Marie-Thérèse de Bourbon-Naples (1772-1807), impératrice du Saint-Empire et d'Autriche

Photographié à l'exposition Vigée Le Brun du Grand Palais, ce portrait d'une des nièces de Marie-Antoinette, et mère de celle qui deviendra l'impératrice des Français, Marie-Louise, nous donne l'occasion d'ouvrir ce sujet...

Réalisé en 1790, et conservé au Musée de Capodimonte, à Naples.



Un petit air de famille, n'est-ce pas ?  boudoi32
Et pour cause (nous dit Wikipedia) :


Marie-Thérèse de Bourbon-Naples (née à Naples le 6 juin 1772, morte à Vienne le 13 avril 1807) fut impératrice consort du Saint-Empire et d'Autriche, reine consort de Germanie, de Bohême et de Hongrie et archiduchesse consort d'Autriche par son mariage avec François Ier d'Autriche.
Elle est la fille aînée de Ferdinand IV des Deux-Siciles et de l'archiduchesse Marie-Caroline d'Autriche.


Nommée Maria Teresa en l'honneur de sa grand-mère maternelle, la « grande impératrice » Marie-Thérèse d'Autriche, Marie-Thérèse est la fille aînée des dix-sept enfants ( ) de Ferdinand Ier des Deux-Siciles et de Marie-Caroline d'Autriche, sœur préférée de la reine Marie-Antoinette, guillotinée en 1793.


Son portrait, enfant, par Anton Raphael Mengs (1773)



Elle épouse le 15 août 1790 son double cousin, l’archiduc François d'Autriche qui porte le prénom de leur grand-père commun l'empereur François Ier du Saint-Empire époux de leur grand-mère commune l'impératrice Marie-Thérèse déjà citée et qui devient successivement empereur du Saint-Empire romain germanique sous le nom de François II (1792), puis empereur d'Autriche sous le nom de François Ier (1804).
Bien qu’ayant un caractère très différent de celui de son mari et cousin, elle forma avec l'empereur un couple uni ne serait-ce que sur le plan de la sensualité.

À l'instar de sa mère et de sa grand-mère dont elle portait le prénom, elle s'intéressait à la politique et eut une certaine influence sur son mari qu'elle incita à la guerre contre la France révolutionnaire et impériale qui avait guillotiné sa tante Marie-Antoinette puis exécuté sommairement le duc d'Enghien.
Elle était également une mélomane avertie et aimait les bals et les fêtes du carnaval.

Souveraine d'un pays souvent attaqué et toujours vaincu par la France révolutionnaire puis impériale, elle se vit contrainte de fuir sa capitale et de se réfugier en Hongrie avec ses enfants en raison l'avancée des troupes ennemies.

Elle donna le jour à douze enfants en 17 ans ( ) et mourut à 35 ans des suites de ses couches.
Elle se montra une mère froide et distante, n'accordant à ses enfants ni affection, ni soutien :

Marie-Louise (1791-1847), impératrice des Français, reine d'Italie et duchesse de Parme et de Plaisance
Ferdinand (1793-1876), empereur d'Autriche et roi de Hongrie, de Bohême et de Lombardie-Vénétie
Caroline (1794-1795)
Caroline (1795-1799),
Marie-Léopoldine (1797-1826)
Marie-Clémentine (1798-1881)
Joseph (1799-1807)
Caroline (1801-1832),
François-Charles (1802-1878)
Marie-Anne (1804-1858)
Jean (1805-1809)
Amélie (1807-1807)

L'empereur se remaria une troisième fois avec une autre de ses cousines Marie-Louise de Modène qui, tout en étant l'âme de la résistance à l'ennemi, se montra une belle-mère tendre et pleine d'attention pour ses beaux-enfants dont elle était également proche par l'âge.


Le Musée Condé possède une autre version de ce portrait, d'après celui de Mme Le Brun :


Marie-Thérèse, princesse des Deux-Siciles, impératrice d'Allemagne
Anonyme, d'après Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Huile sur toile, 35 x 28 cm
Marie-Thérèse, princesse des Deux-Siciles, impératrice d'Allemagne

Inscription : Marie-Thérèse, Impératrice d'Allemagne, fille de Ferdinand IV Roi des Deux-Siciles et de Marie-Charlotte-Louise Archiduchesse d'Autriche, née à Naples le 6 juin 1772, mariée le 15 aout 1790 à François II, Empereur d'Allemagne, morte à Vienne le 13 avril 1807. D'après Mme. Lebrun P. 253. A S.A.R. MA (monogramme surmonté d'une couronne) 65. (au revers)

J'adore ce portrait ! boudoi30 
On y sent la similitude familiale recherchée par Élisabeth Vigée Le Brun ...

Olivier nous créera peut-être un sujet sur ces mains qui tiennent des roses dans les portraits d'EVLB ...qu'elle a repris de son père !!!


Bien à vous.

.

La tonalité de ce portrait est plutôt sombre, n'est-ce pas.
Mme Le Brun ne semble que moyennement inspirée . Enfin, c'est peut-être une idée que je me fais .
Heureusement, Marie-Thérèse ressemble davantage à sa mère qu'à Nazone comme les lazzaroni appelaient Ferdinand ...  

Merci pour cet exposé !  Je ne connaissais Marie-Thérèse que de nom . Elle a donc passé sa prime jeunesse entre Naples, et les palais de Caserte, Capodimonte ...    Quelle petite veinarde !  :n,,;::::!!!:

La nuit, la neige a écrit:

Elle donna le jour à douze enfants en 17 ans ( ) et mourut à 35 ans des suites de ses couches.
Elle se montra une mère froide et distante, n'accordant à ses enfants ni affection, ni soutien :

Ah ! c'est moins bien .  boudoi32
Mais 12 enfants en 17 ans lui a peut-être fait prendre la maternité en aversion, qui sait ? Elle aurait pu dire Toujours couchée, toujours accouchée, elle aussi .
Plusieurs de ses enfants sont morts tout petits, comme toujours ...

Mme de Sabran a écrit:.

La tonalité de ce portrait est plutôt sombre, n'est-ce pas.
Mme Le Brun ne semble que moyennement inspirée . Enfin, c'est peut-être une idée que je me fais .
Heureusement, Marie-Thérèse ressemble davantage à sa mère qu'à Nazone comme les lazzaroni appelaient Ferdinand ...  

Vous trouvez ? Je suis un peu d'accord avec Majesté.
Bon quand même, laissez-moi bien me réveiller. Il est encore tôt chez moi.  
J'ai tout de suite fait une copie de ce beau portrait de Marie-Thérèse dans mon dossier "image".
Nazone, ah oui.... J'avais oublié ce surnom pas trop gentil pour l'époux de Marie-Caroline. boudoi29