Marie-Antoinette, " Ils ont jugé la reine ". Docu-fiction sur Arte
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Re: Marie-Antoinette, " Ils ont jugé la reine ". Docu-fiction sur Arte
J'ai beaucoup aimé ce film, très bien réalisé, de bons acteurs.
L’actrice est formidable, j'avais l’impression d’être face à la vraie Marie-Antoinette!
J'ai trouvé les moments avec Rosalie émouvants: on sent qu'elle voulait faire de son mieux pour la Reine, mais n'avait pas le droit de faire grand chose.
Je suis de l'avis de Madame de Sabran: la fin est insoutenable.
Par contre, je trouve que le procès rendait bien mieux dans "L'Autrichienne".
Il y a quelque chose que je n'ai pas bien compris: on dirait que Robespierre voulait laisser Marie-Antoinette dans sa cellule sans la tuer. Et que c'est Hébert qui voulait absolument sa tête, et donc qui a fait pression sur Robespierre.
En tout cas, tous ces monstres jouent très bien aussi!
L’actrice est formidable, j'avais l’impression d’être face à la vraie Marie-Antoinette!
J'ai trouvé les moments avec Rosalie émouvants: on sent qu'elle voulait faire de son mieux pour la Reine, mais n'avait pas le droit de faire grand chose.
Je suis de l'avis de Madame de Sabran: la fin est insoutenable.
Par contre, je trouve que le procès rendait bien mieux dans "L'Autrichienne".
Il y a quelque chose que je n'ai pas bien compris: on dirait que Robespierre voulait laisser Marie-Antoinette dans sa cellule sans la tuer. Et que c'est Hébert qui voulait absolument sa tête, et donc qui a fait pression sur Robespierre.
En tout cas, tous ces monstres jouent très bien aussi!
Aude- Messages : 91
Date d'inscription : 25/10/2018
Localisation : Le Grand Nord
Re: Marie-Antoinette, " Ils ont jugé la reine ". Docu-fiction sur Arte
Ma parole, je m'aperçois que j'ai fait une confusion , quand j'ai regardé cet autre documentaire " Ils ont jugé la reine " , entre Reine Millot que l'on voit, toute bariolée de bleu blanc rouge, éructer, glapir, cracher sur Marie-Antoinette lors de son procès , et Reine Audu à laquelle le numéro spécial hors-série du magazine " Secrets d'Histoire " consacre un chapitre et qui est supposée mener le cortège des femmes d'octobre 89 contre Versailles. .
Bah ! c'était du même tonneau, tricoteuses et compagnie ...
Bah ! c'était du même tonneau, tricoteuses et compagnie ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
"Marie-Antoinette, ils ont jugé la reine" d'Alain Brunard, 2019
"Marie-Antoinette, ils ont jugé la reine" d'Alain Brunard, 2019
Une plongée émouvante dans le dernier "voyage" de Marie-Antoinette et un réquisitoire implacable contre la Terreur révolutionnaire.
Présenté comme un docu-fiction, le film s'en rapproche surtout de par sa structure narrative qui repose sur la voix off de Denis Podalydès. C'est le choix des auteurs d'avoir voulu le présenter ainsi, cependant je me permets d'indiquer qu'un certain nombre de films de fiction ont eu recours à ce procédé de voix off, où un narrateur nous présente l'action ou les étapes de l'action. De ce postulat, j'avoue avoir regardé ce film comme un film historique, et non pas comme un docu-fiction classique.
Car film il est, et même grand film, caractérisé par la richesse et l'entrecroisement des rôles et la qualité de l'interprétation. Soyons affirmatifs : existe-t-il une interprétation plus émouvante de Marie-Antoinette que celle ici donnée par Maud Wyler. Je ne crois pas. Tout empreinte de dignité, de douceur, de majesté, de fragilité aussi due à la maladie et à ses saignements qui la fatiguent encore plus (comme l'estiment les spécialistes certainement un cancer de l'utérus), elle impose son image de Marie-Antoinette. Dommage que cette interprétation si juste et résonnante d'émotion n'ait pas pu être récompensée.
Le mécanisme de ce faux procès révolutionnaire, car joué et jugé d'avance, est ici patiemment analysé et décortiqué, celui non pas de juger la soi-disant culpabilité de la Reine, ni même le système monarchique, mais surtout d'offrir une victime sacrificielle, voire expiatoire, au peuple et aux factions, qui entretenaient sans cesse l'envie d'une Terreur, qui naîtra de ces revendications, et que l'on ne pourra plus éteindre pendant un long moment, dans un brasier sans fin.
Cette Terreur est vue à travers le portrait de trois hommes, trois idéologues, l'idéologue déclencheur et vindicatif, Hébert, l'idéologue fonctionnarisé, exécutant et exécuteur, Fouquier-Tinville et l'idéologue politique et stratège, Robespierre.
Nicolas Chupin campe un Hébert opportuniste, moqueur et manipulateur, démagogue et dangereux, homme qui se retrouve avec un pouvoir trop important dans les mains, et qui en joue comme d'un vulgaire jouet.
Francis Leplay incarne un Fouquier-Tinville, devenu l'instrument d'une machine de mort, en proie constante à sa propre peur d'être à son tour mis sur le gril s'il n'exécute pas correctement sa fonction, un lâche, devenu le laquais de la Terreur.
Bruno Ricci donne corps à un Robespierre, pétri d'idéologie, symbole d'une réaction révolutionnaire, l'incarnation morbide de la pureté politique républicaine, le monstre qui enfantera tous les idéologues de tous bords, qui hanteront le 20ème siècle, le fantôme d'une volonté d'épuration constante.
A ceux-ci, il faut ajouter le Président du Tribunal, Herman, l'homme parfait du système, sans âme, que joue ici André Marcon, dans toute sa froideur et son absence d'émotion.
Dans cette nuit de terreur, Marie-Antoinette est condamnée d'avance, Robespierre en maître des clefs de ce cauchemar ayant tout verrouillé, jusqu'au choix des jurés.
Et nous assistons, impuissants, à l'entrée dans cette nuit par Marie-Antoinette, à qui aucune humiliation n'est épargnée jusqu'au vol (oui j'écris bien vol, et non pas confiscation) par les sbires de Fouquier-Tinville, dont les dernières consolations ne proviennent que de la bonté d'une jeune femme, Rosalie Lamorlière, jouée ici avec beaucoup de douceur, de délicatesse, de retenue et empreinte de respect par Sophie Breyer.
Rien, pas même l'apparition d'un chevalier sorti du brouillard pour y retourner aussitôt, ne pourra la sauver. L'émotion atteint alors son apogée, dans cette mise en parallèle de son premier déshabillement afin de devenir Dauphine de France et de son dernier déshabillement avant son entrée dans la mort, parallèle qui il faut l'avouer, déchire le coeur.
Nous quittons le film, l'esprit et le coeur empreints de mélancolie et de tristesse, en pensant à cette phrase de Pierre de Nolhac : "Le peuple se demande déjà ce qu'a gagné la République à tuer cette femme."
Nous connaissons la réponse : rien.
Une plongée émouvante dans le dernier "voyage" de Marie-Antoinette et un réquisitoire implacable contre la Terreur révolutionnaire.
Présenté comme un docu-fiction, le film s'en rapproche surtout de par sa structure narrative qui repose sur la voix off de Denis Podalydès. C'est le choix des auteurs d'avoir voulu le présenter ainsi, cependant je me permets d'indiquer qu'un certain nombre de films de fiction ont eu recours à ce procédé de voix off, où un narrateur nous présente l'action ou les étapes de l'action. De ce postulat, j'avoue avoir regardé ce film comme un film historique, et non pas comme un docu-fiction classique.
Car film il est, et même grand film, caractérisé par la richesse et l'entrecroisement des rôles et la qualité de l'interprétation. Soyons affirmatifs : existe-t-il une interprétation plus émouvante de Marie-Antoinette que celle ici donnée par Maud Wyler. Je ne crois pas. Tout empreinte de dignité, de douceur, de majesté, de fragilité aussi due à la maladie et à ses saignements qui la fatiguent encore plus (comme l'estiment les spécialistes certainement un cancer de l'utérus), elle impose son image de Marie-Antoinette. Dommage que cette interprétation si juste et résonnante d'émotion n'ait pas pu être récompensée.
Le mécanisme de ce faux procès révolutionnaire, car joué et jugé d'avance, est ici patiemment analysé et décortiqué, celui non pas de juger la soi-disant culpabilité de la Reine, ni même le système monarchique, mais surtout d'offrir une victime sacrificielle, voire expiatoire, au peuple et aux factions, qui entretenaient sans cesse l'envie d'une Terreur, qui naîtra de ces revendications, et que l'on ne pourra plus éteindre pendant un long moment, dans un brasier sans fin.
Cette Terreur est vue à travers le portrait de trois hommes, trois idéologues, l'idéologue déclencheur et vindicatif, Hébert, l'idéologue fonctionnarisé, exécutant et exécuteur, Fouquier-Tinville et l'idéologue politique et stratège, Robespierre.
Nicolas Chupin campe un Hébert opportuniste, moqueur et manipulateur, démagogue et dangereux, homme qui se retrouve avec un pouvoir trop important dans les mains, et qui en joue comme d'un vulgaire jouet.
Francis Leplay incarne un Fouquier-Tinville, devenu l'instrument d'une machine de mort, en proie constante à sa propre peur d'être à son tour mis sur le gril s'il n'exécute pas correctement sa fonction, un lâche, devenu le laquais de la Terreur.
Bruno Ricci donne corps à un Robespierre, pétri d'idéologie, symbole d'une réaction révolutionnaire, l'incarnation morbide de la pureté politique républicaine, le monstre qui enfantera tous les idéologues de tous bords, qui hanteront le 20ème siècle, le fantôme d'une volonté d'épuration constante.
A ceux-ci, il faut ajouter le Président du Tribunal, Herman, l'homme parfait du système, sans âme, que joue ici André Marcon, dans toute sa froideur et son absence d'émotion.
Dans cette nuit de terreur, Marie-Antoinette est condamnée d'avance, Robespierre en maître des clefs de ce cauchemar ayant tout verrouillé, jusqu'au choix des jurés.
Et nous assistons, impuissants, à l'entrée dans cette nuit par Marie-Antoinette, à qui aucune humiliation n'est épargnée jusqu'au vol (oui j'écris bien vol, et non pas confiscation) par les sbires de Fouquier-Tinville, dont les dernières consolations ne proviennent que de la bonté d'une jeune femme, Rosalie Lamorlière, jouée ici avec beaucoup de douceur, de délicatesse, de retenue et empreinte de respect par Sophie Breyer.
Rien, pas même l'apparition d'un chevalier sorti du brouillard pour y retourner aussitôt, ne pourra la sauver. L'émotion atteint alors son apogée, dans cette mise en parallèle de son premier déshabillement afin de devenir Dauphine de France et de son dernier déshabillement avant son entrée dans la mort, parallèle qui il faut l'avouer, déchire le coeur.
Nous quittons le film, l'esprit et le coeur empreints de mélancolie et de tristesse, en pensant à cette phrase de Pierre de Nolhac : "Le peuple se demande déjà ce qu'a gagné la République à tuer cette femme."
Nous connaissons la réponse : rien.
Re: Marie-Antoinette, " Ils ont jugé la reine ". Docu-fiction sur Arte
Ce documentaire remporte tous les suffrages, à juste titre.
Le livre d"Emmanuel de Waresquiel est remarquable. Sans doute l'avez-vous lu ?
Le livre d"Emmanuel de Waresquiel est remarquable. Sans doute l'avez-vous lu ?
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette, " Ils ont jugé la reine ". Docu-fiction sur Arte
Mme de Sabran a écrit:Ce documentaire remporte tous les suffrages, à juste titre.
Le livre d"Emmanuel de Waresquiel est remarquable. Sans doute l'avez-vous lu ?
Acheté, feuilleté, mais pas encore lu ! Donne l'impression d'un excellent livre !
Re: Marie-Antoinette, " Ils ont jugé la reine ". Docu-fiction sur Arte
Certes, un excellent livre ! Qu'on se le dise !!!
J'aime l'écriture d'Emmanuel de Waresquiel parce qu'elle est à fleur de peau, vibrante d'émotion, indignation, empathie ... à la grande différence de celle d'une Evelyne Lever toujours impassible, imperturbable, qui semble observer les personnages historiques comme des souris de laboratoire.
J'aime l'écriture d'Emmanuel de Waresquiel parce qu'elle est à fleur de peau, vibrante d'émotion, indignation, empathie ... à la grande différence de celle d'une Evelyne Lever toujours impassible, imperturbable, qui semble observer les personnages historiques comme des souris de laboratoire.
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette, " Ils ont jugé la reine ". Docu-fiction sur Arte
Si vous aviez loupé cet excellent documentaire, adapté du non moins excellent livre d'Emmanuel de Waresquiel, le voici à nouveau diffusé sur Arte et en vidéo sur le site internet de la chaîne :
Ils ont jugé la reine
Documentaire-fiction d'Alain Brunard (2019)
Durée : 106 mn
C'est ici : Arte TV - Ils ont jugé la reine
Ils ont jugé la reine
Documentaire-fiction d'Alain Brunard (2019)
Durée : 106 mn
C'est ici : Arte TV - Ils ont jugé la reine
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
jugé la reine
Je viens de voir trop tard la soirée spéciale d'Arte , vous me direz ce que vous en avez pensé , je pense regarder le film en replay
hastur- Messages : 541
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Marie-Antoinette, " Ils ont jugé la reine ". Docu-fiction sur Arte
Merci !! vos commentaires me confirment qu'il faut que je visionne ce docu fiction de qualité
hastur- Messages : 541
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Marie-Antoinette, " Ils ont jugé la reine ". Docu-fiction sur Arte
J'espère que vous nous donnerez vos impressions, cher Hastur .
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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