La robe dite "de chambre", pour les femmes, au XVIIIè siècle
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La nuit, la neige
Mme de Sabran
MARIE ANTOINETTE
7 participants
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La robe dite "de chambre", pour les femmes, au XVIIIè siècle
La ROBE DE CHAMBRE est une robe ouverte sur la jupe au corsage ajusté sur le devant et animé au dos de double plis ronds
"lors des accouchements de la Reine , les dames de la Cour ont le droit
de porter la robe de chambre comme l'indique le DUC DE PENTHIEVRE dans sa relation de la naissance de MADAME ROYALE.....
- les princesses étaient en robe de chambre selon l'usage qui porte qu'elles ne se mettent point en grand habit tant que les dames de la Reine ne s'y mettent point "
Iil rappelle cette habitude lors de la naissance du dauphin
"Il a été dit que les princesses iraient chez la Reine en robe de chambre, comme pour la première couche, ne s'habillant point si les dames de la Reine sont en robes de chambre".
La duchesse de CHARTRES se rend chez la Reine, le neuvième jour des couches, en robe de chambre tandis que sa dame porte une robe à l'anglaise.
Toutefois cette tolérance n'est que temporaire et motivée par des circonstances exceptionnelles... Le Duc et Pair poursuite "La Reine dit à Madame la Princesse de LAMBALLE , lorsqu'elle a commencé à se mettre sur sa chaise longue qu'il convenait que les princesses reprissent le grand habit pour aller chez Elle ".
MERCI pour ces nouveaux textes
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
"lors des accouchements de la Reine , les dames de la Cour ont le droit
de porter la robe de chambre comme l'indique le DUC DE PENTHIEVRE dans sa relation de la naissance de MADAME ROYALE.....
- les princesses étaient en robe de chambre selon l'usage qui porte qu'elles ne se mettent point en grand habit tant que les dames de la Reine ne s'y mettent point "
Iil rappelle cette habitude lors de la naissance du dauphin
"Il a été dit que les princesses iraient chez la Reine en robe de chambre, comme pour la première couche, ne s'habillant point si les dames de la Reine sont en robes de chambre".
La duchesse de CHARTRES se rend chez la Reine, le neuvième jour des couches, en robe de chambre tandis que sa dame porte une robe à l'anglaise.
Toutefois cette tolérance n'est que temporaire et motivée par des circonstances exceptionnelles... Le Duc et Pair poursuite "La Reine dit à Madame la Princesse de LAMBALLE , lorsqu'elle a commencé à se mettre sur sa chaise longue qu'il convenait que les princesses reprissent le grand habit pour aller chez Elle ".
MERCI pour ces nouveaux textes
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3732
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MARIE ANTOINETTE- Messages : 3732
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Re: La robe dite "de chambre", pour les femmes, au XVIIIè siècle
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Mme de Sabran- Messages : 55596
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Re: La robe dite "de chambre", pour les femmes, au XVIIIè siècle
La nuit, la neige a écrit:Mais...parlez-vous de la même chose ?
Très juste !!!
La toilette qui ouvre ce sujet, présentée comme une robe de chambre, est sans doute mal nommée .
La robe de chambre pour les dames, appelons-la plutôt tenue d'intérieur devrait être le pendant féminin des vêtements d'hommes amples, souples et confortables postés juste au-dessus .
Peut-être quelque chose comme ceci :
... de la décontraction, que diable ! L'on reste toupiner à la maison . :
Il faudrait, je crois, demander à M. de Tilly puisqu'il surprend ainsi la comtesse Jules chez elle, au saut du lit .
Nul doute qu'elle est en robe de chambre !
Ecoutons-le :
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Mme de Sabran- Messages : 55596
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La robe dite "de chambre", pour les femmes, au XVIIIè siècle
Que nenni, la robe de chambre pour les Dames est bien une robe habillée, pour preuve dans le MARIE ANTOINETTE DAUPHINE de PIERRE DE NOLHAC que je relis actuellement - j'ai trouvé que pour la présentation de Madame DU BARRY, les mauvaises langues avaient envisagé la présentation de "la dame" soit en ROBE DE CHAMBRE, soit en GRAND HABIT !!!!!
Si vous allez sur le sujet PRÉSENTATION, j'ai placé quelques lignes inédites sur celle-ci tirées toujours du grand PIERRE DE NOLHAC.
MARIE ANTOINETTE :\\\\\\\\:
Si vous allez sur le sujet PRÉSENTATION, j'ai placé quelques lignes inédites sur celle-ci tirées toujours du grand PIERRE DE NOLHAC.
MARIE ANTOINETTE :\\\\\\\\:
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3732
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 79
Localisation : P A R I S
Re: La robe dite "de chambre", pour les femmes, au XVIIIè siècle
Je laisse les spécialistes de l'habillement de ce forum s'exprimer.... :
Cependant, je poste à nouveau l'extrait copié par MARIE ANTOINETTE, depuis cet article, cité dans le sujet de la présentation à la cour.
Pour paraître à la cour : les habits de Marie-Fortunée d’Este, princesse de Conti (1731-1803)
Article de Aurélie Chatenet-Calyste
Ici : http://apparences.revues.org/1184
À partir de 1744, Louis XV autorise les dames à porter la robe abattue à Marly(43).
Lors des accouchements de la reine, les dames de la cour ont le droit de porter la robe de chambre comme l’indique le duc de Penthièvre dans sa relation de la naissance de Madame Royale : « Les princesses étaient en robe de chambre selon l’usage qui porte qu’elle ne se mettent point en grand habit tant que les dames de la reine ne s’y mettent point »(44).
Il rappelle cette habitude lors de la naissance du Dauphin : « Il a été dit que les princesse iraient chez la reine en robe de chambre, comme pour la première couche, ne s’habillant point si les dames de la reine sont en robe de chambre »(45).
La duchesse de Chartres se rend chez la reine, le neuvième jour des couches, en robe de chambre tandis que sa dame porte une robe à l’anglaise.
Toutefois cette tolérance n’est que temporaire et motivée par des circonstances exceptionnelles. Le duc et pair poursuit : « la reine a dit à Madame la princesse de Lamballe lorsqu’elle a commencé à se mettre sur sa chaise longue qu’il convenait que les princesses reprissent le grand habit pour aller chez elle ».
La reine rappelle les normes du paraître à la cour, ce qui explique les commandes de grand habit effectuées par la princesse de Conti à l’hiver 1781-1782.
À la fin du XVIIIe siècle, l’habit de cour est jugé trop lourd et incommode et on lui préfère la grande robe à la française.
Admise en deuil de cour en 1781, celle-ci est, en 1783, recommandée pour les visites de cérémonie. En 1787, l’étiquette tolère la robe ordinaire de cour portée sur une simple tournure, sur un panier de moindre ampleur.
Je ne comprends pas les notes ! Avec ou sans corsage ? :
43 La robe abattue est une variante de la robe de chambre, se différenciant de celle-ci par un corsage (...)
44 La robe de chambre est une robe ouverte sur la jupe au corsage ajusté sur le devant et animé au dos (...)
45 AN, KK 1433, folio 123, accouchement de la reine, 22 octobre 1781
Il semblerait que cette "robe de chambre" soit portée spécifiquement à l'occasion des couches puisque, plus loin dans le même article, l'auteur précise :
L’absence de mention du grand habit après 1785 témoigne de la présence rarissime — cinq jours en 1786 — de la princesse de Conti à Versailles et prouve qu’elle fait sienne la tolérance de l’étiquette qui autorise la robe à la française comme habit de cérémonie. Hormis le grand habit, les comptes restent assez flous sur les robes portées par la princesse à la cour. [i]En octobre 1778, elle commande une robe de chambre pour les couches de la reine.
Hormis donc le grand habit, et si le reste des commandes sont "floues", s'il est précisé dans ces comptes qu'une "robe de chambre" a été commandée en 78, cette tenue devait être spéciale.
Enfin, bon...je n'en sais rien !
Cependant, je poste à nouveau l'extrait copié par MARIE ANTOINETTE, depuis cet article, cité dans le sujet de la présentation à la cour.
Pour paraître à la cour : les habits de Marie-Fortunée d’Este, princesse de Conti (1731-1803)
Article de Aurélie Chatenet-Calyste
Ici : http://apparences.revues.org/1184
À partir de 1744, Louis XV autorise les dames à porter la robe abattue à Marly(43).
Lors des accouchements de la reine, les dames de la cour ont le droit de porter la robe de chambre comme l’indique le duc de Penthièvre dans sa relation de la naissance de Madame Royale : « Les princesses étaient en robe de chambre selon l’usage qui porte qu’elle ne se mettent point en grand habit tant que les dames de la reine ne s’y mettent point »(44).
Il rappelle cette habitude lors de la naissance du Dauphin : « Il a été dit que les princesse iraient chez la reine en robe de chambre, comme pour la première couche, ne s’habillant point si les dames de la reine sont en robe de chambre »(45).
La duchesse de Chartres se rend chez la reine, le neuvième jour des couches, en robe de chambre tandis que sa dame porte une robe à l’anglaise.
Toutefois cette tolérance n’est que temporaire et motivée par des circonstances exceptionnelles. Le duc et pair poursuit : « la reine a dit à Madame la princesse de Lamballe lorsqu’elle a commencé à se mettre sur sa chaise longue qu’il convenait que les princesses reprissent le grand habit pour aller chez elle ».
La reine rappelle les normes du paraître à la cour, ce qui explique les commandes de grand habit effectuées par la princesse de Conti à l’hiver 1781-1782.
À la fin du XVIIIe siècle, l’habit de cour est jugé trop lourd et incommode et on lui préfère la grande robe à la française.
Admise en deuil de cour en 1781, celle-ci est, en 1783, recommandée pour les visites de cérémonie. En 1787, l’étiquette tolère la robe ordinaire de cour portée sur une simple tournure, sur un panier de moindre ampleur.
Je ne comprends pas les notes ! Avec ou sans corsage ? :
43 La robe abattue est une variante de la robe de chambre, se différenciant de celle-ci par un corsage (...)
44 La robe de chambre est une robe ouverte sur la jupe au corsage ajusté sur le devant et animé au dos (...)
45 AN, KK 1433, folio 123, accouchement de la reine, 22 octobre 1781
Il semblerait que cette "robe de chambre" soit portée spécifiquement à l'occasion des couches puisque, plus loin dans le même article, l'auteur précise :
L’absence de mention du grand habit après 1785 témoigne de la présence rarissime — cinq jours en 1786 — de la princesse de Conti à Versailles et prouve qu’elle fait sienne la tolérance de l’étiquette qui autorise la robe à la française comme habit de cérémonie. Hormis le grand habit, les comptes restent assez flous sur les robes portées par la princesse à la cour. [i]En octobre 1778, elle commande une robe de chambre pour les couches de la reine.
Hormis donc le grand habit, et si le reste des commandes sont "floues", s'il est précisé dans ces comptes qu'une "robe de chambre" a été commandée en 78, cette tenue devait être spéciale.
Enfin, bon...je n'en sais rien !
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La robe dite "de chambre", pour les femmes, au XVIIIè siècle
Clio !!! HELP !!! àè-è\':
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La robe dite "de chambre", pour les femmes, au XVIIIè siècle
Justement pas !La nuit, la neige a écrit:Mais...parlez-vous de la même chose ?
Et je pense lire le sens qu'en donne MARIE ANTOINETTE pour la première fois àè-è\':
L'encyclopédie de la Mode définit la robe de chambre comme un déshabillé, un négligé.
C'est le nom donné à un confortable vêtement d'intérieur. Au XVIIIème et au XVIIIème siècles, il était portait par les deux sexes comme robe d'intérieur, sans cérémonie.
Il avait pour origine la forme du kimono d'Extrême Orient ou des Indes.
Les robes de chambre d'hommes ont gardé leur style classique: elles étaient de soie ou de flanelle et s'arrêtaient aux mollets. On les portait pour la toilette du matin et le petit déjeuner.
Les robes de chambre des femmes étaient aussi longues que les robes du soir; aujourd'hui elles sont devenues courtes ou arrivent aux mollets.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La robe dite "de chambre", pour les femmes, au XVIIIè siècle
Où serait l'affront si la robe de chambre était effectivement un grand habit?MARIE ANTOINETTE a écrit: j'ai trouvé que pour la présentation de Madame DU BARRY, les mauvaises langues avaient envisagé la présentation de "la dame" soit en ROBE DE CHAMBRE, soit en GRAND HABIT !!!!!
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La robe dite "de chambre", pour les femmes, au XVIIIè siècle
Majesté a écrit:
L'encyclopédie de la Mode définit la robe de chambre comme un déshabillé, un négligé.
C'est le nom donné à un confortable vêtement d'intérieur. Au XVIIIème et au XVIIIème siècles, il était portait par les deux sexes comme robe d'intérieur, sans cérémonie.
Il avait pour origine la forme du kimono d'Extrême Orient ou des Indes.
Les robes de chambre d'hommes ont gardé leur style classique: elles étaient de soie ou de flanelle et s'arrêtaient aux mollets. On les portait pour la toilette du matin et le petit déjeuner.
Les robes de chambre des femmes étaient aussi longues que les robes du soir; aujourd'hui elles sont devenues courtes ou arrivent aux mollets.
Je ne sais pas, mais à mon avis il ne peut s'agir de ce type de robe de chambre : lire le texte que MARIE ANTOINETTE et moi avons copié deux fois.
Je vais aussi essayer de fouiller ici ou là.
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La robe dite "de chambre", pour les femmes, au XVIIIè siècle
Majesté a écrit:
Où serait l'affront si la robe de chambre était effectivement un grand habit?
Cela ne se peut.
Nous parlions du "grand habit" ici, dans le sujet de la présentation à la cour : https://marie-antoinette.forumactif.org/t1516p30-la-presentation-a-la-cour
Et nous citions justement ce texte, très détaillé :
Petite étude du grand habit à travers les mémoires quittancés de la comtesse d’Artois (1773-1780)
ici : http://apparences.revues.org/1325
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La robe dite "de chambre", pour les femmes, au XVIIIè siècle
Majesté a écrit:Où serait l'affront si la robe de chambre était effectivement un grand habit?MARIE ANTOINETTE a écrit: j'ai trouvé que pour la présentation de Madame DU BARRY, les mauvaises langues avaient envisagé la présentation de "la dame" soit en ROBE DE CHAMBRE, soit en GRAND HABIT !!!!!
Bien à vous.
Cela resterait une gradation inférieure. Comme d'être présentée en française au lieu du grand habit ...
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La robe dite "de chambre", pour les femmes, au XVIIIè siècle
Bonjour à toutes et à tous.
J'ai souvent parcouru votre forum émerveillée par votre attachement inconditionnel à Marie-Antoinette et à son temps.
Je le partage tout particulièrement en ce qui concerne la mode, thème souvent maltraitée par l'histoire avec un grand H, et pourtant...
Pour en revenir à la robe de chambre, il s'agissait d'un luxueux vêtement d'appartement réservé aux moments non officiels de la vie de cour exigeant le grand habit d'étiquette instauré sous Louis XIV.
Au fil du temps, elle s'est transformée pour devenir la "robe à la française" bien connue pour son pli dans le dos dit "à la Watteau". Bien que dénommée "robe", elle était composée de plusieurs partie : un manteau de robe, une pièce d'estomac triangulaire qui formait un décolleté carré et une jupe ou jupon. Elle connue son apogée sous Madame de Pompadour et devint un vêtement curial à part entière dans les circonstances permises par l'étiquette. Elle était également portée en ville et fut symbole d'élégance dans l'Europe entière pendant plusieurs décennies.
Quand Marie-Antoinette arriva à Versailles, sa garde-robe était essentiellement composée de ces deux "uniformes", le grand habit et la robe à la française que l'on retrouve avec l'appellation "robe de chambre" sous la plume de ses contemporains. La jeune reine s'empressera de moderniser tout çà...Néanmoins, la robe à la française resta d'étiquette lors des séjours de la cour à Fontainebleau, dans une version revisitée bien sur...
Quant au grand habit, il était composé d'un grand corps, une sorte de bustier fortement baleiné à large décolleté ovale, d'un bas de robe ou jupe porté sur un vaste panier, et d'une queue formant une traine plus ou moins longue selon les circonstances. Il connut aussi moult transformations sous l'impulsion de Marie-Antoinette et de Marie-Jeanne Bertin.
Sous le règne de Louis XV et encore sous Louis XVI, le terme "déshabillé" s'appliquait à tous les types de tenues "déshabillées" des codes conventionnels, qu'elles soient d'intérieur ou d'extérieur, portées à la cour comme à la ville.
Bien à vous.
J'ai souvent parcouru votre forum émerveillée par votre attachement inconditionnel à Marie-Antoinette et à son temps.
Je le partage tout particulièrement en ce qui concerne la mode, thème souvent maltraitée par l'histoire avec un grand H, et pourtant...
Pour en revenir à la robe de chambre, il s'agissait d'un luxueux vêtement d'appartement réservé aux moments non officiels de la vie de cour exigeant le grand habit d'étiquette instauré sous Louis XIV.
Au fil du temps, elle s'est transformée pour devenir la "robe à la française" bien connue pour son pli dans le dos dit "à la Watteau". Bien que dénommée "robe", elle était composée de plusieurs partie : un manteau de robe, une pièce d'estomac triangulaire qui formait un décolleté carré et une jupe ou jupon. Elle connue son apogée sous Madame de Pompadour et devint un vêtement curial à part entière dans les circonstances permises par l'étiquette. Elle était également portée en ville et fut symbole d'élégance dans l'Europe entière pendant plusieurs décennies.
Quand Marie-Antoinette arriva à Versailles, sa garde-robe était essentiellement composée de ces deux "uniformes", le grand habit et la robe à la française que l'on retrouve avec l'appellation "robe de chambre" sous la plume de ses contemporains. La jeune reine s'empressera de moderniser tout çà...Néanmoins, la robe à la française resta d'étiquette lors des séjours de la cour à Fontainebleau, dans une version revisitée bien sur...
Quant au grand habit, il était composé d'un grand corps, une sorte de bustier fortement baleiné à large décolleté ovale, d'un bas de robe ou jupe porté sur un vaste panier, et d'une queue formant une traine plus ou moins longue selon les circonstances. Il connut aussi moult transformations sous l'impulsion de Marie-Antoinette et de Marie-Jeanne Bertin.
Sous le règne de Louis XV et encore sous Louis XVI, le terme "déshabillé" s'appliquait à tous les types de tenues "déshabillées" des codes conventionnels, qu'elles soient d'intérieur ou d'extérieur, portées à la cour comme à la ville.
Bien à vous.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La robe dite "de chambre", pour les femmes, au XVIIIè siècle
C'est un grand plaisir de vous accueillir parmi nous, chère Mademoiselle Bertin.
Notre amie commune, CLIOXVIII, nous avait annoncé votre venue .
Je vous remercie pour toutes ces précisions quant aux toilettes du XVIIIème, un sujet passionnant et pas seulement pour nous les dames.
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La robe dite "de chambre", pour les femmes, au XVIIIè siècle
Comme vous dites, ces messieurs n'étaient pas en reste pour leur parure à l'époque qui nous occupe ! Pour ma part je me concentre sur l'apparence féminine qui en dit autant sur la société de l'ancien régime que sur la reine elle même. Pour en finir avec les idées reçues, je me suis consacrée à une longue et minutieuse enquête sur la garde-robe de Marie-Antoinette depuis Vienne jusqu'en 1793, sur les causes et les conséquences de ses innovations, sur le rôle de Mlle Bertin, et plus généralement sur l'habillement des femmes de leur temps. J'espère une prochaine publication du livre que j'ai récemment terminé. J'ai été ravie de rencontrer CLIOXVIII. A bientôt sur le forum et encore bravo pour toutes vos trouvailles et votre formidable passion.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La robe dite "de chambre", pour les femmes, au XVIIIè siècle
Moi aussi ! Et hâte de vous lire, Marie-Jeanne .Marie-Jeanne a écrit:J'ai été ravie de rencontrer CLIOXVIII. A bientôt sur le forum et encore bravo pour toutes vos trouvailles et votre formidable passion.
Re: La robe dite "de chambre", pour les femmes, au XVIIIè siècle
Bonjour Marie-Jeanne,
Nous sommes ravis de vous accueillir parmi nous, et je vous souhaite les meilleurs succès pour la publication de votre livre !
Nous avons la chance de compter parmi nous de nombreux auteurs, qui pourront certainement vous donner quelques conseils ou vous faire part de leurs expériences.
Nous sommes ravis de vous accueillir parmi nous, et je vous souhaite les meilleurs succès pour la publication de votre livre !
Nous avons la chance de compter parmi nous de nombreux auteurs, qui pourront certainement vous donner quelques conseils ou vous faire part de leurs expériences.
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La robe dite "de chambre", pour les femmes, au XVIIIè siècle
Merci Marie-Jeanne pour vos explications sur l'origine et l'évolution de la robe à la française, c'est très intéressant.
Les femmes portaient des "robes de chambre" (devenues robes à la française) mais également des "pantoufles", qui n'étaient pas faites pour l'extérieur. Je crois avoir lu qu'il fallait glisser sur le parquet avec ses pantoufles, pour ne pas se prendre les pieds dans sa robe. Marie-Antoinette "glissait" ainsi sur les parquets de Versailles.
Les femmes portaient des "robes de chambre" (devenues robes à la française) mais également des "pantoufles", qui n'étaient pas faites pour l'extérieur. Je crois avoir lu qu'il fallait glisser sur le parquet avec ses pantoufles, pour ne pas se prendre les pieds dans sa robe. Marie-Antoinette "glissait" ainsi sur les parquets de Versailles.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: La robe dite "de chambre", pour les femmes, au XVIIIè siècle
Il s'agissait plutôt de mules comme en témoigne la baronne d'Oberkirch le jour de sa présentation. La démarche glissante de Marie-Antoinette n'en avait que plus de prix si on s'en réfère à la vertigineuse paire conservée à Carnavalet. Elle a probablement été portée en grand apparat dans des circonstances particulières. Au quotidien, la plupart étaient plus basses et semble t-il également portées à l'extérieur.
_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
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