Brest - Port de la liberté au temps de l'indépendance américaine

Si vous passez par là, ou êtes de la région...

Jusqu'au 30 avril 2017, et dans le cadre du 240e anniversaire de l’indépendance américaine, le musée de la Marine de Brest présente l'exposition : « Brest port de la Liberté, au temps de l’Indépendance américaine »



Présentation :
En amont des commémorations du centenaire du débarquement des Américains à Brest en 1917, cette exposition rappelle les liens forts tissés entre notre pays et les Etats-Unis.


Vue du port de Brest (vue prise de la terrasse des Capucins)
Louis-Nicolas Van Blarenberghe 1774, huile sur toile.
Musée des beaux-arts de Brest métropole

Elle retrace l’engagement de la France de Louis XVI dans la guerre opposant les colonies d'Amérique du Nord à la Grande-Bretagne de 1775 à 1783 et met en lumière le rôle stratégique joué alors par le port de Brest.


First Recognition of the American Flag by a Foreign Government, Feb 14, 1778​
Edward Moran (1829-1901)
Image Courtesy of U.S. Naval Academy Museum

En février 1778, le corsaire écossais John Paul Jones débarque à Brest. Il est le premier officier de la jeune marine américaine à qui Louis XVI confie un navire.
La France vient de s’engager aux côtés des États-Unis en lutte contre la couronne britannique. La liberté de la jeune nation américaine se prépare sur les quais de la Penfeld…


Maquette de "La Bretagne", modèle d’un vaisseau de 110 canons
Bois, fibres végétales .
Image Musée National de la Marine

L’exposition propose, en intérieur et en extérieur, la découverte de la ville-port et le rôle majeur de Brest dans la guerre d’Amérique à la fin du siècle des Lumières.

Commissariat :
Jean-Yves Besselièvre, administrateur du musée national de la Marine à Brest
Lénaïg L’Aot-Lombart, adjointe chargée de médiation.

Conseils scientifiques :
Alain Boulaire, docteur d’État en histoireOlivier Corre, docteur en histoire
Marjolaine Mourot, Conservateur en chef du patrimoine, chef du service Conservation au musée national de la Marine



Combat d'Ouessant, 23 juillet 1778
Théodore Gudin Musée national de la Marine/P. Dantec


Le dossier de presse complet est consultable ici : http://www.musee-marine.fr/images/newsletter/expo_brest_liberte/DP_Brest%20port%20Libert%C3%A9.pdf

Ainsi que cette courte vidéo, bande annonce de l'exposition :





Même thème historique, anniversaire oblige, nous rappelons les expositions versaillaises que nous présentions ici :

https://marie-antoinette.forumactif.org/t2405-expo-versailles-et-lindependance-americaine?highlight=versailles

La nuit, la neige a écrit:



Même thème historique, anniversaire oblige, nous rappelons les expositions versaillaises que nous présentions ici :

https://marie-antoinette.forumactif.org/t2405-expo-versailles-et-lindependance-americaine?highlight=versailles

Mais oui, ces deux expositions sont très complémentaires .
Merci, cher la nuit, la neige .

Plus trente-six bâtiments de transport; en tout, quarante-huit voiles.

Le manque de bâtiments de transport fut cause que les régiments de Neustrie et d'Anhalt ne purent partir. Rochambeau dût, de même, laisser à Brest une partie du régiment de Soissonnais. Deux bataillons seulement s'embarquèrent le 4 avril sous les ordres du comte de Sainte-Mesme.
Les deux tiers de la légion de Lauzun purent seuls trouver place sur les vaisseaux, et 400 hommes de cette légion durent rester à Brest. Ils devaient faire partie du second convoi.

Tous les détails sur l'escadre partie de Brest, c'est ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Escadre_partie_de_Brest_pour_l%27Am%C3%A9rique

Une splendide épopée, certes, qui ne nous valut guère de retour de la part de l'Amérique, ni sur le plan commercial, ni sur le plan humain, Louis XVI ne fut guère remercié de son aide;
Pour approfondir un peu, voici un article précis de Jean Meyer, in Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, daté de 1977, deuxième partie du colloque du bi-centenaire 1796-1976 de l'Indépendance Américaine;
http://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1977_num_84_3_2894

Méprisée, peu connue, la Bretagne du XVIIIème siècle n'apparaît dans la pensée politique que par sa capacité à servir de réservoir maritime de guerre quel qu'en soit le prix à payer; plus précisément, vaut-il ou non la peine, d'entretenir une flotte et dans quel but ?
Les aléas des relations anglo-françaises font pencher la balance tantôt d'un côté, tantôt de l'autre;
Il y aurait beaucoup à dire lors d'une comparaison avec le port de Bordeaux, et son commerce florissant, mais Bordeaux fut toujours plus ou moins dès Aliénor d'Aquitaine une ville inféodée à l'influence Anglaise, jusque dans sa province avoisinante;
En définitive, donc il y a "un autre côté du miroir" = est-il visible dans cette exposition ? je l'ignore, mais elle me paraît lacunaire, à cet égard, quoiqu'une exposition n'ait sans doute pas la capacité à exposer un état des lieux historique aussi complexe;