L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Sa famille autrichienne
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Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
Excellent, mon cher ami.
Certes, la dame en question pourrait bien être Marie Anne. D'ailleurs, il faut prendre compte que les dates concernées pour cette dernière série ainsi que la mode et les coiffures font peu probable que l'archiduchesse Elizabeth portait déjà sa marque honorifique. Liesl fut élue et désignée pour le chapître à Innsbruck après la mort de sa mère, donc par l'empereur son frère en 1780. Avant cette date, on connaît seulement des portraits d'une archiduchesse montrant ces médailles dont on parlait: Marie Anne.
On devrait donc distinguer l'image de la Vierge si Marianne nous faisait le grand honneur de laisser tomber la dentelle noire qui la voile, mais on pourrait dire que ce n'est pas necessaire.
merci, LNLN.
Certes, la dame en question pourrait bien être Marie Anne. D'ailleurs, il faut prendre compte que les dates concernées pour cette dernière série ainsi que la mode et les coiffures font peu probable que l'archiduchesse Elizabeth portait déjà sa marque honorifique. Liesl fut élue et désignée pour le chapître à Innsbruck après la mort de sa mère, donc par l'empereur son frère en 1780. Avant cette date, on connaît seulement des portraits d'une archiduchesse montrant ces médailles dont on parlait: Marie Anne.
On devrait donc distinguer l'image de la Vierge si Marianne nous faisait le grand honneur de laisser tomber la dentelle noire qui la voile, mais on pourrait dire que ce n'est pas necessaire.
merci, LNLN.
Alix- Messages : 79
Date d'inscription : 13/05/2022
Alix- Messages : 79
Date d'inscription : 13/05/2022
Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
Ci-dessus, une image que l'on peut trouver sur numisbids, qui nous montre une marque du stift de Prague. À remarquer la date: ce serait l'une des premières données lors de la fondation de l'institution après le renouvellement y fait par l'mpératrice au Hradcane pour y hégerger les chanoinesses
Le chapître ( k.k. Chorfrauenstift ) fut fondé comme une donation (signification de "stift") directe de l'impératrice par un bref daté 28 Août 1755. En réalité la résidence à commencé de fonctionner peu à peu, au point que la nomination honorifique de l'archiduchesse à Vienne en 1766 servit comme une ouverture officielle de ce qui était ouvert. De fait, les jeunes filles firent les 300 km depuis Prague pour voir le visage de son archiduchesse pour la première et dernière fois. On apprend qu'elles étaient euphoriques pour le voyage à Vienne.
Donc on pourrait raisonnablement se demander qui aurait dirigé l'institution de 1755 à 1766, date à laquelle l'archiduchesse Marie Anne reçut cette dignité, mais même après, bien sûr
La vérité c'est que la fille aînée de l'impératrice ne connaissait Prague que d'après les dessins et peintures et qu'elle ne s'y rendit jamais, d'abord, parce que ce n'était pas nécessaire et même parce que la fondation n'avait pas la finalité d'accueillir la résidence de l'archiduchesse.
La partie la plus aisée du bâtiment comptait sur les appartements de la princesse-abbesse. Bien incroyable que ce soit, ni Marie Anne ni les autres archiduchesses de la Maison de Habsbourg qui la succédèrent au poste y ont dormi. Quelques décades après, on fait mention de l'archiduchesse Marie-Thérèse, qui fut reine de Naples, qui se fit portraiter en "abbesse" de l'institution tout en étant une jolie princesse promise en marriage. Le soir même de sa désignation à l'institut elle assista à un grand bal où elle a dansé et ravi tous les présents.
Quelques historiens ont remarqué que ces représentations constituent-elles l'un des plus bizarres phénomènes du point de vue de l'iconographie dans l'histoire moderne. D'autant plus qu'il reste encore difficile de nos jours de comprendre la signification propre des portraits, après photographies, de ces femmes appartenant à la royauté qui sont séculières, mais non seulement dès qu'elles vivent dans le siècle, comme les évêques ou les curés. Au contraire de ces derniers, ces princesses sont laies, laïques. Ni elles ont professé des voeux d'un ordre régulier, comme les abbesses qui ont été des nonnes, ni elles ont reçu l'ordination sacrementale, d'où forcément elles ne peuvent pas appartenir au clergé. Bref, le fait que Marie Antoinette ait fait construire un hameau à Versailles ne veut point dire que Marie Antoinette ait été Reine de France et paysanne à Versailles. Madame de Maintenon à Saint-Cyr fut une laie; la fille de Louis XV fut une nonne, et une abbesse. Dans le droit canonique, il n'est pas des figures intermédiaires, les croyants appartiennent au clergé ou pas. Quant Marie Christine au XIXe siècle voyagea en Espagne pour y devenir la reine et marier Alphonse XII, le peuple était si confondu que l'on peut l'être encore, car, à partir de la diffusion de quelques images de sa prochaine reine consorte, des rumeurs firent tache d'huile que le malheureux Alphonse allait épouser une nonne ! et lui on dédié le sobriquet "Madame Virtudes".
À mode de curiosité, peu de gens connaissent qu'après l'habituel etc. qui laisse ouverte l'interminable suite des titres de l'impératrice Marie Thérèse, on parviendrait à celui de comte-abbé de Sainte Waudru à Mons, une abbaye devenue un stift mais qui appartenait directement aux comtes du Haynaut, une partie de son héritage patrimonial bourgignon qu'elle récupéra après la guerre de succession d'Espagne (les Pays-Bas autrichiens). Là, elle avait désigné sa belle-soeur Charlotte de Lorraine comme abbesse séculaire en qualité de représentante, À Remiremont, Charlotte était l'abbesse inmédiate, `Essen, elle était coadjutrice, y existant une autre princesse-abbesse, qu'elle succéda à sa mort, mais à St Waudru, une abbaye de l'empire comme les autres, elle est représentante de sa Majesté. On peut lire sur une gravure de l'époque: Abbesse de Sainte Waudru à Mons en représentation de sa Majesté Maria Theresa. a.
Il est un portrait de Maria Theresa en veuve portant la marque du stift de Prague, fondé par elle-même en 1755, d'où personne ne conclut qu'elle se voulait papesse.
Pour ce qui est des écrits contemporains, personne ne s'adresse aux filles de l'impératrice en tant que mères, abbesses, mais les archiduchesses. Quant Marie Antoinette envoie des lettres sa soeur, l'on écrit à l'extérieur archherz, en raison de la rapidité du courrier. Xaveria Gasser ne parle que de l'archiduchesse Marie Anne et sur la plaque de son tombeau, au couvent finalement, DOM peccatrix: Domina: "maîtresse" et protectrice quelle en fut.
Les premières demoiselles admises, on y établit une organisation hyérarchique à la tête de laquelle figurait nominalement la Abtissim, on ajoute "unbesecht": pas présente, pas occupé. Donc suit la maîtresse de facto " die dechantinn ", "oberinn", la dame noble la plus âgée ou convenable. Encore deux dames "assistentinnen". L'institution est douée d'un secrétaire et d'autres charges pour l'administration. Le comte Adam von Sternberg , qui y possède, à quelques mètres le splendide palais Sternberg, qui héberge de nos jours la Galerie Nationnale de Prague y veille pour la bonne marche de la donnation. Sternberg, oberstlandsmarshall du royaume de Bohême, rend comptes et revenus concernant le stift de Prague à Vienne, que Marie Thérèse avait doué de terres, de quelques fermes, de taxes sur la circulation, ponts et moulins et quelques châteaux hors de la ville: Karlstein, Milcin, Czarsenitz, Troja. On y ajoute les donnations des familles des dames ou d'autres donnations privées. Du tout, Sternberg doit payer le personnel de la maison ( ces demoiselles ont des servantes); il faut d'y déduire les prébendes, car les filles sont prébendées, soit elles reçoivent tous les mois son argent "de poche" pour maintenir la dignité due à son rang.
On suppose Sternberg se réserver un tout petit peu
Et incroyablement, le stift est productif! Non seulement il proportionne une résidence de luxe au XVIII siècle pour quelque 20-30 dames, mais retourne des rentes au trésor de Vienne, d'où Marie Thérèse tire la rente personnelle de l'archiduchesse (pas moins de 40000 florins).
Le chapître ( k.k. Chorfrauenstift ) fut fondé comme une donation (signification de "stift") directe de l'impératrice par un bref daté 28 Août 1755. En réalité la résidence à commencé de fonctionner peu à peu, au point que la nomination honorifique de l'archiduchesse à Vienne en 1766 servit comme une ouverture officielle de ce qui était ouvert. De fait, les jeunes filles firent les 300 km depuis Prague pour voir le visage de son archiduchesse pour la première et dernière fois. On apprend qu'elles étaient euphoriques pour le voyage à Vienne.
Donc on pourrait raisonnablement se demander qui aurait dirigé l'institution de 1755 à 1766, date à laquelle l'archiduchesse Marie Anne reçut cette dignité, mais même après, bien sûr
La vérité c'est que la fille aînée de l'impératrice ne connaissait Prague que d'après les dessins et peintures et qu'elle ne s'y rendit jamais, d'abord, parce que ce n'était pas nécessaire et même parce que la fondation n'avait pas la finalité d'accueillir la résidence de l'archiduchesse.
La partie la plus aisée du bâtiment comptait sur les appartements de la princesse-abbesse. Bien incroyable que ce soit, ni Marie Anne ni les autres archiduchesses de la Maison de Habsbourg qui la succédèrent au poste y ont dormi. Quelques décades après, on fait mention de l'archiduchesse Marie-Thérèse, qui fut reine de Naples, qui se fit portraiter en "abbesse" de l'institution tout en étant une jolie princesse promise en marriage. Le soir même de sa désignation à l'institut elle assista à un grand bal où elle a dansé et ravi tous les présents.
Quelques historiens ont remarqué que ces représentations constituent-elles l'un des plus bizarres phénomènes du point de vue de l'iconographie dans l'histoire moderne. D'autant plus qu'il reste encore difficile de nos jours de comprendre la signification propre des portraits, après photographies, de ces femmes appartenant à la royauté qui sont séculières, mais non seulement dès qu'elles vivent dans le siècle, comme les évêques ou les curés. Au contraire de ces derniers, ces princesses sont laies, laïques. Ni elles ont professé des voeux d'un ordre régulier, comme les abbesses qui ont été des nonnes, ni elles ont reçu l'ordination sacrementale, d'où forcément elles ne peuvent pas appartenir au clergé. Bref, le fait que Marie Antoinette ait fait construire un hameau à Versailles ne veut point dire que Marie Antoinette ait été Reine de France et paysanne à Versailles. Madame de Maintenon à Saint-Cyr fut une laie; la fille de Louis XV fut une nonne, et une abbesse. Dans le droit canonique, il n'est pas des figures intermédiaires, les croyants appartiennent au clergé ou pas. Quant Marie Christine au XIXe siècle voyagea en Espagne pour y devenir la reine et marier Alphonse XII, le peuple était si confondu que l'on peut l'être encore, car, à partir de la diffusion de quelques images de sa prochaine reine consorte, des rumeurs firent tache d'huile que le malheureux Alphonse allait épouser une nonne ! et lui on dédié le sobriquet "Madame Virtudes".
À mode de curiosité, peu de gens connaissent qu'après l'habituel etc. qui laisse ouverte l'interminable suite des titres de l'impératrice Marie Thérèse, on parviendrait à celui de comte-abbé de Sainte Waudru à Mons, une abbaye devenue un stift mais qui appartenait directement aux comtes du Haynaut, une partie de son héritage patrimonial bourgignon qu'elle récupéra après la guerre de succession d'Espagne (les Pays-Bas autrichiens). Là, elle avait désigné sa belle-soeur Charlotte de Lorraine comme abbesse séculaire en qualité de représentante, À Remiremont, Charlotte était l'abbesse inmédiate, `Essen, elle était coadjutrice, y existant une autre princesse-abbesse, qu'elle succéda à sa mort, mais à St Waudru, une abbaye de l'empire comme les autres, elle est représentante de sa Majesté. On peut lire sur une gravure de l'époque: Abbesse de Sainte Waudru à Mons en représentation de sa Majesté Maria Theresa. a.
Il est un portrait de Maria Theresa en veuve portant la marque du stift de Prague, fondé par elle-même en 1755, d'où personne ne conclut qu'elle se voulait papesse.
Pour ce qui est des écrits contemporains, personne ne s'adresse aux filles de l'impératrice en tant que mères, abbesses, mais les archiduchesses. Quant Marie Antoinette envoie des lettres sa soeur, l'on écrit à l'extérieur archherz, en raison de la rapidité du courrier. Xaveria Gasser ne parle que de l'archiduchesse Marie Anne et sur la plaque de son tombeau, au couvent finalement, DOM peccatrix: Domina: "maîtresse" et protectrice quelle en fut.
Les premières demoiselles admises, on y établit une organisation hyérarchique à la tête de laquelle figurait nominalement la Abtissim, on ajoute "unbesecht": pas présente, pas occupé. Donc suit la maîtresse de facto " die dechantinn ", "oberinn", la dame noble la plus âgée ou convenable. Encore deux dames "assistentinnen". L'institution est douée d'un secrétaire et d'autres charges pour l'administration. Le comte Adam von Sternberg , qui y possède, à quelques mètres le splendide palais Sternberg, qui héberge de nos jours la Galerie Nationnale de Prague y veille pour la bonne marche de la donnation. Sternberg, oberstlandsmarshall du royaume de Bohême, rend comptes et revenus concernant le stift de Prague à Vienne, que Marie Thérèse avait doué de terres, de quelques fermes, de taxes sur la circulation, ponts et moulins et quelques châteaux hors de la ville: Karlstein, Milcin, Czarsenitz, Troja. On y ajoute les donnations des familles des dames ou d'autres donnations privées. Du tout, Sternberg doit payer le personnel de la maison ( ces demoiselles ont des servantes); il faut d'y déduire les prébendes, car les filles sont prébendées, soit elles reçoivent tous les mois son argent "de poche" pour maintenir la dignité due à son rang.
On suppose Sternberg se réserver un tout petit peu
Et incroyablement, le stift est productif! Non seulement il proportionne une résidence de luxe au XVIII siècle pour quelque 20-30 dames, mais retourne des rentes au trésor de Vienne, d'où Marie Thérèse tire la rente personnelle de l'archiduchesse (pas moins de 40000 florins).
Dernière édition par Alix le Jeu 24 Aoû 2023, 02:23, édité 12 fois
Alix- Messages : 79
Date d'inscription : 13/05/2022
Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
Voici une belle médaille gravée par Wiedemann, que l'on peut trouver sur Wienmuseum online sammlung. Collegium, on lit. Il est un sceau de l'institut où on lit "HERULIA": fraternité, confrerie
Il y a bien de versions sur d'autres pages de vente et collectionnisme.
Et on voudrait ajouter que l'on a trouvé cette année sur le net un portrait à l'huile à la manière de Meytens qui reproduit exactement en couleurs ce même modèle. Oui, un portrait en profil, exact.
Le cauchemar c'est que l'ayant gardé parmi mes collections, un beau jour, je l'élimine le croyant un étrange portrait ou une allégorie drôle. Et, quand j'ai eu l'occasion de découvrir cette médaille, soudain je me rends compte. Ah mon Dieu! cette image-là.
Je ne peux plus la retrouver, je ne sais pas si j'ai l'ai vue aux enchères, si dans un musée. J'ai fouillé jusqu'à l'évanouissement. Que c'était charmant!!!! mais où où
je crains qu'il n'est plus on line. J'ai abandonné la quête.
Si quelqu'un l'a ..... vu
Alix- Messages : 79
Date d'inscription : 13/05/2022
Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
Pourquoi ces jeunes dames qittent leurs foyers familiers et deviennent des chanoinesses?
Tout d'abord, il faudrait préciser l'âge de son admision: Cet âge est fixé aux 29 ans, bien que quelques sources l'avancent à 24. La plupart des sources, cependant, confirme l'âge de 29, sans limite d'âge maximum autre que celui qui imposerait le ridicule et le sens commun, vu que la résidence n'est pas un couvent régulier où les vocations et la noblesse suffisent. On n'y admet non plus des jeunes veuves.
Pourtant, on y peut trouver des filles à 18 ans dans le cas où elles deviendraient orphelines et sans aucune protection familiale. Quant aux "nièces", c'étaient des fillettes, des adolescentes, qui n'étant pas des chanoinesses, accompagnaient sa "tante", une femme adulte. Elles pouvaient aller et revenir, partir pour se marier ou devenir des chanoinesses et y continuer.
Pour le stift de Prague, le nombre de kapitularinen maximum était de 30 dames ( y comprises les 4 supérieures mais pas les "nièces" ou les servantes )
Le but fondationnel nous est transmis assez clairement: garantir la manutention et la dignité des jeunes femmes célibataires appartenant à des familles très nobles mais apauvries, pour y mener une vie consacrée à l'imitation pieuse des conseils évangeliques. Elles doivent présenter les 16 quartiers de noblesse, ce qui fait que l'on n'y trouve que des comtesses et que les listes auxquelles on peut accéder nous donnent des noms de famille tels que Kinsky, Trautmansdorff, Sternberg, Kollowrat, Esterhazy, parmi d'autres moins connus. Donc, elles constituent une cofraternité aussi dans le sens où d'un côté-ci, d'un côté-là, elles restent cousines. Aussi il n'était point étrange qu'une "tante" aurait une "nièce" dans les deux sens, figuré et réel.
â suivre.
Bon soir.
Tout d'abord, il faudrait préciser l'âge de son admision: Cet âge est fixé aux 29 ans, bien que quelques sources l'avancent à 24. La plupart des sources, cependant, confirme l'âge de 29, sans limite d'âge maximum autre que celui qui imposerait le ridicule et le sens commun, vu que la résidence n'est pas un couvent régulier où les vocations et la noblesse suffisent. On n'y admet non plus des jeunes veuves.
Pourtant, on y peut trouver des filles à 18 ans dans le cas où elles deviendraient orphelines et sans aucune protection familiale. Quant aux "nièces", c'étaient des fillettes, des adolescentes, qui n'étant pas des chanoinesses, accompagnaient sa "tante", une femme adulte. Elles pouvaient aller et revenir, partir pour se marier ou devenir des chanoinesses et y continuer.
Pour le stift de Prague, le nombre de kapitularinen maximum était de 30 dames ( y comprises les 4 supérieures mais pas les "nièces" ou les servantes )
Le but fondationnel nous est transmis assez clairement: garantir la manutention et la dignité des jeunes femmes célibataires appartenant à des familles très nobles mais apauvries, pour y mener une vie consacrée à l'imitation pieuse des conseils évangeliques. Elles doivent présenter les 16 quartiers de noblesse, ce qui fait que l'on n'y trouve que des comtesses et que les listes auxquelles on peut accéder nous donnent des noms de famille tels que Kinsky, Trautmansdorff, Sternberg, Kollowrat, Esterhazy, parmi d'autres moins connus. Donc, elles constituent une cofraternité aussi dans le sens où d'un côté-ci, d'un côté-là, elles restent cousines. Aussi il n'était point étrange qu'une "tante" aurait une "nièce" dans les deux sens, figuré et réel.
â suivre.
Bon soir.
Alix- Messages : 79
Date d'inscription : 13/05/2022
Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
A nouveau, merci pour ces intéressantes informations !
Oui, d'ailleurs, je signale à votre attention deux portraits, repris sur la bio Wiki de la princesse (en anglais) et présentés par les institutions qui les conservent comme...
En Italie :
Ritratto di Marianna d'Asburgo Lorena (Vienna, 1738-Klagenfurt, 1789)
tela/ pittura a olio, post 1775 - ante 1789
Castello di Racconigi (Cuneo, Italia)
Image : Catalogo Generale dei Beni Culturali
En Autriche :
Maria Anna, Erzherzogin von Österreich (1770-1809)
Faustino Sterbini (um 1810)
Bildnisminiatur, 1807
Signiert und datiert: "F(austino) Sterbini f. 1807
Image : ÖNB Digital
Le portrait italien confond donc la tante avec la nièce, qui porte le même nom, également archiduchesse (celle de notre sujet, la soeur aînée de Marie-Antoinette ; et cette dernière donc, née en 1770, qui est la fille de Léopold II, frère de Marie-Antoinette). Ajoutons qu'elle fut également princesse-abbesse du chapitre impérial des Dames nobles de Prague peu après la mort de sa tante !!!
Confusion garantie entre l'une et l'autre !
Alix a écrit:Donc, elles constituent une cofraternité aussi dans le sens où d'un côté-ci, d'un côté-là, elles restent cousines. Aussi il n'était point étrange qu'une "tante" aurait une "nièce" dans les deux sens, figuré et réel.
Oui, d'ailleurs, je signale à votre attention deux portraits, repris sur la bio Wiki de la princesse (en anglais) et présentés par les institutions qui les conservent comme...
En Italie :
Ritratto di Marianna d'Asburgo Lorena (Vienna, 1738-Klagenfurt, 1789)
tela/ pittura a olio, post 1775 - ante 1789
Castello di Racconigi (Cuneo, Italia)
Image : Catalogo Generale dei Beni Culturali
En Autriche :
Maria Anna, Erzherzogin von Österreich (1770-1809)
Faustino Sterbini (um 1810)
Bildnisminiatur, 1807
Signiert und datiert: "F(austino) Sterbini f. 1807
Image : ÖNB Digital
Le portrait italien confond donc la tante avec la nièce, qui porte le même nom, également archiduchesse (celle de notre sujet, la soeur aînée de Marie-Antoinette ; et cette dernière donc, née en 1770, qui est la fille de Léopold II, frère de Marie-Antoinette). Ajoutons qu'elle fut également princesse-abbesse du chapitre impérial des Dames nobles de Prague peu après la mort de sa tante !!!
Confusion garantie entre l'une et l'autre !
Dernière édition par La nuit, la neige le Jeu 24 Aoû 2023, 21:11, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
Bouh ! ... ils sont abominables. Je trouve à la princesse un faux air de Vincent Cassel...La nuit, la neige a écrit:A nouveau, merci pour ces intéressantes informations !Alix a écrit:Donc, elles constituent une cofraternité aussi dans le sens où d'un côté-ci, d'un côté-là, elles restent cousines. Aussi il n'était point étrange qu'une "tante" aurait une "nièce" dans les deux sens, figuré et réel.
Oui, d'ailleurs, je signale à votre attention deux portraits, repris sur la bio Wiki de la princesse (en anglais) et présentés par les institutions qui les conservent comme...
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
J'ajoute qu'elle n'a que 35 ans (d'après la date de réalisation de la miniature conservée en Autriche) !!
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
https://youtu.be/kyPb-NCLvgI?feature=shared
Ah! c'est épouvantable!
Quelle vie malheureuse!
Ne pas continuer si vous êtes trop sensitifs!!
L'archiduchesse Marie Anne Ferdinande accompagna sa famille quand son père Léopold I de Toscane se rendit en Autriche pour devenir le successeur de son frère sous le nom de Lépold II.
Les grands ducs de Toscane avaient eu une nombreuse descendence. Les quatre pricesses étaient assez mignonnes. Marie Anne était la seconde fille. Quand elle arriva à Vienne, elle avait 20 ans et d'après les témoignages contemporains, elle faisait une belle figure, élégante, désinvolte et assez jolie (il est une miniature à la Hofburg qui en peut nos donner une vague idée)
Quant à sa personnalité, il paraît qu'elle fut toujours très indépendante, d'un caractère fort, impulsive, difficile, disons un esprit libre.
Elle s'est rendue à Prague pour le couronnement de son père et de sa mère comme roi et reine de Bohême. On ne saurait pas vous dire la couleur de sa robe de nuit mais on sait que la famille impériale séjournait à Liben, un palais résidence d'été baroque reconstruit en 1777 par Marie Thérèse.
Bon. Ils sont à Prague 14 jours ( gazette de Cologne). Et retour à Vienne. Si elle a soutenu la couronne pour sa mère ( on l'a lu, mais pas confirmé) c'était un privilège qui avait passé à sa feue tante Marianne en 1782, quand son frère Joseph II supprima le couvent et envoya l'abbesse de Saint George en vacances ce qui n'avait point plu les habitants de Prague. Les abbesses de Saint George (nonnes, régulières), à côté du Damenstift (aristocrates laïques) y étaient une dignité quasi vénérable, depuis Mlada, la fille d'Ottokar qui y avait fondé le couvent le plus ancien du royaume, et voyagé à Rome pour demander au Pape un évêque pour Prague, car il n'y avait pas encore !!! C'était l'élimination d'un symbole renouvelé depuis 800 ans, d'un coup. Marie thérèse n'y aurait point songé, même si elle avait du supporter l'appui que Prague avait donné à Charles VII. Il paraît sûr que Marie Anne Ferdinande (une laïque) ait soutenu la couronne aidée par Colloredo, archévêque d'Olomouc sur la tête de sa mère Marie Louise en septembre 1791. On lit qu'elle s'est retrouvée à nouveau à la cathédrâle de Saint-Guy pour le couronnement de son frère et belle-soeur. Le 11 Août 1793 elle est supposée avoir soutenu la couronne sur la nouvelle consorte de Bohême, Marie-Thérèse de Bourbon, à l'aide d'Antonin Prichovsky, le Primat de Bohême. Comme le couronnement a eu lieu, comme l'autre, en été, peut-être on a séjourné aussi à Liben. En réalité je me demande pourquoi et pour qui Marie Thérèse a fait construire-remodeler le nouveau palais royal, imposant, par Pacassi. C'est un peu, disons "pharaonique" que de faire bâtir ces monstres pour rester des symboles sans servir comme des résidences impériales. Comme la grande salle des ancêtres à Innsbruck, qu'elle n'a jamais vue. On pense à Voltaire et à son ni, ni ,ni. Tout était faux à la fin?
Mais retrouvons Marie Anne en 1791. Elle retourne (confirmé) avec sa famille et réside à Vienne Hofburg. Un voile de mystère pour ces années. Et cependant, ce doit être terrible pour elle, car l'année suivante, 1792, son père et sa mère décèdent. Elle n'est plus la fille de l'empereur, mais sa soeur maintenant, et ça change beaucoup, on l'a vu précédemment. C'est un gros coup à 22 ans. Puis, sa consolation, sa soeur encore célibataire, Amélie, décède à 18 ans, en 1798. Sa soeur Clémentine était partie pour épouser d'héritier de Naples l'année précédente. La reine Caroline de Naples nous parle de cette princesse, fragile, mignonne, mais mélancholique: "je fais tout ce que je peux pour la rendre heureuse mais rien ne peut la faire revenir de son malaise et d'une tristesse profonde". Mais aussi en 1795, son frère Alexander meurt horriblement brûlé vif dans un incendie. C'est comme une malediction pour cette jeune femme. C'est un vrai précédent du sort malheureux de la famille de Franz I Joseph et Sissi, mais moins connu.
On lit dans quelques sources qu'elle "prend sa retraite" comme abbesse du stift de Prague, et que c'est en 1800, à 30 ans. Mais retraite, de quoi? Pourquoi enfin? C'est une dignité sinecure, le stift de Prague va de soi, comme toujours. Cependant tout fait supposer que cette femme ait tombé dans une pfofonde déprime et très raisonnablement dans des comportements préoccupants.
Et finalement, l'horreur: elle a une affaire, un amant. Elle fait une fuite du moins. On ne sait pas qui, mais on suppose qu'il a payé cher son hardiesse. Elle tombe en disgrâce, donc.
Du coup, à 39 ans, d'"abbesse" de rien elle devient "princesse-vampiresse" car elle fait un voyage en Transylvanie!!! Dans le Banat, peu de temps avant un territoire ottoman, dans un petit village entouré de forêts où il y a quelque 100 immigrants colones. Et dès qu'elle y arrive, elle meurt. Ce pourrait être autrement? On a lu qu'elle y était allé pour se récupérer, de la tuberculose, qu'elle y était morte à cause d'une pneumonie, d'autres disent des causes inconnues. Ah! aussi j'ai lu quelque part pour se réfugier des troupes napoléoniennes donc on l'aurait fait passer en Transylvanie toute seule et le reste de la famille reste à Buda (Ofen) ? On trouve toutes les hypothèses. C'est qu'il n'y avait absolument rien à Neudorf Eh bien, ça si. On suppose qu'elle n'a pas pu entreprendre une autre fuite ou bien elle n'en pouvait plus et s'est laissée aller suivre ses morts et la fatalité. Mais, quand-même, c'est son frère qui lui a réservé ce délicieux spa pour aider la Parque.
On ne sait pas si elle partit enceinte pour son exil. On ignore si elle y est morte des couches, de froid, ou si elle s'est suicidée. Son géôlier était un tel Sigismund Lovasz, un lieutenant local qui avait un Château horrible dans la forêt, il était marié mais pas d'enfants. Donc, voyez, il y avait de vrais vampires pour châtier des pauvres malheureuses s'il en fallait.
Et pour compléter le creepy show, les troupes soviétiques en passant par là au XXe l'ont profané car à la vue inattendue d'une telle plaque qui y a fait poser dans la petite église Ferdinand I en 1841, ils ont pensé qu'il y pourrait bien avoir des bijoux en or.
Dormez bien, je vous en prie.
Ah! c'est épouvantable!
Quelle vie malheureuse!
Ne pas continuer si vous êtes trop sensitifs!!
L'archiduchesse Marie Anne Ferdinande accompagna sa famille quand son père Léopold I de Toscane se rendit en Autriche pour devenir le successeur de son frère sous le nom de Lépold II.
Les grands ducs de Toscane avaient eu une nombreuse descendence. Les quatre pricesses étaient assez mignonnes. Marie Anne était la seconde fille. Quand elle arriva à Vienne, elle avait 20 ans et d'après les témoignages contemporains, elle faisait une belle figure, élégante, désinvolte et assez jolie (il est une miniature à la Hofburg qui en peut nos donner une vague idée)
Quant à sa personnalité, il paraît qu'elle fut toujours très indépendante, d'un caractère fort, impulsive, difficile, disons un esprit libre.
Elle s'est rendue à Prague pour le couronnement de son père et de sa mère comme roi et reine de Bohême. On ne saurait pas vous dire la couleur de sa robe de nuit mais on sait que la famille impériale séjournait à Liben, un palais résidence d'été baroque reconstruit en 1777 par Marie Thérèse.
Bon. Ils sont à Prague 14 jours ( gazette de Cologne). Et retour à Vienne. Si elle a soutenu la couronne pour sa mère ( on l'a lu, mais pas confirmé) c'était un privilège qui avait passé à sa feue tante Marianne en 1782, quand son frère Joseph II supprima le couvent et envoya l'abbesse de Saint George en vacances ce qui n'avait point plu les habitants de Prague. Les abbesses de Saint George (nonnes, régulières), à côté du Damenstift (aristocrates laïques) y étaient une dignité quasi vénérable, depuis Mlada, la fille d'Ottokar qui y avait fondé le couvent le plus ancien du royaume, et voyagé à Rome pour demander au Pape un évêque pour Prague, car il n'y avait pas encore !!! C'était l'élimination d'un symbole renouvelé depuis 800 ans, d'un coup. Marie thérèse n'y aurait point songé, même si elle avait du supporter l'appui que Prague avait donné à Charles VII. Il paraît sûr que Marie Anne Ferdinande (une laïque) ait soutenu la couronne aidée par Colloredo, archévêque d'Olomouc sur la tête de sa mère Marie Louise en septembre 1791. On lit qu'elle s'est retrouvée à nouveau à la cathédrâle de Saint-Guy pour le couronnement de son frère et belle-soeur. Le 11 Août 1793 elle est supposée avoir soutenu la couronne sur la nouvelle consorte de Bohême, Marie-Thérèse de Bourbon, à l'aide d'Antonin Prichovsky, le Primat de Bohême. Comme le couronnement a eu lieu, comme l'autre, en été, peut-être on a séjourné aussi à Liben. En réalité je me demande pourquoi et pour qui Marie Thérèse a fait construire-remodeler le nouveau palais royal, imposant, par Pacassi. C'est un peu, disons "pharaonique" que de faire bâtir ces monstres pour rester des symboles sans servir comme des résidences impériales. Comme la grande salle des ancêtres à Innsbruck, qu'elle n'a jamais vue. On pense à Voltaire et à son ni, ni ,ni. Tout était faux à la fin?
Mais retrouvons Marie Anne en 1791. Elle retourne (confirmé) avec sa famille et réside à Vienne Hofburg. Un voile de mystère pour ces années. Et cependant, ce doit être terrible pour elle, car l'année suivante, 1792, son père et sa mère décèdent. Elle n'est plus la fille de l'empereur, mais sa soeur maintenant, et ça change beaucoup, on l'a vu précédemment. C'est un gros coup à 22 ans. Puis, sa consolation, sa soeur encore célibataire, Amélie, décède à 18 ans, en 1798. Sa soeur Clémentine était partie pour épouser d'héritier de Naples l'année précédente. La reine Caroline de Naples nous parle de cette princesse, fragile, mignonne, mais mélancholique: "je fais tout ce que je peux pour la rendre heureuse mais rien ne peut la faire revenir de son malaise et d'une tristesse profonde". Mais aussi en 1795, son frère Alexander meurt horriblement brûlé vif dans un incendie. C'est comme une malediction pour cette jeune femme. C'est un vrai précédent du sort malheureux de la famille de Franz I Joseph et Sissi, mais moins connu.
On lit dans quelques sources qu'elle "prend sa retraite" comme abbesse du stift de Prague, et que c'est en 1800, à 30 ans. Mais retraite, de quoi? Pourquoi enfin? C'est une dignité sinecure, le stift de Prague va de soi, comme toujours. Cependant tout fait supposer que cette femme ait tombé dans une pfofonde déprime et très raisonnablement dans des comportements préoccupants.
Et finalement, l'horreur: elle a une affaire, un amant. Elle fait une fuite du moins. On ne sait pas qui, mais on suppose qu'il a payé cher son hardiesse. Elle tombe en disgrâce, donc.
Du coup, à 39 ans, d'"abbesse" de rien elle devient "princesse-vampiresse" car elle fait un voyage en Transylvanie!!! Dans le Banat, peu de temps avant un territoire ottoman, dans un petit village entouré de forêts où il y a quelque 100 immigrants colones. Et dès qu'elle y arrive, elle meurt. Ce pourrait être autrement? On a lu qu'elle y était allé pour se récupérer, de la tuberculose, qu'elle y était morte à cause d'une pneumonie, d'autres disent des causes inconnues. Ah! aussi j'ai lu quelque part pour se réfugier des troupes napoléoniennes donc on l'aurait fait passer en Transylvanie toute seule et le reste de la famille reste à Buda (Ofen) ? On trouve toutes les hypothèses. C'est qu'il n'y avait absolument rien à Neudorf Eh bien, ça si. On suppose qu'elle n'a pas pu entreprendre une autre fuite ou bien elle n'en pouvait plus et s'est laissée aller suivre ses morts et la fatalité. Mais, quand-même, c'est son frère qui lui a réservé ce délicieux spa pour aider la Parque.
On ne sait pas si elle partit enceinte pour son exil. On ignore si elle y est morte des couches, de froid, ou si elle s'est suicidée. Son géôlier était un tel Sigismund Lovasz, un lieutenant local qui avait un Château horrible dans la forêt, il était marié mais pas d'enfants. Donc, voyez, il y avait de vrais vampires pour châtier des pauvres malheureuses s'il en fallait.
Et pour compléter le creepy show, les troupes soviétiques en passant par là au XXe l'ont profané car à la vue inattendue d'une telle plaque qui y a fait poser dans la petite église Ferdinand I en 1841, ils ont pensé qu'il y pourrait bien avoir des bijoux en or.
Dormez bien, je vous en prie.
Dernière édition par Alix le Dim 03 Sep 2023, 17:31, édité 2 fois
Alix- Messages : 79
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Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
Je pense que ce n'est pas le sujet de Maria Anna, fille de Maria Teresia.
peut-être que sa petite-fille mérite une discussion séparée..
Je joins une description d'elle sous la plume de Madame Royale, dans une lettre à son oncle Louis XVIII, qui vécut même avec elle quelques mois au château de Prague. C'est au printemps 1797 que la cour viennoise quitte la capitale devant la menace des troupes françaises.
«Vous désirez que je reste à Prague auprès de l'archiduchesse Marie-Anne pour ne pas voir les Français qui peuvent venir à Vienne. Vous avez raison. Je serais au désespoir de voir ces gens-là; mais cependant j'ose vous représenter que, si je retourne à Vienne, ce n'est pas pour rester en ville, mais pour aller à la campagne, où je ne vois personne et encore moins ces gens-là; il me paraît donc qu'il n'y aurait aucun inconvénient à cela. Je vous dirai encore que vous voulez bien vous intéresser à ce que l'Empereur fasse quelque chose pour moi, pour mon avenir. Là, étant près de lui, il y a plus de moyens qu'il y pense. Éloigné, on oublie souvent les gens, je pourrais bien être de ce nombre; voilà la raison que j'ose vous alléguer pour mon retour.
«Quant à rester à Prague, je sens vivement tout le prix de la bonté qui vous fait désirer que j'y reste; mais vous ne connaissez pas ma position ici. Je sais que vous ne voulez que mon bien, vous m'en donnez des preuves, ainsi je ne crains pas de vous déplaire en vous parlant avec liberté.
«J'aime assurément bien ma cousine Marie-Anne, mais je ne sais si vous savez l'état où elle est. Elle a la poitrine attaquée, est malade depuis plusieurs années, enfin est réduite à prendre le lait de femme. J'avoue que, si je reste ici, je dois être continuellement avec elle, et d'être avec une personne qui est dans cet état, je suis sûre que cela me ferait du mal; je sens que c'est une faiblesse de craindre cette maladie, mais je ne peux pas me vaincre là-dessus, et tout le monde ici trouve mon appréhension bien fondée; du reste, ma cousine me témoigne beaucoup d'amitié; mais si je restais ici, je serais obligée de vivre à ses frais, je ne sais si cela lui conviendrait. Je vous ajouterai encore que Mme de Chanclos est obligée de retourner à Vienne avec l'archiduchesse Amélie; je craindrais même qu'elle ne revienne plus; ce serait un grand chagrin pour moi de perdre la seule personne ici qui a ma confiance et à qui je dois beaucoup: voilà toutes les réflexions que j'ose vous faire, j'espère que vous les agréerez. Je finis par vous déclarer encore que je déteste tous ces Français, que je serais bien fâchée d'en voir un seul, mais que, cependant, je désire extrêmement de retourner à Vienne à la campagne et rester tranquille sans voir personne, que de rester ici par toutes les raisons que je vous ai alléguées, seulement jusqu'à ce que mon sort soit décidé. Je me fie, mon très cher oncle, à l'amitié que vous voulez bien me témoigner et au désir que vous avez de me rendre heureuse, et ne doute pas par ces raisons que vous n'écoutiez avec bonté les réflexions que j'ai pris la liberté de vous faire.»
extrait du HISTOIRE DE L'ÉMIGRATION, PENDANT LA RÉVOLUTION FRANÇAISE, DE M. ERNEST DAUDET
https://www.gutenberg.org/files/30923/30923-h/30923-h.htm
peut-être que sa petite-fille mérite une discussion séparée..
Je joins une description d'elle sous la plume de Madame Royale, dans une lettre à son oncle Louis XVIII, qui vécut même avec elle quelques mois au château de Prague. C'est au printemps 1797 que la cour viennoise quitte la capitale devant la menace des troupes françaises.
«Vous désirez que je reste à Prague auprès de l'archiduchesse Marie-Anne pour ne pas voir les Français qui peuvent venir à Vienne. Vous avez raison. Je serais au désespoir de voir ces gens-là; mais cependant j'ose vous représenter que, si je retourne à Vienne, ce n'est pas pour rester en ville, mais pour aller à la campagne, où je ne vois personne et encore moins ces gens-là; il me paraît donc qu'il n'y aurait aucun inconvénient à cela. Je vous dirai encore que vous voulez bien vous intéresser à ce que l'Empereur fasse quelque chose pour moi, pour mon avenir. Là, étant près de lui, il y a plus de moyens qu'il y pense. Éloigné, on oublie souvent les gens, je pourrais bien être de ce nombre; voilà la raison que j'ose vous alléguer pour mon retour.
«Quant à rester à Prague, je sens vivement tout le prix de la bonté qui vous fait désirer que j'y reste; mais vous ne connaissez pas ma position ici. Je sais que vous ne voulez que mon bien, vous m'en donnez des preuves, ainsi je ne crains pas de vous déplaire en vous parlant avec liberté.
«J'aime assurément bien ma cousine Marie-Anne, mais je ne sais si vous savez l'état où elle est. Elle a la poitrine attaquée, est malade depuis plusieurs années, enfin est réduite à prendre le lait de femme. J'avoue que, si je reste ici, je dois être continuellement avec elle, et d'être avec une personne qui est dans cet état, je suis sûre que cela me ferait du mal; je sens que c'est une faiblesse de craindre cette maladie, mais je ne peux pas me vaincre là-dessus, et tout le monde ici trouve mon appréhension bien fondée; du reste, ma cousine me témoigne beaucoup d'amitié; mais si je restais ici, je serais obligée de vivre à ses frais, je ne sais si cela lui conviendrait. Je vous ajouterai encore que Mme de Chanclos est obligée de retourner à Vienne avec l'archiduchesse Amélie; je craindrais même qu'elle ne revienne plus; ce serait un grand chagrin pour moi de perdre la seule personne ici qui a ma confiance et à qui je dois beaucoup: voilà toutes les réflexions que j'ose vous faire, j'espère que vous les agréerez. Je finis par vous déclarer encore que je déteste tous ces Français, que je serais bien fâchée d'en voir un seul, mais que, cependant, je désire extrêmement de retourner à Vienne à la campagne et rester tranquille sans voir personne, que de rester ici par toutes les raisons que je vous ai alléguées, seulement jusqu'à ce que mon sort soit décidé. Je me fie, mon très cher oncle, à l'amitié que vous voulez bien me témoigner et au désir que vous avez de me rendre heureuse, et ne doute pas par ces raisons que vous n'écoutiez avec bonté les réflexions que j'ai pris la liberté de vous faire.»
extrait du HISTOIRE DE L'ÉMIGRATION, PENDANT LA RÉVOLUTION FRANÇAISE, DE M. ERNEST DAUDET
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Leos- Messages : 794
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Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
Merci, cher Léos,
Comme toujours, tout un trésor d'information. C'est la troisième mention de la présence de cette archiduchesse à Prague.
Vous avez raison: c'est bien un post ouvert pour connaître des aspects concernant la vie de Marie Anne sa tante. Toutefois, on craint qu'on ne pourra y aller beaucoup plus loin pour la nièce. On s'est un peu étendu surtout en raison de corriger une erreur persistante sur la vraie signification d'une institution et son fonctionnement. En ce sens, on ignore encore si Marie Anne tante a pu accompagner sa mère à Prague toute petite. On apprend que Marie Thérèse visita Prague au moins deux fois lors de la conclusion des grans travaux de construction ( ce fut aux 70's) On ignore, du moins de ma part, si sa fille l'a accompagée ou si elle est resté toujours à Vienne.
Il paraît que ces trois dernières princesses de toscane, ses cousines, avaient vraiment une mauvaise santé. On reste encore étonné du fait que Léopold et Marie Louise ses parents, sont morts assez jeunes en 1792, l'un après l'autre, d'un mois de différence. D'après la gazette de Cologne, ils présentaient tous les deux de la fièvre, du mal à la poitrine, au ventre et crachaient du sang. On pourrait penser à une sorte de tuberculose.
Une nouvelle donnée: en 1792, après les funérailles de l'impératrice Marie Louise, son fils François part pour la Hongrie pour être couronné. Les archiduchesses Marie Anne, Marie Clémentine et Marie Amélie partent pour Baden. Appart le gros traumatisme de la perte de ses parents, elles doivent être très malades ( on apprend qu'on a cru perdre Marie Anne pour deux fois cette même année. On ne peut que supposer qu'elles prirent la route de Bade pour la réputation de ses eaux thermales. Mais... on ne sait plus. On pourrait craindre une contagion des tous petits neveus. C'est curieux que lors de la mort de l'impératrice Marie Louise, sa belle-fille Marie Thérèse de Bourbon ne fait pas présence car "indisposée au lit", de "fausses couches". Elle pourrait partager la même appréhension et soupçons de Madame Royale dont vous nous informez.
De toute façon, Marie Anne Ferdinande gît là, en Transylvania, la frontière où on exilait les juifs, les protestants, à plusieurs reprises; une province, paraît-il, où il commençait l'arrivée de colones que l'on voulait germanophones et qui était très sauvage, un déserté prudentiel entre l'Empire et La Porte. Marie Thérèse avait fait ériger au Arad une forteresse qui était devenue prison, l'on y a envoyé un gros lot de prisonniers de guerre français, finalement Gavrilo Princip, l'auteur de l'attentat de Sarajevo, y fut envoyé. Le climat y est continental, très froid et humide en hiver, plus doux en été, la mansion du sheriff ou marshall Lovasz se trouve dans la plaine à Neudorf à très peu d'altitude Je ne connais pas de tombeau d'une archiduchesse si choquant. Pensez au fléau de la variole et que ses victimes reposent toutes dans la crypte impériale. À en juger par cette lettre la femme est très très mal, on pourrait considérer absurde et une légende les fuites et les aventures. Mais, sincèrement, as-tu quelque idée qui peuve donner un peu de lumière sur cet enterrement lointain ? Pourquoi cette femme mourante a du faire un voyage aux confins de l'empire? Et qu'il n'y avait rien. C'est le gros mystère qui me reste. C'ést inédit, unique. Pour le reste, on peut comprendre ou entrevoir plus ou moins son triste sort.
Je vous remercie beaucoup et vous prie de réviser mon récit et ne doutez pas de signaler toute faute, même de français
Excusez les eccès d'imagination et les plaisanteries dont j'use de saupoudrer quelques présentations.
L'imagination, ça nous sert à nous consoler de ce que nous ne pouvons pas devenir, l'humour, de ce que nous sommes.
Je suis très content de partager des impressions avec vous, mon très cher ami.
Comme toujours, tout un trésor d'information. C'est la troisième mention de la présence de cette archiduchesse à Prague.
Vous avez raison: c'est bien un post ouvert pour connaître des aspects concernant la vie de Marie Anne sa tante. Toutefois, on craint qu'on ne pourra y aller beaucoup plus loin pour la nièce. On s'est un peu étendu surtout en raison de corriger une erreur persistante sur la vraie signification d'une institution et son fonctionnement. En ce sens, on ignore encore si Marie Anne tante a pu accompagner sa mère à Prague toute petite. On apprend que Marie Thérèse visita Prague au moins deux fois lors de la conclusion des grans travaux de construction ( ce fut aux 70's) On ignore, du moins de ma part, si sa fille l'a accompagée ou si elle est resté toujours à Vienne.
Il paraît que ces trois dernières princesses de toscane, ses cousines, avaient vraiment une mauvaise santé. On reste encore étonné du fait que Léopold et Marie Louise ses parents, sont morts assez jeunes en 1792, l'un après l'autre, d'un mois de différence. D'après la gazette de Cologne, ils présentaient tous les deux de la fièvre, du mal à la poitrine, au ventre et crachaient du sang. On pourrait penser à une sorte de tuberculose.
Une nouvelle donnée: en 1792, après les funérailles de l'impératrice Marie Louise, son fils François part pour la Hongrie pour être couronné. Les archiduchesses Marie Anne, Marie Clémentine et Marie Amélie partent pour Baden. Appart le gros traumatisme de la perte de ses parents, elles doivent être très malades ( on apprend qu'on a cru perdre Marie Anne pour deux fois cette même année. On ne peut que supposer qu'elles prirent la route de Bade pour la réputation de ses eaux thermales. Mais... on ne sait plus. On pourrait craindre une contagion des tous petits neveus. C'est curieux que lors de la mort de l'impératrice Marie Louise, sa belle-fille Marie Thérèse de Bourbon ne fait pas présence car "indisposée au lit", de "fausses couches". Elle pourrait partager la même appréhension et soupçons de Madame Royale dont vous nous informez.
De toute façon, Marie Anne Ferdinande gît là, en Transylvania, la frontière où on exilait les juifs, les protestants, à plusieurs reprises; une province, paraît-il, où il commençait l'arrivée de colones que l'on voulait germanophones et qui était très sauvage, un déserté prudentiel entre l'Empire et La Porte. Marie Thérèse avait fait ériger au Arad une forteresse qui était devenue prison, l'on y a envoyé un gros lot de prisonniers de guerre français, finalement Gavrilo Princip, l'auteur de l'attentat de Sarajevo, y fut envoyé. Le climat y est continental, très froid et humide en hiver, plus doux en été, la mansion du sheriff ou marshall Lovasz se trouve dans la plaine à Neudorf à très peu d'altitude Je ne connais pas de tombeau d'une archiduchesse si choquant. Pensez au fléau de la variole et que ses victimes reposent toutes dans la crypte impériale. À en juger par cette lettre la femme est très très mal, on pourrait considérer absurde et une légende les fuites et les aventures. Mais, sincèrement, as-tu quelque idée qui peuve donner un peu de lumière sur cet enterrement lointain ? Pourquoi cette femme mourante a du faire un voyage aux confins de l'empire? Et qu'il n'y avait rien. C'est le gros mystère qui me reste. C'ést inédit, unique. Pour le reste, on peut comprendre ou entrevoir plus ou moins son triste sort.
Je vous remercie beaucoup et vous prie de réviser mon récit et ne doutez pas de signaler toute faute, même de français
Excusez les eccès d'imagination et les plaisanteries dont j'use de saupoudrer quelques présentations.
L'imagination, ça nous sert à nous consoler de ce que nous ne pouvons pas devenir, l'humour, de ce que nous sommes.
Je suis très content de partager des impressions avec vous, mon très cher ami.
Dernière édition par Alix le Dim 27 Aoû 2023, 18:33, édité 3 fois
Alix- Messages : 79
Date d'inscription : 13/05/2022
Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
On retourne sur Marie Anne donc
SS Pius VI décide de visiter l'Autriche sans délai. C'est un événement inouï, unique.
Plus de 30000 personnes se rendent à Vienne.
C'est 300 km de Klagenfurt à Vienne et Sa Sainteté ne va pas faire un petit détour pour honorer une soeur de l'empereur ni l'empereur envisage un retour si prématuré de ses soeurs.
Mais Marie Anne saura, elle, s'en sortir de l'embarras d'une obligation représentative et ne va pas s'excuser d'être très malade. Il faut présenter les respects au Saint Père.
La commitive papale visitera Gratz, mais ça fait quand-même 136 km.
Donc on choisit Laybach, en Carniole, le point le plus proche de Klagenfurt pour attendre le passage du Pape.
SAR l'archiduchesse s'y rend de même que l'évêque de Lavant, Mg. Johann Adam von Auersperg.
Auersperg est un beau-neveu de Caroline von Hagen, la chère comtesse Trautson, gouvernante des deux filles aînées de Marie Thérèse ailleurs et qui tient correspondance avec son adorée Marianne toute sa vie.
Johann Adam et Marie Anne ont le même âge et c'est très probable qu'ils aient partagé des jeux aux jardins de Monperon, la maison de campagne de la comtesse que les archiduchesses avaient plus d'une fois fréquentée.
D'ailleurs, Adam Auersperg est le supérieur ordinaire du couvent des Élizabethines de Klagenfurt car le couvent appartient à la diocèse de Lavant. Donc voilà une amitié qui, d'elle-même, sans compter qu'elle est la soeur de l'empereur, suffit à faire du voisinage de la princesse le bonheur des nonnes.
À mode d'anecdote, au XXe siècle, une archiduchesse d'Autriche, Constanza, une petite-fille de Karl et Zita, les derniers empereur et impératrice, s'ést mariée avec Adam, prince von Auersperg
Elle a donc honoré Pius VI, à 38 km de Klagenfurt. et si je ne me trompe pas, à l'époque les voitures à chevaux, plus pour les déplacements de VIP pourraient à peine conclure ce parcours en une journée. Un courier au cheval, oui. Peut-être ces 38 km ont ils supposé le besoin de s'arrêter et d'employer deux journées, mais avec de bons chevaux, de bons relais et si la voiture et légère, peut-être en une seule. Mais ça dépend. Et de nos jours, c'est une demie heure ou moins, aussi .
Elle avait envoyé au moins deux lettres au Pape récenment. L'une pour lui demander la permission de célébrer des messes privés dans la chapelle de son palais, l'autre pour demander la concession de privilèges pour le couvent de ses aimées élisabéthines. À la première, Pius VI répond affirmativement: Dilectissima filia ... tu peux ( le Pape tutoie les princesses) faire célébrer la messe dans ton palais etc etc. Même au cas où tu soies malade et alittée, dans ta propre chambre, toujours que ce soit célébrée par un curé ou un diacre ordinés ne trouvant à ta demande aucun impedimentum ni chose contraire à la discipline et au droit de l'Église, ni imposture ( il utilise ce mot) quelconque. Il continue: de la même manière t'es confirmée l'autorisation pour recevoir la communion ( pour toi et les membres de ta famille si aimée de Nous) dans cette chapelle privée et d'y recevoir la confession et l'absolution de tes péchés en tant que ce ne soient pas matière concernante exclusivement au Saint Siège.
La lettre est cordiale et affirmative, mais froide et ironique.
SS Pius VI décide de visiter l'Autriche sans délai. C'est un événement inouï, unique.
Plus de 30000 personnes se rendent à Vienne.
C'est 300 km de Klagenfurt à Vienne et Sa Sainteté ne va pas faire un petit détour pour honorer une soeur de l'empereur ni l'empereur envisage un retour si prématuré de ses soeurs.
Mais Marie Anne saura, elle, s'en sortir de l'embarras d'une obligation représentative et ne va pas s'excuser d'être très malade. Il faut présenter les respects au Saint Père.
La commitive papale visitera Gratz, mais ça fait quand-même 136 km.
Donc on choisit Laybach, en Carniole, le point le plus proche de Klagenfurt pour attendre le passage du Pape.
SAR l'archiduchesse s'y rend de même que l'évêque de Lavant, Mg. Johann Adam von Auersperg.
Auersperg est un beau-neveu de Caroline von Hagen, la chère comtesse Trautson, gouvernante des deux filles aînées de Marie Thérèse ailleurs et qui tient correspondance avec son adorée Marianne toute sa vie.
Johann Adam et Marie Anne ont le même âge et c'est très probable qu'ils aient partagé des jeux aux jardins de Monperon, la maison de campagne de la comtesse que les archiduchesses avaient plus d'une fois fréquentée.
D'ailleurs, Adam Auersperg est le supérieur ordinaire du couvent des Élizabethines de Klagenfurt car le couvent appartient à la diocèse de Lavant. Donc voilà une amitié qui, d'elle-même, sans compter qu'elle est la soeur de l'empereur, suffit à faire du voisinage de la princesse le bonheur des nonnes.
À mode d'anecdote, au XXe siècle, une archiduchesse d'Autriche, Constanza, une petite-fille de Karl et Zita, les derniers empereur et impératrice, s'ést mariée avec Adam, prince von Auersperg
Elle a donc honoré Pius VI, à 38 km de Klagenfurt. et si je ne me trompe pas, à l'époque les voitures à chevaux, plus pour les déplacements de VIP pourraient à peine conclure ce parcours en une journée. Un courier au cheval, oui. Peut-être ces 38 km ont ils supposé le besoin de s'arrêter et d'employer deux journées, mais avec de bons chevaux, de bons relais et si la voiture et légère, peut-être en une seule. Mais ça dépend. Et de nos jours, c'est une demie heure ou moins, aussi .
Elle avait envoyé au moins deux lettres au Pape récenment. L'une pour lui demander la permission de célébrer des messes privés dans la chapelle de son palais, l'autre pour demander la concession de privilèges pour le couvent de ses aimées élisabéthines. À la première, Pius VI répond affirmativement: Dilectissima filia ... tu peux ( le Pape tutoie les princesses) faire célébrer la messe dans ton palais etc etc. Même au cas où tu soies malade et alittée, dans ta propre chambre, toujours que ce soit célébrée par un curé ou un diacre ordinés ne trouvant à ta demande aucun impedimentum ni chose contraire à la discipline et au droit de l'Église, ni imposture ( il utilise ce mot) quelconque. Il continue: de la même manière t'es confirmée l'autorisation pour recevoir la communion ( pour toi et les membres de ta famille si aimée de Nous) dans cette chapelle privée et d'y recevoir la confession et l'absolution de tes péchés en tant que ce ne soient pas matière concernante exclusivement au Saint Siège.
La lettre est cordiale et affirmative, mais froide et ironique.
Alix- Messages : 79
Date d'inscription : 13/05/2022
Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
Cher Alix,
J'ai appris dans le Wiener Zeitung de 1743 que la petite archiduchesse Marianne était effectivement présente au couronnement de sa mère à Prague. alors si elle se souvenait de ce fameux événement, elle se souvenait aussi de son séjour de plus d'un mois /de fin avril à début juin 1743/ à Prague.
Marie-Thérèse fit reconstruire le château de Prague et ces travaux n'ont été achevés que dans les années soixante-dix. L'impératrice Marie-Thérèse se rendit à Prague pour la dernière fois au cours de l'été 1754.
Donc le complexe tel qu'on le voit aujourd'hui, elle ne l'a jamais vu..
Il pouvait être utilisé par divers membres de la famille impériale.
Comme surtout sa petite-fille et porteuse du même nom que sa fille Marie Anna.
Le couronnement de son frère Francois et de sa belle-sœur Marie Therese comme roi et reine de Bohême eut lieu en août 1792, bien qu'Anna y assiste, mais retourna à Vienne.
Marie Anna Abbesse de Frauenstift a choisi comme résidence Château de Prague.
Elle n'y arriva que le 17 juillet 1793.
Les habitants de Prague ont organisé une fête pour elle.
Elle a visité le monastère des Carmélites fin juillet. /30.7/
Elle a visitè le même monastère en juin 1797 avec Marie-Thérèse-Charlotte.
Un certain docteur Held lui donnait des cours de guitare anglaise au château.
Les habitants de Prague auraient pris goût à cette princesse timide.
Mais on sait qu'elle n'y resta que 7 ans, soit jusqu'en 1800 environ, puis elle abandonna sa charge d'abbesse.
mais je ne sais toujours pas où elle est allée après ça..
Puis l'appartement du château fut occupé par notre célèbre duchesse de Parme, Marie Amélie, à partir du 23 décembre 1802.
Je tiens cette information de l'historien Antonín Novotný/1891-1978/, qui s'est consacré à l'histoire de Prague et a publié de nombreux livres. ça vient vraiment de sources, de journaux, de journaux intimes...
Leos
J'ai appris dans le Wiener Zeitung de 1743 que la petite archiduchesse Marianne était effectivement présente au couronnement de sa mère à Prague. alors si elle se souvenait de ce fameux événement, elle se souvenait aussi de son séjour de plus d'un mois /de fin avril à début juin 1743/ à Prague.
Marie-Thérèse fit reconstruire le château de Prague et ces travaux n'ont été achevés que dans les années soixante-dix. L'impératrice Marie-Thérèse se rendit à Prague pour la dernière fois au cours de l'été 1754.
Donc le complexe tel qu'on le voit aujourd'hui, elle ne l'a jamais vu..
Il pouvait être utilisé par divers membres de la famille impériale.
Comme surtout sa petite-fille et porteuse du même nom que sa fille Marie Anna.
Le couronnement de son frère Francois et de sa belle-sœur Marie Therese comme roi et reine de Bohême eut lieu en août 1792, bien qu'Anna y assiste, mais retourna à Vienne.
Marie Anna Abbesse de Frauenstift a choisi comme résidence Château de Prague.
Elle n'y arriva que le 17 juillet 1793.
Les habitants de Prague ont organisé une fête pour elle.
Elle a visité le monastère des Carmélites fin juillet. /30.7/
Elle a visitè le même monastère en juin 1797 avec Marie-Thérèse-Charlotte.
Un certain docteur Held lui donnait des cours de guitare anglaise au château.
Les habitants de Prague auraient pris goût à cette princesse timide.
Mais on sait qu'elle n'y resta que 7 ans, soit jusqu'en 1800 environ, puis elle abandonna sa charge d'abbesse.
mais je ne sais toujours pas où elle est allée après ça..
Puis l'appartement du château fut occupé par notre célèbre duchesse de Parme, Marie Amélie, à partir du 23 décembre 1802.
Je tiens cette information de l'historien Antonín Novotný/1891-1978/, qui s'est consacré à l'histoire de Prague et a publié de nombreux livres. ça vient vraiment de sources, de journaux, de journaux intimes...
Leos
Leos- Messages : 794
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Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
Salut, mon très cher Léos,
C'est succulent ce que vous nous posez ici. Vraiment recevez encore mon admiration.
Ce forum est une merveille, et s'il n'y avait que votre collaboration, ça vaudrait bien la peine d'elle seule, puisque vous restez mon génie à la lampe merveilleuse.
D'autre part, j'ai trouvé de nouvelles infos que je vais poster ensuite, ce soir j'espère.
Aussi, vous êtes très certain pour la convenance de traiter la figure de la princesse de Toscane ailleurs. Donc, on laisse cet eventuel transport à qui concerne et s'i la modération considère que ça mérite un sujet ou dans quel sujet déjà ouvert cette discussion serait-elle plus propre.
très merci!!! à bientôt.
C'est succulent ce que vous nous posez ici. Vraiment recevez encore mon admiration.
Ce forum est une merveille, et s'il n'y avait que votre collaboration, ça vaudrait bien la peine d'elle seule, puisque vous restez mon génie à la lampe merveilleuse.
D'autre part, j'ai trouvé de nouvelles infos que je vais poster ensuite, ce soir j'espère.
Aussi, vous êtes très certain pour la convenance de traiter la figure de la princesse de Toscane ailleurs. Donc, on laisse cet eventuel transport à qui concerne et s'i la modération considère que ça mérite un sujet ou dans quel sujet déjà ouvert cette discussion serait-elle plus propre.
très merci!!! à bientôt.
Alix- Messages : 79
Date d'inscription : 13/05/2022
Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
Tres cher Alix,
je l'attends avec impatience
Leos
je l'attends avec impatience
Leos
Leos- Messages : 794
Date d'inscription : 29/12/2013
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Localisation : Zlin, Tcheque
Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
bonsoir,
De ma part, je retrouve une visite inattendue en Bohême: De l'impératrice Marie Thérèse étant une petite archiduchesse à 4 ans. Cette fois-ci, en compagnie de sa mère Élizabeth-Christine de Brunswick, pour prendre les eaux à Karlovy Vary. C'était sa mère l'impératrice qui était indisposée, c'est 1721, 22 ans avant le couronnement de Marie-Thérèse à Saint Vito. Marie-Thérèse Charlotte, Madame Royale y fut aussi en 1833. Aucune mention aux archiduchesses Marie Anne née en Autriche ou à Marie Anne née en Italie. Cette dernière étant d'emblée celle qui, de toutes, a le plus de temps résidé à Prague
De ma part, je retrouve une visite inattendue en Bohême: De l'impératrice Marie Thérèse étant une petite archiduchesse à 4 ans. Cette fois-ci, en compagnie de sa mère Élizabeth-Christine de Brunswick, pour prendre les eaux à Karlovy Vary. C'était sa mère l'impératrice qui était indisposée, c'est 1721, 22 ans avant le couronnement de Marie-Thérèse à Saint Vito. Marie-Thérèse Charlotte, Madame Royale y fut aussi en 1833. Aucune mention aux archiduchesses Marie Anne née en Autriche ou à Marie Anne née en Italie. Cette dernière étant d'emblée celle qui, de toutes, a le plus de temps résidé à Prague
Alix- Messages : 79
Date d'inscription : 13/05/2022
Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
Unne autre donnée concernant les visites de l'impératrice à Prague, appat celles de 1743 et 1754 reste un peu plus douteuse du moins, dès que l'on s'était fait l'idée qu'après le décès de Franz Stephan et son retour d'Innsbruck, l'impératrice douairière n'a pas quitté Vienne jusqu'à sa mort et qu'elle ne se rendit nulle part mais délégait les déplacements d'état en la personne de l'empereur son fils.
Comme on a trouvé récemment une info contradictoire en ce sens mais qui reste pour le moment la première fois qu'on l'apprend, on vous la présente. La question c'est que l'article en question m'a semblé assez cohérent et sérieux mais on ignore les sources. Il affirme que Marie thérèse fut logée plusieurs fois dans ce château de Liben: " she did indeed (sic) stayed at Liben between 1771-1773).
D'après la gazette l'on apprend que la famille impériale y a passé la nuit précédente au couronnement de 1791 du moins. Mais pour cette visite de Marie Thésèse à Prague on n'a pas trouvé de mention ailleurs.
Je vais essayer de poster ici le lien:
https://m.praha8.cz/file/SFf/Libensky-zamek.pdf
Voilà, ça va. On insiste sur cette présence, mais aussi c'est vague car on ajoute: "plusieurs fois entre 1771-1773" ?? Mais à vrai dire, la seule info que l'on a d'un membre de la famille impériale qui pourrait y loger et qui effectivement visita Prague, asolée par un grande et célèbre famine et des révoltes paysannes et d'autres scandales concernant les taxes, ce fut Joseph II. C'est lui qui est constaté avoir vu les dégâts et la misère mais aussi, bien sûr, les résultats des grands travaux. Dès qu'il ne mentionnent, je crois, Joseph, il auraient pu prendre "visite impériale" au sens de "visite de l'impératrice". ?
Comme on a trouvé récemment une info contradictoire en ce sens mais qui reste pour le moment la première fois qu'on l'apprend, on vous la présente. La question c'est que l'article en question m'a semblé assez cohérent et sérieux mais on ignore les sources. Il affirme que Marie thérèse fut logée plusieurs fois dans ce château de Liben: " she did indeed (sic) stayed at Liben between 1771-1773).
D'après la gazette l'on apprend que la famille impériale y a passé la nuit précédente au couronnement de 1791 du moins. Mais pour cette visite de Marie Thésèse à Prague on n'a pas trouvé de mention ailleurs.
Je vais essayer de poster ici le lien:
https://m.praha8.cz/file/SFf/Libensky-zamek.pdf
Voilà, ça va. On insiste sur cette présence, mais aussi c'est vague car on ajoute: "plusieurs fois entre 1771-1773" ?? Mais à vrai dire, la seule info que l'on a d'un membre de la famille impériale qui pourrait y loger et qui effectivement visita Prague, asolée par un grande et célèbre famine et des révoltes paysannes et d'autres scandales concernant les taxes, ce fut Joseph II. C'est lui qui est constaté avoir vu les dégâts et la misère mais aussi, bien sûr, les résultats des grands travaux. Dès qu'il ne mentionnent, je crois, Joseph, il auraient pu prendre "visite impériale" au sens de "visite de l'impératrice". ?
Alix- Messages : 79
Date d'inscription : 13/05/2022
Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
Léos, ( il va falloir nous trouver un code pour distinguer Marie Anne de sa tante et encore de la tante de cette dernière, la soeur de Marie Thérèse)
Cette première a eu une certaine signification post mortem dans la vie de Marie Anne de Klagenfurt, qui est le fil conducteur de ce sujet. On conviendra que l'on ne peut pas établir un câdre nuancé et complet de la personnalité d'un individu sans parler de son environnement, ses antécédents, enfin, les êtres humains et surtout sa famille. Et comme disait un membre de ce forum, Monsieur de Coco, je crois, dont les mots m'ont paru très sages: c'est à partir de ces petites trouvailles que par hasard on arrive sur d'autres plus importantes (serendipity), plus ou moins.
Donc, dans sa première adolescence, les poètes et les représentations théâtrales de la cour établissaient, paraît-il, une sorte de continuité, un lien spirituel entre la feue soeur de Marie Thérèse et la jeune archiduchesse. Surtout à l'occasion de la célébration d'un anniversaire de la princesse, ou elle avait dansé et joué quelques rôles sur scène, on la louait et l'on faisait des métaphores qui en faisaient une sorte de réincarnation des vertues et de la douceur de sa tante. C'était le temps ou son destin n'était tout à fait tracé.
Si on ne se trompe pas trop, il paraît qu'une fois Franz Stephan aurrait essayé une ébauche d'arrangement pour un possible marriage de Marianne avec le roi veuf de Sardaigne, qui avait été son beau-frère et que l'on avait même considéré la création d'un état comprenant des parties de la Toscane et des parties de Savoie. On se demande si quelquefois leur est passé par la tête l'idée de marier Marianne à son oncle Karl Alexander et si cette identification spirituelle avec sa tante, si tendre, envisageait à cette possibilité (il faut penser aux archiduchesses mariées, veuves et même célibataires - Marie Élizabeth la fille de Léopold I- qui ont été envoyées pour le gouvernement des Pays-Bas) Mais on sait que tous les projets, d'une part ou de l'autre, furent rejetés.
Cette première a eu une certaine signification post mortem dans la vie de Marie Anne de Klagenfurt, qui est le fil conducteur de ce sujet. On conviendra que l'on ne peut pas établir un câdre nuancé et complet de la personnalité d'un individu sans parler de son environnement, ses antécédents, enfin, les êtres humains et surtout sa famille. Et comme disait un membre de ce forum, Monsieur de Coco, je crois, dont les mots m'ont paru très sages: c'est à partir de ces petites trouvailles que par hasard on arrive sur d'autres plus importantes (serendipity), plus ou moins.
Donc, dans sa première adolescence, les poètes et les représentations théâtrales de la cour établissaient, paraît-il, une sorte de continuité, un lien spirituel entre la feue soeur de Marie Thérèse et la jeune archiduchesse. Surtout à l'occasion de la célébration d'un anniversaire de la princesse, ou elle avait dansé et joué quelques rôles sur scène, on la louait et l'on faisait des métaphores qui en faisaient une sorte de réincarnation des vertues et de la douceur de sa tante. C'était le temps ou son destin n'était tout à fait tracé.
Si on ne se trompe pas trop, il paraît qu'une fois Franz Stephan aurrait essayé une ébauche d'arrangement pour un possible marriage de Marianne avec le roi veuf de Sardaigne, qui avait été son beau-frère et que l'on avait même considéré la création d'un état comprenant des parties de la Toscane et des parties de Savoie. On se demande si quelquefois leur est passé par la tête l'idée de marier Marianne à son oncle Karl Alexander et si cette identification spirituelle avec sa tante, si tendre, envisageait à cette possibilité (il faut penser aux archiduchesses mariées, veuves et même célibataires - Marie Élizabeth la fille de Léopold I- qui ont été envoyées pour le gouvernement des Pays-Bas) Mais on sait que tous les projets, d'une part ou de l'autre, furent rejetés.
Dernière édition par Alix le Mar 29 Aoû 2023, 00:15, édité 1 fois
Alix- Messages : 79
Date d'inscription : 13/05/2022
Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
On apprend encore un peu plus sur Marie Anne d'Autriche-Toscane et ça va vous plaire et choquer, j'espère.
On avait laissé cette princesse en 1797, comme nous informe notre cher Léos, dans un état pitoyable. Faut-il que j'avoue que je comprends parfaitement les peurs et la situation de Madame Royale et que ses soucis me semblent bien légitimes si j'étais à sa place. Elle me semble intelligente.
Mais, l'homme propose et Dieu dispose, car Madame Royale, qui nous décrit cette femme en état, disons terminal, serait aussi choquée que vous serez après l'info suivante:
Ça vient de la gazette de Francfort, cette fois-ci:
De Venise, le 30 Mai 1800: L'archiduchesse Marie-Anne arriva ici avant-hier de Vienne Hier, elle rendit une visite au Saint Père et eu avec lui une longue conversation, qui a été principalement relative à la maison d'éducation que cette princesse se propose établir à Venise ou à Padoue et dont elle veut être la PREMIÈRE SUPÉRIEURE, sans toutefois faire des VOEUX ! Ce matin, S.S. a visité l'archiduchesse dans le couvent de Saint Laurent, où elle loge.
Le courrier qui a porté à Vienne la nouvelle de l'élection de S.S. Pius VII a rapporté à S.S. une lettre très amicale de l'empereur.
Le 6 Avril, SAR l'archiduchesse Marie Anne a eu, vendredi dernier, un nouvel entretien avec S.S.
Donc, on est heureux de savoir que les cours de guitare anglaise ou le lait de femme ont permis une récupération prudente et que, trois ans après, dès l'arrivée du printemps, et la belligérence donnant une trêve raisonnable, se met en grand voyage: Prague-Vienne, puis Vienne-Venise, à travers des contrées où les mouvements de troupes font un vrai fourmilier. Peut-être elle en profite et se déplace ainsi escortée.
Alors, ce n'est pas exactement sa retraite dont il est question pour elle en 1800. Elle fait des demandes, en même temps qu'elle présente ses respects au nouveau pontife. S'agît-il de recommencer dans un lieu plus séducteur?. On ne sait pas si pour sa maladie c'est une bonne option Venise. Je crois que non.
Jusqu'à présent, on ignore si elle a réussi dans son propos ( remarquez que l'empereur est au courant et que c'est sous son influence que le nouveau pape a été élu. Il devrait concéder, mais... on ne sait plus.
Bon, très merci à tous les amis. Mon plaisir c'est de faire le vôtre.
On avait laissé cette princesse en 1797, comme nous informe notre cher Léos, dans un état pitoyable. Faut-il que j'avoue que je comprends parfaitement les peurs et la situation de Madame Royale et que ses soucis me semblent bien légitimes si j'étais à sa place. Elle me semble intelligente.
Mais, l'homme propose et Dieu dispose, car Madame Royale, qui nous décrit cette femme en état, disons terminal, serait aussi choquée que vous serez après l'info suivante:
Ça vient de la gazette de Francfort, cette fois-ci:
De Venise, le 30 Mai 1800: L'archiduchesse Marie-Anne arriva ici avant-hier de Vienne Hier, elle rendit une visite au Saint Père et eu avec lui une longue conversation, qui a été principalement relative à la maison d'éducation que cette princesse se propose établir à Venise ou à Padoue et dont elle veut être la PREMIÈRE SUPÉRIEURE, sans toutefois faire des VOEUX ! Ce matin, S.S. a visité l'archiduchesse dans le couvent de Saint Laurent, où elle loge.
Le courrier qui a porté à Vienne la nouvelle de l'élection de S.S. Pius VII a rapporté à S.S. une lettre très amicale de l'empereur.
Le 6 Avril, SAR l'archiduchesse Marie Anne a eu, vendredi dernier, un nouvel entretien avec S.S.
Donc, on est heureux de savoir que les cours de guitare anglaise ou le lait de femme ont permis une récupération prudente et que, trois ans après, dès l'arrivée du printemps, et la belligérence donnant une trêve raisonnable, se met en grand voyage: Prague-Vienne, puis Vienne-Venise, à travers des contrées où les mouvements de troupes font un vrai fourmilier. Peut-être elle en profite et se déplace ainsi escortée.
Alors, ce n'est pas exactement sa retraite dont il est question pour elle en 1800. Elle fait des demandes, en même temps qu'elle présente ses respects au nouveau pontife. S'agît-il de recommencer dans un lieu plus séducteur?. On ne sait pas si pour sa maladie c'est une bonne option Venise. Je crois que non.
Jusqu'à présent, on ignore si elle a réussi dans son propos ( remarquez que l'empereur est au courant et que c'est sous son influence que le nouveau pape a été élu. Il devrait concéder, mais... on ne sait plus.
Bon, très merci à tous les amis. Mon plaisir c'est de faire le vôtre.
Dernière édition par Alix le Dim 03 Sep 2023, 17:54, édité 1 fois
Alix- Messages : 79
Date d'inscription : 13/05/2022
Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
Cher Alix
Je dois te décevoir..
qui concerne la visite de la petite Marie-Thérèse, future impératrice, accompagnée de sa mère, à Prague et à Karlovy Vary.
J'y pense depuis longtemps et c'est mentionné partout. Marie Thérèse est sur la liste des invités célèbres.
Malheureusement, il y a eu une erreur.. selon la Wiener Zeitung, la petite Thérèse est restée à Vienne.. elle a fait des excursions au Prater.
Ca m'a déçu aussi..
Le château de Libeň a certainement été visité par Marie-Thérèse.
Mais c'était avant la reconstruction rococo de 1769-1773.
l'auteur de l'article avait tort. Après la mort de František Štěpán, l'impératrice ne voyageait plus aussi loin et aussi longtemps.
Je connais sa visite au château de Fertod, prince d'Esterhazy accompagné de ses filles, l'archiduchesse Elizabeth et Anne du 1er au 3 septembre 1773. Mais ce n'est pas si loin de Vienne.
Son fils, l'empereur Joseph, se rendait souvent à Prague à cette époque. Voyageur infatigable.
Leos
Je dois te décevoir..
qui concerne la visite de la petite Marie-Thérèse, future impératrice, accompagnée de sa mère, à Prague et à Karlovy Vary.
J'y pense depuis longtemps et c'est mentionné partout. Marie Thérèse est sur la liste des invités célèbres.
Malheureusement, il y a eu une erreur.. selon la Wiener Zeitung, la petite Thérèse est restée à Vienne.. elle a fait des excursions au Prater.
Ca m'a déçu aussi..
Le château de Libeň a certainement été visité par Marie-Thérèse.
Mais c'était avant la reconstruction rococo de 1769-1773.
l'auteur de l'article avait tort. Après la mort de František Štěpán, l'impératrice ne voyageait plus aussi loin et aussi longtemps.
Je connais sa visite au château de Fertod, prince d'Esterhazy accompagné de ses filles, l'archiduchesse Elizabeth et Anne du 1er au 3 septembre 1773. Mais ce n'est pas si loin de Vienne.
Son fils, l'empereur Joseph, se rendait souvent à Prague à cette époque. Voyageur infatigable.
Leos
Leos- Messages : 794
Date d'inscription : 29/12/2013
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Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
Cher Alix,
J'emprunterai ce livre de Jan Theobald Held Faits et notes pour ma future nécrologie I. : Souvenirs d'un médecin pragois dans les années 1770-1799 à la bibliothèque et j'écrirai ensuite sur le déroulement des visites de Held à l'archiduchesse Anne...
Je pense qu'elle a voyagé en général et encore... donc elle n'a pas vécu de manière compacte dans le château.. elle a voyagé à Vienne, peut-être à Spa..
Il n'existe vraiment pas beaucoup de littérature sur cette archiduchesse insignifiante, peu connue, malade et probablement pas très belle/ 1770-1809/.
seulement quelques mentions dans les magazines contemporains.
Ses lettres à sa sœur Amelia existent également dans les archives d'État de Vienne
mais elles ne sont pas publiées pour la lecture.
Merci pour vos découvertes..
Jan Theobald Held (1770-1851) était non seulement une figure marquante des débuts de la médecine moderne dans notre pays, l'un des principaux représentants de l'Université de Prague, mais aussi un compositeur et un musicien accompli. Il a reçu une éducation approfondie et a vécu une vie sociale riche. Sa renommée de musicien et de compositeur lui permet également d'accéder aux riches cercles bourgeois et aristocratiques.
Il écrivit ses mémoires vers la fin de sa vie (1843-1851) en allemand. Outre les expériences de vie, les réflexions et les opinions de l'auteur, des observations de la vie politique, culturelle et sociale de l'époque sont également enregistrées dans un mélange varié. Même avec une certaine dispersion des arguments et une subjectivité considérable des jugements de valeur, ils représentent une source historique importante.
J'emprunterai ce livre de Jan Theobald Held Faits et notes pour ma future nécrologie I. : Souvenirs d'un médecin pragois dans les années 1770-1799 à la bibliothèque et j'écrirai ensuite sur le déroulement des visites de Held à l'archiduchesse Anne...
Je pense qu'elle a voyagé en général et encore... donc elle n'a pas vécu de manière compacte dans le château.. elle a voyagé à Vienne, peut-être à Spa..
Il n'existe vraiment pas beaucoup de littérature sur cette archiduchesse insignifiante, peu connue, malade et probablement pas très belle/ 1770-1809/.
seulement quelques mentions dans les magazines contemporains.
Ses lettres à sa sœur Amelia existent également dans les archives d'État de Vienne
mais elles ne sont pas publiées pour la lecture.
Merci pour vos découvertes..
Jan Theobald Held (1770-1851) était non seulement une figure marquante des débuts de la médecine moderne dans notre pays, l'un des principaux représentants de l'Université de Prague, mais aussi un compositeur et un musicien accompli. Il a reçu une éducation approfondie et a vécu une vie sociale riche. Sa renommée de musicien et de compositeur lui permet également d'accéder aux riches cercles bourgeois et aristocratiques.
Il écrivit ses mémoires vers la fin de sa vie (1843-1851) en allemand. Outre les expériences de vie, les réflexions et les opinions de l'auteur, des observations de la vie politique, culturelle et sociale de l'époque sont également enregistrées dans un mélange varié. Même avec une certaine dispersion des arguments et une subjectivité considérable des jugements de valeur, ils représentent une source historique importante.
Leos- Messages : 794
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Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
Mais ses lettres existent certainement en correspondance avec le cardinal Anne-Louis-Henri de La Fare.
Elle lui écrit même sa joie dans la vie spirituelle de Marie Thérèse Charlotte lors de leur vie commune au château au printemps 1797.
Mais combien elle avait tort. Marie Thereise voulait quitter sa compagnie.
Leos
Elle lui écrit même sa joie dans la vie spirituelle de Marie Thérèse Charlotte lors de leur vie commune au château au printemps 1797.
Mais combien elle avait tort. Marie Thereise voulait quitter sa compagnie.
Leos
Leos- Messages : 794
Date d'inscription : 29/12/2013
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Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
Merci pour ces intéressantes informations, mais nos discussions sont devenues très confuses concernant les deux "Marie-Anne", la tante et la nièce.
C'est de ma faute, je n'aurais pas dû parler de cette dernière.
Désormais, restons-en ici exclusivement à la soeur de Marie-Antoinette, Marie-Anne d'Autriche (1738-1789). Je tâcherai de diviser les messages, si c'est possible.
C'est de ma faute, je n'aurais pas dû parler de cette dernière.
Désormais, restons-en ici exclusivement à la soeur de Marie-Antoinette, Marie-Anne d'Autriche (1738-1789). Je tâcherai de diviser les messages, si c'est possible.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
Cher La Nuit la neige,
Merci..
oui, je comprends ça aussi..
Le portrait qui vous a été envoyé a suscité une discussion...
Leos
Merci..
oui, je comprends ça aussi..
Le portrait qui vous a été envoyé a suscité une discussion...
Leos
Leos- Messages : 794
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 54
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: L'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1738-1789)
Oh merci ! Je m'y perds un peu...La nuit, la neige a écrit: Je tâcherai de diviser les messages, si c'est possible.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
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