Sélim III
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Sélim III
Il est le contemporain de Louis XVI et surtout de la Révolution puisque sultan et maître de la Sublime Porte de 1789 à 1808.
Né en 1761, fils de Mustapha III (que Voltaire surnommait gracieusement "le gros ignorant"), il a pour mère Mihrishah. Sélim succède à son oncle, Abdülhamid Ier en 1789 donc. Sa mère devient à cet avènement la Validé Sultane, personnage le plus puissant de l'empire après le sultan. Elle a la particularité d'être restée chrétienne et le restera jusqu'à sa mort en 1805, fait incroyable dans l'empire Ottoman. Sélim, brisé par la mort de sa mère, fera même venir au Harem un prêtre lazariste pour administrer à la mourante les derniers sacrements.
Très beau, le teint clair avec des traits réguliers, le nouveau sultan est de surcroît doté d'une force peu commune. Son accession au trône soulève un fort vent d'espoir : le sultan est ouvert aux idées nouvelles, s'intéresse à ce qui se passe ailleurs dans le monde et surtout en France, vieille amie de la Porte. Il multiplie les réformes, envoyant même des agents en Europe, dont Mouradgea d'Ohsson à Paris en 1792 pour s'informer des évènements, nouveautés et idées en cours. Il est également le premier sultan à ouvrir des ambassades ottomanes dans les autres pays et fait venir des instructeurs français (dont des officiers émigrés) pour former de nouveaux bataillons, plus modernes. A Constantinople, il autorise l'installation d'une imprimerie au sein de l'ambassade de France pour distribuer journaux et brochures diffusant les idées nouvelles.
Sélim III observe pourtant avec prudence la Révolution française et refuse l'invitation de la première coalition à se joindre à eux en 1792 bien que l'exécution de Louis XVI (avec lequel il correspondait) lui ait fortement déplu. Après cette exécution qu'il condamne officiellement d'ailleurs, il ferme l'ambassade ottomane à Paris.
C'est l'expédition d'Egypte de 1798 qui le pousse à déclarer la guerre à la France. Consuls et commerçants français sont arrêtés et les avoirs et biens français gelés. Avec la paix d'Amiens en 1802, les relations se réchauffent et Napoléon lui envoie Sébastiani qui deviendra ambassadeur de France à Constantinople et se liera d'amitié avec le sultan (qui, soit dit en passant, aurait comme Catherine II un gros faible pour les hommes beaux…). Malgré tout, Sélim III repousse tous les appels du pied de Napoléon qui cherche à l'embarquer dans ses guerres, se contentant de beaucoup de sourires et d'une prudente neutralité. Ce qui n'arrange pas l'empereur qui songe déjà que les turcs pourraient être utiles en cas de guerre avec la Russie…
Malheureusement, sur le plan intérieur, Sélim réussit beaucoup moins bien. Ses réformes et ses idées nouvelles se heurtent au conservatisme des grands dignitaires dont les Oulémas (religieux) et les Janissaires, la garde personnelle du souverain. Des janissaires qui ne sont plus que l'ombre de l'ordre prestigieux d'autrefois, devenus un véritable état dans l'état, plus géôliers du sultan qu'autre chose. De plus, Sélim n'arrive pas à stopper la corruption, les insurrections, soulèvements et autres dans les provinces où Deys, Beys, Aghas et gouverneurs cultivent le coup d'état mieux que les agrumes, certains s'érigeant même en quasi monarques indépendants. Saoud ben Abdelaziz ben Mohammed, émir du Nejd converti au wahhabisme, arrache même aux Ottomans les villes saintes de Médine et La Mecque, affront inimaginable.
En 1807, une Fatwa est lancée contre Sélim qui est destitué. Le 29 mai 1807, le sultan est renversé mais parvient à garder sa tête pendant encore un an, enfermé dans ses appartements avec sa suite et ses favoris. Il est assassiné, sauvagement, le 28 juillet 1808 sur ordre de Mustapha IV, son cousin et successeur. Le demi-frère de Mustapaha IV, le prince Mahmoud, devait être tué également mais parvînt à s'enfuir. Il fomenta très vite une révolte avec l'appui du général Mustapha Beiraktar, révolte qui aboutît la même année à la mort de Mustapha IV et donc à l'avènement de Mahmoud II.
Mahmoud II dont la mère, nouvelle Validé Sultane, n'était autre que la fameuse Naksidil, qui aurait été Aimée du Buc, aventurière française, dont nous avons déjà parlé par ailleurs…
Mahmoud II qui vengera Sélim III en 1826, ordonnant la dissolution et le massacre des Janissaires, traqués et impitoyablement massacrés, à Constantinople comme dans les provinces.
Calonne- Messages : 1098
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Sélim III
Merci, mon cher Calonne, c'est toujours un plaisir de parcourir le monde avec toi !
Ce Sélim III est un personnage des plus intéressants étonnamment ouvert à la modernité . Mais la vie ne pesait pas bien lourd à la Sublime Porte, et surtout celle des Grands !
Tu nous avais ouvert un beau sujet exotique en diable sur Aimée du Buc, la petite copine de Joséphine .
Voyons voir ... c'est ici !
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1232-aimee-du-buc-la-mysterieuse-sultane
Ce Sélim III est un personnage des plus intéressants étonnamment ouvert à la modernité . Mais la vie ne pesait pas bien lourd à la Sublime Porte, et surtout celle des Grands !
Calonne a écrit:avènement de Mahmoud II.
Mahmoud II dont la mère, nouvelle Validé Sultane, n'était autre que la fameuse Naksidil, qui aurait été Aimée du Buc, aventurière française, dont nous avons déjà parlé par ailleurs…
.
Tu nous avais ouvert un beau sujet exotique en diable sur Aimée du Buc, la petite copine de Joséphine .
Voyons voir ... c'est ici !
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1232-aimee-du-buc-la-mysterieuse-sultane
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55280
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Sélim III
Sélim III est sans doute ce qu'on appelait à l'époque un "despote éclairé".
L'homme semblait très curieux du monde extérieur (n'oublions pas que, selon la coutume, il avait vécu tout le règne de son prédécesseur dans la Cage, c'est à dire confiné dans ses appartements avec sa suite). Il semble avoir été intéressé par les idées nouvelles mais l'exécution de Louis XVI l'a visiblement refroidi…
Malheureusement, il a sans doute été trop abrupt, trop direct dans ses réformes et aura peut-être sous-estimé le conservatisme de son entourage, le poids de la tradition et des usages… Il n'a aussi peut-être pas osé aller jusqu'au bout comme Mahmoud II qui n'hésitera pas à ordonner le massacre des janissaires.
L'homme semblait très curieux du monde extérieur (n'oublions pas que, selon la coutume, il avait vécu tout le règne de son prédécesseur dans la Cage, c'est à dire confiné dans ses appartements avec sa suite). Il semble avoir été intéressé par les idées nouvelles mais l'exécution de Louis XVI l'a visiblement refroidi…
Malheureusement, il a sans doute été trop abrupt, trop direct dans ses réformes et aura peut-être sous-estimé le conservatisme de son entourage, le poids de la tradition et des usages… Il n'a aussi peut-être pas osé aller jusqu'au bout comme Mahmoud II qui n'hésitera pas à ordonner le massacre des janissaires.
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J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1098
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Sélim III
Autres gens, autres moeurs . Le frêle esquif du pouvoir navigue sur des flots de sang .
... sang familial qui plus est . C'est à qui tuera l'autre le premier .
N'est-ce pas singulier, ces validés sultanes encore chrétiennes ?
Le mystère d'Aimée du Buc n'est pas éclairci, me semble-t-il .
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55280
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Sélim III
De mémoire, Mihrishah est la seule Validé Sultane restée chrétienne jusqu'à sa mort. Nakshidil, elle, s'était convertie à l'Islam, elle fût menée au tombeau drapée dans le châle de Fatima.
Mais effectivement, il est étonnant que Mihrishah ait réussi à rester chrétienne jusqu'au bout. Elle était géorgienne et on pense que son premier nom était Agnès, fille d'un prêtre orthodoxe. Son nom ottoman signifiait "soleil du roi" et elle semble avoir eu une grande influence sur Sélim III, notamment au niveau de ses réformes. Elle et son fils étaient également membres de l'ordre des Mevlevi, ordre soufi et mystique d'où sont issus les fameux derviches tourneurs.
Son tombeau est toujours visible à Istanbul.
Mais effectivement, il est étonnant que Mihrishah ait réussi à rester chrétienne jusqu'au bout. Elle était géorgienne et on pense que son premier nom était Agnès, fille d'un prêtre orthodoxe. Son nom ottoman signifiait "soleil du roi" et elle semble avoir eu une grande influence sur Sélim III, notamment au niveau de ses réformes. Elle et son fils étaient également membres de l'ordre des Mevlevi, ordre soufi et mystique d'où sont issus les fameux derviches tourneurs.
Son tombeau est toujours visible à Istanbul.
Calonne- Messages : 1098
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Sélim III
Merci pour ce portrait biographique...
Nous présentions, dans ce sujet, la célèbre décoration qu'il offrit à Nelson à cette occasion :
Nelson premier non-musulman a recevoir cette décoration des mains du sultan.
Sa réplique contemporaine :
Voir nos messages, ici : Lord Horation Neslon, Vice Amiral
Plus précisément, c'est la fracassante victoire de Nelson, baie d'Aboukir, qui l'encourage à s'allier avec les Anglais et surtout ses pires adversaires de toujours, les Russes ! Et ce, espérait-il, afin de reprendre la main en Egypte quasi "abandonnée" depuis longtemps aux mamelouks égyptiens.Calonne a écrit:
C'est l'expédition d'Egypte de 1798 qui le pousse à déclarer la guerre à la France.
Nous présentions, dans ce sujet, la célèbre décoration qu'il offrit à Nelson à cette occasion :
Nelson premier non-musulman a recevoir cette décoration des mains du sultan.
Sa réplique contemporaine :
Voir nos messages, ici : Lord Horation Neslon, Vice Amiral
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Sélim III
Mevlevisme et soufisme
Nous avons vu plus haut que Sélim III et sa mère étaient membres de l'ordre des Mevlevi. De quoi s'agit-il donc ?
Il s'agit d'un courant de l'Islam, issu lui-même du Soufisme. Ce dernier, qui a connu des fortunes diverses, pourrait être sommairement résumé à un courant ésotérique, initiatique et mystique qui cherche l'union avec Dieu au travers d'un "état spirituel", rejetant la conscience et les perceptions ordinaires pour atteindre un état "caché". Signalons encore que le soufisme accorde une place très importante à la poésie, la musique, l'amour, et prône une tolérance assez étonnante, comme en témoignent ces vers de Mevlana, fondateur de l'ordre :
Viens, viens, viens... Qui que tu sois, viens !
Viens aussi que tu sois infidèle, idolâtre ou païen,
Notre couvent n'est pas un lieu de désespoir,
Même si cent fois tu es revenu sur ton serment, viens !
Les célèbres derviches tourneurs prônent cet amour et cette tolérance, accueillant ainsi par exemple des femmes, qui dansent dévoilées. La foi est l'essentiel, le reste n'est qu'accessoire.
Mevlana, poète et maître spirituel de l'ordre, professait une mystique centrée sur l'amour et la tolérance sans distinction de religion, de sexe et de culture. On comprend mieux pourquoi ce courant ne fût pas toujours (et n'est toujours pas) bien vu dans le monde islamique…
La Sema, danse des derviches
Tout d'abord, il y a la tenue : avant d'entamer leur danse, les derviches portent un long manteau noir. Manteau noir qui symbolise la mort, la tombe, l'enveloppe charnelle. Le maître entre en dernier et prend place sur un tapis rouge, qui symbolise le tapis de prière et le soleil couchant.
Les derviches font alors trois fois le tour de la piste. A un moment précis, chacun se retourne vers celui qui le suit et les deux s'inclinent et se saluent respectueusement. Ces trois tours symbolisent l'errance de l'âme. Le premier est l'exotérisme, le second est l'ésotérisme, le troisième est la vérité.
Ces trois tours effectués, les derviches restent dans un coin de la salle pour chanter avant de revenir en laissant tomber leur manteau noir. C'est la libération, l'abandon de tout ce qui est terrestre pour révéler le blanc, la renaissance, la résurrection.
Les derviches demandent alors au maître la permission de danser. Cette dernière accordée, ils viennent un à un lui baiser la main.
Puis, bras croisés sur la poitrine et mains posées sur les épaules, ils commencent à tourner lentement avant d'étendre les bras. La position des bras repliés du début symbolise la contraction, le repli sur soi, l'enfermement. L'ouverture des bras est la libération, l'acceptation.
La danse commence alors, au son de la musique et parfois de récitations de poèmes ou versets du Coran. Elle se fait en pivotant sur la pointe des premiers orteils du pied gauche, un bras levé vers le ciel et l'autre tourné vers la terre. Les danseurs symbolisent ainsi l'homme, placé entre le ciel et la terre, en union avec le divin, recevant du ciel la grâce divine et l'énergie cosmique pour les transmettre à la terre. Ils tournent alors sur eux-mêmes en même temps qu'autour du maître qui, vêtu de noir, reste immobile, au centre. Le tour se fait toujours du côté gauche, le côté du cœur. Chaque tour sur soi-même dure une seconde. Les rotations, par cycles de 10 à 30 minutes, se font de plus en plus rapides jusqu'à atteindre une "transe", l'union avec Dieu.
La dernière danse, la quatrième, est celle du maître qui danse alors seul après s'être dépouillé de son manteau noir à son tour. Symbole d'unité, le maître, en dansant ainsi, vient couronner et légitimer la danse de ses disciples. Il tourne autour d'une ligne droite, au centre du cercle de la salle. Cette ligne symbolise le plus court trajet vers l'union avec Dieu et seul le maître peut l'emprunter. Sa danse achevée, il reprend sa place.
D'un point de vue purement technique, les derviches inclinent leur tête à 25° sur le côté droit, ce qui permet de mieux vasculariser le cerveau et de limiter (puis d'éviter au fil de la pratique) nausées et vertiges. Cette technique permettrait, selon certains chercheurs, de modifier les perceptions de l'oreille interne qui gère en partie l'équilibre. C'est la raison pour laquelle les derviches ne tombent pas, même au plus fort de leur tourbillon. Toujours d'un point de vue scientifique, leur danse serait bénéfique sur la vascularisation de l'organisme et du cerveau, le système nerveux et immunitaire.
Calonne- Messages : 1098
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Sélim III
Calonne a écrit:
D'un point de vue purement technique, les derviches inclinent leur tête à 25° sur le côté droit, ce qui permet de mieux vasculariser le cerveau et de limiter (puis d'éviter au fil de la pratique) nausées et vertiges. Cette technique permettrait, selon certains chercheurs, de modifier les perceptions de l'oreille interne qui gère en partie l'équilibre. C'est la raison pour laquelle les derviches ne tombent pas, même au plus fort de leur tourbillon. Toujours d'un point de vue scientifique, leur danse serait bénéfique sur la vascularisation de l'organisme et du cerveau, le système nerveux et immunitaire.
Ah, intéressant.
Eh bien, merci, je me suis toujours posé la question de savoir par quelle faculté les danseurs parvenaient à rester sur leurs pieds ?!
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Sélim III
Pour aller plus loin, la Sema stimulerait, notamment par une meilleure vascularisation, l'hémisphère droit du cerveau où se trouveraient les émotions, le mouvement et déplacement dans l'espace, l'écoute des sons et de la musique, l'intuition, la créativité et l'imagination (bien que tout ceci fasse toujours débat et soit donc à prendre avec précaution).
La pratique de cette danse serait également bénéfique pour le souffle, le coeur et la perception de son propre corps, de son évolution dans l'espace (rappelons que les derviches dansent les yeux fermés !)
Rappelons également que cet art est une méditation à la base où la danse n'est qu'un moyen d'accéder à un certain état de conscience. On peut également la considérer comme une prière, voire comme une thérapie émotionnelle.
Sans oublier le message de son fondateur :
" Viens qui tu sois, croyant ou incroyant, viens ! C’est ici la demeure de l’espoir ".
" La femme est le rayon de la lumière divine "
" Au-delà du Bien et du Mal existe un espace. C'est là que je te retrouverai "
" L’amour est le pont entre vous et tout le reste "
Sinon, pour en revenir à Sélim III, on sait qu'il faisait partie des Derviches de Galata, sous le nom de Selim Dede.
Il était également un grand amoureux de la musique. En 1797, il fait même venir à sa cour une troupe d'opéra européenne, une première dans l'empire ottoman. Il a même créé 14 makams, un type de mélodie spécifique, particulière, de la musique orientale dont trois sont toujours utilisées aujourd'hui. Il protégea également deux grands musiciens de l'époque, Dede Efendi et Baba Hamparsum.
Sélim III était grand poète aussi, sous le nom de Ilhami.
La pratique de cette danse serait également bénéfique pour le souffle, le coeur et la perception de son propre corps, de son évolution dans l'espace (rappelons que les derviches dansent les yeux fermés !)
Rappelons également que cet art est une méditation à la base où la danse n'est qu'un moyen d'accéder à un certain état de conscience. On peut également la considérer comme une prière, voire comme une thérapie émotionnelle.
Sans oublier le message de son fondateur :
" Viens qui tu sois, croyant ou incroyant, viens ! C’est ici la demeure de l’espoir ".
" La femme est le rayon de la lumière divine "
" Au-delà du Bien et du Mal existe un espace. C'est là que je te retrouverai "
" L’amour est le pont entre vous et tout le reste "
Sinon, pour en revenir à Sélim III, on sait qu'il faisait partie des Derviches de Galata, sous le nom de Selim Dede.
Il était également un grand amoureux de la musique. En 1797, il fait même venir à sa cour une troupe d'opéra européenne, une première dans l'empire ottoman. Il a même créé 14 makams, un type de mélodie spécifique, particulière, de la musique orientale dont trois sont toujours utilisées aujourd'hui. Il protégea également deux grands musiciens de l'époque, Dede Efendi et Baba Hamparsum.
Sélim III était grand poète aussi, sous le nom de Ilhami.
Calonne- Messages : 1098
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Sélim III
Calonne a écrit:
Sans oublier le message de son fondateur :
" Viens qui tu sois, croyant ou incroyant, viens ! C’est ici la demeure de l’espoir ".
croyant ou incroyant, viens !
Hummm ...
Je suis venue, avec mon mari et ma petite dernière déjà grande. C'était en Cappadoce. Cela faisait tellement piège à touristes que lorsque les danseurs, pardon les Derviches , ont commencé à bourdonner et tournoyer, nous avons eu le plus grand mal à garder notre sérieux .
D'ailleurs nous n'y sommes pas arrivés .
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Mme de Sabran- Messages : 55280
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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