Le mot de la fin...

Au moment suprême, certains et certaines ont eu un dernier mot.
Réelles ou inventées, ces dernières paroles invitent néanmoins à réfléchir, nous émeuvent ou font sourire.
Petit florilège…
(Liste non exhaustive)

Auguste, empereur :
- Acta est fabula (la pièce est jouée).
- Ai- je bien joué la comédie de la vie ?

Charlemagne, s'adressant à ses médecins :
- Laissez-moi donc ! Je mourrai bien sans vos remèdes !
- Seigneur, je remets mon âme entre vos mains.

Pierre Abélard :
- Je ne sais pas.

François Rabelais :
- Tirez le rideau, la farce est terminée !

Michel de Montaigne :
- Ce n'est pas de la mort dont j'ai peur, c'est de mourir...

Philippe Desportes :
- J'ai 30 000 livres de rente et il faut que je meure !

Le duc Anne de Montmorency, voyant arriver un prêtre pour l'assister :
- Tu crois qu'un homme qui a vécu presque 80 ans avec honneur ne sait pas mourir en un quart-d'heure ?

Nostradamus, à son valet lui souhaitant bonne nuit et lui disant "A demain Monsieur" :
- Demain, je ne serai plus là.
(Ce qui arriva).

Henri IV, venant d'être poignardé alors que ses gentilhommes ne se sont rendus compte de rien :
- Qu'y a-t-il Sire ?
- Je suis blessé… Non, ce n'est rien… Ce n'est rien…

Elisabeth Ière :
- Toute ma fortune pour un instant de plus !

Fontenelle :
- Ne prenez pas la vie trop au sérieux, de toute façon, vous n'en sortirez pas vivant…
- Il est temps que je parte : je commence à voir les choses comme elles sont !

Philippe Egalité, au bourreau :
- Surtout, faîtes vite !

Mme du Barry, au bourreau :
- Encore un instant Monsieur le bourreau !

Danton, au bourreau :
- Tu montreras ma tête au peuple, elle en vaut la peine.

Madame Roland, devant l'échafaud :
- Liberté ! Que de crimes on commet en ton nom !

Sylvain Bailly, sur la route de l'échafaud :
- Tu trembles Bailly ?
- C'est de froid mon ami.

Marie-Antoinette, marchant sur le pied du bourreau :
- Monsieur, je ne l'ai pas fait exprès, pardon.

Goethe :
- Plus de lumière !

Jane Austen, à qui l'on demandait ses dernières volontés :
- Je ne veux rien d'autre que la mort.

Louis XVIII, à son médecin et faisant allusion à son frère et successeur Charles :
- Allons, faîtes vite, Charles attend !

Le maréchal Ney, devant le peloton d'exécution :
- Soldats, droit au cœur !

Talleyrand, à Louis-Philippe venu le saluer :
- Sire, je souffre les tourments des damnés !
- Déjà ?

Musset :
- Dormir ! Enfin, je vais pouvoir dormir !

Balzac :
- Huit jours de fièvre ! J'aurais eu le temps d'écrire un livre !

Berlioz :
- Enfin on va jouer ma musique !

Oscar Wilde, recevant les honoraires de son médecin :
- Je meurs vraiment au-dessus de mes moyens !
Regardant sa chambre autour de lui :
- Ou ce papier peint meurt ou c'est moi !

Mata Hari, devant les douze hommes de son peloton d'exécution :
- C'est la première fois qu'on m'aura pour douze balles !

Clémenceau, voyant arriver un prêtre :
- Enlevez-moi ça !

Anton Chekhov, à son médecin :
- De la morphine et du champagne !

Kafka, atteint de tuberculose et souffrant horriblement, à son ami et médecin qui le veillait :
- Tue-moi ou tu es un assassin !

Le peintre Raoul Dufy, mourant dans sa chambre inondée de soleil :
- Pourquoi a-t-on éteint la lumière ?

Bouddha :
- Je n'y suis pas arrivé...

Simon Bolivar :
- J'ai labouré la mer…

Picasso :
- Buvez à ma santé !

Quelle belle idée de nous avoir réuni tout ça ! Merci ! 

Ma réflexion préférée est celle de Montaigne

Moi j'aime bien Fontenelle !

Mata Hari, pour la classe et l’élégance

J'ai un grand faible pour les citations de Marie-Antoinette et de Mme Du Barry.

On attribue beaucoup de "mots de la fin" à Fontenelle qui, rappelons-le, mourût dans sa centième année. Inventé ou véridique, celui-ci est savoureux :
- Je meurs centenaire. Et sans ennemis. Ils sont tous morts…

Pour extrapoler, bravo à lui pour cette réponse cinglante au Régent :
- Fontenelle, je ne crois pas à la vertu.
- Il existe bien des honnêtes gens Monseigneur. Mais ils ne viennent pas vous trouver...

Calonne a écrit:

Philippe Desportes :
- J'ai 30 000 livres de rente et il faut que je meure !

Calonne a écrit:
- Fontenelle, je ne crois pas à la vertu.
- Il existe bien des honnêtes gens Monseigneur. Mais ils ne viennent pas vous trouver...

Pas mal en effet !

Beethoven :
- Au ciel, j'entendrai…

Toulouse Lautrec, mourant devant son père, passionné de chasse :
- Je savais que vous ne manqueriez pas l'hallali !

Hokusaï, célèbre artiste japonais :
- Encore cinq ans et je serais devenu un grand artiste.

Clémenceau à nouveau, dans son testament :
- Pour mes obsèques, je ne veux que le strict minimum, c'est à dire moi.

Sinon, pour rire.
Jeanne d'Arc :
- Je veux descendre !
- Vous ne m'avez pas crue, vous m'aurez cuite !

Marie-Jean Hérault de Séchelles :

- Montrons-leur que nous savons mourir.

Jules César :
- Toi aussi mon fils…

Vespasien, se levant malgré les protestations de ses médecins :
- Un empereur de Rome doit mourir debout.

Néron :
Contrairement à la légende, les derniers mots de l'empereur ne furent pas : "Quel artiste meurt avec moi" mais : "Trop tard ! Voilà bien la fidélité !"
Il prononça ces mots ambigus alors qu'il agonisait, pendant qu'un jeune centurion faisant partie de ceux venus l'arrêter, appliquait son manteau sur sa blessure pour tenter de stopper l'hémorragie.
Les historiens divergent sur le sens de ces dernières paroles.
- Soit l'empereur se faisait encore des illusions et crût vraiment que l'officier tentait de le sauver.
- Soit, plus vraisemblablement, sachant que l'officier devait impérativement le prendre et le ramener vivant, Néron ne s'abusa pas sur ce geste et ces paroles furent ironiques et désabusées.

Voici un petit florilège, les amis, dans lequel nous retrouvons plusieurs des citations précédemment postées, et puis de nouvelles que je vous laisse découvrir...    

Sacha Guitry à Lana Marconi :

- Ces belles mains qui fermeront mes paupières et ouvriront mes tiroirs ... ( )

Le prince de Ligne :

- Ah ! je le sens, l'âme a usé ses vêtements. Je n'ai plus la force de vivre. J'ai encore celle de vous aimer.

A ces mots, tous ses enfants se jettent sur son lit, baisant ses mains qu'ils arrosent de larmes.

- Que faites-vous donc ? Mes enfants, je ne suis pas encore un saint, me prenez-vous pour une relique ?

Eleonore a écrit:Sinon, pour rire.
Jeanne d'Arc :
- Je veux descendre !
- Vous ne m'avez pas crue, vous m'aurez cuite !

De son bourreau :
Jeanne : - Je veux descendre !
l'Abbé cochon Tu en auras tout à l'heure !

Minable

Il en met du temps à mourir, mon pauvre cher prince de Ligne !  

- Malfati, le messager de la Camarde a annoncé qu'elle pourrait bien me rendre visite ce soir.  Holà ! Holà ! trêve de plaisanterie.  Moi qui ne manque guère à mes rendez-vous, j'espère bien manquer à celui-là...   Oui, j'ajourne les vers que je veux, comme Adrien, adresser à mon âme prête à s'envoler .

Madame Louise :
« Au paradis, vite, vite, au grand galop ! ».

Sacha Guitry (Suite): pas ses derniers mots à lui, mais le mot de la fin de sa veuve éplorée :
« enfin raide... »

...

Vicq d Azir a écrit:Sacha Guitry (Suite): pas ses derniers mots à lui, mais le mot de la fin de sa veuve éplorée :
« enfin raide... »

C’était Yvonne Printemps, et ce fut sa réponse à l’épitaphe proposée par son mari : « enfin froide »

Chamfort :

" Apprendre à mourir et pourquoi? on y réussit très bien la première fois. "



( ...   lui qui aura tellement de peine à se supprimer !  )