Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances

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Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances Empty Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances

Message par Mme de Sabran Jeu 25 Sep 2014, 18:23

Miomandre de Sainte-Marie a écrit:
A la Conciergerie,  Mer 1 Oct - 22:30


Charles Alexandre Calonne.

Avocat,procureur du parlement de Flandres,intendant de Metz puis de Flandres en 1778.Il Fut nommé controleur general des finances en 1783, après l'échec de Lefevre d'Ormesson et sa politique de retour en arrière.
Il lance de nouveaux emprunts et présente en 1786 son "Précis d'amélioration du plan des finances".Il veut l'égalité fiscale et l'association au Tiers Etat au gouvernement.Opposition des privilégiés...
Il décide de réunir en 1787 l'assemblée des notables.Opposition de Loménie de Brienne et de La Fayette.Il écrit un avertissement au privilégiés mais le roi le congédie .Disgracié ,il rejoint l'Angleterre et est considéré comme le premier émigrés.Il voulut se faire élire aux Etats-Généraux mais ce mit au service du Comte d'Artois en 1789. Il commença a préparer l'enlèvement du roi et la guere a partir de Lyon.Il trouva des fonds en Italie et fut présent a la conférence de Pillnitz. Il joua le rôle de premier ministre du Comte d'Artois a Coblence. Il essaye lors de l'invasion de la France de remettre en place les impôts d'Ancien Régime mais cela fut un échec.Il partir en Angleterre et essaya de gagner l'Angleterre a sa cause mais Talleyran ,envoyé par l'Assemblée le mis en échec de nouveaux.
Il écrit "Traité de la situation de l'Europe" en 1795 ou il imagine que la dévalorisation des assignats va permettre assainissement des finances(ce qui se vérifiera) mais croit encore au retour sur le trône de la famille royale...
Il revint en France en 1802 et envoya a Napoléon un texte sur la situation économique et financière...

Que pensez vous de ce personnage?Je pense qu'avec Loménie de Brienne, ils furent très novateur et leurs idées seront reprise par les révolutionnaires...
Calonne est paradoxal,il est celui de l'égalité fiscale et de l'association du Tiers au gouvernement mais le premier des contre-révolutionnaires...


Kiki a écrit:
Paradoxal, Calonne !!!! exactement, cher Miomandre de Sainte-Marie. Comme il était paradoxal que, défendant l'égalité devant l'impôt territorial, il soit défendu, soutenu, par Artois et le clan Polignac considérés comme ultras réactionnaires.
Eh oui, Brienne tente de remettre au goût du jour une partie de ses réformes, et y échoue. Calonne lui même s'était inspiré de Turgot.
On ne peut pas considérer Calonne comme premier ministre d'Artois à Coblence. Il n'y a pas de gouvernement à Coblence. Calonne est à Pillnitz, mais l'Empereur ne veut pas entendre parler de négocier avec lui. Il passe pour avoir englouti sa fortune et celle de sa femme dans la cagnotte de la contre-révolution à l'étranger.

Calonne a écrit:
Et si je donnais mon avis sur celui que j'ai choisi comme pseudo, hum ?
Je trouve CALONNE paradoxal : puissament novateur, avec des idées audacieuses, une vue claire et nette des problèmes financiers du royaume, beaucoup de réalisme et de pragmatisme. Il sait que ça ne peut plus durer, qu'il faut trouver une solution neuve, que les vieux remèdes ne marcheront plus cette fois. Pour moi, CALONNE, c'est une manière décomplexée de considérer l'argent. Je le trouve trés "américain"... Je veux dire qu'il semble avoir une approche simple, décomplexée et efficace... Il va à l'essenciel, sans tergiverser ou chercher midi à quatorze heures.
Et d'un autre côté, on a un personnage parfaitement intégré à un monde figé et replié sur lui-même. Grand seigneur, munificent, bel homme, beau parleur, un train de vie fastueux, répandant l'argent à pleines poignées, brillant et mondain... On pourrait le prendre pour un de ces seigneurs désinvoltes et insouciants, caractéristiques de ce siècle inimitable.
Lui, si novateur et si en avance sur certains points se révèlera farouchement conservateur et contre-révolutionnaire. Bref, il est vraiment difficile de le cerner.
Pour sa relation conflictuelle avec la Reine, je me perds en suppositions... A première vue, il a tout pour lui plaire, sans oublier le soutien de Mme de POLIGNAC. Pourtant, c'est évident, ça ne passe pas avec Elle... La polémique sur l'achat de SAINT CLOUD ? Pas suffisant... Je pense que MARIE ANTOINETTE a été "travaillée" en amont... Par des gens soucieux de virer CALONNE pour caser LOMENIE DE BRIENNE ? Possible... Pas certain...


Calonne, peint sans les pieds pour l'empêcher de bouger  (  :Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances 2028181902 )  portrait par Mme Vigée-Lebrun .


Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances Charle15


CHARLES-ALEXANDRE DE CALONNE


Fils de Louis de Calonne, président à mortier au parlement de Flandre, et d'Henriette de Francqueville d'Abancourt, Charles Alexandre de Calonne est issu d'une famille de parlementaires appartenant à la noblesse.

En 1769, il épouse Marie-Joséphine Marquet, fille d'un receveur général des finances, qui compte dans sa famille proche un directeur général des Vivres, deux receveurs généraux des finances, un fermier général, un garde du Trésor et un banquier (V. Famille Marquet). Par ce mariage avantageux, il se tient au milieu de la haute finance.

Il a pour neveu, Charles-Xavier de Francqueville d'Abancourt, dernier ministre de la guerre nommé par Louis XVI, guillotiné devant les grilles du château de Versailles.

Charles Alexandre de Calonne se marie le 28 juillet 1788 avec Anne Rose Joseph Nettine dans la chapelle du château d'Abancourt (arrondissement de Cambray)

Tiens, bonjour, Madame !  Comme on se retrouve ...  :n,,;::::!!!:

Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances Rosali11




Une belle carrière de serviteur du Roi (1763-1783)


Après des études de droit à Paris, Calonne accomplit une carrière rapide et brillante au service de la monarchie. Il est successivement avocat général au conseil supérieur de l'Artois puis procureur général au parlement de Flandre à Douai.

Nommé maître des requêtes en 1763, il est envoyé en Bretagne deux ans plus tard, chargé de négocier secrètement avec La Chalotais, qu'il rencontre le 14 janvier 1765. Il use de son influence pour adoucir la sentence de l'intéressé, même s'il est ensuite accusé par ce dernier de l'avoir trahi.

Il est l'auteur du Règlement de 1765 qui marque les limites de l'intervention des parlements dans les affaires ecclésiastiques. En 1766, il contribue à la rédaction du discours prononcé par Louis XV devant le parlement de Paris, lors de la « séance de la flagellation ».

Il est récompensé de ces services par une nomination comme intendant des Trois-Évêchés à Metz (1766) puis comme intendant de Flandre et Artois à Lille (1778).
Il y montre, pendant 17 ans, de remarquables talents d'administrateur en suggérant dans ses généralités des projets de réforme qu'il reprendra plus tard à une grande échelle. Il en profite également pour se créer des appuis dans la noblesse, comme celui du gouverneur des Trois-Évêchés, le duc de Broglie ou bien celui du prince de Condé qui le remarque lorsqu'il vient, en 1782, inspecter les places du Nord.
Il devient également l'intime du commandant de Flandre, Anne Louis Alexandre de Montmorency, prince de Robecq, et du duc de Guiche, gendre de Mme de Polignac. Ce milieu lui convient mieux que son milieu d'origine, la noblesse de robe ; spirituel, brillant, aimable, il se sent à l'aise parmi la noblesse de cour.

Dans ces divers emplois, Calonne démontre sa fidélité au Roi et acquiert une réputation d'habileté, que ternit quelque peu son absence de scrupules. Extrêmement doué, intelligent, rapide et sûr de jugement, éloquent et charmeur, séduisant, il est aussi de tempérament insouciant, confinant souvent au cynisme.

Contrôleur général des finances (1783-1787)  Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances 13

Calonne ambitionne d'être nommé contrôleur général des finances. Il pense pouvoir réussir dans cet emploi, même dans la crise dramatique que connaissent les finances de la monarchie. En 1781, il est de ceux qui complotent pour obtenir le renvoi de Necker : on lui a souvent attribué un violent libelle contre le ministre, la Lettre du marquis de Caracciole à M. d'Alembert (1er mai 1781).

Ses soutiens – au sein de la Cour, dans les milieux parisiens de la robe et des officiers des finances – font campagne pour sa nomination, et parviennent à créer, en sa faveur, sinon un mouvement d'opinion, du moins une attente et même un engouement.
Le président Nicolaï le remarquera en recevant le serment du nouveau ministre devant la Chambre des comptes :
« Depuis longtemps, Monsieur, l'opinion publique vous élevait au ministère des Finances. »
Dès le 6 novembre, les bulletins de police notent que sa nomination est bien accueillie par « toutes les personnes de la Cour et tous ceux qui tiennent au Trésor royal et aux Fermes [qui] le voient avec plaisir » mais observent que « des voix contraires […] rappellent l’affaire de Bretagne et annoncent que les parlements ne lui seront pas favorables ».

Louis XVI, pourtant, prévenu contre Calonne, hésite à le nommer et ne s'y résout que le 3 novembre 1783, après l'échec calamiteux du ministère d'Ormesson. Le nouveau contrôleur général doit son élévation à de solides appuis au sein des milieux financiers, avec lesquels il est lié par sa défunte femme et par sa maîtresse.
À la Cour, le clan Polignac, très lié à la Reine, ainsi que le comte d'Artois, le soutiennent ; au sein du gouvernement, il est recommandé par Vergennes qui, depuis la mort de Maurepas, est celui qui a le plus d'influence sur le Roi pour les nominations ministérielles. Une fois contrôleur général, Calonne est ensuite nommé ministre d'État le 18 janvier 1784.

Le dessein


Selon Jean de Viguerie, « le choix est heureux. Calonne n'est pas un doctrinaire à la manière de Turgot. Il n'est pas non plus un philanthrope comme Necker. C'est un esprit pratique et un excellent technicien. Ce qui n'empêche pas les idées. Il arrive avec un plan. »

Il en révèle les grandes lignes dans son discours devant la Chambre des comptes, où il se rend escorté par des maîtres des requêtes, des intendants des finances et des députations des fermiers généraux, le 13 novembre 1783 :
« Ce sera pour moi le plus parfait bonheur si, aussitôt après avoir franchi l’espace laborieux qu’il faut parcourir pour l’acquittement des dettes de la guerre, je puis parvenir à l’exécution d’un plan d’amélioration qui fondé sur la constitution même de la monarchie, en embrasse toutes les parties sans en ébranler aucune, régénère les ressources plutôt que de les pressurer, éloigne à jamais l’idée de ces remèdes empiriques et violents dont il ne faut même pas rappeler le souvenir, et fasse trouver le vrai secret d’alléger les impôts dans l’égalité proportionnelle de leur répartition, aussi que dans la simplification de leur recouvrement. »

La priorité du nouveau ministre est de rétablir le crédit public, que les mesures prises par son prédécesseur ont fait tomber au plus bas. Pour cela, estime-t-il, il faut paraître riche : « J'aurais tout perdu, écrit-il, si j'avais pris l'attitude de la pénurie, au moment où je devais en dissimuler la réalité. »

Calonne est tout à fait hostile aux idées de Necker sur la nécessaire compression des dépenses. La déflation n'est pas son style, plutôt adepte avant l'heure de la relance.
Comme l'observe Herbert Lüthy (de), il met « toute son énergie et tous ses espoirs pour le sauvetage financier du régime dans une politique d’argent facile ». Ses ennemis l'en ont vivement blâmé, réduisant son ministère à la revanche des officiers des finances sur la banque et critiquant l'abandon des réformes administratives que Necker avait entreprises afin de rendre plus efficace l'administration et réduire les dépenses inutiles. Déroutante, sa politique a été diversement interprétée :

   Pour Louis Blanc, Calonne a délibérément cherché à mettre la monarchie en faillite pour contraindre les parlements et les privilégiés à accepter une réforme radicale des structures économiques et financières du pays ;
   Pour d'autres historiens, Calonne a préfiguré les politiques keynésiennes et se serait efforcé d'asseoir le développement de l'industrie sur la constitution de groupes financiers puissants, rassemblés autour de lui et du baron de Breteuil.

En réalité, Calonne a d'abord cherché, de manière avant tout pragmatique, à rétablir le crédit pour se lancer dans une politique d'emprunts forcenée. Celle-ci a eu pour effet de relancer l'activité, mais aussi d'alimenter la spéculation. Redoutant un effondrement de la bourse et à bout d'expédients, Calonne s'est alors engagé, mais trop tard, dans une réforme de fond et de grande ampleur en convoquant l'Assemblée des notables, mais celle-ci l'a conduit à sa perte.

Les premiers succès


Lors de son entrée en fonction, Calonne hérite une situation financière désastreuse :

   Les recettes, évaluées à 270 millions pour l'année 1783, ne se montent qu'à 190 millions, dont 178 millions ont été anticipés ;
   Les arrérages de rentes et les remboursements des emprunts se montent à 250 millions ;
   Les dettes exigibles représentent 390 millions, dont 220 millions pour le seul service de la guerre, la fin des hostilités avec l'Angleterre impliquant d'honorer sans attendre les dettes contractées durant le conflit.

Cette crise financière se double d'une crise de trésorerie – celle-là même qui a amené Lefèvre d'Ormesson à recourir aux expédients qui ont causé sa perte – et d'une crise de confiance, résultant des mesures drastiques prises par d'Ormesson à l'égard des rentiers et des financiers. Ces derniers, emmenés par Joseph Micault d’Harvelay, menacent d'ailleurs de retirer leurs fonds si le Gouvernement ne revient pas sur la suppression de la ferme générale.

Dans de telles circonstances, Calonne comprend que ses seules ressources consistent dans le crédit :
« L’argent manquait, parce qu’il ne circulait pas : il a fallu en répandre pour l’attirer, en faire venir du dehors pour faire sortir celui que la crainte tenait caché au dedans, se donner l’extérieur de l’abondance pour ne pas laisser apercevoir l’étendue des besoins. L’essentiel était alors de ramener la confiance égarée. »

Le rétablissement du crédit de l'État


Pour rassurer les financiers, Calonne commence par revenir sur la transformation de la ferme générale en régie intéressée décidée par son prédécesseur d'Ormesson (9 novembre 1783). Un arrêt du Conseil du 23 novembre 1783 décide d'une augmentation du capital de la Caisse d'escompte qui est porté à 17,5 millions.

Grâce à des piastres en provenance d’Espagne, le contrôleur général peut revenir plus tôt que prévu sur le cours forcé des billets de la Caisse d'escompte, autre mesure impopulaire de d'Ormesson, et lancer un premier grand emprunt.

Au mois d'août 1784, un arrêt du Conseil décide que le paiement des arrérages des rentes sera désormais acquitté à leur terme exact, mesure d'apparence modeste mais qui comble d'aise les rentiers, jusque-là plutôt habitués à être traités comme d'importuns solliciteurs. Un autre arrêt du Conseil ordonne le remboursement des rescriptions qui avaient été suspendues en 1770 par l'abbé Terray. Enfin, un édit, toujours en août 1784, crée une nouvelle Caisse d’amortissement qui devait rembourser en 25 années 1 264 millions des dettes de l’État sur un total de 2 800 millions.

La relance de l'activité économique


Calonne prend rapidement diverses mesures utiles pour stimuler la croissance économique :
Édit de création de la troisième Compagnie des Indes

   Les réformes monétaires de Calonne en 1785 réduisent la spéculation sur l'or, qui absorbait une part importante des capitaux disponibles.
   La poursuite du percement du canalisation en Bourgogne, au point mort, est rendue possible par des lettres patentes du 8 novembre 1783 qui prorogent divers droits.
   Les travaux pour améliorer la navigation de la Saône sont rendus possibles par des lettres patentes du 1er février 1784, accordant une remise de 200 000 livres sur le bail du péage de Mâcon et autorisant les États de Mâconnais à emprunter 320 000 livres.
   Pour faciliter le transport du bois dans la Meuse, il fait ouvrir en 1786 une route forestière de 25 kilomètres qui porte son nom (tranchée de Calonne).
   Des travaux sont conduits dans les ports maritimes à Cherbourg, Dunkerque et dans plusieurs autres grandes villes.
   Le statut de port franc est accordé à Lorient, Bayonne et Saint-Jean-de-Luz.
   La mise en œuvre des réformes boursières de Calonne en 1785 permet d'éviter un Krach boursier6. Les capitaux propres de la Compagnie des Indes sont doublés, celle-ci étant recréée le 14 avril 1785 avec un capital de 20 millions de livres. Les opérations à terme sont interdites et le dividende de la Caisse d'Escompte est réglementé, son calcul devant tenir compte des bénéfices du semestre.
   L’industrie est encouragée, par des participations du Trésor et l’octroi de primes ou d’avances. Calonne incite le roi, la noblesse de cour et des financiers, tels que Antoine Mégret de Sérilly (époux d'Anne-Louise de Domangeville) ou Claude Baudard de Saint-James, à soutenir les inventeurs et à investir dans des entreprises industrielles, comme au Creusot.

De manière plus banale mais aussi plus controversée, Calonne procède à une relance des dépenses publiques succédant à plusieurs années d'austérité. Une partie de cette politique d'argent facile sert à acquérir la faveur de la Cour : il règle les dettes énormes des frères du Roi et donne à celui-ci les moyens d'acheter pour 6 millions de livres le château de Saint-Cloud que la Reine désire ; il augmente les dépenses des fêtes de Versailles, notamment les bals de la Cour, la musique de la Chapelle royale, l'Opéra et les concerts. L'Académie royale de musique est particulièrement avantagée : création de l'école de danse, augmentation du traitement des chanteurs, institution de prix pour les meilleurs ouvrages lyriques. Ministres et intendants voient leurs crédits augmentés et obtiennent de l'argent pour tous leurs projets.

Le traité de commerce avec l'Angleterre


Avec le retour de la paix avec l'Angleterre, des négociations sont entamées dès le mois de mars 1784 en vue de la signature d'un traité de commerce franco-anglais. Pour accélérer les discussions, Calonne décide, en 1785, de taxer fortement l'importation de marchandises anglaises.
De la sorte, le traité de commerce peut être signé le 26 septembre 1786.

Le traité prévoit une diminution importante des taxes perçues sur les importations de produits agricoles français en Angleterre, offrant de nouveaux débouchés aux produits français, en particulier les vins. De la même manière, il stimule les exportations de produits de luxe. En revanche, symétriquement, il favorise les importations de produits manufacturés anglais, exposant l'industrie française, encore fragile, à la concurrence. Peut-être cette mesure devait-elle avoir pour effet, dans l'esprit de Calonne, d'aiguillonner les industriels français, mais beaucoup l'accusent de causer leur perte. Si certains secteurs, comme celui des glaces, en bénéficient, l'industrie textile en subit durement le contrecoup.

Les difficultés
Le déséquilibre du budget


Pendant qu'il augmente les dépenses, Calonne refuse d'accroître les impôts et a même tendance à les réduire, et doit en outre, avec le retour de la paix, avaliser la suppression du troisième vingtième. Malgré quelques mesures de rendement – renouvellement du bail de la ferme générale à des conditions plus onéreuses pour les fermiers, construction de l'enceinte des fermiers généraux pour lutter contre la fraude aux octrois de Paris – les recettes diminuent de sorte que le déficit s'accroît considérablement.

Budget ordinaire de l'État (millions de livres) Années Recettes Dépenses Déficit
1785 267 354 86
1786 263 354 91
1787 238 363 125

Au total, Calonne emprunte pour 653 millions, selon diverses formules, toutes relativement coûteuses pour le Trésor, notamment les emprunts à lots. Cette politique suscite des observations de plus en plus vives des cours souveraines, qui contraignent le contrôleur général à redoubler d'imagination pour trouver de nouveaux moyens de se procurer des liquidités.

Cette politique, qui consiste « à dépenser en empruntant, peut-être à dépenser plus intelligemment, mais à emprunter plus et plus cher que tous ses prédécesseurs, [...] assur[e] la prospérité de la banque et de la Bourse ». L'inflation vertigineuse des encours de crédits, l'injection d'énormes flux de capitaux, notamment étrangers dans l'économie, encouragent la spéculation, favorisée également par la généralisation des titres au porteur et la multiplication des sociétés en commandite.

Face à l'agiotage, Calonne cherche avant tout à protéger les emprunts d'État. Pour enrayer une hausse spéculative des actions de la Caisse d'escompte, il interdit les marchés à terme (24 janvier 1785) puis les marchés à découvert (7 août 1785). De même, il bloque le cours des actions de la Compagnie des eaux des frères Périer et de la Banque Saint-Charles. Ces mesures anéantissent les espérances de gain des spéculateurs, mais menacent également de banqueroute un certain nombre de grands financiers qui ont investi dans les entreprises industrielles. Calonne est alors contraint de soutenir, avec les fonds du Trésor, les cours de sociétés comme la Compagnie des eaux ou la nouvelle Compagnie des Indes. C'est créer les conditions de scandales boursiers que Mirabeau, qui se fait alors un fonds de commerce politique de la dénonciation de l'agiotage, stigmatisera devant l'Assemblée des notables, sans d'ailleurs que cela suffise à empêcher la faillite de plusieurs financiers.

La réforme monétaire de 1785


Calonne engage en 1785 la première réforme monétaire depuis la stabilisation des monnaies réalisée par Le Peletier des Forts en 1726.

Afin de limiter principalement les trafics (dont celui des piastres), mais aussi l'effet de l'altération et de la contrefaçon, le rapport entre l'or et l'argent est aligné sur celui de l'Espagne. Ceci est réalisé en allégeant le poids des louis d'or. L'opération porta sur la somme de 750 millions de livres. En gros et pour clarifier, il faudra désormais débourser plus d'argent métal pour avoir et exporter de l'or français hors du pays.

Cette réforme doit en outre procurer un bénéfice au Trésor royal (3 millions) et favoriser la dethésaurisation de l'or et le soutien des emprunts d'État, fortement ébranlés après une série de scandales. Mais elle lèse un certain nombre d'intérêts. En outre, elle est mal exécutée, les ateliers ayant du mal à livrer les nouvelles pièces. En définitive, elle suscite de nombreuses plaintes et Calonne est même accusé de péculat par le Parlement.

Toutefois, il est utile de rappeler que les taux décrétés par Calonne, à savoir 0,2930 d'or fin et 4,450 g d'argent fin pour une livre seront ceux adoptés par le Directoire au moment de la création du franc en 1795.

Le retournement de l'opinion


Au bout du compte, l'état de grâce de Calonne n'aura guère duré plus d'un an.
Très positive au départ, l'opinion publique commence à se retourner au début de 1785. Plusieurs facteurs se conjuguent : la réforme monétaire suscite le mécontentement ; les parlements grondent contre les emprunts, et notamment celui de la fin de 1785 ; le clergé s'inquiète de projets de taxation des biens de l'Église ; les chambres de commerce protestent contre le traité de commerce franco-britannique ; une partie de la finance, mécontente des mesures prises pour lutter contre l'agiotage, se détourne également du contrôleur général. En définitive, celui-ci s'aliène progressivement ses principaux soutiens. Ayant perdu l'appui de l'opinion publique, il ne tardera pas à perdre la confiance de Louis XVI.

La chute


Calonne va se trouver acculé à entreprendre des réformes de fond au moment même où il a perdu le soutien de l'opinion. En 1786, la situation des finances apparaît en effet catastrophique : avec la disparition du troisième vingtième, le déficit prévu pour 1787 excède 100 millions, alors que les parlements refusent tout nouvel emprunt.
Le projet de « subvention territoriale »

Le 20 août 1786, Calonne adresse à Louis XVI le Précis d’un plan d’amélioration des finances dans lequel il propose de « revivifier l’État entier par la refonte de tout ce qu’il y a de vicieux dans sa constitution ». Il s'agit notamment de supprimer les douanes intérieures, de supprimer les traites, de réduire la taille, de remplacer les corvées par une prestation en argent, de transformer la Caisse d’escompte en une banque d’État et surtout de créer de nouveaux impôts en taxant les propriétés de la noblesse et du clergé.

Le point central du projet de réforme est en effet la création d'une « subvention territoriale », impôt unique qui remplacerait les anciens vingtièmes, et qui devrait surtout frapper tous les revenus fonciers sans distinction de privilèges. À la différence des vingtièmes, en principe provisoires, la subvention territoriale doit être perpétuelle. D'autre part, alors que les vingtièmes ménageaient des possilités de rachats, d'abonnements et d'exemptions, la subvention territoriale serait payée par tous sans exception. Enfin, alors que les vingtièmes étaient assis sur les déclarations des contribuables, la subvention serait répartie par des assemblées provinciales. Celles-ci seraient au sommet d'une pyramide d'assemblées locales (assemblées paroissiales et municipales, assemblées de districts) élues par les contribuables. Les assemblées seraient élues par les propriétaires, sans distinction de statut social et aideraient l'intendant à répartir l'impôt.

En prenant connaissance du plan de Calonne, Louis XVI aurait dit : « C'est du Necker tout pur que vous me donnez là ! » mais il soutint le projet. En réalité, les mesures proposées font davantage penser à celles que Turgot avait préconisées. Alors que Necker maintenait la distinction des trois ordres dans les assemblées locales, Calonne, comme Turgot, souhaitait la supprimer. Par ailleurs, la liberté du commerce intérieur et extérieur ou la suppression des corvées sont des idées venues en droite ligne de Turgot. D'ailleurs, l'un des principaux rédacteurs du projet est le physiocrate Pierre Samuel du Pont de Nemours, ancien collaborateur de Turgot resté au service du contrôle général après le renvoi de celui-ci. Le roi fut néanmoins enthousiaste et il convainquit son conseil de le soutenir le projet.

L'Assemblée des notables

Calonne estime que la principale opposition à son plan viendra des parlements ; pour la surmonter, il envisage donc de soumettre son projet à une assemblée de notables. C'est une curieuse idée : composée pour l'essentiel de grands propriétaires fonciers, une telle assemblée ne peut qu'être vivement hostile à son projet. Mais, selon les lois fondamentales du royaume, le Roi ne pouvait créer un impôt permanent qu'en consultant ses sujets : une assemblée de notables pouvait paraître un moindre mal par rapport à la convocation des états généraux. Il existait d'ailleurs des précédents, le dernier remontant à Richelieu en 1626.

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L'Assemblée des notables comprend 7 princes du sang, 7 archevêques, 7 évêques, 6 ducs et pairs, 6 ducs non pairs, 8 maréchaux de France, des intendants, des parlementaires, des députés des pays d'états, des représentants des corps de ville des plus grandes cités du royaume, soit au total 147 personnes. Elle est très majoritairement hostile aux réformes projetées.

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D'autre part, le processus de convocation de cette assemblée a été très long, ce qui a laissé à l'opposition tout le temps de s'organiser. Alors que Calonne a exposé son plan au Roi le 20 août 1786, il faut attendre le 26 décembre pour que l'assemblée soit convoquée. Prévue le 29 janvier 1787, sa première réunion n'a lieu que le 22 février, en raison d'une indisposition de Calonne.

L'assemblée constitue sept bureaux pour examiner le plan du ministre. Un seul bureau l'approuve, celui que préside le comte d'Artois. Le premier bureau, présidé par le comte de Provence, le déclare « inconstitutionnel ». Les autres, sans rejeter les réformes, les déclarent inapplicables, et présentent des contre-propositions qui les dénaturent. Tous feignent de découvrir l'ampleur du déficit et s'en insurgent à plaisir. Calonne, irrité, fait imprimer ses rapports, ce qui achève de lui aliéner la Cour.

De tous les partis, c'est le clergé qui se montre le plus virulent. Les gazetiers et les libellistes, de leur côté, raillent l'assemblée des notables, accusée d'être à la solde du pouvoir, piquant l'amour-propre de certains députés, encouragés dès lors à faire preuve d'indépendance.

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Le renvoi


Au départ, Louis XVI a soutenu fermement son ministre. Il a approuvé tous les plans soumis à l'assemblée des notables et n'a cessé d'encourager le contrôleur général. Pourtant, il va brutalement lui retirer son soutien : le 10 avril 1787, sans qu'aucun signe avant-coureur ne l'ait laissé pressentir, Calonne est remercié.

Plusieurs explications ont été avancées au brusque revirement de Louis XVI : on a évoqué la perte du soutien de Vergennes, mort le 13 février ; l'hostilité du baron de Breteuil, avec qui Calonne vient de se brouiller ; l'intervention de Marie-Antoinette, qui n'a jamais beaucoup apprécié le contrôleur général. Mais sans doute la principale cause de la disgrâce de Calonne doit-elle être recherchée dans la clameur de l'opinion publique.

De fait, lorsque la nouvelle de son renvoi se répand, la joie est générale à Paris, où l'on accusait Calonne de vouloir augmenter les impôts et où on l'avait surnommé « Monsieur Déficit ». En réalité son plan audacieux de réformes aurait peut-être pu sauver la monarchie s'il avait été soutenu jusqu'au bout par le Roi. Mais il ne l'aurait fait qu'au prix d'une transformation en profondeur de son esprit, avec la remise en cause de la division en trois ordres.

Les dernières années (1787-1802)


Après sa disgrâce, Calonne se retire d'abord dans son château de Berny, avant d'être exilé dans sa terre d'Hannonville, en Lorraine. Louis XVI lui ordonne de rendre sa charge de grand trésorier commandeur des ordres du roi, qu’il avait obtenue le 13 juin 1784.

Redoutant que les parlements n’ordonnent son arrestation pour informer contre lui au sujet de la réforme monétaire de 1785, dans laquelle il est accusé de malversations, Calonne quitte la France pour l’Angleterre où il est fort bien accueilli.
Arrivé à Londres au début du mois d’août 1787, il s’installe à Hyde Park Corner en compagnie de son frère, l’abbé de Calonne, de deux secrétaires, d’un interprète et de trois valets.
Le Roi s'efforce alors de calmer le jeu en évoquant son procès devant le Conseil et en interdisant la publication de pamphlets dirigés contre lui, dont le fameux Monsieur de Calonne tout entier de Jean-Louis Carra.

Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances 51qo9e10

Pour tenter de rétablir sa réputation, Calonne s'assure le concours du libelliste Charles Théveneau de Morande, qui s'est réfugié en Angleterre, et fait racheter des documents compromettants par les époux de La Motte, agents de l’affaire du collier de la reine, qui se trouvent eux aussi à Londres.
Parallèlement, il publie de nombreux mémoires pour se justifier, répondre aux attaques de Necker et, à partir de 1789, commenter l’évolution de la situation politique en France.

Bien qu'hostile à la convocation des États généraux et au doublement du tiers état, Calonne rentre en France le 30 mars 1789 pour présenter sa candidature à la députation de la Flandre maritime. Conspué à son arrivée, il doit rebrousser chemin et retourner en Angleterre où les premiers émigrés le rejoignent après la prise de la Bastille.

Humilié, Calonne devient l'un des principaux artisans de la contre-révolution. Il parcourt l'Europe, fait partie quelque temps du conseil des princes à Coblence, rencontre l'empereur Joseph II et la tsarine Catherine II de Russie. Il dépense presque toute la fortune que lui a apportée sa seconde femme, une riche veuve.

Interdit de séjour en France depuis le 29 décembre 1792, Calonne retourne vivre à Londres et demande sa radiation de la liste des émigrés. Il finit par débarquer à Calais en mai 1802 et propose ses services à Napoléon Bonaparte dans plusieurs mémoires financiers qu’il adresse à Mollien, son ancien commis au contrôle général. Il meurt dans l'indifférence à Paris, le 29 octobre 1802 .

Merci, WIKI !  :n,,;::::!!!:


Calonne a écrit:
Je tente ici une autre analyse. CALONNE voulait restaurer la "confiance" dans l'argent, la banque, la finance. Et, paradoxalement, par la dépense... Encore une fois, il est trés en avance, avec un système à "l'américaine", où c'est la consommation qui tire l'économie. Il fût donc (trés) dépensier, réveillant la joie d'être riche ou de le paraître. Investissements utiles, grands travaux publics (percée de la canalisation en Bourgogne, travaux d'aménagement à Cherbourg, Dunkerque, création d'une Compagnie des Indes...), traité de commerce avec l'Angleterre... Encore une fois, un rapport décomplexé avec l'argent et les moyens d'en faire.
Mais la médaille a son revers : train de vie fastueux, cadeaux de toutes sortes, paiement des dettes énormes des frères du Roi...
Or, à cette époque, il y a chez MARIE ANTOINETTE un tournant : Elle a ouvert les yeux et réalisé qu'il y a vraiment un problème dans son beau royaume... On lui reproche ses dépenses, son propre train de vie, Elle est impopulaire et Elle le sait désormais. On peut donc avancer l'hypothèse d'une méfiance, d'une répugnance, face à un ministre dépensant à tout va... Habituée par le modèle maternel à des hommes graves et prudents, réfléchis, Elle a peut-être eût peur que la légèreté apparente de CALONNE se retourne contre Elle et ne fasse qu'augmenter son impopularité ? C'est une hypothèse...

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Message par Mme de Sabran Jeu 25 Sep 2014, 18:51

Reinette a écrit:
Je pense à un truc tout simple sur les rapports de Marie-Antoinette et Calonne. Il appartient au départ à sa coterie. Or une fois au pouvoir, il fait son travail de ministre des finances et doit donc savoir dire non à la reine. Et celle-ci n'apprécie pas du tout ! C'est un peu de la trahison et je pense que là-dessus Marie-Antoinette était intraitable. D'autant s'il continuait à céder au comte d'Artois et aux Polignac.

la nuit, la neige a écrit:

Bahh ! Tout ceci n'est qu'un jeu de dupes avec ce qu'il y a en surface, et le reste.
La coterie de Calonne est peut-être celle de la reine, parce que c'est un habile courtisan !
Mais, au début de son ministère, il s'entoure aussi d'un autre genre de conseillers : à savoir Mirabeau et Talleyrand, eux-mêmes liés aux milieux troubles de la finance.
Par opportunisme, ces deux-là le lâcheront vite-fait. Wink

Ce sont les membres de l'Assemblée des notables qui tireront à boulets rouges sur Calonne, car sous prétexte d'intérêt général du royaume, ce sont bien LEURS intérêts particuliers qu'ils comptaient défendre (et notamment ceux de l'Eglise).
Rappelons que tous les membres de cette assemblée n'ont aucune charge à la cour, et veulent certainement en découdre avec ces autres courtisans, privilégiés ; ou du moins défendre leur pré-carré face au pouvoir royal !
Necker (qui n'a pas aimé les critiques de Calonne) pousse aussi en arrière coulisse.

Enfin, comme le soulignent Miche et Reinette, la faveur de Calonne a tourné au profit de Brienne, poussé par Vermont.
Normal ! Entre les deux hommes ce n'est ni plus ni moins qu'un renvoi d'ascenseur.
Comme tout le reste en ces temps troublés et corrompus...

Et Joseph II, d'écrire à la reine le 5 novembre 1787 :

Ce que vous dîtes de Mme de Polignac et de ses amis est parfaitement juste, mais je ne suis aussi bon de croire qu'ils se sont trompés au sujet de Calonne.
Au contraire, ils l'ont très bien jugé, en arrachant de lui nombre de concessions et d'avantages personnels sous l'apparence de le soutenir, sachant que cet homme sacrifiait tout à sa convenance.
Vous souvenez-vous, ma chère soeur, de ce que, la dernière fois que j'eus le plaisir de vous voir, assise sur une pierre dans l'avenue de Trianon, j'osais vous faire observer au sujet de cette soi-disante société ?
Et je ne puis m'empêcher de vous dire que, si vous vouliez vous assurer, si ces bonnes gens vous sont attachés vraiment ou s'ils ne s'aiment qu'eux-mêmes, que vous n'aviez qu'à leur refuser parfois leurs désirs, que vous verriez d'abord la valeur de leur attachement et distingueriez ceux qui vraiment aiment votre honneur et réputation, ou seulement leur avantage, en mettant toutes les voiles au bon vent qui leur soufflait, incertains et peut-être même peu soigneux, combien cela durerait pourvu qu'ils accrochent, pour eux, leurs parents, amis et protégés, tout ce qu'ils pouvaient.


Alors...soit, Marie-Antoinette est supposée avoir poussé Calonne à sa chute, parce qu'il n'avait plus ses faveurs.
Mais elle ne participe qu'à une dynamique déjà bien lancée, et le principal fautif est sans doute Louis XVI qui ne parvient toujours pas à arbitrer, à poser ses couilles sur la table des négociations (passez-moi l'expression mesdames...  Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances 3826491292 ).

Plus tard, Calonne ira jusqu'à écrire à Bonaparte, alors Premier consul :

Une intrigue abominable, encouragée par celle qui devait le plus protéger mes efforts, et qui me l'avait promis, a bouleversé mes espérances et préparé le culbutis général.
Le roi, qui m'avait cent fois assuré qu'il me soutiendrait avec une fermeté inébranlable, m'a abandonné, et j'ai succombé.


Turgot, Necker, Calonne, Brienne n'auront pas le plein soutien de Louis XVI.

Du reste, il n'aime pas Brienne, il ne veut pas de Brienne : que ne le refuse-t-il pas ?!!  Shocked
A peine arrivé, ce dernier veut Necker à ses côtés, et parle de convocation des Etats généraux !
Oups !  boudoi29

C'est que nous savons bien aujourd'hui que le noeud de tout c'est...l'argent.
Et l'argent c'est aussi la politique, et donc le pouvoir.
C'est simple.
Mais sans doute, à l'époque, du fait de la crise financière, il s'agissait là d'un facteur déterminant qui échappera à certains, et en poussera bien d'autres.

Et faut-il ajouter que si Calonne deviendra le ministre du gouvernement fantôme de Coblentz, c'est parce qu'il
est d'abord son créancier !
Hé !

Mme de Sabran a écrit:

C'est navrant, mais exactement cela !
Ce qui fait écrire à Besenval :

Le sacrifice de M. de Calonne, à tort ou à raison, était certainement le plus mauvais parti que le Roi pût prendre . Il ne fallait pas être bien éclairé pour démêler le motif de la conduite des Notables depuis le moment où ils furent assemblés. Le clergé, aussi grièvement attaqué, avait d'abord tout mis en usage pour parer le coup qu'on voulait lui porter .
Plus subtil et plus instruit que la noblesse ( ), il en avait entraîné une grande partie à se conduire d'après l'impulsion qu'il donnait .
Le renvoi de M. de Calonne fit apprécier le caractère du Roi, et dès cet instant, les prétentions et la ténacité des Notables n'eurent plus de bornes . Je trouve que le Roi, par la faiblesse de sa conduite, s'était mis absolument dans la situation de Charles Ier après qu'il eût sacrifié le comte de Strafford
.


L'aversion de Marie-Antoinette pour Calonne le poursuivra longtemps .
Ainsi Vaudreuil écrit-il à Artois , le 7 juillet 92 :

Je vais vous parler avec confiance, mais pour vous seul, de ce que je prévois pour l'avenir . Je ne crois pas que le baron de Breteuil tire profit pour lui de toutes ces intrigues ( ... ) mais Calonne ne sera sûrement pas l'homme que l'on mettra à la tête des affaires . La haine de la Reine est implacable, et il serait nuisible même aux affaires de lutter contre ces préventions hostiles ....



la nuit, la neige a écrit:

Et faut-il ajouter que si Calonne deviendra le ministre du gouvernement fantôme de Coblentz, c'est parce qu'il est d'abord son créancier !
Hé ! Wink


Oui, c'est vrai, mais ce n'est pas une partie de plaisir, lorsque que c'est sans un sou vaillant ! Cela tient même du tour de force .
Écoute Vaudreuil encore, début juillet 92:
( il s'agit des " embarras " que l'armée des princes doit surmonter pour le départ de ses cantonnements )

Avec beaucoup de dettes et presque sans argent comment quitter un établissement pour en aller prendre un autre ? Voilà pourtant ce que nous avons fait, et cela est miraculeux . On a payé une partie, laissé des billets à termes courts pour le reste, et des otages pour sûretés . ( ) Je préfèrerais les galères à la vie que mène Calonne depuis six mois; ni sommeil, ni repos, voilà son sort. Ne voir que des demandeurs impatients, mécontents et vraiment malheureux, calculer de la manière la plus minutieuse pour servir ce que l'on peut donner au plus pressant besoin, être toujours à la veille de manquer, y avoir mis toute la fortune de sa femme, y avoir sacrifié sa santé, et n'être souvent payé de tous ces travaux que par des plaintes ...


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Message par Mme de Sabran Jeu 25 Sep 2014, 19:01

Fleurdelys a écrit:

Il y a petite anecdote sur Calonne qui vient du livre de Claude Genebor :

La petite archiduchesse deviendra reine


Tandis que M. de Calonne dort profondément le ciel de son lit tombe sur lui. Réveillé brusquement, le ministre croit qu`on vient l`assassiner. Empêtré dans les tentures, il ne peut ni crier, ni sonner. Pour recevoir du secours, il doit attendre que son valet de chambre vienne allumer le feu.
Dès qu`il est connu, cet incident amuse le public. Les Parisiens multiplient les calembours.
-C`est un coup du ciel, disent les uns.
-C`est un ciel vengeur, affirment les autres.
-C`est un lit de justice, déclarent ceux qui en veulent au ministre des finances.
On se plaît à raconter que M. de Calonne ayant ordonné à ses gens de chercher si un voleur n`est pas caché dans la pièce, ceux-ci lui ont répondu, « après leur perquisition»: -Mais nous ne voyons que vous ici, Monseigneur.


Fleurdelys



:Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances 2028181902 :Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances 2028181902 :Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances 2028181902

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Message par Mme de Sabran Jeu 25 Sep 2014, 19:05

Kiki a écrit:

A Marie-Antoinette qui lui demandait un jour de lui ouvrir un crédit, Calonne répondit :

Si cela est possible, Madame, cela est fait . Si cela est impossible, cela se fera !



Calonne a écrit:

Il n'avait pas le choix, c'était le seul moyen pour qu'elle lui foute la paix...

Quand Marie Antoinette s'est mise en tête d'acquérir Saint Cloud, ce n'est rien de dire que Calonne a fait la gueule devant la note... Mais il s'est pris une telle volée de bois vert :

"Je sais Monsieur tout ce que vous avez dit au roi pour le détourner de mon acquisition... Mais comme vous avez donné au roi pour prétexte la situation du Trésor Royal, je lui remettrai l'état très circonstancié de toutes vos dilapidations et déprédations et des sommes immenses que vous avez donné aux princes du sang, à mes beaux-frères pour vous faire un appui auprès du roi et de toutes celles que vous avez répandues dans la bourse des grands de la cour pour cerner et entourer le roi de prôneurs et le tromper journellement. Vous ferez ce qu'il vous plaira, mais si je n'ai pas Saint Cloud, je vous défends de paraître devant moi et surtout de vous retrouver chez Mme de Polignac quand j'y serai !"


Calonne a donc payé les six millions pour Saint Cloud, auquel il fallut ajouter six autres millions pour les embellissements.
Le prix de la tranquillité...

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Message par Mme de Sabran Ven 26 Sep 2014, 08:32




L'argent attire l'argent: dans ce mot est le secret de faire revivre la circulation des espèces. Pour faire revenir l'argent qui est sorti, il faut ressusciter le commerce.


Tableau de l'Europe
(1795-1796)
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Message par Mr de Talaru Ven 26 Sep 2014, 10:09

C'est drôle mais personne ne s'offusque des 16 millions payés par Louis XVI au duc de Penthièvre pour Rambouillet, juste pour tirer le cerf !

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Message par Invité Ven 26 Sep 2014, 18:32



Ce qui est terrible dans cette histoire c'est que le plan de Calonne présenté à l'assemblée des notables était la dernière solution pour éviter la catastrophe que nous savons. Et les grands propriétaires de refuser ce qui aurait pu être leur planche de salut. C'est vraiment ballot ! boudoi29 :Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances 2028181902

J'ignorais totalement que Calonne avait tenté de se présenter aux élections des Etats-Généraux. De même qu'il ait proposé ses services à Napoléon ! Shocked

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Message par Calonne Sam 27 Sep 2014, 10:18

Oui, il est revenu de son exil londonien pour se présenter aux Etats-Généraux avant de repartir rapidement.

Calonne reste assez ambigu... D'un côté, on a "l'enchanteur", le "magicien", habile courtisan, brillant et mondain qui distribue les cadeaux à la pelle :"Quand je vis que tout le monde tendait la main, je tendis mon chapeau..."
De l'autre, il est novateur, énergique et a compris qu'il faut une refonte en profondeur du système fiscal du royaume.
Malheureusement, il se heurte à deux obstacles :
- La monarchie ne demande pas à ses ministres des finances de réformer en profondeur, mais simplement de l'aider à boucler ses fins de mois.
- Louis XVI le laissera tomber, comme tous les autres.
Calonne était novateur, audacieux et entreprenant, mais dans un pays frileux et de vieille routine. Peut-être trop brillant, trop flamboyant, il s'agitait et brassait beaucoup... Et puis il avait cette image d'homme de la haute finance, d'homme de l'argent, mondain et fastueux qui ne fût pas un avantage.

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Message par Mme de Sabran Mer 15 Oct 2014, 16:36

Roi-cavalerie a écrit:

voici  un extrait du Lacour Gayet, page 274-275:

"[i]De l'ancien contrôleur général, on ne cessait de parler à Versailles. Une publication nouvelle, suivie d'une démarche tapageuse, venait de le remettre au premier plan de l'actualité.

Pauvre Louis XVI ! S'il n'aimait pas la lecture, il dut souffrir en février 1789, lorsque sa conscience lui imposa sans doute de prendre connaissance d'une lettre de 140 pages (Lettre adressée au roi par Calonne, Londres, le 9 février 1789. « 9 heures de lecture » dit la Correspondance secrète.). Il est regrettable, en tout cas, qu'il n'ait pas davantage prêté attention aux vues de son correspondant. Beaucoup d'entre elles peuvent affronter le jugement de l'Histoire. Leur auteur ne partage pas l'enthousiasme général pour les Cahiers «  qui ont  mis la plume à une foule d'écrivains et d'écrivailleurs ».
 Il appréhende les suites de la grande aventure qui, il le pressent, ne fait que commencer : «  il est écrit dans les annales du monde qu'une révolution suivie d'une révolution contraire est le plus grand  des maux qu'une nation  puisse supporter. »
Le vote par  tête, joint au maintien des 3 ordres, ne lui dit rien qui vaille : il aurait préféré que Clergé et Noblesse fussent réunis en un ordre ubique, ébauche d'une chambre des Lords  française. Il se déclare partisan de la liberté de la presse et de la suppression des lettres de cachet et du «  cabinet noir ».
En matière financière, il préconise une Banque nationale, qui ressemble comme une soeur à la future Banque de France, et des règles de comptabilité ( fixation des dépenses par ministère, reddition publique des comptes, responsabilité des ministres devant les Etats généraux) qui trouveront 25 ans plus tard leur application.

.
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Message par Lucius Mer 15 Oct 2014, 18:10

Économiquement, Calonne est une sorte de kéynesien avant l'heure !
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Message par Mme de Sabran Mer 15 Oct 2014, 18:12




En tous cas, ce n'était pas la moitié d'un demeuré ! Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances 7914373
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Message par Comte d'Hézècques Sam 15 Nov 2014, 18:03

Le comte d'Hézècques parlant de Calonne :

« Les fêtes charmantes dont je vais parler ici semblent avoir échappé à la proscription. On y voyait toujours briller cette magnificence et cette noblesse, dignes d'un grand roi, et cette galanterie, digne de la France.
On ne les vit disparaitre qu'après M. de Calonne, ce ministre célèbre, plus capable encore que calomnié, qui ne laissa point s'éteindre les derniers rayons de la majesté royale.
Si, par l'augmentation du déficit, il creusa davantage le précipice, il sut du moins, d'un bras vigoureux, retenir sur les bords la monarchie prête à y tomber, et il l'aurait sauvé si le courage et le désintéressement de chacun avaient voulu appuyer ses projets.
»

Félix d'Hézècques, Souvenirs d'un page de la cour de Louis XVI, Gérard Monfort éditeur, Monts 2010

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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
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Message par Mme de Sabran Dim 16 Nov 2014, 21:15

Comte d'Hézècques a écrit:Le comte d'Hézècques parlant de Calonne :

«
Si, par l'augmentation du déficit, il creusa davantage le précipice, il sut du moins, d'un bras vigoureux, retenir sur les bords la monarchie prête à y tomber, et il l'aurait sauvé si le courage et le désintéressement de chacun avaient voulu appuyer ses projets.
»


De sa sincérité et de ses compétences, les écrits de Calonne apportent des preuves évidentes. Il n'est pas douteux que, dans la polémique Necker/Calonne, c'est ce dernier qui se tient plus près de la vérité .


( Robert Lacour-Gayet : Calonne, financier réformateur contre-révolutionnaire 1734-1802 )

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Message par Mme de Sabran Lun 17 Nov 2014, 17:33



Dès le premier été de sa disgrâce, en Angleterre, Calonne devient un visiteur assidu des Devonshire . Il y est très accueilli parce qu'il est un ami des Polignac et bien que Georges ( le frère de la duchesse ) l'appelle " une vraie canaille ".
Il ne tarde pas à s'éprendre de Georgiana et lui consent des prêts d'argent.

( Amanda Foreman )
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Message par Invité Lun 17 Nov 2014, 19:07

Il s'y cassera les dents lui aussi. :Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances 2028181902

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Message par Mme de Sabran Jeu 07 Mai 2015, 20:52

.

Quand le ciel nous tombe sur la tête ! :Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances 2028181902 :Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances 2028181902 :Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances 2028181902

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Message par Invité Jeu 07 Mai 2015, 20:58



:Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances 2028181902

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Message par Lucius Jeu 07 Mai 2015, 22:42

Très drôle !
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Message par Invité Jeu 07 Mai 2015, 23:57

C'est, en effet... renversant !!! :Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances 2028181902

Bien à vous.

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Message par Comte d'Hézècques Ven 08 Mai 2015, 11:37

Le ciel était tombé, et Calonne a sûrement pris les étoiles qu'il voyait pour de l'argent Laughing Laughing Laughing

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Message par Mme de Sabran Ven 08 Mai 2015, 12:01



... quelque chose comme ça, oui !  Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances L_08HI%7E1
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Message par Comte d'Hézècques Lun 01 Juin 2015, 20:31

Voici de jolis vers par M. Vigée adressés à Calonne, publiés en 1785  Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances 3826491292  :

Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances A_m_de10

Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances Image210

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Message par Invité Mar 02 Juin 2015, 10:58

C'est vrai que le frère de notre peintre préférée était poète. Very Happy

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Message par Invité Mar 02 Juin 2015, 17:13

La Correspondance secrète, 28 janvier 1785 :
Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances Books?id=x1JPEptEMCIC&hl=fr&hl=fr&pg=PA530&img=1&zoom=3&sig=ACfU3U2G899XdRpD57FyZieY5WCEXB42IQ&ci=200%2C566%2C718%2C85&edge=0

Calonne aurait lâché les Finances pour la Guerre. Ce projet ne fut sûrement qu'une rumeur. Peut-être dans l'idée de remplacer un choiseuliste au profit du parti Polignac, si je puis m'exprimer ainsi.

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Message par Invité Mer 03 Juin 2015, 21:04

Je trouve ce passage politique de la Correspondance secrète très intéressant. Very Happy

Charles Alexandre de Calonne, ministre des Finances Books?id=x1JPEptEMCIC&hl=fr&hl=fr&pg=PA562&img=1&zoom=3&sig=ACfU3U1-tCnrRqrMFx86RmJ-Ahz9tftDfg&ci=149%2C1140%2C752%2C229&edge=0
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