Danton Andrzej Wajda

Danton est un film franco-polonais réalisé par Andrzej Wajda, sorti en 1983 et adapté d'une pièce de théâtre = L'Affaire Danton de Stanisława Przybyszewska;

dans un printemps 1794 qui semble glacé : les premiers plans montrent des sans-culottes se réchauffant près d'un brasero. Depuis septembre 1793 c'est la première partie de la Terreur, où la faction perdante, ici les moins extrémistes, sont menés à la guillotine.

Le député montagnard Danton a quitté sa retraite d'Arcis-sur-Aube et gagné Paris pour appeler à la paix et à l'arrêt de la Terreur. Populaire, appuyé par la Convention et des amis politiques qui ont de l'influence sur l'opinion (notamment le journaliste Camille Desmoulins), il défie Robespierre et le puissant Comité de salut public. Danton, présenté comme un bon vivant, est impliqué dans plusieurs affaires de corruption, dont celle de la Compagnie des Indes : mais Robespierre refuse d'abord de le mettre en accusation, craignant la colère des classes populaires qui ont porté la Révolution. C'est une entrevue avec son adversaire, véritable huis-clos mettant à jour les divergences politiques et les caractères irréconciliables des deux leaders de la Révolution, qui consomme la rupture. Sur proposition de Robespierre, le Comité déclare l'arrestation de Danton et ses amis.

Durant la parodie de procès qui suit cette décision, Danton use de son éloquence pour défendre le groupe accusé et pousser le Tribunal révolutionnaire, incarné par l'Accusateur public Fouquier-Tinville, jusque dans ses derniers retranchements. Sans témoins, sans possibilité de se défendre ni temps de parole accordé, les dantonistes s'adressent à la foule qui assiste à l'audience (« Peuple français... ») et leur manifeste de la sympathie : le Tribunal utilise alors un décret pour les exclure un par un du débat. Le groupe est emprisonné, Desmoulins rejette la visite de Robespierre qui voudrait l'épargner, et tous sont guillotinés le 5 avril 1794.

Les scènes finales montrent un Robespierre inquiet et indécis, rappel de la prophétie de Danton lors de leur entrevue : le premier d'entre eux qui tombe entraîne l'autre, et la Révolution avec lui.

J'avais été voir ce film avec les élèves de Terminale, ils l'avaient eu en oeuvre filmique étudiée sur leur liste de Bac;

Un excellent film, titanesque et bien réalisé;

Titre : Danton
Réalisation : Andrzej Wajda
Scénario : Jean-Claude Carrière, avec la collaboration de Andrzej Wajda, Agnieszka Holland, Bolesław Michałek et Jacek Gąsiorowski, d’après L'Affaire Danton de Stanisława Przybyszewska
Production : Gaumont - TF1 Films Production - S.F.P.C. - T.M.
avec la participation du Ministère de la Culture, Paris et Film Polski
Producteur : Emmanuel Schlumberger ; Margaret Menegoz pour les Films du Losange ; avec la collaboration du Group de Production X Varsovie (Barbara Pec-Šlesicka)
Image : Igor Luther
Décors : Allan Starski
avec la collaboration de Gilles Vaster
Costumes : Yvonne Sassinot de Nesle (réalisés par Tirelli-Rome)
Musique : Jean Prodromidès
avec l'Orchestre philharmonique de Varsovie, sous la direction de Jan Pruszak
Son : Jean-Pierre Ruh, Dominique Hennequin, Piotr Zawadzki
Montage : Halina Prugar-Ketling
Directeur de production : Alain Depardieu
Langue : français
Format : Couleurs — 1,66:1 — son monophonique — 35 mm
Genre : Film historique
Durée : 136 minutes (2 h 16)
Dates de sortie : 12 janvier 1983 (France), 31 janvier 1983 (Pologne)


Gérard Depardieu : Danton
Wojciech Pszoniak : Robespierre
Anne Alvaro : Éléonore Duplay
Patrice Chéreau : Camille Desmoulins
Lucien Melki : Fabre
Angela Winkler : Lucile Desmoulins
Serge Merlin : Philippeaux
Roland Blanche : Sébastien Lacroix ou Jean-François Delacroix dit « Lacroix d'Eure-et-Loir »
Alain Macé : Héron
Bogusław Linda : Saint-Just
Roger Planchon : Fouquier-Tinville
Krzysztof Globisz : Amar
Marian Kociniak : Lindet
Stéphane Jobert : Panis
Jacques Villeret : Westermann
Wladimir Yordanoff : le chef des gardes
Jean-Loup Wolff : Marie-Jean Hérault de Séchelles
Emmanuelle Debever : Louison Danton
Jerzy Trela : Billaud-Varenne
Czeslaw Wollejko : Vadier
Franciszek Starowieyski : David
Erwin Nowiaszek : Collot d'Herbois
Ronald Guttman : Herman
Gérard Hardy : Tallien, président de la Convention nationale
Tadeusz Huk : Couthon
Marek Kondrat : Barère de Vieuzac
Bernard Maître : Legendre
Leonard Pietraszak : Carnot
Andrzej Seweryn : Bourdon
Szymon Zaleski : Le Bas





le regretté PATRICE CHEREAU joue Camille Desmoulins

Depardieu avait campé Danton avec beaucoup de fougue .
Voilà un personnage d'une telle ambiguïté que, pour ma part, je n'arrive pas à en faire le tour ni savoir que penser ...
Les liens entre l'affaire de l'Oeillet, Hérault de Séchelles, Jarjayes, Hébert et lui ne sont toujours pas clairs dans mon esprit .
Cela reste à creuser . ( le 27, maybe ? )

Sacré film, oui... que je n'ai vu que trop jeune à l'heure où le personnage me révoltait et quand donc je n'ai su en apprécier toutes les subtilités.


Bien à vous.

C'est exact !

C'est l'engrenage de la Révolution lui-même, engrenage sanglant et aveugle ? que montre le film; engrenage dans lequel les passions individuelles dynamisent les exécutions......

Un Robespierre fascinant, aussi, psychorigide......

... comme il se doit ! un Robespierre à la cool, ce ne serait plus notre Robby exécré ! :

Wojciech Pszoniak ressemble à Andrzej Seweryn qui incarnera Robespierre dans Les Années Lumières et les Années Terribles... quelques années plus tard.



Bien à vous.

C'est VRAI !!! glaçants tous les deux...... un excellent casting, fin et fascinant......

Nous avons eu en comédien français Michel Bouquet dans Pauvre Bitos ou le dîner de têtes de Jean Anouilh;

www.ina.fr/video/CAF10002724

Sujet déplacé ici.

Merci. J'avais aussi bien aimé ce film, porté par d'excellents acteurs.

Merci beaucoup, cher La nuit, la neige !
Ce forum est riche et quoique devenu bien plus clair pour sa lectrice que je suis encore ( je n'ai pas achevé la lecture de tous les sujets) il m'arrive de tâtonner pour placer un "sujet" ici ou là, en effet, certains sujets sont "hybrides" disons....et je n'ai pas toujours la main ( sur la souris) heureuse......:

Pas de souci, nous sommes là pour ça...

Si vous n'avez jamais vu ce film...

Ce soir sur Arte, ou très probablement en vidéo sur le site de la chaîne pour les quelques jours qui vont suivre.

Ah zut ! Nous étions au cinéma ...

Mais nous avons passé une excellente soirée devant Florence Foster Jenkins de Stephen Frears, avec Meryl Streep et Hugh Grant .
En V.O. sous-titrée .

;
àè-è\': La vraie était BIEN pire encore que la Florence Jenkins de Stephen Frears !

J'en "profite" ( drôle d'expression.....) pour annoncer ( ou rappeler) son récent décès que je n'ai pas eu le temps de signaler dans le fil "nos chers disparus" =



Andrzej Wajda était un réalisateur et scénariste de cinéma, metteur en scène de théâtre polonais, né le 6 mars 1926 à Suwałki (Pologne) et mort le 9 octobre 2016 à Varsovie;

( suite dans le fil "nos chers disparus);

Voilà sans doute le motif de la diffusion du film sur Arte;

Louise-Adélaïde a écrit:
Voilà sans doute le motif de la diffusion du film sur Arte;

Je confirme !
Ça m'a permis de revoir ce film que je n'avais vu qu'enfant et dont je me souvenais mal.


Bien à vous.

 Pour ma part, je l'avais vu ( louable effort en vue de cultiver les chères têtes blondes..... boudoi29 ) en compagnie d'une cinquantaine de premières toutes séries confondues au cinéma de la ville où je professais;
Redoutant des réactions adolescentes de mauvais aloi durant la projection, genre lancer de boulettes et bruits de basse cour, j'avais sévèrement admonesté à titre préventif ce petit peuple remuant; je ne pouvais guère compter sur l'aide des deux collègues volontaires désignés pour m'accompagner , le prof de physique-chimie qui s'était endormi aux premières images, et le prof de gym qui avait profité du déplacement jusqu'à la salle pour 1) trotter en rythme à petits foulées en inspirant/expirant 2) faire l'appel menaçant de tous ceux qui avaient séché le cours de natation......Ah, jeunesse !

Eh bien, à ma profonde stupéfaction, le film avait FASCINÉ les élèves, qui furent d'une sagesse d'image durant la projection, et m'en parlèrent ensuite durant des semaines.......

Danton est un film historique; avec quelques petites erreurs sur la réalité des faits. Mais c'est surtout un film politique réalisé au temps de l'état de siège en Pologne et de la lutte de Solidarité.

 Oui, cher Pilayrou, absolument d'accord avec vous;
Mais ( je fais référence à mon post précédent) ensorcelés par les décors, costumes, jeu des acteurs et pas du tout au courant de l'analogie politique faite, les élèves ne l'ont pas vu du tout;
Moi, si, je l'avais pointé en cours et abouti à une leçon de "morale politique et humaniste" devoir de réserve oblige; c'est à dire que nous avions le droit d'évoquer la politique, mais de façon "neutre", si on peut dire;

J'ai bien aimé ce film joué par un Danton plus vrai que nature en la personne de Gérard Depardieu et d'autres excellents comédiens.
Quelle époque quand même. Ils avaient tous l'air de déments, d'ambitieux perdus par leurs luttes politiques. Quelle violence verbale. Mais, peut-être, faut-il cela pour faire "avancer" une société ?

En effet, oui, Chère Trianon, ils étaient tous très énervés......

Trianon a écrit:
Danton plus vrai que nature

Depardieu dans l'un de ses meilleurs rôles !