Marie-Antoinette, au Lucernaire, printemps 2017
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Marie-Antoinette dans la culture moderne :: Théâtre, comédies musicales et autres spectacles
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Marie-Antoinette, au Lucernaire, printemps 2017
Après, en juin 2014, Royale Légende
de Bernard Larre, Frédéric Mancier, le Lucernaire nous offre un nouveau spectacle autour de Marie-Antoinette .
http://www.lucernaire.fr/a-venir/1136-marie-antoinette-correspondances-privees.html
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Mme de Sabran- Messages : 55508
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette, au Lucernaire, printemps 2017
L'affiche est éloquente. Ce spectacle semble davantage ressembler à la Correspondance de Marie-Antoinette qu'au Journal d'une Reine d’Évelyne Lever....
A la bonne heure ! :n,,;::::!!!:
Bien à vous.
A la bonne heure ! :n,,;::::!!!:
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette, au Lucernaire, printemps 2017
Petit rappel, car la date du spectacle approche !
Nous remercions Mme Sally Micaleff et toute l'équipe de création qui nous adressent ce message :
Bonjour,
Vu notre intérêt commun pour le Marie-Antoinette, nous avons cru intéressant de vous signaler notre page Facebook "Marie-Antoinette, Correspondances Privées" dont voici le lien : https://www.facebook.com/marieantoinettecorrespondancesprivees/
Basée sur la vraie correspondance de Marie-Antoinette, ce seul en scène écrit par Evelyne Lever, interprétée par Fabienne Perineau (www.fabienneperineau.net) et mis en scène par Sally Micaleff, est une création qui se jouera à partir du 15 mars à 18h30 au théâtre du Lucernaire.
Nous vous invitons à faire un tour sur notre page que nous alimentons régulièrement. N'hésitez pas nous contacter si vous désiriez plus d'informations.
Cordialement,
Sally Micaleff pour l'équipe de création et de production
Adresse e-mail de l'expéditeur: marieantoinettelucernaire@gmail.com
Nous remercions Mme Sally Micaleff et toute l'équipe de création qui nous adressent ce message :
Bonjour,
Vu notre intérêt commun pour le Marie-Antoinette, nous avons cru intéressant de vous signaler notre page Facebook "Marie-Antoinette, Correspondances Privées" dont voici le lien : https://www.facebook.com/marieantoinettecorrespondancesprivees/
Basée sur la vraie correspondance de Marie-Antoinette, ce seul en scène écrit par Evelyne Lever, interprétée par Fabienne Perineau (www.fabienneperineau.net) et mis en scène par Sally Micaleff, est une création qui se jouera à partir du 15 mars à 18h30 au théâtre du Lucernaire.
Nous vous invitons à faire un tour sur notre page que nous alimentons régulièrement. N'hésitez pas nous contacter si vous désiriez plus d'informations.
Cordialement,
Sally Micaleff pour l'équipe de création et de production
Adresse e-mail de l'expéditeur: marieantoinettelucernaire@gmail.com
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Mme de Sabran- Messages : 55508
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette, au Lucernaire, printemps 2017
Merci.
J'aime bien cette affiche, et l'idée qu'on lui donnera la parole en lui ôtant ce bâillon symbolique.
PS totalement hors-sujet, en cherchant sur le net où placer ce fichu accent circonflexe du mot bâillon ( :), je suis tombé sur sa définition Wiki.
Très surprenante !
Un bâillon, lors d'une activité sadomasochiste, est un objet destiné à empêcher un individu de parler. Cet objectif est généralement atteint soit en bloquant la bouche en totalité ou en partie (...)
Et tout le reste à l'avenant boudoi29 : https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A2illon_(BDSM)
Etonnant, non ?
J'aime bien cette affiche, et l'idée qu'on lui donnera la parole en lui ôtant ce bâillon symbolique.
PS totalement hors-sujet, en cherchant sur le net où placer ce fichu accent circonflexe du mot bâillon ( :), je suis tombé sur sa définition Wiki.
Très surprenante !
Un bâillon, lors d'une activité sadomasochiste, est un objet destiné à empêcher un individu de parler. Cet objectif est généralement atteint soit en bloquant la bouche en totalité ou en partie (...)
Et tout le reste à l'avenant boudoi29 : https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A2illon_(BDSM)
Etonnant, non ?
La nuit, la neige- Messages : 18135
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette, au Lucernaire, printemps 2017
La nuit, la neige a écrit:
Etonnant, non ?
Sidérant !
Je ne comprends pas tout .
Eh bien, je vais t'étonner aussi : Il pleut, il pleut, Bergère serait une chanson à classer X !
Vois plutôt :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Il_pleut,_il_pleut,_berg%C3%A8re
Etonnant, non ?
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Mme de Sabran- Messages : 55508
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette, au Lucernaire, printemps 2017
Mme de Sabran a écrit:
Eh bien, je vais t'étonner aussi : Il pleut, il pleut, Bergère serait une chanson à classer X !
Vois plutôt :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Il_pleut,_il_pleut,_berg%C3%A8re
Etonnant, non ?
Allons bon !.... :
Voici la strophe en question que cet article Wiki ne cite pourtant pas.
Soupons. Prends cette chaise.
Tu seras près de moi.
Ce flambeau de mélèze
Brûlera devant toi.
Goûte de ce laitage
Mais... tu ne manges pas ?
Tu te sens de l’orage ?
Il a laissé tes pas.
Les paroles ici : http://www.paroles.net/chansons-enfantines/paroles-il-pleut-il-pleut-bergere#PvLcwMkqSigZW2D7.99
Pas d'idée pour un commentaire. 0033_r10
La nuit, la neige- Messages : 18135
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette, au Lucernaire, printemps 2017
Comme tu dis ... àè-è\':
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Mme de Sabran- Messages : 55508
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette, au Lucernaire, printemps 2017
Coup de fil à l'instant de ma si chère Teresa Cabarrus qui vient de voir la pièce avec des amis .
Elle a trouvé Fabienne Perineau magnifique et tellement émouvante qu'elle était en pleurs à la fin de la représentation !
J'espère qu'elle viendra elle-même nous faire ses commentaires . En tous cas, je l'y ai encouragée .
Elle voudrait que nous y retournions ensemble le 31 mars parce qu'il y a une rencontre avec l'équipe artistique à l'issue de la représentation ...
Fabienne Perineau interprète Marie-Antoinette.
Elle a trouvé Fabienne Perineau magnifique et tellement émouvante qu'elle était en pleurs à la fin de la représentation !
J'espère qu'elle viendra elle-même nous faire ses commentaires . En tous cas, je l'y ai encouragée .
Elle voudrait que nous y retournions ensemble le 31 mars parce qu'il y a une rencontre avec l'équipe artistique à l'issue de la représentation ...
Fabienne Perineau interprète Marie-Antoinette.
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Mme de Sabran- Messages : 55508
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette, au Lucernaire, printemps 2017
Marie-Antoinette,
Correspondance privée
Une Marie-Antoinette troublante face aux affres de l’histoire de France, sur la scène du lucernaire
Le personnage de Marie-Antoinette n’a jamais cessé de faire fantasmer auteurs et réalisateurs. Sofia Coppola en a récemment fait un personnage troublant dans un long-métrage onirique. Evelyne Lever a choisi de se baser sur les écrits de la reine de France pour coller au plus près de ses affects et de ses sentiments. Fabienne Périneau l’interprète dans un seul en scène qui monte crescendo jusqu’à l’issue fatale commandée par le Tribunal Révolutionnaire. Les élans de joie alternent avec la dure réalité d’un exil douloureux loin de ses terres autrichiennes. La comédienne fait vivre un petit bout de femme de 15 ans forcée d’épouser un inconnu destiné à prendre la tête du plus grand royaume d’Europe.
Une histoire de femme
L’heure et quart de spectacle choisit de modifier du tout au tout la perception d’une héroïne de l’histoire de France. De frivole et inconséquente, elle se change en animal politique tentant par tous les moyens de sauvegarder une monarchie française mise en péril par la révolution du peuple. Sortie à 15 ans du cocon protecteur de la famille royale autrichienne, c’est au pire ennemi qu’elle est livrée pour un mariage d’intérêt comme il en arrivait si souvent entre les familles royales du XVIIIe siècle. D’ingénue et naïve, la future reine de France se métamorphose au contact de la solitude prolongée et du désintérêt de son mari. L’histoire contée par la pièce gagne en intensité au fur et à mesure des évènements. De 1770 à 1793, l’eau se change en torrents et la jeune fille d’abord naïve téléguidée par la cour d’Autriche saura se changer en reine de France décidée aux côtés d’un Louis XVI dépassé par les évènements. Les fans d’histoire y trouveront leur compte, entendant des noms rentrés dans la légende, Mirabeau, Necker ou Lafayette, c’est un panthéon historique qui semble défiler devant les yeux de l’assistance.
Un seul en scène intense et habité
La comédienne Fabienne Périneau navigue dans la mise en scène sommaire de Sally Micaleff. Un bureau, un divan et le centre de la scène lui servent à narrer les écrits mêmes de Marie-Antoinette. Elle doit compter sur son seul talent pour faire vivre les émois, les joies et les peines d’une prisonnière de l’étranger. Son rythme de parole oscille entre la description tragique et les incompréhensions. Enluminée d’une robe jaune grand siècle, elle fait dérouler les années avec une expérience de plus en plus significative. Loin des siens, elle apprend à gagner son indépendance pour faire finalement face aux tourments de la révolution française. Faciès tendu et paroles débitées à la mitraillette rendent compte d’une tension à son paroxysme. Entendre les mots d’une reine mal aimée et vouée au trépas glace le sang pendant un spectacle qui retrace la genre histoire via les mots d’une protagoniste privilégiée.
Marie-Antoinette est un one-woman show qui fait se pousser les spectateurs au fond de leurs sièges. La tension monte crescendo avec une interprétation habitée qui justifie des applaudissements finaux nourris!
http://publikart.net/marie-antoinette-troublante-face-aux-affres-de-lhistoire-de-france/#TKbssxTbzxEkeqC5.99
Correspondance privée
Une Marie-Antoinette troublante face aux affres de l’histoire de France, sur la scène du lucernaire
Le personnage de Marie-Antoinette n’a jamais cessé de faire fantasmer auteurs et réalisateurs. Sofia Coppola en a récemment fait un personnage troublant dans un long-métrage onirique. Evelyne Lever a choisi de se baser sur les écrits de la reine de France pour coller au plus près de ses affects et de ses sentiments. Fabienne Périneau l’interprète dans un seul en scène qui monte crescendo jusqu’à l’issue fatale commandée par le Tribunal Révolutionnaire. Les élans de joie alternent avec la dure réalité d’un exil douloureux loin de ses terres autrichiennes. La comédienne fait vivre un petit bout de femme de 15 ans forcée d’épouser un inconnu destiné à prendre la tête du plus grand royaume d’Europe.
Une histoire de femme
L’heure et quart de spectacle choisit de modifier du tout au tout la perception d’une héroïne de l’histoire de France. De frivole et inconséquente, elle se change en animal politique tentant par tous les moyens de sauvegarder une monarchie française mise en péril par la révolution du peuple. Sortie à 15 ans du cocon protecteur de la famille royale autrichienne, c’est au pire ennemi qu’elle est livrée pour un mariage d’intérêt comme il en arrivait si souvent entre les familles royales du XVIIIe siècle. D’ingénue et naïve, la future reine de France se métamorphose au contact de la solitude prolongée et du désintérêt de son mari. L’histoire contée par la pièce gagne en intensité au fur et à mesure des évènements. De 1770 à 1793, l’eau se change en torrents et la jeune fille d’abord naïve téléguidée par la cour d’Autriche saura se changer en reine de France décidée aux côtés d’un Louis XVI dépassé par les évènements. Les fans d’histoire y trouveront leur compte, entendant des noms rentrés dans la légende, Mirabeau, Necker ou Lafayette, c’est un panthéon historique qui semble défiler devant les yeux de l’assistance.
Un seul en scène intense et habité
La comédienne Fabienne Périneau navigue dans la mise en scène sommaire de Sally Micaleff. Un bureau, un divan et le centre de la scène lui servent à narrer les écrits mêmes de Marie-Antoinette. Elle doit compter sur son seul talent pour faire vivre les émois, les joies et les peines d’une prisonnière de l’étranger. Son rythme de parole oscille entre la description tragique et les incompréhensions. Enluminée d’une robe jaune grand siècle, elle fait dérouler les années avec une expérience de plus en plus significative. Loin des siens, elle apprend à gagner son indépendance pour faire finalement face aux tourments de la révolution française. Faciès tendu et paroles débitées à la mitraillette rendent compte d’une tension à son paroxysme. Entendre les mots d’une reine mal aimée et vouée au trépas glace le sang pendant un spectacle qui retrace la genre histoire via les mots d’une protagoniste privilégiée.
Marie-Antoinette est un one-woman show qui fait se pousser les spectateurs au fond de leurs sièges. La tension monte crescendo avec une interprétation habitée qui justifie des applaudissements finaux nourris!
http://publikart.net/marie-antoinette-troublante-face-aux-affres-de-lhistoire-de-france/#TKbssxTbzxEkeqC5.99
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Mme de Sabran- Messages : 55508
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette, au Lucernaire, printemps 2017
Mme de Sabran a écrit:
Marie-Antoinette est un one-woman show qui fait se pousser les spectateurs au fond de leurs sièges. La tension monte crescendo avec une interprétation habitée qui justifie des applaudissements finaux nourris!
C'était déjà comme ça au théâtre Montansier. La recette fait succès .
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Comtesse Diane- Messages : 7397
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Localisation : TOURAINE
Re: Marie-Antoinette, au Lucernaire, printemps 2017
C'est vrai : Marie-Antoinette seule en scène, un décor minimaliste, peut-être trop. J'aurais bien voulu au moins une voix of pour conter les événements et donner un peu plus de relief . Mais l'émotion était au rendez-vous .
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Mme de Sabran- Messages : 55508
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Re: Marie-Antoinette, au Lucernaire, printemps 2017
Une critique... peut-être un peu sévère, mais intéressante... :
Marie-Antoinette, correspondances privées
d’Évelyne Lever
Mise en scène : Sally Micaleff
Lumières: Christian Drillon
Son : KIDEDO
Costume : Franck Sorbier
Avec FABIENNE PERINEAU, seule en scène
Le Lucernaire
53 rue Notre-Dame-des-Champs
75006 PARIS
Réservations : 01 45 44 57 34 et sur www.lucernaire.fr
Du mardi au samedi à 18h 30
Dimanche à 16h
Jusqu’au 7 mai.
Spécialiste du XVIIIème siècle, Évelyne Lever a consacré plusieurs ouvrages à Marie-Antoinette :
Marie-Antoinette (Fayard 1991), C’était Marie-Antoinette (Fayard 2006), L’Affaire du collier (Fayard 2004), Marie-Antoinette, journal d’une reine (Laffont 2002), La Correspondance (Tallandier 2005).
Ici, le texte d’Évelyne Lever est une adaptation libre et documentée de la correspondance intime de Marie-Antoinette.
Depuis l’année de son mariage à Versailles, en 1770, à celle de sa mort sur l’échafaud, le 16 octobre1793.
THÈME
D’abord la scène reste dans le noir, assez longuement, puis on découvre enfin Marie-Antoinette renversée sur son canapé rose. Elle se redresse et commence un long monologue égrenant dates et évènements. Elle se raconte.
Vienne, princesse autrichienne : sa joie de midinette d’épouser bientôt le dauphin du « plus beau royaume au monde ».
Versailles, dauphine puis reine en 1774 : sa solitude affective loin de sa famille autrichienne. Ses difficultés conjugales. Son amour impossible pour Axel de Fersen. Sa frivolité, ses dépenses, son inconséquence. Son agacement ou son incompréhension à la lecture des lettres moralisatrices de sa mère, l’impératrice Marie-Thérèse. Son rêve de liberté à Trianon loin de l’étiquette contraignante. Son Hameau. Sa joie de recevoir quelques jours son frère, l’empereur Joseph. Son bonheur d’être enfin mère.
- Paris, d’octobre 1789 à 1793, reine détestée et digne : ses tourments devant la marche de la Révolution. Son inexpérience politique. Ses tentatives désespérées pour maintenir la monarchie de droit divin. L’échec de la fuite à Varennes. Ses rares soutiens. Ses rendez-vous avec Mirabeau et Barnave. Son affection et son respect pour Louis XVI. Ses malheurs et sa tragédie.
POINTS FORTS
- La comédienne, Fabienne Périnéau, a beaucoup de talents artistiques à son arc : elle est aussi dramaturge et auteur.
Ici, elle sert avec conviction, vivacité et émotion le texte d’Évelyne Lever.
La qualité de sa présence sur scène est indéniable même si, parfois, sa voix est un peu faible.
- La mise en scène : Sally Micaleff a pris le parti de l’intimité avec le public. Entre un canapé rose et un petit bureau, Fabienne Périneau/Marie-Antoinette évolue, lit, écrit et nous fait des confidences.
POINTS FAIBLES
Marie-Antoinette raconte son quotidien. Dommage qu’elle ne lise pas vraiment ses lettres.
Dommage surtout qu’une voix off ne nous en fasse pas la lecture. Ainsi le public comprendrait mieux la place tenue par les fameuses lettres dans le spectacle.
En effet, on saisit mal ce qui, dans le récit relaté par la comédienne, ressort, ou ne ressort pas, de la correspondance privée de Marie-Antoinette. Sauf pour les lettres de sa mère, annoncées par une clochette agitée dans les coulisses.
Si la scansion des dates permet de suivre l’enchaînement des évènements, elle apporte un côté chronologique qui peut paraître un peu monotone.
Le portrait «à l’eau de rose» de la jeune reine rappelle, hélas, les minauderies de la Marie-Antoinette de Sofia Coppola. ( Évelyne Lever, l’auteur, a conseillé Sofia Coppola pour sa Marie-Antoinette, film sorti en 2006).
Évelyne Lever ne s’est pas attachée à dévoiler une facette nouvelle, plus subtile, de son personnage. Son portrait de Marie-Antoinette est classique : elle adore le jeu qu’elle instaure à la cour, elle a des dettes, elle donne des bals, elle s’amuse. Puis, elle comprend ses erreurs, mais c’est trop tard. Et elle assume courageusement son destin tragique.
Une Marie-Antoinette sans surprise. Mais comment dresser un portrait plus approfondi en 70 minutes ?
« Pourquoi faut-il se contraindre pour tout ? »
Bien à vous.
Marie-Antoinette, correspondances privées :
une Marie-Antoinette sans surprises
une Marie-Antoinette sans surprises
Marie-Antoinette, correspondances privées
d’Évelyne Lever
Mise en scène : Sally Micaleff
Lumières: Christian Drillon
Son : KIDEDO
Costume : Franck Sorbier
Avec FABIENNE PERINEAU, seule en scène
INFORMATIONS
Le Lucernaire
53 rue Notre-Dame-des-Champs
75006 PARIS
Réservations : 01 45 44 57 34 et sur www.lucernaire.fr
Du mardi au samedi à 18h 30
Dimanche à 16h
Jusqu’au 7 mai.
AUTEUR
Spécialiste du XVIIIème siècle, Évelyne Lever a consacré plusieurs ouvrages à Marie-Antoinette :
Marie-Antoinette (Fayard 1991), C’était Marie-Antoinette (Fayard 2006), L’Affaire du collier (Fayard 2004), Marie-Antoinette, journal d’une reine (Laffont 2002), La Correspondance (Tallandier 2005).
Ici, le texte d’Évelyne Lever est une adaptation libre et documentée de la correspondance intime de Marie-Antoinette.
Depuis l’année de son mariage à Versailles, en 1770, à celle de sa mort sur l’échafaud, le 16 octobre1793.
THÈME
D’abord la scène reste dans le noir, assez longuement, puis on découvre enfin Marie-Antoinette renversée sur son canapé rose. Elle se redresse et commence un long monologue égrenant dates et évènements. Elle se raconte.
Vienne, princesse autrichienne : sa joie de midinette d’épouser bientôt le dauphin du « plus beau royaume au monde ».
Versailles, dauphine puis reine en 1774 : sa solitude affective loin de sa famille autrichienne. Ses difficultés conjugales. Son amour impossible pour Axel de Fersen. Sa frivolité, ses dépenses, son inconséquence. Son agacement ou son incompréhension à la lecture des lettres moralisatrices de sa mère, l’impératrice Marie-Thérèse. Son rêve de liberté à Trianon loin de l’étiquette contraignante. Son Hameau. Sa joie de recevoir quelques jours son frère, l’empereur Joseph. Son bonheur d’être enfin mère.
- Paris, d’octobre 1789 à 1793, reine détestée et digne : ses tourments devant la marche de la Révolution. Son inexpérience politique. Ses tentatives désespérées pour maintenir la monarchie de droit divin. L’échec de la fuite à Varennes. Ses rares soutiens. Ses rendez-vous avec Mirabeau et Barnave. Son affection et son respect pour Louis XVI. Ses malheurs et sa tragédie.
POINTS FORTS
- La comédienne, Fabienne Périnéau, a beaucoup de talents artistiques à son arc : elle est aussi dramaturge et auteur.
Ici, elle sert avec conviction, vivacité et émotion le texte d’Évelyne Lever.
La qualité de sa présence sur scène est indéniable même si, parfois, sa voix est un peu faible.
- La mise en scène : Sally Micaleff a pris le parti de l’intimité avec le public. Entre un canapé rose et un petit bureau, Fabienne Périneau/Marie-Antoinette évolue, lit, écrit et nous fait des confidences.
POINTS FAIBLES
Marie-Antoinette raconte son quotidien. Dommage qu’elle ne lise pas vraiment ses lettres.
Dommage surtout qu’une voix off ne nous en fasse pas la lecture. Ainsi le public comprendrait mieux la place tenue par les fameuses lettres dans le spectacle.
En effet, on saisit mal ce qui, dans le récit relaté par la comédienne, ressort, ou ne ressort pas, de la correspondance privée de Marie-Antoinette. Sauf pour les lettres de sa mère, annoncées par une clochette agitée dans les coulisses.
Si la scansion des dates permet de suivre l’enchaînement des évènements, elle apporte un côté chronologique qui peut paraître un peu monotone.
Le portrait «à l’eau de rose» de la jeune reine rappelle, hélas, les minauderies de la Marie-Antoinette de Sofia Coppola. ( Évelyne Lever, l’auteur, a conseillé Sofia Coppola pour sa Marie-Antoinette, film sorti en 2006).
Évelyne Lever ne s’est pas attachée à dévoiler une facette nouvelle, plus subtile, de son personnage. Son portrait de Marie-Antoinette est classique : elle adore le jeu qu’elle instaure à la cour, elle a des dettes, elle donne des bals, elle s’amuse. Puis, elle comprend ses erreurs, mais c’est trop tard. Et elle assume courageusement son destin tragique.
EN DEUX MOTS
Une Marie-Antoinette sans surprise. Mais comment dresser un portrait plus approfondi en 70 minutes ?
UNE PHRASE
« Pourquoi faut-il se contraindre pour tout ? »
RECOMMANDATION : A LA RIGUEUR
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette, au Lucernaire, printemps 2017
Une nouvelle critique :
Marie-Antoinette correspondances privées
d’Évelyne Lever, mise en scène de Sally Micaleff
Dans bien des esprits, surtout en France, Marie-Antoinette, épouse du roi Louis XVI, est une souveraine frivole, capricieuse, sans aucun sens du devoir et de la politique. Elle est « l’étrangère » par qui tous les malheurs arrivent: «Depuis le début de cette année 1787, tout va mal dans le royaume où l’on me déteste. Que leur ai-je donc fait à ces Français. »
La lecture de cette correspondance va être une révélation pour Sally Micaleff : « Après la lecture du texte, j’ai rencontré une Marie-Antoinette bien éloignée de mes souvenirs». Dès lors, cette metteuse en scène a eu le désir profond-et s’est presque fait un devoir-d’adapter ce livre pour le théâtre. Pour révéler ainsi au public une autre Marie-Antoinette. Pendant vingt-trois ans, elle a correspondu avec sa mère, ses frères, ses amis et ses fidèles. Pour la première fois, ont été en effet réunies et dans leur intégralité, toutes ses lettres (privées, royales, politiques…) avec, lorsqu’elles existent, les réponses de ses correspondants.
Ces lettres de ce personnage historique légendaire, si controversé par le peuple et à la Cour de Versailles, font naître ici un spectacle intimiste. Dans un décor sobre : une table, une chaise et une méridienne. Et un costume simple conçu par Franck Sorbier; pas non plus de maquillage, ni de perruque blanche. Avec cette tenue négligée et sensuelle, il s’agissait pour lui «d’exprimer le cadre intime où se déroule l’histoire, et aussi l’idée de trousseau, à savoir l’utilisation de camisoles anciennes de coton blanc accumulées, un corset baleiné en toile suggère la dignité de la reine, mais aussi la rigidité de la Cour qu’elle a toujours voulu adoucir.» Pour l’anecdote, rappelons qu’en 1783, Élisabeth Vigée Le Brun peignit son portrait en robe de coton. Le tableau fit scandale et la peintre la remplaça par une robe en satin: et ce fut le fameux Marie-Antoinette à la rose !
Ces lettres, révélées ici par Fabienne Périneau, nous font découvrir de 1770 à 1793, la vie de cette reine si proche de celle d’une tragédie classique: Marie-Antoinette, eut le destin d’une une héroïne qui défendit, au péril de sa vie et des siens, face à la terreur révolutionnaire, le pouvoir monarchique absolu, malgré un amour passionnel et impossible pour Axel de Fersen qu’elle avoue ici :«Quel trouble s’est emparé de moi ! Je ne croyais pas pouvoir être à ce point émue par la présence d’un homme que je connaissais à peine. Lorsque le comte de Fersen m’a été présenté cet après-dîner, je n’ai pu m’empêcher de trembler. »
Mais elle fut sa vie durant attentive à Louis XVI, à ses souffrances, ses interrogations, et à sa fonction suprême : « Le roi ne sait plus à quel saint se vouer. Bien que nous n’ayons plus de rapports intimes, mon mari ne m’a jamais fait tant de confidences. Il m’entretient des affaires de l’Etat, auxquelles je n’ai rien entendu jusqu’à maintenant». Marie-Antoinette, contrairement aux idées reçues, va ainsi, progressivement et jusqu’à la chute de la monarchie, faire preuve d’une conduite politique engagée et d’un courage exemplaire.
Seule en scène, gracieuse, Fabienne Périneau ne manque pas de sincérité. Mais elle n’arrive pas toujours à montrer l’évolution et la dimension tragique de l’existence de cette femme, singulière, et forte. Et pourtant le contenu des lettres se révèle d’une grande richesse, sur le plan historique, que intime.
Ce spectacle-documentaire, d’une rigueur historique incontestable, nous apporte une autre vision, plus subtile, sur «l’Autrichienne », et permet aussi d’avoir un regard plus ouvert et critique, sur le pouvoir, qu’il soit monarchique ou républicain. Il s’adresse aussi parfaitement à un jeune public.
Élisabeth Naud
Théâtre du Lucernaire, 53 rue Notre Dame des Champs Paris VIème. T. : 01 45 44 57 34, jusqu’au 7 mai.
Marie-Antoinette, correspondance (1770-1793) est publié aux éditions Taillandier.
Bien à vous.
Marie-Antoinette correspondances privées
d’Évelyne Lever, mise en scène de Sally Micaleff
Dans bien des esprits, surtout en France, Marie-Antoinette, épouse du roi Louis XVI, est une souveraine frivole, capricieuse, sans aucun sens du devoir et de la politique. Elle est « l’étrangère » par qui tous les malheurs arrivent: «Depuis le début de cette année 1787, tout va mal dans le royaume où l’on me déteste. Que leur ai-je donc fait à ces Français. »
La lecture de cette correspondance va être une révélation pour Sally Micaleff : « Après la lecture du texte, j’ai rencontré une Marie-Antoinette bien éloignée de mes souvenirs». Dès lors, cette metteuse en scène a eu le désir profond-et s’est presque fait un devoir-d’adapter ce livre pour le théâtre. Pour révéler ainsi au public une autre Marie-Antoinette. Pendant vingt-trois ans, elle a correspondu avec sa mère, ses frères, ses amis et ses fidèles. Pour la première fois, ont été en effet réunies et dans leur intégralité, toutes ses lettres (privées, royales, politiques…) avec, lorsqu’elles existent, les réponses de ses correspondants.
Ces lettres de ce personnage historique légendaire, si controversé par le peuple et à la Cour de Versailles, font naître ici un spectacle intimiste. Dans un décor sobre : une table, une chaise et une méridienne. Et un costume simple conçu par Franck Sorbier; pas non plus de maquillage, ni de perruque blanche. Avec cette tenue négligée et sensuelle, il s’agissait pour lui «d’exprimer le cadre intime où se déroule l’histoire, et aussi l’idée de trousseau, à savoir l’utilisation de camisoles anciennes de coton blanc accumulées, un corset baleiné en toile suggère la dignité de la reine, mais aussi la rigidité de la Cour qu’elle a toujours voulu adoucir.» Pour l’anecdote, rappelons qu’en 1783, Élisabeth Vigée Le Brun peignit son portrait en robe de coton. Le tableau fit scandale et la peintre la remplaça par une robe en satin: et ce fut le fameux Marie-Antoinette à la rose !
Ces lettres, révélées ici par Fabienne Périneau, nous font découvrir de 1770 à 1793, la vie de cette reine si proche de celle d’une tragédie classique: Marie-Antoinette, eut le destin d’une une héroïne qui défendit, au péril de sa vie et des siens, face à la terreur révolutionnaire, le pouvoir monarchique absolu, malgré un amour passionnel et impossible pour Axel de Fersen qu’elle avoue ici :«Quel trouble s’est emparé de moi ! Je ne croyais pas pouvoir être à ce point émue par la présence d’un homme que je connaissais à peine. Lorsque le comte de Fersen m’a été présenté cet après-dîner, je n’ai pu m’empêcher de trembler. »
Mais elle fut sa vie durant attentive à Louis XVI, à ses souffrances, ses interrogations, et à sa fonction suprême : « Le roi ne sait plus à quel saint se vouer. Bien que nous n’ayons plus de rapports intimes, mon mari ne m’a jamais fait tant de confidences. Il m’entretient des affaires de l’Etat, auxquelles je n’ai rien entendu jusqu’à maintenant». Marie-Antoinette, contrairement aux idées reçues, va ainsi, progressivement et jusqu’à la chute de la monarchie, faire preuve d’une conduite politique engagée et d’un courage exemplaire.
Seule en scène, gracieuse, Fabienne Périneau ne manque pas de sincérité. Mais elle n’arrive pas toujours à montrer l’évolution et la dimension tragique de l’existence de cette femme, singulière, et forte. Et pourtant le contenu des lettres se révèle d’une grande richesse, sur le plan historique, que intime.
Ce spectacle-documentaire, d’une rigueur historique incontestable, nous apporte une autre vision, plus subtile, sur «l’Autrichienne », et permet aussi d’avoir un regard plus ouvert et critique, sur le pouvoir, qu’il soit monarchique ou républicain. Il s’adresse aussi parfaitement à un jeune public.
Élisabeth Naud
Théâtre du Lucernaire, 53 rue Notre Dame des Champs Paris VIème. T. : 01 45 44 57 34, jusqu’au 7 mai.
Marie-Antoinette, correspondance (1770-1793) est publié aux éditions Taillandier.
Bien à vous.
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