Les villages Potemkine

Tiens ! Quelque chose de très rigolo :

L'expression « villages Potemkine » désigne un trompe-l'œil à des fins de propagande. àè-è\': Selon une légende historique, de luxueuses façades avaient été érigées à base de carton-pâte, à la demande du ministre russe Potemkine, afin de masquer la pauvreté des villages lors de la visite de l'impératrice Catherine II en Crimée en 1787.

Selon Vladimir Volkoff, il s'agit d'un mythe fabriqué de toutes pièces par Georg von Helbig , un diplomate saxon qui cherche à discréditer la politique du favori, et qui publie un livre-pamphlet en 1797 dans lequel se trouve le mythe. Potemkine n'a jamais caché le fait que les villages visités étaient apprêtés pour la visite de l'impératrice. Il n'a pas « construit » des villages. On ne pourrait donc parler d'une tromperie délibérée.

Le prince de Ligne en témoigne .
Au sein de la vaste suite accompagnant l'impératrice lors de sa tournée, le prince Charles-Joseph de Ligne figure parmi les dignitaires privilégiés. Dans la correspondance avec la marquise de Coigny qu'il entretient lors de son voyage en Crimée, il s'exprime de la sorte au sujet du « conte ridicule » que certains répandaient injustement :

« Ceux même d'entre les Russes qui sont fâchés de n'avoir pas été avec nous prétendront qu'on nous a trompés et que nous trompons. On a déjà répandu le conte ridicule qu'on faisoit transporter sur notre route des villages de carton de cent lieues à la ronde ; que les vaisseaux et les canons étoient en peinture, la cavalerie sans chevaux, etc. [...] Je sais très bien ce qui est escamotage : par exemple, l'impératrice, qui ne peut pas courir à pied comme nous, doit croire que quelques villes, pour lesquelles elle a donné de l'argent, sont achevées; tandis qu'il y a souvent des villes sans rues, des rues sans maisons et des maisons sans toit, porte ni fenêtres. On ne montre à l'impératrice que les boutiques bien bâties en pierres, et les colonnades des palais des gouverneurs généraux, à quarante-deux desquels elle a fait présent d'une vaisselle d'argent de cent couverts. On nous donne souvent, dans les capitales des provinces, des soupers et des bals de deux cents personnes. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Village_Potemkine

Euh ...
... quelque chose comme : ( )



http://observers.france24.com/fr/20131210-baches-poutine-russie-villages-potemkine

Ah ! C'est pas mal du tout... :

J'avais évoqué cet épisode "mythique" dans ce sujet : https://marie-antoinette.forumactif.org/t1354-site-dhistoire-la-voix-de-la-russie?highlight=russie

Vous y trouverez notamment le lien qui renvoie à cet intéressant article, qui analyse cette rumeur des "villages Potemkine" : http://fr.sputniknews.com/french.ruvr.ru/2014_09_28/Les-mysteres-de-l-histoire-russe-le-mythe-et-la-realite-des-villages-Potemkine-6264/

C'est une légende qui avait cours chez nous, récemment encore, sur l'Union Soviétique .

Il n'y a qu'à se rappeler Tintin au pays des Soviets :

Gouverneur Morris a écrit:Il n'y a qu'à se rappeler Tintin au pays des Soviets :

Tout juste, Auguste !!!

Je viens de scinder le sujet .
Sacré Potemkine, va !

Concernant les photos que vous avez postées ci-dessus Éléonore, cela me fait un peu sourire.     Car, il faut être quasiment aveugle pour ne pas voir le trompe-l’œil. Toutefois, il y en a qui sont très bien réalisés. C'est vrai.
Oui Gouverneur-Morris, je me rappelle bien de Tintin au pays des Soviets que j'ai lu. Je me demande si cela reflète toujours la Russie d'aujourd'hui. A mon avis, c'est non, mais bon......
C'est curieux, Potemkine me rappelle autre chose. Je n'arrive pas à me rappeler.

Si si, la chanson de Jean Ferrat ! :n,,;::::!!!:

Les fameux villages auraient été édifiés par Potemkine en 1787, pour le voyage de Catherine II qui entendait visiter ses provinces de Crimée, arrachées à l'empire ottoman en 1783.
La cour partît de Saint-Pétersbourg le 7 janvier 1787 pour se rendre à Sébastopol. 15 voitures, 124 traîneaux et 42 fourgons, un traîneau impérial tiré par trente chevaux avec salon, bibliothèque et bureau... La cour au complet, accompagnée du corps diplomatique.
30 jours pour rejoindre Kiev où tout le monde séjourna trois mois, chaque ambassadeur se voyant attribuer un palais. Le 3 mai, les canons brisèrent les glaces couvrant le Dniepr et la suite impériale embarqua sur 7 navires, protégée par 80 bateaux et 3000 hommes pour poursuivre vers Cherson, rebaptisée Ekaterinoslav, "la gloire de Catherine", avant de s'enfoncer à travers les steppes vers Sébastopol.

Tout au long du trajet, Potemkine aurait donc dressé ses fameux décors : vieux, malades et infirmes cachés, villages "heureux" dressés de toutes pièces, "maisons" qui n'étaient que des façades peintes, sans toits ni murs... Dès que le cortège était passé, le prince envoyait ses troupes en avant pour dresser le décor suivant. Comédiens et figurants suivaient, jouant les villageois heureux et couronnés de fleurs qui dansaient et chantaient au passage de la suite impériale. Des provinces auraient été ruinées, des milliers de serfs déportés pour jouer les figurants au passage de dignitaires qui ne les voyaient que depuis les vitres de leurs voitures...
Vérité ou affabulation...

Calonne a écrit:
Vérité ou affabulation...

J'ai cité, dans l'un de mes messages précédents, un lien qui précise pourquoi cette rumeur infondée persiste :

Cette histoire est complètement fausse mais elle continue toujours à être racontée. La rumeur sur les « villages Potemkine » apparaît pour la première fois dans la biographie de Potemkine, éditée en 1797 en Allemagne.
Son auteur, un anonyme qui avait son doute un compte à régler avec Potemkine, présentait le prince comme un escroc et un dilapidateur des biens publics.
Cet ouvrage est un tissu de mensonges qui fait mention de malencontreux « villages ».
Son auteur fait notamment croire que Potemkine aurait faire ériger des maisons en carton-pâte en faisant passer les paysans d’un décor et à l’autre pour duper Catherine II.

Article à lire dans son intégralité, ici : https://fr.sputniknews.com/societe/201409281022943783-les-mysteres-de-l-histoire-russe-le-mythe-et-la-realite-des-villages-potemkine/

Ah, mon pauvre ami, c'est que les légendes historiques les plus invraisemblables font florès !