Indépendance des Etats-Unis d'Amérique, les combats sur mer illustrés par Auguste-Louis de Rossel
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Indépendance des Etats-Unis d'Amérique, les combats sur mer illustrés par Auguste-Louis de Rossel
Toujours à l'occasion du 240e anniversaire de l’indépendance américaine...
Le site internet du Musée national de la Marine propose une exposition virtuelle des peintures d'histoire de Auguste-Louis de Rossel, qui illustrent les combats livrés sur mer pour l’indépendance des États-Unis d’Amérique.
Voici des extraits de l'article de Marjolaine Mourot (depuis le site du Musée de la marine), et de celui de Wikipédia consacré à ce peintre :
Est un aristocrate, officier de marine et peintre français du XVIIIe siècle. Il est connu pour sa série de tableaux sur la guerre d'Indépendance américaine.
Portrait du marquis de Rossel et de sa fille
peintre : FRANÇOIS Henri J. (18e siècle - 1ère moitié 19e siècle)
date de création : 1784
© Musee national de la Marine / Photo Arnaud Fux
Entré aux gardes de la Marine à Rochefort en 1751, Rossel de Cercy (1736–1804) poursuit une honorable carrière d’officier et obtient des états de services élogieux.
Le 27 juillet 1778, il participe au combat d’Ouessant, l’un des premiers engagements qui oppose Français et Anglais dans la guerre d’indépendance américaine.
Combat d'Ouessant, 23 juillet 1778
Théodore Gudin
© Musée national de la Marine/P. Dantec
Le chevalier de Rossel a navigué pendant vingt-huit ans, dont quatorze en campagne, quand il se retire malade en 1779 et se lance dans la peinture (le roi l'autorise à prendre sa retraite et le nomme capitaine de vaisseau).
Pour l'année 1778, quatre de ses combats de bâtiments isolés résument bien les escarmouches qui opposèrent les navires français à ceux des Anglais de part et d'autre de l'Atlantique.
Nous y retrouvons les faits d'armes de la Concorde, de la Junon et du Triton.
Combat de la Concorde contre la Minerve, 22 août 1778
DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804)
date de création : 1788
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Le 22 août 1778, au large de Saint-Domingue, la frégate française la Concorde est arraisonnée par la frégate anglaise HMS Minerve. Un combat acharné se dispute entre les deux bâtiments.
La Minerve, démâtée, amène son pavillon et se laisse remorquer par la Concorde jusqu'au Cap Français.
Combat de la Junon contre le Fox, 11 septembre 1778
peintre : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804)
date de création : 1788
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Le 11 septembre 1778, au large d'Ouessant, la frégate de 32 canons la Junon commandée par le vicomte de Beaumont, rencontre la frégate anglaise de 28 canons HMS Fox, commandée par Lord Windsor.
Après quelques heures de combat le HMS Fox, démâté, cesse de tirer. La Junon le remorque jusqu'à Brest.
Combat de Lisbonne, 20 octobre 1778
peintre : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804)
date de création : 1790
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Le 20 septembre 1778, à la hauteur de Lisbonne, le vaisseau français le Triton commandé par le comte de Ligondès, est chassé par le vaisseau anglais HMS Jupiter et la frégate HMS Médée.
Cerné par les deux bâtiments anglais, le capitaine de Ligondès met ses adversaires sur le même bord avant d'engager le combat. HMS Médée abandonne en premier, suivi du HMS Jupiter qui profite d'un grain violent pour échapper à la poursuite du Triton.
Ce dernier, dont le gréement est endommagé, relâche à la Corogne.
Y figure également la célèbre victoire héroïque de la Belle Poule de Chadeau de la Clochetterie, qui avait enthousiasmé les dames jusqu'à leur faire jucher des frégates sur leurs coiffures poudrées.
Combat de la Belle-Poule contre l'Arethuse, 17 juin 1778
peintre : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804)
date de création : 1789
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Le 17 juin 1778, la Belle-Poule, commandée par Chadeau de la Clocheterie, appareille de Brest pour observer les mouvements des Anglais. À l'entrée de la Manche, elle est sommée de se rendre par la frégate anglaise HMS Arethuse.
Sur le refus du commandant français, un combat est engagé. HMS Arethuse, démâtée de son grand mât, abandonne en se repliant sur son escadre.
Il s'agit du premier combat entre la marine française et la marine anglaise pendant la guerre d'Indépendance américaine.
Les actions sélectionnées pour 1779 furent celles de la Junon et de la Gentille devant Plymouth, de la Minerve à la Dominique, l'engagement de l'escadre de La Motte-Picquet en vue de Fort-Royal de la Martinique.
Combat de la Junon et la Gentille contre l'Ardent, 17 août 1779
copiste : anonyme
auteur : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804) (d'après)
date de création : 1791
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Pendant que l'armée combinée de France et d'Espagne surveille l'entrée de la Manche, la frégate française la Junon navigue jusqu'à Plymouth. Elle rencontre la vaisseau anglais HMS Ardent le 17 août 1779 et engage le combat.
Le capitaine Bernard de Marigny, commandant la Junon, observant que les sabords du vaisseau anglais ne sont ouverts que d'un seul côté, attaque l'autre bord en supposant qu'il n'est pas armé.
La Junon est ensuite ralliée par la Gentille, et le HMS Ardent ne résiste pas longtemps.
Combat dans la rade de Fort Royal de la Martinique, 18 décembre 1779
copiste : anonyme
auteur : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804) (d'après)
date de création : 1788
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Le 18 décembre 1779, le comte de la Motte-Piquet appareille de Port-Royal à la Martinique, à la tête de trois vaisseaux. Il va couvrir l'entrée d'un convoi français poursuivi par une escadre anglaise dans le canal de Sainte-Lucie.
Après un rude combat, La Motte-Piquet remporte une magnifique victoire sur les treize vaisseaux anglais de l'Amiral Hyde Parker.
En 1786, Louis XVI conçoit le projet de perpétuer sur la toile les principales victoires navales remportées de 1778 à 1783 lors de la guerre d’Amérique, et il confie le projet au chevalier de Rossel.
Les deux premiers tableaux de cette série réalisés par Rossel sont Le combat de M. le Bailly de Suffren en Baye de la Praya et Le combat de M. de la Motte Picquet à vue du fort royal.
Ces tableaux sont destinés à être exposés dans les salles d'instruction des trois grands ports de Brest, Toulon et Rochefort.
Combat de la Praya, 16 avril 1781
peintre : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804)
date de création : 1786
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Faisant route vers les Indes, l'escadre française commandée par Suffren décide de ravitailler aux îles du Cap Vert.
Le 16 avril 1781, cherchant à gagner le mouillage de la Praya, l'Artésien est envoyé en reconnaissance. Il signale une escadre anglaise au mouillage. Suffren engage le combat avec deux de ses vaisseaux, le Héros et l'Annibal.
Ce dernier démâté est pris en remorque par le Sphinx ; Suffren rompt le combat en reprenant sa route vers le Cap de Bonne Espérance.
Rossel reçoit la commande supplémentaire de seize tableaux et de trente deux copies : l’une est destinée au ministre de la Marine, le maréchal de Castries, l’autre est offerte à l’officier français vainqueur du combat représenté.
Portrait du maréchal de Castries (prononcer : "castre" boudoi29 : )
Peintre anonyme, après 1783 (Castries fut nommé Maréchal de France en juin 1783)
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Combat de La Dominique, 17 avril 1780
peintre : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804)
date de création : 1789
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Le 13 avril 1780, le comte de Guichen prend le commandement des forces navales françaises aux Antilles. Il appareille avec vingt-deux vaisseaux et six frégates pour couvrir un convoi qui se rend à Saint-Domingue.
Le 16 au matin, alors que l'escadre de Guichen atteint le canal de La Dominique, vingt-et-un vaisseaux anglais sont signalés au sud-est. Le 17, un combat de ligne est engagé entre la flotte française et la flotte anglaise commandée par l'Amiral Rodney.
Profitant d'une manoeuvre des Français pour rectifier leur ligne, les Anglais reprennent leur route.
Le combat prend fin sans que l'on puisse déterminer laquelle des deux forces navales est victorieuse.
Parmi ses nombreux tableaux, trois d'entre eux sont l'objet d'une commande spéciale de trois combats du Québec et de la Surveillante, ceci à la demande du ministre de la Marine. Le premier étant réservé à la Chambre du Roi Louis XVI.
Combat de La Surveillante contre le Québec, 6 octobre 1779
copiste : anonyme
auteur : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804) (d'après)
date de création : 1789
Copie pour le maréchal de Castries
Exceptionnellement, 3 copies de ce tableau (au lieu de 2) ont été réalisées en 1789
Le 4 octobre 1779, la frégate française de 32 canons la Surveillante, commandée par M. du Couëdic de Kergoualer, et le côtre de 10 canons l'Expédition appareillent de Brest pour observer les mouvements de la flotte anglaise.
Le 6, au large d'Ouessant, ils aperçoivent la frégate anglaise de 36 canons HMS Québec, commandée par Georges Farmer, ainsi que le cutter de 10 canons HMS Rambler.
Un combat s'engage entre les quatre bâtiments. Totalement démâtées, les deux frégates s'abordent.
Le HMS Québec prend feu, mais la Surveillante arrive à se dégager avant que la frégate anglaise explose.
L'Expédition et le HMS Rambler cessent le combat pour secourir les hommes à la mer. La Surveillante prise en remorque, rentre à Brest le 8 octobre au matin.
Le tableau représente la fin du combat : la frégate anglaise, à gauche de la composition, est en train d'exploser, tandis qu'à droite la frégate française, dématée, tente de s'éloigner. Au premier plan une chaloupe recueille les naufragés.
Quatre années suffisent à Rossel de Cercy pour produire 16 tableaux originaux et 33 « copies », facturés respectivement 10.000 et 1.200 livres chaque.
En 1790, le Parlement considère cette série de peintures comme un « véritable monument national ».
Combat de Louisbourg, 21 juillet 1781
copiste : anonyme
auteur : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804) (d'après)
date de création : 1788
copie pour le maréchal de Castries
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Détail du tableau : le bateau L'Hermione
Le 21 juillet 1781, les frégates françaises de 32 canons l'Astrée et l'Hermione, commandées respectivement par Lapérouse et Latouche-Tréville, rencontrent cinq bâtiments anglais, au large des côtes d'Amérique du Nord.
Après quelques heures de combat, le HMS Jack a descendu son pavillon et le HMS Charlestown est démâté de son grand mât de hune.
Profitant de l'obscurité à la nuit tombante ce dernier s'éclipse, laissant sur place les deux frégates françaises.
Prise des îles Saint-Christophe et Nevis, 13 janvier 1782
copiste : anonyme
auteur : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804) (d'après)
date de création : 1790
Copie pour le maréchal de Castries.
En janvier 1782, le comte de Grasse décide de s'emparer de Saint-Christophe avant de tenter une grande attaque sur la Jamaïque.
Le 11 janvier, il fait débarquer 6000 hommes dans l'île. L'escadre anglaise commandée par Hood arrive de la Barbade et réussit à attirer l'escadre française au large : virant de bord, elle vient ensuite occuper le mouillage que les français viennent de quitter.
Malgré tout, les troupes débarquées maintiennent leur position et assurent la possession de l'île à la France.
Combat de Negapatam, 6 juillet 1782
peintre : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804)
date de création : 1791
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Pendant la guerre d'Indépendance américaine, une escadre française est envoyée dans l'Océan Indien pour récupérer les comptoirs perdus au cours de la guerre de Sept Ans. L'un des objectifs du Bailly de Suffren, chef de l'escadre, est de prendre Négapatam : la plus importante colonie hollandaise sur la côte de Coromandel.
Profitant d'un séjour de l'escadre à Gondelour, Suffren s'allie au sultan Hyder Alî - l'un des principaux opposants à l'installation du pouvoir britannique en Inde - afin d'augmenter son effectif.
Le 5 juillet 1782, l'escadre arrive en face de la rade de Négapatam où est mouillée l'escadre anglaise sous le commandement de l'amiral Hugues. Le 6 au matin, les anglais sortent de la rade et engagent le combat.
Le Bailly de Suffren échoue, en partie à cause de l'indiscipline de ses troupes.
Combat du Scipion contre le London, 18 octobre 1782
auteur : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804)
date de création : 1788
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Le 17 octobre 1782, dans les parages de Saint-Domingue, le vaisseau français de 74 canons le Scipion est attaqué par le vaisseau anglais HMS London.
Le capitaine Grimouard, commandant le Scipion, arrive en dépit de son infériorité d'armement à provoquer de sérieuses avaries chez son adversaire. Puis il gagne la baie de Samara le 18 octobre au matin.
Combat de la Nymphe et l'Amphitrite contre l'Argo, 17 février 1783
copiste : anonyme
auteur : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804) (d'après)
date de création : 1790
Copie pour le maréchal de Castries
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Le 17 février 1783, les frégates la Nymphe de 36 canons et l'Amphitrite de 32 canons, sorties de la Guadeloupe pour croiser au large des îles, aperçoivent le vaisseau anglais HMS Argo de 50 canons, qu'elles prennent en chasse. Après plusieurs heures de combat, le HMS Argo doit amener son pavillon. Les frégates françaises conduisent leur prise vers la Martinique.
Le dernier tableau peint pour cette série prestigieuse est celui de la bataille de Gondelour.
Combat de Gondelour, 20 juin 1783
peintre : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804)
date de création : 1791
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Il s'agit du cinquième et dernier combat de Suffren aux Indes, livré le 20 juin 1783.
Après une courte et violente bataille, Suffren met en fuite l'escadre anglaise de l'Amiral Hughes et délivre Gondelour.
Quelques jours plus tard, les préliminaires de paix ayant été signés, Suffren quitte l'Océan Indien à destination de la France.
Pourtant le règlement des honoraires du peintre va donner lieu à un long différend qui ne s’achèvera qu’en 1802.
Il doit intervenir à trois reprises auprès de l'Assemblée nationale, entre 1790 et 1792, pour obtenir le paiement de ses honoraires et il refuse de livrer les tableaux qu'il conserve chez lui. boudoi32
Ce n'est qu'en 1802, que le Premier Consul donne son accord au règlement partiel de la série de la guerre d'Amérique, et que l'État devient officiellement propriétaire des tableaux.
Le musée national de la Marine conserve aujourd’hui 25 des 49 tableaux peints par Rossel de Cercy.
Parmi ceux-ci figurent bien les représentations des seize combats différents, œuvres originales de la main de Rossel, ou copies plus maladroites sans doute réalisées par des élèves du peintre.
Ces œuvres sont d’autant plus exceptionnelles qu’elles sont les seules peintures françaises à avoir été réalisées à la fin du XVIIIe siècle afin d’immortaliser les combats livrés sur mer pour l’indépendance des États-Unis d’Amérique.
Source Musée national de la Marine : http://mnm.webmuseo.com/ws/musee-national-marine/app/collection/expo/9
Source Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste-Louis_de_Rossel#cite_note-2
Le site internet du Musée national de la Marine propose une exposition virtuelle des peintures d'histoire de Auguste-Louis de Rossel, qui illustrent les combats livrés sur mer pour l’indépendance des États-Unis d’Amérique.
Voici des extraits de l'article de Marjolaine Mourot (depuis le site du Musée de la marine), et de celui de Wikipédia consacré à ce peintre :
Auguste-Louis de Rossel (1736 – 1804)
Est un aristocrate, officier de marine et peintre français du XVIIIe siècle. Il est connu pour sa série de tableaux sur la guerre d'Indépendance américaine.
Portrait du marquis de Rossel et de sa fille
peintre : FRANÇOIS Henri J. (18e siècle - 1ère moitié 19e siècle)
date de création : 1784
© Musee national de la Marine / Photo Arnaud Fux
Entré aux gardes de la Marine à Rochefort en 1751, Rossel de Cercy (1736–1804) poursuit une honorable carrière d’officier et obtient des états de services élogieux.
Le 27 juillet 1778, il participe au combat d’Ouessant, l’un des premiers engagements qui oppose Français et Anglais dans la guerre d’indépendance américaine.
Combat d'Ouessant, 23 juillet 1778
Théodore Gudin
© Musée national de la Marine/P. Dantec
Le chevalier de Rossel a navigué pendant vingt-huit ans, dont quatorze en campagne, quand il se retire malade en 1779 et se lance dans la peinture (le roi l'autorise à prendre sa retraite et le nomme capitaine de vaisseau).
Pour l'année 1778, quatre de ses combats de bâtiments isolés résument bien les escarmouches qui opposèrent les navires français à ceux des Anglais de part et d'autre de l'Atlantique.
Nous y retrouvons les faits d'armes de la Concorde, de la Junon et du Triton.
Combat de la Concorde contre la Minerve, 22 août 1778
DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804)
date de création : 1788
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Le 22 août 1778, au large de Saint-Domingue, la frégate française la Concorde est arraisonnée par la frégate anglaise HMS Minerve. Un combat acharné se dispute entre les deux bâtiments.
La Minerve, démâtée, amène son pavillon et se laisse remorquer par la Concorde jusqu'au Cap Français.
Combat de la Junon contre le Fox, 11 septembre 1778
peintre : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804)
date de création : 1788
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Le 11 septembre 1778, au large d'Ouessant, la frégate de 32 canons la Junon commandée par le vicomte de Beaumont, rencontre la frégate anglaise de 28 canons HMS Fox, commandée par Lord Windsor.
Après quelques heures de combat le HMS Fox, démâté, cesse de tirer. La Junon le remorque jusqu'à Brest.
Combat de Lisbonne, 20 octobre 1778
peintre : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804)
date de création : 1790
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Le 20 septembre 1778, à la hauteur de Lisbonne, le vaisseau français le Triton commandé par le comte de Ligondès, est chassé par le vaisseau anglais HMS Jupiter et la frégate HMS Médée.
Cerné par les deux bâtiments anglais, le capitaine de Ligondès met ses adversaires sur le même bord avant d'engager le combat. HMS Médée abandonne en premier, suivi du HMS Jupiter qui profite d'un grain violent pour échapper à la poursuite du Triton.
Ce dernier, dont le gréement est endommagé, relâche à la Corogne.
Y figure également la célèbre victoire héroïque de la Belle Poule de Chadeau de la Clochetterie, qui avait enthousiasmé les dames jusqu'à leur faire jucher des frégates sur leurs coiffures poudrées.
Combat de la Belle-Poule contre l'Arethuse, 17 juin 1778
peintre : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804)
date de création : 1789
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Le 17 juin 1778, la Belle-Poule, commandée par Chadeau de la Clocheterie, appareille de Brest pour observer les mouvements des Anglais. À l'entrée de la Manche, elle est sommée de se rendre par la frégate anglaise HMS Arethuse.
Sur le refus du commandant français, un combat est engagé. HMS Arethuse, démâtée de son grand mât, abandonne en se repliant sur son escadre.
Il s'agit du premier combat entre la marine française et la marine anglaise pendant la guerre d'Indépendance américaine.
Les actions sélectionnées pour 1779 furent celles de la Junon et de la Gentille devant Plymouth, de la Minerve à la Dominique, l'engagement de l'escadre de La Motte-Picquet en vue de Fort-Royal de la Martinique.
Combat de la Junon et la Gentille contre l'Ardent, 17 août 1779
copiste : anonyme
auteur : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804) (d'après)
date de création : 1791
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Pendant que l'armée combinée de France et d'Espagne surveille l'entrée de la Manche, la frégate française la Junon navigue jusqu'à Plymouth. Elle rencontre la vaisseau anglais HMS Ardent le 17 août 1779 et engage le combat.
Le capitaine Bernard de Marigny, commandant la Junon, observant que les sabords du vaisseau anglais ne sont ouverts que d'un seul côté, attaque l'autre bord en supposant qu'il n'est pas armé.
La Junon est ensuite ralliée par la Gentille, et le HMS Ardent ne résiste pas longtemps.
Combat dans la rade de Fort Royal de la Martinique, 18 décembre 1779
copiste : anonyme
auteur : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804) (d'après)
date de création : 1788
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Le 18 décembre 1779, le comte de la Motte-Piquet appareille de Port-Royal à la Martinique, à la tête de trois vaisseaux. Il va couvrir l'entrée d'un convoi français poursuivi par une escadre anglaise dans le canal de Sainte-Lucie.
Après un rude combat, La Motte-Piquet remporte une magnifique victoire sur les treize vaisseaux anglais de l'Amiral Hyde Parker.
En 1786, Louis XVI conçoit le projet de perpétuer sur la toile les principales victoires navales remportées de 1778 à 1783 lors de la guerre d’Amérique, et il confie le projet au chevalier de Rossel.
Les deux premiers tableaux de cette série réalisés par Rossel sont Le combat de M. le Bailly de Suffren en Baye de la Praya et Le combat de M. de la Motte Picquet à vue du fort royal.
Ces tableaux sont destinés à être exposés dans les salles d'instruction des trois grands ports de Brest, Toulon et Rochefort.
Combat de la Praya, 16 avril 1781
peintre : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804)
date de création : 1786
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Faisant route vers les Indes, l'escadre française commandée par Suffren décide de ravitailler aux îles du Cap Vert.
Le 16 avril 1781, cherchant à gagner le mouillage de la Praya, l'Artésien est envoyé en reconnaissance. Il signale une escadre anglaise au mouillage. Suffren engage le combat avec deux de ses vaisseaux, le Héros et l'Annibal.
Ce dernier démâté est pris en remorque par le Sphinx ; Suffren rompt le combat en reprenant sa route vers le Cap de Bonne Espérance.
Rossel reçoit la commande supplémentaire de seize tableaux et de trente deux copies : l’une est destinée au ministre de la Marine, le maréchal de Castries, l’autre est offerte à l’officier français vainqueur du combat représenté.
Portrait du maréchal de Castries (prononcer : "castre" boudoi29 : )
Peintre anonyme, après 1783 (Castries fut nommé Maréchal de France en juin 1783)
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Combat de La Dominique, 17 avril 1780
peintre : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804)
date de création : 1789
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Le 13 avril 1780, le comte de Guichen prend le commandement des forces navales françaises aux Antilles. Il appareille avec vingt-deux vaisseaux et six frégates pour couvrir un convoi qui se rend à Saint-Domingue.
Le 16 au matin, alors que l'escadre de Guichen atteint le canal de La Dominique, vingt-et-un vaisseaux anglais sont signalés au sud-est. Le 17, un combat de ligne est engagé entre la flotte française et la flotte anglaise commandée par l'Amiral Rodney.
Profitant d'une manoeuvre des Français pour rectifier leur ligne, les Anglais reprennent leur route.
Le combat prend fin sans que l'on puisse déterminer laquelle des deux forces navales est victorieuse.
Parmi ses nombreux tableaux, trois d'entre eux sont l'objet d'une commande spéciale de trois combats du Québec et de la Surveillante, ceci à la demande du ministre de la Marine. Le premier étant réservé à la Chambre du Roi Louis XVI.
Combat de La Surveillante contre le Québec, 6 octobre 1779
copiste : anonyme
auteur : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804) (d'après)
date de création : 1789
Copie pour le maréchal de Castries
Exceptionnellement, 3 copies de ce tableau (au lieu de 2) ont été réalisées en 1789
Le 4 octobre 1779, la frégate française de 32 canons la Surveillante, commandée par M. du Couëdic de Kergoualer, et le côtre de 10 canons l'Expédition appareillent de Brest pour observer les mouvements de la flotte anglaise.
Le 6, au large d'Ouessant, ils aperçoivent la frégate anglaise de 36 canons HMS Québec, commandée par Georges Farmer, ainsi que le cutter de 10 canons HMS Rambler.
Un combat s'engage entre les quatre bâtiments. Totalement démâtées, les deux frégates s'abordent.
Le HMS Québec prend feu, mais la Surveillante arrive à se dégager avant que la frégate anglaise explose.
L'Expédition et le HMS Rambler cessent le combat pour secourir les hommes à la mer. La Surveillante prise en remorque, rentre à Brest le 8 octobre au matin.
Le tableau représente la fin du combat : la frégate anglaise, à gauche de la composition, est en train d'exploser, tandis qu'à droite la frégate française, dématée, tente de s'éloigner. Au premier plan une chaloupe recueille les naufragés.
Quatre années suffisent à Rossel de Cercy pour produire 16 tableaux originaux et 33 « copies », facturés respectivement 10.000 et 1.200 livres chaque.
En 1790, le Parlement considère cette série de peintures comme un « véritable monument national ».
Combat de Louisbourg, 21 juillet 1781
copiste : anonyme
auteur : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804) (d'après)
date de création : 1788
copie pour le maréchal de Castries
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Détail du tableau : le bateau L'Hermione
Le 21 juillet 1781, les frégates françaises de 32 canons l'Astrée et l'Hermione, commandées respectivement par Lapérouse et Latouche-Tréville, rencontrent cinq bâtiments anglais, au large des côtes d'Amérique du Nord.
Après quelques heures de combat, le HMS Jack a descendu son pavillon et le HMS Charlestown est démâté de son grand mât de hune.
Profitant de l'obscurité à la nuit tombante ce dernier s'éclipse, laissant sur place les deux frégates françaises.
Prise des îles Saint-Christophe et Nevis, 13 janvier 1782
copiste : anonyme
auteur : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804) (d'après)
date de création : 1790
Copie pour le maréchal de Castries.
En janvier 1782, le comte de Grasse décide de s'emparer de Saint-Christophe avant de tenter une grande attaque sur la Jamaïque.
Le 11 janvier, il fait débarquer 6000 hommes dans l'île. L'escadre anglaise commandée par Hood arrive de la Barbade et réussit à attirer l'escadre française au large : virant de bord, elle vient ensuite occuper le mouillage que les français viennent de quitter.
Malgré tout, les troupes débarquées maintiennent leur position et assurent la possession de l'île à la France.
Combat de Negapatam, 6 juillet 1782
peintre : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804)
date de création : 1791
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Pendant la guerre d'Indépendance américaine, une escadre française est envoyée dans l'Océan Indien pour récupérer les comptoirs perdus au cours de la guerre de Sept Ans. L'un des objectifs du Bailly de Suffren, chef de l'escadre, est de prendre Négapatam : la plus importante colonie hollandaise sur la côte de Coromandel.
Profitant d'un séjour de l'escadre à Gondelour, Suffren s'allie au sultan Hyder Alî - l'un des principaux opposants à l'installation du pouvoir britannique en Inde - afin d'augmenter son effectif.
Le 5 juillet 1782, l'escadre arrive en face de la rade de Négapatam où est mouillée l'escadre anglaise sous le commandement de l'amiral Hugues. Le 6 au matin, les anglais sortent de la rade et engagent le combat.
Le Bailly de Suffren échoue, en partie à cause de l'indiscipline de ses troupes.
Combat du Scipion contre le London, 18 octobre 1782
auteur : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804)
date de création : 1788
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Le 17 octobre 1782, dans les parages de Saint-Domingue, le vaisseau français de 74 canons le Scipion est attaqué par le vaisseau anglais HMS London.
Le capitaine Grimouard, commandant le Scipion, arrive en dépit de son infériorité d'armement à provoquer de sérieuses avaries chez son adversaire. Puis il gagne la baie de Samara le 18 octobre au matin.
Combat de la Nymphe et l'Amphitrite contre l'Argo, 17 février 1783
copiste : anonyme
auteur : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804) (d'après)
date de création : 1790
Copie pour le maréchal de Castries
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Le 17 février 1783, les frégates la Nymphe de 36 canons et l'Amphitrite de 32 canons, sorties de la Guadeloupe pour croiser au large des îles, aperçoivent le vaisseau anglais HMS Argo de 50 canons, qu'elles prennent en chasse. Après plusieurs heures de combat, le HMS Argo doit amener son pavillon. Les frégates françaises conduisent leur prise vers la Martinique.
Le dernier tableau peint pour cette série prestigieuse est celui de la bataille de Gondelour.
Combat de Gondelour, 20 juin 1783
peintre : DE ROSSEL Auguste Louis (1736 - 1804)
date de création : 1791
© Musee national de la Marine / Photo Patrick Dantec
Il s'agit du cinquième et dernier combat de Suffren aux Indes, livré le 20 juin 1783.
Après une courte et violente bataille, Suffren met en fuite l'escadre anglaise de l'Amiral Hughes et délivre Gondelour.
Quelques jours plus tard, les préliminaires de paix ayant été signés, Suffren quitte l'Océan Indien à destination de la France.
Pourtant le règlement des honoraires du peintre va donner lieu à un long différend qui ne s’achèvera qu’en 1802.
Il doit intervenir à trois reprises auprès de l'Assemblée nationale, entre 1790 et 1792, pour obtenir le paiement de ses honoraires et il refuse de livrer les tableaux qu'il conserve chez lui. boudoi32
Ce n'est qu'en 1802, que le Premier Consul donne son accord au règlement partiel de la série de la guerre d'Amérique, et que l'État devient officiellement propriétaire des tableaux.
_______
Le musée national de la Marine conserve aujourd’hui 25 des 49 tableaux peints par Rossel de Cercy.
Parmi ceux-ci figurent bien les représentations des seize combats différents, œuvres originales de la main de Rossel, ou copies plus maladroites sans doute réalisées par des élèves du peintre.
Ces œuvres sont d’autant plus exceptionnelles qu’elles sont les seules peintures françaises à avoir été réalisées à la fin du XVIIIe siècle afin d’immortaliser les combats livrés sur mer pour l’indépendance des États-Unis d’Amérique.
Source Musée national de la Marine : http://mnm.webmuseo.com/ws/musee-national-marine/app/collection/expo/9
Source Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste-Louis_de_Rossel#cite_note-2
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Indépendance des Etats-Unis d'Amérique, les combats sur mer illustrés par Auguste-Louis de Rossel
Merci, cher ami ...
Quelle épouvante ! C'est dantesque !!!
Je découvre Auguste-Louis de Rossel . Il a bien fait de tomber malade et de se reconvertir dans la peinture, c'est plus calme .
Petit saut, donc, sur WIKI !
Ce tableau est envoyé à la veuve du commandant Charles Louis du Couëdic Ses gravures n'ont été produites qu'en 1792. Il immortalise également les combats du Scipion, de la Nymphe et de l’Amphitrite.
Il faut savoir que Thomas-Pierre du Couëdic, dit « l'Aîné », neveu de Charles-Louis, et également tout jeune officier sous ses ordres durant ce superbe combat, est appelé peu après à monter sur le navire de son oncle maternel la Nymphe où, au moment de l'abordage contre le HMS Flora et, blessé par une pique, lâche la corde et tombe entre les deux bâtiments qui l'écrasent.
( WIKI )
Quelle épouvante ! C'est dantesque !!!
Je découvre Auguste-Louis de Rossel . Il a bien fait de tomber malade et de se reconvertir dans la peinture, c'est plus calme .
Petit saut, donc, sur WIKI !
La nuit, la neige a écrit:
Le 17 février 1783, les frégates la Nymphe de 36 canons et l'Amphitrite de 32 canons, sorties de la Guadeloupe pour croiser au large des îles, aperçoivent le vaisseau anglais HMS Argo de 50 canons, qu'elles prennent en chasse. Après plusieurs heures de combat, le HMS Argo doit amener son pavillon. Les frégates françaises conduisent leur prise vers la Martinique.
Ce tableau est envoyé à la veuve du commandant Charles Louis du Couëdic Ses gravures n'ont été produites qu'en 1792. Il immortalise également les combats du Scipion, de la Nymphe et de l’Amphitrite.
Il faut savoir que Thomas-Pierre du Couëdic, dit « l'Aîné », neveu de Charles-Louis, et également tout jeune officier sous ses ordres durant ce superbe combat, est appelé peu après à monter sur le navire de son oncle maternel la Nymphe où, au moment de l'abordage contre le HMS Flora et, blessé par une pique, lâche la corde et tombe entre les deux bâtiments qui l'écrasent.
( WIKI )
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Indépendance des Etats-Unis d'Amérique, les combats sur mer illustrés par Auguste-Louis de Rossel
Voici quelques précisions sur certaines batailles maritimes =
Les batailles d'Ouessant
La première bataille d'Ouessant a lieu le 27 juillet 1778, à 100 milles marins à l'ouest de l'île d'Ouessant, au cours de la guerre d'indépendance des États-Unis. La France est alliée aux jeunes États-Unis et veut affaiblir la puissance maritime et coloniale du Royaume de Grande-Bretagne. C'est le premier grand affrontement entre les deux marines lors de ce conflit. Cette bataille est très attendue par l'opinion française qui vit dans l'attente de la revanche depuis les défaites de la guerre de Sept Ans.
L'armée navale du roi de France est commandée par le lieutenant général Louis Guillouet d'Orvilliers. La flotte britannique est sous les ordres du vice admiral Augustus Keppel.
Le résultat de la bataille est indécis. Pour les Français, la flotte de Louis XVI réussit sa mission, malgré une occasion perdue de remporter une victoire plus nette et qui donnera lieu à polémique sur la responsabilité du duc de Chartres, et met l'ennemi en fuite. Pour les Britanniques, les Français ont été forcés de se retirer, mais Keppel passe en cour martiale, ce qui montre clairement que le combat est perçu comme une défaite anglaise alors que la Royal Navy paraissait invincible depuis la guerre de Sept Ans.
Combat d'Ouessant, juillet 1778
Huile sur toile par Théodore Gudin
Date 27 juillet 1778
Lieu au large de l'île d'Ouessant
Issue Indécise quant au résultat stratégique mais nombre de morts presque quatre fois plus élevé chez les Britanniques
Belligérants
Drapeau du Royaume de France Royaume de France Drapeau du Royaume de Grande-Bretagne Royaume de Grande-Bretagne
Commandants
Louis Guillouet d'Orvilliers Augustus Keppel
Forces en présence
29 navires de ligne 30 navires de ligne
Pertes
126 morts
413 blessés 407 morts
789 blessés
Guerre Franco-Anglaise
Batailles
Campagne de Boston (1774-1776)
Invasion du Québec (1775)
Campagne de New York et du New Jersey (1776-1777)
Campagne de Saratoga (1777)
Campagne de Philadelphie (1777-1778)
Front de l'Ouest (1775-1782)
Front du Nord (1777)
Front du Sud (1775-1781)
Campagne de Floride (1779-1781)
Campagne de Yorktown (1781)
Guerre des Antilles (1775-1783)
Campagne des Indes (1778-1783)
Campagne d'Europe (1778-1783)
Données clés
Coordonnées 48° 33′ 37″ Nord, 7° 22′ 58″ Ouest
La bataille d'Ouessant, connue aussi sous l'expression de deuxième bataille d'Ouessant se déroule le 12 décembre 1781. C'est un combat mineur de la guerre d'Amérique qui se déroule après la victoire franco-américaine décisive de Yorktown. Il oppose une escadre française escortant un convoi sous les ordres de Luc Urbain du Bouëxic de Guichen à une force britannique commandée par Richard Kempenfelt chargé de l'intercepter.
Depuis l'été 1781, le ministère de la marine prépare l'envoi d'un gros convois de matériel, de munitions, de vivres, de soldats d'artillerie et de 5 vaisseaux de lignes en renfort à l'escadre du comte de Grasse qui guerroie aux Antilles. Pour plus de sûreté, on décide de lui donner une escorte supplémentaire aux ordres du comte de Guichen, Lieutenant général des armées navales. Il appareille de Brest le 10 décembre 1781. Guichen dispose d'une force de 12 vaisseaux et une frégate pour rallier, à Cadix, l'armada espagnole. S'y ajoute 2 vaisseaux qui partent pour les Indes orientales soutenir l'escadre de Suffren. Avec les 5 vaisseaux destinés aux Antilles c'est donc une puissante escorte de 19 bâtiments de guerre qui doit accompagner ce convoi de plus de 100 voiles jusqu'en dehors des points habituels des croisières anglaises, c'est-à-dire à la sortie du golfe de Gascogne
Le 12 décembre, à cinquante lieues environ au sud de l'île d'Ouessant, le convoi, que Guichen à laissé imprudemment à six milles sur ses arrières, est repéré par temps brumeux et mer agitée, par les 12 vaisseaux anglais de Richard Kempenfelt qui patrouillent à sa recherche2. Compte tenu du rapport de force qui lui est très défavorable, Kempenfeld devrait rester à distance1. Cependant, il observe que l'escorte française est très en avant sur le convoi et sous le vent par rapport à lui. Il en conclu aussitôt que cette configuration lui laisse le temps d'intercepter les navires marchands avant que l'escorte n'ait le temps de réagir1. L'escadre anglaise attaque donc les transports alors que Guichen, gêné de plus par le mauvais temps, ne peut que faire le signal de sauve-qui-peut au convoi en virant de bord3. Dans les navires de transports, c'est la panique : Kempenfelt en capture 24, porteurs de plus de 1 000 hommes et de grandes quantité de matériel, les autres réussissant à s'enfuir un peu partout vers la côte, notamment à Royan3.
L'escadre anglaise est chassée pendant deux jours, sans pouvoir être rejointe à cause des vents contraires. Le Triomphant (80 canons), commandé par Vaudreuil, et L'Actif (74), du capitaine Macarty-Macteigne, seuls en position de secourir le convoi, engagent un combat assez violent, mais vain, avec le HMS Edgard (74)3. Kempenfeld, préoccupé surtout de mettre ses prises en sûreté, se dérobe vers le nord et ne peut être rejoint3. Pour Guichen les problèmes ne sont cependant pas terminés. Alors qu'il continue à croiser dans l'Atlantique dans l'espoir de rallier quelques bâtiments épars, il est assailli, dans la nuit du 25 au 26 décembre par un terrible coup de vent4. Le Bretagne (100 canons), vaisseau amiral, et la Couronne (80), souffrent beaucoup3. Guichen doit se résoudre à rentrer sur Brest pour réparer les avaries. De son côté, Kempenfelt détache un navire rapide afin de prévenir l'amiral Hood de l'arrivée de ce qui reste du renfort français1 : 2 vaisseaux de ligne et quelques transports qui poursuivent leur mission vers les Antilles.
Cet engagement participe de l'active guerre des convois à laquelle se livrent la France et l'Angleterre depuis le déclenchement du conflit en Amérique. Guichen, qui passe pour un bon manœuvrier, avait été jusque-là un chef heureux dans l'exécution de ses missions. C'est sa seule véritable défaite pendant la guerre2,5. Elle gène fortement de Grasse qui est privé pendant quelque temps du ravitaillement attendu, mais ne compromet pas la victoire franco-américaine, acquise déjà depuis plusieurs mois. Guichen, qui prend sur lui toute la responsabilité de ce lourd échec, offre sa démission au roi, mais celui-ci lui renouvelle sa confiance et lui donne à escorter, cette fois avec succès, un nouveau convoi au début de 1782 avant d'aller poursuivre la guerre aux côtés des Espagnols
Tableau supposé de l'engagement de 1781
La bataille du 13 prairial an II (également appelée combat de Prairial ou troisième bataille d'Ouessant et Glorious First of June (Glorieux Premier Juin) dans les sources anglo-saxonnesn 2) fut une importante bataille navale qui opposa les flottes britannique et française au large de l'île d'Ouessant entre le 28 mai et le 1er juin 1794.
En 1794, la France était en guerre contre tous ses voisins, dont le Royaume-Uni, dans le cadre de la guerre de la Première Coalition. Pour éviter la famine, le Comité de salut public avait acheté des céréales aux États-Unis et détaché une petite escadre pour servir d'escorte au convoi à destination de la France. Une flotte française plus importante menée par le vice-amiral Louis Thomas Villaret de Joyeuse était stationnée dans le golfe de Gascogne pour empêcher la flotte de la Manche britannique commandée par l'amiral Richard Howe d'intercepter le convoi. Les deux escadres s'étaient livrés à l'arraisonnement de navires de commerce et à des petites escarmouches pendant tout le printemps 1794 avant de se rencontrer le 28 mai.
Durant la bataille, Howe ordonna à ses navires de rompre la ligne de bataille traditionnelle et de traverser la ligne française pour pouvoir réaliser des tirs de balayage sur la proue et la poupe des navires français. Cet ordre inhabituel ne fut pas compris par tous ses capitaines et sa réalisation fut donc plus chaotique que prévu. Néanmoins les Français subirent une sévère défaite tactique et perdirent sept navires de ligne et plusieurs milliers de marins. Les pertes britanniques étaient également lourdes et les deux flottes rentrèrent rapidement dans leurs ports respectifs. Du point de vue stratégique, la bataille fut cependant un succès français car le convoi arriva sain et sauf. De ce fait, les deux belligérants revendiquèrent la victoire et la presse des deux pays utilisa la bataille pour démontrer la bravoure de leurs flottes respectives.
La bataille démontra également certains problèmes inhérents aux flottes française et britannique au début des guerres de la Révolution française. En effet, les deux amiraux durent faire face à la désobéissance de certains de leurs capitaines et à des équipages peu entraînés, souvent réduits en effectif, que ce soit en membres d'équipages ou en officiers efficaces. Plusieurs commandants britanniques furent ainsi critiqués et l'un d'eux fut même jugé en cour martiale.
Philippe-Jacques de Loutherbourg 1795, Lord Howe lors de la bataille du 13 Prairial An II
Voilà, il y a encore beaucoup à raconter sur ces combats maritimes franco-anglais, j'ai mis quelques précisions essentielles;
Les batailles d'Ouessant
La première bataille d'Ouessant a lieu le 27 juillet 1778, à 100 milles marins à l'ouest de l'île d'Ouessant, au cours de la guerre d'indépendance des États-Unis. La France est alliée aux jeunes États-Unis et veut affaiblir la puissance maritime et coloniale du Royaume de Grande-Bretagne. C'est le premier grand affrontement entre les deux marines lors de ce conflit. Cette bataille est très attendue par l'opinion française qui vit dans l'attente de la revanche depuis les défaites de la guerre de Sept Ans.
L'armée navale du roi de France est commandée par le lieutenant général Louis Guillouet d'Orvilliers. La flotte britannique est sous les ordres du vice admiral Augustus Keppel.
Le résultat de la bataille est indécis. Pour les Français, la flotte de Louis XVI réussit sa mission, malgré une occasion perdue de remporter une victoire plus nette et qui donnera lieu à polémique sur la responsabilité du duc de Chartres, et met l'ennemi en fuite. Pour les Britanniques, les Français ont été forcés de se retirer, mais Keppel passe en cour martiale, ce qui montre clairement que le combat est perçu comme une défaite anglaise alors que la Royal Navy paraissait invincible depuis la guerre de Sept Ans.
Combat d'Ouessant, juillet 1778
Huile sur toile par Théodore Gudin
Date 27 juillet 1778
Lieu au large de l'île d'Ouessant
Issue Indécise quant au résultat stratégique mais nombre de morts presque quatre fois plus élevé chez les Britanniques
Belligérants
Drapeau du Royaume de France Royaume de France Drapeau du Royaume de Grande-Bretagne Royaume de Grande-Bretagne
Commandants
Louis Guillouet d'Orvilliers Augustus Keppel
Forces en présence
29 navires de ligne 30 navires de ligne
Pertes
126 morts
413 blessés 407 morts
789 blessés
Guerre Franco-Anglaise
Batailles
Campagne de Boston (1774-1776)
Invasion du Québec (1775)
Campagne de New York et du New Jersey (1776-1777)
Campagne de Saratoga (1777)
Campagne de Philadelphie (1777-1778)
Front de l'Ouest (1775-1782)
Front du Nord (1777)
Front du Sud (1775-1781)
Campagne de Floride (1779-1781)
Campagne de Yorktown (1781)
Guerre des Antilles (1775-1783)
Campagne des Indes (1778-1783)
Campagne d'Europe (1778-1783)
Données clés
Coordonnées 48° 33′ 37″ Nord, 7° 22′ 58″ Ouest
La bataille d'Ouessant, connue aussi sous l'expression de deuxième bataille d'Ouessant se déroule le 12 décembre 1781. C'est un combat mineur de la guerre d'Amérique qui se déroule après la victoire franco-américaine décisive de Yorktown. Il oppose une escadre française escortant un convoi sous les ordres de Luc Urbain du Bouëxic de Guichen à une force britannique commandée par Richard Kempenfelt chargé de l'intercepter.
Depuis l'été 1781, le ministère de la marine prépare l'envoi d'un gros convois de matériel, de munitions, de vivres, de soldats d'artillerie et de 5 vaisseaux de lignes en renfort à l'escadre du comte de Grasse qui guerroie aux Antilles. Pour plus de sûreté, on décide de lui donner une escorte supplémentaire aux ordres du comte de Guichen, Lieutenant général des armées navales. Il appareille de Brest le 10 décembre 1781. Guichen dispose d'une force de 12 vaisseaux et une frégate pour rallier, à Cadix, l'armada espagnole. S'y ajoute 2 vaisseaux qui partent pour les Indes orientales soutenir l'escadre de Suffren. Avec les 5 vaisseaux destinés aux Antilles c'est donc une puissante escorte de 19 bâtiments de guerre qui doit accompagner ce convoi de plus de 100 voiles jusqu'en dehors des points habituels des croisières anglaises, c'est-à-dire à la sortie du golfe de Gascogne
Le 12 décembre, à cinquante lieues environ au sud de l'île d'Ouessant, le convoi, que Guichen à laissé imprudemment à six milles sur ses arrières, est repéré par temps brumeux et mer agitée, par les 12 vaisseaux anglais de Richard Kempenfelt qui patrouillent à sa recherche2. Compte tenu du rapport de force qui lui est très défavorable, Kempenfeld devrait rester à distance1. Cependant, il observe que l'escorte française est très en avant sur le convoi et sous le vent par rapport à lui. Il en conclu aussitôt que cette configuration lui laisse le temps d'intercepter les navires marchands avant que l'escorte n'ait le temps de réagir1. L'escadre anglaise attaque donc les transports alors que Guichen, gêné de plus par le mauvais temps, ne peut que faire le signal de sauve-qui-peut au convoi en virant de bord3. Dans les navires de transports, c'est la panique : Kempenfelt en capture 24, porteurs de plus de 1 000 hommes et de grandes quantité de matériel, les autres réussissant à s'enfuir un peu partout vers la côte, notamment à Royan3.
L'escadre anglaise est chassée pendant deux jours, sans pouvoir être rejointe à cause des vents contraires. Le Triomphant (80 canons), commandé par Vaudreuil, et L'Actif (74), du capitaine Macarty-Macteigne, seuls en position de secourir le convoi, engagent un combat assez violent, mais vain, avec le HMS Edgard (74)3. Kempenfeld, préoccupé surtout de mettre ses prises en sûreté, se dérobe vers le nord et ne peut être rejoint3. Pour Guichen les problèmes ne sont cependant pas terminés. Alors qu'il continue à croiser dans l'Atlantique dans l'espoir de rallier quelques bâtiments épars, il est assailli, dans la nuit du 25 au 26 décembre par un terrible coup de vent4. Le Bretagne (100 canons), vaisseau amiral, et la Couronne (80), souffrent beaucoup3. Guichen doit se résoudre à rentrer sur Brest pour réparer les avaries. De son côté, Kempenfelt détache un navire rapide afin de prévenir l'amiral Hood de l'arrivée de ce qui reste du renfort français1 : 2 vaisseaux de ligne et quelques transports qui poursuivent leur mission vers les Antilles.
Cet engagement participe de l'active guerre des convois à laquelle se livrent la France et l'Angleterre depuis le déclenchement du conflit en Amérique. Guichen, qui passe pour un bon manœuvrier, avait été jusque-là un chef heureux dans l'exécution de ses missions. C'est sa seule véritable défaite pendant la guerre2,5. Elle gène fortement de Grasse qui est privé pendant quelque temps du ravitaillement attendu, mais ne compromet pas la victoire franco-américaine, acquise déjà depuis plusieurs mois. Guichen, qui prend sur lui toute la responsabilité de ce lourd échec, offre sa démission au roi, mais celui-ci lui renouvelle sa confiance et lui donne à escorter, cette fois avec succès, un nouveau convoi au début de 1782 avant d'aller poursuivre la guerre aux côtés des Espagnols
Tableau supposé de l'engagement de 1781
La bataille du 13 prairial an II (également appelée combat de Prairial ou troisième bataille d'Ouessant et Glorious First of June (Glorieux Premier Juin) dans les sources anglo-saxonnesn 2) fut une importante bataille navale qui opposa les flottes britannique et française au large de l'île d'Ouessant entre le 28 mai et le 1er juin 1794.
En 1794, la France était en guerre contre tous ses voisins, dont le Royaume-Uni, dans le cadre de la guerre de la Première Coalition. Pour éviter la famine, le Comité de salut public avait acheté des céréales aux États-Unis et détaché une petite escadre pour servir d'escorte au convoi à destination de la France. Une flotte française plus importante menée par le vice-amiral Louis Thomas Villaret de Joyeuse était stationnée dans le golfe de Gascogne pour empêcher la flotte de la Manche britannique commandée par l'amiral Richard Howe d'intercepter le convoi. Les deux escadres s'étaient livrés à l'arraisonnement de navires de commerce et à des petites escarmouches pendant tout le printemps 1794 avant de se rencontrer le 28 mai.
Durant la bataille, Howe ordonna à ses navires de rompre la ligne de bataille traditionnelle et de traverser la ligne française pour pouvoir réaliser des tirs de balayage sur la proue et la poupe des navires français. Cet ordre inhabituel ne fut pas compris par tous ses capitaines et sa réalisation fut donc plus chaotique que prévu. Néanmoins les Français subirent une sévère défaite tactique et perdirent sept navires de ligne et plusieurs milliers de marins. Les pertes britanniques étaient également lourdes et les deux flottes rentrèrent rapidement dans leurs ports respectifs. Du point de vue stratégique, la bataille fut cependant un succès français car le convoi arriva sain et sauf. De ce fait, les deux belligérants revendiquèrent la victoire et la presse des deux pays utilisa la bataille pour démontrer la bravoure de leurs flottes respectives.
La bataille démontra également certains problèmes inhérents aux flottes française et britannique au début des guerres de la Révolution française. En effet, les deux amiraux durent faire face à la désobéissance de certains de leurs capitaines et à des équipages peu entraînés, souvent réduits en effectif, que ce soit en membres d'équipages ou en officiers efficaces. Plusieurs commandants britanniques furent ainsi critiqués et l'un d'eux fut même jugé en cour martiale.
Philippe-Jacques de Loutherbourg 1795, Lord Howe lors de la bataille du 13 Prairial An II
Voilà, il y a encore beaucoup à raconter sur ces combats maritimes franco-anglais, j'ai mis quelques précisions essentielles;
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