Les fêtes royales sous Louis XVI

Il y a une semaine je faisais un cocktail et j'ai longuement parlé avec Mme Françoise Waquet qui m'a fait envoyer sa thèse sur les "Fêtes royales sous la Restauration". Inutile de vous dire combien c'est interessant et copier sur les fêtes d'Ancien Régime.
En lisant une abréviation elle cite A C Gruber qui aurait écrit un livre sur les fêtes royales sous Louis XVI. Donc depuis je cherche:help: cet ouvrage. Quelqu'un saurait il ou je peux me le procurer ?
Merci, à tous

Voici ce que je trouve sur ce livre, mon cher François !

Paris-Genève, Librairie Droz, Collection Histoire des Idées et Critiques Littéraires n°122-1, 18/03/2014, 248 pages, 112 illustrations (ISBN 978-2-600-01802-9)

Les fêtes de la seconde moitié du XVIIIe siècle sont très célèbres, mais elles n’ont jamais fait l’objet d’une étude approfondie du point de vue de l’histoire de l’art. C’est donc pour combler une lacune qu’Alain-Charles Gruber a entrepris d’étudier les fêtes royales et publiques entre 1729 et 1790. On sait aujourd’hui qu’une histoire de l’art ne saurait être complète, pour une époque donnée, sans tenir compte de cette architecture éphémère qui a produit tant de constructions de qualité, tombées dans l’oubli, pour ainsi dire, sitôt créées.

Première édition chez Droz : 1972.

https://crcv.hypotheses.org/3239

Merci Eleonore je vais tenter de le commander.

J'ai emprunté cet ouvrage il y a une quinzaine d'années  à la bibliothèque universitaire ; son sujet et son rapport étroit avec la Cour de France avait étroitement focalisé mon intérêt.  
De mémoire, je me souviens de quelques titres de chapitres dont le mariage en 1770 de Louis XVI et Marie-Antoinette et des fêtes données en l'honneur de la naissance du dauphin à Paris en 1782. L'auteur développe aussi la Fête de la Fédération le 14 juillet 1790, j'ignore ses raisons car elle fut organisée à ma connaissance sans les services de la Maison du roi.

De même il consacre un chapitre aux cérémonies inaugurales des États généraux en 1789, estimant qu'ayant été supervisées par le département des menus plaisirs, la place de ces cérémonies, l'aspect festif exclu au regard des circonstances, ces grandes manifestations monarchiques, les dernières de la monarchie traditionnelle, devaient figurer dans son livre.

J'avais pris des notes et fait quelques photocopies en son temps ; je vais les rechercher dans le dossier adéquat, en espérant qu'il n'y ai pas de lacune dans son classement.

Avez-vous vu les livres qui sont dans la rubrique : "Conseils de lecture" ? Beaucoup, beaucoup, Grâce à Dieu. Aussi, merci d'avance de mettre ce livre dans cette rubrique. Un temps viendra pour toutes ces magnifiques lectures.

J'ai donc retrouvé dans mes dossiers les notes que j'avais prises dans "Les Grandes Fêtes et leurs Décors à l'Epoque de Louis XVI" de Alain-Charles Grüber, édité par la Librairie Droz en 1972.  

J'ai retrouvé aussi l'introduction que j'avais recopié intégralement car sa pertinence et sa présentation préliminaire au sujet m'avait convaincu de l'intérêt du livre.
Voici donc l'introduction dans son intégralité :

"Le rôle culturel et sociologique de la fête, qui se répète dans toutes les civilisations les plus opposées dans le temps et l'espace, a été révélée dans de nombreuses études.
De 1763 à la Révolution, la grande fête royale et publique découle d'une tradition développée en Italie depuis la Renaissance et reprise en France dès le début du XVIe siècle. Cet aspect précoce de la fête a fait l'objet d'excellentes études d'ensemble et de détail.
Le déroulement de la fête, dont la fin du XVIIIe siècle voit la dernière manifestation d'eclat, découle des grandes festivités de l'époque de Louis XIV. Certes, le programme se modifie sans cesse au XVIIe et au XVIIIe siècles, mais toutes les parties essentielles se trouvent réunies dès l'époque Louis XIV.
La fête conjugue l'architecture, la sculpture, la peinture, la pyrotechnie, la musique, la chorégraphie, l'opera, le théâtre, sans parler des arts dits mineurs tels que l'art du costume, la joaillerie, le décor de table, etc. Tous les genres et modes d'expression d'une époque se trouvent réunis dans la fête comme les instruments en une synphonie savamment orchestrée. Toutes les formes artistiques et culturelles de l'époque étant mises à contribution, la fête devient l'expression intégrale de la civilisation en général et de l'art en particulier.
A un degré encore plus élevé que l'art officiel de Versailles, l'art des fêtes devient, grâce à l'influence italienne, la meilleure expression de la gloire du régime. Au-delà des fantaisies d'un jeune monarque épris de luxe et avide de gloire, l'ostentation fastueuse des fêtes devient plus que jamais le motif et le porte-parole d'une idée politique : elle tend à démontrer la puissance d'une dynastie.
Désormais les fêtes s'ordonnent selon deux thèmes : l'un par l'exhaltation du système monarchique, à travers les évènements qui jalonnent la vie du roi, naissances, mariages, sacre. L'autre thème est lié à la politique étrangère : alliances diplomatiques, victoires militaires, traités de paix.

Au milieu du XVIIIe siècle, apparaissent des monuments imposants d'architecture éphémère, ornés de figures mythologiques et allégoriques. L'éclat de ces monuments est rehaussé par de grandioses feux d'artifice. Cet aspect a été analysé par Émile Magne dans une étude peu connue, consacrée aux fêtes du XVIIIe siècle en France et par R.A. Weigert pour la même époque.
Louis XIV décédé, le public se lasse des intentions politiques trop apparentes des fêtes, mais la monarchie conserve ce moyen idéal d'entretenir le prestige royal. Des fantaisies pleines de séduction aux yeux du public, masquent les intentions dynastiques. Par tradition, on maintient le répertoire symbolique et mythologique, mais il prend une valeur purement décorative. François Souchal écrit des pages attachantes sur la fête a l'époque de la rocaille : "le décor de fête prend une dimension nouvelle en se rapprochant de l'opera et les fêtes à grand spectacle du XVIIIe siècle et singulièrement du règne de Louis XV constituent l'apogée du genre." Nous tenterons de soutenir la thèse selon que les fêtes de l'époque de Louis XVI méritent également de retenir l'attention.
Avec le temps, le décor architectural des fêtes devient de plus en plus majestueux, tandis que les éblouissants feux d'artifice se rapprochent toujours plus d'un spectacle, au point de devenir une sorte d'opéra pyrique. Les dernières grandes fêtes sous Louis XV organisées à Versailles et à Paris en 1747 (deuxième mariage du Dauphin) et en 1751 (naissance du duc de Bourgogne) fixent le cérémonial sous Louis XVI.
Ne nous y trompons pas. Dès le milieu du XVIIIe siècle, le prestige royal n'est plus celui de Louis XIV, surtout auprès de la noblesse et de la haute bourgeoisie parisienne qui ne participent plus aux dépenses extraordinaires des fêtes. On prétexte des raisons économiques ou sociales.

En 1775, pour le sacre de Louis XVI, Turgot s'applique à convaincre le roi, d'abandonner le lieu traditionnel de Reims en faveur de Paris, pour y attirer de nombreux étrangers.
Les fêtes deviennent de plus en plus l'expression de la puissance, non plus de la royauté, mais celles de la nation. Les grandes cérémonies de la Révolution en sont une démonstration évidente. Au XIXe siècle, avec la disparition de la monarchie, la fête publique s'efface peu à peu, puis son esprit réapparaît sous la forme de manifestations économiques et de grande envergure qui sont les expositions universelles.
La disparition des fêtes a éteint également le goût de la splendeur et du merveilleux. C'est probablement la raison pour laquelle l'étude des grandes fêtes sous Louis XVI qui furent parmi les plus somptueuses, nous a attiré et n'a cessé de nous fasciner."

Je posterai également dans les jours qui viennent le catalogue général des fêtes que l'auteur a dressé de 1774 à 1790.

Grand merci, cher Dominique.
Vous êtes une mine inépuisable !

Merci Dominique.
J'étais bien certain que cette partie la, c'est à dire les préparatifs des festivités côté coulisses devraient être intéressantes. Déja dans l'ouvrage de Mme Waquet celles sous la Restauration sont une source de renseignements, dons j'imagine bien que celles sous Louis XVI devraient le faire aussi. je me suis renseigné et les fêtes données par Marie Antoinette ne sont pas répertoriées par l'auteur car selon lui cela releve du prive. la question est qui donc organisait les fêtes du Petit Trianon ? Papillon de la Ferté sans doute mais qui réglait les dépenses la cassette privée de la Reine, celle du Roi ? J'imagine quand Ils recevaient Joseph II pour les fêtes de nuit c'est la cassette de l'êtat qui payait, par pour celles relevant de soirées organisées par la Reine. C'est un vrai mic-mac.

C'est exact, François, l'auteur développe seulement les grands événements festifs de la dynastie sous Louis XVI avec les fêtes données pour son mariage. Je n'ai pas tout le détail, il donne une large place au sacre en 1775, la naissance du dauphin. Pour ce qui concerne les fêtes du Petit Trianon, comme celles pour l'empereur Joseph II ou Gustave III, j'ai une lacune documentaire.
En revanche, il mentionne toutes les festivités du règne, publiques et privées dans un catalogue à la fin de son ouvrage de 1774 à 1790 que je declinerai prochainement.

Le site Amazon propose cet ouvrage en ligne mais à des prix élevés à partir de 40 euros jusqu'à 90 euros. Donc coûteux !

Dominique Poulin a écrit:
... son ouvrage de 1774 à 1790 que je declinerai prochainement.

Ah chic alors !!! Merci, Domi .

Voici pour commencer une partie du catalogue général des fêtes données sous Louis XVI dressé par Alain-Charles Gruber :

- 1774/19 décembre. Versailles.

Premier Bal de la reine. Ceux ci se renouvellent chaque semaine.

- 1775

2/01, 16/01, 23/01, 6/02, 20/02. Versailles.

Bals de la reine dans la petite salle de spectacle de la Cour des Princes et dans le salon d'Hercule transformé. Costumes à la Henri IV, à la Marie de Médicis... etc.

7/02 - 1/03

Voyage en France de l'archiduc Maximilien, frère de la reine.
Fête organisée dans le manège des grandes Écuries de Versailles ; fêtes données par Mercy-Argenteau et le duc de Choiseul.

Mars.

Visite en France des princes de Saxe-Weimar. Différentes fêtes.

Avril.

Fête chinoise organisée par le service des Menus Plaisirs à Marly.

16/04

Chantilly. Dîner et fête au Hameau dont on inaugure les nouveaux pavillons.

9/06.

Reims. Sacre de Louis XVI dans la Cathédrale.

16/08

Mariage de Madame Clotilde par procuration à Versailles. Fêtes à Versailles, Paris. Bal de l'ambassadeur de Sardaigne.

Décembre.

Bals de la reine.

- 1776.

Février.

Paris. Bals du jeudi gras chez la duchesse de Chartres. Présence de la reine.

Mi-mars.

Bal dans le Vauxhall de Turre en présence de la duchesse de Bourbon, de la duchesse de Chartres, de la princesse de Lamballe. Cérémonie maçonnique.

23/07

Versailles. Fête à Trianon offerte par la reine pour la guérison du comte de Provence et du comte d'Artois.

26/09

Versailles. Fête à Trianon. Inauguration du jeu de bague chinois.

6/10

Brunoy. Fête offerte à la famille royale par le comte de Provence. Tournoi dans une arène, quadrille, divertissements.

1777.

Voyage en France du duc et de la duchesse des Deux-Ponts. Bals de la reine tous les mercredis.

24/01

Souper et bal offert à la reine par le duc de Chartres au Palais-Royal.

Avril-Juin.

Voyage en France de l'empereur Joseph II. Fêtes à Strasbourg, Versailles, Paris, Sceaux, Trianon, Chantilly, Chanteloup, Bordeaux.

3-4 juin.

Chantilly. Fête donnée par Mlle de Condé au hameau et dans les grandes écuries.

26-28/07

Chantilly. Réception de Mesdames, avec différentes fêtes.

25/08

Paris. Fête donnée aux Tuileries pour la fête du roi.

3/09

Trianon. Fête offerte par la reine pour la fête du roi. Inauguration du jardin anglais.

16/11

Paris. Fête donnée par Mme Necker aux ministres.

26/12

Versailles. Début des bals de la reine.

- 1778

Janvier.

Paris. Courses de traineaux sur les boulevards. La reine y prend part. Chasse au daim, etc.

Janvier-fevrier.

Versailles. Bals de la reine. Réception des ambassadeurs du Maroc. Costumes à la turc par Rose Bertin.

17/05 - 6/06

Marly. Séjour de la Cour avec différentes fêtes. Fêtes offertes par le roi pour féliciter la reine de sa grossesse. Salle de comédie provisoire, café, laiterie...
Versailles. Différentes fêtes à Trianon pour le retour de Marly. Inauguration du temple de l'Amour.

Septembre.

Versailles. Fête et spectacle donnés dans l'orangerie du château.

7 - 28/10

Marly. Séjour de la cour avec différentes fêtes.

19 - 26/12

Naissance de Marie-Thérèse, fille du roi et de la reine. Fêtes et feux d'artifice à Versailles et Paris.

- 1779

8/02

Entrée de la reine à Paris pour son onction de grâce à Sainte-Genevieve, Notre-Dame. Réception aux Tuileries.

17 - 19/05

Marly. Différentes fêtes, comédies et concerts, réfection de la salle de spectacle.

Juin.

Fêtes à Trianon.

11 - 12/09

Paris. Fêtes de la prise Grenade. Te Deum à Notre Dame.

A suivre pour les fêtes de la décennie 1780.

Impressionnant ... 

Dominique Poulin a écrit:

Mi-mars.

Bal dans le Vauxhall de Turre

Vous m'apprenez un nouveau mot, cher Dominique !

Un Vauxhall était, au XVIIIe siècle, un établissement de divertissements organisé autour d'un pavillon de concert et d'un bal de plein air ou en salle. La vogue des Vauxhalls, lancée en Angleterre, se répandit ensuite sur le continent, à la faveur de l'évolution des mœurs vers davantage de sociabilité et de plaisir, en même temps que la bourgeoisie naissante refusait de se mêler aux divertissements du peuple qui, de tout temps, avait dansé en plein air ou sous des tonnelles dressées sur des places publiques.

Un Vauxhall comprenait pour l'essentiel un parquet de danse et une tribune permettant d'abriter un orchestre entourés de promenoirs et de colonnades. Pour répondre à la demande du public, on y trouvait aussi des salons particuliers, des magasins de frivolités, des cabinets de lecture où l'on pouvait lire la presse internationale, parfois même une loge maçonnique. Le décor perpétuait des traditions baroques, avec guirlandes, rocailles, bosquets, jets d'eau, multipliés par des jeux de miroirs.

Merci WIKI .

Suite du catalogue de Mr Gruber.

Décennie 1780.

- 1780.

Avril.

Versailles. Petit théâtre démontable pour être monté dans le foyer de l'Opéra et destiné aux représentations de la famille royale.

28 - 30/06

Bordeaux. Fêtes données à l'occasion de la réception du prince de Condé et du duc de Bourbon. Même fêtes pour le duc de Chartres, le comte de Provence, le comte d'Artois.

Juillet.

Paris. Fête donnée par le prince de Soubise pour le mariage de Mlle de Guemenee.

Août.

Le Raincy. Fête donnée par Mme de Montesson pour le duc d'Orléans.

Octobre.

Bagatelle. Fête donnée par le comte d'Artois à la famille royale.

Novembre.

Brunoy. Fête de deux jours ordonnée par le comte de Provence pour le roi et la reine. Inauguration du théâtre par Chalgrin.

- 1781

Juillet.

Marly. Différentes fêtes.

16, 18, 26, et 29/07.

Versailles. Fêtes à Trianon en l'honneur du comte de Provence. Réceptions de Joseph II à Versailles, Paris.

22/10.

Naissance du Dauphin. Fêtes dans tout le royaume, qui se poursuivent jusqu'en janvier 1782.

- 1782.

18/05 - 20/06

Voyage de Paul de Russie. Fêtes lors de sa réception à Paris, Versailles, Trianon (6/06), Chantilly (10-12-06), Marly (16/06), Sceaux.


- 1783.

Début mars.

Réception du roi et de la reine par le duc de Coigny.

9/08

Versailles. Fête à Trianon organisée pour l'epouse de l'ambassadeur d'Angleterre, illumination et décor du rocher de la cascade.

Mi-octobre

Paris. Les ducs de Crillon et de Mahon donnent une fête au bois de Boulogne pour la naissance des deux infants d'Espagne.

14 décembre

Paris. Fête pour la paix. Différentes fêtes en place de Grève, Halle aux blés...

- 1784.

Février.

Paris. Obélisque de neige à la gloire de Louis XVI et de Marie-Antoinette.

7/06 - 20/07

Voyage en France de Gustave III de Suède. Fêtes à Versailles (6/06, 18/07), Trianon (21/06), Chantilly (20/07).

Août-Novembre.

Voyage en France du prince Henri de Prusse. Fêtes à Chantilly, Anet...

Fin août.

Fête donnée à Mesdames par l'évêque d'Evreux.

27/12.

Versailles. Début des bals de la reine. Salle de bal provisoire dans la cour des ministres.

- 1785

27/03 - 3/06

Fêtes à l'occasion de la naissance du duc de Normandie, second fils des souverains.

Juin

Saint-Cloud. Fête offerte par la reine au roi.

24 - 29 juin

Versailles. Bals à Trianon sous une tente rustique construite à cet effet.

31/07 - 7/08

Versailles. Reprise des bals de Trianon dans une nouvelle tente, la première ayant été détruite par un ouragan.

Septembre

Chantilly. Fête organisée pour le comte d'Artois.

30-08 - 10/10

Saint-Cloud. Différentes fêtes données dans des maisons de bois décorées par P-A Paris.

10/10 - 19/11

Présence de la Cour à Fontainebleau. Voyage de la reine en yatch sur la Seine. Yatch construit pour la reine par Leleu. Différents bals dans des salles provisoires.

- 1786

4/01

Versailles. Inauguration du petit théâtre dans l'aile de Gabriel par Paris et H. Robert.

Janvier- février

Versailles. Bals de la reine dans des salles construites sur le parterre du midi.

Fin février

Bals de l'Opéra à Paris au Panthéon.

25/04

Versailles. Construction par les Menus Plaisirs de loges et de tribunes dans le manège des Petites Écuries pour le spectacle d'Astley.

Début mai

Chantilly. Fêtes dans le hameau et les écuries.

11/05

Paris. Voyage de l'archiduc Ferdinand, frère de la reine et de sa femme Béatrice de Modène. Fêtes à Trianon.
Documents : Archives Nationales, K 161 n°30

16/06

Fête à Bagatelle.

21- 29/06

Voyage de Louis XVI en Normandie. Réceptions particulières à Cherbourg, Caen, Le Havre, Rouen.

9/07

Versailles. Naissance de Marie-Sophie-Beatrice, fille des souverains. Réjouissances d'usage.
Documents : Archives Nationales K 161 n°31, et K 1018 n° 38

Août

Voyage à Paris du duc et de la duchesse de Saxe-Teschen, gouvernante des Pays Bas.
Fête à Trianon.
Documents : Archives Nationales 01 2812 A2, et 01 3074, 01 1880, 01 1882, 01 1884.

9/10 - 15/11

Séjour de la Cour à Fontainebleau.

1787

Janvier

Versailles. Bals de la reine, maisons de bois décorées par Paris.
Documents : Archives Nationales 01 1774

Février

Paris. Bal de l'Opéra avec présence de la reine.

22/02

Versailles. Construction de la salle pour l'Assemblée des Notables par P-A Paris, à l'hôtel des Menus Plaisirs.

Avril

Versailles. Réception dans le salon d'Hercule du prince cocinchinois.
Documents : Mémoires Secrets T. XXXIV. Page 329.

5, 7, 11 et 22.8

Versailles. Fêtes à Trianon. Décors de tentes.
Documents : Mémoires Secrets T. XXXIV, pages 359-360.

- 1788

Janvier

Paris. Bal donné à l'ambassade de Suède.

14/05 - 15/06

Saint-Cloud. Différentes réjouissances avec théâtre de bois, grande tente et différentes maisons de bois.
Documents : Archives Nationales 01 3081

16/06

Fête à Bellevue, organisée par Mesdames pour le roi et la reine.

Début août

Réception par Louis XVI pour l'ambassade de Tippoo-Said. Versailles et Trianon.

11/08

Paris. Pose de la première pierre du pont de Louis XVI.

- 1789

4/05

Ouverture des États Généraux à l'hôtel des Menus Plaisirs à Versailles.

14 - 21/06

Présence de la Cour à Marly. Illumination des bassins.
Documents : Archives Nationales 01 805 n° 338

1/10

Fête des gardes du corps sur la scène de l'Opéra de Versailles.

- 1790

14/07

Paris. Fête de la Fédération au Champ de Mars. Illumination des Champs Elysées, fête au bois de Boulogne etc.

Chers amis
Je voudrais savoir si la reine a assiste aux fetes a Chantilly..
Leos

Je ne sais pas, mon cher Leos.
MARIE-ANTOINETTE en visite au château de Chantilly.

Selon Le Parisien:
Historiquement, elle n'a jamais fait le déplacement. Mais la magie du cinéma va rendre cette fantaisie possible.
C'est sous les traits de l'actrice américaine Kirsten Dunst que la souveraine va faire son apparition dans le domaine du prince de Condé.

Nous avons pourtant toujours lu partout que c'est le hameau de Chantilly qui va inspirer celui de Trianon .   Alors ?!!  

http://www.leparisien.fr/oise/landru-laisse-la-place-a-marie-antoinette-31-03-2005-2005824596.php

Merci pour ce article.
Historiquement, elle n'a jamais fait le déplacement
Mais ce n´est pas vrai.
Dauphine meme, elle a sejourneé au Chantilly de 28.8 au 30.8 1770. Elle a y dormi 3 nuits...
Leos

28.8-31.8.1770

Mon cher Leos, vous êtes formidable !!!

Mais je n ai pas trouve rien de sa visite au Hameau.
Comme vous l'avez déjà dit, dans certains livres, cette visite est généralement mentionnée.

Ce sont deux représentations de fêtes données au Petit Trianon qui illustrent en ce moment le "décor de notre forum".

En image centrale :

- Fête de nuit en l'honneur de Gustave III dans les jardins du Petit Trianon, le 21 juin 1784
Par Niklas Lafrensen (ou Nicolas Lavreince, nom francisé).
Gouache sur papier, 1785


Photo : Östergötland Museum, Linköping

Où l'on vient saluer la reine...


Fête de nuit en l'honneur de Gustave III dans les jardins du Petit Trianon, le 21 juin 1784
Nicolas Lavreince, 1785
Photo : Östergötland Museum, Linköping

Cette gouache fut commandée par le roi Gustave III à Lavreince (via le baron de Staël Holstein), juste après son séjour à Paris.
Il avait pour pendant :


La Redoute chinoise
Par Niklas Lafrensen (ou Nicolas Lavreince, nom francisé).
Gouache sur papier, 1785
Photo : Östergötland Museum, Linköping

La Redoute chinoise était l'une des animations de la Foire Saint-Laurent, à Paris, vaste emplacement situé dans l'actuel 10eme arrondissent de Paris.
Construit en 1781,  la « Redoute chinoise », réunissait dans un même local divers genres d'amusements : des jeux de toutes sortes, de campagne, de bague1, de galet, des roues de fortune et des balançoires et propose également un jardin avec des chanteurs de rues, un café, un restaurant et un salon de danse.

En mai 1783, une « fête académique, donnée, par extraordinaire, à l'occasion de la paix » est organisée à la Redoute chinoise, foire Saint-Laurent, par la loge des Neuf Sœurs en présence de Benjamin Franklin, ministre plénipotentiaire des États Unis de l'Amérique et membre de la loge.

Nos messages concernant à la visite de Gustave III en France, c'est ici : Le roi Gustave III de Suède


La bordure extérieure est illustrée de détails de :

- La fête de nuit, donnée par la reine au comte du Nord, à Trianon
Par Hubert Robert
Huile sur bois, vers 1782-83


Photo : Musée des beaux-arts de Quimper

Note du musée des Beaux-Arts de Quimper :

Bien plus que le peintre de ruines et de paysages dont la postérité a gardé l’image, Hubert Robert est  l’un des plus grands créateurs d’imaginaire poétique du XVIIIe siècle.
Véritable homme des Lumières, il entreprend un remarquable itinéraire d’artiste qui le conduit de Rome jusqu’à la cour de France dont il réalise certains des plus spectaculaires décors.

Cette fête dans le parc du Petit Trianon commémorerait la réception donnée le 6 juin 1782 par Marie-Antoinette en l'honneur du Comte du Nord, le futur Paul 1er de Russie.
Quelques promeneurs se sont attardés devant la rotonde du Temple de l'Amour, construit par Mique en 1778.
Ce tableau est l'une des rares évocations du jardin à l'anglaise de la Reine dans la peinture du XVIIIe siècle.


Détail
Photo : Musée des beaux-arts de Quimper


Voir notre sujet : La visite en France du comte et de la comtesse du Nord : le tsarévitch Paul et son épouse