Le mot de la fin...

Mort de rire !

Lauzun :

Il commençait une douzaine d'huitres quand l'exécuteur vint le prendre . " Citoyen, dit-il, permets-moi d'achever . "   Puis, lui offrant un verre : " Prends ce vin, ajouta-t-il, tu dois avoir besoin de courage, au métier que tu fais. "   Il monta sur l'échafaud le 1er janvier 1794, se souvenant sans doute des jours de l'An de la monarchie et des pompes royales de Versailles. On dit qu'avant de mourir il prononça ces paroles : " J'ai été infidèle à mon Dieu, à mon ordre et à mon roi; je meurs plein de foi et de repentir."

( Imbert de Saint-Amand )

Le journaliste Carra ( 1742 - 1793 ) ...
au pied de l’échafaud, dit au bourreau : Ça m’ennuie de mourir. J’aurais voulu voir la suite !

Un vrai raisonnement de journaliste !

En tout cas que de sang froid de la part de ces hommes et femmes

Mme de Sabran a écrit:Le journaliste Carra ( 1742 - 1793 )  ...  
au pied de l’échafaud, dit au bourreau : Ça m’ennuie de mourir. J’aurais voulu voir la suite !

Qui sait... n'a-t-on pas dit que la tête continue à être consciente encore quelques secondes après être tranchée ...?

Qu’il est affreux de mourir ainsi de la main des Français !

Le duc d’Enghien (1772-1804), quelques instants avant son exécution dans les fossés de Vincennes, 21 mars 1804.

Encore est vraiment un post fort chatoyant.

Petit jeu pour ce post.
Et si vous vous aviez un mot de la fin.
Pour Mr Ventier :à l'heure H

NE SOYEZ PAS TRISTES MES AMIS, Je prends juste un peu d'avance sur vous.

Pas mal !

Jacob-Nicolas Moreau s'émeut  de l'interminable agonie de la princesse d'Armagnac.    Tout le monde prend des nouvelles, Madame Victoire, Mme Adélaïde, Monsieur . Elle est couchée, de plus en plus mal, mais fait pourtant un cavagnole à la maréchale de Noailles. Elle reçoit les sacrements.  Des spasmes font craindre le pire, à tout moment.  Sa nièce, Mme de Lesparre, est au désespoir.  Moreau rend une visite, avec Mme Moreau, son épouse. La princesse prévoit de mourir sur les huit heures.  Les médecins ne lui en donnent d'ailleurs pas plus. Le lendemain, la princesse est toujours vivante, toujours à toute extrémité. Cette fin sans fin est effroyable, la mourante disant simplement de temps en temps :
" Je savoure la mort... "  

( Jacob-Nicolas Moreau, Mes Souvenirs )

Catherine de Médicis s'était vue prédire par son astrologue personnel qu'elle mourrait "près de Saint-Germain". Superstitieuse, la terrible souveraine évitait donc soigneusement et systématiquement tout lieu portant ce nom ou s'en approchant (elle évitait ainsi les Tuileries, en construction, qui dépendaient de la paroisse de Saint-Germain l'Auxerrois et refusait de séjourner au château de Saint-Germain en Laye).

Tombée gravement malade au château de Blois, elle rassura ses dames qui pleuraient autour de son lit, leur rappelant la prédiction. Restée seule, la souveraine s'endormît. A son réveil, elle trouva un prêtre qui la veillait et l'assura qu'il resterait à ses côtés.
- Merci Monsieur. Comment vous nommez-vous ?
- Julien de Saint-Germain Madame.
Elle mourût quelques heures plus tard.

Et celle-ci !

Le marquis de Favras, lisant son acte de condamnation à mort : « Vous avez fait, Monsieur, trois fautes d'orthographe ».

N'oublions pas la marquise de Pompadour.
Au curé qui venait de lui administrer l'extrême onction et qui se retirait, la croyant endormie :
- Encore un moment monsieur le curé. Nous nous en irons ensemble...

Sur le chemin de la guillotine, dans la même charrette,   la marquise de Marbœuf essaie de réconforter son employé, Jean-Joseph Payen ; elle lui dit :
- Après tout, mon pauvre garçon, mourir aujourd'hui ou mourir dans 20 ans,  c'est tout un.

Il lui répond :
- Si c'est tout un, Madame, j'aimerais bien mieux dans vingt ans.

...

Voir pourquoi elle fut condamnée à mort, en compagnie donc de l'intendant du domaine de Champs (propriété de la dame), dans son sujet biographique, ici :

Anne-Henriette-Françoise Michel, marquise de Marboeuf (1738-1794)

Ce post est génial, mon préféré.. Que d'esprit que diable !

Lorsqu’elle fut convoquée, en 1794, devant le Tribunal révolutionnaire qui devait la condamner à l’échafaud, on demanda à la duchesse de Gramont, oui, oui, la propre soeur de Choiseul : « N’as-tu pas envoyé de l’argent à des émigrés ? », elle répondit : « J’allais dire que non, mais ma vie ne vaut pas un mensonge ! ».

En 1642, François-Auguste de Thou est exécuté.
Avant quoi, il saute au cou de son bourreau lui disant :

« Ah ! Mon frère, mon cher amy, que je t'ayme ! Il faut que je t'embrasse, puisque tu me dois aujourd'huy causer un bonheur éternel : tu me dois mettre dans le paradis. »

Louis XVI sur l'échafaud, alors qu'on lui apporte une lettre lui étant destinée :
- Posez-la dans le panier, je la lirai à tête reposée.
(c'est pas vrai du tout)

J'adore ce sujet !
C'est toi qui l'avait institué d'ailleurs, cher Calonne.

Calonne, mourant d'une pleurésie, et s'adressant à son médecin :

Tu m'as assassiné et, si tu es honnête homme, tu renonceras à la médecine pour toujours .  

Jeanne d'Arc à ses juges :
- Vous ne m'avez pas crue, vous m'aurez cuite.
Sur le bûcher :
- Je veux descendre !
(c'est pas vrai du tout non plus)

Elle disait aussi :
Je déteste les lendemains de cuite !