La curieuse destinée de la comtesse de Pézenas
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La curieuse destinée de la comtesse de Pézenas
La curieuse destinée de la comtesse enterrée trois fois
par Nadine de Trans en Provence
25 Octobre 2010, 22:00 Histoire - Petites histoires de la Provence
C'est aux beaux jours de l'été 1774 , qu'à Toulon on enterra dans les larmes, les prières et les chants religieux, la comtesse Rose de Pézenas de Bernardy. La défunte avait tout juste vingt ans. On pleurait aussi l'enfant qu'elle portait. Le corps fut transporté au cimetière Saint-Lazare et le caveau recouvert de fleurs. La même nuit la comtesse s'éveillait dans sa tombe.
Lorsque le 26 avril 1774, Laurent de Pézenas de Bernardy avait épousé à Toulon, Rose Louise Marguerite de Vallavieille, tout le monde s'accorda pour dire que c'était bien là un mariage d'amour. La ravissante mariée allait avoir vingt ans, l'époux trente deux. Elle était la fille d'un procureur du Roi, le comte, originaire du Dauphiné, servait dans la marine comme capitaine de vaisseau du Roi. A Toulon il faisait déja figure de héros. Il s'était illustré dans diverses batailles.
Le jeune ménage s'était installé dans une confortable maison de la rue Salvator, à deux pas du procureur de Vallavielle.
Peu de temps après les épousailles, Madame de Pézenas fut enceinte. Son mari satisfaisait à tous les caprices provoqués par son état. C'est ainsi qu'il lui offrit de superbes abricots. Ce jour-là, ils déjeunent tous deux en tête à tête. Laurent de Pézenas contemple sa femme. Il la voit porter à ses lèvres un abricot, et soudain elle pâlit, crispe les mains sur sa gorge... Lui se précipite, elle se débat dans ses bras, ses lèvres sont bleues. Laurent la secoue, lui tape dans le dos, essaie de lui retirer le noyau qui l'étouffe mais le corps de la comtesse s'abandonne contre lui, elle est morte ! Lorsque le médecin arrive, il ne peut que constater le décès.
Laurent est effondré , sa douleur est immense. Il demande que sa femme soit enterrée vêtue de ses plus beaux atours et parée de tous ses bijoux. C'est ainsi qu'on lui met au cou une somptueuse rivière de diamants, que ne manquera pas de regarder le fossoyeur, au moment de la mise en bière...
Cathédrale Sainte-Marie à Toulon (Photo internet)
Le tout Toulon était présent aux obsèques de la comtesse dans la cathédrale Sainte-Marie, là ou quatre mois auparavant, on avait célèbré son mariage.
Vers minuit, une silhouette se glissa dans le cimetière, et se dirigea vers le tombeau des Pézenas. L'ouverture du caveau fut dégagée, et à l'aide d'une petite échelle, le fossoyeur pénétra dans le tombeau. Il ouvrit le cercueil et commença son horrible besogne. Asseyant la jeune femme afin de pouvoir dégager le fermoir du collier de diamants, tantôt la morte allait de l'avant à l'arrière, il n'arrivait pas à saisir le fermoir. Alors impatienté, il finit par donner un coup de poing dans le dos du cadavre, en lui disant "Tiens-toi droite". Et voilà que la morte a comme un hoquet, qu'elle ouvre les yeux, se met à respirer très fort et lui dit : "Merci brave homme, je suis tout à fait soulagée !"
Imaginez la tête du fossoyeur ! Plantant là ses rêves de richesse, il s'enfuit en hurlant. Quant à la comtesse comprenant très vite où elle se trouvait, elle emprunta l'échelle du voleur pour sortir de la tombe, et pris le chemin le plus court pour rentrer chez elle.
Vers une heure du matin, elle frappa bien fort à la porte de sa maison. Les domestiques furent choqués qu'un étranger se permette de faire un tel tapage devant une maison en deuil puis ils reconnurent leur maitresse et ce fut la plus grande frayeur de leur vie.
Comment décrire la joie du mari, le premier moment de stupeur passé ? Par la suite des temps, ils eurent de nombreux enfants. Le premier, celui que la comtesse portait au moment de "sa mort", fut Joseph-François-Xavier. Il naquit le 12 février 1775.
Le jour de son baptême , il y avait foule dans la cathédrale, parce que l'histoire avait fait le tour du pays. Lorsqu'on le porta sur les fonds baptismaux, chacun disait : "Voici Monsieur de Pézénas qui fut enterré avant de naître".
On parlait aussi beaucoup de la mort apparente de la comtesse, il était question de syncope respiratoire, de léthargie. A cette époque on enterrait rapidement les défunts, les XVIIIe et XIXe siècles abondent de ces récits. A la fin de notre XXe siècle, certains spécialistes en la matière ne prétendent-ils pas que 4% des personnes enterrées sont encore vivantes ?
Laurent de Pézenas de Bernardy mourut le 6 septembre 1793 fusillé.
Rose de Pézenas de nouveau enceinte, resta veuve à quarante ans. En 1794, elle se réfugia à Pernes (actuellement Pernes-les-Fontaines), dans le Vaucluse, le village natal de son mari, où on l'arrêta le 14 avril comme ennemie de la Révolution. Le 22, elle était transférée à Toulon et incarcérée à la prison Sainte-Ursule. Elle avait avec elle ses deux filles de douze et dix ans et deux garçons de six et quatre ans. Elle n'échappera à la mort que grâce à sa grossesse. Rose sera libérée pour accoucher de son dernier fils, Charles-Joseph.
C'est à la Seyne (actuellement La Seyne-sur-Mer), dans le Var qu'elle mourra à l'âge de soixante-quinze ans. On l'enterra dans l'ancien cimetière de la ville. Vers 1838, ses restes furent transférés dans le cimetière actuel de la Seyne-sur-Mer. C'est ainsi que la comtesse de Pézenas fut enterrée trois fois.
http://transenprovence.over-blog.com/article-la-curieuse-destinee-de-la-comtesse-enterree-trois-fois-44037197.html
par Nadine de Trans en Provence
25 Octobre 2010, 22:00 Histoire - Petites histoires de la Provence
C'est aux beaux jours de l'été 1774 , qu'à Toulon on enterra dans les larmes, les prières et les chants religieux, la comtesse Rose de Pézenas de Bernardy. La défunte avait tout juste vingt ans. On pleurait aussi l'enfant qu'elle portait. Le corps fut transporté au cimetière Saint-Lazare et le caveau recouvert de fleurs. La même nuit la comtesse s'éveillait dans sa tombe.
Lorsque le 26 avril 1774, Laurent de Pézenas de Bernardy avait épousé à Toulon, Rose Louise Marguerite de Vallavieille, tout le monde s'accorda pour dire que c'était bien là un mariage d'amour. La ravissante mariée allait avoir vingt ans, l'époux trente deux. Elle était la fille d'un procureur du Roi, le comte, originaire du Dauphiné, servait dans la marine comme capitaine de vaisseau du Roi. A Toulon il faisait déja figure de héros. Il s'était illustré dans diverses batailles.
Le jeune ménage s'était installé dans une confortable maison de la rue Salvator, à deux pas du procureur de Vallavielle.
Peu de temps après les épousailles, Madame de Pézenas fut enceinte. Son mari satisfaisait à tous les caprices provoqués par son état. C'est ainsi qu'il lui offrit de superbes abricots. Ce jour-là, ils déjeunent tous deux en tête à tête. Laurent de Pézenas contemple sa femme. Il la voit porter à ses lèvres un abricot, et soudain elle pâlit, crispe les mains sur sa gorge... Lui se précipite, elle se débat dans ses bras, ses lèvres sont bleues. Laurent la secoue, lui tape dans le dos, essaie de lui retirer le noyau qui l'étouffe mais le corps de la comtesse s'abandonne contre lui, elle est morte ! Lorsque le médecin arrive, il ne peut que constater le décès.
Laurent est effondré , sa douleur est immense. Il demande que sa femme soit enterrée vêtue de ses plus beaux atours et parée de tous ses bijoux. C'est ainsi qu'on lui met au cou une somptueuse rivière de diamants, que ne manquera pas de regarder le fossoyeur, au moment de la mise en bière...
Cathédrale Sainte-Marie à Toulon (Photo internet)
Le tout Toulon était présent aux obsèques de la comtesse dans la cathédrale Sainte-Marie, là ou quatre mois auparavant, on avait célèbré son mariage.
Vers minuit, une silhouette se glissa dans le cimetière, et se dirigea vers le tombeau des Pézenas. L'ouverture du caveau fut dégagée, et à l'aide d'une petite échelle, le fossoyeur pénétra dans le tombeau. Il ouvrit le cercueil et commença son horrible besogne. Asseyant la jeune femme afin de pouvoir dégager le fermoir du collier de diamants, tantôt la morte allait de l'avant à l'arrière, il n'arrivait pas à saisir le fermoir. Alors impatienté, il finit par donner un coup de poing dans le dos du cadavre, en lui disant "Tiens-toi droite". Et voilà que la morte a comme un hoquet, qu'elle ouvre les yeux, se met à respirer très fort et lui dit : "Merci brave homme, je suis tout à fait soulagée !"
Imaginez la tête du fossoyeur ! Plantant là ses rêves de richesse, il s'enfuit en hurlant. Quant à la comtesse comprenant très vite où elle se trouvait, elle emprunta l'échelle du voleur pour sortir de la tombe, et pris le chemin le plus court pour rentrer chez elle.
Vers une heure du matin, elle frappa bien fort à la porte de sa maison. Les domestiques furent choqués qu'un étranger se permette de faire un tel tapage devant une maison en deuil puis ils reconnurent leur maitresse et ce fut la plus grande frayeur de leur vie.
Comment décrire la joie du mari, le premier moment de stupeur passé ? Par la suite des temps, ils eurent de nombreux enfants. Le premier, celui que la comtesse portait au moment de "sa mort", fut Joseph-François-Xavier. Il naquit le 12 février 1775.
Le jour de son baptême , il y avait foule dans la cathédrale, parce que l'histoire avait fait le tour du pays. Lorsqu'on le porta sur les fonds baptismaux, chacun disait : "Voici Monsieur de Pézénas qui fut enterré avant de naître".
On parlait aussi beaucoup de la mort apparente de la comtesse, il était question de syncope respiratoire, de léthargie. A cette époque on enterrait rapidement les défunts, les XVIIIe et XIXe siècles abondent de ces récits. A la fin de notre XXe siècle, certains spécialistes en la matière ne prétendent-ils pas que 4% des personnes enterrées sont encore vivantes ?
Laurent de Pézenas de Bernardy mourut le 6 septembre 1793 fusillé.
Rose de Pézenas de nouveau enceinte, resta veuve à quarante ans. En 1794, elle se réfugia à Pernes (actuellement Pernes-les-Fontaines), dans le Vaucluse, le village natal de son mari, où on l'arrêta le 14 avril comme ennemie de la Révolution. Le 22, elle était transférée à Toulon et incarcérée à la prison Sainte-Ursule. Elle avait avec elle ses deux filles de douze et dix ans et deux garçons de six et quatre ans. Elle n'échappera à la mort que grâce à sa grossesse. Rose sera libérée pour accoucher de son dernier fils, Charles-Joseph.
C'est à la Seyne (actuellement La Seyne-sur-Mer), dans le Var qu'elle mourra à l'âge de soixante-quinze ans. On l'enterra dans l'ancien cimetière de la ville. Vers 1838, ses restes furent transférés dans le cimetière actuel de la Seyne-sur-Mer. C'est ainsi que la comtesse de Pézenas fut enterrée trois fois.
http://transenprovence.over-blog.com/article-la-curieuse-destinee-de-la-comtesse-enterree-trois-fois-44037197.html
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La curieuse destinée de la comtesse de Pézenas
Merci pour cette histoire...
Mais je n'en crois pas un mot. :
Mais je n'en crois pas un mot. :
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La curieuse destinée de la comtesse de Pézenas
Tu as tort, je t'assure !
Il suffisait d'un état de coma, autrefois, pour que l'on croit mort le sujet . Et hop ! convocation du curé et du croque-mort, emballé , c'est pesé .
Et hop ! direction cimetière !
Il suffisait d'un état de coma, autrefois, pour que l'on croit mort le sujet . Et hop ! convocation du curé et du croque-mort, emballé , c'est pesé .
Et hop ! direction cimetière !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La curieuse destinée de la comtesse de Pézenas
Je n'y connais pas grand chose cependant :
un état de coma...soit, mais le coeur bat encore, non ? Et la respiration ? Ou les réflexes (le croque-mort qui est supposé les tester ) ?
Enfin, personne n'a veillé cette malheureuse ? A peine "morte", hop !...sous terre le même jour, un collier autour du cou ?
Quant au voleur qui lui cogne le dos, et elle de lui répondre : "merci, je suis soulagée".
Bon... :roll: :
un état de coma...soit, mais le coeur bat encore, non ? Et la respiration ? Ou les réflexes (le croque-mort qui est supposé les tester ) ?
Enfin, personne n'a veillé cette malheureuse ? A peine "morte", hop !...sous terre le même jour, un collier autour du cou ?
Quant au voleur qui lui cogne le dos, et elle de lui répondre : "merci, je suis soulagée".
Bon... :roll: :
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La curieuse destinée de la comtesse de Pézenas
Attends, attends, je suis en train de te mitonner une petite réponse croquignolette !
Dis-moi, tu n'as pas oublié ton crucifix et ta gousse d'ail la nuit dernière, j'espère ? : : :
Dis-moi, tu n'as pas oublié ton crucifix et ta gousse d'ail la nuit dernière, j'espère ? : : :
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La curieuse destinée de la comtesse de Pézenas
J'en suis toute effarée !
Mais, si, hélas et pourquoi pas ? je crois ceci tout à fait possible, et ce n'est pas rassurant du tout !
J'attends avec inquiétude la "suite" promise......
Mais, si, hélas et pourquoi pas ? je crois ceci tout à fait possible, et ce n'est pas rassurant du tout !
J'attends avec inquiétude la "suite" promise......
Invité- Invité
Re: La curieuse destinée de la comtesse de Pézenas
Cela fait songer à la mort de Voltaire...
Combien de fois l'a-t-on fait mourir? et surtout où? :
Bien à vous.
Combien de fois l'a-t-on fait mourir? et surtout où? :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La curieuse destinée de la comtesse de Pézenas
J'ai eu entendu, raconté par des collègues plus âgés des décès qui n'en étaient pas, de cette sorte, catalepsie, coma tétanique, à une époque où les vérifications post mortem étaient ce qu'elles pouvaient être, sommaires.......
Il y a également une nouvelle terrifiante d'Edgar Poe ( son titre ne me revient pas, là) sur ce sujet;
Il y a également une nouvelle terrifiante d'Edgar Poe ( son titre ne me revient pas, là) sur ce sujet;
Invité- Invité
Re: La curieuse destinée de la comtesse de Pézenas
Petit topo sur les morts peut-être encore en vie ( : ) , c'est ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3000-les-inhumations-prematurees#86431
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3000-les-inhumations-prematurees#86431
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La curieuse destinée de la comtesse de Pézenas
Mme de Sabran a écrit:Petit topo sur les morts peut-être encore en vie ( : ) , c'est ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3000-les-inhumations-prematurees#86431
Lu ! :
Bon, eh bien quoi ? Tu cites un texte qui date de 1866. boudoi32
Peut-être qu'en des temps reculés, de pauvres êtres furent enterrés vivants (exprès ? : ) ; mais à la fin du XVIIIe siècle, tout de même ?
Je suppose que l'on connaissait l'importance du battement de cœur ou de la respiration, signes de vie, même si une personne était plongée dans le coma ? De même que quelques autres réactions physiques, comme les réflexes.
Car aussi, l'on enterrait généralement pas les gens le même jour que leur "constatation de décès" ; va pour un arrêt du cœur ou de la respiration durant quelques minutes, mais pas davantage.
Au delà (disons plusieurs heures), il me semble qu'il y a peu de chance que cela reprenne subitement ? Disons avec une tape dans le dos.
Si ?
Enfin, sont présentés tous ces cercueils avec mécanismes divers d'alerte à la vie.
OK, mais à part l'expérience menée (avec un être vivant), les sonnettes ou autres alarmes ont-elles jamais sonné ? boudoi32
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La curieuse destinée de la comtesse de Pézenas
Non, strictement jamais ! :
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La curieuse destinée de la comtesse de Pézenas
Bon.... :
Après la mort, nobody will survive !
Nan, nan...
Après la mort, nobody will survive !
Nan, nan...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La curieuse destinée de la comtesse de Pézenas
... un must ! ;;;;; On danse ?!!
Mais est-ce que ce n'est pas fun fun ces coffins à clochettes ? :
Mais est-ce que ce n'est pas fun fun ces coffins à clochettes ? :
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La curieuse destinée de la comtesse de Pézenas
La nuit, la neige a écrit:
Car aussi, l'on enterrait généralement pas les gens le même jour que leur "constatation de décès" ; va pour un arrêt du cœur ou de la respiration durant quelques minutes, mais pas davantage.
Je reste sceptique comme vous face à ces histoires.
Néanmoins, l'expérience des actes de catholicité montrent qu'on enterre très vite, généralement le lendemain, moins fréquemment après, sauf dans le cas de funérailles particulières, de translation vers un lieu d'enterrement différent de celui de la mort.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La curieuse destinée de la comtesse de Pézenas
Ah oui ? C'est à dire, au XVIIIe siècle ?Lucius a écrit:
Néanmoins, l'expérience des actes de catholicité montrent qu'on enterre très vite, généralement le lendemain (...)
C'est intéressant. Je pensais notamment que les veillées funèbres étaient plus longues.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La curieuse destinée de la comtesse de Pézenas
C'est ce que j'aurais cru aussi . Ne serait-ce que pour donner le temps d'arriver aux parents ou amis habitant très loin .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Complément d’information
Madame, ma grand-mère connaissait bien son histoire racontée par l’une de ses amies de classe à Aix en Provence descendante de l’un de ses enfants. Entre 1910-1919.
Ds le Midi, on enterrait rapidement les morts, un jour après le plus souvent de la personne décédée. Le marquis de Pezenas, lors de la mi se en bierre, lui avait déposé sur elle ou juste enfilé sa robe de mariée et lui avait mis ses bijoux, dont un superbe collier.
Les crocs-morts qui avaient assisté à la mise en bierre, avaient décidé d’y retourner la nuit même, pour récupérer les bijoux dont le fameux collier.
Or, l’un des voleurs, essayant de le lui arracher n’y arrivant pas, lui tapa ds le dos et le noyau d’abricot coincé fut expulsé. C'est ainsi qu’elle reprit ses esprits, et rentra chez elle. Son premier enfant naquit. Une seconde fois, lors de Révolution, son mari et elle furent arrêtés pour être exécutés. Or, elle fut de nouveau protégée, car enceinte du 7eme enfant, une nouvelle fois elle fut mise à l’écart. Elle vécut encore de longues années et fut enterrée au cimetière de la Seyne sur mer, cette fois-ci pour de vrai. Paix à son âme.
Bien à vous
Marielle Grouselle
Ds le Midi, on enterrait rapidement les morts, un jour après le plus souvent de la personne décédée. Le marquis de Pezenas, lors de la mi se en bierre, lui avait déposé sur elle ou juste enfilé sa robe de mariée et lui avait mis ses bijoux, dont un superbe collier.
Les crocs-morts qui avaient assisté à la mise en bierre, avaient décidé d’y retourner la nuit même, pour récupérer les bijoux dont le fameux collier.
Or, l’un des voleurs, essayant de le lui arracher n’y arrivant pas, lui tapa ds le dos et le noyau d’abricot coincé fut expulsé. C'est ainsi qu’elle reprit ses esprits, et rentra chez elle. Son premier enfant naquit. Une seconde fois, lors de Révolution, son mari et elle furent arrêtés pour être exécutés. Or, elle fut de nouveau protégée, car enceinte du 7eme enfant, une nouvelle fois elle fut mise à l’écart. Elle vécut encore de longues années et fut enterrée au cimetière de la Seyne sur mer, cette fois-ci pour de vrai. Paix à son âme.
Bien à vous
Marielle Grouselle
Grouselle- Messages : 1
Date d'inscription : 05/10/2024
Re: La curieuse destinée de la comtesse de Pézenas
Stupéfiant !! Digne d'un scénario de film... Âmes sensibles, s'abstenir.
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
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