques en leur travail est fascinante. Ils partent au bout du monde, pour plusieurs années, sans être assuré d'arriver à destination, ou encore moins d'en revenir. Et ce sachant que s'ils ne meurent pas noyés ou dévorés par les papous, le moindre nuage reduira leurs travaux à néant.
Quels grands hommes ! Quelle dette l'Humanité n'a-t-elle pas envers eux !
Quels grands hommes ! Quelle dette l'Humanité n'a-t-elle pas envers eux !
Dernière édition par Gouverneur Morris le Ven 20 Mar 2020, 21:04, édité 1 fois
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le navigateur James Cook
Gouverneur Morris a écrit:
Et ce sachant que s'ils ne sont pas morts noyés ou dévorés par les papous, le moindre nuage reduira leurs travaux à néant.
A moins que quelqu'un ne survive et sauve tout ce travail, telle Jeanne Barret déguisée en homme pour suivre son amour, le botaniste Philibert Commerson, dans l'expédition de Bougainville. Il meurt en route : elle sauve son oeuvre qu'elle rapportera à Versailles .
Notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t2851-jeanne-barret-botaniste-et-exploratrice?highlight=barret
Comme toi, j'ai une admiration sans bornes pour ces explorateurs scientifiques qu'aucun danger n'intimidait !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le navigateur James Cook
La soif de la connaissance semble être une drogue pour ceux qui en sont atteints !
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le navigateur James Cook
Et de quoi donc sont atteints les climatosceptiques, les créationnistes de tout poil ou les ceusses qui croient que la terre est plate ?!!
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le navigateur James Cook
L'Endeavour, navire du célèbre explorateur James Cook, retrouvé 245 ans après s'être échoué ?
À travers de nouvelles découvertes, des scientifiques australiens confirment (à nouveau) que l'épave échouée au large du port de Newport aux États-Unis est bien celle du HMS Endeavour, disparu depuis plus deux siècles, sur lequel le capitaine James Cook a exploré le Pacifique Sud.
Géo Magazine - Mathilde Ragot Publié le 24/11/2023 à 18h48 - Mis à jour le 27/11/2023
James Cook voyagea à bord lors de sa première expédition (1768-1771), qui établit le capitaine britannique comme un navigateur et explorateur renommé : le HMS Endeavour, un trois-mâts aux voiles carrées de 32 mètres de long.
Sciemment sabordé en 1778, il s'échoue dans la baie de Narragansett près du port de Newport (Rhode Island, États-Unis). Les scientifiques n'étant pas parvenus à localiser le site exact du naufrage depuis, cela fait 245 ans qu'il repose dans sa dernière demeure.
Les archéologues sous-marins du Rhode Island Marine Archaeology Project (RIMAP) s'évertuent pourtant depuis une dizaine d'années à en trouver la trace. En 2022, ils déclaraient même avoir retrouvé le HMS Endeavour, affirmations réfutées par des experts qui, malgré des résultats "conformes à ce que l'on pourrait attendre [du navire]", jugeaient que les données n'étaient pas suffisantes.
Ce jeudi 23 novembre 2023, le musée australien de la marine de Sydney (Australie) apporte dans un communiqué des preuves supplémentaires pour confirmer l'identité de l'épave : deux pièces significatives retrouvées dans les fonds marins, qui correspondent parfaitement au voilier.
Originellement, le HMS Endeavour avait été conçu pour le transport du charbon, avant d'être converti et employé pour la première expédition du lieutenant de la Royal Navy James Cook (1728-1779).
L'objectif principal était d'observer le transit de Vénus (c'est-à-dire, le passage de la planète entre la Terre et le Soleil) depuis Tahiti, afin de permettre des calculs plus précis de la distance entre la planète bleue et de son astre. Mais le navigateur avait aussi reçu des instructions secrètes : explorer la région du Pacifique Sud en vue de découvrir un continent hypothétique (et mythique), Terra Australis.
Le voyage du HMS Endeavour a été un énorme succès scientifique, aux implications importantes pour la navigation, la connaissance géographique et la cartographie de cette partie du monde. Toutefois, c'est à bord d'une autre bombarde que James Cook réalise les deux autres explorations majeures de sa carrière, toujours dans le Pacifique : le HMS Resolution, son "bateau de choix", "le plus adapté au service" qu'il n'a jamais vu, selon ses mots, commandé par le capitaine lui-même.
Malgré sa traversée épique, l'HMS Endeavour tombe, lui, dans l'oubli. Après son retour en Angleterre en 1771, il sert entre autres à transporter des marchandises pour les îles Malouines (Falkland Islands). Revendu et renommé Lord Sandwich en 1775, il retourne brièvement au service de la Royal Navy pour le transport de troupes durant la guerre d'indépendance américaine (1775-1783).
Les preuves historiques indiquent qu'il aurait coulé en 1778 lors d'un blocus de la baie de Narragansett, juste au nord de Goat Island, avec quatre autres navires britanniques. Depuis lors, divers projets de recherche ont été lancés pour retrouver, étudier et préserver les restes de l'Endeavour. Quelques reliques ont été identifiées, des canons et une ancre notamment, exposées dans différents musées.
Après les annonces de 2022, remises en question donc, le Rhode Island Marine Archaeology Project a déclaré qu'un rapport serait publié lorsque l'étude du navire sera clôturée. La récente analyse d'un puits de pompage (employée pour évacuer l'eau qui pouvait s'accumuler dans la cale) et d'une section de la proue, ainsi que les révélations qui vont avec, devraient aider à appuyer leur théorie.
Les archéologues du musée australien de la marine, Kieran Hosty et James Hunter, ont pu comparer ces pièces de l'épave de Newport aux plans de l'HMS Endeavour, établis lors d'une étude du navire par l'Amirauté britannique (administration de la marine de guerre) en 1768.
D'après le communiqué du musée, les positions de la base de l'arbre de pompe et des cloisons du puits de pompage du bateau échoué correspondent parfaitement à celles inscrites sur le document d'archives.
C'est même ainsi que les chercheurs ont pu prédire l'emplacement de la proue du navire, où ils ont mis à jour un autre élément convaincant : un joint dit "scarph" ("assemblage en sifflet" ou "assemblage en biseau", en français), inhabituel pour un navire de l'époque, mais qui s'accordait parfaitement à la forme et la taille de la jonction dessinée sur les plans de l'Endeavour.
En outre, est-il indiqué, une étude de quarante plans de navires du XVIIIe siècle montre qu'une seule autre ébauche peut être calquée à l'épave. Celle du Marquis of Rockingham, construit en 1770 par le même charpentier naval qui avait produit l'HMS Endeavour — le bateau, renommé HMS Adventure, accompagna le HMS Resolution lors de la deuxième expédition de James Cook (1772-1775)
Daryl Karp, directrice du musée australien de la marine, persiste et signe ainsi : "Nous estimons que ces éléments viennent conforter l'annonce faite en février 2022 selon laquelle le site de l'épave connu sous le nom de RI 2394 est celui du Lord Sandwich/HMB Endeavour".
Source : Geo.fr
À travers de nouvelles découvertes, des scientifiques australiens confirment (à nouveau) que l'épave échouée au large du port de Newport aux États-Unis est bien celle du HMS Endeavour, disparu depuis plus deux siècles, sur lequel le capitaine James Cook a exploré le Pacifique Sud.
Géo Magazine - Mathilde Ragot Publié le 24/11/2023 à 18h48 - Mis à jour le 27/11/2023
James Cook voyagea à bord lors de sa première expédition (1768-1771), qui établit le capitaine britannique comme un navigateur et explorateur renommé : le HMS Endeavour, un trois-mâts aux voiles carrées de 32 mètres de long.
Sciemment sabordé en 1778, il s'échoue dans la baie de Narragansett près du port de Newport (Rhode Island, États-Unis). Les scientifiques n'étant pas parvenus à localiser le site exact du naufrage depuis, cela fait 245 ans qu'il repose dans sa dernière demeure.
Les archéologues sous-marins du Rhode Island Marine Archaeology Project (RIMAP) s'évertuent pourtant depuis une dizaine d'années à en trouver la trace. En 2022, ils déclaraient même avoir retrouvé le HMS Endeavour, affirmations réfutées par des experts qui, malgré des résultats "conformes à ce que l'on pourrait attendre [du navire]", jugeaient que les données n'étaient pas suffisantes.
Ce jeudi 23 novembre 2023, le musée australien de la marine de Sydney (Australie) apporte dans un communiqué des preuves supplémentaires pour confirmer l'identité de l'épave : deux pièces significatives retrouvées dans les fonds marins, qui correspondent parfaitement au voilier.
Originellement, le HMS Endeavour avait été conçu pour le transport du charbon, avant d'être converti et employé pour la première expédition du lieutenant de la Royal Navy James Cook (1728-1779).
L'objectif principal était d'observer le transit de Vénus (c'est-à-dire, le passage de la planète entre la Terre et le Soleil) depuis Tahiti, afin de permettre des calculs plus précis de la distance entre la planète bleue et de son astre. Mais le navigateur avait aussi reçu des instructions secrètes : explorer la région du Pacifique Sud en vue de découvrir un continent hypothétique (et mythique), Terra Australis.
Le voyage du HMS Endeavour a été un énorme succès scientifique, aux implications importantes pour la navigation, la connaissance géographique et la cartographie de cette partie du monde. Toutefois, c'est à bord d'une autre bombarde que James Cook réalise les deux autres explorations majeures de sa carrière, toujours dans le Pacifique : le HMS Resolution, son "bateau de choix", "le plus adapté au service" qu'il n'a jamais vu, selon ses mots, commandé par le capitaine lui-même.
Malgré sa traversée épique, l'HMS Endeavour tombe, lui, dans l'oubli. Après son retour en Angleterre en 1771, il sert entre autres à transporter des marchandises pour les îles Malouines (Falkland Islands). Revendu et renommé Lord Sandwich en 1775, il retourne brièvement au service de la Royal Navy pour le transport de troupes durant la guerre d'indépendance américaine (1775-1783).
Les preuves historiques indiquent qu'il aurait coulé en 1778 lors d'un blocus de la baie de Narragansett, juste au nord de Goat Island, avec quatre autres navires britanniques. Depuis lors, divers projets de recherche ont été lancés pour retrouver, étudier et préserver les restes de l'Endeavour. Quelques reliques ont été identifiées, des canons et une ancre notamment, exposées dans différents musées.
Après les annonces de 2022, remises en question donc, le Rhode Island Marine Archaeology Project a déclaré qu'un rapport serait publié lorsque l'étude du navire sera clôturée. La récente analyse d'un puits de pompage (employée pour évacuer l'eau qui pouvait s'accumuler dans la cale) et d'une section de la proue, ainsi que les révélations qui vont avec, devraient aider à appuyer leur théorie.
Les archéologues du musée australien de la marine, Kieran Hosty et James Hunter, ont pu comparer ces pièces de l'épave de Newport aux plans de l'HMS Endeavour, établis lors d'une étude du navire par l'Amirauté britannique (administration de la marine de guerre) en 1768.
D'après le communiqué du musée, les positions de la base de l'arbre de pompe et des cloisons du puits de pompage du bateau échoué correspondent parfaitement à celles inscrites sur le document d'archives.
C'est même ainsi que les chercheurs ont pu prédire l'emplacement de la proue du navire, où ils ont mis à jour un autre élément convaincant : un joint dit "scarph" ("assemblage en sifflet" ou "assemblage en biseau", en français), inhabituel pour un navire de l'époque, mais qui s'accordait parfaitement à la forme et la taille de la jonction dessinée sur les plans de l'Endeavour.
En outre, est-il indiqué, une étude de quarante plans de navires du XVIIIe siècle montre qu'une seule autre ébauche peut être calquée à l'épave. Celle du Marquis of Rockingham, construit en 1770 par le même charpentier naval qui avait produit l'HMS Endeavour — le bateau, renommé HMS Adventure, accompagna le HMS Resolution lors de la deuxième expédition de James Cook (1772-1775)
Daryl Karp, directrice du musée australien de la marine, persiste et signe ainsi : "Nous estimons que ces éléments viennent conforter l'annonce faite en février 2022 selon laquelle le site de l'épave connu sous le nom de RI 2394 est celui du Lord Sandwich/HMB Endeavour".
Source : Geo.fr
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le navigateur James Cook
Oh merci, mon cher Momo, pourvu que ce soit le vrai !!!
J'ai pu admirer sa réplique dans le port de Sydney : un sacré beau bâtiment !
J'ai pu admirer sa réplique dans le port de Sydney : un sacré beau bâtiment !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le navigateur James Cook
Mais oui je m'en rappelle et c'est d'ailleurs pour toi que j'ai posté cet article !
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le navigateur James Cook
Cook héros
Philippe Lançon
Que l'on soit français ou kalmouk, il est sans doute aussi difficile d'échapper au cirque des Jeux Olympiques qu'aux effets du réchauffement climatique : le spectacle de la joie face à l'exploit rejoint celui de l'angoisse face à la mort sur une planète en peau de chagrin. Les deux semaines de fêtes parisiennes m'ont ainsi, par contraste, fait penser à un monde où l'inconnu, étant partout, exigeait autant d'effort que d'imagination. Pendant les compétitions, j'ai lu le journal de James Cook. Le célèbre capitaine mourut à Hawaï en 1779, lors de son troisième voyage dans les mers du Sud, massacré par ceux qu'il appelait les " naturels ". Il avait 50 ans.
Ce texte a été écrit, précise-t-il dans l'introduction au deuxième voyage, par " un homme qui n'a que très peu bénéficié d'un enseignement scolaire, qui dès sa jeunesse a vécu en mer, et qui ( ... ) n'a eu aucune occasion de cultiver les lettres. " D'une fratrie de neuf, Cook était le deuxième enfant d'un petit cultivateur qui, dit-on, s'alphabétisa à 80 ans pour pouvoir lire le journal de son fils. Ce journal est marqué par le rigueur, la précision, la modestie, l'orgueil du métier, la certitude que découvrir et informer sont des missions. Il s'agit autant d'un récit d'aventure que d'un récit scientifique, puisque, chez les grands explorateurs, l'un ne va pas sans l'autre. A tout moment, le choc de la découverte est recadré par l'impératif de la connaissance.
Parmi les grands moments, il y a la découverte de la Nouvelle Zélande et la confrontation avec les Maoris, souvent agressifs. Le 10 octobre 1769, comme deux embarcations se dirigent vers sa chaloupe, Cook essaie d'attirer ses occupants à bord, leur assurant par la voix d'un interprète qu'il ne leur serait fait aucun mal. Ils s'enfuient, puis, Cook ayant ordonné de tirer en l'air pour les faire revenir, ils attaquent : " Cela nous obligea à leur tirer dessus, et par malheur deux ou trois furent tués, un blessé, et trois sautèrent par-dessus bord. Nous prîmes ces derniers, et nous les fîmes monter à bord, où ils furent traités avec la plus grande douceur et habillés. A la surprise générale, ils redevinrent aussitôt gais et joyeux comme s'ils se trouvaient parmi leurs semblables. "
La réflexion qui suit est typique du caractère de Cook, mélange efficace de morale et d'empirisme : " Je n'ignore pas que la plupart des gens qui ont des sentiments humains, s'ils ne se sont pas trouvés dans de telles situations, me blâmeront d'avoir tiré sur ces hommes dans leur bateau; et je n'ignore pas que les raisons que j'avais de m'emparer de celui-ci ne suffiront pas à me justifier : si j'avais prévu qu'ils opposeraient la moindre résistance, je ne me serais pas approché d'eux; mais, le fait s'étant produit, je n'allais pas y rester indifférent et souffrir que ni moi ni mes compagnons eussions la tête cassée. " Respecter les peuples rencontrés était dans l'ordre de mission.
Sur le cannibalisme, Cook raconte ce qu'il voit. Son travail ne consiste pas à juger les cannibales : excellent reporter. Sa réflexion sur le monde qu'il quitte, à la fin du premier voyage, condamne implicitement la civilisation qu'il porte et dont nous sommes les héritiers : " ce que j'ai dit des naturels ( ... ) pourrait faire croire que ce peuple est le plus misérable qui existe; mais en réalité ils sont beaucoup plus heureux que nous Européens, étant totalement ignorants non seulement du superflu, mais aussi des commodités nécessaires tellement recherchées en Europe. Il est plus heureux pour eux de n'en pas connaître l'usage. Ils vivent dans une tranquillité que ne trouble pas l'inégalité des conditions. De leur propre aveu, la terre et la mer leur fournissent toutes les choses nécessaires à la vie. Ils ne convoitent pas des maisons magnifiques pourvues de nombreux serviteurs. ( ... ) En bref, ils ne semblèrent attacher de prix à rien de ce que nous leur donnions, et ne voulurent se séparer de rien de ce qu'ils possédaient en échange de n'importe lequel des objets que nous pouvions leur offrir, ce qui prouve à mon avis qu'ils se considèrent comme pourvus de tout ce qui est nécessaire pour vivre, et qu'ils n'ont aucun superflu. "
Relations de voyages autour du monde, édition de Christopher Lloyd, traduit de l'anglais par Gabrielle Rives.
Publié par François Maspéro en 1980, réédité ensuite à la Découverte.
( CHARLIE HEBDO 14 août 2024 )
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Re: Le navigateur James Cook
Merci Eléo
Sublime
Sa réflexion sur le monde qu'il quitte, à la fin du premier voyage, condamne implicitement la civilisation qu'il porte et dont nous sommes les héritiers : " ce que j'ai dit des naturels ( ... ) pourrait faire croire que ce peuple est le plus misérable qui existe; mais en réalité ils sont beaucoup plus heureux que nous Européens, étant totalement ignorants non seulement du superflu, mais aussi des commodités nécessaires tellement recherchées en Europe. Il est plus heureux pour eux de n'en pas connaître l'usage. Ils vivent dans une tranquillité que ne trouble pas l'inégalité des conditions. De leur propre aveu, la terre et la mer leur fournissent toutes les choses nécessaires à la vie. Ils ne convoitent pas des maisons magnifiques pourvues de nombreux serviteurs. ( ... ) En bref, ils ne semblèrent attacher de prix à rien de ce que nous leur donnions, et ne voulurent se séparer de rien de ce qu'ils possédaient en échange de n'importe lequel des objets que nous pouvions leur offrir, ce qui prouve à mon avis qu'ils se considèrent comme pourvus de tout ce qui est nécessaire pour vivre, et qu'ils n'ont aucun superflu. "
Sublime
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