Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
+3
Gouverneur Morris
Dominique Poulin
Comtesse Diane
7 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les femmes du XVIIIe siècle
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
Si vous avez la chance de passer par l'Île de Beauté ces prochaines semaines...
Caroline, soeur de Napoléon, reine des arts
Du 30 juin 2017 - 2 octobre 2017
Palais Fesch - Musée des Beaux-Arts
Portrait de Caroline Murat
Par François Gérard
Palais Fesch-Musée des Beaux Arts
Présentation de l'exposition :
D’un tempérament extrêmement complexe et difficile à cerner, Caroline séduit par sa beauté, sa culture et son esprit, mais aussi grâce à une profonde intelligence politique, reflet d'une ambition, celle d'une place qu’elle estime être à la hauteur de son rang et de sa personnalité.
Elie-Honoré Montagny
Caroline Murat dans son cabinet du Palais Royal de Naples
Collection particulière
Napoléon affirma à cet égard : « De toute ma famille, c’est celle qui me ressemble le plus. »
Et, si son habileté politique a beaucoup été décriée, sa vive intelligence, sa grande culture littéraire, son rapport avec la sphère artistique et ses talents de mécène et de collectionneuse ont quant à eux longtemps été occultés.
Antonio Canova
Amour et Psyché debout, 1797
Musée du Louvre
Si cette exposition entend mettre à l'honneur la petite sœur de Napoléon, souvent considérée comme la « capricieuse », c'est avant tout pour offrir le panorama le plus large possible du goût d'une époque et pour redonner à Caroline Murat la place centrale qu'elle mérite, celle de souveraine d'un point de vue tout autant politique qu'artistique.
Louis-Hippolyte Lebas
Caroline dans le salon d'Argent du palais de l’Élysée
Collection particulière
Jacob Desmalter
Fauteuil du Boudoir d'Argent, 1805
Mobilier National, Palais de l’Élysée
En tant que princesse puis reine étincelante, malgré un destin presque tragique, elle incarne l'époque virevoltante où elle a vécu et qui lui a permis tout autant d'encourager la création que de jouer du luxe, du raffinement et des stratégies du pouvoir.
Jean-Auguste-Dominique Ingres
La Grande Odalisque, 1814
Commande de Caroline Murat
Angers - Musée des Beaux-Arts
Jacob Desmalter, selon un dessin de Charles Percier
Console avec Sphinges
Musée national des châteaux de Versailles et Trianon
Le parcours de l'exposition est divisé en cinq sections et sera jalonné par tous types d’œuvres et d’objets, provenant des collections du Palais Fesch et du Mobilier National, mais aussi de prêteurs français et étrangers, collectionneurs privés ou grandes institutions (musée du Louvre, château de Versailles, musée de Capodimonte de Naples, etc.).
Nestoris lucanienne du Peintre du Primato
Paris, Musée du Louvre
Si le sujet vous intéresse, je vous recommande la consultation de l'intéressant dossier de presse de l'exposition.
Cliquer ici : Caroline, soeur de Napoléon, reine des Arts
Caroline, soeur de Napoléon, reine des arts
Du 30 juin 2017 - 2 octobre 2017
Palais Fesch - Musée des Beaux-Arts
Portrait de Caroline Murat
Par François Gérard
Palais Fesch-Musée des Beaux Arts
Présentation de l'exposition :
D’un tempérament extrêmement complexe et difficile à cerner, Caroline séduit par sa beauté, sa culture et son esprit, mais aussi grâce à une profonde intelligence politique, reflet d'une ambition, celle d'une place qu’elle estime être à la hauteur de son rang et de sa personnalité.
Elie-Honoré Montagny
Caroline Murat dans son cabinet du Palais Royal de Naples
Collection particulière
Napoléon affirma à cet égard : « De toute ma famille, c’est celle qui me ressemble le plus. »
Et, si son habileté politique a beaucoup été décriée, sa vive intelligence, sa grande culture littéraire, son rapport avec la sphère artistique et ses talents de mécène et de collectionneuse ont quant à eux longtemps été occultés.
Antonio Canova
Amour et Psyché debout, 1797
Musée du Louvre
Si cette exposition entend mettre à l'honneur la petite sœur de Napoléon, souvent considérée comme la « capricieuse », c'est avant tout pour offrir le panorama le plus large possible du goût d'une époque et pour redonner à Caroline Murat la place centrale qu'elle mérite, celle de souveraine d'un point de vue tout autant politique qu'artistique.
Louis-Hippolyte Lebas
Caroline dans le salon d'Argent du palais de l’Élysée
Collection particulière
Jacob Desmalter
Fauteuil du Boudoir d'Argent, 1805
Mobilier National, Palais de l’Élysée
En tant que princesse puis reine étincelante, malgré un destin presque tragique, elle incarne l'époque virevoltante où elle a vécu et qui lui a permis tout autant d'encourager la création que de jouer du luxe, du raffinement et des stratégies du pouvoir.
Jean-Auguste-Dominique Ingres
La Grande Odalisque, 1814
Commande de Caroline Murat
Angers - Musée des Beaux-Arts
Jacob Desmalter, selon un dessin de Charles Percier
Console avec Sphinges
Musée national des châteaux de Versailles et Trianon
Le parcours de l'exposition est divisé en cinq sections et sera jalonné par tous types d’œuvres et d’objets, provenant des collections du Palais Fesch et du Mobilier National, mais aussi de prêteurs français et étrangers, collectionneurs privés ou grandes institutions (musée du Louvre, château de Versailles, musée de Capodimonte de Naples, etc.).
Nestoris lucanienne du Peintre du Primato
Paris, Musée du Louvre
Si le sujet vous intéresse, je vous recommande la consultation de l'intéressant dossier de presse de l'exposition.
Cliquer ici : Caroline, soeur de Napoléon, reine des Arts
Dernière édition par La nuit, la neige le Mar 25 Juin 2019, 09:03, édité 2 fois
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
La nuit, la neige a écrit:Si vous avez la chance de passer par l'Île de Beauté ces prochaines semaines...
Ce n'est pas prévu, hélas ! pour ces jours prochains, mais ton sujet nous y emmène, avec petit crochet par le palais de l'Elysée, et Naples bien-sûr ...
Merci !!!
Il me chiffonne toujours que Canova ait représenté Eros de plus petite taille que Psyché .
Ce groupe était exposé à l'exposition Joséphine que nous avons vue dernièrement à Paris .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
Je ne me souvenais pas que la superbe Grande Odalisque d'Ingres était une commande de Caroline Murat.... Une femme de goût, assurément !
Ma sœur est à Naples, je vais lui demander , en plus de Marie-Caroline, de fureter sur Caroline (tout court ) ...
Bien à vous.
Ma sœur est à Naples, je vais lui demander , en plus de Marie-Caroline, de fureter sur Caroline (tout court ) ...
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
Mme de Sabran a écrit:
Il me chiffonne toujours que Canova ait représenté Eros de plus petite taille que Psyché .
.
D'accord avec vous, Eléo, ça cloche .
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7398
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
La nuit, la neige a écrit:D’un tempérament extrêmement complexe et difficile à cerner, Caroline séduit par sa beauté, sa culture et son esprit, mais aussi grâce à une profonde intelligence politique, reflet d'une ambition, celle d'une place qu’elle estime être à la hauteur de son rang et de sa personnalité.
Elle savait qu'elle ne devait cette position qu'au génie de son frère dont elle disait :
« Que Bonaparte soit un grand homme, et comme il n’y a pas un second en Europe dans tous les sens, guerrier, militaire, politique, je défie même un ennemi de le nier. Ce sera le plus grand homme de notre siècle. »
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
Majesté a écrit:Je ne me souvenais pas que la superbe Grande Odalisque d'Ingres était une commande de Caroline Murat.... Une femme de goût, assurément !
Pour la petite histoire, La Grande Odalisque, commandée en 1814 (mais que Caroline ne parvient pas à payer complètement, à la chute de l'empire) était le pendant (ou disons, le complément) d'un premier tableau peint par Ingres dite La dormeuse de Naples, aujourd'hui disparu.
D'un côté, une orientale, nue, vue de dos ; et de l'autre, une jeune occidentale, nue, vue de face.
La Grande Odalisque
Jean-Auguste-Dominique Ingres
Musée du Louvre
Etude pour la Dormeuse de Naples
Photo du XIXe siècle
Localisation inconnue
Intitulé à l'origine, Donna nuda che dorme (« femme nue qui dort »), le tableau est conçu en 1807 pour faire partie des envois de l'artiste pensionnaire de l'Académie de France à Rome.
Achevé après le 28 octobre 1809, il est exposé au Capitole sous le numéro 581.
La toile est achetée cette année-là par Joachim Murat (l'époux de Caroline), alors roi de Naples, pour cinquante louis, et accroché dans les petits appartements du palais Royal de Naples.
Etude pour la Dormeuse de Naples datée de 1808
Par Ingres, datée 1808
Musée Ingres de Montauban.
Mais en 1815, après sa défaite contre les Autrichiens, le souverain est renversé. Caroline Murat s'enfuit sans ses tableaux.
La bataille de Tolentino, 30 mars 1815.
Illustration de Vincenzo Milizia, XIXe siècle
Depuis cette date, on est sans nouvelles de La Dormeuse de Naples...
Ingres parvient à récupérer "L'Odalisque", mais il cherchera toute sa vie une trace de l'autre oeuvre.
Dans la lettre adressée en 1832 à Caroline Murat, Ingres donnait une description du tableau, accompagnée au dos d'un croquis rapide fait de mémoire.
Ingres précise que la toile représentait une femme nue en grandeur naturelle, allongée sur un lit de repos à rideaux cramoisis, la tête s'appuyant sur le bras gauche qui repose sur un coussin, le bras droit replié par-dessus sa tête.
Dessin de mémoire représentant la Dormeuse de Naples figurant au verso d'une lettre adressée à Caroline Murat en 1832.
Bibliothèque Nationale, département des manuscrits.
Hanté par ce tableau et disparition, Ingres réalisera toute sa vie de nombreuses variantes de sa Dormeuse de Naples...
Ingres, Femme nue couchée
Non daté. Musée du Louvre, fonds des dessins et miniatures
Inconsolable de la perte de sa Dormeuse, Ingres aurait retravaillé une de ses études pour en faire une peinture achevée capable de perpétuer le souvenir du tableau disparu : l'Odalisque dormant.
Odalisque dormant, vers 1820
Jean-Auguste-Dominique Ingres
Victoria and Albert Museum, Londres
Dans la notice du Victoria and Albert Museum, il est dit qu'Ingres a repris la position du corps de l'Odalisque dormant, non seulement pour L'Odalisque à l'esclave, mais aussi pour Jupiter et Antiope.
Jupiter et Antiope
Ingres - 1851
Musée d'Orsay
Ingres a décliné L'Odalisque à l'esclave en plusieurs versions au fil du temps.
Après un magnifique dessin préalable en 1839, il en a réalisé une première peinture en 1840, suivie d'une réplique avec changement d'arrière plan en 1842, et pour finir un autre dessin en 1852.
L'Odalisque à l'esclave
Ingres - 1839
The Morgan Library and Museum, New-York
L'Odalisque à l'esclave
Ingres - 1840
Fogg Art Museum, Cambridge - Massachusetts
L'Odalisque à l'esclave
Ingres (et Paul Flandrin pour le jardin) - 1842
Walters Art Museum, Baltimore - Maryland
L'Odalisque à l'esclave
Ingres - 1858
Musée du Louvre
____________
La Dormeuse cachée sous une toile attribuée à Luca Giordano ?
Je cite un extrait d'un article publié, fin 2016, sur le site de France Info - Culture Box :
Dans un ouvrage "Le tableau disparu" en 2006, Véronique Burnod raconte comment elle a lancé sans succès un appel dans les médias napolitains, convaincue comme beaucoup que la toile gisait dans quelque grenier.
Et comment, ruminant sa déception dans les salles du musée de Capodimonte, elle a "vu" soudain la "Dormeuse de Naples".
Une courbe prolongeant une hanche dans le pli d'un rideau qui ne pouvait être que d'Ingres, dans un tableau attribué à un peintre baroque.
"Une courbe comme celle-là, ça ne s'invente pas, c'est plus reconnaissable qu'une signature", dit-elle. S'y ajoute la main, si particulière, en forme d'aile d'oiseau.
Pourtant elle a sous les yeux un tableau intitulé "Vénus dormant avec cupidon et satyre", présenté comme une oeuvre du Napolitain Luca Giordano (1634-1705).
Très vite, Véronique Burnod a des doutes sur cette signature : il ne s'agit pas d'une Vénus mais d'une Ariane, la taille et les pieds montrent une maladresse d'exécution impensable pour un artiste aussi accompli.
Luca Giordano (1634-1705)
Vénus (ou Ariane) dormant avec Cupidon et satyre, 1663
Huile sur toile - 137 x 190 cm
Naples, Musée National de Capodimonte
La signature d'Ingres sous la peinture ?
Elle propose une radiographie du tableau. Refus de la direction des musées de Naples. Pourtant 70 clichés pris en lumière rasante en 2005 viennent conforter son analyse.
L'enquête va faire un pas de géant en 2014 avec l'autorisation de soumettre la toile à une "caméra multispectrale" opérant en 13 longueurs d'onde.
"Ces travaux ont généré 1.650 images haute définition dans l'épaisseur de la couche picturale", écrit Véronique Burnod dans un article paru cette semaine dans les Cahiers Ingres, revue de référence sur l'artiste.
Les résultats sont probants : "Ils révèlent sous le Giordano le tracé et les volumes de la Dormeuse", ainsi que la marque de la signature d'Ingres "en bas à droite de la toile, même si elle paraît abrasée".
Ils montrent aussi que "le corps de la femme a été lacéré en de nombreux endroits". Une demande d'examen en cours.
Pourquoi ce traitement ?
Caroline Murat elle-même considérait le tableau comme pornographique, et le bruit courait qu'elle avait été le modèle du peintre, ce qu'Ingres a démenti.
Si tous les résultats semblent converger, selon Véronique Burnod, seul un prélèvement dans la couche picturale permettrait d'apporter une preuve définitive.
La demande est en cours d'examen.
Quant à revoir un jour "la Dormeuse" assoupie sous le repeint, "c'est possible, mais c'est deux ans de travail", souligne l'historienne.
* Sources :
La dormeuse de Naples (Wikipedia)
La dormeuse d'Ingres cachée sous une peinture médiocre à Naples ?
Blog - Echos de mon grenier
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
Merci !
toutes ces œuvres d'Ingres sont d'une grâce infinie ... Quel maître !
Bien à vous.
toutes ces œuvres d'Ingres sont d'une grâce infinie ... Quel maître !
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
Pornographique, c'est bien exagéré . Le puritanisme XIXème, déjà ?
Mais, certes, cette dormeuse est très voluptueuse et offerte . J'adore !
Mais, certes, cette dormeuse est très voluptueuse et offerte . J'adore !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
M'oui, d'après moi, c'est anecdotique.Mme de Sabran a écrit:Pornographique, c'est bien exagéré . Le puritanisme XIXème, déjà ?
Mais enfin, peut-être était-elle plus sage que sa soeur Pauline ?
Pauline qui, ne l'oublions pas, a posé nue pour Canova afin que l'artiste réalise la commande que le prince Borghèse, son époux, et elle lui avait faite : à savoir, son célèbre portrait en Vénus.
C'est sûr que Pauline Borghèse, jeune du moins, n'était point bigote.
Et à ceux qui lui demandaient si elle avait VRAIMENT posé nue devant l'artiste (chez elle, et pire, dans l'atelier même du sculpteur), on dit qu'elle répondait ne pas avoir été incommodée, parce qu'il y avait du feu dans la cheminée.
J'aime...
Si le sujet vous intéresse, vous pouvez toujours consulter l'article détaillé de notre amie Plume d'Histoire.
Statue scandaleuse : Pauline Bonaparte pose pour Canova
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
N'empêche quelle superbe odalisque de marbre et pourrait-on dire plus vraie que nature.
Dominique Poulin- Messages : 6930
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
La nuit, la neige a écrit:
Et à ceux qui lui demandaient si elle avait VRAIMENT posé nue devant l'artiste (chez elle, et pire, dans l'atelier même du sculpteur), on dit qu'elle répondait ne pas avoir été incommodée, parce qu'il y avait du feu dans la cheminée.
L'on prend si vite un mauvais rhume !
J'aime bien ton " et pire, dans l'atelier même du sculpteur " !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
Oui le terme Venus est plus approprié.....
Dominique Poulin- Messages : 6930
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
Ce n'est pas tant le mien, mais disons que le scandale fut grand à l'époque.Mme de Sabran a écrit:
J'aime bien ton " et pire, dans l'atelier même du sculpteur " !
Napoléon était déjà empereur. Que sa soeur, princesse Borghèse pose nue, déjà il y a avait de quoi faire du bruit, mais qu'en plus il est dit qu'elle se soit déplacée dans l'atelier de l'artiste pour ce faire, alors là...c'était trop !
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
La sculpture est grandeur nature, d'ailleurs.Dominique Poulin a écrit:N'empêche quelle superbe odalisque de marbre et pourrait-on dire plus vraie que nature.
Pauline Borghèse était si fière de son portrait, qu'on dit qu'elle avait fait installer un socle mécanique rotatif qui permettait à ses invités d'admirer cette sculpture sous tous les angles...
Cependant, lorsqu'elle vieillira (et hélas, ses traits et son corps avec elle), elle finira par ne plus vouloir la montrer.
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
Cette statue est simplement sublime !
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7398
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
;
D'autant, sans doute, que Canova n'était pas mal du tout de sa personne ...
L'intérêt pour le nu féminin aux poses abandonnées est d'ailleurs une constante de son art. Préoccupé par le rendu des chairs et de la carnation, il n'hésitait pas à enduire le marbre d'une fine couche de cire rosée. Il sculptait le corps féminin avec un modelé fin et un souci de délicatesse qui se retrouve dans le drapé, aussi bien de face que de dos, nous dit Wiki.
Il déshabilla aussi Napoléon ( en imagination ) pour son Mars désarmé et pacificateur.
C'est très formel . Nous le sentons bien moins inspiré que par les charmes alanguis de la soeur .
Il représenta aussi Madame Mère en Agrippine assise vêtue d’une longue robe à l’antique et couronnée d’un diadème.
La nuit, la neige a écrit:Mme de Sabran a écrit:
J'aime bien ton " et pire, dans l'atelier même du sculpteur " !
Ce n'est pas tant le mien, mais disons que le scandale fut grand à l'époque.
D'autant, sans doute, que Canova n'était pas mal du tout de sa personne ...
L'intérêt pour le nu féminin aux poses abandonnées est d'ailleurs une constante de son art. Préoccupé par le rendu des chairs et de la carnation, il n'hésitait pas à enduire le marbre d'une fine couche de cire rosée. Il sculptait le corps féminin avec un modelé fin et un souci de délicatesse qui se retrouve dans le drapé, aussi bien de face que de dos, nous dit Wiki.
Il déshabilla aussi Napoléon ( en imagination ) pour son Mars désarmé et pacificateur.
C'est très formel . Nous le sentons bien moins inspiré que par les charmes alanguis de la soeur .
Il représenta aussi Madame Mère en Agrippine assise vêtue d’une longue robe à l’antique et couronnée d’un diadème.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
Cette statue déplut fort à l'Empereur qui s'y trouvait par trop idéalisé. Elle fut remisée au Louvre à sa livraison.
Louis XVIII, fort embarrassé de la trouver dans sa liste civile, mais n'étant pas un vandale, l'offrit au duc de Wellington. C'est aujourd'hui le plus bel ornement du vestibule d'Aspley House.
Louis XVIII, fort embarrassé de la trouver dans sa liste civile, mais n'étant pas un vandale, l'offrit au duc de Wellington. C'est aujourd'hui le plus bel ornement du vestibule d'Aspley House.
Gouverneur Morris- Messages : 11675
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
Roooh ! Ce qu'il pouvait être chafouin...Gouverneur Morris a écrit:Cette statue déplut fort à l'Empereur qui s'y trouvait par trop idéalisé. Elle fut remisée au Louvre à sa livraison.
Elle était très belle cette statue !
J'ai lu que la statue avait été vendue (et non offerte ) au gouvernement anglais, qui l'offrit au duc de Wellington (pour ceux qui l'ignoreraient, sait-on jamais, celui que les Anglais considèrent comme le vainqueur de Napoléon à Waterloo).Gouverneur Morris a écrit:Louis XVIII, fort embarrassé de la trouver dans sa liste civile, mais n'étant pas un vandale, l'offrit au duc de Wellington. C'est aujourd'hui le plus bel ornement du vestibule d'Aspley House.
A noter que Canova avait réalisé des versions en buste.
Notamment, cette variante, de grand format, qui se trouve aussi chez nos amis Anglais, à Chatsworth House...
De même que cinq copies en plâtre, dont celle fraîchement restaurée (Ouh ! Les jolies fesses bien blanches... ) qui est visible à la Pinacoteca di Brera (Milan - Italie) :
Enfin, en 1811, une grande version en bronze fut réalisée, à Rome, par Francesco et Luigi Righetti.
Pour ce faire, ils avaient utilisé le bronze de canons récupérés au Castel Sant'Angelo (la forteresse des papes).
La statue sera transférée dans la cour principale du Palazzo Brera (Milan - Italie), où elle se trouve aussi (et encore) :
Fin de cet hors sujet...
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
La nuit, la neige a écrit:
Elle était très belle cette statue !
Ben yes, indeed . Seulement voilà, Napo ne se reconnaissait pas !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
La nuit, la neige a écrit:J'ai lu que la statue avait été vendue (et non offerte ) au gouvernement anglais, qui l'offrit au duc de Wellington (pour ceux qui l'ignoreraient, sait-on jamais, celui que les Anglais considèrent comme le vainqueur de Napoléon à Waterloo).Gouverneur Morris a écrit:Louis XVIII, fort embarrassé de la trouver dans sa liste civile, mais n'étant pas un vandale, l'offrit au duc de Wellington. C'est aujourd'hui le plus bel ornement du vestibule d'Aspley House.
Au temps pour moi en plus wiki est on ne peut plus clair sur le sujet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Napol%C3%A9on_en_Mars_d%C3%A9sarm%C3%A9_et_pacificateur
C'était le souvenir que je gardais de ma visite à Aspley House mais elle remonte à 15 ans
Merci LNLN
Gouverneur Morris- Messages : 11675
Date d'inscription : 21/12/2013
Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
Je viens de lire dans notre rubrique "Programme TV" que Caroline Murat est le sujet d'un inédit de l'émission Secrets d'Histoire qui sera diffusé ce soir.
Et de toutes les manières, j'avais dans l'idée d'ouvrir un sujet biographique la concernant, depuis que nous en parlons déjà dans cet autre, mais consacré à une exposition :
Exposition Caroline, soeur de Napoléon, reine des Arts
Philip-Heinrick DUNKER (1780-1836)
Portrait of Caroline Murat, Queen of Naples (Portrait de Caroline Murat, reine de Naples)
watercolour and gouache
Fondation Napoléon, Paris, Donation Lapeyre (inv. 726)
Fondation Napoléon – Patrice Maurin Berthier
Nos éventuels commentaires, à suivre donc ici...
Et de toutes les manières, j'avais dans l'idée d'ouvrir un sujet biographique la concernant, depuis que nous en parlons déjà dans cet autre, mais consacré à une exposition :
Exposition Caroline, soeur de Napoléon, reine des Arts
Philip-Heinrick DUNKER (1780-1836)
Portrait of Caroline Murat, Queen of Naples (Portrait de Caroline Murat, reine de Naples)
watercolour and gouache
Fondation Napoléon, Paris, Donation Lapeyre (inv. 726)
Fondation Napoléon – Patrice Maurin Berthier
Nos éventuels commentaires, à suivre donc ici...
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
Si vous n'avez pas eu l'occasion de voir cet excellent documentaire, voici sa vidéo mise en ligne sur le net.
Quel plaisir de voyager en Corse, Paris et Naples bien sûr, sur les pas de Caroline Bonaparte.
Les différents intervenants étaient très intéressants et agréables à écouter.
Bref, j'ai beaucoup aimé ce Secrets d'Histoire.
Quel plaisir de voyager en Corse, Paris et Naples bien sûr, sur les pas de Caroline Bonaparte.
Les différents intervenants étaient très intéressants et agréables à écouter.
Bref, j'ai beaucoup aimé ce Secrets d'Histoire.
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
Quelques livres et catalogues autour de ce thème et des goûts de Caroline Murat, dont :
Le catalogue de l'exposition, évidemment...
Caroline, soeur de Napoléon, reine des Arts
De : Collectif
Editions Silvana Editoriale (Juillet 17)
Présentation :
Si cette exposition entend mettre à l'honneur la petite soeur de Napoléon, souvent considérée comme la " capricieuse " et dont les collections ont été peu étudiées, c'est avant tout pour offrir un panorama le plus large possible du goût d'une époque et pour redonner à Caroline Murat la place centrale qu'elle mérite, celle de souveraine d'un point de vue tout autant politique qu'artistique.
En effet, en tant que princesse puis reine étincelante, mais au destin presque tragique, elle incarne l'époque virevoltante où elle a vécu et qui lui a permis tout autant d'encourager la création, que de jouer du luxe, du raffinement et des stratégies du pouvoir.
Elle est à la fois actrice et collectionneuse d'un phénomène artistique européen, le néo classicisme, son mari, pionnier de l'unification italienne voire d'une pensée européenne.
Mais aussi....
La seconde vie de Pompei
Renouveau de l’Antique, des Lumières au Romantisme 1738-1860
De Maria Teresa Caracciolo
Editions Gourcuff Gradenigo
Présentation :
La ville antique de Pompéi n’aurait été qu’un centre provincial de l’Empire romain comme tant d’autres, si une éruption du Vésuve, survenue en l’an 79 après J.-C., ne l’avait pas entièrement détruite, et aussitôt préservée, en la recouvrant d’une épaisse couche de cendres et de matières volcaniques solidifiées.
Cette protection conserva les vestiges de l’antique Pompéi au cours d’environ mille sept cents ans.
En 1748, les équipes d’ingénieurs militaires qui effectuaient pour le roi de Naples des fouilles archéologiques dans la région vésuvienne, faisaient les premières découvertes sur le site. 1748 devint alors celle du début de la nouvelle vie de la cité romaine qui habita pendant plus de deux cents ans, et habite encore l’imaginaire européen.
(...)
Au début du XIXe siècle, notamment au cours des règnes de deux souverains français, Joseph Bonaparte et Joachim Murat, une programmation globale des fouilles de Pompéi put être formulée et le périmètre des murailles de la ville antique fut tracé avec précision. L’attention se déplaça alors vers l’architecture et l’urbanisme de la cité.
(...)
La ville antique devint alors le cadre d’une vaste production littéraire, théâtrale, musicale, peinte, sculptée, dessinée et gravée, faisant revivre les histoires du passé et privilégiant généralement « les derniers jours de Pompéi » au cours desquels l’éruption meurtrière avait forgé le mythe de la cité.
La seconde vie de Pompéi véhiculée par les tableaux-phares d’une époque, par des pochades et des tableautins ; s’exprima par la plume d’écrivains d’élite, comme par celle de romanciers populaires, dont les œuvres furent couronnées d’un succès éphémère. Elle toucha ainsi un public extrêmement large, ce même public qui nourrit aujourd’hui, inlassablement, les flux de visiteurs qui se rendent sur le site, pèlerins des temps modernes partis de tous les pays du monde pour le voir de leurs propres yeux.
Ingres, Granet et la reine de Naples
De Gennaro Toscano
Editions Gourcuff Gradenigo
Présentation :
De la plus jeune sœur de Napoléon Bonaparte, Caroline Murat, reine de Naples de 1808 à 1815, l’historiographie en a souvent brossé un portrait de mangeuse d’hommes ou de parvenue.
Pourtant, pendant cette courte période de règne, elle montre ses qualités de régente et peut exprimer son excellent goût artistique.
Pendant ces années-là, elle devient le vrai moteur de la vie artistique et culturelle de la capitale du royaume et c’est elle qui fait engager à son service Ingres et Granet.
A l’unisson avec ses belles-sœurs, l’Impératrice Joséphine et la reine Hortense, Caroline Murat s’intéresse très tôt à la peinture d’histoire et c’est elle qui fait connaître dans la capitale méridionale ces deux artistes : elle collectionne un nombre considérable de tableaux d’intérieur et d’histoire du premier et commande à Ingres des tableaux d’histoire, des portraits et surtout l’un des plus célèbres nus du XIXe siècle français : la Grande Odalisque, aujourd’hui conservé au musée du Louvre.
Ce livre étudie les relations entre Granet et la reine de Naples et présente une série de dessins inédits du séjour de l’artiste d’Aix à Naples ainsi que des tableaux commandés par le reine.
La dernière partie soulève quelques voiles sur le mystère de la Dormeuse de Naples et sur la commande à Ingres de la Grande Odalisque.
Le style Troubadour
L'autre romantisme
De Elsa Cau
Présentation :
Né au XVIIIe siècle, le Troubadour est un genre multiple."Art du passé" qui se veut national, il exalte les valeurs françaises, et mêle pourtant de nombreuses influences, à commencer par celles, de l'Europe entière et tout particulièrement de l'Angleterre et de l'Allemagne. Le genre Troubadour célèbre les grandes figures historiques, de Jeanne d'Arc à Henri IV, d'Héloïse et Abélard aux chevaliers du Moyen Age, mais cède aux techniques modernes, industrielles - de, son temps ; il se réconforte à la chaleur des temps anciens, mais les connaît mal et mêle volontiers Moyen Age et Renaissance.
En architecture, dans le domaine des arts décoratifs, de la mode ou de la peinture, il séduit le bourgeois comme l'aristocrate. D'abord mode légère à l'esprit contre-révolutionnaire, le Troubadour devient un véritable moyen de propagande artistique au service de la Restauration...
Le genre Troubadour utilise des formes existantes auxquelles on appose un sujet et un décor neufs, une façade gothique sur un immeuble néoclassique, un décor moyenâgeux sur un fauteuil ou une pendule.
Ces sujets, repris et appliqués aux arts décoratifs de la première moitié du XIXe siècle, sont largement véhiculés et démocratisés par la gravure. Elsa Cau propose une définition des arts décoratifs du style Troubadour, qui n'avaient jusqu'ici pas été étudiés dans leur ensemble.
Le catalogue de l'exposition, évidemment...
Caroline, soeur de Napoléon, reine des Arts
De : Collectif
Editions Silvana Editoriale (Juillet 17)
Présentation :
Si cette exposition entend mettre à l'honneur la petite soeur de Napoléon, souvent considérée comme la " capricieuse " et dont les collections ont été peu étudiées, c'est avant tout pour offrir un panorama le plus large possible du goût d'une époque et pour redonner à Caroline Murat la place centrale qu'elle mérite, celle de souveraine d'un point de vue tout autant politique qu'artistique.
En effet, en tant que princesse puis reine étincelante, mais au destin presque tragique, elle incarne l'époque virevoltante où elle a vécu et qui lui a permis tout autant d'encourager la création, que de jouer du luxe, du raffinement et des stratégies du pouvoir.
Elle est à la fois actrice et collectionneuse d'un phénomène artistique européen, le néo classicisme, son mari, pionnier de l'unification italienne voire d'une pensée européenne.
Mais aussi....
La seconde vie de Pompei
Renouveau de l’Antique, des Lumières au Romantisme 1738-1860
De Maria Teresa Caracciolo
Editions Gourcuff Gradenigo
Présentation :
La ville antique de Pompéi n’aurait été qu’un centre provincial de l’Empire romain comme tant d’autres, si une éruption du Vésuve, survenue en l’an 79 après J.-C., ne l’avait pas entièrement détruite, et aussitôt préservée, en la recouvrant d’une épaisse couche de cendres et de matières volcaniques solidifiées.
Cette protection conserva les vestiges de l’antique Pompéi au cours d’environ mille sept cents ans.
En 1748, les équipes d’ingénieurs militaires qui effectuaient pour le roi de Naples des fouilles archéologiques dans la région vésuvienne, faisaient les premières découvertes sur le site. 1748 devint alors celle du début de la nouvelle vie de la cité romaine qui habita pendant plus de deux cents ans, et habite encore l’imaginaire européen.
(...)
Au début du XIXe siècle, notamment au cours des règnes de deux souverains français, Joseph Bonaparte et Joachim Murat, une programmation globale des fouilles de Pompéi put être formulée et le périmètre des murailles de la ville antique fut tracé avec précision. L’attention se déplaça alors vers l’architecture et l’urbanisme de la cité.
(...)
La ville antique devint alors le cadre d’une vaste production littéraire, théâtrale, musicale, peinte, sculptée, dessinée et gravée, faisant revivre les histoires du passé et privilégiant généralement « les derniers jours de Pompéi » au cours desquels l’éruption meurtrière avait forgé le mythe de la cité.
La seconde vie de Pompéi véhiculée par les tableaux-phares d’une époque, par des pochades et des tableautins ; s’exprima par la plume d’écrivains d’élite, comme par celle de romanciers populaires, dont les œuvres furent couronnées d’un succès éphémère. Elle toucha ainsi un public extrêmement large, ce même public qui nourrit aujourd’hui, inlassablement, les flux de visiteurs qui se rendent sur le site, pèlerins des temps modernes partis de tous les pays du monde pour le voir de leurs propres yeux.
Ingres, Granet et la reine de Naples
De Gennaro Toscano
Editions Gourcuff Gradenigo
Présentation :
De la plus jeune sœur de Napoléon Bonaparte, Caroline Murat, reine de Naples de 1808 à 1815, l’historiographie en a souvent brossé un portrait de mangeuse d’hommes ou de parvenue.
Pourtant, pendant cette courte période de règne, elle montre ses qualités de régente et peut exprimer son excellent goût artistique.
Pendant ces années-là, elle devient le vrai moteur de la vie artistique et culturelle de la capitale du royaume et c’est elle qui fait engager à son service Ingres et Granet.
A l’unisson avec ses belles-sœurs, l’Impératrice Joséphine et la reine Hortense, Caroline Murat s’intéresse très tôt à la peinture d’histoire et c’est elle qui fait connaître dans la capitale méridionale ces deux artistes : elle collectionne un nombre considérable de tableaux d’intérieur et d’histoire du premier et commande à Ingres des tableaux d’histoire, des portraits et surtout l’un des plus célèbres nus du XIXe siècle français : la Grande Odalisque, aujourd’hui conservé au musée du Louvre.
Ce livre étudie les relations entre Granet et la reine de Naples et présente une série de dessins inédits du séjour de l’artiste d’Aix à Naples ainsi que des tableaux commandés par le reine.
La dernière partie soulève quelques voiles sur le mystère de la Dormeuse de Naples et sur la commande à Ingres de la Grande Odalisque.
Le style Troubadour
L'autre romantisme
De Elsa Cau
Présentation :
Né au XVIIIe siècle, le Troubadour est un genre multiple."Art du passé" qui se veut national, il exalte les valeurs françaises, et mêle pourtant de nombreuses influences, à commencer par celles, de l'Europe entière et tout particulièrement de l'Angleterre et de l'Allemagne. Le genre Troubadour célèbre les grandes figures historiques, de Jeanne d'Arc à Henri IV, d'Héloïse et Abélard aux chevaliers du Moyen Age, mais cède aux techniques modernes, industrielles - de, son temps ; il se réconforte à la chaleur des temps anciens, mais les connaît mal et mêle volontiers Moyen Age et Renaissance.
En architecture, dans le domaine des arts décoratifs, de la mode ou de la peinture, il séduit le bourgeois comme l'aristocrate. D'abord mode légère à l'esprit contre-révolutionnaire, le Troubadour devient un véritable moyen de propagande artistique au service de la Restauration...
Le genre Troubadour utilise des formes existantes auxquelles on appose un sujet et un décor neufs, une façade gothique sur un immeuble néoclassique, un décor moyenâgeux sur un fauteuil ou une pendule.
Ces sujets, repris et appliqués aux arts décoratifs de la première moitié du XIXe siècle, sont largement véhiculés et démocratisés par la gravure. Elsa Cau propose une définition des arts décoratifs du style Troubadour, qui n'avaient jusqu'ici pas été étudiés dans leur ensemble.
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
Au cours de cette émission, fut notamment évoquée l'histoire des montres qui auraient été les premières du temps équipées d'un bracelet.
La célèbre maison Breguet, que nous connaissions déjà pour être l'un des fournisseurs de Marie-Antoinette (voir notre sujet : Les montres de Marie-Antoinette), présente sur son site internet l'histoire de ce bijou et de cette innovation.
Je cite et compile quelques extraits :
Avec ses 34 pendules et montres achetées entre 1808 et 1814, l’ambitieuse et très belle reine de Naples occupe la première place au palmarès des meilleurs clients de Breguet.
Caroline Murat complètera sa collection avec des thermomètres, des baromètres et plusieurs douzaines de montres commerciales, de prix modeste, dont elle fera cadeaux.
Jean-Baptiste Jacques Augustin
Caroline Murat, reine de Naples
Stockholm National Museum
La plus jeune sœur de Napoléon régna avec son mari, le roi Joachin Murat, de 1808 à 1815.
La relation privilégiée qu’elle noua avec Breguet durant cette période donna naissance à la première montre conçue spécialement pour être portée au poignet.
Commandée en juin 1810, payée en 1811 et livrée en 1812, la conception de cette pièce était révolutionnaire : une montre à répétition très plate, de forme oblongue, dotée d’un thermomètre et montée sur un bracelet tressé de fils d’or.
Dans le Livre des commandes spéciales (on disait alors les « commissions »), conservé dans les archives historiques de la maison Breguet on y lit, au folio 29, que la Reine de Naples a passé commande de deux pièces un peu particulières : une montre de carrosse à grandes complications, pour 100 Louis, plus une montre pour bracelet à répétition dont on lui fait le prix 5000 Francs.
Archives Breguet
Grâce aux descriptions des archives, on peut se faire une idée de la pièce, même si des renseignements sont manquants (dimensions, disposition exacte des fonctions sur le cadran, forme du bracelet et mode de fixation et de fermeture).
Une pièce a l'architecture totalement inédite, puisqu'il s'agit d'une montre à répétition et complications, ovale, exceptionnellement fine, et dotée d'un bracelet en cheveux garnis de fils d'or.
Modèle récent, dans le goût de la montre bracelet de Caroline de Naples
Aucun croquis n'ayant été retrouvé dans les archives, il faut poursuivre les recherches pour en savoir plus quant à son aspect extérieur.
Par chance, la maison Breguet a retrouvé sa trace, en 1849, dans un « livre de rhabillage » qui consigne les réparations effectuées sur les montres Breguet.
On peut y lire que, le 8 mars 1849, la comtesse Rasponi, « domiciliée à Paris, 63 rue d'Anjou » apporte à réparer sa montre N° 2639.
La propriétaire n'est autre que Louise Murat, née en 1805, quatrième et dernier enfant de Joachim et Caroline Murat, qui a épousé en 1825 le comte Giulio Rasponi.
Caroline Murat (1782-1839) et ses quatre enfants
Par le baron François Pascal Simon Gérard
Photo portrait de Louise-Julie Murat, comtesse Rasponi
Quant à la montre, elle est parfaitement décrite.
De nouveau réparée en 1855, et c'est la dernière trace que la Maison Breguet possède d'elle.
* Source : https://www.breguet.com/fr/chronologie/1801-1823/clients-celebres/caroline-murat-reine-de-naples-6992#[/i]
En hommage à ce garde-temps des plus novateurs pour l’époque et à la mémoire de sa commanditaire, Montres Breguet lance en 2002 une collection exclusivement féminine, reprenant les attributs de la montre N° 2639.
Depuis, la ligne Reine de Naples est complétée chaque année de nouvelles créations
Autres modèles de la collection "Reine de Naples", visibles ici : https://www.breguet.com/fr/garde-temps/reine-de-naples
La célèbre maison Breguet, que nous connaissions déjà pour être l'un des fournisseurs de Marie-Antoinette (voir notre sujet : Les montres de Marie-Antoinette), présente sur son site internet l'histoire de ce bijou et de cette innovation.
Je cite et compile quelques extraits :
Avec ses 34 pendules et montres achetées entre 1808 et 1814, l’ambitieuse et très belle reine de Naples occupe la première place au palmarès des meilleurs clients de Breguet.
Caroline Murat complètera sa collection avec des thermomètres, des baromètres et plusieurs douzaines de montres commerciales, de prix modeste, dont elle fera cadeaux.
Jean-Baptiste Jacques Augustin
Caroline Murat, reine de Naples
Stockholm National Museum
La plus jeune sœur de Napoléon régna avec son mari, le roi Joachin Murat, de 1808 à 1815.
La relation privilégiée qu’elle noua avec Breguet durant cette période donna naissance à la première montre conçue spécialement pour être portée au poignet.
Commandée en juin 1810, payée en 1811 et livrée en 1812, la conception de cette pièce était révolutionnaire : une montre à répétition très plate, de forme oblongue, dotée d’un thermomètre et montée sur un bracelet tressé de fils d’or.
Dans le Livre des commandes spéciales (on disait alors les « commissions »), conservé dans les archives historiques de la maison Breguet on y lit, au folio 29, que la Reine de Naples a passé commande de deux pièces un peu particulières : une montre de carrosse à grandes complications, pour 100 Louis, plus une montre pour bracelet à répétition dont on lui fait le prix 5000 Francs.
Archives Breguet
Grâce aux descriptions des archives, on peut se faire une idée de la pièce, même si des renseignements sont manquants (dimensions, disposition exacte des fonctions sur le cadran, forme du bracelet et mode de fixation et de fermeture).
Une pièce a l'architecture totalement inédite, puisqu'il s'agit d'une montre à répétition et complications, ovale, exceptionnellement fine, et dotée d'un bracelet en cheveux garnis de fils d'or.
Modèle récent, dans le goût de la montre bracelet de Caroline de Naples
Aucun croquis n'ayant été retrouvé dans les archives, il faut poursuivre les recherches pour en savoir plus quant à son aspect extérieur.
Par chance, la maison Breguet a retrouvé sa trace, en 1849, dans un « livre de rhabillage » qui consigne les réparations effectuées sur les montres Breguet.
On peut y lire que, le 8 mars 1849, la comtesse Rasponi, « domiciliée à Paris, 63 rue d'Anjou » apporte à réparer sa montre N° 2639.
La propriétaire n'est autre que Louise Murat, née en 1805, quatrième et dernier enfant de Joachim et Caroline Murat, qui a épousé en 1825 le comte Giulio Rasponi.
Caroline Murat (1782-1839) et ses quatre enfants
Par le baron François Pascal Simon Gérard
Photo portrait de Louise-Julie Murat, comtesse Rasponi
Quant à la montre, elle est parfaitement décrite.
De nouveau réparée en 1855, et c'est la dernière trace que la Maison Breguet possède d'elle.
* Source : https://www.breguet.com/fr/chronologie/1801-1823/clients-celebres/caroline-murat-reine-de-naples-6992#[/i]
______________
En hommage à ce garde-temps des plus novateurs pour l’époque et à la mémoire de sa commanditaire, Montres Breguet lance en 2002 une collection exclusivement féminine, reprenant les attributs de la montre N° 2639.
Depuis, la ligne Reine de Naples est complétée chaque année de nouvelles créations
Autres modèles de la collection "Reine de Naples", visibles ici : https://www.breguet.com/fr/garde-temps/reine-de-naples
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Marie-Caroline d'Autriche, reine de Naples et de Sicile
» Caroline de Bade, électrice de Bavière puis reine de Bavière
» Le journal de la Reine Maria Caroline de Naples, 1781-1785
» Marie-Paule-Angélique d'Albert de Luynes, duchesse de Picquigny, puis duchesse de Chaulnes
» Louise-Marie-Adélaïde Bourbon, mademoiselle de Penthièvre, duchesse de Chartres puis duchesse d'Orléans
» Caroline de Bade, électrice de Bavière puis reine de Bavière
» Le journal de la Reine Maria Caroline de Naples, 1781-1785
» Marie-Paule-Angélique d'Albert de Luynes, duchesse de Picquigny, puis duchesse de Chaulnes
» Louise-Marie-Adélaïde Bourbon, mademoiselle de Penthièvre, duchesse de Chartres puis duchesse d'Orléans
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les femmes du XVIIIe siècle
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|