Georges Louis Le Rouge, ingénieur géographe de Louis XV
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
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Georges Louis Le Rouge, ingénieur géographe de Louis XV
De la cartographie militaire à l'amour des jardins, suivons le parcours de Georges Louis Le Rouge !
Né à Hanovre vers 17121, Georges-Louis Le Rouge était probablement le fils d’un architecte d’origine française, Louis Rémy de la Fosse. Il quitta Darmstadt après avoir poursuivi de 1727 à 1732 le travail inachevé de son père, une grande carte de Darmstadt, et composa une carte de l’Alsace en cinq grandes feuilles, sans doute à des fins militaires.
Il réalisa ultérieurement des cartes dans le cadre de la Guerre de Succession de Pologne, entre 1733 et 1735.
À partir de 1736 il vécut à Paris, où il se maria pour la deuxième fois en 1741 et remplit la fonction d'ingénieur géographe du roi de France Louis XV au service du comte de Clermont.
Après des problèmes financiers en 1773, Le Rouge commença à publier, en sus de ses ouvrages cartographiques, des plans et vues de jardins. La production de cette œuvre s'étala de 1775 à 1789, selon un rythme de parution irrégulier : l'ouvrage final regroupe 492 gravures rangées dans des chemises, au format de 32 cm sur 44 cm, où les vues de tailles plus importantes sont pliées ; beaucoup de feuilles contiennent des motifs secondaires supplémentaires ; le nombre total de ces vues de détail dépasse les 1500. On y remarque un nouveau style de jardins de style anglais, dits anglo-chinois.
GRAVEURS DU XVIIIe SIÈCLE
INVENTAIRE DU FONDS FRANÇAIS
TOME XV : GEORGES LOUIS LE ROUGE - LES JARDINS ANGLO-CHINOIS
Véronique Royet
Avec les contributions d'Elisabetta Cereghini, Odile Faliu et Bernard Korzus
Georges Louis Le Rouge, ingénieur géographe du roi au service du comte de Clermont, lieutenant au régiment de Maurice de Saxe, architecte, dessinateur et graveur, se spécialise à partir de 1736 dans l'édition et le négoce, à Paris, de cartes et plans en rapport avec les événements politiques et militaires de son temps.
Ses gravures de jardins, œuvre ultime, publiées entre 1775 et 1789 sous forme de livraisons en cahiers – vingt et un au total – constituent le plus important œuvre gravé concernant l'histoire des jardins européens du XVIIIe siècle, époque charnière de l'histoire du jardin.
Ses relations avec l'Angleterre lui donnent l'opportunité de divulguer en France et en Europe les nouveaux modèles de jardin, déjà publiés par John Rocque et, pour certains, inspirés par l'architecte William Chambers, auteur d'une Dissertation sur le jardinage de l'Orient. Les 491 planches contiennent l'ensemble le plus complet de vues de jardins, qu'ils soient réguliers ou irréguliers, à la mode française, anglaise ou dite anglo-chinoise. Plans généraux, parterres, bosquets, temples, kiosques, lacs artificiels, rivières enchantées, fermettes, amphithéâtres, pavillons d'inspiration antique, gothique, orientale ou chinoise, mais aussi cascades, fontaines, treillages, ponts, ménageries, volières et serres : à travers l'Europe nous est offert un panorama très vaste sur les jardins les plus représentatifs de France, d'Angleterre, d'Allemagne et d'Italie. Pour la France, à côté de jardins célèbres comme ceux de la folie Saint-James à Neuilly, du Désert de Retz à Chambourcy, du Trianon de Marie-Antoinette ou des jardins romantiques d'Ermenonville, nombre de jardins inconnus, disparus ou jamais réalisés, à Paris ou en province, nous sont révélés. Les jardins anglais représentés sont peu nombreux, mais nous dévoilent les fabriques, les rochers et autres cascades des jardins de Chiswick, Stowe et de Kew Garden à Londres, sans doute le jardin le plus « moderne ». L'Allemagne figure en bonne place avec les jardins de Schwetzingen, la résidence de Würzburg et un cahier entier consacré au Bagno Park de Burgsteinfurt. Mais la partie la plus originale concerne les jardins de l'empereur de Chine, dont les gravures ont été faites à partir d'originaux peints ou gravés, conservés au département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France.
En introduction à ce quinzième volume de la série ...
« Inventaire du fonds français. Graveurs français du XVIIIe siècle »
... du département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France, qui comprend 483 notices illustrées, un texte de Bernard Korzus nous livre des éléments inédits sur la vie et l'œuvre de Le Rouge ; il est complété par une étude d'Elisabetta Cereghini sur ces recueils hétérogènes de jardins, représentatifs d'un nouvel engouement pour les jardins dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Des annexes et des index (auteurs, géographique et matière) guident le lecteur dans cet univers fascinant des jardins du XVIIIe siècle, reflets du phénomène socio-culturel appelé jadis « jardinomania ».
http://editions.bnf.fr/inventaire-du-fonds-fran%C3%A7ais-graveurs-du-xviiie-si%C3%A8cle-xv-georges-louis-le-rouge-les-jardins-anglo
Promenons-nous avec Georges Louis Le Rouge !
... à Trianon
... à Paris, Place Louis XV
... Marly
... Rambouillet ( ni si crapaudière, ni si gothique que ça ! )
Pour ses représentations détaillées concernant l'art du jardin, à partir de formes géométriques strictes, Le Rouge utilisa le terme de jardin anglo-chinois bien avant Horace Walpole.
... Monceau
... spécialement pour Olivier, Saint-Jean de Luz
... Chanteloup
... et pour Momo, Luxembourg et Nancy
... Chambord
... le Désert de Retz
... Brunnoy
... Finissons en beauté chez l'empereur de Chine, spécialement pour la nuit, la neige
Ses clients étant essentiellement des nobles français, la Révolution le ruina et on perd alors sa trace, sans qu’on sache s’il mourut en 1790, ou plus tard, en 1793 ou 1794. De son dernier ouvrage, vingt-et-unième chemise, n’ont paru en 1789 que six gravures.
Le Rouge, malgré son grand âge, fut alors chargé d’une mission par le comte Guillaume Cédric Louis de Bentheim-Steinfurt (1756-1817).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges-Louis_Le_Rouge
Né à Hanovre vers 17121, Georges-Louis Le Rouge était probablement le fils d’un architecte d’origine française, Louis Rémy de la Fosse. Il quitta Darmstadt après avoir poursuivi de 1727 à 1732 le travail inachevé de son père, une grande carte de Darmstadt, et composa une carte de l’Alsace en cinq grandes feuilles, sans doute à des fins militaires.
Il réalisa ultérieurement des cartes dans le cadre de la Guerre de Succession de Pologne, entre 1733 et 1735.
À partir de 1736 il vécut à Paris, où il se maria pour la deuxième fois en 1741 et remplit la fonction d'ingénieur géographe du roi de France Louis XV au service du comte de Clermont.
Après des problèmes financiers en 1773, Le Rouge commença à publier, en sus de ses ouvrages cartographiques, des plans et vues de jardins. La production de cette œuvre s'étala de 1775 à 1789, selon un rythme de parution irrégulier : l'ouvrage final regroupe 492 gravures rangées dans des chemises, au format de 32 cm sur 44 cm, où les vues de tailles plus importantes sont pliées ; beaucoup de feuilles contiennent des motifs secondaires supplémentaires ; le nombre total de ces vues de détail dépasse les 1500. On y remarque un nouveau style de jardins de style anglais, dits anglo-chinois.
GRAVEURS DU XVIIIe SIÈCLE
INVENTAIRE DU FONDS FRANÇAIS
TOME XV : GEORGES LOUIS LE ROUGE - LES JARDINS ANGLO-CHINOIS
Véronique Royet
Avec les contributions d'Elisabetta Cereghini, Odile Faliu et Bernard Korzus
Georges Louis Le Rouge, ingénieur géographe du roi au service du comte de Clermont, lieutenant au régiment de Maurice de Saxe, architecte, dessinateur et graveur, se spécialise à partir de 1736 dans l'édition et le négoce, à Paris, de cartes et plans en rapport avec les événements politiques et militaires de son temps.
Ses gravures de jardins, œuvre ultime, publiées entre 1775 et 1789 sous forme de livraisons en cahiers – vingt et un au total – constituent le plus important œuvre gravé concernant l'histoire des jardins européens du XVIIIe siècle, époque charnière de l'histoire du jardin.
Ses relations avec l'Angleterre lui donnent l'opportunité de divulguer en France et en Europe les nouveaux modèles de jardin, déjà publiés par John Rocque et, pour certains, inspirés par l'architecte William Chambers, auteur d'une Dissertation sur le jardinage de l'Orient. Les 491 planches contiennent l'ensemble le plus complet de vues de jardins, qu'ils soient réguliers ou irréguliers, à la mode française, anglaise ou dite anglo-chinoise. Plans généraux, parterres, bosquets, temples, kiosques, lacs artificiels, rivières enchantées, fermettes, amphithéâtres, pavillons d'inspiration antique, gothique, orientale ou chinoise, mais aussi cascades, fontaines, treillages, ponts, ménageries, volières et serres : à travers l'Europe nous est offert un panorama très vaste sur les jardins les plus représentatifs de France, d'Angleterre, d'Allemagne et d'Italie. Pour la France, à côté de jardins célèbres comme ceux de la folie Saint-James à Neuilly, du Désert de Retz à Chambourcy, du Trianon de Marie-Antoinette ou des jardins romantiques d'Ermenonville, nombre de jardins inconnus, disparus ou jamais réalisés, à Paris ou en province, nous sont révélés. Les jardins anglais représentés sont peu nombreux, mais nous dévoilent les fabriques, les rochers et autres cascades des jardins de Chiswick, Stowe et de Kew Garden à Londres, sans doute le jardin le plus « moderne ». L'Allemagne figure en bonne place avec les jardins de Schwetzingen, la résidence de Würzburg et un cahier entier consacré au Bagno Park de Burgsteinfurt. Mais la partie la plus originale concerne les jardins de l'empereur de Chine, dont les gravures ont été faites à partir d'originaux peints ou gravés, conservés au département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France.
En introduction à ce quinzième volume de la série ...
« Inventaire du fonds français. Graveurs français du XVIIIe siècle »
... du département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France, qui comprend 483 notices illustrées, un texte de Bernard Korzus nous livre des éléments inédits sur la vie et l'œuvre de Le Rouge ; il est complété par une étude d'Elisabetta Cereghini sur ces recueils hétérogènes de jardins, représentatifs d'un nouvel engouement pour les jardins dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Des annexes et des index (auteurs, géographique et matière) guident le lecteur dans cet univers fascinant des jardins du XVIIIe siècle, reflets du phénomène socio-culturel appelé jadis « jardinomania ».
http://editions.bnf.fr/inventaire-du-fonds-fran%C3%A7ais-graveurs-du-xviiie-si%C3%A8cle-xv-georges-louis-le-rouge-les-jardins-anglo
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Promenons-nous avec Georges Louis Le Rouge !
... à Trianon
... à Paris, Place Louis XV
... Marly
... Rambouillet ( ni si crapaudière, ni si gothique que ça ! )
Pour ses représentations détaillées concernant l'art du jardin, à partir de formes géométriques strictes, Le Rouge utilisa le terme de jardin anglo-chinois bien avant Horace Walpole.
... Monceau
... spécialement pour Olivier, Saint-Jean de Luz
... Chanteloup
... et pour Momo, Luxembourg et Nancy
... Chambord
... le Désert de Retz
... Brunnoy
... Finissons en beauté chez l'empereur de Chine, spécialement pour la nuit, la neige
Ses clients étant essentiellement des nobles français, la Révolution le ruina et on perd alors sa trace, sans qu’on sache s’il mourut en 1790, ou plus tard, en 1793 ou 1794. De son dernier ouvrage, vingt-et-unième chemise, n’ont paru en 1789 que six gravures.
Le Rouge, malgré son grand âge, fut alors chargé d’une mission par le comte Guillaume Cédric Louis de Bentheim-Steinfurt (1756-1817).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges-Louis_Le_Rouge
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Georges Louis Le Rouge, ingénieur géographe de Louis XV
Merci pour ce sujet, joliment illustré !
J'aime beaucoup la première gravure de la place (de) Louis XV, bien détaillée.
Et merci pour le voyage en Chine...
PS : Quelle étrange et impressionnante "balançoire à Rambouillet" !
J'aime beaucoup la première gravure de la place (de) Louis XV, bien détaillée.
Et merci pour le voyage en Chine...
PS : Quelle étrange et impressionnante "balançoire à Rambouillet" !
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
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