Bourgeois de Boynes, ministre de la Marine de Louis XV
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
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Bourgeois de Boynes, ministre de la Marine de Louis XV
Mme de Sabran a écrit:
En France, le roi Zibeline, pour poursuivre son voyage, a affaire au comte de Boynes . Ce ministre de la Marine de Louis XV, nous nous en souvenons, était le seigneur du petit village de notre Marie-Antoinette qui lui avait consacré toute une enquête ( autrefois ) .
Je vais m'empresser de la bouturer .
Or donc, chère Marie-Antoinette , vous nous disiez :
Vous connaissez mon goût pour les enquêtes policières - voici la dernière en cours :
J'ai demandé au maire de BOYNES, la possibilité de donner le nom de BOURGEOIS DE BOYNES, seigneur de notre village au XVIII° siècle, secrétaire d'état et/ou ministre de la Marine sous LOUIS XV, puis quelques mois sous LOUIS XVI et congédié suite à des malveillances provenant de la Cour, remplacé par TURGOT FRERE, et ensuite par Monsieur de SARTINES.
Monsieur DE BOYNES avait un appartement au CHÂTEAU DE VERSAILLES, un hôtel particulier à PARIS, il ne venait pas très souvent dans son château de BOYNES pour s'occuper des possessions très importantes dans le Pithiverais.
Il est décédé en septembre 1783 en son château de Mousseaux à BOYNES
Jean-François Hüe (Saint-Arnould-en-Yvelines 1751-1823 Paris)
Views of the Château de Mousseaux and its gardens
Voilà pour le personnage
Réponse de Monsieur le Maire - la municipalité refuse depuis fort longtemps d'honorer son seigneur et au moment de sa mort, il a été refusé qu'il soit enterré dans le cimetière de la ville, ou dans le tombeau de famille à l'intérieur de l'église.
J'ai demandé le motif de cette attitude si curieuse, pensant à un différend d'ordre territorial ou autres !!!!
réponse vague de mémoire
Ce refus enterrement + nom d'une rue à cause de ses fonctions officielles - la marine avec un rapport avec l'esclavage !!!!
En 1783 la traite des noirs ou bois d'ébène était une chose acquise et je ne vois pas pourquoi un petit village du Loiret pouvait en vouloir au ministre de LOUIS XV......
J'ai contacté le MARQUIS DE BOYNES actuel, pour lui demander de regarder dans les papiers de famille, et m'indiquer le lieu de repos de son ancêtre - réponse du marquis "il devrait être dans l'église" !!!!!
Il est amusant de noter que BOYNES a changé ses armoiries en 2010 ... étant la capitale de la culture du safran, nous trouvons les fleurs de safran, avec une merlette qui provient des armoiries des BOURGEOIS DE BOYNES !!!!!
armoiries du MARQUIS
ville de BOYNES
Je dois me rendre aux archives d'ORLEANS, de PITHIVIERS pour consulter des documents se rapportant à l'histoire de BOYNES avant la Révolution car j'aimerais connaitre la ou les raisons profondes de cette réserve à l'encontre d'un grand serviteur de l'état...
Je savais les gens de cette région très rancuniers et très spéciaux à l'égard des étrangers, mais à ce point et à notre époque actuelle - on ne sait que penser !!!!!!!!!!
Je suis toute disposée à recevoir des informations de membres du FORUM plus instruits me permettant de résoudre ce dossier.
MARIE ANTOINETTE
J'ai trouvé dans les archives que le seigneur de Boynes au temps de JEANNE D'ARC, un certain POQUIER, avait permis à la PUCELLE de délivrer ORLEANS en arrêtant, une armée anglaise ralliée par des volontaires de NEMOURS ,qui se rendaient vers ORLEANS pour contrer les armées du Roi, simplement avec un petit groupe de gens d'armes de BOYNES et de BEAUNE LA ROLANDE.
Il est certain qu'on ne peut en vouloir à ce monsieur de la traite des Noirs.
Bonaparte l'a rétablie pour faire plaisir à Joséphine, or il ne manque pas de rues ou autres monuments à son nom !
Par contre, il est faux de croire qu'il s'agissait d'un fait acquis.
Que pour la grande majorité de la population, c'était ainsi et difficile de penser autrement oui. La majorité qui ne moufte pas et suit le mouvement qu'on lui indique a toujours existé. Impossible de lui en vouloir et "votre seigneur" appartient à cette catégorie comme nous tous sûrement l'aurions été à cette époque.
Quelques horribles personnes s'en sont par contre mis plein les poches et ceux-là ne méritent que notre profond mépris.
S'enrichir de cette manière, et pas qu'un peu en plus ! sur le sang, le désespoir, la misère est impardonnable.
Ils savaient très bien ce qu'ils faisaient. Pas besoin d'être né au XXème siècle pour s'apercevoir qu'ils avaient en face d'eux des êtres humains.
Mais depuis le XVIème siècle, heureusement de nombreuses personnes s'étaient insurgées contre ce véritable crime contre l'humanité. Les associations de libération ne datent pas de la pré-Révolution et les best-sellers du genre Case de l'oncle Tom ou beaucoup plus sérieux existaient depuis le début de cet abominable commerce.
Merci à cette minorité de sauver l'honneur de l'homme blanc.
Si ce ministre n'est ni enterré à l'église et au cimetière de son village , c'est peut-être qu'il a été enterré ailleurs, dans un village voisin.
Les archives vous fourniront une première piste , celles du marquis une deuxième.
Le torchon devait sans doute brûler entre le ministre et les habitants de Boynes . Sans doute y a t-il là dessus une histoire d'argent , à moins que ce ne soit une histoire d'amour...
Mais connaissant les gens de la Beauce qui sont durs et âpres au gain, je parie pour une histoire d'argent...
La porte arrière de ma demeure donne sur une ruelle qui se nomme RUELLE D'AVIGNON et le nom fait double emploi avec l'impasse voisine dénommée IMPASSE D'AVIGNON
Les quatre maisons donnant sur cette ruelle l'utilisent pour des raisons de sécurité car la sortie principale donnant sur la "route de pithiviers" est très dangereuse, avec un petit trottoir nous protégeant du passage de très gros camions
Cette rue principale du village étant cataloguée " route pour les convois exceptionnels" et nous en voyons beaucoup passer journellement.
Le nom "avignon" désigne à l'ancien temps, le quartier juif !!!!
et je souhaitais que ma modeste ruelle porte le nom de BOURGEOIS DE BOYNES, notre seigneur , pour honorer son souvenir.
Merci pour vos promptes réponses -
MARIE ANTOINETTE :
Voici la rue principale du village - ma maison est à droite - derrière les personnages se trouvant devant la boutique - avec les volets fermés au premier étage qui éclairent ma chambre !!!!!
Vous constaterez le peu de largeur permettant le croisement de gros camions, sans parler de la sécurité si nous sortions par la porte principale - je pense surtout à Melle TARA.
La porte arrière de ma demeure donne sur une ruelle qui se nomme RUELLE D'AVIGNON et le nom fait double emploi avec l'impasse voisine dénommée IMPASSE D'AVIGNON
Les quatre maisons donnant sur cette ruelle l'utilisent pour des raisons de sécurité car la sortie principale donnant sur la "route de pithiviers" est très dangereuse, avec un petit trottoir nous protégeant du passage de très gros camions
Cette rue principale du village étant cataloguée " route pour les convois exceptionnels" et nous en voyons beaucoup passer journellement.
Merci pour toutes ces précisions , chère amie.
Serait-ce le fils de Pierre de Beaufort ?
Pierre de Beaufort (général)
Né à Saint-Benoît-du-Sault (36) le 1er août 1825, son père Stanislas estcontrôleur des Contributions directes à Tours. Après des études secondaires ilentre à Saint-Cyr, d’où il sort en 1837 sous-lieutenant. A l’issue d’une bellecarrière en Algérie, en Italie et en France il est élevé au grade de Général dedivision.
Le général Beaufort prend sa retraite en 1887 et s’installe à La Châtre(36). Il fait don d’une très belle collection de 2500 oiseaux au muséemunicipal (collection toujours visible), il fait également don d’antiquitésromaines et étrusques. Il dote l’église d’une œuvre de Salvatore Monosilioreprésentant la rencontre de saint Paul et de saint Pierre. Il lègue àl’hôpital une somme de 140 000 francs pour aider à la construction d’un nouveaubâtiment. La rue où il a habité dans la vieille ville porte aujourd’hui sonnom. Grand officier de la Légion d’honneur, il s’éteint à La Châtre le 23janvier 1890
source :
http://www.academie-du-berry.com/256_p_8159/personnalites-du-berry.html
A propos de la question d'esclavage , cela peut peut-être fournir un début d'explication
http://fr.wikipedia.org/wiki/Kourou
Mandat · Jean-Étienne Antoinette (sénateur) .... jusqu'à ce qu'un chercheur du CSG, Yves Dejean, tombe sur une vieille carte de la région mentionnant les roches. ...... page 161; ↑ Journal inédit de Pierre Étienne Bourgeois de Boynes ed.
Chère Amie,
Merci pour vos informations - mais mon Seigneur est de noblesse récente, au départ c'est la famille BOURGEOIS - le père achetant sa charge et les terres de BOYNES et autres terres et villages proches donc BOURGEOIS DE BOYNES !!!!!
Comme vous en avez l'habitude , merci de regarder la page WIKIPEDIA et vous saurez tout sur ce personnage.
MARIE ANTOINETTE :
Je possède son journal et aussi quelques lettres adressées à son ami MOREAU, le bibliothécaire de notre dauphine qui était un grand ami.
Est-ce que ceci peut vous aider :
BOYNES Notice historique et archéologique
60 pages Publié par Gérard Templier
BOYNES Notice Historique et Archéologique Par ALBERT SIBOT
http://www.calameo.com/books/0017283618ec6047fb5f0
On peut lire la revue sans l'acheter ...
Il faut taper le lien sur Google et vous tombez sur la revue...
Chère Amie, vous êtes un meilleur détective que Moi - en effet, cette plaquette sur BOYNES est introuvable car publiée à compte d'auteur, l'auteur étant décédé - même la mairie ne la possède pas.
Je vais de ce pas la capturer et en faire une copie pour les archives municipales.
Je viens de trouver dans les papiers révolutionnaires une indication au sujet du différend avec la commune
"5 mars 1791 l'effervescence des temps où Monsieur DE BOYNES, père du Seigneur actuel, faisait diminuer le clocher pour économiser sa part de réparations est, en raison de son décès vieux de 5 ans (1783), à peu près calmée....."
Il semblerait donc que l'incident concerne un problème de "gros sous" et non point en rapport avec l'esclavage.
je continue à chercher dans ce sens.
Toujours dans les archives, j'ai trouvé des pages intéressantes sur le départ du ROI et son retour le 21 Juin 1791.
Bonne soirée
MARIE ANTOINETTE
Connaissant la Beauce, j'étais sûre que c'était une histoire de gros sous...
Voilà bien un raisonnement étrange ! Depuis quand le secrétaire d’état de la marine, qui s'occupe de la marine de guerre, aurait il un rapport avec les activités marchandes de certains armateurs ?
J'aimerais qu'on m'explique où se fait la connexion .... si c'est la simple mention de la mer, alors aucun marin pêcheur n'est bienvenue à Boynes ?
Oui je suis d'accord, et comme je l'ai déjà dit, alors pourquoi Napoléon aurait droit à des rues et à des monuments ? Ce qu'il a fait est bien pire qu'un pauvre ministre de transition qui n'a fait que continuer une situation qui existait déjà depuis bien longtemps avant lui.
Bon par contre parler d'activités marchandes... Cela s'appelle un crime, pas du commerce.
Je voulais simplement par le terme de marchand, montrer en quoi la "traite" n'avait aucun rapport avec les activités de l'Etat.
Un peu de soleil dans cette vilaine journée - je viens de recevoir des Archives du Loiret, la copie de l'acte de décès de Monsieur PIERRE ETIENNE BOURGEOIS DE BOYNES seigneur de mon village qui a bien été enterré dans le cimetière dudit village !!!
Un document de plus à ajouter au dossier ouvert pour obtenir la reconnaissance de cet homme -
grâce à lui nous empruntons chaque jour ainsi que les très gros camions et convois exceptionnels une belle route toute droite reliant BEAUNE LA ROLANDE/BOYNES à PITHIVIERS !!!*
Voici les termes du courrier du MAIRE actuel
"En ce qui concerne Monsieur BOURGEOIS DE BOYNES des différends liés entre autres à une partie de ses activités "professionnelles" ont fait que la population de l'époque et encore de nos jours n'a pas souhaité honorer ce seigneur "
(j'ai rectifié les fautes d'orthographe de la lettre originale)
la rancune est tenace dans le Gatinais/
MARIE ANTOINETTE
Ma journée est une belle journée remplie de situations nouvelles
L'ouverture du dossier de la COMTESSE DES TENEBRES et la fermeture temporaire d'un dossier se rapportant à une mystérieuse tombe dans le cimetière de mon village
PIERRE GANDON né à BOYNES le 10 Février 1742 - mort à BOYNES le 10 février 1845
entre ses deux dates A été condamné à mort après un séjour à la CONCIERGERIE le 23
décembre 1793 par le Tribunal révolutionnaire et libéré !!!!!!!!!!!!!!
J'ai recherché ce personnage dans les livres de CAMPARDON et WALLON 6 tomes et impossible de le retrouver parmi les nombreux noms indiqués dans les sinistres listes.
Ce jour, enfin, j'ai eu une partie de l'information
gros commerçant de BOYNES (je pense qu'il vendait du vin !!!) accusé d'être un accapareur et un conspirateur , il est transféré à PARIS directement vers la CONCIERGERIE.
Au dos de la croix est indiqué "représentants du peuple vous avez brisé les fers au devant desquel je m'étais volontairement présenté.Je vis, je suis libre...."
Jamais il ne fut question de mettre ses biens à la disposition de la république, ni de perquisitionner chez lui ou chez les membres de sa famille.....
Il me faut résoudre le mystère de son accusation, pourquoi il se serait constitué prisonnier et pourquoi a-t'il été libéré après sa condamnation pour se rendre chez la veuve.... A signaler qu'il n'a pas été acquitté et surtout qu'il ne se trouve pas dans les livres spécialisés sur le TRIBUNAL REVOLUTIONNAIRE !!!!!
Je peux, pour l'instant mettre le dossier en attente, car la COMTESSE passe au PREMIER PLAN de mes attente et travaux.....
Amicalement
MARIE ANTOINETTE
.......................................... FIN DE CE BOUTURAGE !
.........................
.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55508
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bourgeois de Boynes, ministre de la Marine de Louis XV
;
Et pour compléter, la fiche Wiki ne tarit pas de détails :
Pierre Étienne Bourgeois de Boynes, marquis de Boynes, comte de Gueudreville, marquis de Sains, baron de Laas, est un magistrat et homme d'État français né le 29 novembre 1718 à Paris et mort le 19 septembre 1783 en son château de Boynes.
Il fut Secrétaire d'État à la Marine de Louis XV.
Biographie
Fils aîné d'Étienne Bourgeois de Boynes (1683-1754), trésorier général de la Banque royale, et de sa première épouse, Hélène de Francini (1692-1722). De noblesse récente — son père avait acquis la noblesse par l'achat d'une charge de secrétaire du roi — il doit sa carrière à la protection du maréchal de Belle-Isle.
Maître des requêtes en 1745, il est intendant de Franche-Comté en 1754, et, dans le même temps, nommé premier président du Parlement de Besançon, cumul de fonctions habituel en Provence mais qu'on expérimentait pour la première fois dans une autre partie du royaume dans l'espoir d'amener les cours supérieures à davantage de docilité.
Il se heurte à une fronde parlementaire particulièrement virulente en 1759. Les 20 et 21 janvier, une trentaine de parlementaires sont exilés par lettres de cachet. Mais la détermination de Choiseul chancèle et, en avril 1761, lorsque les exilés sont rappelés, Bourgeois de Boynes, désavoué, quitte la Franche-Comté.
Il est nommé conseiller d'État un mois plus tard. Parce que son château n'était pas loin de Malesherbes, il participe aux tractations secrètes engagées par Choiseul, avec qui il était resté en bons termes, en vue d'un rappel comme Garde des sceaux de France du chancelier Guillaume de Lamoignon de Blancmesnil.
A paris, Bourgeois de Boynes habite l'hôtel de Mondragon ( où Bonaparte épousera Joséphine )
L'historien Pierre Gaxotte décrit Boynes de la sorte « Tête froide et réfléchie, qui distinguait le fort et le faible des choses […] esprit rassis et solide, plus instruit des formes que Maupeou, il avait une pratique étendue de la justice et de l'administration, qui lui permit à plusieurs reprises de tempérer l'humeur du chancelier en lui épargnant de fausses démarches et des décisions précipitées ». L'Observateur anglais le juge « grand travailleur, robuste, ardent, pénétrant ».
Considéré comme l'un des meilleurs esprits du Conseil, instruit, travailleur, particulièrement capable dans les matières contentieuses, il est de ceux qui aident le chancelier René Nicolas de Maupeou à préparer le coup de majesté de 1771.
Selon le baron de Besenval, c'est lui qui eut l'idée de faire remplacer le Parlement de Paris par le Grand Conseil, idée qui est le point de départ de la « réforme Maupeou ».
Louis XV le connaissait comme rapporteur devant le Conseil royal des Dépêches et l'estimait beaucoup. Il ne fit donc pas de difficulté pour le nommer, le 9 avril 1771, secrétaire d'État à la Marine dans le ministère dit « du Triumvirat » (Maupeou, Terray, d'Aiguillon).
Rien ne prédisposait Bourgeois de Boynes à occuper cette fonction. Il n'y montra pas davantage une réelle capacité d'adaptation, et ne sut pas s'entourer des conseils de techniciens compétents, s'appuyant sur un officier sorti du rang nommé Boix, fils d'un artisan de Rochefort.
Son bilan est controversé.
Il entreprend un certain nombre de réformes utiles. Il ordonne les expéditions de Kerguelen dans l'Océan Indien (qui donne le nom du ministre à deux petites îles des Kerguelen) et créé un établissement à Madagascar ( Ce que nous voyons dans Le tour du monde du roi Zibeline ) .
Il organise les premières grandes manœuvres navales d'escadre dans l'Océan Atlantique. Il tente, mais sans succès, d'établir au Havre une école navale destinée à se substituer, pour la formation des officiers, aux compagnies des gardes de la marine. Mais il voulut aussi réformer la marine en calquant son organisation sur celle de l'armée de terre (ordonnance de 1772), sans entrevoir les différences qui rendaient la symétrie impossible.
La situation ne cesse de se dégrader sous son ministère : ralentissement des constructions navales, diminution des stocks de matériaux, difficultés à assurer l'entretien de la flotte.
Sur le plan de la politique générale, Bourgeois de Boynes prit ses distances avec la politique de Maupeou dès la fin 1771 ou le début 1772.
Le 20 avril 1774, il fut nommé ministre d'État. Mais avec l'avènement de Louis XVI, il était condamné pour son association avec le Triumvirat dont il partageait l'impopularité, et aussi parce que tant le roi que Maurepas s'intéressaient de près à la marine.
On affirma qu'il avait désorganisé son département et on l'accusa même de malversations. Louis XVI, pour sa part, lui aurait fait dire qu'il trouvait que les changements qu'il avait faits dans la marine n'avaient abouti à rien. Il est renvoyé le 20 juillet 1774 et remplacé par Turgot.
Mariage et descendance
Il épouse en premières noces Marie Marguerite Catherine Parat de Montgeron (1737-1753) dont il a une fille, Marguerite (1753-1762). Sa première femme étant morte en couches, il épouse en secondes noces Charlotte Louise Desgots (1740-1804) qui lui donne sept enfants :
Élisabeth Louise (1764-1853) (comtesse de Bourbon-Busset) ;
- Étienne Ange (1766-1795) ;
- François Étienne (1767-1792) ;
- Antoine Pierre Philibert (1769-1803) ;
- Louis Antoine Pierre (1770-1792) ;
- Charlotte Hermine (1773-1825) (marquise de Saint-Phalle) ;
- Armand Louis François (1775-1853), dont postérité.
Et pour compléter, la fiche Wiki ne tarit pas de détails :
Pierre Étienne Bourgeois de Boynes, marquis de Boynes, comte de Gueudreville, marquis de Sains, baron de Laas, est un magistrat et homme d'État français né le 29 novembre 1718 à Paris et mort le 19 septembre 1783 en son château de Boynes.
Il fut Secrétaire d'État à la Marine de Louis XV.
Biographie
Fils aîné d'Étienne Bourgeois de Boynes (1683-1754), trésorier général de la Banque royale, et de sa première épouse, Hélène de Francini (1692-1722). De noblesse récente — son père avait acquis la noblesse par l'achat d'une charge de secrétaire du roi — il doit sa carrière à la protection du maréchal de Belle-Isle.
Maître des requêtes en 1745, il est intendant de Franche-Comté en 1754, et, dans le même temps, nommé premier président du Parlement de Besançon, cumul de fonctions habituel en Provence mais qu'on expérimentait pour la première fois dans une autre partie du royaume dans l'espoir d'amener les cours supérieures à davantage de docilité.
Il se heurte à une fronde parlementaire particulièrement virulente en 1759. Les 20 et 21 janvier, une trentaine de parlementaires sont exilés par lettres de cachet. Mais la détermination de Choiseul chancèle et, en avril 1761, lorsque les exilés sont rappelés, Bourgeois de Boynes, désavoué, quitte la Franche-Comté.
Il est nommé conseiller d'État un mois plus tard. Parce que son château n'était pas loin de Malesherbes, il participe aux tractations secrètes engagées par Choiseul, avec qui il était resté en bons termes, en vue d'un rappel comme Garde des sceaux de France du chancelier Guillaume de Lamoignon de Blancmesnil.
A paris, Bourgeois de Boynes habite l'hôtel de Mondragon ( où Bonaparte épousera Joséphine )
L'historien Pierre Gaxotte décrit Boynes de la sorte « Tête froide et réfléchie, qui distinguait le fort et le faible des choses […] esprit rassis et solide, plus instruit des formes que Maupeou, il avait une pratique étendue de la justice et de l'administration, qui lui permit à plusieurs reprises de tempérer l'humeur du chancelier en lui épargnant de fausses démarches et des décisions précipitées ». L'Observateur anglais le juge « grand travailleur, robuste, ardent, pénétrant ».
Considéré comme l'un des meilleurs esprits du Conseil, instruit, travailleur, particulièrement capable dans les matières contentieuses, il est de ceux qui aident le chancelier René Nicolas de Maupeou à préparer le coup de majesté de 1771.
Selon le baron de Besenval, c'est lui qui eut l'idée de faire remplacer le Parlement de Paris par le Grand Conseil, idée qui est le point de départ de la « réforme Maupeou ».
Louis XV le connaissait comme rapporteur devant le Conseil royal des Dépêches et l'estimait beaucoup. Il ne fit donc pas de difficulté pour le nommer, le 9 avril 1771, secrétaire d'État à la Marine dans le ministère dit « du Triumvirat » (Maupeou, Terray, d'Aiguillon).
Rien ne prédisposait Bourgeois de Boynes à occuper cette fonction. Il n'y montra pas davantage une réelle capacité d'adaptation, et ne sut pas s'entourer des conseils de techniciens compétents, s'appuyant sur un officier sorti du rang nommé Boix, fils d'un artisan de Rochefort.
Son bilan est controversé.
Il entreprend un certain nombre de réformes utiles. Il ordonne les expéditions de Kerguelen dans l'Océan Indien (qui donne le nom du ministre à deux petites îles des Kerguelen) et créé un établissement à Madagascar ( Ce que nous voyons dans Le tour du monde du roi Zibeline ) .
Il organise les premières grandes manœuvres navales d'escadre dans l'Océan Atlantique. Il tente, mais sans succès, d'établir au Havre une école navale destinée à se substituer, pour la formation des officiers, aux compagnies des gardes de la marine. Mais il voulut aussi réformer la marine en calquant son organisation sur celle de l'armée de terre (ordonnance de 1772), sans entrevoir les différences qui rendaient la symétrie impossible.
La situation ne cesse de se dégrader sous son ministère : ralentissement des constructions navales, diminution des stocks de matériaux, difficultés à assurer l'entretien de la flotte.
Sur le plan de la politique générale, Bourgeois de Boynes prit ses distances avec la politique de Maupeou dès la fin 1771 ou le début 1772.
Le 20 avril 1774, il fut nommé ministre d'État. Mais avec l'avènement de Louis XVI, il était condamné pour son association avec le Triumvirat dont il partageait l'impopularité, et aussi parce que tant le roi que Maurepas s'intéressaient de près à la marine.
On affirma qu'il avait désorganisé son département et on l'accusa même de malversations. Louis XVI, pour sa part, lui aurait fait dire qu'il trouvait que les changements qu'il avait faits dans la marine n'avaient abouti à rien. Il est renvoyé le 20 juillet 1774 et remplacé par Turgot.
Mariage et descendance
Il épouse en premières noces Marie Marguerite Catherine Parat de Montgeron (1737-1753) dont il a une fille, Marguerite (1753-1762). Sa première femme étant morte en couches, il épouse en secondes noces Charlotte Louise Desgots (1740-1804) qui lui donne sept enfants :
Élisabeth Louise (1764-1853) (comtesse de Bourbon-Busset) ;
- Étienne Ange (1766-1795) ;
- François Étienne (1767-1792) ;
- Antoine Pierre Philibert (1769-1803) ;
- Louis Antoine Pierre (1770-1792) ;
- Charlotte Hermine (1773-1825) (marquise de Saint-Phalle) ;
- Armand Louis François (1775-1853), dont postérité.
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Mme de Sabran- Messages : 55508
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Re: Bourgeois de Boynes, ministre de la Marine de Louis XV
Petite bio trouvée sur le Net et semble-t-il toujours disponible :
Itinéraire d'un grand commis sous Louis XV
Pierre-Étienne Bourgeois, marquis de Boynes
Régis de Belenet
ISBN 9782373970487
format 160 x 240 300 pages
prix public TTC 21 €
Le texte
En dehors d’ouvrages généalogiques consacrés à La Maison Bourgeois, marquis de Boynes et d’études sur certains aspects de sa carrière – d’intendant en Franche-Comté (1754- 1757) puis intendant et premier président du parlement de Franche- Comté (1757-1761), secrétaire d’État à la Marine et aux colonies (1771- 1774) – aucune recherche d’ensemble n’avait encore été consacrée à ce grand commis de l’État que fut PierreÉtienne Bourgeois, marquis de Boynes (1718-1783). Un homme de noblesse récente, grâce à son père, ancien changeur à Lyon, devenu trésorier de la Banque Law et qui sut amasser une belle fortune; mais d’abord, un grand juriste, solide, ardent au travail, lucide et d’une vraie fidélité à son roi. Ces qualités, Louis XV ne peut manquer de les remarquer. D’où le destin exceptionnel qu’il devait réserver à celui que ses détracteurs qualifiaient de fils de caissier pour tenter de le discréditer. Le Journal de Pierre-Étienne Bourgeois de Boynes (1765-1766 ), auquel il sera fait largement appel dans cette biographie, comme son action, sont riches d’enseignements, non seulement sur les grands défis de cette époque, mais aussi sur la difficulté de réformer.
Une situation qui n’est pas sans similitudes avec celles rencontrées à d’autres périodes de notre Histoire….
L'auteur
Diplomate de carrière (ministre plénipotentiaire honoraire),ancien ambas- sadeur en Afrique (Djibouti et représentant en Erythrée), en Europe (Suisse et Liechtenstein; Danemark) et en Asie (Pakistan), Régis de Belenet a toujours été un passionné d’Histoire. En Suisse, il écrit, avec un ami bernois, Résidences de France en Suisse (Skira, 2004). Plus récemment, dans Une famille française à Moscou, 1982-1985 (Feuillage éditions 2014), il livre, avec son épouse, un témoignage sur leur séjour à l’ambassade durant cette période cruciale traversée par l’Union soviétique.
Aujourd’hui, à travers L’itinéraire d’un grand commis sous Louis XV, Pierre-Etienne Bourgeois, marquis de Boynes (1718- 1783), il nous invite à revisiter le Siècle des Lumières.
Source : Feuillage Editions
Itinéraire d'un grand commis sous Louis XV
Pierre-Étienne Bourgeois, marquis de Boynes
Régis de Belenet
ISBN 9782373970487
format 160 x 240 300 pages
prix public TTC 21 €
Le texte
En dehors d’ouvrages généalogiques consacrés à La Maison Bourgeois, marquis de Boynes et d’études sur certains aspects de sa carrière – d’intendant en Franche-Comté (1754- 1757) puis intendant et premier président du parlement de Franche- Comté (1757-1761), secrétaire d’État à la Marine et aux colonies (1771- 1774) – aucune recherche d’ensemble n’avait encore été consacrée à ce grand commis de l’État que fut PierreÉtienne Bourgeois, marquis de Boynes (1718-1783). Un homme de noblesse récente, grâce à son père, ancien changeur à Lyon, devenu trésorier de la Banque Law et qui sut amasser une belle fortune; mais d’abord, un grand juriste, solide, ardent au travail, lucide et d’une vraie fidélité à son roi. Ces qualités, Louis XV ne peut manquer de les remarquer. D’où le destin exceptionnel qu’il devait réserver à celui que ses détracteurs qualifiaient de fils de caissier pour tenter de le discréditer. Le Journal de Pierre-Étienne Bourgeois de Boynes (1765-1766 ), auquel il sera fait largement appel dans cette biographie, comme son action, sont riches d’enseignements, non seulement sur les grands défis de cette époque, mais aussi sur la difficulté de réformer.
Une situation qui n’est pas sans similitudes avec celles rencontrées à d’autres périodes de notre Histoire….
L'auteur
Diplomate de carrière (ministre plénipotentiaire honoraire),ancien ambas- sadeur en Afrique (Djibouti et représentant en Erythrée), en Europe (Suisse et Liechtenstein; Danemark) et en Asie (Pakistan), Régis de Belenet a toujours été un passionné d’Histoire. En Suisse, il écrit, avec un ami bernois, Résidences de France en Suisse (Skira, 2004). Plus récemment, dans Une famille française à Moscou, 1982-1985 (Feuillage éditions 2014), il livre, avec son épouse, un témoignage sur leur séjour à l’ambassade durant cette période cruciale traversée par l’Union soviétique.
Aujourd’hui, à travers L’itinéraire d’un grand commis sous Louis XV, Pierre-Etienne Bourgeois, marquis de Boynes (1718- 1783), il nous invite à revisiter le Siècle des Lumières.
Source : Feuillage Editions
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Bourgeois de Boynes, ministre de la Marine de Louis XV
MERCI pour le tuyau - commande faite ce jour sur AMAZON, réception le 1ER AOUT
Compte rendu de lecture prochainement
MARIE ANTOINETTE
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MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Bourgeois de Boynes, ministre de la Marine de Louis XV
Merci pour cette biographie...
Vous retrouverez des images de grandes tailles de ces vues du château (dont l'une fut un temps le "décor" de notre forum ) dans le sujet consacré aux anciennes collections de Karl Lagerfeld, ici :
Karl Lagerfeld et le XVIIIe siècle
Vous retrouverez des images de grandes tailles de ces vues du château (dont l'une fut un temps le "décor" de notre forum ) dans le sujet consacré aux anciennes collections de Karl Lagerfeld, ici :
Karl Lagerfeld et le XVIIIe siècle
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Bourgeois de Boynes, ministre de la Marine de Louis XV
Je suis en lecture du livre sur BOURGOIS DE BOYNES et c'était un grand commis de l'Etat, fidèle au Roi , victime de jalousie essayant toujours de se protéger de la médisance.
j'ai dans ce livre trouvé un petit scoop intéressant " le roi LOUIS XV chaussait des lunettes" on ne l'image pas avec des binocles !!!!!
c'est un livre passionnant, instructif, mais assez difficile à lire - pour preuve , il est sur ma table de cuisine, et chaque midi, je lis un chapitre
MARIE ANTOINETTE
j'ai dans ce livre trouvé un petit scoop intéressant " le roi LOUIS XV chaussait des lunettes" on ne l'image pas avec des binocles !!!!!
c'est un livre passionnant, instructif, mais assez difficile à lire - pour preuve , il est sur ma table de cuisine, et chaque midi, je lis un chapitre
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
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