Le grand bal Romanov (1903)
+2
Mme de Sabran
Lucius
6 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: HISTOIRE MODERNE ET ACTUALITES :: Histoire du XXe siècle et actualités du XXIe siècle
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Le grand bal Romanov (1903)
Le bal costumé Romanov de 1903
La dernière (et sans doute la plus fastueuse) fête de l'Empire des Tzars.
Les 11 et 13 février 1903, pour commémorer les 200 ans de la fondation de Saint-Pétersbourg, un bal costumé d'un luxe inouï est organisé au Palais d'Hiver, sous le patronage de l'impératrice. Les invités (plus de 300), parmi lesquels toute la famille impériale, sont tenus de paraître costumés en Boyards, les seigneurs russes d'autrefois. A chacun, chacune, de fouiller dans les trésors de sa famille ou de faire faire robes, velours et brocarts précieux, toques de fourrures et bottes, soieries et diadèmes. Tissus d'or et d'argent, perles, dentelles, broderies anciennes, les ateliers de couture et d'orfèvrerie de la capitale tournent à plein régime. On murmure que certains se préparent à ce bal depuis... six ans !
Les témoignages d'époque évoquent un faste "inouï", un luxe "incroyable". Une première soirée a lieu, réservée à la famille impériale et à la noblesse, suivie d'une seconde ouverte au corps diplomatique.
A 20h30 environ, les carrosses dorés s'arrêtent au pied des escaliers que montent les invités, drapés de fourrures précieuses, escortés par des serviteurs vêtus en Cosaques portant des torches. Certains des invités sont déguisés en Grand Fauconnier, le faucon dressé sur le poing, en cavalier hongrois avec veste bordée de fourrure posée sur l'épaule... L'impératrice, portant une fabuleuse émeraude, forme avec ses dames d'honneur un cortège époustouflant, donnant la main au Tzar. La musique est assurée par l'orchestre impérial, dissimulée derrière une grille en or. Le couple impérial ouvre le bal, suivi du dîner puis de danses variées tout au long de la soirée.
Sans le savoir, la cour des Romanov brillait ce soir là de ses derniers feux : ce fût la dernière fête impériale, dont le faste fût commenté dans toute la presse européenne, avant la tourmente révolutionnaire.
Outre les témoignages écrits, il en reste deux autres, tangibles : photos et costumes. En effet, l'impératrice fît immortaliser chaque invité(e) par le photographe de la cour et les clichés d'époque ont été conservés.
Mieux encore : les costumes portés ce soir là ont été gardés et préservés. On peut les admirer aujourd'hui encore au musée de l'Hermitage. D'avoir les costumes originaux sous les yeux a permis a des informaticiens chevronnés de reprendre certains clichés noir et blanc de 1903 et de les coloriser pour nous restituer, de manière étonnante, ces invités et leur tenue ce soir là :
Le Tzar et, sur l'image suivante, les détails de son costume :
L'impératrice et, sur l'image suivante, l'incroyable émeraude qui ornait son collier :
Le comte Andrei Alexandrovich avec les détails de son costume :
Le Grand Duc Michel, frère du Tzar :
Il faut donc imaginer 300 invités, vêtus de la sorte, dans le cadre féérique du Palais d'Hiver, sous la neige, illuminé avec ses ors et ses marbres... Ce bal marqua les esprits, on en parla dans toute l'Europe. Derniers fastes des Tzars, dont il ne reste que ces clichés d'époque, parfois colorisés et ces costumes, soigneusement conservés...
Dernière édition par Calonne le Jeu 13 Déc 2018, 16:03, édité 1 fois
Calonne- Messages : 1132
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Le grand bal Romanov (1903)
Merci pour ce sujet, cela faisait bien longtemps que je n'avais plus vu ces photos. La colorisation est intéressante.
Ce bal fait encore rêver, un siècle plus tard.
Ce bal fait encore rêver, un siècle plus tard.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le grand bal Romanov (1903)
Petit rectificatif de ma part : 300 invités et non pas 3000...
J'édite mon premier message.
Le couple impérial ouvrant le bal :
L'impératrice n'est guère joyeuse sur les clichés d'époque, il semble qu'elle traversait une déprime à ce moment. On la disait inquiète, voire angoissée, de n'avoir pas encore donné de fils au Tzar (le Tzarévitch ne naîtra que l'année suivante).
Deux invités que nous avons déjà croisé, les parents du prince Félix Ioussopov :
Le faste de ce bal fût extraordinaire : certains costumes, ornés de véritables joyaux et pierreries auraient coûté 10 millions de nos euros actuels…
L'émeraude portée par l'impératrice fût fournie par Fabergé.
J'édite mon premier message.
Le couple impérial ouvrant le bal :
L'impératrice n'est guère joyeuse sur les clichés d'époque, il semble qu'elle traversait une déprime à ce moment. On la disait inquiète, voire angoissée, de n'avoir pas encore donné de fils au Tzar (le Tzarévitch ne naîtra que l'année suivante).
Deux invités que nous avons déjà croisé, les parents du prince Félix Ioussopov :
Le faste de ce bal fût extraordinaire : certains costumes, ornés de véritables joyaux et pierreries auraient coûté 10 millions de nos euros actuels…
L'émeraude portée par l'impératrice fût fournie par Fabergé.
Calonne- Messages : 1132
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Le grand bal Romanov (1903)
Il y eût donc deux soirées : le 11 février a été organisée une première soirée avec concert, spectacle, dîner et bal, réservée à la famille impériale et aux très hautes familles. L'apogée de la fête, le bal costumé proprement dit, a eu lieu le 13 février et déborda dans les palais adjacents au Palais d'Hiver. La princesse Ioussopov, mère de Félix Ioussopov, attira tous les regards par sa beauté et ses talents de danseuse.
le grand-duc Alexandre Mikhaïlovitch, en costume de fauconnier avec son épouse, la grande-duchesse Xénia Alexandrovna, sœur du Tzar :
Le grand-duc seul :
Le bal célébrait principalement la dynastie Romanov. C'est pourquoi tous les invités étaient costumés en tenue du XVIIème siècle, avant les réformes vestimentaires et l'occidentalisation voulues par Pierre le Grand.
C'est donc l'impératrice qui avait eu l'idée de faire immortaliser chacun, chacune, par le photographe de la cour et d'autres, parmi les plus réputés.
L'émeraude qu'elle portait ce soir là est au Kremlin. Les costumes qui ont été préservés sont visibles à l'Hermitage.
le grand-duc Alexandre Mikhaïlovitch, en costume de fauconnier avec son épouse, la grande-duchesse Xénia Alexandrovna, sœur du Tzar :
Le grand-duc seul :
Le bal célébrait principalement la dynastie Romanov. C'est pourquoi tous les invités étaient costumés en tenue du XVIIème siècle, avant les réformes vestimentaires et l'occidentalisation voulues par Pierre le Grand.
C'est donc l'impératrice qui avait eu l'idée de faire immortaliser chacun, chacune, par le photographe de la cour et d'autres, parmi les plus réputés.
L'émeraude qu'elle portait ce soir là est au Kremlin. Les costumes qui ont été préservés sont visibles à l'Hermitage.
Calonne- Messages : 1132
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Le grand bal Romanov (1903)
Calonne a écrit:
Deux invités que nous avons déjà croisé, les parents du prince Félix Ioussopov :
C'est vrai que Félix ressemble à sa mère .
Cela explique la finesse de ses traits .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le grand bal Romanov (1903)
Le grand-duc Alexandre Mikhaïlovitch a laissé un témoignage précis de ce bal, qui lui fît grande impression. Mais il nota également "une autre Russie, furieuse, qui se faisait entendre derrière les grandes fenêtres du palais tandis que de lourds nuages s'amoncelaient dehors".
Ce cousin du Tzar ne cachait pas son envie de réformes et de changements et s'opposait à son impérial cousin, en dépit d'une affection sincère. Leur dernière entrevue fût orageuse, en présence de l'impératrice qui repoussa toutes les tentatives de réformes proposées par le duc qui voulait persuader son cousin d'adopter une constitution. Mais pour le couple impérial, le grand-duc soutenait ouvertement son gendre, un certain Félix Ioussopov qui avait assassiné un certain Raspoutine… Furieux, le grand-duc se retira.
Passionné d'aéronautique, le grand-duc fonda l'Armée de l'Air Impériale russe, voyagea beaucoup et se montra courageux et brave pour sauver sa famille lors de la Révolution, allant jusqu'à braquer un train, arme au poing, pour y faire monter les siens. Après un séjour en Crimée, il obtînt l'asile politique pour sa famille en Angleterre tandis que lui, séparé de sa femme, s'installait en France. Ayant reçu avec faste et chaleur le futur empereur d'Ethiopie (alors nommée Abyssinie) en 1900, le grand-duc fût invité en retour à la cour du Négus où il séjourna longuement et créa les premières forces aériennes du pays, sous la houlette de pilotes russes.
Retiré en France, à Roquebrune Cap-Martin, dans une petite maison, il se plaignît alors de douleurs dorsales de plus en plus violentes et ses médecins lui diagnostiquèrent un cancer très avancé. Le grand-duc fît venir auprès de lui sa femme (avec laquelle il était resté en bons termes malgré son goût des femmes, par amour pour leurs enfants) et sa fille aînée pour leur dire adieu. Il mourût en 1933 à 66 ans et repose depuis à Roquebrune Cap-Martin. Son épouse le rejoint dans la tombe en 1960.
Ce cousin du Tzar ne cachait pas son envie de réformes et de changements et s'opposait à son impérial cousin, en dépit d'une affection sincère. Leur dernière entrevue fût orageuse, en présence de l'impératrice qui repoussa toutes les tentatives de réformes proposées par le duc qui voulait persuader son cousin d'adopter une constitution. Mais pour le couple impérial, le grand-duc soutenait ouvertement son gendre, un certain Félix Ioussopov qui avait assassiné un certain Raspoutine… Furieux, le grand-duc se retira.
Passionné d'aéronautique, le grand-duc fonda l'Armée de l'Air Impériale russe, voyagea beaucoup et se montra courageux et brave pour sauver sa famille lors de la Révolution, allant jusqu'à braquer un train, arme au poing, pour y faire monter les siens. Après un séjour en Crimée, il obtînt l'asile politique pour sa famille en Angleterre tandis que lui, séparé de sa femme, s'installait en France. Ayant reçu avec faste et chaleur le futur empereur d'Ethiopie (alors nommée Abyssinie) en 1900, le grand-duc fût invité en retour à la cour du Négus où il séjourna longuement et créa les premières forces aériennes du pays, sous la houlette de pilotes russes.
Retiré en France, à Roquebrune Cap-Martin, dans une petite maison, il se plaignît alors de douleurs dorsales de plus en plus violentes et ses médecins lui diagnostiquèrent un cancer très avancé. Le grand-duc fît venir auprès de lui sa femme (avec laquelle il était resté en bons termes malgré son goût des femmes, par amour pour leurs enfants) et sa fille aînée pour leur dire adieu. Il mourût en 1933 à 66 ans et repose depuis à Roquebrune Cap-Martin. Son épouse le rejoint dans la tombe en 1960.
Calonne- Messages : 1132
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Le grand bal Romanov (1903)
Le grand Duc Alexandre, que vous présentez ci-dessus est un personnage attachant. Il était appelé « Sandro »dans la famille, était le copain d’enfance de son cousin Nicolas, futur empereur. Il épousa en effet sa sœur Xenia; le couple eu plusieurs enfants. Leur unique fille, Irina, épousa en effet Félix Youssoupof.
Lors de ce bal, je crois que Nicolas II avait choisi de se vêtir comme son ancêtre, Alexei Michailovich Romanov.
Ci-dessous une carte postale d’époque :
La salle du Palais d’Hiver où a été prise la photo montrée plus haut (où l’on voit Nicolas Il), qui jouxte la grande salle de bal , dite salle Nicolas. Sur la droite, on voit le mausolée d’argent d’ Alexandre Nevsky. (photo prise au mois d’août dernier) :
Et la salle de bal, dans son état actuel :
Lors de ce bal, je crois que Nicolas II avait choisi de se vêtir comme son ancêtre, Alexei Michailovich Romanov.
Ci-dessous une carte postale d’époque :
La salle du Palais d’Hiver où a été prise la photo montrée plus haut (où l’on voit Nicolas Il), qui jouxte la grande salle de bal , dite salle Nicolas. Sur la droite, on voit le mausolée d’argent d’ Alexandre Nevsky. (photo prise au mois d’août dernier) :
Et la salle de bal, dans son état actuel :
Dernière édition par Vicq d Azir le Jeu 13 Déc 2018, 22:52, édité 12 fois
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Le grand bal Romanov (1903)
Oui, un homme attachant, assez original et audacieux dans une famille et une Russie qu'il jugeait figées. Ses nombreux voyages à l'étranger, surtout aux USA, lui avaient ouvert les yeux sur le monde et les formidables mutations en cours.
Extraverti, curieux, passionné de sciences et ouvert aux nouveautés, il était souvent l'antithèse de son impérial cousin, plus timide, traditionnaliste et réservé. Ils furent pourtant amis d'enfance et proches jusqu'à cette dernière entrevue, orageuse.
Son mariage fût d'amour (lui et sa femme se connurent et s'aimèrent très jeunes) mais son goût pour les femmes l'éloigna de la sienne. Un point cependant les réunissait, leur amour pour leurs enfants. Pendant la Révolution, il fît tout pour mettre sa famille à l'abri et quand il fût tranquille de ce côté là, lui et sa femme se séparèrent tout en restant en bons termes semble-t-il. Il leur rendît d'ailleurs souvent visite en Angleterre.
Elégant jusqu'au bout : "Au début de 1933, sentant sa fin proche, Alexandre invite son épouse et sa fille, la princesse Ioussoupov, dans sa maisonnette de Roquebrune-Cap-Martin. Les deux femmes constatent l'amaigrissement du grand-duc et les signes évidents de la maladie. Entouré de sa fille et de son épouse, il aurait pu attendre la mort sereinement, mais, sur son insistance, elles se rendent, le 26 février, à une fête de charité. Elles trouvent son corps sans vie à leur retour." (Wikipédia)
Extraverti, curieux, passionné de sciences et ouvert aux nouveautés, il était souvent l'antithèse de son impérial cousin, plus timide, traditionnaliste et réservé. Ils furent pourtant amis d'enfance et proches jusqu'à cette dernière entrevue, orageuse.
Son mariage fût d'amour (lui et sa femme se connurent et s'aimèrent très jeunes) mais son goût pour les femmes l'éloigna de la sienne. Un point cependant les réunissait, leur amour pour leurs enfants. Pendant la Révolution, il fît tout pour mettre sa famille à l'abri et quand il fût tranquille de ce côté là, lui et sa femme se séparèrent tout en restant en bons termes semble-t-il. Il leur rendît d'ailleurs souvent visite en Angleterre.
Elégant jusqu'au bout : "Au début de 1933, sentant sa fin proche, Alexandre invite son épouse et sa fille, la princesse Ioussoupov, dans sa maisonnette de Roquebrune-Cap-Martin. Les deux femmes constatent l'amaigrissement du grand-duc et les signes évidents de la maladie. Entouré de sa fille et de son épouse, il aurait pu attendre la mort sereinement, mais, sur son insistance, elles se rendent, le 26 février, à une fête de charité. Elles trouvent son corps sans vie à leur retour." (Wikipédia)
Calonne- Messages : 1132
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Le grand bal Romanov (1903)
Oui, merci de cette évocation. Pour plus de détails, on peut lire ses mémoires: « quand j’étais Grand Duc »...
Je ne résiste pas à l’envie de poster 2 photos de lui: une, jeune, avec sa femme Xenia (décédée en 1960), l’autre, à la fin de sa vie, à Biarritz, avec un de ses fils, et un de ses petits fils (il eut une nombreuse descendance) :
Mais, pour revenir au sujet du bal impérial, voyez le jeu de cartes qui fut édité en Russie par la suite :
Enfin, une photo générale des participants sur l’escalier du Palais d’ Hiver :
Je ne résiste pas à l’envie de poster 2 photos de lui: une, jeune, avec sa femme Xenia (décédée en 1960), l’autre, à la fin de sa vie, à Biarritz, avec un de ses fils, et un de ses petits fils (il eut une nombreuse descendance) :
Mais, pour revenir au sujet du bal impérial, voyez le jeu de cartes qui fut édité en Russie par la suite :
Enfin, une photo générale des participants sur l’escalier du Palais d’ Hiver :
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Le grand bal Romanov (1903)
Ha merci, j'ignorais l'existence de ce jeu de cartes !
C'est dire si ce bal a vraiment marqué les esprits.
Les personnages apparaissant sur ces cartes, de gauche à droite :
- Le Grand-Duc Andrey Vladimirovich, mort en exil en France en 1956. Il fût de ceux qui croyaient fermement voir en Anna Anderson la princesse Anastasia, fille du Tzar qui aurait survécu au massacre de sa famille. Il lui offrit une assistance financière à vie.
- La Grande-Duchesse Elisaveta Feodorovna, jetée vivante dans un puits en 1918 avec d'autres. Devenue religieuse avant ces terribles évènements, elle est depuis une sainte martyre de l'Eglise orthodoxe.
- La Grande-Duchesse Xénia Alexandrovna, sœur du Tzar que nous avons déjà croisé.
- Le Grand-Duc Mikhail Alexandrovich, frère du Tzar et héritier du trône au moment du bal, en l'absence de fils du couple impérial. C'est la raison pour laquelle il est costumé en Tzarévitch. Il mourût assassiné en 1918.
C'est dire si ce bal a vraiment marqué les esprits.
Les personnages apparaissant sur ces cartes, de gauche à droite :
- Le Grand-Duc Andrey Vladimirovich, mort en exil en France en 1956. Il fût de ceux qui croyaient fermement voir en Anna Anderson la princesse Anastasia, fille du Tzar qui aurait survécu au massacre de sa famille. Il lui offrit une assistance financière à vie.
- La Grande-Duchesse Elisaveta Feodorovna, jetée vivante dans un puits en 1918 avec d'autres. Devenue religieuse avant ces terribles évènements, elle est depuis une sainte martyre de l'Eglise orthodoxe.
- La Grande-Duchesse Xénia Alexandrovna, sœur du Tzar que nous avons déjà croisé.
- Le Grand-Duc Mikhail Alexandrovich, frère du Tzar et héritier du trône au moment du bal, en l'absence de fils du couple impérial. C'est la raison pour laquelle il est costumé en Tzarévitch. Il mourût assassiné en 1918.
Calonne- Messages : 1132
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Le grand bal Romanov (1903)
Vous évoquez la sœur de la tsarine, la grande duchesse Elisabeth, surnommée Ella, au destin tragique. Elle était mariée avec le grand duc Serge, un des oncles de Nicolas, gouverneur impopulaire de Moscou, victime d’un attentat devant le Kremlin.
Les voici tous les deux, costumés lors du fameux bal. La grande duchesse est coiffée du kokochnik, parure traditionnelle du costume russe :
Enfin, le costume de la Tsarine : état actuel, sans ses pierreries :
Les voici tous les deux, costumés lors du fameux bal. La grande duchesse est coiffée du kokochnik, parure traditionnelle du costume russe :
Enfin, le costume de la Tsarine : état actuel, sans ses pierreries :
Dernière édition par Vicq d Azir le Ven 14 Déc 2018, 20:05, édité 2 fois
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Le grand bal Romanov (1903)
Oui, une mort assez horrible :
Tard dans la nuit du 18 juillet 1918, les Bolcheviks amenèrent deux charrettes près de l'école, puis réveillèrent la grande-duchesse et la sœur Varvara, vint ensuite le tour des hommes. Les révolutionnaires bandèrent les yeux et lièrent les mains de chaque détenu. Les gardes rouges firent monter la grande-duchesse et son amie dans la première charrette, dans la seconde, les jeunes princes Constantinovitch et le prince Paley, le grand-duc Serge Mikhaïlovitch et son secrétaire. Arrivées à proximité du puits de mine Selimskaïa les charrettes s'immobilisèrent, et les gardes rouges firent descendre les prisonniers. Les révolutionnaires disposèrent une planche au-dessus du puits de mine d'une profondeur de 15 mètres puis un à un les prisonniers furent amenés sur ce pont de fortune. Les gardes rouges assénèrent alors un coup derrière la tête de chaque victime et les jetèrent vivants dans le vide, à l'exception du grand-duc Serge qui, se débattant, fut tué d'une balle dans la tête avant d'être à son tour jeté dans les profondeurs du puits. La première victime jetée dans le puits de mine fut la grande-duchesse qui, se signant, dit à haute voix : « Seigneur, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font ». Dans leur chute, certains heurtèrent des troncs d'arbres disposés dans la mine en guise d'étais. La chute n'ayant pas été fatale, les bourreaux tentèrent de les achever en jetant de gros morceaux de bois et des grenades au fond du puits.
(Wikipédia)
Tard dans la nuit du 18 juillet 1918, les Bolcheviks amenèrent deux charrettes près de l'école, puis réveillèrent la grande-duchesse et la sœur Varvara, vint ensuite le tour des hommes. Les révolutionnaires bandèrent les yeux et lièrent les mains de chaque détenu. Les gardes rouges firent monter la grande-duchesse et son amie dans la première charrette, dans la seconde, les jeunes princes Constantinovitch et le prince Paley, le grand-duc Serge Mikhaïlovitch et son secrétaire. Arrivées à proximité du puits de mine Selimskaïa les charrettes s'immobilisèrent, et les gardes rouges firent descendre les prisonniers. Les révolutionnaires disposèrent une planche au-dessus du puits de mine d'une profondeur de 15 mètres puis un à un les prisonniers furent amenés sur ce pont de fortune. Les gardes rouges assénèrent alors un coup derrière la tête de chaque victime et les jetèrent vivants dans le vide, à l'exception du grand-duc Serge qui, se débattant, fut tué d'une balle dans la tête avant d'être à son tour jeté dans les profondeurs du puits. La première victime jetée dans le puits de mine fut la grande-duchesse qui, se signant, dit à haute voix : « Seigneur, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font ». Dans leur chute, certains heurtèrent des troncs d'arbres disposés dans la mine en guise d'étais. La chute n'ayant pas été fatale, les bourreaux tentèrent de les achever en jetant de gros morceaux de bois et des grenades au fond du puits.
(Wikipédia)
_________________
J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1132
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le grand bal Romanov (1903)
Oui. Les paysans du voisinage entendirent des chants religieux s’élever de la fosse toute la journée suivante. C’est l’armée blanche, reprenant du terrain, qui retrouvera les corps et les fera évacuer du territoire. Parmi eux, le jeune prince Wladimir Paley, fils du g.d. Paul, qui était un jeune poète prometteur, remarqué par Gorki.
Ella fut une des principales opposantes à Raspoutine. Elle avait, pour cette raison, coupé les liens avec sa sœur, l’impératrice Alexandra. Elle était la confidente de Youssoupof, et le félicitera pour son « acte patriotique », à savoir le meurtre du Staretz. Elle était appréciée des petites gens pour la congrégation qu’elle avait fondée après la mort de son mari, et dont elle était devenue mère supérieure. De ce fait, elle pensait être à l’abri des persécutions révolutionnaires, mais ce ne fut pas le cas....
( Elle était la tante de Lord Mountbatten, et la grand tante du prince Philip, actuel Duc d’Edimbourg ):
Ella fut une des principales opposantes à Raspoutine. Elle avait, pour cette raison, coupé les liens avec sa sœur, l’impératrice Alexandra. Elle était la confidente de Youssoupof, et le félicitera pour son « acte patriotique », à savoir le meurtre du Staretz. Elle était appréciée des petites gens pour la congrégation qu’elle avait fondée après la mort de son mari, et dont elle était devenue mère supérieure. De ce fait, elle pensait être à l’abri des persécutions révolutionnaires, mais ce ne fut pas le cas....
( Elle était la tante de Lord Mountbatten, et la grand tante du prince Philip, actuel Duc d’Edimbourg ):
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Le grand bal Romanov (1903)
https://youtu.be/SDMAGqPDnQs
https://youtu.be/PdJgjlCKGDI
j'ai trouve sur you tube les costumes de ce fameux bal
https://youtu.be/PdJgjlCKGDI
j'ai trouve sur you tube les costumes de ce fameux bal
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Le grand bal Romanov (1903)
Oh quelle chance !!! Merci, mon cher François !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le grand bal Romanov (1903)
Les costumes étaient fabuleux autant que les joyaux des familles qu'ils arboraient.
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Le grand bal Romanov (1903)
Superbe ! Grand merci François !
C'est drôle mais quelque part, la plupart des tenues des dames m'évoquent les tenues de cour des dames chinoises… Surtout avec ces coiffes en forme de croissant de lune.
Quant aux hommes, je trouve à beaucoup un je ne sais quoi de turc, d'ottoman… Il suffirait de remplacer le bonnet de fourrure par un turban.
C'est drôle mais quelque part, la plupart des tenues des dames m'évoquent les tenues de cour des dames chinoises… Surtout avec ces coiffes en forme de croissant de lune.
Quant aux hommes, je trouve à beaucoup un je ne sais quoi de turc, d'ottoman… Il suffirait de remplacer le bonnet de fourrure par un turban.
Calonne- Messages : 1132
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Le grand bal Romanov (1903)
On se souvient que lors de ce bal fastueux, l'impératrice avait fait immortaliser ses invités par un photographe.
Aujourd'hui, les progrès de l'informatique ont permis, suivant les notes de l'époque, de coloriser ces photographies. Petit florilège :
Zénaïde Youssopov, d'une beauté à couper le souffle et "plus riche que les Tzars", mère du prince Youssopov qui participa au meurtre de Raspoutine. Elle mourra en exil en France en 1939.
Un faste digne des 1001 nuits... Les invités n'avaient pas hésité à récupérer 38 objets royaux du XVIIème siècle dans l'Armurerie de Moscou pour enrichir leurs costumes. On estime que la robe de la Tzarine, à elle seule, vaudrait aujourd'hui 10 millions d'euros. Tous les bijoux furent choisis par Carl Fabergé.
Il faut savoir que seuls les hommes étaient officiellement invités. On considérait qu'un homme de la noblesse était forcément marié et donc, à partir du moment où il était invité, Madame suivait automatiquement... Par commodité, les traînes étaient interdites, sauf pour les dames de la cour. Ces dernières se signalaient également en portant, à gauche de leur corsage, un monogramme à leur chiffre, en brillants ou pierres précieuses.
A leur arrivée le 11 février, les invités ont d'abord pu admirer les portraits des membres de la dynastie Romanov sur 300 ans. Vinrent ensuite les hommages au couple impérial, les invités venant s'incliner devant le Tzar et la Tzarine suivant le rite, en baissant la main du coeur vers le sol. Suivît un concert et des ballets, avec la ballerine Anna Pavlova, célèbre depuis sa participation au Lac des cygnes et le chanteur Fyodor Shalyapin. Le dîner fût ensuite servi dans plusieurs salles de l'Hermitage. La soirée culmina et s'acheva avec le bal.
C'est le 13 février qu'eut lieu le fameux bal costumé, auquel était convié le corps diplomatique. Il fallait se présenter à 20h30 et chaque invité savait à l'avance quelle entrée du palais, suivant son rang, lui était réservée. La Tzarine avait pensé à tout : elle avait personnellement choisi et désigné 65 jeunes officiers afin qu'aucune dame ne manque d'un partenaire pour danser. Ils avaient reçu des instructions précises : "Pour vous, ce n’est pas la fête, c’est un travail. Dansez avec des dames, amusez-les. Ne restez pas en groupe".
La famille impériale s'était installée dans le salon de malachite. Le bal commença à 22h00 (l'orchestre impérial caché derrière une grille en or), suivi du souper dans la salle Nicolas, les invités s'installant autour de 34 tables rondes, suivant un protocole strict. Le Tzar avait son frère et héritier à sa gauche, le chef du corps diplomatique face à lui. Au cours du repas, le Tzar mangea peu et alla de table en table saluer les invités et bavarder avec eux. Il était suivi d'un page en costume d'époque lui aussi qui portait une chaise : quand le souverain s'attardait à une table, le page lui avançait le siège pour qu'il pût s'asseoir. Dans les salons adjacents se trouvait un bar et on y servait également le vin et le thé.
Le repas fût suivi de trois danses folkloriques qui laissèrent enfin place aux quadrilles, valses et mazurkas. Prudente, la Tzarine avait fait répéter les fameux officiers toute la journée du 10 février afin qu'ils tiennent le rythme et sachent se conduire. La souveraine et sa soeur furent chargées de désigner les meilleurs danseurs de la soirée qui s'acheva à 01h00 du matin. Les photos prises au cours de la soirée furent rassemblées en albums et vendues aux invités, au profit d'oeuvres de charité.
Quand tout le monde fût parti et les lumières éteintes, les serviteurs et les gardes se rendirent au dernier étage où un dîner leur fût servi.
Pour le frère du Tzar, la soirée se termina mal : il avait demandé à sa mère de lui prêter l'aigrette de diamants qu'il porte sur son bonnet (voir plus haut), un bijou d'une valeur fabuleuse ayant appartenu à Paul Ier et auquel l'impératrice mère tenait beaucoup. Et le prince la perdît ! A l'aube, des détectives, aidés par les serviteurs du palais, fouillèrent ce dernier des caves aux greniers mais en vain : la parure ne fût jamais retrouvée et le prince s'en retourna devant sa mère l'oreille basse...
Aujourd'hui, les progrès de l'informatique ont permis, suivant les notes de l'époque, de coloriser ces photographies. Petit florilège :
La princesse Youssopov
Source : buzzpanda.fr
Source : noblessetroyautes.com
Zénaïde Youssopov, d'une beauté à couper le souffle et "plus riche que les Tzars", mère du prince Youssopov qui participa au meurtre de Raspoutine. Elle mourra en exil en France en 1939.
Le prince Dimitri Gallitzine, grand veneur impérial (et bel homme accessoirement...)
Source : 2tout2rien.fr
La grande duchesse Xenia Alexandrovna, soeur du Tzar
Source : 2tout2rien.fr
La comtesse Fersen, née princesse Dolgoruky
source : thevintagenews.com
Le grand duc Michael Alexandrovitch, frère du Tzar et héritier du trône à cette date
Source : ichi.pro
Un faste digne des 1001 nuits... Les invités n'avaient pas hésité à récupérer 38 objets royaux du XVIIème siècle dans l'Armurerie de Moscou pour enrichir leurs costumes. On estime que la robe de la Tzarine, à elle seule, vaudrait aujourd'hui 10 millions d'euros. Tous les bijoux furent choisis par Carl Fabergé.
Il faut savoir que seuls les hommes étaient officiellement invités. On considérait qu'un homme de la noblesse était forcément marié et donc, à partir du moment où il était invité, Madame suivait automatiquement... Par commodité, les traînes étaient interdites, sauf pour les dames de la cour. Ces dernières se signalaient également en portant, à gauche de leur corsage, un monogramme à leur chiffre, en brillants ou pierres précieuses.
A leur arrivée le 11 février, les invités ont d'abord pu admirer les portraits des membres de la dynastie Romanov sur 300 ans. Vinrent ensuite les hommages au couple impérial, les invités venant s'incliner devant le Tzar et la Tzarine suivant le rite, en baissant la main du coeur vers le sol. Suivît un concert et des ballets, avec la ballerine Anna Pavlova, célèbre depuis sa participation au Lac des cygnes et le chanteur Fyodor Shalyapin. Le dîner fût ensuite servi dans plusieurs salles de l'Hermitage. La soirée culmina et s'acheva avec le bal.
C'est le 13 février qu'eut lieu le fameux bal costumé, auquel était convié le corps diplomatique. Il fallait se présenter à 20h30 et chaque invité savait à l'avance quelle entrée du palais, suivant son rang, lui était réservée. La Tzarine avait pensé à tout : elle avait personnellement choisi et désigné 65 jeunes officiers afin qu'aucune dame ne manque d'un partenaire pour danser. Ils avaient reçu des instructions précises : "Pour vous, ce n’est pas la fête, c’est un travail. Dansez avec des dames, amusez-les. Ne restez pas en groupe".
Un de ces officiers, le cornette (grade de cavalerie) Kolioubakine
Source : ichi.pro
La famille impériale s'était installée dans le salon de malachite. Le bal commença à 22h00 (l'orchestre impérial caché derrière une grille en or), suivi du souper dans la salle Nicolas, les invités s'installant autour de 34 tables rondes, suivant un protocole strict. Le Tzar avait son frère et héritier à sa gauche, le chef du corps diplomatique face à lui. Au cours du repas, le Tzar mangea peu et alla de table en table saluer les invités et bavarder avec eux. Il était suivi d'un page en costume d'époque lui aussi qui portait une chaise : quand le souverain s'attardait à une table, le page lui avançait le siège pour qu'il pût s'asseoir. Dans les salons adjacents se trouvait un bar et on y servait également le vin et le thé.
Le repas fût suivi de trois danses folkloriques qui laissèrent enfin place aux quadrilles, valses et mazurkas. Prudente, la Tzarine avait fait répéter les fameux officiers toute la journée du 10 février afin qu'ils tiennent le rythme et sachent se conduire. La souveraine et sa soeur furent chargées de désigner les meilleurs danseurs de la soirée qui s'acheva à 01h00 du matin. Les photos prises au cours de la soirée furent rassemblées en albums et vendues aux invités, au profit d'oeuvres de charité.
Quand tout le monde fût parti et les lumières éteintes, les serviteurs et les gardes se rendirent au dernier étage où un dîner leur fût servi.
Pour le frère du Tzar, la soirée se termina mal : il avait demandé à sa mère de lui prêter l'aigrette de diamants qu'il porte sur son bonnet (voir plus haut), un bijou d'une valeur fabuleuse ayant appartenu à Paul Ier et auquel l'impératrice mère tenait beaucoup. Et le prince la perdît ! A l'aube, des détectives, aidés par les serviteurs du palais, fouillèrent ce dernier des caves aux greniers mais en vain : la parure ne fût jamais retrouvée et le prince s'en retourna devant sa mère l'oreille basse...
Calonne- Messages : 1132
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Le grand bal Romanov (1903)
Ne reconnaissons-nous pas la Pélégrina sur la poitrine de la princesse ?
Ce bal était l'occasion ou jamais pour elle de sortir de son écrin .
C'est dingue !Calonne a écrit:
Un faste digne des 1001 nuits... Les invités n'avaient pas hésité à récupérer 38 objets royaux du XVIIème siècle dans l'Armurerie de Moscou pour enrichir leurs costumes. .
C'était déjà le concept des taxi-boys !Calonne a écrit:
La Tzarine avait pensé à tout : elle avait personnellement choisi et désigné 65 jeunes officiers afin qu'aucune dame ne manque d'un partenaire pour danser. Ils avaient reçu des instructions précises : "Pour vous, ce n’est pas la fête, c’est un travail. Dansez avec des dames, amusez-les. Ne restez pas en groupe"..
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le grand bal Romanov (1903)
Cela faisait partie de l'éducation et des charges de ces jeunes officiers : ils devaient savoir se tenir et s'occuper des dames lors des soirées auxquelles ils étaient conviés. Au siècle précédent déjà, un jeune officier, lors d'un bal, avait dansé avec une seule dame, la princesse Ekaterina Dolgorukaya (future femme d'Alexandre II), manquant ainsi à ses devoirs. Par la suite, lui et son régiment tout entier avaient été sanctionnés.
Quant à la princesse Youssopov, non contente d'être l'une des plus belles, la plus riche, elle fût aussi considérée comme la meilleure danseuse de la soirée.
Après, sur un plan pratique, je me demande si pour les dames, il était facile de valser ou danser avec ce genre de costumes... Ils semblent quand-même assez lourds et rigides.
Un groupe de ces officiers, celui des sauveteurs Preobrazhensky, en costume du XVIIème siècle, lors du bal
Source : meetrussia.online
Quant à la princesse Youssopov, non contente d'être l'une des plus belles, la plus riche, elle fût aussi considérée comme la meilleure danseuse de la soirée.
Après, sur un plan pratique, je me demande si pour les dames, il était facile de valser ou danser avec ce genre de costumes... Ils semblent quand-même assez lourds et rigides.
Calonne- Messages : 1132
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le grand bal Romanov (1903)
L'aigrette de diamants du Grand Duc Michel n'a pas été perdue pour tout le monde.
Monsieur de la Pérouse- Messages : 504
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: Le grand bal Romanov (1903)
C'est sûr que celui/celle qui l'a trouvée a touché le gros lot !
Après, il devait être difficile de revendre un bijou si connu... Ou alors à l'étranger. Ou le mieux était de dessertir les pierres pour les revendre en pièces détachées. En tous cas, Matooshka Fedorovna ne dût pas être contente envers son fiston...
Après, il devait être difficile de revendre un bijou si connu... Ou alors à l'étranger. Ou le mieux était de dessertir les pierres pour les revendre en pièces détachées. En tous cas, Matooshka Fedorovna ne dût pas être contente envers son fiston...
Calonne- Messages : 1132
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Simon Sebag Montefiore, " Les Romanov, 1613 - 1918 "
» Le Grand Tour
» le Grand Rex, à Paris
» Le grand cabinet de Mme Adélaïde
» Versailles, le Grand Canal
» Le Grand Tour
» le Grand Rex, à Paris
» Le grand cabinet de Mme Adélaïde
» Versailles, le Grand Canal
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: HISTOIRE MODERNE ET ACTUALITES :: Histoire du XXe siècle et actualités du XXIe siècle
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum