Les buis des jardins du château de Versailles

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J'ai été atterrée, mercredi, par le coup d'oeil affreux qu'offrent les buis du château .   C'est un spectacle de désolation, tout roussâtres et atrophiés qu'ils sont ...









VERSAILLES ENVIRONNEMENT

Publié le 05/10/2016
Alain Baraton, jardinier en chef du château de Versailles, ne cache pas son inquiétude Alain Baraton, jardinier en chef du domaine royal de Versailles, devant les buis malades.




Le buis est menacé par une maladie et une chenille.  
Elle est pourtant bien jolie ...





Le château de Versailles n’échappe pas à ce phénomène.
Le point avec Alain Baraton, jardinier en chef de la demeure royale.

Le buis est l'un des symboles des jardins à la française. Mais il pourrait disparaître car il est rongé par d'étranges maladies. Une situation qui inquiète les jardiniers des plus grands châteaux franciliens et notamment celui de Versailles.

« Cela fait plusieurs années que nos buis sont attaqués », explique Alain Baraton, jardinier en chef du domaine royal versaillais. « Tout cela vient de deux problèmes conjoints : une maladie due à des champignons mais surtout la pyrale du buis. »





Cette petite chenille attaque principalement la nuit et prolifère surtout l'été et le printemps. Elle se nourrit des feuilles et de l'écorce du buis et finit par le détruire.





25 % des buis de Versailles sont touchés !   àè-è\':
La progression de la maladie est prise très au sérieux. Un colloque international d'étude sur la Pyrale du buis et les maladies connexes s'est même tenu, il y a quelques mois, au château de Vaux-le-Vicomte (Seine-et-Marne).

Versailles possède une quarantaine de kilomètres de buis sur les 800 hectares que compte le domaine. Ils sont situés principalement autour du Grand Trianon et 25 % d'entre eux sont touchés par la pyrale.

« Ici, les attaques sont assez limitées », précise Alain Baraton. « Et puis nous avons de la chance. Versailles a suffisamment d'argent pour remplacer tous les buis malades. Mais d'autres établissements ont tout perdu comme le château Saint-Jean-de-Beauregard dans l'Essonne. »

Trois mille pieds ont ainsi été replantés en deux ans. Mais les jardiniers versaillais restent sur le qui-vive. « Nous retirons toutes les chenilles que l'on voit sur les buis ou nous les taillons à ras. Mais cela ne suffit pas », indique le responsable. « Bien sûr, il existe des traitements, notamment des produits qui entrent dans le corps de la chenille pour la détruire. Mais ils ne sont pas toujours très efficaces. Et surtout on ne connaît pas l'évolution de la maladie et ce qu'elle nous réserve dans les prochaines années. »

Le processus est donc quelque peu ralenti mais il est loin d'être éradiqué. D'autant que de récentes décisions ministérielles viennent encore compliquer le problème. En effet, l'utilisation de produits phytosanitaires sera interdite dans les lieux publics et pour l'entretien des espaces verts effectué par les collectivités locales et les établissements publics à partir du mois de janvier.

Les jardiniers ne peuvent donc que redoubler de vigilance. « Pour l'instant, la situation est sous contrôle à Versailles. Mais nous restons toujours en alerte », conclut Alain Baraton.

Véronique de La Maisonneuve

http://www.lechorepublicain.fr/versailles/environnement/2016/10/05/alain-baraton-jardinier-en-chef-du-chateau-de-versailles-ne-cache-pas-son-inquietude_12100251.html

Hélas, ce sont tous les parcs d'Ile de France qui sont touchés...

http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2015/04/25/03015-20150425ARTFIG00022-les-buis-du-chateau-de-vaux-le-vicomte-sont-attaques-par-des-chenilles.php

Et l'avenir ne s'annonce pas rose...

http://www.lefigaro.fr/jardin/2016/05/20/30008-20160520ARTFIG00053-jardin-haro-sur-la-pyrale-du-buis.php

Gouverneur Morris a écrit:Et l'avenir ne s'annonce pas rose...

Bien à vous. boudoi26

Allons bon...c'est triste.
Et cela me fait penser à ces autres bestioles qui déciment depuis quelques années nombre de palmiers du sud de la France.

La situation n'est guère meilleure à Vaux. Eve et moi en avons même trouvé une sur notre voiturette aujourd'hui !!!








Clichés personnels

Maudites bestioles...

La nuit, la neige a écrit:Maudites bestioles...

Sala bestia ! 

Les gros plans d'insectes sont vraiment cauchemardesques !

Il paraît qu'en maints endroits, plutôt que de se casser les dents sur une hypothétique solution au mal, les buis sont arrachés purement et simplement, et remplacés par du fusain du Japon .
Pour ma part, j'aime beaucoup ce feuillage doré, persistant, qui ensoleille les jardins l'hiver . Mais peut-il constituer des haies comme le buis ?

Qu'en sera-t-il de Versailles, je l'ignore, mais au château de Vaux-le-Vicomte la décision est irrévocable : toute la dentelle de buis des jardins à la française sera arrachée en janvier 2019.
70 % DES BUIS SONT DÉJÀ MORTS !




Avis à tous les artistes jardiniers paysagistes :

Un appel à candidature est lancé depuis peu pour imaginer une oeuvre éphémère qui viendra remplacer les buis manquants sur une période de 5 ans. Les propositions devront être remises au plus tard le 30 août 2018. Il pourra s'agira d'oeuvres végétales bien sûr mais aussi de créations de designers. Le jury qui décidera du grand gagnant sera constitué des membres de la famille Vogüé, du chef-jardinier, d'architectes, de paysagistes, d'artistes et de journalistes.

https://www.pleinevie.fr/loisirs/tourisme/france/revolution-dans-les-jardins-a-la-francaise-du-chateau-de-vaux-le-vicomte-21147

C'est bien triste .

Oui, nous avions pu constater l’an dernier avec Lady Bess le triste état de ces parterres.

Je croyais que les buis pouvaient être remplacés par du thym japonais ?

... du thym ? Tu veux dire du fusain du Japon ?

Quand je te dis que je suis nul en plantes

... il n'est pas trop tard pour t'y intéresser !

Du nouveau sur le front de la lutte contre l'abominable pyrale !!!
C'est une info de

Un traitement innovant et biologique à base de phéromones créées en laboratoire, testé dans les jardins du château de Versailles, a été présenté en avant-première nationale à Villeneuve-Loubet.
Après le charançon rouge, rongeur de palmier, la chenille processionnaire du pin, la mouche de l’olive, voici la pyrale du buis. Ce papillon blanc et brun qui, encore à l'état de chenille, ravage les buis.

C'est un traitement innovant et écologique de la société francilienne M2i, leader européen de phéromones.

Ce système de confusion sexuelle ( ) , dont le brevet a été déposé, sera commercialisé dans quelques semaines.


LES MÂLES LEURRÉS

Ce produit, non toxique car composé d’eau et de cires naturelles de pin et d’abeille, se présente sous la forme d’un gel. Conçu en laboratoire, il reproduit à l’identique la molécule émise par les pyrales femelles pour attirer les mâles.

Chaque point de gel émet l’équivalent de 1.000 femelles et leurre les mâles qui sont incapables de trouver les vraies femelles et donc de se reproduire.

"Une fécondation évitée, c’est 1.200 chenilles en moins", explique Johann Fournil, directeur de la communication et du développement de M2i, avant de procéder à la démonstration. Un sachet de ce gel, qui contient 200 à 250 doses, se fixe dans un tube, mis sous pression à l’aide d’une pompe à vélo. Deux fois dans la saison, de juin à fin juillet, il faut déposer, tous les 5 mètres, une noisette de gel au cœur du buis".

Ce procédé a été testé en 2017 dans les jardins de plusieurs monuments historiques comme le château de Versailles.



http://www.nicematin.com/vie-locale/une-nouvelle-arme-bio-contre-les-chenilles-devoreuses-de-buis-testee-en-avant-premiere-a-villeneuve-loubet-239160

Mais alors c'est pas sans espoir ?!!  

LES MÂLES LEURRÉS

Il y a deux semaines, les amis, je vous disais qu'au château de Maintenon, les buis sont en pleine santé, presque inextricablement touffus ...   eh bien oui la Chenille de la pyrale a du souci à se faire   : les buis vont être sauvés par les mésanges, affirme Hubert le jardinier.  
Ces dernières années, les buis étaient dévorés par la chenille de la pyrale. Aujourd’hui, c'est d'elle que les mésanges, les moineaux et les chauves-souris font un régal.

Lors de l’arrivée de la pyrale en 2000, il n’y avait aucun prédateur capable de s’attaquer aux chenilles. Au début, les mésanges n’étaient pas attirées par cette nouvelle chenille au goût de buis. Puis, petit à petit, par l’absence d’autres chenilles, elles se sont rabattues sur elle.
D’abord en ravitaillant la nichée d’oisillons qui s’habituèrent et apprécièrent par défaut ce repas. Et ce sont donc les générations suivantes, élevées à la pyrale, qui aujourd’hui capturent les parasites du buis.
Les moineaux aussi très opportunistes se gavent aujourd’hui des chenilles. Pendant la nuit, les chauves-souris attrapent au vol les petits papillons de la pyrale.

Laissons faire la nature  
Vous l’avez compris, inutile de sortir l’arsenal « anti-chenille » naturel ou chimique. Jusqu’ici, nous nous battions contre la chenille de la pyrale avec un insecticide au bacille de Thuringe pour sauver les petites haies en forme de frise ou les buis sculptés en art topiaire. Dans certaines régions de France où les buis occupaient les sous-bois, ils sont maintenant repartis sur les souches. Parfois, grâce à la diminution des buis, d’autres arbres et arbustes ont pris la place avantageusement pour une plus grande diversité. Dans nos parcs et jardins, il est impératif de poursuivre la pose de nichoirs pour lutter contre les parasites et sauvegarder la biodiversité.

https://www.lunion.fr/id360030/article/2022-04-10/chenille-de-la-pyrale-les-buis-vont-etre-sauves-par-les-mesanges