Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
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Roi-cavalerie
La nuit, la neige
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Le patrimoine de Marie-Antoinette :: La correspondance et les écrits de Marie-Antoinette :: Correspondances et écrits de Marie-Antoinette
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Numérisation de la correspondance de Marie-Antoinette aux Archives nationales
Depuis le temps que nous attendions cette mise en ligne des lettres conservées aux Archives Nationales, enfin....c'est fait !!!
Nous avons déjà eu l'occasion d'insérer, dans nos nombreux sujets dédiés à la correspondance de Marie-Antoinette, la plupart de ces courriers ou copies de lettres.
Bravo et merci à tous les généreux reporters amateurs... :\\\\\\\\:
Nous pouvons donc, désormais, rechercher les éventuelles lettres manquantes, que nous pourrons illustrer dans nos différents sujets déjà ouverts.
L'accès aux documents est un poil compliqué... :
L'entrée se fait ici, par cette section nommée : Papiers Marie Antoinette
Comment ça marche ?! àè-è\':
Lorsque vous cliquez sur le petit +, à gauche du titre Papiers de Marie-Antoinette, s'affichent les grandes sections de ces différentes archives numérisées :
- Correspondance secrète de la reine Marie-Antoinette et du comte Hans Axel von Fersen
- Autres lettres de Marie-Antoinette
- Autres lettres de Fersen et pièces diverses relatives à Fersen
- Lettres et pièces relatives à la famille royale
- Papiers de M. et Mme Campan
Celles-ci se divisent donc aussi en de nombreuses sous-catégories, toujours accessibles en cliquant sur le petit : +
Par exemple :
Cliquer sur le document que vous souhaitez consulter. Une nouvelle page s'ouvre avec un lien : Consulter les archives numérisées associées
Cliquer sur le lien pour avoir accès aux différents documents et leurs outils de consultation, par exemple :
Et voilà ! Bonnes recherches.....
Nous avons déjà eu l'occasion d'insérer, dans nos nombreux sujets dédiés à la correspondance de Marie-Antoinette, la plupart de ces courriers ou copies de lettres.
Bravo et merci à tous les généreux reporters amateurs... :\\\\\\\\:
Nous pouvons donc, désormais, rechercher les éventuelles lettres manquantes, que nous pourrons illustrer dans nos différents sujets déjà ouverts.
L'accès aux documents est un poil compliqué... :
L'entrée se fait ici, par cette section nommée : Papiers Marie Antoinette
Comment ça marche ?! àè-è\':
Lorsque vous cliquez sur le petit +, à gauche du titre Papiers de Marie-Antoinette, s'affichent les grandes sections de ces différentes archives numérisées :
- Correspondance secrète de la reine Marie-Antoinette et du comte Hans Axel von Fersen
- Autres lettres de Marie-Antoinette
- Autres lettres de Fersen et pièces diverses relatives à Fersen
- Lettres et pièces relatives à la famille royale
- Papiers de M. et Mme Campan
Celles-ci se divisent donc aussi en de nombreuses sous-catégories, toujours accessibles en cliquant sur le petit : +
Par exemple :
Cliquer sur le document que vous souhaitez consulter. Une nouvelle page s'ouvre avec un lien : Consulter les archives numérisées associées
Cliquer sur le lien pour avoir accès aux différents documents et leurs outils de consultation, par exemple :
Et voilà ! Bonnes recherches.....
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
Merci... un nouveau filon à découvrir même si nous en connaissons la plupart des données ...
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
Merci, cher La nuit, La neige, pour vos indications concernant les fonds numérisés des AN consacrés aux papiers de Marie-Antoinette. Effectivement le cheminement pour accéder aux images numérisées n'est pas facile du tout, c'est le moins qu'on puisse dire! Mais ne nous plaignons pas trop, après une petite course d'orientation, on y parvient.
Amicalement. Roi-cavalerie
Amicalement. Roi-cavalerie
Roi-cavalerie- Messages : 551
Date d'inscription : 20/09/2014
Re: Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
C'est génial !!! :n,,;::::!!!:
Merci pour le mode d'emploi !
Merci pour le mode d'emploi !
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
Merci pour ce bel œuf de PÂQUES !!!!!! je suis certaine que VICQ sera heureux de cette information et j'espère qu'il ne pestera pas trop sur l'informatique !!!!! (humour)
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3732
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 79
Localisation : P A R I S
Re: Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
Merci beaucoup, La nuit la neige ! je vais y fureter dès que possible !!!
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
Oui, c'est très intéressant.
J'ai, moi aussi, commencé à fureter ici et là... :
Nous remarquons qu'il y a peu de lettres autographes, tout compte fait.
Beaucoup sont des copies de lettres : par Fersen (bien sûr, nous le savions) ou par le baron de Klinck-machin, mais aussi, et principalement, par une autre main encore : ce ne sont pas même des fac-similés !
Ces dernières sont recopiées depuis les bouquins de Lescure, des frères Goncourt ou bien d'autres sources plus ou moins obscures : Evelyne Lever ne les reprend pas systématiquement dans sa compilation.
J'ai, moi aussi, commencé à fureter ici et là... :
Nous remarquons qu'il y a peu de lettres autographes, tout compte fait.
Beaucoup sont des copies de lettres : par Fersen (bien sûr, nous le savions) ou par le baron de Klinck-machin, mais aussi, et principalement, par une autre main encore : ce ne sont pas même des fac-similés !
Ces dernières sont recopiées depuis les bouquins de Lescure, des frères Goncourt ou bien d'autres sources plus ou moins obscures : Evelyne Lever ne les reprend pas systématiquement dans sa compilation.
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
Cela fait un moment ( quelques semaines) que je recherche désespérément un article très intéressant paru dans ?? voilà le hic j'ai oublié ! ( cour de france, ou un collectif historique, ou ?? bref ) et j'en ai aussi oublié l'auteur ! no comment
Cet article s'intitulait à peu près On parle de Marie-Antoinette, mais elle ne parle pas et démontrait ( en évaluant à 400 pièces environ le nombres d'écrits qu'elle laisse) que cette Reine était, en fait plus fantasmée que réelle; et qu'on lui attribuait une personnalité partiellement reconstituée, et sous entendu, de façon au moins partiale; Au décompte des 400 pièces manuscrites, il faudrait ajouter la correspondance avec Marie-Thérèse, mais elle est à Vienne; bref, Marie-Antoinette demeure peut-être non méconnue, mais encore pas tout à fait connue, disons de façon plus nuancée qu'il est difficile de débarrasser sa personnalité des "elle a dit que / elle a fait" ........
Cet article s'intitulait à peu près On parle de Marie-Antoinette, mais elle ne parle pas et démontrait ( en évaluant à 400 pièces environ le nombres d'écrits qu'elle laisse) que cette Reine était, en fait plus fantasmée que réelle; et qu'on lui attribuait une personnalité partiellement reconstituée, et sous entendu, de façon au moins partiale; Au décompte des 400 pièces manuscrites, il faudrait ajouter la correspondance avec Marie-Thérèse, mais elle est à Vienne; bref, Marie-Antoinette demeure peut-être non méconnue, mais encore pas tout à fait connue, disons de façon plus nuancée qu'il est difficile de débarrasser sa personnalité des "elle a dit que / elle a fait" ........
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
Se pourrait-il qu'il s'agisse d'Evelyne Lever dont on connaît le travail autour des écrits de Marie-Antoinette?Louise-Adélaïde a écrit: un collectif historique, ou ?? bref ) et j'en ai aussi oublié l'auteur ! no comment
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
La nuit, la neige a écrit:Oui, c'est très intéressant.
J'ai, moi aussi, commencé à fureter ici et là... :
Nous remarquons qu'il y a peu de lettres autographes, tout compte fait.
Beaucoup sont des copies de lettres : par Fersen (bien sûr, nous le savions) ou par le baron de Klinck-machin, mais aussi, et principalement, par une autre main encore : ce ne sont pas même des fac-similés !
Ces dernières sont recopiées depuis les bouquins de Lescure, des frères Goncourt ou bien d'autres sources plus ou moins obscures : Evelyne Lever ne les reprend pas systématiquement dans sa compilation.
Tout à fait mon cher La Nuit, La Neige. Si l'on prend par exemple la lettre intitulée Lettre du 9 avril 1789 à la duchessse de Polignac ( 440 AP/1 dossier 1, pièce 68, page 1-2) qui n'est pas manifestement écrite de la main de la reine et si l'on fait quelques recherches, on s'aperçoit que le même extrait de cette lettre a été citée par Lescure dans son livre La Vraie Marie Antoinette, étude politique historique et morale paru chez Plon en 1867 avec une référence au Bulletin de l'Alliance des Arts du 10 octobre 1843. Si l'on consulte le dit Bulletin, on y trouve la copie de la lettre complète, datée du 9 avril 1787 et non de 1789, avec les précisions suivantes :
« Cette lettre dont l'origine fait partie de l'admirable collection d'autographes de M Feuillet de Conches mérite d'être citée comme un monument historique, son style et ses fautes d'orthographes peuvent servir à contrôler les lettres qu'on attribue à cette reine... ».
Or manifestement le texte de la lettre en question fait allusion au séjour de la duchesse de Polignac en Angleterre :
« Merci mon cher coeur de votre lettre qui m'a fait du bien.J'étais inquiète pour vous.Il est donc vrai que vous n'avez pas trop souffert du voyage. Ménagez vous bien, je le veux et vous le demande, et trouvez vous bien de vos eaux sinon je me fâcherai de la privation que je me serai imposée sans profit pour votre santé....Où vous êtes vous pouvez jouir au moins de la douceur de ne point entendre parler d'affaires ».
Tout cela est bien, passons sur l'erreur de date signalée plus haut et 1787 correspond effectivement au voyage de la duchesse en Angleterre. Mais celle-ci n'est partie pour l'Angleterre que dans le courant du mois de mai 1787 et non un ou deux jours après le renvoi de Calonne. Voilà donc une deuxième erreur car il y a là encore une date qui ne cadre pas avec la réalité connue. Sachant que Feuillet de Conches est également connu pour s'être laissé aller à réaliser des faux, il n'est pas impossible de penser que nous avons effectivement affaire dans ce cas à une lettre apocryphe et il serait très amusant pour ne pas dire consternant si ce que j'avance est avéré de la voir figurer sur le site des Archives nationales !
Bien à vous . Roi-cavalerie
Roi-cavalerie- Messages : 551
Date d'inscription : 20/09/2014
Re: Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
Oui, je crains qu'il y ait beaucoup de lettres apocryphes, et notamment encore toute la série de celles adressées à la princesse de Lamballe.
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
Louise-Adélaïde a écrit:Cela fait un moment ( quelques semaines) que je recherche désespérément un article très intéressant paru dans ?? voilà le hic j'ai oublié ! ( cour de france, ou un collectif historique, ou ?? bref ) et j'en ai aussi oublié l'auteur ! no comment
Cet article s'intitulait à peu près On parle de Marie-Antoinette, mais elle ne parle pas et démontrait ( en évaluant à 400 pièces environ le nombres d'écrits qu'elle laisse) que cette Reine était, en fait plus fantasmée que réelle; et qu'on lui attribuait une personnalité partiellement reconstituée, et sous entendu, de façon au moins partiale; Au décompte des 400 pièces manuscrites, il faudrait ajouter la correspondance avec Marie-Thérèse, mais elle est à Vienne; bref, Marie-Antoinette demeure peut-être non méconnue, mais encore pas tout à fait connue, disons de façon plus nuancée qu'il est difficile de débarrasser sa personnalité des "elle a dit que / elle a fait" ........
Je comprends.
Cependant, je trouve au contraire que les sources sont nombreuses : correspondances, journaux, mémoires, souvenirs, écrits officiels etc.
Peu de grands personnages historiques peuvent se prévaloir d'une telle somme de "matériaux" qui permettent de définir leur profil psychologique.
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
Effectivement Marie-Antoinette nous est connue par de nombreux témoignages, notamment les siens propres. Qui se recoupent ou non.
Néanmoins, impossible de savoir précisément à quoi ressemblait Marie-Antoinette. Personnellement, je la trouve insaisissable, à multiples facettes. C'est ce qui me fascine particulièrement chez elle. J'ai passé la plus grande partie de ma vie à chercher à savoir qui elle était. Je suis loin, très loin, d'être assurée qu'elle ne me réserve plus aucune surprise.
Elle n'est pas la même selon si elle se trouve devant sa mère, devant son mari, devant Mercy, devant ses courtisans, devant le petit peuple, devant une foule de révolutionnaires...
Elle apparaissait hautaine pour certaines, très proche, voire familière pour d'autres. Elle peut apparaître aussi bien comme une jolie cruche qu'une femme d'une intelligence rare, très profonde.
Tout dépend du témoignage.
Des tas et des tas de sujets sur elle apportent des contradictions assez importantes.
Rien que pour sa vie sexuelle, qu'elle soit légitime ou illégitime !!! Il y a peu de personnages historiques qui nous a laissé autant de témoignages, directs ou indirects sur la question. Or, elle reste un complet mystère, dans un sens comme dans un autre.
Il n'y a qu'à voir les pages et les pages que nous y consacrons ici. Nous lisons en grande partie les mêmes textes la concernant. Or nous sommes incapables d'obtenir un avis tranché incontestable.
Autre exemple : son éducation. Bâclée ou au contraire importante ? La question n'est pas tranchée, tout dépend des domaines...
Politique : influence ou non sur Louis XVI. La question n'est là encore pas tranchée.
Révolution : multiples facettes !!!
Et encore ici, nous avons une image positive de Marie-Antoinette, allant d'un intérêt sympathique à une vénération absolue. Mais pour ceux qu'elle laisse complètement indifférents ou qui même pourrait la détester. j'imagine que leur image est très très différente de la nôtre.:
Néanmoins, impossible de savoir précisément à quoi ressemblait Marie-Antoinette. Personnellement, je la trouve insaisissable, à multiples facettes. C'est ce qui me fascine particulièrement chez elle. J'ai passé la plus grande partie de ma vie à chercher à savoir qui elle était. Je suis loin, très loin, d'être assurée qu'elle ne me réserve plus aucune surprise.
Elle n'est pas la même selon si elle se trouve devant sa mère, devant son mari, devant Mercy, devant ses courtisans, devant le petit peuple, devant une foule de révolutionnaires...
Elle apparaissait hautaine pour certaines, très proche, voire familière pour d'autres. Elle peut apparaître aussi bien comme une jolie cruche qu'une femme d'une intelligence rare, très profonde.
Tout dépend du témoignage.
Des tas et des tas de sujets sur elle apportent des contradictions assez importantes.
Rien que pour sa vie sexuelle, qu'elle soit légitime ou illégitime !!! Il y a peu de personnages historiques qui nous a laissé autant de témoignages, directs ou indirects sur la question. Or, elle reste un complet mystère, dans un sens comme dans un autre.
Il n'y a qu'à voir les pages et les pages que nous y consacrons ici. Nous lisons en grande partie les mêmes textes la concernant. Or nous sommes incapables d'obtenir un avis tranché incontestable.
Autre exemple : son éducation. Bâclée ou au contraire importante ? La question n'est pas tranchée, tout dépend des domaines...
Politique : influence ou non sur Louis XVI. La question n'est là encore pas tranchée.
Révolution : multiples facettes !!!
Et encore ici, nous avons une image positive de Marie-Antoinette, allant d'un intérêt sympathique à une vénération absolue. Mais pour ceux qu'elle laisse complètement indifférents ou qui même pourrait la détester. j'imagine que leur image est très très différente de la nôtre.:
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
La nuit, la neige a écrit:
L'accès aux documents est un poil compliqué... :
Comment ça marche ?! àè-è\':
Grand merci, cher ami, pour ce petit mode-d'emploi . Les quiches en informatique comme moi en ont bien besoin .
Roi-cavalerie a écrit:
Tout cela est bien, passons sur l'erreur de date signalée plus haut et 1787 correspond effectivement au voyage de la duchesse en Angleterre. Mais celle-ci n'est partie pour l'Angleterre que dans le courant du mois de mai 1787 et non un ou deux jours après le renvoi de Calonne. Voilà donc une deuxième erreur car il y a là encore une date qui ne cadre pas avec la réalité connue. Sachant que Feuillet de Conches est également connu pour s'être laissé aller à réaliser des faux, il n'est pas impossible de penser que nous avons effectivement affaire dans ce cas à une lettre apocryphe et il serait très amusant pour ne pas dire consternant si ce que j'avance est avéré de la voir figurer sur le site des Archives nationales !
C'est un comble !!!
.
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
Mille mercis, LNLN. de nous avoir apporté cette bonne nouvelle: il y a plus d'un an que nous l'attendions...
J'avais fait des tirages de cette correspondance à partir des microfilms, mais la numérisation couleur change tout...
Les pages manuscrites de la Reine sont tout de même nombreuses, car certaines lettres ont plusieurs pages (par exemple, celle du 26 décembre 1791 en a cinq).
J'avais fait des tirages de cette correspondance à partir des microfilms, mais la numérisation couleur change tout...
Les pages manuscrites de la Reine sont tout de même nombreuses, car certaines lettres ont plusieurs pages (par exemple, celle du 26 décembre 1791 en a cinq).
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
[url=https://servimg.com/view/19051224/438][/url
J'essaie de me repérer parmi les lettres numérisées par les AN: c'est une vraie mine! Les lettres que nous connaissions (pour la plupart), apparaissent dans toute leur fraicheur...
Voici, comme exemple, les premières pages de 4 lettres:
-3 de Marie Antoinette à Fersen, des: 31oct 91, 7déc 91, et 9janv 92.
-1 de Fersen à Marie Antoinette, du 10 oct 91.
Je continue la moisson, et encore merci à toute l'équipe des Archives...
J'essaie de me repérer parmi les lettres numérisées par les AN: c'est une vraie mine! Les lettres que nous connaissions (pour la plupart), apparaissent dans toute leur fraicheur...
Voici, comme exemple, les premières pages de 4 lettres:
-3 de Marie Antoinette à Fersen, des: 31oct 91, 7déc 91, et 9janv 92.
-1 de Fersen à Marie Antoinette, du 10 oct 91.
Je continue la moisson, et encore merci à toute l'équipe des Archives...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
Vicq d Azir a écrit: Les lettres que nous connaissions (pour la plupart), apparaissent dans toute leur fraicheur...
...
N'est-ce pas merveilleux ?!!
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
;
Au moment où l'on ne parle que de la correspondance de Marie-Antoinette, peut-être est-il opportun de faire un petit tour panoramique des archives relatives à la reine qui sont parvenues jusqu'à nous, soigneusement conservées aux Archives Nationales .
Il nous est offert par Christine Nougaret.
Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
par Christine Nougaret
1
Pendant plus de vingt ans, Marie-Antoinette a été sur le devant de la scène historique française et depuis deux siècles elle ne cesse de susciter des études historiques ou des biographies romancées et d’intéresser, sinon de fasciner, par son destin exceptionnel. Pour tous les auteurs de ces travaux, le recours aux Archives nationales est incontournable. Pourtant, à y regarder de plus près, il n’existe pas aux Archives nationales de fonds Marie-Antoinette, c’est-à-dire d’ensemble constitué et organisé par elle et conservé en l’état, mais seulement des archives relatives à la souveraine et de trop rares documents émanant d’elle.
2
Plusieurs raisons à cela. En premier lieu, Marie-Antoinette ne fut pas ou peu productrice d’archives. Comme le soulignait Stefan Zweig, « Marie-Antoinette …n’était pas une grande épistolière» et elle n’écrivait que contrainte et forcée. Selon Suzanne d’Huart, ancienne responsable de la Section des archives privées des Archives nationales, qui s’intéressa aux autographes de la souveraine, on a recensé tout au plus 400 lettres écrites par Marie-Antoinette pendant les 23 années passées en France.
Outre de rares lettres adressées à la princesse de Polignac ou à la princesse de Rohan-Guéméné, on lui connaît quatre correspondances suivies : la première avec sa mère et ses frères empereurs d’Autriche, conservée aux Archives d’Etat à Vienne et publiée, en 1874, par Arneth et Geoffroy ; la deuxième avec la landgrave Louise de Hesse-Darmstadt, publiée dès 1865 par le comte de Reiset ; la troisième avec Axel de Fersen, éditée par le petit neveu de celui-ci le baron Klinckowström et dont les épaves sont conservées aux Archives nationales depuis 1982 ; enfin, la quatrième avec Barnave, publiée par Alma Söderhjelm et conservée en Suède. Peu épistolière, Marie-Antoinette n’était pas davantage écrivassière : elle n’a pas tenu de journal, par exemple, à l’inverse de Louis XVI.
3
En second lieu, les papiers de Marie-Antoinette, et en particulier la correspondance reçue par elle, ont subi plusieurs vagues de destructions. Nous savons ainsi, grâce aux mémoires de Mme Campan, première femme de chambre de la reine, que Marie-Antoinette a brûlé une grande quantité de ses papiers, au lendemain du 14 juillet 1789, quand elle a songé à quitter Versailles pour la frontière ; elle n’a gardé par-devers elle que ceux qu’elle souhaitait emporter et qui la suivirent finalement dans sa résidence forcée aux Tuileries à partir du 6 octobre 1789. Un an et demi plus tard, le 20 juin 1791, la tentative de fuite de la famille royale échouait à Varennes. Dès le 21 juin, l’Assemblée constituante ordonnait la mise sous scellés des appartements des Tuileries et se saisissait des papiers trouvés chez les souverains. Un décret du 25 juin en ordonnait le transfert aux Archives nationales. Parallèlement, le comité des recherches ordonnait la rétention de toute lettre adressée à la famille royale, à Fersen ou à toute personne attachée à la famille royale. De retour aux Tuileries et placés désormais sous stricte surveillance, la famille royale n’eut plus que le recours de la correspondance secrète pour communiquer avec l’extérieur. De cette période datent les lettres à Barnave et à Fersen précédemment citées.
4
Le durcissement de la Révolution, le report de l’aide des souverains étrangers, les menaces pesant sur la famille royale, la crainte d’une nouvelle invasion des Tuileries conduisirent les souverains à se défaire d’une partie de leurs papiers. Marie-Antoinette brûla une partie des siens et remit à Fersen, lors de leur dernière entrevue, en février 1792, plusieurs lettres qu’elle jugeait nécessaire de conserver et, en particulier, la correspondance reçue par elle de Barnave et de Fersen. L’abolition de la royauté le 10 août 1792 et l’internement consécutif de Louis XVI et Marie-Antoinette mirent un terme définitif à toute correspondance de leur part. Les Tuileries furent alors livrées au pillage et c’est l’intervention de la Législative qui permit dans l’automne suivant de récupérer les papiers volés en août aux Tuileries. Confiés à la garde des Archives nationales, ces papiers des souverains servirent de pièces à conviction dans les procès de Louis XVI et de Marie-Antoinette, ce qui leur vaut d’être aujourd’hui conservés dans le fonds du tribunal révolutionnaire.
5
Au total, que nous reste-t-il comme archives de Marie-Antoinette ? En réalité aucun papier personnel, la quasi-totalité de la correspondance reçue par la souveraine ayant disparu. L’essentiel des documents en notre possession consiste en les dossiers des administrations et tribunaux qui ont échappé aux triages mais non au morcellement dans le cadre de classement des Archives nationales.
6
Pour l’Ancien Régime, il s’agit tout d’abord des archives de la maison du roi et de celles de la maison de la reine qui comprennent les dossiers de gestion des biens de la couronne affectés aux souverains. Y figurent en particulier les documents comptables ayant trait au fonctionnement de la maison de Marie-Antoinette et à ses dépenses aussi bien utilitaires que somptuaires. Les épaves des papiers de Campan, secrétaire du cabinet de Marie-Antoinette à partir de 1778, acquises par les Archives nationales en 1985, complètent cet ensemble. De la maison du roi procèdent aussi les dossiers sur le mariage, en 1770, du dauphin Louis et de l’archiduchesse Marie-Antoinette. En deuxième lieu, le Centre historique abrite les archives du bureau de ville de Paris qui ont conservé le souvenir de toutes les manifestations et festivités ayant accompagné la vie des souverains, à l’occasion des maladies et grossesses de Marie-Antoinette, des naissances et obsèques des enfants royaux, de ses visites et déplacements…. Le troisième ensemble est constitué par les archives judiciaires relatives à l’affaire du collier de la reine, et en particulier les procédures contre les différents protagonistes dont le cardinal de Rohan et Cagliostro pour ne citer que ceux-ci. S’y ajoutent les papiers séquestrés du cardinal de Rohan. Les archives Castries, déposées aux Archives nationales en 1971, apportent un complément à ces dossiers d’archives publiques grâce au journal du maréchal de Castries, ministre de la Marine de Louis XVI, qui fut chargé avec Vergennes, ministre des Affaires étrangères, de l’instruction de l’affaire avant que celle-ci ne fut envoyée devant les tribunaux.
7
Plus dramatiques, les archives de la période révolutionnaire relatives à Marie-Antoinette concernent les dernières années de sa vie jusqu’à son exécution. Les archives des assemblées, composées pour l’essentiel d’actes officiels, rendent compte de la détérioration progressive de la situation des souverains de l’été 1789 jusqu’à leur déchéance en août 1792. Elles abritent, en particulier, les papiers saisis aux Tuileries, dans l’armoire de fer et dans l’appartement de la reine. Dans les archives du pouvoir exécutif, celles du comité de sûreté générale comprennent les dossiers relatifs à la captivité de la famille royale au Temple, et celles du comité des recherches les dénonciations et calomnies contre la reine. Le fonds du tribunal révolutionnaire, enfin, conserve les dossiers relatifs à la détention de Marie-Antoinette à la Conciergerie, à la tentative d’évasion connue sous le nom de conspiration de l’œillet, au procès de la souveraine et à son exécution. Les archives publiques officielles dominent donc très nettement. Néanmoins quelques écrits autographes de Marie-Antoinette se retrouvent aux Archives nationales.
8
Comme il a été dit en introduction, il existe peu d’écrits autographes de Marie-Antoinette. Quantité de faux ont été fabriqués au milieu du XIXe siècle par le baron Feuillet de Conches, chef du protocole de Louis-Philippe et maître des cérémonies de Napoléon III. Les travaux d’expertise et d’érudition de la fin du XIXe siècle et du début du XXe ont permis de discerner le vrai d’avec le faux. Sur les 400 lettres autographes authentiques aujourd’hui connues, 19 sont conservées au Centre historique des Archives nationales : 13 pour l’Ancien Régime et 6 pour la période 1791-1793. Les treize lettres de Marie-Antoinette à la princesse de Rohan-Guéméné, gouvernante des Enfants de France jusqu’à la fameuse faillite du prince de Rohan-Guéméné en 1782, figurent dans les archives Rohan-Bouillon, propriété de l’Etat depuis 1985. Dans ces lettres, Marie-Antoinette donne ses consignes à la princesse pour l’éducation de Mme Royale et lui répercute le résultat de ses interventions auprès de Louis XVI. Toute autre est la tonalité des courriers rédigés pendant la Révolution. Marie-Antoinette, en résidence forcée aux Tuileries, passe désormais de longues heures à écrire pour solliciter l’appui à la contre-révolution des souverains étrangers. Toute correspondance lui étant interdite, elle apprend le chiffrage et le déchiffrement, le recours à l’encre sympathique et au citron et les envois secrets à Fersen sous de fausses identités. Mme Campan a relaté dans ses mémoires le côté fastidieux de ces travaux de copies et décryptage. Marie-Antoinette elle-même s’en est plainte dans une lettre à Fersen du 2 novembre 1791 (copie) : «Adieu, je suis fatiguée à force d’écritures, lui dit-elle ; jamais je n’ai fait tel métier et je crains toujours d’oublier, ou de mettre quelques bêtises ». De cette période ne subsistent aux Archives nationales que 5 lettres autographes écrites entre septembre 1791 et janvier 1792 : 1 à son frère Léopold (8 septembre 1791) saisie à Bruxelles et confiée aux Archives nationales et 4 à Fersen, acquises par les Archives nationales en 1982. A ce lot, il convient d’ajouter 23 lettres de Marie-Antoinette dont nous ne possédons que la transcription par Fersen : la destruction des originaux par son petit neveu le baron Klinckowström et le caviardage de certains passages ont nourri de nombreuses hypothèses sur les relations amoureuses de Marie-Antoinette et Fersen. La dernière lettre autographe de Marie-Antoinette conservée au Centre historique est aussi la plus célèbre puisqu’il s’agit de l’ultime, qu’elle a écrite à la Conciergerie le matin même de son exécution, le 16 octobre 1793. Dans cette lettre fameuse, appelée parfois testament de Marie-Antoinette, et maintes fois reproduite, Marie-Antoinette recommande son âme à Dieu et ses enfants à Mme Elisabeth.
9
Bien que n’ayant pas laissé d’archives personnelles, Marie-Antoinette, de son mariage à sa mort, est bien présente dans les Archives nationales à travers des sources variées pour lesquelles l’intérêt des chercheurs ne faiblit pas. Fersen le premier l’avait prévu quand il relatait au duc Charles, régent de Suède, le 20 octobre 1793, « les derniers moments d’une reine que ses malheurs et son courage feront vivre à jamais dans la postérité ».Référence papier
Christine Nougaret, « Marie-Antoinette dans les fonds des archives nationales », Annales historiques de la Révolution française, 338 | 2004, 129-136.
Référence électronique
Christine Nougaret, « Marie-Antoinette dans les fonds des archives nationales », Annales historiques de la Révolution française [En ligne], 338 | octobre-décembre 2004, mis en ligne le 22 mars 2006, consulté le 10 février 2016.
URL : http://ahrf.revues.org/1877
Au moment où l'on ne parle que de la correspondance de Marie-Antoinette, peut-être est-il opportun de faire un petit tour panoramique des archives relatives à la reine qui sont parvenues jusqu'à nous, soigneusement conservées aux Archives Nationales .
Il nous est offert par Christine Nougaret.
Annales historiques de la
Révolution
française
Révolution
française
Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
par Christine Nougaret
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Pendant plus de vingt ans, Marie-Antoinette a été sur le devant de la scène historique française et depuis deux siècles elle ne cesse de susciter des études historiques ou des biographies romancées et d’intéresser, sinon de fasciner, par son destin exceptionnel. Pour tous les auteurs de ces travaux, le recours aux Archives nationales est incontournable. Pourtant, à y regarder de plus près, il n’existe pas aux Archives nationales de fonds Marie-Antoinette, c’est-à-dire d’ensemble constitué et organisé par elle et conservé en l’état, mais seulement des archives relatives à la souveraine et de trop rares documents émanant d’elle.
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Plusieurs raisons à cela. En premier lieu, Marie-Antoinette ne fut pas ou peu productrice d’archives. Comme le soulignait Stefan Zweig, « Marie-Antoinette …n’était pas une grande épistolière» et elle n’écrivait que contrainte et forcée. Selon Suzanne d’Huart, ancienne responsable de la Section des archives privées des Archives nationales, qui s’intéressa aux autographes de la souveraine, on a recensé tout au plus 400 lettres écrites par Marie-Antoinette pendant les 23 années passées en France.
Outre de rares lettres adressées à la princesse de Polignac ou à la princesse de Rohan-Guéméné, on lui connaît quatre correspondances suivies : la première avec sa mère et ses frères empereurs d’Autriche, conservée aux Archives d’Etat à Vienne et publiée, en 1874, par Arneth et Geoffroy ; la deuxième avec la landgrave Louise de Hesse-Darmstadt, publiée dès 1865 par le comte de Reiset ; la troisième avec Axel de Fersen, éditée par le petit neveu de celui-ci le baron Klinckowström et dont les épaves sont conservées aux Archives nationales depuis 1982 ; enfin, la quatrième avec Barnave, publiée par Alma Söderhjelm et conservée en Suède. Peu épistolière, Marie-Antoinette n’était pas davantage écrivassière : elle n’a pas tenu de journal, par exemple, à l’inverse de Louis XVI.
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En second lieu, les papiers de Marie-Antoinette, et en particulier la correspondance reçue par elle, ont subi plusieurs vagues de destructions. Nous savons ainsi, grâce aux mémoires de Mme Campan, première femme de chambre de la reine, que Marie-Antoinette a brûlé une grande quantité de ses papiers, au lendemain du 14 juillet 1789, quand elle a songé à quitter Versailles pour la frontière ; elle n’a gardé par-devers elle que ceux qu’elle souhaitait emporter et qui la suivirent finalement dans sa résidence forcée aux Tuileries à partir du 6 octobre 1789. Un an et demi plus tard, le 20 juin 1791, la tentative de fuite de la famille royale échouait à Varennes. Dès le 21 juin, l’Assemblée constituante ordonnait la mise sous scellés des appartements des Tuileries et se saisissait des papiers trouvés chez les souverains. Un décret du 25 juin en ordonnait le transfert aux Archives nationales. Parallèlement, le comité des recherches ordonnait la rétention de toute lettre adressée à la famille royale, à Fersen ou à toute personne attachée à la famille royale. De retour aux Tuileries et placés désormais sous stricte surveillance, la famille royale n’eut plus que le recours de la correspondance secrète pour communiquer avec l’extérieur. De cette période datent les lettres à Barnave et à Fersen précédemment citées.
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Le durcissement de la Révolution, le report de l’aide des souverains étrangers, les menaces pesant sur la famille royale, la crainte d’une nouvelle invasion des Tuileries conduisirent les souverains à se défaire d’une partie de leurs papiers. Marie-Antoinette brûla une partie des siens et remit à Fersen, lors de leur dernière entrevue, en février 1792, plusieurs lettres qu’elle jugeait nécessaire de conserver et, en particulier, la correspondance reçue par elle de Barnave et de Fersen. L’abolition de la royauté le 10 août 1792 et l’internement consécutif de Louis XVI et Marie-Antoinette mirent un terme définitif à toute correspondance de leur part. Les Tuileries furent alors livrées au pillage et c’est l’intervention de la Législative qui permit dans l’automne suivant de récupérer les papiers volés en août aux Tuileries. Confiés à la garde des Archives nationales, ces papiers des souverains servirent de pièces à conviction dans les procès de Louis XVI et de Marie-Antoinette, ce qui leur vaut d’être aujourd’hui conservés dans le fonds du tribunal révolutionnaire.
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Au total, que nous reste-t-il comme archives de Marie-Antoinette ? En réalité aucun papier personnel, la quasi-totalité de la correspondance reçue par la souveraine ayant disparu. L’essentiel des documents en notre possession consiste en les dossiers des administrations et tribunaux qui ont échappé aux triages mais non au morcellement dans le cadre de classement des Archives nationales.
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Pour l’Ancien Régime, il s’agit tout d’abord des archives de la maison du roi et de celles de la maison de la reine qui comprennent les dossiers de gestion des biens de la couronne affectés aux souverains. Y figurent en particulier les documents comptables ayant trait au fonctionnement de la maison de Marie-Antoinette et à ses dépenses aussi bien utilitaires que somptuaires. Les épaves des papiers de Campan, secrétaire du cabinet de Marie-Antoinette à partir de 1778, acquises par les Archives nationales en 1985, complètent cet ensemble. De la maison du roi procèdent aussi les dossiers sur le mariage, en 1770, du dauphin Louis et de l’archiduchesse Marie-Antoinette. En deuxième lieu, le Centre historique abrite les archives du bureau de ville de Paris qui ont conservé le souvenir de toutes les manifestations et festivités ayant accompagné la vie des souverains, à l’occasion des maladies et grossesses de Marie-Antoinette, des naissances et obsèques des enfants royaux, de ses visites et déplacements…. Le troisième ensemble est constitué par les archives judiciaires relatives à l’affaire du collier de la reine, et en particulier les procédures contre les différents protagonistes dont le cardinal de Rohan et Cagliostro pour ne citer que ceux-ci. S’y ajoutent les papiers séquestrés du cardinal de Rohan. Les archives Castries, déposées aux Archives nationales en 1971, apportent un complément à ces dossiers d’archives publiques grâce au journal du maréchal de Castries, ministre de la Marine de Louis XVI, qui fut chargé avec Vergennes, ministre des Affaires étrangères, de l’instruction de l’affaire avant que celle-ci ne fut envoyée devant les tribunaux.
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Plus dramatiques, les archives de la période révolutionnaire relatives à Marie-Antoinette concernent les dernières années de sa vie jusqu’à son exécution. Les archives des assemblées, composées pour l’essentiel d’actes officiels, rendent compte de la détérioration progressive de la situation des souverains de l’été 1789 jusqu’à leur déchéance en août 1792. Elles abritent, en particulier, les papiers saisis aux Tuileries, dans l’armoire de fer et dans l’appartement de la reine. Dans les archives du pouvoir exécutif, celles du comité de sûreté générale comprennent les dossiers relatifs à la captivité de la famille royale au Temple, et celles du comité des recherches les dénonciations et calomnies contre la reine. Le fonds du tribunal révolutionnaire, enfin, conserve les dossiers relatifs à la détention de Marie-Antoinette à la Conciergerie, à la tentative d’évasion connue sous le nom de conspiration de l’œillet, au procès de la souveraine et à son exécution. Les archives publiques officielles dominent donc très nettement. Néanmoins quelques écrits autographes de Marie-Antoinette se retrouvent aux Archives nationales.
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Comme il a été dit en introduction, il existe peu d’écrits autographes de Marie-Antoinette. Quantité de faux ont été fabriqués au milieu du XIXe siècle par le baron Feuillet de Conches, chef du protocole de Louis-Philippe et maître des cérémonies de Napoléon III. Les travaux d’expertise et d’érudition de la fin du XIXe siècle et du début du XXe ont permis de discerner le vrai d’avec le faux. Sur les 400 lettres autographes authentiques aujourd’hui connues, 19 sont conservées au Centre historique des Archives nationales : 13 pour l’Ancien Régime et 6 pour la période 1791-1793. Les treize lettres de Marie-Antoinette à la princesse de Rohan-Guéméné, gouvernante des Enfants de France jusqu’à la fameuse faillite du prince de Rohan-Guéméné en 1782, figurent dans les archives Rohan-Bouillon, propriété de l’Etat depuis 1985. Dans ces lettres, Marie-Antoinette donne ses consignes à la princesse pour l’éducation de Mme Royale et lui répercute le résultat de ses interventions auprès de Louis XVI. Toute autre est la tonalité des courriers rédigés pendant la Révolution. Marie-Antoinette, en résidence forcée aux Tuileries, passe désormais de longues heures à écrire pour solliciter l’appui à la contre-révolution des souverains étrangers. Toute correspondance lui étant interdite, elle apprend le chiffrage et le déchiffrement, le recours à l’encre sympathique et au citron et les envois secrets à Fersen sous de fausses identités. Mme Campan a relaté dans ses mémoires le côté fastidieux de ces travaux de copies et décryptage. Marie-Antoinette elle-même s’en est plainte dans une lettre à Fersen du 2 novembre 1791 (copie) : «Adieu, je suis fatiguée à force d’écritures, lui dit-elle ; jamais je n’ai fait tel métier et je crains toujours d’oublier, ou de mettre quelques bêtises ». De cette période ne subsistent aux Archives nationales que 5 lettres autographes écrites entre septembre 1791 et janvier 1792 : 1 à son frère Léopold (8 septembre 1791) saisie à Bruxelles et confiée aux Archives nationales et 4 à Fersen, acquises par les Archives nationales en 1982. A ce lot, il convient d’ajouter 23 lettres de Marie-Antoinette dont nous ne possédons que la transcription par Fersen : la destruction des originaux par son petit neveu le baron Klinckowström et le caviardage de certains passages ont nourri de nombreuses hypothèses sur les relations amoureuses de Marie-Antoinette et Fersen. La dernière lettre autographe de Marie-Antoinette conservée au Centre historique est aussi la plus célèbre puisqu’il s’agit de l’ultime, qu’elle a écrite à la Conciergerie le matin même de son exécution, le 16 octobre 1793. Dans cette lettre fameuse, appelée parfois testament de Marie-Antoinette, et maintes fois reproduite, Marie-Antoinette recommande son âme à Dieu et ses enfants à Mme Elisabeth.
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Bien que n’ayant pas laissé d’archives personnelles, Marie-Antoinette, de son mariage à sa mort, est bien présente dans les Archives nationales à travers des sources variées pour lesquelles l’intérêt des chercheurs ne faiblit pas. Fersen le premier l’avait prévu quand il relatait au duc Charles, régent de Suède, le 20 octobre 1793, « les derniers moments d’une reine que ses malheurs et son courage feront vivre à jamais dans la postérité ».
Christine Nougaret, « Marie-Antoinette dans les fonds des archives nationales », Annales historiques de la Révolution française, 338 | 2004, 129-136.
Référence électronique
Christine Nougaret, « Marie-Antoinette dans les fonds des archives nationales », Annales historiques de la Révolution française [En ligne], 338 | octobre-décembre 2004, mis en ligne le 22 mars 2006, consulté le 10 février 2016.
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Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
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Re: Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
Un faux fabriqué par "Feuillet de Con...", il fallait le faire ! :
Gouverneur Morris- Messages : 11829
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette dans les fonds des Archives Nationales
... des feuillets à la c* ( ches ) .
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