Service en porcelaine de Sèvres "à décor riche en couleurs et riche en or" de Marie-Antoinette

Majesté a écrit:Merci, mon cher Févicq !
Manger dans cette vaisselle revient à se restaurer dans la joaillerie et la flore !

M. Vicq d'Azyr et moi avons dîné ensemble dans le service riche en or et en couleurs .   Vous en souvenez-vous, cher Févicq ?
Une assiette a glissé de mes doigts, je l'ai rattrapée par miracle !!! ...    ouf !    Rien de cassé .

Le service "Riche en couleur et riche en or"

En décembre 1783, Sa Majesté manifeste son intention de posséder un nouveau service en porcelaine, probablement destiné à ses appartements des Tuileries. Plusieurs peintres de la manufacture de Sèvres sont bien sûr sollicités, dont Bouillat, préposé au décor de douze pots à jus.

La reine étant pressée, vingt-deux ouvriers travaillent à la commande et, le 3 mai 1784, soit trois mois après le choix de la royale commanditaire à partir d’une assiette d’échantillon, Régnier, directeur de la manufacture, annonce que le service "sera incessamment fini".

Au même moment, le roi Gustave III de Suède voyage en France, sous le nom de comte de Haga. Aussi, le 22 juin 1784, Louis XVI lui fait-il présent du service destiné à la reine. Sèvres se remet alors à l’ouvrage pour produire un second service, cette fois composé de 239 pièces, soit 28 de plus que le premier. Il sera livré à la reine le 26 août 1784.

Quelques jours plus tard, Gustave III commande à la manufacture des compléments pour son service, notamment 12 pots à jus supplémentaires...

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Eleonore a écrit:M. Vicq d'Azyr et moi avons dîné ensemble dans le service riche en or et en couleurs . Vous en souvenez-vous, cher Févicq

J'espére que le contenu valait bien le contenant :

... mais yes, indeed !

Si je m'en souviens, chère Eléonore! Nous avons frolé l'incident diplomatique et le crime de lèse-majesté...
 Louis XVI aussi cassait du Sèvres, rappelez-vous, tout excité de découvrir les nouvelles livraisons à Versailles, en décembre, je crois...
 Quant au contenu, cher Talaru, la terrine était délicieuse, digne d'une table royale...

Vicq d Azir a écrit:

Si je m'en souviens, chère Eléonore! Nous avons frôlé l'incident diplomatique et le crime de lèse-majesté...
 Louis XVI aussi cassait du Sèvres, rappelez-vous, tout excité de découvrir les nouvelles livraisons à Versailles, en décembre, je crois...
 Quant au contenu, cher Talaru, la terrine était délicieuse, digne d'une table royale...

...   un très bon souvenir !


En tous cas, nous ne dirons plus que Louis XVI ne cassait rien !                          

boudoi26

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Le pauvre Loulou cassera sa pipe demain, 21 janvier ...



Le souvenir de Louis XVI que j'ai, lié à la porcelaine, c'est ce fameux pot de chambre en Sèvres qu'il offre à la comtesse Diane avec, au fond, le portrait de Benjamin Franklin en médaillon, et la devise : " Eripuit coelo fulmen, sceptrum que tyrannis" (" Il arracha la foudre au ciel et le sceptre aux tyrans ").

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Mme de Sabran a écrit:





Le souvenir de Louis XVI que j'ai, lié à la porcelaine, c'est ce fameux pot de chambre en Sèvres qu'il offre à la comtesse Diane avec, au fond, le portrait de Benjamin Franklin en médaillon, et la devise : " Eripuit coelo fulmen, sceptrum que tyrannis" (" Il arracha la foudre au ciel et le sceptre aux tyrans ").

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Je ne connaissais pas l'existence de ce pot de chambre...
Etrange idée que de représenter une personne dans un pot de chambre... Où le pot de chambre n'est pas ce que je crois que c'est... àè-è\': àè-è\': àè-è\':

Si si, cher Marquis !!!   :n,,;::::!!!:  Nous tenons cette anecdote de la bonne Henriette :

La comtesse Diane ayant, à titre de femme d'esprit, partagé avec assez de chaleur l'engouement pour le délégué des Américains, une plaisanterie, qui resta très ignorée, put nous faire juger les sentiments secrets de Louis XVI . Il fit faire à la manufacture de Sèvres un vase de nuit au fond duquel était placé le médaillon avec la légende si fort en vogue, et l'envoya en présent d'étrennes à la comtesse Diane .

Grand pot à oille et son plateau du Service riche en or de Marie-Antoinette :






Pot à jus :




Beurrier :

Le roi avait aussi l'habitude d'offrir des pots de chambres avec un œil peint au fond de l'objet avec la mention  "je te vois !!"
Il en a offert des exemplaires à ses deux frères pour le nouvel an.

Effectivement lors des expositions dans la salle à manger transformée en salon des porcelaines sise au bout de l'appartement privé après la bibliothèque - les ouvriers craignaient l'arrivée du Roi, qui, comme un gamin aimait retirer de la paille et des caisses les objets fragiles et riait lorsqu'il les cassait ou abimait !!!!

MARIE ANTOINETTE

en ce qui concerne le service aux barbeaux  - rien ne vous empêche de déjeuner, diner, dans la réplique en vente encore de notre temps en imaginant le faire dans le service de la Reine et en sa présence !!!


MARIE ANTOINETTE

MARIE ANTOINETTE a écrit:Le roi avait aussi l'habitude d'offrir des pots de chambres avec un œil peint au fond de l'objet avec la mention  "je te vois !!"
Il en a offert des exemplaires à ses deux frères pour le nouvel an.

Voir l'entresol de Provence !!! ...  pouah !   ... merci bien ...  

Autres éléments du service :












Assiette à potage et rafraîchissoir :






Assiette à service :

Louis XVI avait de l'humour ! :

L'oeil était dans la tombe et regardait Caîn !!!!!

Au Louvre on peut voir quelques jolies assiettes de la Comtesse de Provence, bien dans le goût du jour avec barbeaux et compagnie.

J'aime bien les assiettes fleuries, oui je sais un peu trop feminin, mais tellement idéales pour la conversation.

Vue aujourd'hui à Drouot :

Ah ! Cela faisait un petit bout de temps que l'on ne voyait pas apparaître sur le marché une porcelaine de ce célèbre service...

Le 13 juin 2018, à Drouot Paris, l'étude Collin du Boccage proposera donc, à l'occasion d'une vente aux enchères :

SERVICE DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE OU DU ROI GUSTAVE III DE SUEDE.
Rare pot à jus couvert en porcelaine tendre du service dit « décoration Riche en couleurs et Riche en or »
A décor polychrome et or de pensées dans des médaillons circulaires cernés de rangs de perles sur fond bleu et filet or, sur un galon à décor alterné de roses et barbeaux et cernés d’une guirlande en or, d’un rang de perles en or et d’une guirlande de myrtes sur fond mauve.
La prise du couvercle en forme de fruit et feuillages en or. Bon état, un très léger éclat au bord du couvercle.

Manufacture royale de Sèvres, 1784.
Marques en bleu sous couverte : LL entrelacés, lettre-date GG pour 1784.
Marque de peintre : Y pour BOUILLAT Edme-François (Bouillat père).
Haut. : 7,6 cm




Note au catalogue (extraits) :

Destiné à ses appartements du château des Tuileries pour son usage et celui de sa famille, la Reine Marie-Antoinette exprime dès décembre 1783 son intention de se voir dotée d’un nouveau service en porcelaine.
La manufacture de Sèvres confie alors à plusieurs peintres le soin de dessiner des échantillons des pièces ornées d’une frise «riche», mot qui en dit long sur sa somptuosité.
Dans une lettre adressée au comte d’Angiviller du 12 février 1784, le directeur de la Manufacture Antoine Régnier écrit :
« La Reine m’ayant fait dire qu’elle verrait une assiette d’échantillon pendant son dîner, elle a choisi une assiette de 36 livres et ma ordonné un service entier avec les plats. Sa Majesté en est pressée, il y a 22 ouvriers qui y travaillent. »
Le 3 mai 1784 Régnier annonce que le service « sera incessamment fini ».



Le peintre Bouillat réalise à ce moment le décor de douze pots à jus du service de la Reine, ce qui nous amène à penser que notre exemplaire aurait été livré à Marie-Antoinette plutôt qu’à Gustave III.

Au printemps 1784, ce-dernier voyage en France sous le nom de comte de Haga. Le 22 juin 1784, Louis XVI fait au souverain suédois un traditionnel présent diplomatique comprenant notamment le service prévu pour la Reine décrit comme à « décoration riche en couleur et riche en or ».
Ce service de 211 pièces comprenait 12 pots à jus d’un coût unitaire de 24 livres.



La manufacture de Sèvres s’empresse alors de produire un second service de même décor composé de 239 pièces dont également 12 pots à jus qui sera livré à la Reine Marie Antoinette le 26 août 1784.
En septembre 1784, le Roi de Suède commandera à la manufacture de Sèvres des compléments pour son service comprenant notamment 12 pots à jus supplémentaires.

* Source et infos complémentaires : http://catalogue.gazette-drouot.com/pdf/80/90166/20180613complet-BD_3.pdf?id=90166&cp=80

La nuit, la neige a écrit:
Ah ! Cela faisait un petit bout de temps que l'on ne voyait pas apparaître sur le marché une porcelaine de ce célèbre service...

Si bien que nous n'étions plus dans notre assiette !

Ah ? Il y a eu de la casse...

Je présente tout de même ce lot, annoncé à l'occasion d'une prochaine vente aux enchères, car ce qui reste de l'objet original est rare, et que la photo est jolie.
Le 20 novembre 2018, présenté par l'étude Daguerre, à Drouot Paris :

- Sèvres, XVIIIe siècle, vers 1784-89.
Couvercle de pot à oille en porcelaine tendre du service à frise riche en couleurs et riche en or.
Formé de pensées dans des médaillons cernés de perles sur fond bleu et rouge entre des semis de roses et barbeaux dans des galons à fond bleu ornés de frises de feuillage, la prise en forme d'artichaut à fond or.
L. 21 cm



Note au catalogue :

Ce couvercle provient soit du service de Marie-Antoinette de 1784, soit du service de Gustave III de Suède de 1784, soit du service de la comtesse d'Artois de 1789.

* Source et infos complémentaires : Daguerre, vente : Un château en Bretagne


Alors, de quel service ce malheureux couvercle de pot à oille provient-il ?

Quelques informations complémentaires depuis le site internet du Musée du Louvre qui possède un exemplaire complet :



Photo : Musée du Louvre / Peter Harholdt

Ce pot à oille et son plateau ont été assemblés tardivement. Chaque objet faisait partie d’un service «à frise riche en couleurs et riche en or».
L’un fut commandé par Marie-Antoinette (1755-1793), à la manufacture de Sèvres, au début de l’année 1784. L’autre offert à Gustave III de Suède (1746-1792) comme cadeau.
La forme est ancienne à Sèvres en revanche le décor est emblématique des décors peints réalisés dans les années 1780.
Ces pièces sont l’œuvre des plus talentueux artistes de Sèvres.


Pot à oille et son plateau
Manufacture de Sèvres, 1784
Henri-François Vincent, le Jeune, Jacques-François de Laroche, Jacques-François Micaud, Etienne-Henry père Leguay
Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Martine Beck-Coppola

Qu'est-ce qu'un pot à oille ?

A la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle, une nouvelle forme connaît un grand succès sur les tables : le pot à oille qui est alors un objet à la fonction et à la forme nouvelle. Son nom vient du mot "olla" qui, en espagnol, désigne un ragoût de viandes, plat importé d'Espagne par la reine Marie-Thérèse venue épouser Louis XIV.
Du contenu le mot glissa au contenant et le pot à oille servit tout au long du XVIIIe siècle à présenter les viandes en sauce.
Accompagné des terrines, de forme ovale, les pots à oille faisaient partie des éléments les plus importants des services. Les grands services réalisés à la manufacture de Sèvres, comprenaient en général deux pots à oille.
La forme du pot à oille « ordinaire » a été créée à la manufacture royale de Vincennes et connu un tel succès qu’elle resta en vigueur jusqu’à la fin de l’Ancien Régime comme le révèle le pot à oille du Louvre.


Photo : Musée du Louvre / Martine Beck-Coppola

Le service « à frise riche en couleurs et riche d'or »

Au début de l’année 1784, Marie-Antoinette commandait, peut-être pour le palais des Tuileries, un service à décor de frise et de fleurs raffiné appelé « à frise riche en couleur et riche d’or ».
Ce service comprenait plus de 300 pièces et fut mis en fabrication dès le mois de février.
Or en juin 1784, Louis XVI l’offrit au souverain suédois Gustave III alors en visite en France.
Un second ensemble fut mis en oeuvre pour Marie-Antoinette et livré en août 1784.
Un supplément de pièces fut livré en septembre 1784 à Gustave III.


Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Martine Beck-Coppola

Toutes les livraisons comprenaient deux pots à oille et leurs plateaux.
Aujourd’hui il n’est pas toujours facile de faire la différence entre ces deux services dispersés au décor identique.
Les marques des peintres et des doreurs peuvent aider à l’identification.
Le pot à oille du Louvre est l’œuvre de Jacques-François Micaud père qui n’a réalisé qu’un seul pot à oille : un des deux exemplaires livrés pour la reine.
Cependant son plateau proviendrait de l’ensemble de Gustave III. Ces deux objets ont été associés à une date inconnue.


Photo : Musée du Louvre / Martine Beck-Coppola

Un décor somptueux réalisé par de talentueux artistes

Le pot à oille de forme circulaire est légèrement quadrilobé et pourvu d’un couvercle dont la prise a la forme d’artichauts peints à l’or. Cette forme avait été créée par Jean-Claude Duplessis pour le service de Louis XV.
Les quatre pieds à enroulement sont enrichis de peignés d’or ainsi que les anses doubles entrelacées.
Sur la panse court un très riche décor sur bandeau à fond lie-de-vin. A intervalles réguliers sont placés quatre cartouches bordés de perles sur fond bleu ou rouge et qui contiennent des pensées.
Ces cartouches sont reliés par une frise de roses et de barbeaux (œillets). L’ensemble est bordé de perles et de guirlandes de lauriers peintes à l’or.
Le décor du couvercle et celui du plateau sont semblables.

Jacques-François Licaud père qui a peint les fleurs, est un des peintres de fleurs les plus talentueux à Sèvres dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Le décor d’or a été réalisé par un des meilleurs doreurs Leguay l’Aîné secondé pour le plateau par Jacques-François Delaroche et Vincent.

* Source et infos complémentaires : Musée du Louvre : Notice pot à oille "ordinaire" et son plateau


Ben alors, rien sur le service de la comtesse d'Artois ?

La nuit, la neige a écrit:Ah ? Il y a eu de la casse...

Voici le rafraîchissoir exposé à Chatsworth (propriété du duc et de la duchesse de Devonshire) (vu avec Eléonore en 2016, un excellent souvenir ) :

Duc d'Ostrogothie a écrit:
(vu avec Eléonore en 2016, un excellent souvenir ) :

Je le garde précieusement, mon cher duc !

Les grands esprits se recontrent...
J’ai pris les mêmes photos, jeudi, du bouquet de barbeaux... mais comme j’aurais aimé repartir avec l’assiette...
Il y avait aussi, cher Duc, du service « riche », identique à celui de la Reine, qui passait aussi en vente. En voici quelques échantillons :

Annoncée prochainement en vente aux enchères, cette...

Paire de seaux à bouteille ordinaire en porcelaine de Sèvres du XVIIIe siècle
Marques en bleu aux deux L entrelacés, lettres date gg pour 1784, marques de peintre pour Tandart, l'Ainé et de doreur pour Buteux, fils ainé.
A décor polychrome et or dit à frise riche, la partie supérieure composée d'une large frise avec deux médaillons circulaires formés d'un rang de perles sur fond bleu avec filets or enfermant une pensée, se détachant sur un semis de roses et de barbeaux entre un rang de perles or et une guirlande de myrte sur fond mauve; la partie basse avec un rang de perles sur fond bleu, filet or sur les bords, petits éclats, petites rayures et petites usures
L. : 26 cm.

Provenance :

Du service Décoration Riche en couleurs variées, peinture et or, livré soit pour le roi Gustave III de Suède le 26 juin 1784, soit pour la reine Marie-Antoinette le 26 août de cette même année.

Image : Coutau-Bégarie & Associés

Notes :

Deux livraisons comprenant des seaux à bouteille, et qui pourraient correspondre à nos modèles, sont répertoriés par David Peters dans Sèvres plates and services of the 18th century .Little Berkhamsted, 1997, pp.707 et 721 :

- la première : 6 «seaux à bouteille», livrés au roi Gustave III de Suède le 22 juin 1784.
- la seconde : 6 «seaux à bouteille», livrés à la reine Marie-Antoinette le 26 août 1784.

Pour une notice sur ce service, se reporter au catalogue d'exposition, Versailles et les tables royales en Europe, Château de Versailles, Paris, 1993, p.292, illustrations pp.142 et 340.

Pour une paire de seaux à demi-bouteille (dont un était restauré) d'un des deux services, voir la vente chez Christie's, Paris, le 13 décembre2006, lot 71.






Images : Coutau-Bégarie & Associés


* Source et infos complémentaires : Coutau-Bégarie & Associés - Vente du 28 mai 2021

Il va falloir casser le cochon.

On nous raconte toujours la même histoire concernant la première provenance de ces pièces, jamais sûre, entre la commande pour Marie-Antoinette et celle du roi de Suède.
Mais la suite ? Comment se fait-il que toute autre provenance se perde dès la fin du XVIIIe siècle et que ces services aient été ainsi dépareillés et dispersés aux 4 vents ?

Prochainement présentés en vente aux enchères :



Plat présentoir polylobé en porcelaine de Sèvres, doreur Chauvaux père, 1784.
A décoration "Riche en couleurs et Riche en or", composé de frises de perles, cartouches de pensée liés par des roses et des barbeaux.
La bordure lie-de-vin avec feuilles de myrte.
Service de la Reine Marie-Antoinette ou du Roi Gustav III de Suède,
diam. 33 cm


Présentation :

En décembre 1783, la reine Marie-Antoinette commande un nouveau service en porcelaine dont la composition est établie au début de l'année 1784 et 22 ouvriers travaillent à la commande. Destiné vraisemblablement à son appartement du palais des Tuileries à Paris, l'ensemble à « décoration riche en couleurs et riche en or », composé de 239 pièces, est livré à Marie-Antoinette huit mois plus tard.

La raison de ce contretemps est liée à la visite en France de Gustave III, roi de Suède, qui reçoit le service d'origine en cadeau diplomatique le 22 juin 1784. La Manufacture doit donc s'atteler à l'exécution d'un second service, de même décor et comportant 28 pièces supplémentaires, qui n'est livré à Marie-Antoinette que le 26 août suivant. En outre, la Manufacture fabrique un complément destiné à Gustave III et achevé le 7 septembre.

Des pièces de ce service sont conservées au Musée de l'Ariana à Genève, au Palais Royal de Stockholm, au Musée de Versailles et au Musée des Arts décoratifs de Paris.





Assiette en porcelaine de Sèvres, marque peintre Taillandier, 1784.
A décor "Riche en couleurs et Riche en or", composé de frises de perles, cartouches de pensée liés par des roses et des barbeaux. La bordure lie-de-vin avec feuilles de myrte.
Service de la Reine Marie-Antoinette ou du Roi Gustav III de Suède,
diam. 24 cm


Présentation :

Idem ci-dessus.




* Source et infos complémentaires : Piguet, Hôtel des ventes - Genève, vente du 14 juin 2022