Le Versailles secret de Marie-Antoinette - documentaire sur ARTE

Duc d'Ostrogothie a écrit:Selon Simone Bertière (dont je partage l'avis sur ce point), Louis XVI et Marie-Antoinette ne se rapprochent vraiment que lorsqu'ils sont emprisonnés au Temple. C'est à ce moment-là que Marie-Antoinette admire, sans doute pour la première fois de sa vie, son époux, pour sa fermeté, son calme et sa résilience. Elle finit alors par l'admirer (l'aimer ?) comme un père; elle ne l'aimera jamais comme époux (nous en avons parlé ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3910-louis-xvi-et-marie-antoinette-un-couple-disjoint-de-simone-bertiere?highlight=bertière ).

Tu fais bien de reposter ce lien vers l'excellente analyse de Mme Bertière.

Je ne crois pas que Marie-Antoinette  " admire "  la résignation chrétienne de son mari .
Tout simplement parce que, déjà, la résignation n'est pas son truc à elle,  pas du tout, et puis chrétienne encore moins.

Mais elle la constate, peut-être même avec une once d'envie, car enfin il y gagne la sérénité, cet homme !
Elle finit par ressentir une certaine affection pour lui  ( que je n'assimilerais pas non plus à de la piété filiale qui, elle, se nourrit d'admiration ) .  
Enfin ce que j'en dis ...  

Mis à part les cucuteries des scènes de fiction   , ce documentaire était bien fait , notamment de part les intervenants de qualité et les images de la restauration du Hameau où sont bien expliqués le pourquoi du choix du 1er Empire .

Mme de Sabran a écrit:

Duc d'Ostrogothie a écrit:Selon Simone Bertière (dont je partage l'avis sur ce point), Louis XVI et Marie-Antoinette ne se rapprochent vraiment que lorsqu'ils sont emprisonnés au Temple. C'est à ce moment-là que Marie-Antoinette admire, sans doute pour la première fois de sa vie, son époux, pour sa fermeté, son calme et sa résilience. Elle finit alors par l'admirer (l'aimer ?) comme un père; elle ne l'aimera jamais comme époux (nous en avons parlé ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3910-louis-xvi-et-marie-antoinette-un-couple-disjoint-de-simone-bertiere?highlight=bertière ).

Tu fais bien de reposter ce lien vers l'excellente analyse de Mme Bertière.

Je ne crois pas que Marie-Antoinette  " admire "  la résignation chrétienne de son mari .
Tout simplement parce que, déjà, la résignation n'est pas son truc à elle,  pas du tout, et puis chrétienne encore moins.

Mais elle la constate, peut-être même avec une once d'envie, car enfin il y gagne la sérénité, cet homme !
Elle finit par ressentir une certaine affection pour lui  ( que je n'assimilerais pas non plus à de la piété filiale qui, elle, se nourrit d'admiration ) .  
Enfin ce que j'en dis ...  

Marie-Antoinette dit bien, dans sa dernière lettre, qu'elle espère montrer la "même fermeté" que Louis XVI au moment de son exécution.
Par conséquent, je pense que dans les derniers instants de la monarchie, elle a du éprouver une forme , peut-être pas d'admiration (le mot est peut-être trop fort s'agissant du "pauvre homme"), mais à tout le moins, de considération (tardive) pour son mari. Ce n'est pas de l'amour en tout cas.

Nous avons changé de page .       Je cite donc à nouveau, pour les retardataires ...

La nuit, la neige a écrit:

Pour celles ou ceux qui seraient pressés...

Je le suis !!
Je n'ai pas encore eu le temps de regarder ce docu-fiction.

L'un des intervenants évoque la farine qui manque au peuple pour faire son pain  et dont la noblesse saupoudre ses perruques.      
Sujet de l'une de nos énigmes : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3874p550-notre-jeu-du-printemps
...   et bien sûr le jeu d'enfer pratiqué à la Cour comme à la ville et auquel Marie-Antoinette s'adonne avec passion . https://marie-antoinette.forumactif.org/t3550-les-jeux-de-cartes-au-xviiie-siecle?highlight=jeux
Ce qui me semble catastrophique aussi, c'est la destruction complète des serres chaudes de Louis XV .   Le jardin anglais était une idée charmante de Marie-Antoinette, mais il eût été préférable de l'organiser à côté des serres et non pas d'exiger leur sacrifice .  Ces grandes serres XVIIIème sont tellement extraordinaires ! Je pense à celles de Schönbrunn, de Kew, de Laeken, par exemple . Or il est dit que celles de Louis XV étaient les plus vastes d'Europe !    
Heureusement il est bien précisé que les espèces les plus rares et les plus remarquables sont transportés au Jardin Botanique à Paris .
Par ailleurs, nous nous souvenons que Marie-Antoinette fait transplanter à Trianon quelques arbres exotiques des serres de Louis XV, dont le magnifique Sophora de Chine que la tempête de 1999 a miraculeusement épargné et dont nous parlons ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t607p25-les-jardins-du-petit-trianon

Samedi 23 juin à 20h50 sur Arte , le jour de notre pique nique.

merci d'avoir proposé de regarder le documentaire en avant première, je le ferais demain matin d'autant plus qu'il est commandé sur AMAZON et que je devrais le recevoir le 27 Juin.

MARIE ANTOINETTE

En toute honnêteté, je n’étais pas très pressé de regarder ce docu-fiction : je m’attendais à ce que j’ai vu ou écouté tant de fois déjà, et je redoutais l’évocation de Versailles et de Trianon qui, généralement, ne m’intéressent pas (plus).  

Eh bien, au contraire !!! Bonne surprise !
J’ai bien apprécié cette heure et demi à regarder ce documentaire.  

Les scènes de fiction sont discrètes et justes (pas de dialogues inutiles et généralement mal joués), avec une mise en scène charmante et intelligente.
Ce qui est plutôt rare avec la plupart des « fictions » télé, généralement au rabais et sans guère d’imagination.  
C’est notamment une bonne idée de la réalisatrice d’avoir su exploiter les contraintes de la restauration de la Maison de la reine au moment du tournage, en nous faisant voir une Marie-Antoinette « hors du temps » qui visiterait ce chantier.
Qu’en penserait-elle ?  





J’en ai presque oublié le résultat de cette restauration, que je n’apprécie pourtant pas !  

Aussi les images de Trianon étaient très belles, notamment celles des vues aériennes du domaine filmé par des drones ; de même que les choix des œuvres ou documents présentés étaient intéressants, et inédits pour quelques-uns.  

Rien à dire non plus au sujet de la sélection de l’ensemble des intervenants (historiens, conservateurs etc.), qui sont intervenus, toujours à propos, avec justesse, expertise, et précision.
Cela m’a surpris de ne pas entendre, pour une fois, la voix d’Evelyne Lever  , mais j’étais ravi de retrouver notamment Hélène Delalex, qui maîtrise tout aussi bien son sujet, et sait l’évoquer brillamment et avec enthousiasme.  

Enfin, le portrait « au féminin » de Marie-Antoinette qui en ressort est particulièrement intelligent, sensible, bienveillant et, somme toute, plutôt inédit pour un docu-fiction.  

J’ai donc apprécié que nous nous écartions -enfin- des poncifs éculés et inaudibles de la « reine martyre », idole de marbre de la chapelle expiatoire ; ou de la Marie-Antoinette « pop rock » écervelée, voire débauchée, des réseaux sociaux et autres clips musicaux ou campagnes publicitaires...
Nous sommes bien là au plus proche de la personnalité de Marie-Antoinette du temps qui précède la Révolution.  

Une multitude de bons points, qui m’ont fait oublier les quelques petites « coquilles » qui se glissent toujours ici ou là, mais qui n’ont finalement guère d’importance, sauf à aimer s’attarder sur des détails que je juge, personnellement, sans grand intérêt.

J’espère donc que ce documentaire sera vu et apprécié par un large public lors de sa diffusion sur Arte.
Je le recommande…

La nuit, la neige a écrit:
C’est notamment une bonne idée de la réalisatrice d’avoir su exploiter les contraintes de la restauration de la Maison de la reine au moment du tournage, en nous faisant voir une Marie-Antoinette « hors du temps » qui visiterait ce chantier.
Qu’en penserait-elle ?  

... une émouvante uchronie .

La nuit, la neige a écrit:
J’ai donc apprécié que nous nous écartions -enfin- des poncifs éculés et inaudibles de la « reine martyre », idole de marbre de la chapelle expiatoire ; ou de la Marie-Antoinette « pop rock » écervelée, voire débauchée, des réseaux sociaux et autres clips musicaux ou campagnes publicitaires...
Nous sommes bien là au plus proche de la personnalité de Marie-Antoinette du temps qui précède la Révolution.

En effet, je partage cette impression LNLN.
C'est une image équilibrée qui est donnée ici, non d'une reine austère qu'elle n'a jamais été, non d'une femme écervelée, s'empiffrant de macarons, allongée sur une chaise longue, montrant ses bas

Et comme Eléonore le disait aussi, le fil conducteur du documentaire, c'est ce rêve de Marie Antoinette, à moitié réalisé, vécu trop brièvement, d'avoir voulu une vie privée ; chose dont on lui savait mauvais gré, et qui a alimenté tant de médisances affreuses à son égard.

Comte d'Hézècques a écrit:

Et comme Eléonore le disait aussi, le fil conducteur du documentaire, c'est ce rêve de Marie Antoinette, à moitié réalisé, vécu trop brièvement, d'avoir voulu une vie privée ;

... d'avoir désiré et non pas revendiqué le bonheur, car elle avait conscience qu'il ne lui était pas permis. Mais elle fit tout pour ne pas se plier aux contraintes, pour éluder; elle eut la volonté délibérée de transgresser .

J'aime bien la phrase d'Hélène Delalex : elle cherchait le bonheur "mais le bonheur n'est pas au programme d'une reine...".

J'ai également trouvé que les scènes de fiction sont réussies . Les coiffures et les vêtements de Marie-Antoinette sont très bien.
Sylvie Faiveley a le don de filmer Versailles comme personne d'autre. Les prises de vue du château en drone au soleil levant sont superbes notamment.

Je suis excité regardant ce document...
Surtout à partir des vues de caméra .. un endroit vraiment magique ... et maintenant, à ce moment, après la replantation, il se présente sous la forme que la reine connaissait.
J'admire ces beaux vues différentes.

Je ne peux pas non plus comprendre pourquoi on a été comptée La reine.. comme un crime .. être heureux ..

/ tous avaient un village/ Mesdames, Madame, Condé / et personne ne leur a dit rien,
Mais l'établissement de son jardin et de Hameau a été critiqué.

J'aime la signification pédagogique d'une ferme pour les Enfants de France. C'était une idée vraiment intemporelle ..

J'étais aussi content de la phrase qui avait été dite que la reine était à Chantilly ../

Leos

Le rôle d'Axel Fersen est joué par le jeune Nathan Metral : http://www.agence-callback.com/fiche.cfm/658280_nathan-metral

Si les mises en scènes me déplaisent généralement , j'avoue que là elles sont plus discrètes que dans certains docu-fiction . Néanmoins je juge ces scénettes inutiles , le Fersen choisi est caricatural et bien jeune.

Les images de cette très belle restauration m'ont ravies , mais surtout la qualité des intervenants , notamment Hélène Delalex et Evelyn Farr , cette dernière dont j'avais entendu parler par son récent ouvrage : je pense d'ailleurs me le procurer ce docmentaire  fini de m'en convaincre, on dit que le travail d'archive de fourmi et de décryptage des lettres est bluffant . Qu'en pensez-vous ?
De plus je trouve cette dame charmante et très sympathique , et j'achète souvent des ouvrages dont l'auteur me laisse une bonne impression . je sais c'est bête et je me suis parfois trompé.

hastur a écrit:

Les images de cette très belle restauration m'ont ravies , mais surtout la qualité des intervenants , notamment Hélène Delalex et Evelyn Farr , cette dernière dont j'avais entendu parler par son récent ouvrage : je pense d'ailleurs me le procurer ce docmentaire  fini de m'en convaincre, on dit que le travail d'archive de fourmi et de décryptage des lettres est bluffant . Qu'en pensez-vous ?
De plus je trouve cette dame charmante et très sympathique , et j'achète souvent des ouvrages dont l'auteur me laisse une bonne impression . je sais c'est bête et je me suis parfois trompé.

Vous ne vous trompez pas, cher Hastur : elle l'est !

Oui, je vous conseille très vivement, que dis-je, je vous recommande d'acheter son ouvrage qui est vraiment remarquable . C'est le fruit d'un travail de bénédictin et qui se poursuit car, en effet, le décryptage et la lecture sous ratures n'est pas achevé et nous réserve sans doute encore de belles surprises.

Du reste le documentaire est suivi par une interview menée par Elodie de Célys  de l'historienne Véronica Granata et la réalisatrice Sylvie Faiveley . Elle a trait à la correspondance entre Fersen et Marie-Antoinette .
En voici la conclusion :

Elodie de Célys :
Est-ce qu'il reste des mystères à élucider autour de Marie-Antoinette ?

Véronica Granata :
Bien déjà la narration de ses raports avec le comte de Fersen . Les historiens se divisent encore sur cette histoire. Certains pensent qu'ils étaient effectivement amoureux, d'autres penchent plutôt pour un amour platonique qui ne serait jamais devenu adultère . Il est difficile de trancher, puisque la source documentaire maîtresse est perdue à jamais, la correspondance entre les deux personnages Fersen et Marie-Antoinette a été brûlée par le petit-neveu de Fersen, à la fin du XIXème siècle, le baron de Klinckowström, et qui en avait pourtant publié une version, mais une version censurée, avec des points qui remplaçaient certains passages.
En 1982, les descendants de Fersen ont récupéré des lettres de Marie-Antoinette pendant la Révolution et les ont vendues aux Archives Nationales de Paris.  Ces lettres étaient chiffrées, elles ont été déchiffrées et elles nous parlent effectivement d'une femme amoureuse . L'une de ces lettres commence par ces mots : " J'existe, mon bien aimé, et c'est pour t'adorer "  ( Je transcris exactement les paroles de Véronica Granata,  mais Marie-Antoinette a écrit :  " J'existe, mon bien aimé, et c'est pour vous adorer " )
Donc il y a eu amour, mais cela ne prouve pas l'adultère .   Ce qui est certain, c'est que Fersen a risqué  sa vie pendant la Révolution française pour venir en aide de Marie-Antoinette et de la famille royale.  C'est lui qui a organisé la malheureuse fuite qui s'est arrêtée à Varennes et qui a compromis l'image de la famille royale aux yeux des révolutionnaires .

Elodie de Célys :
D'autres choses à découvrir, Sylvie ?

Sylvie Faiveley :
Pour reparler justement de ces lettres qui ont disparu, pas disparu, on en retrouve de temps en temps ... etc ...  effectivement, elles ont été décodées, celles qui sont codées, et les Archives Nationales vont entreprendre une grande campagne à partir de septembre prochain pour découvrir ce qu'il y a d'écrit sous les ratures de, je crois,  il y a encore dix-huit lettres qui sont énormément raturées . Donc ça c'est une campagne qui va durer un an, au cours de laquelle on va essayer de découvrir vraiment ce qu'il y a d'écrit sous ces ratures .
Et puis, d'autre part, on découvre des petites choses, c'est presque un scoop . Par exemple, une historienne avec laquelle je travaille, Evelyn Farr, qui travaille beaucoup autour de la relation  entre Marie-Antoinette et Fersen a découvert, il y a très peu de temps, que en fait Marie-Antoinette avait un système qui lui permettait de fermer les portes de sa chambre depuis son lit, et cette découverte est corroborée par les archives . ( * ) On a l'archive qui dit qu'elle a bien commandé ce système, donc c'est assez incroyable et ça date de 1783 qui est précisément la date à laquelle Axel de Fersen revient à Versailles, donc c'est assez amusant . Et également, en Suède, il y a beaucoup de choses à découvrir autour de lui, et ça c'est un travail que j'effectue en ce moment pour un prochain documentaire .

( * ) : Notre sujet : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2410p125-amenagements-pour-visites-privees-au-chateau-de-versailles?highlight=am%C3%A9nagements

hastur a écrit:

Les images de cette très belle restauration m'ont ravies , mais surtout la qualité des intervenants , notamment Hélène Delalex et Evelyn Farr , cette dernière dont j'avais entendu parler par son récent ouvrage : je pense d'ailleurs me le procurer ce docmentaire  fini de m'en convaincre, on dit que le travail d'archive de fourmi et de décryptage des lettres est bluffant . Qu'en pensez-vous ?
De plus je trouve cette dame charmante et très sympathique , et j'achète souvent des ouvrages dont l'auteur me laisse une bonne impression . je sais c'est bête et je me suis parfois trompé.

Je vous recommande vivement l'ouvrage d'Evelyn Farr, mon cher Hastur. Nous en avons parlé ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3807-marie-antoinette-et-le-comte-de-fersen-la-correspondance-secrete-d-evelyn-farr?highlight=farr
C'est une mine d'information sur le sujet. Alexandre Maral et Emmanuel de Waresquiel se sont d'ailleurs servis des découvertes d'Evelyn Farr pour leurs récents ouvrages.

hastur a écrit:Si les mises en scènes me déplaisent généralement , j'avoue que là elles sont plus discrètes que dans certains docu-fiction . Néanmoins je juge ces scénettes inutiles , le Fersen choisi est caricatural et bien jeune.

Oui on voit tout de suite qu'il a été déniché dans une agence de mannequins

Merci pour vos conseils et avis chère Madame de Sabran et cher duc d'Ostrogothie !
L'ouvrage est commandé

A la bonne heure !
Vous nous donnerez vos impressions .

Commandé aussi, hâte de voir cela! J'aime bien les costumes pour l'instant !

Si vous n'avez pas encore l'occasion de voir ce bel et intéressant documentaire (inédit), n'oubliez pas qu'il est diffusé ce soir, à 20h45, sur Arte...



Présentation :

Portrait intime de la plus célèbre reine de France, à travers la restauration du  hameau du domaine de Trianon, havre de paix imaginé par Marie-Antoinette pour fuir l'effervescence du château de Versailles.

"Ici, je ne suis pas reine, je suis moi-même." Niché au bout du domaine de Trianon, au château de Versailles, le hameau de Marie-Antoinette, comme sorti d'un conte de Grimm, est l'aboutissement d'un rêve pour la reine : celui d'échapper aux contraintes d'une cour qu'elle juge poussiéreuse.

Dès son arrivée au palais en 1770, la jeune fille, alors âgée de 14 ans, ne cesse d'échapper au protocole, refusant notamment de porter "le grand corps", un corset rigide à la mode chez les courtisanes.
À la mort de Louis XV, en 1774, elle accède au trône et hérite du Petit Trianon où elle se réfugie. Avec son goût affûté pour les modes de l'époque, elle y façonne un sublime paysage romantique de style anglo-chinois.

Ordonnatrice de cette construction titanesque, qui s'étale sur plusieurs années, l'Autrichienne finit par ruiner les finances royales, ce qui attisera la colère du peuple. Son désir d'intimité grandissant, elle entame en 1783 la construction d'un village dont elle confie la réalisation à l'architecte Richard Mique. Maisons à colombages, étang, potager, laiterie : dans ce décor de théâtre, Marie-Antoinette éduque ses enfants et vit ses amours à l'abri des regards.

Reine bâtisseuse
Deux cent trente ans après sa construction, le hameau de Marie-Antoinette, abandonné depuis son occupation par l'impératrice Marie-Louise jusqu'à la fin du XIXe siècle, retrouve son faste grâce aux travaux de restauration des artisans, que l'on suit sur ce chantier d'exception démarré en 2015.

Riche d'archives et d'interventions, de l'architecte en chef des Monuments historiques au jardinier en chef du Trianon, ce superbe documentaire-fiction met en lumière une facette méconnue de la reine : celle d'une incroyable maîtresse d'œuvre, qui a orchestré la transformation romantique d'un lieu au charme pastoral.


Le documentaire est déjà visible en vidéo, sur le site internet d'Arte, ici : https://www.arte.tv/fr/videos/072463-000-A/le-versailles-secret-de-marie-antoinette/

reçu ce jour le DVD accompagné du petit bouquin écrit par HELENE DELALEX conservateur du patrimoine au chateau de versailles, en français et en anglais - il est placé dans l'édition de prestige du documentaire.

Le texte est bien écrit, mais n'apportera rien aux membres du forum. il est toujours agréable de regarder tranquillement un excellent documentaire.

MARIE ANTOINETTE

MARIE ANTOINETTE a écrit:
- il est placé dans l'édition de prestige du documentaire.

... à juste titre !
Ce documentaire est une réussite . J'espère que nous l'avons tous vu !