Théâtre : Le procès de Charlotte Corday, à Meudon
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Théâtre : Le procès de Charlotte Corday, à Meudon
Petite annonce printanière !
THÉÂTRE à Meudon
Le mardi 27 mars 2018 de 20:45 à 22:15
Le procès de Charlotte Corday
De Benoît Le Pecq
Compagnie du Chat du Cheschire
Compagnie Benoît Lepecq
Le 13 juillet 1793, Charlotte Corday assassinait Marat à son domicile parisien.
La jeune femme était venue de son Calvados natal perpétrer cet acte, signant l’entrée de la Révolution française dans « La Terreur ». La pièce met en scène Fouquier-Tinville et Charlotte, lors de son audition avant la guillotine.
Deux caractères s’affrontent : un accusateur public et une héroïne tragique. De quel côté se situe le fanatisme ? Si guerre des nerfs il y a, elle sert à alimenter une machine inexorable de meurtres, légitimée par l’intérêt supérieur de la nation.
Lieu
Musée d'art et histoire
11 rue des Pierres - 92190 Meudon
Lat : 48.806401 - Lon : 2.238479
http://www.meudon.fr/agenda-676/theatre-le-proces-de-charlotte-corday-8052.html?cHash=360353737a0f52ef02073259d78e4c4c
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VOCATION PEDAGOGIQUE DU SPECTACLE
Se pencher sur la Révolution, c'est assister aux convulsions politiques grâce auxquelles notre République vit le jour. Le Procès de Charlotte Corday, dont le sujet est au programme des classes de collège et de lycée, met en scène l'affrontement entre Fouquier-Tinville, accusateur public, et Charlotte Corday, aristocrate désargentée. Ces deux protagonistes confrontent leurs opinions politiques (les Montagnards contre les Girondins), à l'heure où la République n'est pas encore affermie. Ce duel sans merci a lieu dans la salle d'audience du palais de justice selon les règles classiques d'unité de temps, de lieu et d'action. Les passions révolutionnaires se déploient dans le cadre théâtral de ce moment historique resté gravé à jamais dans nos mémoires : la Terreur. Ce dialogue en illustre un des épisodes mémorables, lorsque, érigée en système expéditif et sous couvert de justice, la guillotine remplit sans discontinuer son macabre office.
NOTE D’INTENTION DU SPECTACLE, DANS LES MOTS DE BENOIT LEPECQ
Les minutes du procès et diverses biographies sur Charlotte Corday m’ont amené à écrire ce drame historique. En l’occurrence, j'ai voulu cerner les raisons qui conduisirent cette jeune Normande de 25 ans à assassiner Marat, devenant ainsi une héroïne célébrée par l’imaginaire populaire et ce, jusqu’à aujourd'hui. La tragédie de Charlotte repose sur l'absence de concession vis à vis d'un tyran et de ce qu'il représente. Par son passage à l'acte, elle revendique le droit d’enfreindre la loi et la morale publique. Même si Fouquier-Tinville en dessine un portrait en monstresse et en folle, Charlotte Corday emporte dans le tombeau l'image d'une sacrifiée sur l'autel de la République.
https://www.benoitlepecq.com/wp-content/uploads/2017/07/Dossier-Le-proces-de-Charlotte-Corday.pdf
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CRITIQUES ET AVIS SUR LA PIECE
« Un sujet hors du temps, des textes merveilleux, des monologues impressionnants, mais aussi un duel sans concession, et des répliques, des réparties, de l'intelligence et de l'esprit à couper le souffle. Des comédiens merveilleux, possédés et implacables. Une Corday magnifique de présence, de rayonnement et de conviction. » Loïc D.
« La langue est magnifique, et transmet une intensité tragique ou légère tour à tour, persifleuse dans la bouche de Charlotte, hautaine, moralisatrice et pontifiante dans celle de Fouquier-Tinville ! De très beaux dialogues qui peuvent faire penser à ceux, par moments, de certaines pièces de l'arrière grand-père de « notre » héroïne ... » Odile D.
« La blanche Corday et le noir Fouquier-Tinville
Si c’est bien à un duel que nous assistons, son enjeu n’est pas judiciaire. Le verdict est connu d’avance. Les deux personnages le savent et le disent. Le combat que se livrent le noir Fouquier et la blanche Charlotte est d’un autre ordre: c’est à qui réussira à atteindre les nerfs de l’autre, à le défaire sur le terrain des émotions. C’est elle qui l’emporte, bien sûr, mais cette victoire-là, plus longue à se dessiner, fait l’intérêt principal du spectacle. Si j’étais curieux de voir Charlotte Corday, c’est parce que j’avais déjà beaucoup entendu parler d’elle. J’en avais vu aussi de nombreuses représentations, ne serait-ce que la veille, dans les très riches collections du musée Lambinet.
J’étais plus impatient encore de voir Fouquier-Tinville, personnage de la scène révolutionnaire plus rarement représenté. Dans la pièce de Benoît Lepecq, il a autant de place que son illustre adversaire et, pour une fois, il peut se défendre. N’est-ce pas lui –pour la postérité en tout cas– le principal accusé de cette affaire? La pièce rappelle d’ailleurs, par les prophéties de Charlotte Corday, qu’il était destiné à finir condamné par son tribunal révolutionnaire et guillotiné. Charlotte Corday, brave comme une héroïne de légende, a l’épaisseur d’un personnage de roman: un passé, des illusions perdues peut-être, une intériorité en tout cas et même un court moment d’abattement, enfin et surtout un engagement dans le réel. Elle a agi en tuant Marat et veut agir encore par des attaques verbales d’une violence souvent réjouissante. Marat mort reste sa cible privilégiée: elle l’insulte vertement pour mieux tourmenter Fouquier-Tinville. »
Olivier Ritz – Littérature et Révolution / Carnet de recherches
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... et aussi :
« Noirceur de la Révolution
Le 13 juillet 1793, Charlotte Corday, jeune aristocrate déchue originaire du Calvados, assassinait Marat d’un coup de poignard dans le cœur, après avoir discuté avec lui plusieurs dizaines de minutes à son propre domicile.
Condamnée à mort par le tribunal, elle marqua, par son acte, le début de la «Terreur » sanglante qui suivit de près le début de la révolution.
C’est sur une scène noire et dépouillée que nous découvrons la jeune femme (interprétée par Jeanne-Marie Garcia) vêtue d’une ample robe blanche et baignée de lumière telle une martyre, seule, sans défenseur face au sombre Fouquier-Tinville (Benoît Lepecq), accusateur public qui, presque dans l’ombre, lui jette une à une les pierres qui la condamnent. Comme il semble en être l’usage chez Benoît Lepecq, le texte occupe une place centrale dans la représentation. Magnifiquement rythmé, juste, élégant, on ne peut que se délecter de la délicatesse d’un phrasé qui résonne sans lourdeur, alternant entre l’humour et la détresse de Charlotte Corday, et les insultes lapidaires de son accusateur. Jeanne-Marie Garcia habite son rôle et le joue avec ferveur, lumineuse, aux côtés du grave et noir Fouquier-Tinville réclamant, inlassable, le prix du sang. Tandis que le drame s’installe, le débat se voit parfois entrecoupé d’un air révolutionnaire qui sonne d’un air guilleret, presque ironique dans le silence du plateau. Qui, de l’héroïne martyre ou de la voix intraitable d’une nation bouleversée peut prétendre être du bon côté de l’Histoire en cet instant ? Le public est juge, c’est à lui que s’adressent les deux parties, et l’on aurait même pu souhaiter une rupture encore plus marquée du quatrième mur, car l’idée est très belle, et l’affaire le mérite.
On retrouve, grâce à cette pièce, une réalité historique trop souvent oubliéeau profit de la grandeur de la révolution : son prix de violence et de sang. Le bruit métallique de la guillotine le rappellera bien à notre mémoire.
C’est donc, une fois de plus, un travail de qualité que nous propose Benoît Lepecq, non seulement d’un point de vue scénique et stylistique, mais également sur le plan historique, car il est évident que le propos a été efficacement documenté et assimilé avant d’être présenté. Une telle exigence est rare, donc hautement appréciable, ainsi le spectacle mérite-t-il très certainement d’être découvert par tous les publics, à partir du collège. »
Ondine Bérenger, ThéâtreActu
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