Madame de Maintenon : Exposition du tricentenaire (1719-2019), à Versailles
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Madame de Maintenon : Exposition du tricentenaire (1719-2019), à Versailles
Du 15 avril au 21 juillet 2019, le château de Versailles organise la première exposition consacrée à Madame de Maintenon:
http://www.chateauversailles.fr/actualites/expositions/madame-maintenon-exposition-tricentenaire#lexposition
http://www.chateauversailles.fr/actualites/expositions/madame-maintenon-exposition-tricentenaire#lexposition
_________________
"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: Madame de Maintenon : Exposition du tricentenaire (1719-2019), à Versailles
Merci Monsieur de coco...
Elle mérite bien une exposition.
Quel extraordinaire destin, tout de même !
Elle mérite bien une exposition.
Quel extraordinaire destin, tout de même !
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Madame de Maintenon : Exposition du tricentenaire (1719-2019), à Versailles
Je recopie ici quelques extraits intéressants du dossier de mécénat consacré à la présentation de cette exposition.
L'occasion d'ouvrir enfin un sujet biographique illustré, consacré à Madame de Maintenon, décédée en 1719.
Portrait présumé de Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon
Attribué à Jean-Baptiste Jouvenet le Grand, Jean-Baptiste ; anciennement attribué à Hyacinthe Rigaud
Vers 1680-1700
Selon une tradition familiale, ce portrait, qui se trouvait à Saint Cyr, aurait quitté clandestinement la maison royale à la Révolution.
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Le destin extraordinaire de Madame de Maintenon
Après une enfance difficile et pauvre, Françoise d’Aubigné épouse à 16 ans le célèbre poète Scarron qui l’introduit dans les cercles précieux de la capitale.
Portrait de Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon
Jean Petitot, le Vieux
Musée du Louvre
Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Gérard Blot
Devenue veuve, elle se voit confier la mission d'élever les enfants illégitimes que Madame de Montespan, son amie, a eus avec le Roi.
François-Athénaïs de Rochechouart, marquise de Montespan, et ses enfants
Anonyme, France, vers 1678 (XVIIe siècle)
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Devenue Madame de Maintenon, par l'achat d'un domaine de ce nom, elle épouse Louis XIV à la suite de la disgrâce de la favorite et de la mort de la reine Marie-Thérèse.
Le château de Maintenon
Estampe anonyme, XVIIe siècle
Photo : Château de Versailles
En tissant autour d’elle tout un réseau d’amitiés, elle s’impose comme une figure essentielle de la Cour, créditée d’un rôle politique occulte.
Privée de toute autorité officielle à la Cour de France, où elle ne demeure jamais que la favorite du Roi, ou son épouse « secrète », elle finit par concentrer toute son énergie sur une entreprise glorieuse à la mesure de l'ampleur de ses ambitions.
Elle fonde, en 1686, la maison royale d’éducation de Saint-Cyr qui accueille les jeunes filles pauvres de la noblesse de France et leur délivre un programme pédagogique d’une grande modernité.
Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon, et sa nièce Françoise d'Aubigné, future duchesse de Noailles
Louis Elle le Jeune
Huile sur toile, vers 1689
Accroché dans la salle de la communauté à Saint-Cyr et présenté en pendant d'un portrait de Louis XIV par Jollain ; don de Louis XIV à la Maison royale de Saint-Cyr, 1689.
Les bâtiments de la Maison d'Education de Saint-Cyr, la grande oeuvre de madame de Maintenon, sont représentés à l'arrière-plan à gauche.
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Cette exposition présente l'extraordinaire ascension de Madame de Maintenon sur son entourage, sa détermination à s'imposer, son caractère trempé, mais aussi ses faiblesses, ses doutes, sa foi parfois chancelante.
Grâce à sa force de caractère, elle a toujours surmonté les embûches, a dérouté ses critiques et ses détracteurs, qui sont légion.
Elle n'a finalement jamais cessé d'être une femme d'exception.
* Source et infos complémentaires : http://www.chateauversailles.fr/actualites/expositions/madame-maintenon-exposition-tricentenaire#lexposition
Ainsi que cette intéressante analyse de son célèbre portrait, par Pierre Mignard, publiée sur le site du château de Versailles :
Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon, représentée en sainte Françoise Romaine
Pierre Mignard, dit le Romain
Huile sur toile, vers 1694
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Description :
Peinte un an avant la mort de Mignard, qui devint Premier Peintre du Roi à la mort de son éternel rival Charles Lebrun en 1690, la dévote Madame de Maintenon est représentée en sainte Françoise Romaine, italienne du XVe siècle fondatrice des oblates, dont elle fit sa patronne.
Sur une lourde robe brodée, elle porte un manteau bordé d’hermine, peut-être une allusion à son statut d’épouse royale.
Toute en retenue, la main sur le cœur affirmant sa foi, elle tient le livre d’office de sainte Françoise romaine.
Le livre qu'elle tient ouvert a été rédigé par la sainte, et le passage inscrit en lettres d'or indique la miraculeuse approbation divine. Le sablier fait référence à la rapidité avec laquelle la sainte a suivi les commandements de dieu.
La lumière dorée, dans l'angle supérieur gauche de la composition, évoque avec discrétion l'accomplissement du miracle.
Les couleurs (bleu et or) et la richesse de l'habit constituent probablement une allusion à son mariage avec Louis XIV en 1683. La main portée sur la poitrine signifie la sincérité de l'engagement religieux de la sainte.
Madame de Sévigné, familière de la marquise, connut l’œuvre par la description qu’en fit Madame de Coulanges, amie du modèle :
« Madame, j’ai vu la plus belle chose qu’on puisse imaginer : c’est un portrait de Mme de Maintenon fait par Mignard (…) Mignard l’a embellie, mais c’est sans fadeur, sans incarnat, sans blanc, sans l’air de la jeunesse et, sans toutes ces perfections, il nous fait voir un visage et une physionomie au-dessus de tout ce qu’on peut dire : des yeux animés, une grâce parfaite, point d’atours, et avec tout cela aucun portrait ne tient devant celui-là ».
Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné
Anonyme, XVIIe siècle
Collection du roi Louis-Philippe
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Lavallée, qui n’aimait pas ce portrait, rapporte que Mignard avait demandé au roi de la peindre avec le manteau royal, ce à quoi Louis XIV aurait répondu : « Sainte Françoise le mérite bien ».
L’œuvre présentée est une réplique réduite du portrait original non localisé.
Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon
D'après Pierre Mignard
Huile sur toile, XVIIe siècle
Musée promenade de Marly-le-Roi-Louveciennes
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Qui était en réalité cette femme qui parvint à épouser morganatiquement le roi en 1683, peu après la mort de la reine Marie-Thérèse ?
Très appréciée de Madame de Sévigné, qui jugeait sa « compagnie délicieuse », et écrivait à sa fille Madame de Grignan :
« J’ai mille amitiés à vous faire de Mme Scarron, qui vous sait louer à ma fantaisie ; vous êtes bien selon son goût », ou bien « cette dame a parlé de vous avec une estime et une tendresse extraordinaire ».
La marquise de Maintenon était en revanche haïe de la princesse Palatine, qui l’insultait presque publiquement, la traitant de « vieille ripopée », de « vieille guenon », parlant d’elle comme de « la vieille ».
Saint-Simon ne l’aime guère plus, l’estimant intrigante et hypocrite, jouant les humbles pour mieux s’introduire.
Elisabeth-Charlotte de Bavière, duchesse d'Orléans, dite la Palatine
Réplique d'atelier d'après Hyacinthe Rigaud (1713)
Collection du duc d'Orléans au Palais Royal
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
La marquise de Maintenon, de noblesse douteuse, naquit à la prison de Nantes, où son père, fils du poète Agrippa d’Aubigné, protestant, était incarcéré avec sa femme pour intelligence avec les Anglais.
Placée chez les ursulines, elle abjura la religion réformée et devint catholique.
Se trouvant dans le dénuement, elle épousa en 1652 le poète Paul Scarron, paralytique et âgé de vingt-cinq de plus qu’elle.
Elle tint un salon où elle accueillait la meilleure société, dont Mesdames de Sévigné et de La Fayette.
Paul Scarron
Estampe, XVIIe siècle
Photo : Château de Versailles
A la mort de Scarron en 1660, la reine Anne d’Autriche lui fit une pension, et le maréchal d’Albret, ancien familier de son salon, la mit en relation avec Madame de Montespan, dont, en 1669, elle devint la gouvernante des enfants que la dame avait eus avec Louis XIV.
Peu à peu, elle remplaça Madame de Montespan dans le cœur du roi, au point de parvenir à se faire créer marquise en 1674, puis épouser secrètement.
Françoise-Athénaïs de Rochechouart, marquise de Montespan
Atelier de Pierre Mignard, dit le Romain
Huile sur toile, 1676-1700
L’œuvre est extraite, et simplifiée, d’un tableau de Mignard, qui la montre couchée dans le parc de son château de Clagny, entourée d’amours.
Photo : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
On s’interrogeait à la cour : « Vraiment je puis vous le dire, écrivait la Palatine dans une lettre du 13 août 1687. Peu de gens en doutent. Quant à moi, tant que la chose ne sera pas déclarée, j’aurai peine à le croire ».
Elle était bel et bien devenue « Madame de Maintenant », selon le mot qui courut à la cour.
Elle sut pourtant toujours se protéger des ragots et demeurer courtoise, et guère d’anecdotes ont été finalement rapportées sur son compte. Outre Dangeau, comme toujours, seule sa secrétaire, Mademoiselle d’Aumale, dans ses Souvenirs sur Madame de Maintenon, note les détails qui marquaient l’existence du roi et de son épouse à Trianon :
« Quand on était à Versailles, le Roi ne venait pas chez elle le matin, afin de ne pas interrompre sa journée et qu’elle pût aller à Saint-Cyr les jours qu’elle voulait ; mais à Marly et à Trianon qu’il n’y avait pas de conseil, le Roi venait chez elle le matin après sa messe jusqu’à son dîner et souvent se promenait avec elle ».
Louis XIV, roi de France (1638-1715)
Attribué à Père Geuslain, anciennement attribué à Jean Nocret
Huile sur toile, vers 1685
Collection Louis XIV, autrefois dans le Salon de Mercure
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Madame de Maintenon disposait d’un appartement donnant sur le jardin du Roi. Le salon des Sources servait de salon et elle couchait dans la pièce suivante, la chambre du Levant, garnie de fauteuils, d’où elle pouvait surveiller la très jeune duchesse de Bourgogne qui dormait dans l’actuel salon des Malachites, appelé alors salon du Couchant.
Cet appartement fut aménagé en 1690 et les murs furent tendus d’un damas cramoisi. Honneur insigne, puisque cette couleur était avant tout réservée au souverain.
Cependant, son lit à piliers, sans doute d’un modèle assez ancien, était orné de rideaux de satin blanc semé de fleurs bleues, mais il fut transformé en 1694 avec un damas cramoisi broché d’or.
Elle survécut quatre ans au Roi dans cette austérité qu’elle avait imposée à la cour, toute axée sur la moralité chrétienne qu’elle avait contribué à instituer à la maison de Saint-Cyr, fondée pour les jeunes filles nobles en 1686, et où elle s’était retirée, pour laquelle aussi, on le sait, Racine avait donné deux tragédies, Esther (1689) et Athalie (1691).
Vue générale de l'entrée de la maison des dames de Saint-Cyr, proche de Versailles
Pierre Aveline l'Ancien
Estampe, XVIIe siècle
Photo : Château de Versailles
* Source texte : N.M (Château de Versailles)
L'occasion d'ouvrir enfin un sujet biographique illustré, consacré à Madame de Maintenon, décédée en 1719.
Portrait présumé de Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon
Attribué à Jean-Baptiste Jouvenet le Grand, Jean-Baptiste ; anciennement attribué à Hyacinthe Rigaud
Vers 1680-1700
Selon une tradition familiale, ce portrait, qui se trouvait à Saint Cyr, aurait quitté clandestinement la maison royale à la Révolution.
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Le destin extraordinaire de Madame de Maintenon
Après une enfance difficile et pauvre, Françoise d’Aubigné épouse à 16 ans le célèbre poète Scarron qui l’introduit dans les cercles précieux de la capitale.
Portrait de Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon
Jean Petitot, le Vieux
Musée du Louvre
Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Gérard Blot
Devenue veuve, elle se voit confier la mission d'élever les enfants illégitimes que Madame de Montespan, son amie, a eus avec le Roi.
François-Athénaïs de Rochechouart, marquise de Montespan, et ses enfants
Anonyme, France, vers 1678 (XVIIe siècle)
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Devenue Madame de Maintenon, par l'achat d'un domaine de ce nom, elle épouse Louis XIV à la suite de la disgrâce de la favorite et de la mort de la reine Marie-Thérèse.
Le château de Maintenon
Estampe anonyme, XVIIe siècle
Photo : Château de Versailles
En tissant autour d’elle tout un réseau d’amitiés, elle s’impose comme une figure essentielle de la Cour, créditée d’un rôle politique occulte.
Privée de toute autorité officielle à la Cour de France, où elle ne demeure jamais que la favorite du Roi, ou son épouse « secrète », elle finit par concentrer toute son énergie sur une entreprise glorieuse à la mesure de l'ampleur de ses ambitions.
Elle fonde, en 1686, la maison royale d’éducation de Saint-Cyr qui accueille les jeunes filles pauvres de la noblesse de France et leur délivre un programme pédagogique d’une grande modernité.
Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon, et sa nièce Françoise d'Aubigné, future duchesse de Noailles
Louis Elle le Jeune
Huile sur toile, vers 1689
Accroché dans la salle de la communauté à Saint-Cyr et présenté en pendant d'un portrait de Louis XIV par Jollain ; don de Louis XIV à la Maison royale de Saint-Cyr, 1689.
Les bâtiments de la Maison d'Education de Saint-Cyr, la grande oeuvre de madame de Maintenon, sont représentés à l'arrière-plan à gauche.
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Cette exposition présente l'extraordinaire ascension de Madame de Maintenon sur son entourage, sa détermination à s'imposer, son caractère trempé, mais aussi ses faiblesses, ses doutes, sa foi parfois chancelante.
Grâce à sa force de caractère, elle a toujours surmonté les embûches, a dérouté ses critiques et ses détracteurs, qui sont légion.
Elle n'a finalement jamais cessé d'être une femme d'exception.
* Source et infos complémentaires : http://www.chateauversailles.fr/actualites/expositions/madame-maintenon-exposition-tricentenaire#lexposition
Ainsi que cette intéressante analyse de son célèbre portrait, par Pierre Mignard, publiée sur le site du château de Versailles :
Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon, représentée en sainte Françoise Romaine
Pierre Mignard, dit le Romain
Huile sur toile, vers 1694
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Description :
Peinte un an avant la mort de Mignard, qui devint Premier Peintre du Roi à la mort de son éternel rival Charles Lebrun en 1690, la dévote Madame de Maintenon est représentée en sainte Françoise Romaine, italienne du XVe siècle fondatrice des oblates, dont elle fit sa patronne.
Sur une lourde robe brodée, elle porte un manteau bordé d’hermine, peut-être une allusion à son statut d’épouse royale.
Toute en retenue, la main sur le cœur affirmant sa foi, elle tient le livre d’office de sainte Françoise romaine.
Le livre qu'elle tient ouvert a été rédigé par la sainte, et le passage inscrit en lettres d'or indique la miraculeuse approbation divine. Le sablier fait référence à la rapidité avec laquelle la sainte a suivi les commandements de dieu.
La lumière dorée, dans l'angle supérieur gauche de la composition, évoque avec discrétion l'accomplissement du miracle.
Les couleurs (bleu et or) et la richesse de l'habit constituent probablement une allusion à son mariage avec Louis XIV en 1683. La main portée sur la poitrine signifie la sincérité de l'engagement religieux de la sainte.
Madame de Sévigné, familière de la marquise, connut l’œuvre par la description qu’en fit Madame de Coulanges, amie du modèle :
« Madame, j’ai vu la plus belle chose qu’on puisse imaginer : c’est un portrait de Mme de Maintenon fait par Mignard (…) Mignard l’a embellie, mais c’est sans fadeur, sans incarnat, sans blanc, sans l’air de la jeunesse et, sans toutes ces perfections, il nous fait voir un visage et une physionomie au-dessus de tout ce qu’on peut dire : des yeux animés, une grâce parfaite, point d’atours, et avec tout cela aucun portrait ne tient devant celui-là ».
Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné
Anonyme, XVIIe siècle
Collection du roi Louis-Philippe
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Lavallée, qui n’aimait pas ce portrait, rapporte que Mignard avait demandé au roi de la peindre avec le manteau royal, ce à quoi Louis XIV aurait répondu : « Sainte Françoise le mérite bien ».
L’œuvre présentée est une réplique réduite du portrait original non localisé.
Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon
D'après Pierre Mignard
Huile sur toile, XVIIe siècle
Musée promenade de Marly-le-Roi-Louveciennes
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Qui était en réalité cette femme qui parvint à épouser morganatiquement le roi en 1683, peu après la mort de la reine Marie-Thérèse ?
Très appréciée de Madame de Sévigné, qui jugeait sa « compagnie délicieuse », et écrivait à sa fille Madame de Grignan :
« J’ai mille amitiés à vous faire de Mme Scarron, qui vous sait louer à ma fantaisie ; vous êtes bien selon son goût », ou bien « cette dame a parlé de vous avec une estime et une tendresse extraordinaire ».
La marquise de Maintenon était en revanche haïe de la princesse Palatine, qui l’insultait presque publiquement, la traitant de « vieille ripopée », de « vieille guenon », parlant d’elle comme de « la vieille ».
Saint-Simon ne l’aime guère plus, l’estimant intrigante et hypocrite, jouant les humbles pour mieux s’introduire.
Elisabeth-Charlotte de Bavière, duchesse d'Orléans, dite la Palatine
Réplique d'atelier d'après Hyacinthe Rigaud (1713)
Collection du duc d'Orléans au Palais Royal
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
La marquise de Maintenon, de noblesse douteuse, naquit à la prison de Nantes, où son père, fils du poète Agrippa d’Aubigné, protestant, était incarcéré avec sa femme pour intelligence avec les Anglais.
Placée chez les ursulines, elle abjura la religion réformée et devint catholique.
Se trouvant dans le dénuement, elle épousa en 1652 le poète Paul Scarron, paralytique et âgé de vingt-cinq de plus qu’elle.
Elle tint un salon où elle accueillait la meilleure société, dont Mesdames de Sévigné et de La Fayette.
Paul Scarron
Estampe, XVIIe siècle
Photo : Château de Versailles
A la mort de Scarron en 1660, la reine Anne d’Autriche lui fit une pension, et le maréchal d’Albret, ancien familier de son salon, la mit en relation avec Madame de Montespan, dont, en 1669, elle devint la gouvernante des enfants que la dame avait eus avec Louis XIV.
Peu à peu, elle remplaça Madame de Montespan dans le cœur du roi, au point de parvenir à se faire créer marquise en 1674, puis épouser secrètement.
Françoise-Athénaïs de Rochechouart, marquise de Montespan
Atelier de Pierre Mignard, dit le Romain
Huile sur toile, 1676-1700
L’œuvre est extraite, et simplifiée, d’un tableau de Mignard, qui la montre couchée dans le parc de son château de Clagny, entourée d’amours.
Photo : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
On s’interrogeait à la cour : « Vraiment je puis vous le dire, écrivait la Palatine dans une lettre du 13 août 1687. Peu de gens en doutent. Quant à moi, tant que la chose ne sera pas déclarée, j’aurai peine à le croire ».
Elle était bel et bien devenue « Madame de Maintenant », selon le mot qui courut à la cour.
Elle sut pourtant toujours se protéger des ragots et demeurer courtoise, et guère d’anecdotes ont été finalement rapportées sur son compte. Outre Dangeau, comme toujours, seule sa secrétaire, Mademoiselle d’Aumale, dans ses Souvenirs sur Madame de Maintenon, note les détails qui marquaient l’existence du roi et de son épouse à Trianon :
« Quand on était à Versailles, le Roi ne venait pas chez elle le matin, afin de ne pas interrompre sa journée et qu’elle pût aller à Saint-Cyr les jours qu’elle voulait ; mais à Marly et à Trianon qu’il n’y avait pas de conseil, le Roi venait chez elle le matin après sa messe jusqu’à son dîner et souvent se promenait avec elle ».
Louis XIV, roi de France (1638-1715)
Attribué à Père Geuslain, anciennement attribué à Jean Nocret
Huile sur toile, vers 1685
Collection Louis XIV, autrefois dans le Salon de Mercure
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Madame de Maintenon disposait d’un appartement donnant sur le jardin du Roi. Le salon des Sources servait de salon et elle couchait dans la pièce suivante, la chambre du Levant, garnie de fauteuils, d’où elle pouvait surveiller la très jeune duchesse de Bourgogne qui dormait dans l’actuel salon des Malachites, appelé alors salon du Couchant.
Cet appartement fut aménagé en 1690 et les murs furent tendus d’un damas cramoisi. Honneur insigne, puisque cette couleur était avant tout réservée au souverain.
Cependant, son lit à piliers, sans doute d’un modèle assez ancien, était orné de rideaux de satin blanc semé de fleurs bleues, mais il fut transformé en 1694 avec un damas cramoisi broché d’or.
Elle survécut quatre ans au Roi dans cette austérité qu’elle avait imposée à la cour, toute axée sur la moralité chrétienne qu’elle avait contribué à instituer à la maison de Saint-Cyr, fondée pour les jeunes filles nobles en 1686, et où elle s’était retirée, pour laquelle aussi, on le sait, Racine avait donné deux tragédies, Esther (1689) et Athalie (1691).
Vue générale de l'entrée de la maison des dames de Saint-Cyr, proche de Versailles
Pierre Aveline l'Ancien
Estampe, XVIIe siècle
Photo : Château de Versailles
* Source texte : N.M (Château de Versailles)
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Madame de Maintenon : Exposition du tricentenaire (1719-2019), à Versailles
Merci pour ce magnifique exposé !
Quels beaux portraits !
C'est fou ce que ce cas de figure, le père qui s'éprend de la personne qui s'occupe de ses enfants, est répandu. C'est égal, Mme de Maintenon a dû savoir y faire . Elle n'a pas toujours été une vieille bigote .
La Maintenon que je préfère est Dominique Blanc que j'apprécie toujours beaucoup . Je ne sens pas trop trop la vraie ...
Notre traditionnel Pique-Nique de Clio tombera dans la fourchette de dates de cette exposition !
Quels beaux portraits !
C'est fou ce que ce cas de figure, le père qui s'éprend de la personne qui s'occupe de ses enfants, est répandu. C'est égal, Mme de Maintenon a dû savoir y faire . Elle n'a pas toujours été une vieille bigote .
La Maintenon que je préfère est Dominique Blanc que j'apprécie toujours beaucoup . Je ne sens pas trop trop la vraie ...
Notre traditionnel Pique-Nique de Clio tombera dans la fourchette de dates de cette exposition !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Madame de Maintenon : Exposition du tricentenaire (1719-2019), à Versailles
Cela nous change un peu des portraits du XVIIIe siècle !Mme de Sabran a écrit:
Quels beaux portraits !
Si c'est bien elle, celui-ci est fascinant...
Mme de Sabran a écrit:C'est fou ce que ce cas de figure, le père qui s'éprend de la personne qui s'occupe de ses enfants, est répandu.
Disons aussi que Louis XIV sautait sur à peu près toutes les femmes qui croisaient son royal chemin...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Madame de Maintenon : Exposition du tricentenaire (1719-2019), à Versailles
La nuit, la neige a écrit:
Disons aussi que Louis XIV sautait sur à peu près toutes les femmes qui croisaient son royal chemin...
Sans doute, sans doute, mais Louis XIV est déjà un peu amorti à l'époque à laquelle il saute sur Mme Scarron. Et puis, il y a un monde entre sauter sur une femme ou l'épouser, d'autant plus quand l'homme est le Roi Soleil et la femme la veuve vieillissante d'un poète obscur ... Non, j'ai idée que l'affaire des poisons a bien rendu service à Mme de Maintenon. Louis XIV devait être épouvanté, fragilisé, elle, apaisante, consolatrice.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Madame de Maintenon : Exposition du tricentenaire (1719-2019), à Versailles
Gouverneur Morris a écrit:Le même, photographié à l’expo “Le roi est mort” :
Ce tableau admirable est très réaliste.
Je pense qu'il nous montre la vraie physionomie de Mme de Maintenon .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Madame de Maintenon : Exposition du tricentenaire (1719-2019), à Versailles
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"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: Madame de Maintenon : Exposition du tricentenaire (1719-2019), à Versailles
Le rapprochement entre les deux tableaux est saisissant ! ( )
Dire qu'il nous faut vieillir ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Madame de Maintenon : Exposition du tricentenaire (1719-2019), à Versailles
Ouh ! Chaud devant, chaud !
Je cite un extrait de l'article Wikipedia consacré à Louis de Mornay, marquis de Villarceaux, auteur de ce portrait commémoratif...
Séparé de Ninon de Lenclos, Louis de Mornay tente de faire la cour à Françoise Scarron, l'épouse du poète Paul Scarron.
Il commence ainsi à fréquenter le salon de Scarron, pour s'approcher de « la belle indienne », comme on surnommait alors Françoise Scarron.
Après la mort de son mari, elle devient sa maîtresse pendant trois ans, avant de mettre un terme à sa relation avec Louis de Mornay : « Je ne veux plus te voir ici ou même ailleurs pendant une année, et puis nous nous reverrons comme des vieux amis, mais que la porte de ma chambre te sera à jamais fermée. »
Elle devient plus tard l'épouse secrète du roi Louis XIV, et l'histoire la retiendra sous le nom de Madame de Maintenon.
Mornay réalise une peinture la représentant en déesse grecque, le sein nu, le regard fixé sur l'horizon, indifférente à Louis de Mornay, représenté sous les traits de l'Amour tenant sa flèche.
Cette toile est conservée dans la salle à manger du château de Villarceaux, dans le Val-d'Oise.
Après cette séparation, il devient l'un des favoris du roi Louis XIV.
* Source : Wikipedia - Louis de Mornay
Je cite un extrait de l'article Wikipedia consacré à Louis de Mornay, marquis de Villarceaux, auteur de ce portrait commémoratif...
Séparé de Ninon de Lenclos, Louis de Mornay tente de faire la cour à Françoise Scarron, l'épouse du poète Paul Scarron.
Il commence ainsi à fréquenter le salon de Scarron, pour s'approcher de « la belle indienne », comme on surnommait alors Françoise Scarron.
Après la mort de son mari, elle devient sa maîtresse pendant trois ans, avant de mettre un terme à sa relation avec Louis de Mornay : « Je ne veux plus te voir ici ou même ailleurs pendant une année, et puis nous nous reverrons comme des vieux amis, mais que la porte de ma chambre te sera à jamais fermée. »
Elle devient plus tard l'épouse secrète du roi Louis XIV, et l'histoire la retiendra sous le nom de Madame de Maintenon.
Mornay réalise une peinture la représentant en déesse grecque, le sein nu, le regard fixé sur l'horizon, indifférente à Louis de Mornay, représenté sous les traits de l'Amour tenant sa flèche.
Cette toile est conservée dans la salle à manger du château de Villarceaux, dans le Val-d'Oise.
Après cette séparation, il devient l'un des favoris du roi Louis XIV.
* Source : Wikipedia - Louis de Mornay
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Madame de Maintenon : Exposition du tricentenaire (1719-2019), à Versailles
[mode De Decker] c'était une sacrée chaudasse ! [/mode De Decker]
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Madame de Maintenon : Exposition du tricentenaire (1719-2019), à Versailles
La nuit, la neige a écrit: Louis de Mornay, représenté sous les traits de l'Amour tenant sa flèche.
... bien rajeuni alors, lui pour le coup !
On peut faire le chemin inverse ???
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Madame de Maintenon : Exposition du tricentenaire (1719-2019), à Versailles
Louis de Mornay, le Benjamin Button du Grand Siècle !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Madame de Maintenon : Exposition du tricentenaire (1719-2019), à Versailles
A noter que l'expo sur Madame de Maintenon, à Versailles est véritablement la première consacrée entièrement à ce personnage.
Une expo sur Louis XIV et Mme de Maintenon: tricentenaire du mariage avait eu lieue à Maintenon du 7 avril au 4 novembre 1984.
Il eu aussi un spectacle nocturne au château de Maintenon:
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"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: Madame de Maintenon : Exposition du tricentenaire (1719-2019), à Versailles
Une scénographie évocatrice pour un appartement à redécouvrir
L’exposition est l’occasion d’ouvrir au public l’appartement de Madame de Maintenon et d’y présenter une évocation de ce qui fut son environnement lorsqu’elle occupa les lieux de 1680 à 1715. Relativement modeste au regard des appartements royaux et princiers, le logement est situé à un emplacement prisé et exceptionnel, au premier étage du corps central du palais, tout proche de l’appartement du Roi. L’espace a subi de nombreuses métamorphoses pour les occupants postérieurs à Madame de Maintenon, et surtout à cause des travaux de transformation du palais en musée dédié à toutes les gloires de la France, par Louis-Philippe au XIXe siècle. Pour cette exposition, tableaux, dessins, gravures, livres, sculptures, médailles et documents inédits sont présentés dans les différentes pièces de l’appartement et retracent la destinée de Madame de Maintenon.
La scénographie, particulièrement évocatrice grâce à la restitution des tentures murales, permet de recréer l’ambiance colorée de cette suite de pièces, discrètes mais raffinées, à l’image de leur occupante.Le tissage a été réalisé par Tassinari et Chatel - la plus ancienne manufacture de soieries fondée à Lyon par Louis XIV - à partir de la description figurant dans l’inventaire de 1708 du Garde-Meuble de la Couronne. à cette date, les murs de l’appartement de Madame de Maintenon étaient richement tendus de soieries, réparties en lés alternés dans la plupart des pièces : rouge et brocatelle de Venise pour la première antichambre, rouge et or pour la chambre et le grand cabinet.
Ce type de décor emblématique du XVIIe siècle ayant aujourd’hui disparu à Versailles, l’exposition est l’occasion unique pour les visiteurs de pouvoir admirer l’intérieur d’un appartement de courtisan au Grand Siècle.
Source: http://www.parisetudiant.com/etudiant/sortie/exposition-madame-de-maintenon-dans-les-allees-du-pouvoir.html
L’exposition est l’occasion d’ouvrir au public l’appartement de Madame de Maintenon et d’y présenter une évocation de ce qui fut son environnement lorsqu’elle occupa les lieux de 1680 à 1715. Relativement modeste au regard des appartements royaux et princiers, le logement est situé à un emplacement prisé et exceptionnel, au premier étage du corps central du palais, tout proche de l’appartement du Roi. L’espace a subi de nombreuses métamorphoses pour les occupants postérieurs à Madame de Maintenon, et surtout à cause des travaux de transformation du palais en musée dédié à toutes les gloires de la France, par Louis-Philippe au XIXe siècle. Pour cette exposition, tableaux, dessins, gravures, livres, sculptures, médailles et documents inédits sont présentés dans les différentes pièces de l’appartement et retracent la destinée de Madame de Maintenon.
La scénographie, particulièrement évocatrice grâce à la restitution des tentures murales, permet de recréer l’ambiance colorée de cette suite de pièces, discrètes mais raffinées, à l’image de leur occupante.Le tissage a été réalisé par Tassinari et Chatel - la plus ancienne manufacture de soieries fondée à Lyon par Louis XIV - à partir de la description figurant dans l’inventaire de 1708 du Garde-Meuble de la Couronne. à cette date, les murs de l’appartement de Madame de Maintenon étaient richement tendus de soieries, réparties en lés alternés dans la plupart des pièces : rouge et brocatelle de Venise pour la première antichambre, rouge et or pour la chambre et le grand cabinet.
Ce type de décor emblématique du XVIIe siècle ayant aujourd’hui disparu à Versailles, l’exposition est l’occasion unique pour les visiteurs de pouvoir admirer l’intérieur d’un appartement de courtisan au Grand Siècle.
Source: http://www.parisetudiant.com/etudiant/sortie/exposition-madame-de-maintenon-dans-les-allees-du-pouvoir.html
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"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: Madame de Maintenon : Exposition du tricentenaire (1719-2019), à Versailles
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"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
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