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Girondins et Montagnards, la chute des Girondins

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Message par Mme de Sabran Ven 31 Mar 2017, 11:40

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La Gironde, est le nom donné à un groupe politique de la Révolution française qui fut majoritaire à l’Assemblée législative (en face des Montagnards) et à la Convention nationale, leurs députés étant issus de la région de Bordeaux.
L'appellation Girondiste a donné la désignation Girondins popularisée au début du XIXe siècle, notamment par Lamartine dans son Histoire des Girondins.  https://marie-antoinette.forumactif.org/t376-histoire-des-girondins-alphonse-de-lamartine?highlight=girondins
En fait les Girondins sont l'amalgame de tendances distinctes en 1792 et 1793, telles que Brissotins, Rolandistes ou Rolandins, l'ensemble formant, après les grandes proscriptions de 1793, les « Girondins » dont quelques-uns furent exécutés en octobre 1793.
« À la fin de 1791, le parti des Girondins était encore au berceau ; il ne pouvait encore figurer, dans l'Assemblée, que par, Brissot, Vergniaud le meilleur orateur de la Gironde, Isnard, Gensonné, Condorcet, et hors de l'Assemblée, que par Buzot, Clavière, Roland…»


Madame Roland : Adélaïde Labille-Guiard en 1787.

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Certains Girondins, comme Condorcet, Brissot, Roland, Guadet, Vergniaud, Isnard, Ducos et Buzot étaient des républicains convaincus. Ses membres, pour la plupart inscrits au club des Jacobins à Paris ou en province, constituaient l'aile la plus avancée de l'Assemblée législative, avant de représenter l'aile droite de la Convention nationale face aux Montagnards, qui étaient en force parmi les députés de Paris, et incarnés par les figures de Robespierre, Danton ou Marat.

Condorcet

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Les affrontements violents entre Girondins et Montagnards dominent les premiers mois de la Convention.


Les puissances européennes qui avaient d'abord pensé que la France deviendrait une monarchie constitutionnelle inspirée du modèle britannique se sentirent menacées dans leur existence par un événement capital. Après la fuite du roi à Varennes le 20 juin 1791, les factions avancées et la majorité des Jacobins signèrent le 17 juillet 1791 au Champ-de-Mars une pétition demandant la déchéance de Louis XVI et l'établissement d'une République en France. Cet événement qui dégénéra en tragédie (la fusillade du Champ-de-Mars) créa une scission au sein des Jacobins et marqua un des tournants de la Révolution française.

À Pillnitz, le 27 août suivant, l'empereur d'Autriche et le roi de Prusse signent une déclaration à l'attention des souverains d'Europe désignant le danger qui menace le trône de Louis XVI. Le 16 février 1792 la Prusse et l'Autriche vont plus loin et signent un pacte d'alliance. L'Espagne, la Russie et la Suède rappellent leurs ambassadeurs. Voyant alors dans la guerre le salut de la Révolution, Brissot prône la guerre contre tous ceux qui, en Europe, encouragent la résistance aux lois révolutionnaires ou n’observent pas un gage de neutralité en désarmant les émigrés. Il trouve un adversaire résolu chez Maximilien de Robespierre, ainsi que le chevalier de Pange, jeune journaliste pacifiste.

Brissot

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D'autre part le roi et la reine, convaincus que leur salut ne peut venir que de la défaite des armées révolutionnaires, rendent la guerre inévitable. Pour eux le salut de la monarchie passe par le recours aux princes étrangers.

Les débats sur la guerre


Les questions de l'opportunité de la guerre sont débattues pendant plusieurs mois, d'octobre 1791 à avril 1792. L'armée des émigrés s'agitant près des frontières françaises, donna l'occasion aux Girondins de mettre en pratique leur idée d'étendre le message de la Révolution aux peuples d'Europe, soumis à « l'esclavage des tyrans ».
Ils portent donc le problème à l'Assemblée, le 22 octobre, avec un discours de Vergniaud et, le 31 octobre suivant avec une intervention d'Isnard.
Le 9 novembre, l'Assemblée décrète que tous les émigrés doivent rentrer en France avant le 1er janvier 1792.

Vergniaud

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https://marie-antoinette.forumactif.org/t3217-plaidoirie-d-outre-tombe-de-michel-laval#94956

Dans son discours du 16 décembre 1791 à l'Assemblée qui ouvre le grand débat sur la guerre, le girondin Brissot déclare : «… Et nous dont les frontières sont menacées, dont les réquisitions sont rejetées, nous, hommes libres, nous balancerions. La défiance est un état affreux. Le mal est à Coblentz (…) Le pouvoir exécutif va déclarer la guerre : il fait son devoir, et vous devez le soutenir quand il fait son devoir… »

Mais, dans l'immédiat, rien ne menace la France au point de se lancer dans l'aventure d'une guerre contre les puissances européennes.
Quand en novembre 1791, Robespierre rentre à Paris, venant d'Arras, il n'est plus député mais demeure l'une des principales figures des Jacobins, dont il a assuré la cohésion au moment de la scission des Feuillants le 16 juillet 1791. (Après les élections législatives, le 1er octobre suivant, le Club très réduit à la suite de ces défections, recevra l'afflux de nouveaux députés, notamment ceux de la future Gironde). Robespierre est élu à la présidence des Jacobins le 28 novembre 1791.

Dans un premier temps, Robespierre se prononce pour la guerre, au contraire de Billaud-Varenne. Puis, modifiant sa position, il s'oppose nettement à Brissot dans plusieurs discours.

La division des Montagnards


Entre la France révolutionnaire et l’Europe dynastique la guerre paraît inévitable. La seule question qui se pose est le choix du moment. Robespierre, le 12 décembre, aux Jacobins, dans un nouveau discours, modifie sa position et conclut : « La guerre est le plus grand fléau qui puisse menacer la liberté dans les circonstances où nous sommes ». Mais en ces mois décisifs qui suivront, il ne fera aucune contre-proposition à la guerre, et sur ce sujet les Jacobins sont très divisés.
Les partisans de la guerre semblent l’emporter. Pourtant dans ses différents discours aux Jacobins, Robespierre à cette période, paraît très réaliste sur les conséquences d’une guerre dans l’immédiat : « Domptons nos ennemis du dedans et ensuite marchons à tous les tyrans de la terre… » ou bien « La plus extravagante idée qui peut naître dans la tête d’un politique est de croire qu’il suffise à un peuple d’entrer à mains armées chez un peuple étranger, pour lui faire adopter ses lois et sa constitution. Personne n’aime les missionnaires armés… » (Extrait du discours du 2 janvier 1792 aux Jacobins).
Mais Danton, Camille Desmoulins, Marat, Billaud-Varennes, Anthoine, Hébert, Sylvain Maréchal, Philibert Simond, Collot d'Herbois maintiennent le cap et suivent Robespierre dans son opposition à la guerre offensive.

Couthon, Jacobin et futur ami de Robespierre, écrit en décembre 1791 : « Le plus grand nombre est pour la guerre. Et je crois que c’est ce qui convient le mieux. » Cependant son discours du 29 février 1792, appelant à la suppression totale des droits féodaux, infléchit sa position : le combat contre les ennemis de l'intérieur et pour la radicalisation sociale doit primer sur les ennemis de l'extérieur.
Le 30 avril 1792, un journal girondin, La Chronique de Paris, attaque six futurs députés montagnards jacobins, selon l'auteur, agents de la cour « qui ont toujours été du parti contre la guerre » : Maximilien Robespierre, Jean-Paul Marat, Camille Desmoulins, Jean-Marie Collot d'Herbois, François Robert, Stanislas Fréron.

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La guerre aux rois

Pendant ce temps les Girondins agissent et argumentent dans le sens de Brissot et des Brissotins, et la presque totalité de l'Assemblée vote la guerre le 20 avril 1792. Une dizaine seulement sur 750 refuse : sept Lamethistes, le trio cordelier composé de Chabot, Basire & Merlin de Thionville, ainsi que le jacobin Charlier.

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Déclarée au « roi de Bohême-Hongrie, » c'est-à-dire à l'empereur du Saint-Empire romain germanique (l'Autriche), la guerre comprenait aussi la Prusse qui était l'alliée de François II. Cette guerre, allait durer 23 ans et entraîner toutes les nations d'Europe. Un journal jacobin les Révolutions de Paris, auquel collaborait Sylvain Maréchal, écrivait « Les guerres sont comme les fléaux, on sait quand elles commencent, on ne sait jamais quand elles finissent. ».
Le jour même, Condorcet présente à l'Assemblée législative son grand projet d'instruction publique.

Les Girondins ont voulu la guerre, ils ont su entraîner une grande partie de la France dans cette aventure, croyant que la guerre résoudrait les nombreux problèmes intérieurs que la Révolution a fait naître mais peut-être sans assez travailler les problèmes de fond, comme la capacité du pays à soutenir, sans alliés, un conflit contre les rois coalisés, tout en prétendant « républicaniser » l'Europe, ni même penser aux conséquences qu'un conflit pourrait avoir sur la Révolution elle-même.
Il suffira des revers subis les premiers jours, pour mettre les Girondins en mauvaise posture à l'Assemblée.

Ainsi dès la déclaration de la guerre, Robespierre pour qui Vergniaud ne cache pas son estime, ne diffère de ses adversaires que dans le choix des moyens de la conduire et apporte, dès lors qu'elle est commencée, son adhésion pleine et entière.
Entre Robespierre et Brissot, le fossé s'élargit mais, même si la tension commence à monter, ils se rapprocheront à nouveau au sein des Jacobins. Ce n'est pas encore la période des affrontements terribles où Montagnards et Girondins voudront se détruire.

Les Girondins : la Révolution et la politique
La journée du 20 juin 1792


Le 13 juin le roi met son veto aux décrets votés par l'Assemblée nationale et renvoie les ministres girondins. En représailles et afin de faire plier le roi, malgré l'interdiction de tout rassemblement, ces derniers organisent la journée « pacifique » du 20 juin.
La date n'est pas choisie au hasard : c'est l'anniversaire du serment du Jeu de paume et il y a un an le roi tentait de s'échapper. Très vite les événements vont dépasser les limites et les débordements iront au-delà de ce qu'avait prévu Jérôme Pétion de Villeneuve, le maire de Paris, ainsi que les municipaux.

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La manifestation restera sans résultat positif apparent, Louis XVI, malgré l'invasion des Tuileries et les pressions subies, ne revient pas sur sa décision de ne pas signer les décrets et de reprendre les ministres girondins renvoyés.
Pétion sera congédié le 8 juillet, pour ne pas avoir su maintenir l'ordre, mais, grâce à la pression des Jacobins, il retrouvera son poste dès le 13 juillet suivant.
Ce jour-là, et même s'ils n'ont pas voulu ces débordements, le légalisme des Girondins et leur respect de la Constitution cède le pas à leur parti-pris politique.
La Montagne n'y participant pas, cet échec aura des conséquences négatives pour les Girondins ; non seulement cela fera monter d'un cran l'antagonisme entre patriotes et monarchistes, en renforçant la position du roi, mais encore la manifestation du 20 juin conduira les « sans culottes » des faubourgs à l'Assemblée.
Des chefs sont apparus (Santerre). Ces hommes n'oublieront pas le chemin des Tuileries ; ces patriotes, ayant pénétré dans le Palais et humilié le roi, ont compris que désormais il est possible d'en finir avec la monarchie.  

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L'événement politique qui se produit ce jour là doit être analysé en termes de rupture ; si les sections parisiennes font leur entrée dans la salle du Manège, c'est qu'elles sont en train de le faire dans la vie politique.
Les Montagnards refusèrent de s’associer à la journée du 20 juin, pour certains se tenant à l'écart ou pour d'autres la trouvant prématurée, mais les événements qui ne vont pas manquer d'apparaître, leur permettront de préparer, dès le début du mois de juillet suivant, la journée révolutionnaire du 10 août.

Même si cela n'est pas visible dans l'immédiat, les Girondins sortiront affaiblis de cette journée car, par son refus de lever le veto et le calme dont il a fait preuve, le roi, aux yeux de l'opinion, paraît sortir vainqueur de l'affrontement.
Girondins et Montagnards se trouvent plus que jamais opposés quant à la politique à mener. Les premiers veulent freiner la Révolution, alors que les seconds, sous l'impulsion de leurs chefs, veulent au contraire la relancer.

La modération Girondine (juillet 1792)

Le 3 juillet, dans un discours prononcé à l'Assemblée, Vergniaud attaque violemment la monarchie, mais au moment où l'on peut croire qu'il va demander la déchéance du roi, il propose « d'arrêter la monarchie chancelante sur le penchant de l'abîme. » En fait, il conseille au roi de sauver sa couronne en rappelant des ministres patriotes. Ce même jour, il demande que soit décrété la Patrie en danger.

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Depuis leur élection à la législative, les Girondins n'ont pas cessé d'attaquer la royauté afin de la déstabiliser, de la discréditer, pour en accélérer la chute. Mi-juillet, certains d'entre eux, les bordelais Gensonné, Guadet et Vergniaud sont pris d'inquiétude en voyant l'affrontement devenir inévitable. Afin de prévenir la catastrophe, ils décident de reprendre la route modérée en freinant toute action populaire dangereuse pour l'ordre social et tentent une ultime démarche pour sauver la monarchie.

À partir du 20 juillet et à plusieurs reprises, Vergniaud et ses amis essaieront de rentrer en contact avec le roi. Mais toutes leurs tentatives se solderont par une fin de non recevoir de la part de ce dernier. (   boudoi29   )  Le 28 juillet, Vergniaud écrira de nouveau au roi, en poursuivant, naïvement mais sans trop y croire désormais, les illusions qui ont inspiré sa conduite.

Même si la grande majorité des Girondins ne participa pas à cette tentative de rapprochement avec le roi, tous redoutent cette insurrection populaire, qu'ils ont si longtemps appelée de leurs vœux. Ils décident donc d'essayer de la retarder et d'en atténuer les dégâts.
Dans son discours du 23 juillet à l'Assemblée, Vergniaud met en garde ses collègues d'une trop grande précipitation. Le 26 juillet, Guadet lira à l'Assemblée la sommation au roi, rédigée par Condorcet et demandée par la Commission extraordinaire, mais sans évoquer la déchéance. Brissot, montant à la barre peu après, parlera dans le même sens.
S'ils n'ont pas de mal à convaincre la majorité des élus, hostiles à la déchéance, il n'en est pas de même pour les tribunes populaires qui manifestent leur mécontentement. Les Girondins perdent là la confiance des sections en se coupant des forces populaires à un moment important de la Révolution.
Robespierre lui-même a essayé de freiner les fédérés, afin de ne pas se laisser entraîner au-delà de ce qu'il souhaitait.
Pendant la première moitié de juillet il réussira à s'imposer et à réclamer le respect de la Constitution. Mais le 29 juillet aux Jacobins, il déclarera : « La principale source de nos maux est à la fois… dans le pouvoir exécutif (le roi) qui veut perdre l'État et dans la législative, qui ne veut et ne peut le sauver ».
Si sa pensée a évolué, il n'est pas encore disposé à franchir le pas. Il ne se prononcera pas pour une déchéance, ni pour une insurrection.
Tous les députés girondins ont été élus et ont prêté serment, afin de maintenir les institutions, de respecter et de faire appliquer la Constitution, et pour certains, plus par légalisme que par monarchisme.
Cette Constitution, acceptée par le roi le 14 septembre 1791 ne pouvait subir aucune révision pendant les dix prochaines années.


Les événements de juillet 1792
Chronologie des événements qui précèdent l’insurrection du 10 août.


Le 1er juillet, l’Assemblée apprend que les armées françaises, sous les ordres de Luckner se replient sur Lille. Ce même jour, Vergniaud fait décréter la publicité des séances des corps administratifs.
Le 2 juillet, l’Assemblée décrète qu’après la fête civique du 14 juillet, les fédérés se rendront au camp de Soissons le 18 juillet.
Le 3 juillet, Vergniaud, dans un long discours à l’Assemblée, attaque le roi qu’il accuse de « se servir de ses pouvoirs pour immobiliser nos armées ». Il demande à celle-ci de décréter la Patrie en danger.
Le 4 juillet, l’Assemblée à la suite du discours de Vergniaud décrète que, lorsque le péril deviendra extrême, le Corps législatif le déclarera lui-même et que toutes les autorités se mettront en permanences.
Le 5 juillet, le roi exprime son désir de venir, avec les représentants du peuple, recevoir le serment des gardes nationaux le 14 juillet.
Le 6 juillet, entrée en guerre de la Prusse.
Le 7 juillet, l’Assemblée apprend qu’une armée de 50 000 Prussiens marche vers la frontière.
Le 9 juillet, à l’Assemblée, Vergniaud et Condorcet accusent le roi d’avoir favorisé les ennemis de la France. Ce même jour, Brissot, Vergniaud, et Condorcet demandent que soient décrétés d’accusation les ministres de la Guerre et de l’Intérieur choisis par le roi.
Le 10 juillet, les ministres mis en cause démissionnent.
Le 11 juillet, l’Assemblée décrète la Patrie en danger comme elle l’avait annoncé le 4 juillet. Ce même jour, Robespierre accueille aux Jacobins les fédérés venus de la province à Paris et propose à l’assemblée « le serment à la seule patrie. »  Danton les recevra peu après aux Cordeliers où ils seront hébergés.
Le 14 juillet, commémoration de la fête de la Fédération du 14 juillet 1790.
Le 17 juillet et le 23 suivant, des pétitions des fédérés des départements demandent la suspension du roi et l’élection d’une Convention afin de réviser la Constitution.
Le 17 juillet, le général Luckner envoie une lettre à l’Assemblée pour signaler le déséquilibre des forces en présence sur la frontière nord.
Le 18 juillet, L’Assemblée décrète que la Commission des douze sera portée à 21 avec les suppléants. Les Girondins y ont six membres dont Vergniaud, Guadet et Condorcet. Ce dernier sera nommé à la présidence le 21 juillet.
Le 20 juillet, le directoire de Paris, de tendances très modérée, (qui soutient le roi) démissionne.
Le 21 juillet, la Commission propose qu’une sommation soit faite au roi, afin que celui-ci nomme de nouveaux ministres. Vergniaud fera aboutir cette démarche à l’Assemblée.
Le 22 et 23 juillet, après la proclamation solennelle de la Patrie en danger, la municipalité fait procéder à l’enrôlement des volontaires.
Le 23 juillet, Louis XVI choisit son nouveau ministère : d’Abancourt devient ministre de la Guerre, Champion ministre de l'Intérieur, Dubouchage ministre de la Marine, Bigot de Sainte-Croix ministre des Affaires Étrangères, et Dejoly ministre de la Justice.
Ce même jour sur proposition de Brissot, l’Assemblée vota la création d’une commission chargée d’examiner quels sont les actes qui peuvent entraîner une déchéance, ainsi que la rédaction d’une adresse au peuple pour le prémunir contre les mesures « inconstitutionnelles et impolitiques » qui lui seraient recommandées.
Le 25 juillet le duc de Brunswick, généralissime des armées coalisées, lance son manifeste.
Toujours ce 25 juillet, l’Assemblée décrète que les sections peuvent siéger en permanence. Ce jour-même arrivée à Paris des fédérés bretons.
Le 26 juillet, la Commission des douze, propose diverses mesures : notamment que les décrets d’urgence ne soient plus soumis à la sanction du roi ; que la liste civile allouée au roi soit sévèrement contrôlée.
Le 27 juillet, l’Assemblée décrète que les sections peuvent créer un « bureau central de correspondance » à l’hôtel de ville.
Le 29 juillet, Robespierre, dans un discours aux Jacobins, développe le programme politique des futurs émeutiers. Il rédige aussi la plupart des pétitions des fédérés.
Le 30 juillet, arrivée à la municipalité de Paris des fédérés marseillais (516 hommes), demandés par Barbaroux (qui est un élu de cette ville).
Le 31 juillet, la section Mauconseil déclare qu’elle ne reconnaît plus Louis XVI comme roi des Français.

Vers l’insurrection (du 1er au 9 août 1792)

Depuis le commencement de la guerre, la France n’a subi que des revers militaires, l’ennemi est aux frontières. La Patrie est en danger, et cela accentue la fermentation révolutionnaire. Le roi étant soupçonné de collusion avec l’ennemi, l’affrontement apparaît alors inévitable.

Le 1er août, le manifeste de Brunswick, publié à Paris  Girondins et Montagnards, la chute des Girondins Manife10  
provoque un formidable sursaut révolutionnaire qui enflamme les sections, dont certaines ne reconnaissent plus Louis XVI comme roi des Français et ce dès avant cette date. Ce texte d’une rare maladresse prévoyait pour Paris des sanctions exemplaires. Louis XVI comprend tout de suite l’effet désastreux du manifeste et tente de le prévenir.

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Légende :
La foire est un fléau, a nulle autre pareille on a beau se traiter.
La Vilaine, quelle est nous fait la sourde oreille et nous laisse Chier.


Le 3 août, Louis XVI envoie un courrier au président de l'Assemblée pour essayer de se disculper, mais la lettre est mal reçue. Le mal est fait.
Ce même jour, Pétion fait savoir à l’Assemblée, au nom de la Commune, que la presque totalité des sections demandent la déchéance du roi (47 sections sur 48). La déchéance tant redoutée par l’Assemblée ne peut plus être ajournée et doit être envisagée.

Le 4 août, la Commission des Vingt et un rappelle que seule l’Assemblée est habilitée à décréter la déchéance du roi. Ce même jour, Vergniaud fait annuler, par ses confrères députés, l’arrêté du 31 juillet dernier de la section Mauconseil comme inconstitutionnel.
Dans la même journée, une délégation du faubourg Saint-Antoine, la section des Quinze-Vingts pose un ultimatum à l’Assemblée quant à la déchéance du roi, pour le 9 août à onze heures du soir.
Passé ce délai, le peuple agira par lui-même.

Le 5 août, dans la Chronique de Paris, Condorcet exprime ses craintes d’une insurrection survenant alors que l’ennemi étranger est aux portes du pays. Mais il n’en continue pas moins, avec la Commission qu’il préside, à rechercher une solution à la crise, qu’il croit avoir trouvée avec le « plan Gensonné » tandis que, dans le Journal de Paris, le pacifique François de Pange critique avec véhémence le club des Jacobins où « l'on admire la féconde immoralité de quelques hommes qui, chaque jour, savent offrir à notre étonnement un nouveau vice et porter l'impudence à des degrés inattendus […] Ils ont le projet d'appeler à Paris vingt mille hommes… Parisiens trop crédules, […] n'oubliez pas que les jacobins se destinent cette armée […] »

Le 6 août, le Girondin Gensonné, afin de rallier la majorité des députés, qu’il sait hostile à la déchéance, propose la suspension du roi ; ce qui a l’avantage d’éviter l’ouverture de sa succession, de respecter la Constitution et de préserver l’avenir, suivi par une invitation du peuple à former une Convention nationale. Mais le parti girondin, qui passe pour être le plus fort, n’a pas la majorité à l’Assemblée, et aura bien du mal à convaincre ses collègues de voter la suspension avant l’ultimatum posé par les sectionnaires.

Le 7 août, Pétion, responsable de l’ordre en tant que maire de Paris, quoique proche des Girondins, demeure l’ami de Robespierre, à qui il demande de calmer les Jacobins et de contribuer au départ des fédérés pour apaiser la capitale, afin que les députés puissent régler dans la sérénité la question de la déchéance du roi. Robespierre ne s'y oppose pas.

Le 8 août, le décret de mise en accusation de La Fayette, demandé par la Commission, présidée par Condorcet, que Robespierre et Brissot ont réclamé, est rejeté par l’Assemblée législative par 406 voix contre 224. Dès lors, il est probable que cette Assemblée étant dans sa grande majorité pour une monarchie constitutionnelle, mais aussi composée d’amis de La Fayette, n’acceptera aucune proposition de déchéance ni même de suspension. Devant ce vote, Robespierre, qui, jugeant l'Assemblée incapable de diriger les affaires publiques, a demandé la tenue de nouvelles élections le 29 juillet et s'est prononcé pour une réforme constitutionnelle établissant le suffrage universel, limitant les prérogatives du pouvoir royal et modifiant les rapports des représentants du peuple avec leurs commettants, ulcéré par l’aveuglement de celle-ci, ne donnera pas suite à la demande de Pétion.
Dans une lettre à Couthon, écrite le 9 août, il annonce que « la Révolution va reprendre un cours plus rapide, si elle ne s'abîme dans le despotisme militaire et dictatorial ».

Le 9 août est le jour que l’Assemblée s’est fixé pour examiner la question de la déchéance. À sept heures du soir, comme d’habitude, les députés se séparent. Ils n’ont pas pu arriver à se mettre d’accord ; ni sur la suspension, ni sur la déchéance de Louis XVI. Désormais le peuple va agir par lui-même.
Le 9 août à minuit, le tocsin se met à sonner. C’est le signal convenu par les émeutiers.

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Avril-mai 1793 : la chute des Girondins

Ce furent d’abord les Girondins qui, pour cause de dénonciations calomnieuses, firent décréter l’arrestation de Marat par la Convention nationale le 13 avril 1793 ; mais celui-ci fut acquitté par le Tribunal criminel extraordinaire et regagna l’Assemblée triomphalement le 24 avril 1793.
Afin d’enquêter sur les exactions de la Commune de Paris et de veiller à la sécurité de l’Assemblée, les Girondins firent nommer une Commission des Douze avec pouvoir d’arrestation.
Hébert, substitut de la Commune de Paris, fut arrêté pour les mêmes raisons que Marat — dénonciations calomnieuses et appel à la violence. La Commission des Douze fut cassée puis rétablie. Les partisans de l'exagération révolutionnaire, dans les clubs et notamment aux Cordeliers, firent appel aux sections encadrées de la force armée.
Forte de l’appui de 36 sections, la Commune organisa les journées d’émeute des 31 mai et 2 juin 1793. La Convention nationale cernée par des canons pointés sur elle que contrôlait Hanriot, chef de la garde nationale, vota sous la contrainte l’expulsion de vingt-neuf députés girondins et de deux ministres, le ministre des Affaires Étrangères Pierre Hélène Marie Tondu, connu alors sous le nom de Pierre Lebrun (le patronyme de sa mère, qu'il avait adopté pendant dix années d'exil politique à Liège entre 1781 et 1791), et le ministre des Finances, Étienne Clavière ; les Girondins sont vaincus.


31 mai, 1er et 2 juin
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Le 2 juin 93
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Peu fiers de leur capitulation du 2 juin et profitant de l'indécision de la Convention nationale sur le sort des reclus, du 6 au 19 juin, 75 parlementaires protestent en faisant circuler une pétition contre ce vote imposé sous la menace des armes. Ils sont restés dans l'histoire sous le nom des « 73 »90. Dix d'entre eux étaient compris dans les décrets d'accusation. Lorsque, le 3 octobre, les signataires de la protestation furent déchus de leur mandat et décrétés d'arrestation, 16 étaient en fuite ou s'échappèrent, Garilhe fut oublié et Philippe-Delleville, absent de la séance, resta en liberté.
Par conséquent, 59 de ces députés étaient effectivement arrêtés, à cette date. Dulaure fut compris sur la liste le 21 octobre, mais il était en fuite, Rabaut-Pommier le 4 décembre.

Arrestation des Girondins

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Placés en résidence surveillée, et devant l’évolution de la situation, plusieurs Girondins réussirent à échapper à ce qu'ils considéraient comme un acte illégal puisque les motifs de leur arrestation ne leur avaient pas été notifiés.

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Ceux qui avaient fui Paris entamèrent une campagne de protestation dans les villes où ils avaient trouvé refuge, notamment à Caen. La situation politique tournant à leur désavantage, ils se dispersèrent ; pendant quelques mois, certains trouvèrent refuge chez Madame Bouquey. Une conséquence de leur passage à Caen fut l’assassinat de Jean-Paul Marat par Charlotte Corday.

Le coup de force contre l’élite girondine fédéraliste de la Convention fut durement ressenti dans le Sud, le Sud-Ouest et l’Ouest du pays : Lyon, Bordeaux, Marseille et bien d’autres villes rompirent avec Paris dès juin 1793, amorçant une véritable « révolte des provinces » pour dénoncer l’attentat politique du 2 juin et l'illégalité du pouvoir en place.

Une instruction bâclée


Amar fut chargé le 3 octobre, au nom du Comité de sûreté générale, de rédiger un acte d’accusation. Ce texte développait les événements des dernières années. Les actes des Girondins y étaient déformés, dénaturés et mis en relief de manière à les accabler en les présentant comme des conspirateurs hostiles à la République ayant tenté de faire avorter la Révolution afin de rétablir la monarchie en sauvant le « tyran », n’hésitant pas à lancer le pays dans les horreurs de la guerre civile. Les Girondins y apparaissaient comme une « faction de traîtres liberticides » nuisibles pour la France et à la solde de l’étranger.

L'acte d'accusation:

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Acte d'Accusation contre plusieurs Membres de la Convention Nationale, présenté au nom du Comité de Sûreté général, par André Amar, membre de ce comité, Le treizième jour du premier mois de l'an deuxième de la République française, & du vieux style le 3 octobre. « Il a existé une conspiration contre l'unité & l'indivisibilité de la République, contre la liberté & la sûreté du peuple français. Au nombre des auteurs & complices de cette conspiration, sont  Brissot, Gensonné, Vergniaud, Guadet, Grangeneuve, Pétion, Gorsas, Biroleau, Louvet, Valazé, Valady, Fauchet, Carra, Isnard, Duchâtel, Barbaroux, Sales, Buzot, Sillery, Ducos, Fonfrède, Le Hardi, Lanjuinais, Fermont, Rouyer, Kersaint, Manuel, Vigier & autres. La preuve de leurs crimes résulte des faits suivants  ... ».


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Un procès à huis clos

Le procès des vingt-et-un députés arrêtés à Paris (particulièrement Brissot, Vergniaud, Gensonné, Viger, Lasource, etc.), qui occupa les audiences du Tribunal révolutionnaire des 24-30 octobre 1793, fut une mascarade.

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Dès le début du procès la gauche jacobine n’était pas rassurée. Elle craignait toujours l’éloquence d’un Vergniaud ou d’un Brissot et un retournement des Parisiens, las de la guillotine, était toujours possible. Le procès fut précipité ; on fit comprendre au tribunal qu’il compromettait la liberté.
Voté séance tenante, un décret fut immédiatement porté au palais de Justice ; désormais les juges n’auraient plus qu’à se déclarer « suffisamment éclairés » .
Face à l'accusation qui les englobait tous sous un même chef d'inculpation, qui, peut-être à l'exception de Brissot, leur parut infondé, ils se rebellèrent. Évacués de force hors de la salle d'audience, ils apprirent qu'ils avaient été condamnés sans avoir pu se défendre. Les comptes rendus de leur procès tels qu'ils ont été publiés par cette justice révolutionnaire, tels les Procès fameux de Desessarts sont sujets à caution et inutilisables au premier degré.
Tous furent condamnés à mort — à l'exception de Valazé qui se suicida dans la salle — et guillotinés le 31 octobre 1793.

Madame Roland    Girondins et Montagnards, la chute des Girondins 800px-11

Le procès de Madame Roland, la femme du ministre et l’égérie des Girondins s’ouvrit le 8 novembre 1793. Elle était incarcérée depuis le 31 mai 1793. Ce fut un procès bâclé. Privée de défenseur, elle ne put, sans autorisation, terminer d’assurer elle-même sa défense et fut ce même jour condamnée à mort et guillotinée.

Nicolas de Condorcet

Se trouvant à Auteuil lors des journées d’émeute des 31 mai et 2 juin 1793 Condorcet commit l’erreur de critiquer la Constitution montagnarde. Le 8 juillet suivant, les Montagnards lançaient leurs foudres contre le « théoricien de la Gironde » qui fut décrété d’arrestation.
Il se cacha, mais fut reconnu et arrêté le 27 mars 1794 ; conduit à la prison de Bourg-la-Reine il y fut retrouvé mort le 29 mars suivant.

Pierre Hélène Marie Tondu, dit Lebrun

Avancé à la position de ministre des Affaires Étrangères à la suite de la journée du 10 août 1792 grâce au soutien de Brissot, de Dumouriez et de Roland le ministre de l'Intérieur, dont il est un des proches, sans toutefois appartenir directement au groupe des Girondins, Pierre Hélène Marie Tondu, dit Lebrun est englobé dans le décret de l'Assemblée qui frappe ces derniers en juin 1793, et est arrêté et consigné à son domicile rue d'Enfer, près du jardin du Luxembourg, le 5 juin 1793. Après quelques semaines de relative confusion (il ne sera remplacé comme ministre que le 22 juin et continuera de gérer les affaires courantes du Ministère jusqu'à cette date) puis d'indifférence, il est pris directement comme cible le 5 septembre 1793 par Billaut-Varenne dans un violent réquisitoire devant la Convention en termes aussi ampoulés que fantaisistes : « Dans un moment où le peuple appelle la justice nationale sur la tête de tous les coupables, il est un homme bien criminel que vos décrets n'ont pas encore atteint; je veux parler de l'ex-ministre Lebrun, de cet homme qui nous a brouillés avec toutes les puissances de l'Europe, de cet homme qui a eu l'impudeur d'appeler Dumouriez grand homme après sa trahison. Si la Convention avait ouvert les yeux sur les crimes de ce traître, il aurait déjà payé de sa tête toutes ses perfidies. ».
Il parvient à déjouer la garde dont il est l'objet quelques jours plus tard, et se cachera pendant plusieurs mois dans le voisinage, alors que sa femme, ayant déjà la charge de cinq enfants, en attend un nouveau. Dénoncé auprès de Héron, le chef de la Sûreté, il est arrêté le 24 décembre 1793, incarcéré à la Conciergerie, jugé le 27 décembre et exécuté le 28 décembre, place de la Révolution (aujourd'hui, place de la Concorde).

A la Conciergerie, le dernier banquet des Girondins

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Répercussions
Mais les Montagnards, plus énergiques et mieux organisés, ont eu tôt fait de reprendre les choses en mains. La rébellion fut sévèrement réprimée, causant de nombreuses victimes et obligeant les chefs à se suicider (Clavière, Roland) ou à s'enfuir en Gironde, où, après des mois de traque, certains sont capturés et exécutés (Grangeneuve, Barbaroux, Élie Guadet), tandis que d'autres mettent fin à leurs jours (Buzot, Pétion).
Le 18 décembre 1794, quelques fugitifs (Isnard, Lanjuinais, Louvet) et l'essentiel des « 73 » (Louis-Sébastien Mercier, Jacques-Marie Rouzet) sont réintégrés sur les bancs de la Convention nationale, suivis le 8 mars 1795 par Bresson, Chasset, Defermon, Gamon, Savary et Vallée.


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Message par Mme de Sabran Ven 31 Mar 2017, 16:18


A la Conciergerie, le dernier banquet des Girondins

J'ai oublié de mentionner que ce tableau si connu est de Henri Félix Emmanuel Philippoteaux.  
La dernière discussion de ces messieurs aurait porté sur l'immortalité de l'âme ...  hum !
 J'en doute un peu mais, se sachant à la veille de mourir , peut-être ont-ils effleuré le sujet   ?

Cette faction des girondins était composée d'utopistes et de songes-creux s'il en fut jamais. Je tiens de l'Abbé Emmery, qui se trouvait prisonnier à la Conciergerie en même temps que lesdits girondins, que la veille de leur supplice, après souper, ils passèrent tout le reste de la nuit à discuter pédantesquement sur l'existence de Dieu et l'immortalité de l'âme, chacun à tour de rôle et pour ou contre. On finit par aller aux opinions, et le matérialisme fut décrété à la majorité d'une voix.

( Souvenirs de Mme de Créquy )

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Message par Mme de Sabran Ven 31 Mar 2017, 17:09

La traque des fuyards fut un véritable thriller .
Il faut que je retrouve un livre que j'ai ... je ne sais pas où ... scratch

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Message par La nuit, la neige Ven 31 Mar 2017, 21:43

Merci pour cet exposé illustré... Smile
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