Les femmes, oubliées de la Révolution Française ?
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Les femmes, oubliées de la Révolution Française ?
Très intéressant article
sur nous, Mesdames !
Je vous le recommande .
Les femmes, oubliées de la Révolution Française ?
par Céline B.
La participation et l’implication féminine aux événements révolutionnaires et contre-révolutionnaire est indiscutable. Les femmes sont là, en force, assistent aux réunions politiques, créent des clubs, signent des pétitions, prennent parfois la parole quand on accepte de la leur octroyer, partent sur les champs de bataille... Leur utilité dans l’expansion des idées révolutionnaires (ou en opposition) est irréfutable. Pourtant, elles n’ont pas le droit de vote (officiellement en tout cas, car il est arrivé qu’elles donnent, rarement certes, leur voix, notamment dans les sections) puisqu’elles sont automatiquement listées dans la catégorie des citoyens passifs dès 1789. Ces citoyens n’ont « pas droit à prendre une part active dans la formation des pouvoirs publics » et « Les femmes, du moins dans l'état actuel, les enfants, les étrangers, ceux encore qui ne contribueraient en rien à soutenir l'établissement public, ne doivent point influer activement sur la chose publique » (discours de Sieyès à l’Assemblée Nationale, le 21 juillet 1789). Seul le divorce, par la loi du 20 septembre 1792, représente pour elles un semblant d’amélioration de leur statut. Dès 1793, l’anti-féminisme s’accroit avec la Terreur. On voit dans les femmes les partisanes, voire les initiatrices, des idées en contradiction avec la Révolution.
Cette dernière, qui a pourtant été pour elles un champ d’action inédit d’expression politique, ne sera qu’une page qui se tournera bien vite. Parce que le pouvoir masculin est le plus fort, certes, mais aussi parce que les femmes elles-mêmes, mise à part quelques rares féministes, ne remettent pas en cause leur statut, leur mode de vie, leur place dans la société. ( ... )
Des femmes s'enrôlent et partent au front ! :
Cette implication féminine dans un terrain jusque là masculin va être poussé plus loin. En effet, le 20 avril 1792, l’Assemblée Législative déclare la guerre à l’Autriche. Des femmes s’enrôlent et partent au front, quitte à se vêtir comme un homme. Bien que leur présence soit minoritaire (seulement quelques centaines), certaines figures s’imposent, comme les sœurs Fernig, qui ont combattu à Valmy et Jemmapes auprès du général Dumouriez. La plupart du temps, ces engagements sont individuels et il n’est pas rare de voir une femme suivre un fils ou un époux. Et malgré le décret d’avril 1793 interdisant leur participation sur les champs de bataille, les femmes continuent de s’engager.
Tout lire, c'est ici :
http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/les-femmes-oubliees-de-la-87594
sur nous, Mesdames !
Je vous le recommande .
Les femmes, oubliées de la Révolution Française ?
par Céline B.
La participation et l’implication féminine aux événements révolutionnaires et contre-révolutionnaire est indiscutable. Les femmes sont là, en force, assistent aux réunions politiques, créent des clubs, signent des pétitions, prennent parfois la parole quand on accepte de la leur octroyer, partent sur les champs de bataille... Leur utilité dans l’expansion des idées révolutionnaires (ou en opposition) est irréfutable. Pourtant, elles n’ont pas le droit de vote (officiellement en tout cas, car il est arrivé qu’elles donnent, rarement certes, leur voix, notamment dans les sections) puisqu’elles sont automatiquement listées dans la catégorie des citoyens passifs dès 1789. Ces citoyens n’ont « pas droit à prendre une part active dans la formation des pouvoirs publics » et « Les femmes, du moins dans l'état actuel, les enfants, les étrangers, ceux encore qui ne contribueraient en rien à soutenir l'établissement public, ne doivent point influer activement sur la chose publique » (discours de Sieyès à l’Assemblée Nationale, le 21 juillet 1789). Seul le divorce, par la loi du 20 septembre 1792, représente pour elles un semblant d’amélioration de leur statut. Dès 1793, l’anti-féminisme s’accroit avec la Terreur. On voit dans les femmes les partisanes, voire les initiatrices, des idées en contradiction avec la Révolution.
Cette dernière, qui a pourtant été pour elles un champ d’action inédit d’expression politique, ne sera qu’une page qui se tournera bien vite. Parce que le pouvoir masculin est le plus fort, certes, mais aussi parce que les femmes elles-mêmes, mise à part quelques rares féministes, ne remettent pas en cause leur statut, leur mode de vie, leur place dans la société. ( ... )
Des femmes s'enrôlent et partent au front ! :
Cette implication féminine dans un terrain jusque là masculin va être poussé plus loin. En effet, le 20 avril 1792, l’Assemblée Législative déclare la guerre à l’Autriche. Des femmes s’enrôlent et partent au front, quitte à se vêtir comme un homme. Bien que leur présence soit minoritaire (seulement quelques centaines), certaines figures s’imposent, comme les sœurs Fernig, qui ont combattu à Valmy et Jemmapes auprès du général Dumouriez. La plupart du temps, ces engagements sont individuels et il n’est pas rare de voir une femme suivre un fils ou un époux. Et malgré le décret d’avril 1793 interdisant leur participation sur les champs de bataille, les femmes continuent de s’engager.
Tout lire, c'est ici :
http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/les-femmes-oubliees-de-la-87594
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55309
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les femmes, oubliées de la Révolution Française ?
Les femmes régnaient alors, la Révolution les a détrônées. ...
A part ça, un article très intéressant ! merci, chère Éléonore !
A part ça, un article très intéressant ! merci, chère Éléonore !
Julia- Messages : 247
Date d'inscription : 08/04/2015
Age : 26
Localisation : Issy-les-Moulineaux
Re: Les femmes, oubliées de la Révolution Française ?
« La femme, proclama Olympe de Gouges, en 1791 , a le droit de monter sur l'échafaud; elle doit avoir également celui de monter à la tribune. » On pourrait croire en effet que l'égalité des sexes découlait naturellement des principes de 1789; beaucoup de citoyennes l'entendirent ainsi, se mêlèrent aux clubs, fondèrent des « Sociétés Fraternelles des deux sexes » ou des Sociétés de citoyennes, et même voulurent —comme les futures soldâtes bolchevistes — défendre la Révolution les armes à la main.
Or grande était l'illusion de ces Jacobines et de ces « Amazones » ! Les Philosophes du XVIII siècle ( * ) , en particulier Jean-Jacques Rousseau, avaient frappé la femme d'incapacité politique.
Les Hommes de 1789 ne voulaient nullement abolir les privilèges du sexe masculin, et les femmes les plus en vue de la Révolution étaient elles-mêmes anti-féministes : « Vous avez la force, disait aux hommes Madame Roland, le courage, la persévérance, les grandes vues et les grands talents; c'est à vous de faire les lois en politique ; gouvernez le monde... Nous ne voulons d'empire que par les cœurs, et de trônes que dans vos cœurs. »
Mirabeau avait bien observé que « l'insurrection ne serait possible que si les femmes s'en mêlaient », et depuis les journées des Cinq et Six Octobre 1789, les meneurs du mouvement ne manquèrent plus d'utiliser leur concours : « Marchez vers la Maison commune, recommandait aux mégères les Révolutions de Paris du 26 novembre 1791 ; jetez les serpents du remords dans l'âme des tièdes; portez l'ivresse à son comble dans le cœur des patriotes... Contre nos ennemis mettez tout en œuvre, la bravoure et la ruse, le fer et le poison ; corrompez les fontaines, les vivres ; que l'atmosphère soit chargée de sentences de mort! Mais ces lignes étaient précédées d'un avertissement des plus catégoriques : « De tout ce qui se passe hors de chez elle, une femme ne doit savoir que ce que ses parents ou son mari jugent à propos de lui apprendre. Nous ne nous avisons pas de vous donner des leçons pour apprendre à aimer vos enfants ; épargnez-vous la peine de venir dans nos clubs nous tracer les devoirs des citoyens. » Cette doctrine officielle fut confirmée par la Convention, dont un décret d'octobre 1793 interdit les Clubs et Sociétés populaires de femmes,
sous quelque dénomination que ce fût ». Chaumette, procureur de la Commune, prononçait en même temps cette définitive condamnation : « Il faut conspuer la femme sans vergogne qui endosse la tunique virile et fait le dégoûtant échange des charmes que lui donne la nature contre une pique et un bonnet rouge. »
Quel droit, dès lors, restait-il aux femmes? Celui de monter sur l'échafaud! Et on les y poussa par centaines...
GUSTAVE GAUTHEROT Les suppliciées de la Terreur
( * ) : à l'exception de Condorcet
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55309
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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