Une histoire érotique de la diplomatie, de Nicolas Mietton
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Une histoire érotique de la diplomatie, de Nicolas Mietton
.
Je me fais un plaisir de présenter ici l'ouvrage de mon voisin de table au Salon du Livre du 16ème, Nicolas Mietton , avec qui j'ai passé une après-midi délicieuse prolongée à la maison par la lecture de son livre au titre si prometteur, Une histoire érotique de la diplomatie .
Au risque de rassurer certains mais d'en décevoir d'autres ( : : : ), je dirais qu'il y a dans cet ouvrage davantage de politique et de diplomatie que de sexe ... mais, quand il y en a, Nicolas n'y va pas par quatre chemins et appelle un chat un chat.
C'est bien documenté, très spirituellement écrit, un survol de notre histoire de France récente avec zooms sur certains personnages célèbres .
Depuis le XVIIe siècle, le secret diplomatique a souvent été secret d'alcôves avec un «s» et « valise diplomatique » a rimé plus d'une fois avec « vanity-case »: des nièces de Mazarin aux « gaullistes queutards », en passant par les maîtresses royales et les ambassadeurs-étalons, on a beaucoup couché (ou tenté de coucher) pour maintenir la grandeur de la France, et jamais la petite histoire n'aussi bien expliqué la grande.
une lecture instructive en même temps qu'agréablement récréative ! :n,,;::::!!!:
dont voici la prometteuse quatrième de couv' :
Anne Ulpat
Grand angleHistoireFranceLouis XIVGiacomo CasanovaNapoléon
Dans un ouvrage savoureux, l’historien Nicolas Mietton nous invite à regarder l’Histoire par le trou de la serrure. Car des parties de jambes en l’air ont parfois modifié le destin de la France !
Les moments décisifs de l’Histoire de France ne se sont pas tous déroulés sur des champs de bataille ou dans des salles de négociations. Ils se sont aussi écrits dans des chambres à coucher, lors de rencontres galantes ! C’est cette histoire-là, connue grâce aux journaux intimes des amants concernés, que Nicolas Mietton a choisi de nous raconter dans son livre Une histoire érotique de la diplomatie, de Louis XIV aux gaullistes*. Oui, le sexe a parfois modifié le destin de la France. Depuis que la diplomatie existe, des espions et des espionnes recrutés par des ambassadeurs couchent pour avoir des renseignements. Il arrive même que le diplomate en poste se dévoue. Au XVIIIe siècle, Son Excellence La Chétardie, ambassadeur de France en Russie, se glisse dans le lit de la princesse Elisabeth Petrovna, future impératrice, pour lui faire rallier le camp français. Avec succès. D’autres passent à l'acte pour des motifs plus amusants. La marquise de Contades devient l’amante de Napoléon III pour le convaincre de nommer son ennuyeux mari ambassadeur à Constantinople. Et le mettre ainsi « à la Porte » (nom donné alors à l’Empire ottoman), dirent les plaisantins de l’époque. L’Histoire contemporaine n'est pas en reste ! Dans les années 1960, « Madame Claude, qui fournissait des filles à Kennedy ou au shah d’Iran, était une source de renseignement précieuse pour le gouvernement français. » Une diplomate d’un genre spécial, dont nous avons répertorié cinq exemples.
* Une histoire érotique de la diplomatie - De Louis XIV aux gaullistes, de Nicolas Mietton, Payot et Rivages, 300 p, 20 €. En librairie le 26 octobre.
Dans la culotte de Louis XV
Février 1721 : une date cruciale dans l’Histoire de France, qui ne figure dans aucun manuel scolaire, et pour cause. C’est en février 1721 que le futur Louis XV, âgé de 11 ans, éjacule pour la première fois. Nicolas Mietton cite le journal de l’avocat Mathieu Marais : « Le roi a eu un mal fort plaisant et qu’il n’avait point encore senti. Il s’est trouvé homme. Il a cru être bien malade, en a fait confidence à son valet de chambre qui lui a dit que cette maladie-là était un signe de santé. » Médecin, précepteur, confesseur, tout le monde est au courant et s’en félicite. Car l’éjaculation du futur roi réjouit ceux qui ne voulaient pas d’une nouvelle guerre européenne. Si Louis XV meurt sans héritier, Philippe V d’Espagne peut prétendre au trône. Or l’Angleterre et la Hollande ne veulent sous aucun prétexte d’un empire franco-espagnol. Maintenant que l’on sait que le futur roi peut procréer, il faut lui trouver rapidement une épouse qui l’aide à assurer sa succession. Ce sera (après de multiples péripéties) Marie Leszczynska, une princesse polonaise. Le mariage a lieu en 1725 et, de nouveau, la cour s’intéresse beaucoup à la culotte du roi et aux jupons de la reine. Louis XV annonce, le lendemain de la nuit de noces, qu’il a honoré son épouse sept fois. « Il s’est vanté de lui avoir donné sept sacrements, pour la première nuit, ironise Voltaire, mais je n’en crois rien du tout. Les rois trompent toujours leurs peuples. » Ce mariage n'empêchera pas Sa Majesté d'avoir plusieurs favorites, dont les célèbres marquise de Pompadour et comtesse du Barry.
Le roi Louis XV et sa favorite, la comtesse du Barry, peints par le maître hongrois Gyula Benczur, en 1874.AKG/Eric Lessing
Casanova, confident sur l'oreiller
Lorsqu’il est nommé ambassadeur à Venise, en 1752, le futur cardinal de Bernis a la volonté de bien représenter la France, bien sûr, mais aussi et surtout d’espionner et de renseigner son pays sur tout ce qui se trame dans les capitales européennes. Il compte ainsi conserver les faveurs du roi Louis XV, et celles de son amie, la marquise de Pompadour, par ailleurs favorite du roi. Il lui faut donc un espion. Il se félicite, dans son journal, d’avoir recruté les services d’un agent « d’une rare perspicacité, d’une moralité plus que douteuse, qui aimait le luxe, les jolies femmes et le jeu, un snob qui se vantait de ses relations autant que de son érudition, (…) exceptionnellement hâbleur et vénal, si l’on en croit ses demandes de subsides ». Il s’agit d’un certain Giacomo Casanova. Celui-ci prend son travail très à cœur et a des relations sexuelles avec à peu près tout le monde – le carnaval de Venise dure à l’époque six mois, ce qui lui facilite la tâche. Il n’hésite pas non plus à présenter des nonnes débauchées à l’ambassadeur de France pour partager quelques parties fines. Bernis rentré à Paris, Casanova finit par se faire arrêter, entre autres pour libertinage. Aventurier dans l’âme, il parvient à s’évader (c’est du moins ce qu’il raconte dans ses Mémoires) et revient en France. Alors que notre pays est aux bords d’une nouvelle guerre avec l’Angleterre, une mission délicate lui est confiée. Les autorités françaises soupçonnent des traîtres de renseigner l’ennemi au sujet des navires de guerre français basés à Dunkerque. Casanova s’acquitte de sa tâche comme il l’a toujours fait. Il entre en contact avec les différents officiers des arsenaux et finit par coucher avec quelques-uns d’entre eux pour tenter de savoir s’ils ne vendent pas des renseignements aux Anglais. Il semble qu’il ait réussi à débusquer quelques traîtres, puisque les archives font état d’une récompense de 500 louis.
La Castiglione entreprend Napoléon III
La comtesse de Castiglione, vers 1864. - Photo-Re-Pubblic/Leemage
La comtesse de Castiglione, vers 1864. Photo-Re-Pubblic/Leemage
« Pour agir sur Napoléon III, il fallait le mener par le bout du nez et par une autre partie de son anatomie », précise Nicolas Mietton. L’empereur français est un érotomane, et l’homme politique italien Cavour, partisan de l’unité de son pays, le sait. En 1856, il demande à sa cousine, comtesse de Castiglione (ci-dessous), âgée d’à peine 20 ans, de coucher avec Napoléon III pour plaider sa cause. « Au cas où la demoiselle n’aurait pas compris, Victor-Emmanuel II, roi de Sardaigne et futur roi d’Italie, se chargea de lui faire la leçon », précise l’historien. Comment ? En l’honorant cinq fois, a écrit la jeune femme dans son journal. L’insistance royale a payé puisque, après plusieurs approches, La Castiglione finit dans le lit de l’empereur en 1856. « Elle était considérée comme la plus belle femme de son temps, ajoute Nicolas Mietton. On peut dire qu’elle a eu une influence sur la politique de la France, même si Napoléon III était déjà favorable à l’unité italienne. »
« Alors Dejean, on couche ? »
Maurice Dejean (à dr. de Khrouchtchev), ambassadeur de France en URSS depuis 1955, partage la méfiance du général de Gaulle vis-à-vis des Etats-Unis et milite en faveur d’un rapprochement franco-soviétique. Les Russes sont ravis et pour « l’inviter » à collaborer, on lui présente une très belle femme, Lora, « mariée » à un géologue basé en Sibérie. La stratégie russe est simple : Lora séduit Dejean pendant qu’un comparse filme leurs ébats. Puis, ce dernier joue le mari trompé. Soit Dejean donne des informations, soit l’affaire est portée sur la place publique. Peu après, un agent du KGB passe à l’Ouest et révèle que l’ambassadeur de France travaille pour l’URSS. Nicolas Mietton détaille : « Dejean fut convoqué à l’Elysée en 1964. Le général toisa l’ex-ambassadeur et lui lança le célèbre : “Alors, Dejean, on couche ?” Puis il le congédia sans lui serrer la main. »
La « putain » de la République
Les lanceurs d’alerte Assange et Snowden ont beau faire des émules, les relations internationales conserveront sans doute leurs versants érotiques. Un exemple, assez récent : dans les années 1990, Christine Deviers-Joncour (ci-dessus) est payée par les dirigeants d’Elf et Thomson pour travailler au corps son amant Roland Dumas, alors ami de François Mitterrand et ministre des Affaires étrangères, afin qu’il autorise la vente de frégates militaires à Taïwan. Rétrocommissions, morts, sexe et argent, tous les ingrédients du film d’espionnage sont réunis ! L’affaire s’est terminée devant les tribunaux. Deviers-Joncour, qui s’est elle-même appelée « la Putain de la République », a été condamnée à trois ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis et 230 000 euros d’amende. Roland Dumas, lui, a été relaxé.
Le Parisien Magazine
http://www.leparisien.fr/magazine/grand-angle/le-parisien-magazine-les-dessous-erotiques-de-la-diplomatie-21-10-2016-6232305.php
Je me fais un plaisir de présenter ici l'ouvrage de mon voisin de table au Salon du Livre du 16ème, Nicolas Mietton , avec qui j'ai passé une après-midi délicieuse prolongée à la maison par la lecture de son livre au titre si prometteur, Une histoire érotique de la diplomatie .
Au risque de rassurer certains mais d'en décevoir d'autres ( : : : ), je dirais qu'il y a dans cet ouvrage davantage de politique et de diplomatie que de sexe ... mais, quand il y en a, Nicolas n'y va pas par quatre chemins et appelle un chat un chat.
C'est bien documenté, très spirituellement écrit, un survol de notre histoire de France récente avec zooms sur certains personnages célèbres .
Depuis le XVIIe siècle, le secret diplomatique a souvent été secret d'alcôves avec un «s» et « valise diplomatique » a rimé plus d'une fois avec « vanity-case »: des nièces de Mazarin aux « gaullistes queutards », en passant par les maîtresses royales et les ambassadeurs-étalons, on a beaucoup couché (ou tenté de coucher) pour maintenir la grandeur de la France, et jamais la petite histoire n'aussi bien expliqué la grande.
une lecture instructive en même temps qu'agréablement récréative ! :n,,;::::!!!:
dont voici la prometteuse quatrième de couv' :
Anne Ulpat
Grand angleHistoireFranceLouis XIVGiacomo CasanovaNapoléon
Dans un ouvrage savoureux, l’historien Nicolas Mietton nous invite à regarder l’Histoire par le trou de la serrure. Car des parties de jambes en l’air ont parfois modifié le destin de la France !
Les moments décisifs de l’Histoire de France ne se sont pas tous déroulés sur des champs de bataille ou dans des salles de négociations. Ils se sont aussi écrits dans des chambres à coucher, lors de rencontres galantes ! C’est cette histoire-là, connue grâce aux journaux intimes des amants concernés, que Nicolas Mietton a choisi de nous raconter dans son livre Une histoire érotique de la diplomatie, de Louis XIV aux gaullistes*. Oui, le sexe a parfois modifié le destin de la France. Depuis que la diplomatie existe, des espions et des espionnes recrutés par des ambassadeurs couchent pour avoir des renseignements. Il arrive même que le diplomate en poste se dévoue. Au XVIIIe siècle, Son Excellence La Chétardie, ambassadeur de France en Russie, se glisse dans le lit de la princesse Elisabeth Petrovna, future impératrice, pour lui faire rallier le camp français. Avec succès. D’autres passent à l'acte pour des motifs plus amusants. La marquise de Contades devient l’amante de Napoléon III pour le convaincre de nommer son ennuyeux mari ambassadeur à Constantinople. Et le mettre ainsi « à la Porte » (nom donné alors à l’Empire ottoman), dirent les plaisantins de l’époque. L’Histoire contemporaine n'est pas en reste ! Dans les années 1960, « Madame Claude, qui fournissait des filles à Kennedy ou au shah d’Iran, était une source de renseignement précieuse pour le gouvernement français. » Une diplomate d’un genre spécial, dont nous avons répertorié cinq exemples.
* Une histoire érotique de la diplomatie - De Louis XIV aux gaullistes, de Nicolas Mietton, Payot et Rivages, 300 p, 20 €. En librairie le 26 octobre.
Dans la culotte de Louis XV
Février 1721 : une date cruciale dans l’Histoire de France, qui ne figure dans aucun manuel scolaire, et pour cause. C’est en février 1721 que le futur Louis XV, âgé de 11 ans, éjacule pour la première fois. Nicolas Mietton cite le journal de l’avocat Mathieu Marais : « Le roi a eu un mal fort plaisant et qu’il n’avait point encore senti. Il s’est trouvé homme. Il a cru être bien malade, en a fait confidence à son valet de chambre qui lui a dit que cette maladie-là était un signe de santé. » Médecin, précepteur, confesseur, tout le monde est au courant et s’en félicite. Car l’éjaculation du futur roi réjouit ceux qui ne voulaient pas d’une nouvelle guerre européenne. Si Louis XV meurt sans héritier, Philippe V d’Espagne peut prétendre au trône. Or l’Angleterre et la Hollande ne veulent sous aucun prétexte d’un empire franco-espagnol. Maintenant que l’on sait que le futur roi peut procréer, il faut lui trouver rapidement une épouse qui l’aide à assurer sa succession. Ce sera (après de multiples péripéties) Marie Leszczynska, une princesse polonaise. Le mariage a lieu en 1725 et, de nouveau, la cour s’intéresse beaucoup à la culotte du roi et aux jupons de la reine. Louis XV annonce, le lendemain de la nuit de noces, qu’il a honoré son épouse sept fois. « Il s’est vanté de lui avoir donné sept sacrements, pour la première nuit, ironise Voltaire, mais je n’en crois rien du tout. Les rois trompent toujours leurs peuples. » Ce mariage n'empêchera pas Sa Majesté d'avoir plusieurs favorites, dont les célèbres marquise de Pompadour et comtesse du Barry.
Le roi Louis XV et sa favorite, la comtesse du Barry, peints par le maître hongrois Gyula Benczur, en 1874.AKG/Eric Lessing
Casanova, confident sur l'oreiller
Lorsqu’il est nommé ambassadeur à Venise, en 1752, le futur cardinal de Bernis a la volonté de bien représenter la France, bien sûr, mais aussi et surtout d’espionner et de renseigner son pays sur tout ce qui se trame dans les capitales européennes. Il compte ainsi conserver les faveurs du roi Louis XV, et celles de son amie, la marquise de Pompadour, par ailleurs favorite du roi. Il lui faut donc un espion. Il se félicite, dans son journal, d’avoir recruté les services d’un agent « d’une rare perspicacité, d’une moralité plus que douteuse, qui aimait le luxe, les jolies femmes et le jeu, un snob qui se vantait de ses relations autant que de son érudition, (…) exceptionnellement hâbleur et vénal, si l’on en croit ses demandes de subsides ». Il s’agit d’un certain Giacomo Casanova. Celui-ci prend son travail très à cœur et a des relations sexuelles avec à peu près tout le monde – le carnaval de Venise dure à l’époque six mois, ce qui lui facilite la tâche. Il n’hésite pas non plus à présenter des nonnes débauchées à l’ambassadeur de France pour partager quelques parties fines. Bernis rentré à Paris, Casanova finit par se faire arrêter, entre autres pour libertinage. Aventurier dans l’âme, il parvient à s’évader (c’est du moins ce qu’il raconte dans ses Mémoires) et revient en France. Alors que notre pays est aux bords d’une nouvelle guerre avec l’Angleterre, une mission délicate lui est confiée. Les autorités françaises soupçonnent des traîtres de renseigner l’ennemi au sujet des navires de guerre français basés à Dunkerque. Casanova s’acquitte de sa tâche comme il l’a toujours fait. Il entre en contact avec les différents officiers des arsenaux et finit par coucher avec quelques-uns d’entre eux pour tenter de savoir s’ils ne vendent pas des renseignements aux Anglais. Il semble qu’il ait réussi à débusquer quelques traîtres, puisque les archives font état d’une récompense de 500 louis.
La Castiglione entreprend Napoléon III
La comtesse de Castiglione, vers 1864. - Photo-Re-Pubblic/Leemage
La comtesse de Castiglione, vers 1864. Photo-Re-Pubblic/Leemage
« Pour agir sur Napoléon III, il fallait le mener par le bout du nez et par une autre partie de son anatomie », précise Nicolas Mietton. L’empereur français est un érotomane, et l’homme politique italien Cavour, partisan de l’unité de son pays, le sait. En 1856, il demande à sa cousine, comtesse de Castiglione (ci-dessous), âgée d’à peine 20 ans, de coucher avec Napoléon III pour plaider sa cause. « Au cas où la demoiselle n’aurait pas compris, Victor-Emmanuel II, roi de Sardaigne et futur roi d’Italie, se chargea de lui faire la leçon », précise l’historien. Comment ? En l’honorant cinq fois, a écrit la jeune femme dans son journal. L’insistance royale a payé puisque, après plusieurs approches, La Castiglione finit dans le lit de l’empereur en 1856. « Elle était considérée comme la plus belle femme de son temps, ajoute Nicolas Mietton. On peut dire qu’elle a eu une influence sur la politique de la France, même si Napoléon III était déjà favorable à l’unité italienne. »
« Alors Dejean, on couche ? »
Maurice Dejean (à dr. de Khrouchtchev), ambassadeur de France en URSS depuis 1955, partage la méfiance du général de Gaulle vis-à-vis des Etats-Unis et milite en faveur d’un rapprochement franco-soviétique. Les Russes sont ravis et pour « l’inviter » à collaborer, on lui présente une très belle femme, Lora, « mariée » à un géologue basé en Sibérie. La stratégie russe est simple : Lora séduit Dejean pendant qu’un comparse filme leurs ébats. Puis, ce dernier joue le mari trompé. Soit Dejean donne des informations, soit l’affaire est portée sur la place publique. Peu après, un agent du KGB passe à l’Ouest et révèle que l’ambassadeur de France travaille pour l’URSS. Nicolas Mietton détaille : « Dejean fut convoqué à l’Elysée en 1964. Le général toisa l’ex-ambassadeur et lui lança le célèbre : “Alors, Dejean, on couche ?” Puis il le congédia sans lui serrer la main. »
La « putain » de la République
Les lanceurs d’alerte Assange et Snowden ont beau faire des émules, les relations internationales conserveront sans doute leurs versants érotiques. Un exemple, assez récent : dans les années 1990, Christine Deviers-Joncour (ci-dessus) est payée par les dirigeants d’Elf et Thomson pour travailler au corps son amant Roland Dumas, alors ami de François Mitterrand et ministre des Affaires étrangères, afin qu’il autorise la vente de frégates militaires à Taïwan. Rétrocommissions, morts, sexe et argent, tous les ingrédients du film d’espionnage sont réunis ! L’affaire s’est terminée devant les tribunaux. Deviers-Joncour, qui s’est elle-même appelée « la Putain de la République », a été condamnée à trois ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis et 230 000 euros d’amende. Roland Dumas, lui, a été relaxé.
Le Parisien Magazine
http://www.leparisien.fr/magazine/grand-angle/le-parisien-magazine-les-dessous-erotiques-de-la-diplomatie-21-10-2016-6232305.php
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Une histoire érotique de la diplomatie, de Nicolas Mietton
Cet ouvrage est dans la même veine que les Histoires d'Amour de l'Histoire de France de Guy Breton ... :
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Une histoire érotique de la diplomatie, de Nicolas Mietton
Non, ce n'est pas une lecture fleuve.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Une histoire érotique de la diplomatie, de Nicolas Mietton
Mais Nicolas Mietton semble contempler l'Histoire par le trou de la serrure... aussi
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Une histoire érotique de la diplomatie, de Nicolas Mietton
La grande Histoire est faite de la conjonction de toutes les petites .
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