François de Lassone, premier médecin du roi
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
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François de Lassone, premier médecin du roi
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Joseph-Marie-François de Lassone ...
Joseph-Marie-François de Lassone, dit aussi François de Lassone (ou Lassonne), né à Carpentras (Vaucluse) le 3 juillet 1717 et mort le 10 décembre 1788 à Paris, est un médecin français. Premier médecin du roi Louis XVI, il a été aussi médecin des reines Marie Leszczynska et Marie-Antoinette.
Joseph Marie François de Lassone
par Joseph-Siffrein Duplessis
Musée Calvet.
Joseph-Marie-François de Lassone est le fils d'Antoine Joachim de Lassone, médecin dans le Comtat Venaissin, et de Marguerite de Bagnole. Son père a quitté Carpentras pour donner la meilleure éducation à son fils. Il a alors accepté de venir dans la capitale pour remplir les fonctions de médecin ordinaire du roi. Il lui fait faire de solides études sous la direction du célèbre chirurgien Morand, à l'hôpital de la Charité.
À 21 ans, il obtient un prix de l'Académie nationale de chirurgie pour son travail sur le cancer du sein. Il obtient une chaire à la Faculté de médecine de Paris et il est admis adjoint anatomiste à l'Académie des sciences le 8 février 1742, à l'âge de 25 ans, puis associé anatomiste le 25 février 1748, et pensionnaire vétéran le 23 février 1759.
En 1751 il devient médecin de la reine, puis après leur accession au trône, celui de Marie-Antoinette et de Louis XVI.
En 1776 il est, avec Félix Vicq d'Azyr, à l'origine de la création de la Société royale de médecine, ancêtre de l'actuelle Société de médecine de Paris et considérée comme la première agence d’État en matière de santé. Elle est fondée en 1778 et dissoute sous la Révolution française en 1793.
Joseph-Marie-François de Lassone et Félix Vicq d'Azyr, furent soutenus par des hommes politiques tels que Vergennes, Turgot et Necker.
Selon un de ses biographes, François de Lassone (1717-1788), premier médecin du roi, « voulant alléger le poids des attributions dont le premier médecin du roi était alors investi, telles que l’examen des remèdes secrets, la charge de Surintendant des eaux minérales, la police sanitaire, l’étude des épidémies, etc., sentant bien que tant de questions et de si importantes ne pouvaient être examinées et jugées par un seul homme, provoqua la formation d’une société qui devait s’en occuper avec l’ensemble et la maturité convenables. Telle fut l’origine de la Société royale de médecine. »
Félix Vicq d’Azyr fut l’unique secrétaire et l’infatigable animateur de la future société; il avait des visées plus ambitieuses. Face au conservatisme et à la sclérose intellectuelle de la faculté de médecine de Paris, il entendait promouvoir une société savante plus ouverte au modernisme et plus dynamique.
La Société royale de médecine était placée sous la protection du roi. Elle avait pour président perpétuel le premier médecin du roi (De Lassone, puis Lieutaud). Vicq-d’Azyr en fut élu secrétaire perpétuel, et il assuma cette fonction jusqu’à la dissolution de la société, sous la Révolution.
Histoire de la Société royale de médecine Trois figures allégoriques (le zèle du bien public, l'observation et l'étude) contemplent le portrait de Louis XVI, fondateur et protecteur de la Société Royale de Médecine.
La Société avait parmi ses attributions principales celle d’enquêter sur les épidémies survenant dans le royaume, de les identifier et de les étudier, et surtout de proposer un plan de lutte pour les combattre. Elle cherchait à établir une corrélation entre le climat et la morbidité, conformément à une doctrine remontant à Hippocrate. Pour y parvenir, Vicq-d’Azyr fit imprimer deux tableaux détaillés que ses correspondants devaient remplir et retourner mensuellement, le premier concernait la climatologie, et le second les maladies observées localement. La synthèse projetée de ces milliers d’observations s’étalant sur une quinzaine d’années ne fut jamais établie.
De 1776 à 1779, la Société publia annuellement sous le titre de Histoire et mémoires de la Société royale de Médecine un ensemble de mémoires et de rapports établis par ses membres, mais cette publication fut rapidement abandonnée, faute de moyens financiers semble-t-il.
La SRM eut une activité novatrice en France sous cette forme dans l'évaluation des remèdes secrets, ancêtres de nos médicaments
Comme toutes les sociétés savantes et littéraires du pays, elle fut supprimée par la loi du 20 thermidor an I (8 août 1793).
Lassone a publié un grand nombre de mémoires relatifs à la médecine et à la chimie dans les recueils de l'Académie des sciences, de l'Académie de chirurgie, et de la Société royale de médecine.
Rapport des inoculations faites dans la famille royale, au château de Marli. Lû à l'Académie royale des sciences, le 20 juillet 1774, Imprimerie royale, Paris, 1774 (lire en ligne) [archive]
... lisible en ligne ici : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6147662w.r=
et Méthode éprouvée pour le traitement de la rage,
Imprimerie royale, Paris, 1776
https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_royale_de_m%C3%A9decine
Joseph-Marie-François de Lassone ...
Joseph-Marie-François de Lassone, dit aussi François de Lassone (ou Lassonne), né à Carpentras (Vaucluse) le 3 juillet 1717 et mort le 10 décembre 1788 à Paris, est un médecin français. Premier médecin du roi Louis XVI, il a été aussi médecin des reines Marie Leszczynska et Marie-Antoinette.
Joseph Marie François de Lassone
par Joseph-Siffrein Duplessis
Musée Calvet.
Joseph-Marie-François de Lassone est le fils d'Antoine Joachim de Lassone, médecin dans le Comtat Venaissin, et de Marguerite de Bagnole. Son père a quitté Carpentras pour donner la meilleure éducation à son fils. Il a alors accepté de venir dans la capitale pour remplir les fonctions de médecin ordinaire du roi. Il lui fait faire de solides études sous la direction du célèbre chirurgien Morand, à l'hôpital de la Charité.
À 21 ans, il obtient un prix de l'Académie nationale de chirurgie pour son travail sur le cancer du sein. Il obtient une chaire à la Faculté de médecine de Paris et il est admis adjoint anatomiste à l'Académie des sciences le 8 février 1742, à l'âge de 25 ans, puis associé anatomiste le 25 février 1748, et pensionnaire vétéran le 23 février 1759.
En 1751 il devient médecin de la reine, puis après leur accession au trône, celui de Marie-Antoinette et de Louis XVI.
En 1776 il est, avec Félix Vicq d'Azyr, à l'origine de la création de la Société royale de médecine, ancêtre de l'actuelle Société de médecine de Paris et considérée comme la première agence d’État en matière de santé. Elle est fondée en 1778 et dissoute sous la Révolution française en 1793.
Joseph-Marie-François de Lassone et Félix Vicq d'Azyr, furent soutenus par des hommes politiques tels que Vergennes, Turgot et Necker.
Selon un de ses biographes, François de Lassone (1717-1788), premier médecin du roi, « voulant alléger le poids des attributions dont le premier médecin du roi était alors investi, telles que l’examen des remèdes secrets, la charge de Surintendant des eaux minérales, la police sanitaire, l’étude des épidémies, etc., sentant bien que tant de questions et de si importantes ne pouvaient être examinées et jugées par un seul homme, provoqua la formation d’une société qui devait s’en occuper avec l’ensemble et la maturité convenables. Telle fut l’origine de la Société royale de médecine. »
Félix Vicq d’Azyr fut l’unique secrétaire et l’infatigable animateur de la future société; il avait des visées plus ambitieuses. Face au conservatisme et à la sclérose intellectuelle de la faculté de médecine de Paris, il entendait promouvoir une société savante plus ouverte au modernisme et plus dynamique.
La Société royale de médecine était placée sous la protection du roi. Elle avait pour président perpétuel le premier médecin du roi (De Lassone, puis Lieutaud). Vicq-d’Azyr en fut élu secrétaire perpétuel, et il assuma cette fonction jusqu’à la dissolution de la société, sous la Révolution.
Histoire de la Société royale de médecine Trois figures allégoriques (le zèle du bien public, l'observation et l'étude) contemplent le portrait de Louis XVI, fondateur et protecteur de la Société Royale de Médecine.
La Société avait parmi ses attributions principales celle d’enquêter sur les épidémies survenant dans le royaume, de les identifier et de les étudier, et surtout de proposer un plan de lutte pour les combattre. Elle cherchait à établir une corrélation entre le climat et la morbidité, conformément à une doctrine remontant à Hippocrate. Pour y parvenir, Vicq-d’Azyr fit imprimer deux tableaux détaillés que ses correspondants devaient remplir et retourner mensuellement, le premier concernait la climatologie, et le second les maladies observées localement. La synthèse projetée de ces milliers d’observations s’étalant sur une quinzaine d’années ne fut jamais établie.
De 1776 à 1779, la Société publia annuellement sous le titre de Histoire et mémoires de la Société royale de Médecine un ensemble de mémoires et de rapports établis par ses membres, mais cette publication fut rapidement abandonnée, faute de moyens financiers semble-t-il.
La SRM eut une activité novatrice en France sous cette forme dans l'évaluation des remèdes secrets, ancêtres de nos médicaments
Comme toutes les sociétés savantes et littéraires du pays, elle fut supprimée par la loi du 20 thermidor an I (8 août 1793).
Lassone a publié un grand nombre de mémoires relatifs à la médecine et à la chimie dans les recueils de l'Académie des sciences, de l'Académie de chirurgie, et de la Société royale de médecine.
Rapport des inoculations faites dans la famille royale, au château de Marli. Lû à l'Académie royale des sciences, le 20 juillet 1774, Imprimerie royale, Paris, 1774 (lire en ligne) [archive]
... lisible en ligne ici : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6147662w.r=
et Méthode éprouvée pour le traitement de la rage,
Imprimerie royale, Paris, 1776
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_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: François de Lassone, premier médecin du roi
Pour ma part, la figure de Mr de Lassone ne m'est familière qu'à travers le livre controversé de Paul et Pierrette Girault de Coursac, "Louis XVI et Marie-Antoinette, Vie Conjugale-Vie Politique" où il est question du calvaire intime des deux jeunes mariés, et surtout le dossier à charge contre la reine, ou une mise en perspective en grande partie délibérément fausse et nuisible est fabriquée à l'encontre de Marie-Antoinette.
Ces deux historiens, et c'est le mérite que même leurs détracteurs leurs reconnaissent se sont appuyé sur des documents originaux, mais leur point de rupture névralgique provient de leur mise à l'index très hostile de la reine pour mieux encenser leur héros Louis XVI.
J'ai été surtout écoeuré de la corrélation délibérée de ces historiens pour faire croire que Marie-Antoinette avait pratiqué nombre d'avortements en accord avec Lassone pendant des années, thèse qui renverse toutes les données sur l'étude du cas intime et particulier des souverains, et qui a ma connaissance n'a été souscrite par aucune sommité sérieuse et pour quel cas je m'inscris complètement en faux.
Ces deux historiens, et c'est le mérite que même leurs détracteurs leurs reconnaissent se sont appuyé sur des documents originaux, mais leur point de rupture névralgique provient de leur mise à l'index très hostile de la reine pour mieux encenser leur héros Louis XVI.
J'ai été surtout écoeuré de la corrélation délibérée de ces historiens pour faire croire que Marie-Antoinette avait pratiqué nombre d'avortements en accord avec Lassone pendant des années, thèse qui renverse toutes les données sur l'étude du cas intime et particulier des souverains, et qui a ma connaissance n'a été souscrite par aucune sommité sérieuse et pour quel cas je m'inscris complètement en faux.
Dominique Poulin- Messages : 7015
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: François de Lassone, premier médecin du roi
Entièrement d'accord avec vous, Domi.
Voilà sans doute ce que l'on a écrit de plus fou sur les relations conjugales de Louis XVI et Marie-Antoinette ( avec aussi les théories de Jean-Pierre Fiquet ) . Les Coursac marchent sur la tête .
Des fausses-couches ( à répétition !!! ) de Marie-Antoinette seraient en fait des avortements délibérés commandités par Marie-Thérèse, elle-même , pour ridiculiser Louis XVI et l'affaiblir .
Quand on sait combien l'impératrice a ardemment désiré ce mariage, et que l'on connait son obsession concernant le " fatal article " ( Marie-Antoinette ne sera reine de France à part entière que lorsqu'elle aura donné naissance à un dauphin ), on se demande vraiment comment des historiens sérieux ont pu s'égarer dans des fantasmes pareils .
Force est de constater que, sur la base d'archives, écrits, documents, correspondances d'époque il est loisible à tout un chacun de bâtir les thèses les plus farfelues et abracadabrantesques .
Voilà sans doute ce que l'on a écrit de plus fou sur les relations conjugales de Louis XVI et Marie-Antoinette ( avec aussi les théories de Jean-Pierre Fiquet ) . Les Coursac marchent sur la tête .
Des fausses-couches ( à répétition !!! ) de Marie-Antoinette seraient en fait des avortements délibérés commandités par Marie-Thérèse, elle-même , pour ridiculiser Louis XVI et l'affaiblir .
Quand on sait combien l'impératrice a ardemment désiré ce mariage, et que l'on connait son obsession concernant le " fatal article " ( Marie-Antoinette ne sera reine de France à part entière que lorsqu'elle aura donné naissance à un dauphin ), on se demande vraiment comment des historiens sérieux ont pu s'égarer dans des fantasmes pareils .
Force est de constater que, sur la base d'archives, écrits, documents, correspondances d'époque il est loisible à tout un chacun de bâtir les thèses les plus farfelues et abracadabrantesques .
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: François de Lassone, premier médecin du roi
Dominique Poulin a écrit:Pour ma part, la figure de Mr de Lassone ne m'est familière qu'à travers le livre controversé de Paul et Pierrette Girault de Coursac, "Louis XVI et Marie-Antoinette, Vie Conjugale-Vie Politique" où il est question du calvaire intime des deux jeunes mariés, et surtout le dossier à charge contre la reine, ou une mise en perspective en grande partie délibérément fausse et nuisible est fabriquée à l'encontre de Marie-Antoinette.
Ces deux historiens, et c'est le mérite que même leurs détracteurs leurs reconnaissent se sont appuyé sur des documents originaux, mais leur point de rupture névralgique provient de leur mise à l'index très hostile de la reine pour mieux encenser leur héros Louis XVI.
J'ai été surtout écoeuré de la corrélation délibérée de ces historiens pour faire croire que Marie-Antoinette avait pratiqué nombre d'avortements en accord avec Lassone pendant des années, thèse qui renverse toutes les données sur l'étude du cas intime et particulier des souverains, et qui a ma connaissance n'a été souscrite par aucune sommité sérieuse et pour quel cas je m'inscris complètement en faux.
Complètement d'accord avec vous.
Ces historiens ont eu au moins le mérite de démontrer avec de nombreuses sources inédites que la vie conjugale de Louis XVI et Marie-Antoinette fut bien plus complexe que celle présentée jusque-là.
On ne peut aborder ce sujet sans avoir ce qu'ils ont écrit en tête.
Mais en se disant qu'ils ont commis au moins une erreur inadmissible surtout pour une femme (outre de tout faire pour enfoncer Marie-Antoinette) : celle d'ignorer volontairement qu'une jeune fille tout juste réglée (février 1770), subissant de larges traumatismes (quitter sa famille, ses proches, son pays, se marier avec un inconnu) ne peut connaître un cycle fixe. Eux, avec à peine trois jours de retard, en déduisent un avortement... Mais même adulte, une femme connaît toujours des retards pour de multiples raisons, très souvent psychologiques.
Rien de plus logique quand on sait le peu d'enthousiasme qu'elle peut connaître dans sa vie conjugale.
Jean-Pierre Fiquet plus récemment a repris le sujet, en inversant complètement la thèse des Girault de Coursac. C'est très méritoire et il le fallait, mais malheureusement tout aussi, à mon avis, faux au final. Quelques analyses permettent néanmoins de voir certaines choses avec une autre perspective intéressante.
Pour moi, le problème n'est ni de la faute entière de Marie-Antoinette, ni de Louis XVI. Il faut regarder les dates. Avant 1773 (17 et 18 ans), il ne faut s'étonner de rien. Marie-Antoinette n'est pas formée, elle n'a rien d'une femme, ni physiquement, ni psychologiquement. Louis XVI est plus que timide et éduqué de façon à détester les proches de Choiseul.
De plus, ni ll'un, ni l'autre ne peuvent supporter d'avoir l'Europe entière fixée sur ce "fatal article". De quoi inhiber les meilleures volontés. Les deux, chacun dans leur genre, sont des hyper-sensibles.
Louis XV, il faut le noter, ne s'en inquiète pas outre mesure et il a pourtant autant d'intérêt que Marie-Thérèse. Ils sont jeunes, laissons faire le temps.
Par la suite, à partir du printemps 1773, il y a bien "quelque chose" entre eux, mais pas entièrement. Et c'est là que réside le problème. Quel est-il ? Mystère et je crois que nous ne saurons jamais. Les seuls "témoins" sont des proches de Marie-Antoinette. Et encore, rien de direct de sa part, si ce n'est des cachoteries à sa mère. En effet, elle omet de dire par exemple qu'ils ne partagent pas le même lit et ne le lui révèle qu'entre les deux grossesses.
Nous n'avons rien de la part de Louis XVI. Donc tout ce qui est dit sur lui, et là je rejoins entièrement les GDC à ce sujet, avec en plus mes propres analyses par la suite, ne peut être pris pour argent comptant. Il est le seul, avec sa femme, à savoir ce qu'il en est véritablement. Et comme il n'est pas du genre à s'épancher, dommage pour nous. Et surtout pour lui qui pour la grosse majorité des gens est le seul responsable de la catastrophe conjugale.
Je ne peux soutenir les mots de gars pas nets comme Vermond et Mercy qui se préoccupent plus que nécessaire de la vie sexuelle d'une gamine de 14 ans. Oui, je pèse mes mots. Se soucier autant de la vient sexuelle d'une gamine n'est pas net.
Et je ne parle pas de la mère. Franchement est-ce naturel de sa part, à ce point ? Cela va bien plus loin que la préoccupation normale de donner des héritiers et assurer l'alliance. J'imagine combien cela a dû barber Marie-Antoinette. Qui aimerait parler de cela avec sa mère, surtout celle-ci, et qui en plus fait des leçons à ce sujet alors qu'elle a fait un mariage d'amour ?
D'autre part, objectivement, Marie-Antoinette a-t-elle vraiment pu faire des rapports complets sur la question à deux hommes aussi proches soient-ils qui n'étaient ni ses confesseurs ni ses médecins ou à sa mère. Quelle femme s'épanche là-dessus avec sa maman ? Il n'y a que Madame de Polignac à mon avis qui avait le plus de détails. Et elle n'a je pense rien dit, fort heureusement, par décence. On ne raconte pas la vie intime de son amie qui se serait confiée là-dessus.
Joseph II semble avoir réglé le problème entre les deux mais si sa fameuse lettre adressée à Léopold est je pense également à prendre avec des pincettes, rejetant tout du côté du roi, sa lettre à sa sœur montre aussi qu'elle a ses torts.
Problème réglé en partie car dès 1786, le couple royal a apparemment cessé toute vie conjugale. Entre ces deux années, il y a tout de même quatre enfants plus deux fausses couches avérées (non provoquées, évidemment ! ). Six enfants en neuf ans est je trouve une très bonne moyenne qui n'indique rien de spécial.
Ce qui intrigue c'est entre 1773 et 1777 puis à partir de 1786.
Mais je crois mes amis qu'il faut se faire une raison de ne jamais avoir la clé pour comprendre. Les deux intéressés n'ayant rien dit ouvertement et ceci étant leur vie ultra-privée, nous n'en saurons jamais plus.
Invité- Invité
Re: François de Lassone, premier médecin du roi
Merci chère Reinette pour votre réponse pertinente pour laquelle j'adhère complètement.
J'ai une question qui s'adresse à l'ensemble du forum :
Le docteur Lassone puis son successeur Vicq d'Azyr ont probablement laissé un journal de bord ou des notes sur la santé de Marie-Antoinette. Nous possédons par exemple des témoignages très éclairants des médecins sur la santé de Louis XIV.
Nous savons que la santé de Marie-Antoinette a commencé à se dégrader avant la Révolution. Une jambe qui la fait souffrir, une prise de poids suivie d'un amaigrissement progressif, un affaiblissement généralisé, enfin probablement un cancer de l'utérus.
Mais pour autant, disposons nous de documents émanant de Lassone et de Vicq d'Azyr ? Il ne me semble pas, mais je pose la question.
J'ai une question qui s'adresse à l'ensemble du forum :
Le docteur Lassone puis son successeur Vicq d'Azyr ont probablement laissé un journal de bord ou des notes sur la santé de Marie-Antoinette. Nous possédons par exemple des témoignages très éclairants des médecins sur la santé de Louis XIV.
Nous savons que la santé de Marie-Antoinette a commencé à se dégrader avant la Révolution. Une jambe qui la fait souffrir, une prise de poids suivie d'un amaigrissement progressif, un affaiblissement généralisé, enfin probablement un cancer de l'utérus.
Mais pour autant, disposons nous de documents émanant de Lassone et de Vicq d'Azyr ? Il ne me semble pas, mais je pose la question.
Dominique Poulin- Messages : 7015
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: François de Lassone, premier médecin du roi
Oui c'est bien dommage de n'avoir rien trouvé à ce sujet. Louis XVI notait toutes ses maladies et remèdes, mais rien de la part de Marie-Antoinette.
Je pense que les médecins de la famille royale ont certainement tout détruit durant la Révolution, comme Bonnefoy du Plan concernant le journal du garde-meuble privé de la reine.
C'est une des raisons de l'intérêt des mémoires de Madame Campan qui montrent bien combien les serviteurs du couple royal n'avaient pas d'autre choix que de détruire le plus de pièces possibles les concernant. C'est bien dommage pour nous.
Je pense que les médecins de la famille royale ont certainement tout détruit durant la Révolution, comme Bonnefoy du Plan concernant le journal du garde-meuble privé de la reine.
C'est une des raisons de l'intérêt des mémoires de Madame Campan qui montrent bien combien les serviteurs du couple royal n'avaient pas d'autre choix que de détruire le plus de pièces possibles les concernant. C'est bien dommage pour nous.
Invité- Invité
Re: François de Lassone, premier médecin du roi
Oui, je m'en doutais, c'est l'exact résultat des révolutions, les fidèles d'un régime détruisent leurs papiers, car les pièces dites compromettantes sont utilisées pour des motifs souvent futiles pour leurs ennemis ; et nous savons que lors de la Révolution Française toute pièce etayant des rapports avec l'Ancien Régime était susceptible de provoquer une arrestation et la guillotine au final.
Nous savons que les souverains ont brûlé une grande quantité de papiers, mais forcément dans leurs positions, la marge de manœuvre demeurait d'une complexité incroyable d'autant plus que pour Marie-Antoinette dans le malheur, la correspondance était la seule possibilité pour faire entendre à ses fidèles et aux puissances européennes, le danger que courait sa vie, celle de Louis XVI, de ses enfants et la monarchie.
Nous savons que les souverains ont brûlé une grande quantité de papiers, mais forcément dans leurs positions, la marge de manœuvre demeurait d'une complexité incroyable d'autant plus que pour Marie-Antoinette dans le malheur, la correspondance était la seule possibilité pour faire entendre à ses fidèles et aux puissances européennes, le danger que courait sa vie, celle de Louis XVI, de ses enfants et la monarchie.
Dominique Poulin- Messages : 7015
Date d'inscription : 02/01/2014
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