Les inhumations prématurées
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Les inhumations prématurées
.
Il vaut mieux en rire car cela n'existe plus au XXIème siècle !
Dans le sujet spécialement dédié à Monsieur de Coco : , de la comtesse de Pézenas morte deux fois et enterrée trois, ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2997-la-curieuse-destinee-de-la-comtesse-de-pezenas#86404
tu me disais :
Chacun de nous, écrit le Dr. Gustave Le Bon en 1866 ;;;;;;;;;;;;
a senti sa compassion s'émouvoir à cette pensée qu'il pouvait arriver qu'un homme fût cloué vivant dans un cercueil . La raison se trouble à l'idée de cette lutte horrible d'un malheureux qui se réveille enseveli, qui renait un instant à la vie pour succomber dans les tortures du supplice le plus affreux qu'ait jamais enfanté la plus cruelle barbarie. En fouillant d'anciens cimetières, on a trouvé enfermés dans les cercueils des squelettes aux attitudes désespérées; leurs membres horriblement contractés trahissaient la révolte suprême de la vie, l'angoisse d'une effrayante agonie, dont pas un cri, pas un gémissement n'avait pu être entendu des vivants. » Ainsi s'exprimait au Sénat, il y a quelques mois, M. le vicomte de la Guéronnière, dans une discussion qui a eu en France un retentissement considérable. Les personnes peu au courant de la question, ont du se demander s'il était possible qu'un être vivant puisse être exposé à souffrir l'affreux supplice d'être enterré avant sa mort, et si pareil fait pouvait se renouveler fréquemment.
On a admis pendant longtemps qu’il existait un grand nombre de signes certains de la mort. Partant de cette opinion, on prétendait que les inhumations prématurées étaient fort rares et que toutes les erreurs de ce genre avaient été commises par des personnes étrangères à la médecine. Les travaux modernes ont démontré l'incertitude de la plupart des signes face à.la mort, et il a bien fallu reconnaître, non-seulement que les cas connus d'individus enterrés vivants étaient nombreux, mais encore que les médecins les plus expérimentés avaient pu, malgré leur science, commettre de fatales erreurs.
Parmi les nombreux auteurs qui ont écrit avec des opinions diverses sur la mort apparente, aucun n'a contesté qu'on ait enterré des individus vivants. La question, dit l'illustre chirurgien Louis, n'est pas de savoir si l'on a enterré des personnes vivantes sous de fausses apparences de là mort. C'est un point de fait qu'on ne peut révoquer en doute.
Et Bouchut, longtemps après Louis répète dans les mêmes termes la même opinion. La question sujette à contestation et il est parfaitement démontré, dit Mr Grilla que des personnes qui ont été regardées comme mortes sont revenues à la vie au moment où on allait les ouvrir ou les ensevelir, ou bien lorsqu'elles étaient déjà dans le cercueil et même dans la tombe. On n'est pas parvenu à se mettre d'accord, est celle de la valeur des signes de la mort.
De tous les ouvrages écrits sur la mort apparente, aucun n'a eu le succès que celui écrit en 1740 par le célèbre anatomiste Winslow. Ce médecin avait été enterré deux fois vivant et il cherchait les moyens de ne pas l'être une troisième. Un autre médecin du nom de Bruhier, traduisit sa dissertation et crut nécessaire, pour lui donner plus d'intérêt, de la faire suivre d'une liste considérable d'individus enterrés vivants. il composa à ce sujet deux gros volumes qui furent lus avidement.
;;;;;;;;;;:::::::::::::::;;;;
L'ouvrage de Bruhier a été violemment attaqué, on a contesté l'exactitude de la plupart des faits qui y sont rapportés et on a reproché à l'auteur le peu de discernement qu’il a apporté dans leur choix. Sans doute, son livre est loin d'être parfait sur beaucoup de points assurer que plusieurs d'entre ellesne sont mortes que pour avoir été enterrées avec trop de précipitation. Cette funeste méprise tient à la difficulté qu'on éprouve dans certaines circonstances à distinguer la mort apparente. il laisse beaucoup à désirer; mais quand on l'a lu attentivement, on ne se rend guère compte des attaques violentes dont il a été l'objet, surtout de la part de quelques médecins modernes.
Pour démontrer au surplus sa valeur, il suffit de rappeler qu'il fut approuvé par tous les corps savants de l'époque, et notamment par les Facultés de médecine de Paris, de Montpellier, de Strasbourg et l'Académie royale de chirurgie: Voici comment la Faculté de médecine de Paris s'exprima à son endroit : « Nous soussignés, docteurs régents de la Faculté de médecine de Paris, et nommés par ladite Faculté pour examiner le livre de M. Bruhier, docteur médecin, intitulé Dissertation, etc., et en dire notre sentiment, nous avons jugé que ce livre tel qu'il est réformé dans la présente édition, est d'une extrême importance pour le salut du public, et que l'auteur insiste avec raison sur les funestes et trop fréquents inconvénients qui suivent les enterrements précipités.
Fait à Paris, le 17 octobre 1748. Signé Winslow, Falconet, Procope, Casamajor, Baude, de la Cloix, Person.
Si nous rapportons ici l'opinion des savants de l'époque sur le livre de Bruhier, ce n'est pas tant pour défendre cet ouvrage, auquel nous ne ferons du reste aucun emprunt, que pour montrer que depuis longtemps les médecins les plus illustres ont considéré les inhumations prématurées comme extrêmement fréquentes, opinion partagée également par les médecins modernes qui ont le mieux étudié cette question
L'Inhumation précipitée est un tableau d'Antoine Wiertz réalisé en 1854. Il est conservé au Musée Wiertz à Ixelles.
La peur d'être enterré vivant a atteint un sommet pendant les épidémies de choléra des XVIII et XIXèmes siècles. Lorsque sa tombe a été rouverte, le philosophe Jean Duns Scot (1266-1308) aurait été retrouvé en dehors de son cercueil avec ses mains déchirées et sanglante après avoir tenté d'échapper. Les craintes d'être enterré vivant ont été accentuées par des rapports de médecins ou bien des contes dans la littérature et les journaux.
Edgar Allan Poe a écrit " L'Enterrement Prématuré ", qui a été publié en 1844.
Il contenait des comptes de soi - disant véritables cas de d'enterrements prématurés.
.........................................
Le rétablissement des victimes soi - disant morts du choléra, comme décrit dans L'Enterrement Prématuré par Antoine Wiertz , a alimenté la demande de cercueils de sécurité.
La peur assez généralement répandue d'un enterrement prématuré a conduit à l'invention de nombreux dispositifs de sécurité qui pouvaient être incorporés dans des cercueils. La plupart consistaient en un dispositif permettant au mort encore vivant la communication avec monde extérieur tel qu'un cordon attaché à une cloche . Un cercueil de ce type de sécurité apparaît dans le film de 1979 The First Great Train Robbery . D' autres v modèles comportaient des échelles, des écoutilles de fuite, et même des tubes pour fournir de l'air.
Robert Robinson, mort à Manchester en 1791, reposait dans un cercueil dans lequel était inséré une vitre mobile a été inséré dans son cercueil, afin de constater s'il soufflait sur le verre. Il avait demandé à ses parents de visiter sa tombe périodiquement pour vérifier qu'il était toujours bien mort.
Le premier cercueil de sécurité a été construit sur les ordres du duc Ferdinand de Brunswick avant sa mort en 1792. Il avait une fenêtre installée pour permettre à la lumière dans un tube d'air pour fournir un apport d'air frais, au lieu d'avoir le couvercle cloué Il avait une serrure équipée. Dans une poche spéciale de son linceul, il avait deux clés, une pour le couvercle du cercueil et une seconde pour la porte du tombeau.
PG Pessler, un prêtre allemand, a suggéré en 1798 que tous les cercueils aient un tube inséré à partir duquel un cordon puisse courir aux cloches de l'église. Un individu enterré vivant pourrait ainsi attirer l'attention sur lui-même le plus commodément du monde en sonnant les cloches. Cette idée, quoique peu pratique, a conduit aux premières conceptions de cercueils de sécurité équipés de systèmes de signalisation " You hou ! Je suis encore vivant ". Le collègue de Pessler, Pastor Beck, a suggéré que les cercueils devraient avoir un petit tube de trompette attaché. Chaque jour, le prêtre local pouvait vérifier l'état de putréfaction du cadavre en reniflant les odeurs émanant du tube. Si aucune odeur n'était détectée le cercueil pourrait être déterré et l'occupant, pas plus mort que vous et moi , respirer à nouveau à l'air libre.
Dr. Adolf Gutsmuth a été enterré vivant à plusieurs reprises pour démontrer un cercueil de sécurité de sa propre conception. En effet, s'il avait été déjà mort l'expérience n'eût pas marché. C.Q.F.D. : En 1822 il est resté sous terre pendant plusieurs heures et s'est régalé d'une bonne soupe , bratwurst , massepain , choucroute , spätzle , bière , pour le dessert, prinzregententorte , toutes choses qui lui furent livrées à travers le tube d'alimentation du cercueil.
De mieux en mieux ! Les années 1820 virent l'invention de «chambres de mort portables», en Allemagne. Une petite chambre, munie d'une sonnette de signalisation et d'une fenêtre pour voir le corps, fut construite sur une tombe vide. Les gardiens vérifiaient chaque jour les signes de vie ou de décomposition dans chacune des chambres. Si le mort actionnait sa cloche, le «corps» pouvait être immédiatement enlevé, mais si le gardien observait des signes de putréfaction dans le cadavre, une porte dans le plancher de la chambre s'ouvrait et schpounk ! le corps descendait dans la tombe. Adieu, Berthe !
En 1829, le Dr Johann Gottfried Taberger a conçu un système utilisant une cloche qui alerterait le cimetière : nightwatchman . Le cadavre aurait des cordes attachées à ses mains, la tête et les pieds. Un boîtier autour de la cloche au-dessus du sol l'empêcherait de sonner accidentellement. Une amélioration par rapport aux conceptions précédentes, le logement empêchait l'eau de pluie de pénétrer dans le tube et un filet a empêchait les insectes d'entrer dans le cercueil.
The phrase "saved by the #bell" comes from the fear of being buried alive.
This was eased by tying a string to the deceased’s wrist that passed through the #coffin lid and ground, connected to a bell. Someone had to sit in the graveyard all night to ensure that no bells were rung. #OlivierVermeulen
Vester "Burial Case" était une variation élaborée sur les anciens systèmes de cloche et de cordon.
En effet, les systèmes utilisant des cordes attachées au cadavre souffraient de l'inconvénient que les processus naturels de décomposition faisaient gonfler ou changer de position le corps, ce qui pourrait provoquer la tension accidentelle sur les cordes et un «faux positif». 1868 "Case Burial" de Franz Vester surmonte ce problème en ajoutant un tube à travers lequel la face du défunt pourrait être vue.
En 1896 c'est le comte Michel de Karnice-Karnicki, chambellan du tsar de Russie Nicolas II, qui imagine un système constitué d'un tube traversant le couvercle du cercueil pour rejoindre en surface une boite étanche contenant un drapeau et une cloche. Au moindre mouvement d'une boule de verre posée sur la poitrine du cadavre, un ressort déclenche le mécanisme de signalisation et ouvre la boite, ce qui permet à l'air extérieur et à la lumière de rentrer dans la bière
Cercueil préservant la vie Christian H. Eisenbrandt (1843)
Dans ce domaine comme dans d'autres on n'arrête pas le progrès : dans les années 1970 le « cercueil électrique » du Français Angel Hays fait le bonheur de la presse et des émissions de télévision à succès. Des brevets d'invention pour pallier les risques d'une inhumation prématurée ont continué à être déposés, certains originaux comme ce cercueil éjectant automatiquement son occupant au moindre mouvement. La plupart ont suivi l'évolution des techniques : systèmes d'alarme électriques en France en 1980 et au Brésil en 198 , puis une sortie vocale raccordée au réseau téléphoniques en Allemagne en 2003. En 1995, c'est un horloger toscan du nom de Fabrizio Caselli qui a breveté un cercueil « high-tech » contenant interphone, lampe de poche, bouteille d'oxygène, défibrillateur et connexion à une station de surveillance. Le téléphone mobile étant devenu omniprésent, son intégration dans les cercueils est imaginée en France en 2005 et en Lettonie en 2008.
Si on en croit une dépêche de l'Agence France-Presse du 7 mai 2004 reprise dans les médias, un cimetière de la banlieue de Santiago du Chili envisageait à cette date d'installer systématiquement une sonnette d'alarme dans les cercueils, permettant aux personnes qui auraient été enterrées par erreur de se faire connaître.
http://www.heresie.com/enterre_vivant.htm
http://www.histoire-genealogie.com/spip.php?article2447
https://en.wikipedia.org/wiki/Safety_coffin
Il vaut mieux en rire car cela n'existe plus au XXIème siècle !
Dans le sujet spécialement dédié à Monsieur de Coco : , de la comtesse de Pézenas morte deux fois et enterrée trois, ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2997-la-curieuse-destinee-de-la-comtesse-de-pezenas#86404
tu me disais :
La nuit, la neige a écrit:
Merci pour cette histoire...
Mais je n'en crois pas un mot. :
Je n'y connais pas grand chose cependant :
un état de coma...soit, mais le coeur bat encore, non ? Et la respiration ? Ou les réflexes (le croque-mort qui est supposé les tester ) ?
Enfin, personne n'a veillé cette malheureuse ? A peine "morte", hop !...sous terre le même jour, un collier autour du cou ?
Quant au voleur qui lui cogne le dos, et elle de lui répondre : "merci, je suis soulagée".
Bon... :roll: :
Chacun de nous, écrit le Dr. Gustave Le Bon en 1866 ;;;;;;;;;;;;
a senti sa compassion s'émouvoir à cette pensée qu'il pouvait arriver qu'un homme fût cloué vivant dans un cercueil . La raison se trouble à l'idée de cette lutte horrible d'un malheureux qui se réveille enseveli, qui renait un instant à la vie pour succomber dans les tortures du supplice le plus affreux qu'ait jamais enfanté la plus cruelle barbarie. En fouillant d'anciens cimetières, on a trouvé enfermés dans les cercueils des squelettes aux attitudes désespérées; leurs membres horriblement contractés trahissaient la révolte suprême de la vie, l'angoisse d'une effrayante agonie, dont pas un cri, pas un gémissement n'avait pu être entendu des vivants. » Ainsi s'exprimait au Sénat, il y a quelques mois, M. le vicomte de la Guéronnière, dans une discussion qui a eu en France un retentissement considérable. Les personnes peu au courant de la question, ont du se demander s'il était possible qu'un être vivant puisse être exposé à souffrir l'affreux supplice d'être enterré avant sa mort, et si pareil fait pouvait se renouveler fréquemment.
On a admis pendant longtemps qu’il existait un grand nombre de signes certains de la mort. Partant de cette opinion, on prétendait que les inhumations prématurées étaient fort rares et que toutes les erreurs de ce genre avaient été commises par des personnes étrangères à la médecine. Les travaux modernes ont démontré l'incertitude de la plupart des signes face à.la mort, et il a bien fallu reconnaître, non-seulement que les cas connus d'individus enterrés vivants étaient nombreux, mais encore que les médecins les plus expérimentés avaient pu, malgré leur science, commettre de fatales erreurs.
Parmi les nombreux auteurs qui ont écrit avec des opinions diverses sur la mort apparente, aucun n'a contesté qu'on ait enterré des individus vivants. La question, dit l'illustre chirurgien Louis, n'est pas de savoir si l'on a enterré des personnes vivantes sous de fausses apparences de là mort. C'est un point de fait qu'on ne peut révoquer en doute.
Et Bouchut, longtemps après Louis répète dans les mêmes termes la même opinion. La question sujette à contestation et il est parfaitement démontré, dit Mr Grilla que des personnes qui ont été regardées comme mortes sont revenues à la vie au moment où on allait les ouvrir ou les ensevelir, ou bien lorsqu'elles étaient déjà dans le cercueil et même dans la tombe. On n'est pas parvenu à se mettre d'accord, est celle de la valeur des signes de la mort.
De tous les ouvrages écrits sur la mort apparente, aucun n'a eu le succès que celui écrit en 1740 par le célèbre anatomiste Winslow. Ce médecin avait été enterré deux fois vivant et il cherchait les moyens de ne pas l'être une troisième. Un autre médecin du nom de Bruhier, traduisit sa dissertation et crut nécessaire, pour lui donner plus d'intérêt, de la faire suivre d'une liste considérable d'individus enterrés vivants. il composa à ce sujet deux gros volumes qui furent lus avidement.
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L'ouvrage de Bruhier a été violemment attaqué, on a contesté l'exactitude de la plupart des faits qui y sont rapportés et on a reproché à l'auteur le peu de discernement qu’il a apporté dans leur choix. Sans doute, son livre est loin d'être parfait sur beaucoup de points assurer que plusieurs d'entre ellesne sont mortes que pour avoir été enterrées avec trop de précipitation. Cette funeste méprise tient à la difficulté qu'on éprouve dans certaines circonstances à distinguer la mort apparente. il laisse beaucoup à désirer; mais quand on l'a lu attentivement, on ne se rend guère compte des attaques violentes dont il a été l'objet, surtout de la part de quelques médecins modernes.
Pour démontrer au surplus sa valeur, il suffit de rappeler qu'il fut approuvé par tous les corps savants de l'époque, et notamment par les Facultés de médecine de Paris, de Montpellier, de Strasbourg et l'Académie royale de chirurgie: Voici comment la Faculté de médecine de Paris s'exprima à son endroit : « Nous soussignés, docteurs régents de la Faculté de médecine de Paris, et nommés par ladite Faculté pour examiner le livre de M. Bruhier, docteur médecin, intitulé Dissertation, etc., et en dire notre sentiment, nous avons jugé que ce livre tel qu'il est réformé dans la présente édition, est d'une extrême importance pour le salut du public, et que l'auteur insiste avec raison sur les funestes et trop fréquents inconvénients qui suivent les enterrements précipités.
Fait à Paris, le 17 octobre 1748. Signé Winslow, Falconet, Procope, Casamajor, Baude, de la Cloix, Person.
Si nous rapportons ici l'opinion des savants de l'époque sur le livre de Bruhier, ce n'est pas tant pour défendre cet ouvrage, auquel nous ne ferons du reste aucun emprunt, que pour montrer que depuis longtemps les médecins les plus illustres ont considéré les inhumations prématurées comme extrêmement fréquentes, opinion partagée également par les médecins modernes qui ont le mieux étudié cette question
L'Inhumation précipitée est un tableau d'Antoine Wiertz réalisé en 1854. Il est conservé au Musée Wiertz à Ixelles.
La peur d'être enterré vivant a atteint un sommet pendant les épidémies de choléra des XVIII et XIXèmes siècles. Lorsque sa tombe a été rouverte, le philosophe Jean Duns Scot (1266-1308) aurait été retrouvé en dehors de son cercueil avec ses mains déchirées et sanglante après avoir tenté d'échapper. Les craintes d'être enterré vivant ont été accentuées par des rapports de médecins ou bien des contes dans la littérature et les journaux.
Edgar Allan Poe a écrit " L'Enterrement Prématuré ", qui a été publié en 1844.
Il contenait des comptes de soi - disant véritables cas de d'enterrements prématurés.
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Le rétablissement des victimes soi - disant morts du choléra, comme décrit dans L'Enterrement Prématuré par Antoine Wiertz , a alimenté la demande de cercueils de sécurité.
La peur assez généralement répandue d'un enterrement prématuré a conduit à l'invention de nombreux dispositifs de sécurité qui pouvaient être incorporés dans des cercueils. La plupart consistaient en un dispositif permettant au mort encore vivant la communication avec monde extérieur tel qu'un cordon attaché à une cloche . Un cercueil de ce type de sécurité apparaît dans le film de 1979 The First Great Train Robbery . D' autres v modèles comportaient des échelles, des écoutilles de fuite, et même des tubes pour fournir de l'air.
Robert Robinson, mort à Manchester en 1791, reposait dans un cercueil dans lequel était inséré une vitre mobile a été inséré dans son cercueil, afin de constater s'il soufflait sur le verre. Il avait demandé à ses parents de visiter sa tombe périodiquement pour vérifier qu'il était toujours bien mort.
Le premier cercueil de sécurité a été construit sur les ordres du duc Ferdinand de Brunswick avant sa mort en 1792. Il avait une fenêtre installée pour permettre à la lumière dans un tube d'air pour fournir un apport d'air frais, au lieu d'avoir le couvercle cloué Il avait une serrure équipée. Dans une poche spéciale de son linceul, il avait deux clés, une pour le couvercle du cercueil et une seconde pour la porte du tombeau.
PG Pessler, un prêtre allemand, a suggéré en 1798 que tous les cercueils aient un tube inséré à partir duquel un cordon puisse courir aux cloches de l'église. Un individu enterré vivant pourrait ainsi attirer l'attention sur lui-même le plus commodément du monde en sonnant les cloches. Cette idée, quoique peu pratique, a conduit aux premières conceptions de cercueils de sécurité équipés de systèmes de signalisation " You hou ! Je suis encore vivant ". Le collègue de Pessler, Pastor Beck, a suggéré que les cercueils devraient avoir un petit tube de trompette attaché. Chaque jour, le prêtre local pouvait vérifier l'état de putréfaction du cadavre en reniflant les odeurs émanant du tube. Si aucune odeur n'était détectée le cercueil pourrait être déterré et l'occupant, pas plus mort que vous et moi , respirer à nouveau à l'air libre.
Dr. Adolf Gutsmuth a été enterré vivant à plusieurs reprises pour démontrer un cercueil de sécurité de sa propre conception. En effet, s'il avait été déjà mort l'expérience n'eût pas marché. C.Q.F.D. : En 1822 il est resté sous terre pendant plusieurs heures et s'est régalé d'une bonne soupe , bratwurst , massepain , choucroute , spätzle , bière , pour le dessert, prinzregententorte , toutes choses qui lui furent livrées à travers le tube d'alimentation du cercueil.
De mieux en mieux ! Les années 1820 virent l'invention de «chambres de mort portables», en Allemagne. Une petite chambre, munie d'une sonnette de signalisation et d'une fenêtre pour voir le corps, fut construite sur une tombe vide. Les gardiens vérifiaient chaque jour les signes de vie ou de décomposition dans chacune des chambres. Si le mort actionnait sa cloche, le «corps» pouvait être immédiatement enlevé, mais si le gardien observait des signes de putréfaction dans le cadavre, une porte dans le plancher de la chambre s'ouvrait et schpounk ! le corps descendait dans la tombe. Adieu, Berthe !
En 1829, le Dr Johann Gottfried Taberger a conçu un système utilisant une cloche qui alerterait le cimetière : nightwatchman . Le cadavre aurait des cordes attachées à ses mains, la tête et les pieds. Un boîtier autour de la cloche au-dessus du sol l'empêcherait de sonner accidentellement. Une amélioration par rapport aux conceptions précédentes, le logement empêchait l'eau de pluie de pénétrer dans le tube et un filet a empêchait les insectes d'entrer dans le cercueil.
The phrase "saved by the #bell" comes from the fear of being buried alive.
This was eased by tying a string to the deceased’s wrist that passed through the #coffin lid and ground, connected to a bell. Someone had to sit in the graveyard all night to ensure that no bells were rung. #OlivierVermeulen
Vester "Burial Case" était une variation élaborée sur les anciens systèmes de cloche et de cordon.
En effet, les systèmes utilisant des cordes attachées au cadavre souffraient de l'inconvénient que les processus naturels de décomposition faisaient gonfler ou changer de position le corps, ce qui pourrait provoquer la tension accidentelle sur les cordes et un «faux positif». 1868 "Case Burial" de Franz Vester surmonte ce problème en ajoutant un tube à travers lequel la face du défunt pourrait être vue.
En 1896 c'est le comte Michel de Karnice-Karnicki, chambellan du tsar de Russie Nicolas II, qui imagine un système constitué d'un tube traversant le couvercle du cercueil pour rejoindre en surface une boite étanche contenant un drapeau et une cloche. Au moindre mouvement d'une boule de verre posée sur la poitrine du cadavre, un ressort déclenche le mécanisme de signalisation et ouvre la boite, ce qui permet à l'air extérieur et à la lumière de rentrer dans la bière
Cercueil préservant la vie Christian H. Eisenbrandt (1843)
Dans ce domaine comme dans d'autres on n'arrête pas le progrès : dans les années 1970 le « cercueil électrique » du Français Angel Hays fait le bonheur de la presse et des émissions de télévision à succès. Des brevets d'invention pour pallier les risques d'une inhumation prématurée ont continué à être déposés, certains originaux comme ce cercueil éjectant automatiquement son occupant au moindre mouvement. La plupart ont suivi l'évolution des techniques : systèmes d'alarme électriques en France en 1980 et au Brésil en 198 , puis une sortie vocale raccordée au réseau téléphoniques en Allemagne en 2003. En 1995, c'est un horloger toscan du nom de Fabrizio Caselli qui a breveté un cercueil « high-tech » contenant interphone, lampe de poche, bouteille d'oxygène, défibrillateur et connexion à une station de surveillance. Le téléphone mobile étant devenu omniprésent, son intégration dans les cercueils est imaginée en France en 2005 et en Lettonie en 2008.
Si on en croit une dépêche de l'Agence France-Presse du 7 mai 2004 reprise dans les médias, un cimetière de la banlieue de Santiago du Chili envisageait à cette date d'installer systématiquement une sonnette d'alarme dans les cercueils, permettant aux personnes qui auraient été enterrées par erreur de se faire connaître.
http://www.heresie.com/enterre_vivant.htm
http://www.histoire-genealogie.com/spip.php?article2447
https://en.wikipedia.org/wiki/Safety_coffin
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