Théâtre, à la Comédie-Française : La mort de Danton

Programmé à la Comédie-Française, salle Richelieu, du 13 janvier au 4 juin 2023 :

La mort de Danton
de Georg Büchner
Mise en scène Simon Delétang
Durée : 2h30, sans entracte


Présentation :

Après « Anéantis » de Sarah Kane au Studio-Théâtre, le directeur du Théâtre du Peuple de Bussang, Simon Delétang, choisit « La Mort de Danton » pour sa première mise en scène Salle Richelieu.


Une entrée au Répertoire signifiante que celle de cette pièce sur la Révolution française dans le Théâtre national qu’est devenue la Maison de Molière. Écrit en 1835 alors que Büchner vient d’échapper à l’arrestation après son pamphlet à destination des masses paysannes, Le Messager hessois, le drame se distingue par sa modernité et ses emprunts immédiats au réel que le dramaturge allemand revendique : « Pour ce qui est de la prétendue immoralité de mon livre, j’ai à répondre ceci : l’auteur dramatique n’est à mes yeux qu’un historien, mais il se situe au-dessus de ce dernier par le fait qu’il crée pour nous l’histoire une seconde fois et que, au lieu de donner une sèche narration, il nous transporte aussitôt dans la vie d’une époque, et nous donne au lieu de caractéristiques, des caractères, et au lieu de descriptions, des personnages. »

Fresque extrêmement documentée, La Mort de Danton peint une génération d’hommes et de femmes engagés dans un combat social qui causera leur perte. Simon Delétang situe sa mise en scène dans une esthétique XVIIIe siècle où les ors de la royauté resplendissent toujours. Un espace unique évolutif permet de suivre les dix-sept artistes au plateau dans les nombreux lieux où se joue le destin de Danton, ce jouisseur de la vie, fervent opposant à la Terreur de Robespierre. Convictions politiques et manipulation de l’opinion populaire, débats enflammés du Comité de salut public et lame meurtrière de la guillotine, le génie de Büchner tient à la façon dont il condense ce moment crucial de l’histoire de France, et à partir duquel il offre une réflexion poignante sur la condition humaine.






Informations complémentaires et réservation : Comédie Française - La mort de Danton

Une très belle affiche qui claque comme un drapeau !  

A la vérité,  la seconde femme de Danton, Louise Gély, qui s'occupait de ses enfants ( elle avait seize ans ) ,  ne se tua pas chez elle au moment où le cortège des dantonistes avança vers la guillotine.
En fait, deux ans après la mort du tribun, elle épousa le secrétaire général du directoire du département de Paris, Claude-François-Étienne Dupin, qui devint baron d'Empire.

Ouh là, Gallienne, 50 ans, jouant le très jeune Saint-Just, 26 ans, il est pas un peu périmé pour ça ?

Ayant eu la chance d'arracher une des dernières places, je rendrai mon verdict le mois prochain

Oh ! tu en as de la chance, notre envoyé spécial comme d'hab !!!
Oui, oui, nous serons curieux de lire tes impressions.

Gouverneur Morris a écrit:Ouh là, Gallienne, 50 ans, jouant le très jeune Saint-Just, 26 ans, il est pas un peu périmé pour ça ?

Roh !

C'est vrai que l'on oublie que la plupart des personnages clés de la Révolution (et de la contre-Révolution) étaient très jeunes.
Autre temps, autres moeurs, et autres conditions de vie. Rappelons qu'à la fin du 18e siècle, la durée de vie moyenne pour les hommes ou pour les femmes ne dépassait pas 30 petites années !!  

Peut-être assisteras-tu à une représentation où Julien Frison (le comédien en alternance avec Gallienne pour le rôle de Saint-Just) sera sur scène ce soir là.
Il est plus jeune, mais sera-t-il aussi talentueux que son aîné ?  

La nuit, la neige a écrit:

Gouverneur Morris a écrit:Ouh là, Gallienne, 50 ans, jouant le très jeune Saint-Just, 26 ans, il est pas un peu périmé pour ça ?

Roh !

Il me semble que feu le malheureux Gaspard Ulliel aurait campé un parfait Saint-Just .  
Ne pensez-vous pas ?

Dans le film de Enrico, il était campé par un magnifique Christopher Thompson, beau comme un ange de 23 ans qu’il était à l’époque du tournage







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Mme de Sabran a écrit:Il me semble que feu le malheureux Gaspard Ulliel aurait campé un parfait Saint-Just .  
Ne pensez-vous pas ?

Ah ça

La nuit, la neige a écrit:Peut-être assisteras-tu à une représentation où Julien Frison (le comédien en alternance avec Gallienne pour le rôle de Saint-Just) sera sur scène ce soir là.
Il est plus jeune, mais sera-t-il aussi talentueux que son aîné ?  

Fais attention à ton karma, toi

Gouverneur Morris a écrit:Dans le film de Enrico, il était campé par un magnifique Christopher Thompson, beau comme un ange de 23 ans qu’il était à l’époque du tournage

C'est vrai qu'il est beau, surtout sur la deuxième photo !

Alors je suis sorti très déçu de la pièce, bien trop longue et au texte verbeux...

Le cadre historique n'est qu'un prétexte à une trèèèèèès longue réflexion sur le pouvoir, la vanité, les Hommes etc etc etc...

Les acteurs sont par contre excellents, surtout Loïc Corbery (bien que loin du physique que l'on attend d'un jouisseur) ainsi que celui qui incarne Robespierre.

Et malheureusement, grève oblige, la représentation s'est faite sans accessoires ni éclairagistes, ce qui n'a rien arrangé.

Je vous renvoie à cette intéressante critique des Echos que je partage :

https://www.lesechos.fr/weekend/spectacles-musique/la-mort-lente-de-danton-au-francais-1898434

Et vous poste ces quelques photos :











clichés personnels

Merci, mon cher Momo, pour ce compte-rendu et les photos assorties !
Grâce à toi, notre Forum est toujours aux premières loges.

Je trouve les décors magnifiques et la tête de la Gorgone, sur l'impost de la grande porte, symbole très explicite : la Terreur avait mission de pétrifier l'ennemi de la Révolution pour mieux le terrasser.