Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
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Vicq d Azir
Mme de Sabran
Mr de Talaru
La nuit, la neige
Gouverneur Morris
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Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
Annoncée sur le site internet du journal Le Figaro, cette vente future (prévue fin 2019) promet quelques lots qui nous intéresseront, assurément !
La collection du comte et de la comtesse de Ribes en vente chez Sotheby’s à Paris
Photo de l’intérieur du comte et de la comtesse de Ribes.
Image : Sotheby’s/ArtDigital Studio
La maison américaine qui vient d’être rachetée par Patrick Drahi vient de décrocher cette collection légendaire qui sera vendue en fin d’année, Galerie Charpentier à Paris.
Le nom tout comme l’adresse va faire rêver plus d’un amateur du Grand Siècle !
Des provenances prestigieuses comme celle du comte et de la comtesse de Ribes, couple de collectionneurs mythiques - dont il ne reste plus que Jacqueline, bientôt 90 ans, Édouard étant décédé en mai 2013 -, se font de plus en plus rares avec les années qui passent.
(...)
* Source et article complet (réservé aux abonnés), ici : Le Figaro
Il faudra attendre encore un peu pour la présentation complète des lots (quelques pièces seront toutefois présentées à Londres dès le 29 juin).
Mais les amateurs du XVIIIe siècle que nous sommes reconnaitront déjà, sur cette photo, quelques oeuvres intéressantes.
Seront-elles présentées à la vente ?
Dans le reflet du miroir :
Nous apercevons, me semble-t-il, un tableau charmant que nous avions vu à l'exposition Vigée Le Brun du Grand Palais (2016), et que nous présentions ici :
Galerie virtuelle des oeuvres de Madame Vigée Le Brun
Elisabeth Vigée Le Brun : portraits d'enfants sous les traits de l'Amour
Vénus présentant sa ceinture à Junon
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Huile sur toile, 1781
Photo : Forum de Marie-Antoinette
Présentation
Dans ses premières incursions dans le domaine de la peinture d'histoire, à la fin des années 70, et au début de la décennie suivante, Mme Le Brun s'inspira librement des mythologies de François Boucher.
Elle les avait admirées dans sa prime jeunesse grâce à son père Louis Vigée, qui en avait copié certaines, et, plus tard, grâce à son mari, qui en vendit un assez grand nombre.
Le sujet du tableau est tiré d'un épisode de l'Iliade.
Cette oeuvre est le modello préparatoire, et non une ébauche très esquissée, d'un grand tableau de même sujet commandé par le frère cadet de Louis XVI, Charles-Philippe, comte d'Artois, pour figurer dans sa collection de tableaux homériques qu'il destinait au Palais du Temple à Paris.
Sur la console de cheminée :
Nous distinguons l'une des célèbres et rares "pendule à tête d'Africaine", celle, fort probablement, vue à l'exposition Marie-Antoinette au Grand Palais (2008) que nous présentions dans le sujet consacré aux horloges et pendules de Marie-Antoinette.
Pendule "à la négresse"
Maîtres horlogers : Jean-Baptiste-André Furet & François-Louis Godon
Paris, vers 1784
Bronze patiné, doré et verni
Paris, collection particulière
Image : RMN Catalogue Expo du Grand Palais
Les informations concernant cette pendule sont confuses : plusieurs modèles ont été réputés un temps être celui de Marie-Antoinette ; et si certains experts ou conservateurs estiment toujours qu'une provenance royale est attestée, nous citions un extrait du catalogue de l'exposition qui précisait cependant :
C’est Thierry de Ville-d’Avray, directeur général du Garde-meuble de la Couronne qui achète l’un des exemplaires exposés chez l’horloger Furet, rue Saint-Honoré, pour le placer dans son appartement de fonction place Louis XV (Concorde).
Après quelques modifications et amélioration du mécanisme musical, le 1er janvier 1792, Thierry de Ville d’Avray présenta cette pendule dans les étrennes de la famille royale.
Le destinataire aurait dû être Marie-Antoinette, ou le dauphin, mais la reine « qui la vit et l’entendit ne jugea pas à propos qu’un objet aussi précieux fut entre les mains de son fils qui aurait pu le gâter ».
La conserva-t-elle dans ses appartements ?
La pendule est ensuite restituée le 1er décembre 1792 au Garde-meuble National.
En attendant la note au catalogue des experts de la maison Sotheby's, je vous encourage donc à consulter la présentation de cette pendule, ainsi que celles de ses "soeurs jumelles", connues à ce jour, ici :
Pendules et horloges de Marie-Antoinette
L'enquête concernant cette pendule va progresser !
La collection du comte et de la comtesse de Ribes en vente chez Sotheby’s à Paris
Photo de l’intérieur du comte et de la comtesse de Ribes.
Image : Sotheby’s/ArtDigital Studio
La maison américaine qui vient d’être rachetée par Patrick Drahi vient de décrocher cette collection légendaire qui sera vendue en fin d’année, Galerie Charpentier à Paris.
Le nom tout comme l’adresse va faire rêver plus d’un amateur du Grand Siècle !
Des provenances prestigieuses comme celle du comte et de la comtesse de Ribes, couple de collectionneurs mythiques - dont il ne reste plus que Jacqueline, bientôt 90 ans, Édouard étant décédé en mai 2013 -, se font de plus en plus rares avec les années qui passent.
(...)
* Source et article complet (réservé aux abonnés), ici : Le Figaro
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Il faudra attendre encore un peu pour la présentation complète des lots (quelques pièces seront toutefois présentées à Londres dès le 29 juin).
Mais les amateurs du XVIIIe siècle que nous sommes reconnaitront déjà, sur cette photo, quelques oeuvres intéressantes.
Seront-elles présentées à la vente ?
Dans le reflet du miroir :
Nous apercevons, me semble-t-il, un tableau charmant que nous avions vu à l'exposition Vigée Le Brun du Grand Palais (2016), et que nous présentions ici :
Galerie virtuelle des oeuvres de Madame Vigée Le Brun
Elisabeth Vigée Le Brun : portraits d'enfants sous les traits de l'Amour
Vénus présentant sa ceinture à Junon
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Huile sur toile, 1781
Photo : Forum de Marie-Antoinette
Présentation
Dans ses premières incursions dans le domaine de la peinture d'histoire, à la fin des années 70, et au début de la décennie suivante, Mme Le Brun s'inspira librement des mythologies de François Boucher.
Elle les avait admirées dans sa prime jeunesse grâce à son père Louis Vigée, qui en avait copié certaines, et, plus tard, grâce à son mari, qui en vendit un assez grand nombre.
Le sujet du tableau est tiré d'un épisode de l'Iliade.
Cette oeuvre est le modello préparatoire, et non une ébauche très esquissée, d'un grand tableau de même sujet commandé par le frère cadet de Louis XVI, Charles-Philippe, comte d'Artois, pour figurer dans sa collection de tableaux homériques qu'il destinait au Palais du Temple à Paris.
Sur la console de cheminée :
Nous distinguons l'une des célèbres et rares "pendule à tête d'Africaine", celle, fort probablement, vue à l'exposition Marie-Antoinette au Grand Palais (2008) que nous présentions dans le sujet consacré aux horloges et pendules de Marie-Antoinette.
Pendule "à la négresse"
Maîtres horlogers : Jean-Baptiste-André Furet & François-Louis Godon
Paris, vers 1784
Bronze patiné, doré et verni
Paris, collection particulière
Image : RMN Catalogue Expo du Grand Palais
Les informations concernant cette pendule sont confuses : plusieurs modèles ont été réputés un temps être celui de Marie-Antoinette ; et si certains experts ou conservateurs estiment toujours qu'une provenance royale est attestée, nous citions un extrait du catalogue de l'exposition qui précisait cependant :
C’est Thierry de Ville-d’Avray, directeur général du Garde-meuble de la Couronne qui achète l’un des exemplaires exposés chez l’horloger Furet, rue Saint-Honoré, pour le placer dans son appartement de fonction place Louis XV (Concorde).
Après quelques modifications et amélioration du mécanisme musical, le 1er janvier 1792, Thierry de Ville d’Avray présenta cette pendule dans les étrennes de la famille royale.
Le destinataire aurait dû être Marie-Antoinette, ou le dauphin, mais la reine « qui la vit et l’entendit ne jugea pas à propos qu’un objet aussi précieux fut entre les mains de son fils qui aurait pu le gâter ».
La conserva-t-elle dans ses appartements ?
La pendule est ensuite restituée le 1er décembre 1792 au Garde-meuble National.
En attendant la note au catalogue des experts de la maison Sotheby's, je vous encourage donc à consulter la présentation de cette pendule, ainsi que celles de ses "soeurs jumelles", connues à ce jour, ici :
Pendules et horloges de Marie-Antoinette
L'enquête concernant cette pendule va progresser !
Dernière édition par La nuit, la neige le Mer 03 Juil 2019, 16:40, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
Merci cher LNLN pour l’ouverture de ce sujet !
On reconnaît également l’écran de la chambre de Louis XVI à Saint Cloud, connu jusque là que par une photo en noir et blanc dans le Verlet. Le lit, transformé, et les deux fauteuils sont aujourd’hui à Fontainebleau. 5 des pliants sont à Versailles.
Je poste un complément sur ce meuble dès que possible !
On reconnaît également l’écran de la chambre de Louis XVI à Saint Cloud, connu jusque là que par une photo en noir et blanc dans le Verlet. Le lit, transformé, et les deux fauteuils sont aujourd’hui à Fontainebleau. 5 des pliants sont à Versailles.
Je poste un complément sur ce meuble dès que possible !
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
Quel oeil ! Il est fort !!
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
La nuit, la neige a écrit:Quel oeil ! Il est fort !!
Il est formidable : c'est notre Momo à nous !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
Gouverneur Morris a écrit:
Petit complément rapide car sous la main : la pendule du même modèle conservée à Windsor :
Merci !
Nous présentons les "soeurs jumelles" connues dans le sujet que j'ai cité en lien ci-dessus.
Nous les comparerons lorsque Sothethy's publiera les photos de celle que nous voyons sur l'image d'annonce et qui, à fort priori donc, est celle présentée dans le catalogue de l'expo "Marie-Antoinette" au Grand Palais (2008)...
Quelle élégance, quelle belle photo !!
Source image : La Dépêche (2015) : La muse de la mode Jacqueline de Ribes célébrée au Met de New York
Image : Deskgram
....
Photo : Horst P. Horst/Courtesy of Condé Nast Archive - Architectural Digest
Je sens que l'on va se faire plaisir avec sa collection et celle de son époux...
Image : Deskgram
Image : Imgrumweb
Photo : Nick Verrreos blogspot
Source image : La Dépêche (2015) : La muse de la mode Jacqueline de Ribes célébrée au Met de New York
Jacqueline de Ribes wearing one of her own designs
by Victor Skrebneski, 1983
Image : Skrebneski Photograph 1983 / Alain Truong
Jacqueline de Ribes wearing one of her own designs
by Victor Skrebneski, 1983
Image : Skrebneski Photograph 1983 / Alain Truong
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
Elle n’est pas jolie, mais mince, élégante et racée !
Avec de la haute couture, on ne peut que s’incliner devant tant d’élégance
Avec de la haute couture, on ne peut que s’incliner devant tant d’élégance
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
... pas jolie mais belle, féline, fascinante même !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
J'ajoute qu'au XVIIIème, le comte Jean de Ribes ( 30 août 1750 - 21 mars 1830) est avocat au Parlement, receveur général du Languedoc et administrateur du domaine royal.
Lors de la fuite de Varennes, il avance huit cent mille livres à Louis XVI.
A la Révolution, il émigre.
Il prend part aux tentatives faites auprès des chefs révolutionnaires pour acheter la liberté de Marie-Antoinette et du jeune Louis XVII.
Il avait été l’ami du duc de Bourbon. Louis XVIII le fit comte par lettres patentes en 1816.
https://www.appl-lachaise.net/appl/article.php3?id_article=5704
Lors de la fuite de Varennes, il avance huit cent mille livres à Louis XVI.
A la Révolution, il émigre.
Il prend part aux tentatives faites auprès des chefs révolutionnaires pour acheter la liberté de Marie-Antoinette et du jeune Louis XVII.
Il avait été l’ami du duc de Bourbon. Louis XVIII le fit comte par lettres patentes en 1816.
https://www.appl-lachaise.net/appl/article.php3?id_article=5704
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
Intéressant, merci...
J'ajoute à mon tour que parmi les ancêtre de Jacqueline de Ribes, du côté de la parentèle de son père (Jean-Robert Bonnin de La Bonninière de Beaumont), nous retrouvons le célèbre :
Guillaume Dupuytren (1777-1835), anatomiste et premier chirurgien du roi sous Charles X et Louis-Philippe, également chirurgien de Louis XVIII, est-il mentionné sur cette illustration :
Image : Biusante.Paris Descartes
Un destin tout à fait romanesque (je cite un extrait de sa fiche bio Wikipedia) :
En 1780, Dupuytren, alors âgé de trois ans, fut enlevé par une femme et son mari traversant sa ville natale en poste, frappés de sa figure, pour en faire leur fils adoptif , mais son père, bientôt sur leurs traces, les atteignit à Toulouse et les contraignit à lui rendre son fils.
Neuf ans plus tard, le capitaine de cavalerie Keffer, passant par Pierre-Buffière avec son régiment, le rencontra, alors âgé de douze ans, qui jouait dans la rue.
Séduit par la physionomie de cet enfant, il lui demanda s’il voulait le suivre à Paris.
Ayant accepté sans hésiter, Dupuytren père installait, quelques jours après, son fils à Paris, au collège de la Marche, dont le frère du capitaine Keffer, était principal.
Dupuytren n’avait que seize ans quand il termina ses études scolastiques en 1793. Il partit de Paris à pied, le sac sur le dos, ayant juste ce qu’il fallait pour vivre pendant son voyage , et arriva ainsi à Limoges où sa famille était venue se fixer.
Ayant laissé à son fils le choix d’une profession, à l’exclusion toutefois du barreau et des armes, et n’ayant reçu aucune réponse au bout de plusieurs mois, le père de Dupuytren trancha la question en lui disant : Tu seras chirurgien.
(...)
Il amassa une grande fortune, que l'on estime à 3 000 000 francs en 1830. Il en offrit le tiers à Charles X exilé , dont il fut le médecin, ainsi que de son frère Louis XVIII qui l’en récompensa en le faisant baron.
Il légua à la Faculté une somme de 200 000 francs, qui servit à la fondation d'une chaire d'anatomie pathologique et à la création d'un musée anatomique, qui porte son nom : le musée Dupuytren fondé par Mathieu Orfila.
(...)
* Source et biographie complète accessible ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Dupuytren
J'ajoute à mon tour que parmi les ancêtre de Jacqueline de Ribes, du côté de la parentèle de son père (Jean-Robert Bonnin de La Bonninière de Beaumont), nous retrouvons le célèbre :
Guillaume Dupuytren (1777-1835), anatomiste et premier chirurgien du roi sous Charles X et Louis-Philippe, également chirurgien de Louis XVIII, est-il mentionné sur cette illustration :
Image : Biusante.Paris Descartes
Un destin tout à fait romanesque (je cite un extrait de sa fiche bio Wikipedia) :
En 1780, Dupuytren, alors âgé de trois ans, fut enlevé par une femme et son mari traversant sa ville natale en poste, frappés de sa figure, pour en faire leur fils adoptif , mais son père, bientôt sur leurs traces, les atteignit à Toulouse et les contraignit à lui rendre son fils.
Neuf ans plus tard, le capitaine de cavalerie Keffer, passant par Pierre-Buffière avec son régiment, le rencontra, alors âgé de douze ans, qui jouait dans la rue.
Séduit par la physionomie de cet enfant, il lui demanda s’il voulait le suivre à Paris.
Ayant accepté sans hésiter, Dupuytren père installait, quelques jours après, son fils à Paris, au collège de la Marche, dont le frère du capitaine Keffer, était principal.
Dupuytren n’avait que seize ans quand il termina ses études scolastiques en 1793. Il partit de Paris à pied, le sac sur le dos, ayant juste ce qu’il fallait pour vivre pendant son voyage , et arriva ainsi à Limoges où sa famille était venue se fixer.
Ayant laissé à son fils le choix d’une profession, à l’exclusion toutefois du barreau et des armes, et n’ayant reçu aucune réponse au bout de plusieurs mois, le père de Dupuytren trancha la question en lui disant : Tu seras chirurgien.
(...)
Il amassa une grande fortune, que l'on estime à 3 000 000 francs en 1830. Il en offrit le tiers à Charles X exilé , dont il fut le médecin, ainsi que de son frère Louis XVIII qui l’en récompensa en le faisant baron.
Il légua à la Faculté une somme de 200 000 francs, qui servit à la fondation d'une chaire d'anatomie pathologique et à la création d'un musée anatomique, qui porte son nom : le musée Dupuytren fondé par Mathieu Orfila.
(...)
* Source et biographie complète accessible ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Dupuytren
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
Cet excellent docteur Dupuytren se rappelle tous les jours à mon bon souvenir, au creux de ma main gauche ... notre cher Vicq d'Azyr comprendra ...
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
Le site internet de la maison Sotheby's annonce cette vente fleuve pour décembre 2019 (première vacation)...
Voici la présentation :
La collection Ribes I
Sotheby’s a l’honneur d’annoncer la vente de la collection du comte et comtesse de Ribes provenant de leur hôtel particulier, qui aura lieu à Paris les 11 et 12 décembre 2019 et au printemps 2020.
Trois ventes seront nécessaires pour disperser les collections de cette demeure, qui est l’une des rares maisons aristocratiques à Paris à avoir conservé toutes ses splendeurs depuis sa construction, à la fin du XIXe siècle.
Elles débuteront par une session dédiée aux trésors de la collection Ribes, suivie par les livres et manuscrits de la bibliothèque des comtes de Ribes, avant de se conclure par le contenu de l’hôtel particulier parisien au printemps 2020.
Pour chacun de ces rendez-vous, la galerie du Faubourg Saint-Honoré sera pendant quelques jours le théâtre d'une vente événement présentant tableaux et dessins du XVIIe au XIXe siècle, sculptures, mobilier et objets d’art, plusieurs d’origine royale, ainsi que des livres et manuscrits. Une partie du produit de la vente sera versée au profit d’œuvres caritatives et organisations culturelles.
Mario Tavella, Président-directeur général de Sotheby’s France et Président de Sotheby’s Europe : « Je suis particulièrement ému et honoré de nous voir confier cette collection historique, constituée dès le milieu du XIXe siècle. Le comte et la comtesse de Ribes, poursuivant cet héritage, ont su la préserver et l’enrichir en choisissant ce qu’il y avait de plus beau, tant dans la peinture et les arts décoratifs que dans les œuvres de la littérature française. »
La collection du comte et de la comtesse de Ribes est mondialement réputée pour l’exceptionnelle qualité de ses œuvres et leur parfaite provenance historique, au premier rang de laquelle la reine Marie-Antoinette.
Elle fut réunie au XIXe siècle par les aïeux du comte de Ribes, qui l’enrichira toute sa vie en choisissant avec rigueur des œuvres de qualité rare. Cette collection était aménagée dans l’hôtel particulier, qui est demeuré la propriété de la famille depuis sa construction en 1865, par l’architecte Auguste Tronquois pour le comte de Ribes.
Vue d'intérieur
Photo : Sotheby's
Edouard de Ribes (1923-2013), grand mécène doté d’une vaste culture littéraire et historique, présidait, entre autres, la Société des Amis du musée d’Orsay ainsi que l’association Paris Musées.
Grand bibliophile, dans la lignée de son père, Jean de Ribes, qui présida la Société des bibliophiles françois durant de longues années, il sut enrichir la bibliothèque familiale qu’il chérissait particulièrement ainsi que les collections de mobilier et de peintures avec son épouse Jacqueline.
Vue d'intérieur de la bibliothèque des comtes de Ribes
Photo : Sotheby's
Homme de tradition éternellement jeune et ouvert sur le monde, il traversait les générations, selon l'heureuse expression de l'un de ses proches. Ce collectionneur érudit et passionné arpentait les salles de ventes, les libraires, les musées et les galeries, dès que son emploi du temps lui en laissait le loisir, dans une vie professionnelle intense.
La comtesse de Ribes, née Jacqueline de la Bonninière de Beaumont, sur les recommandations de son mari, a décidé de disperser leurs collections.
Aujourd’hui, Présidente d’Honneur du musée d’Orsay, symbole de l’élégance, surnommée la “dernière reine de Paris”, Jacqueline de Ribes est un esprit libre qui ne cesse de surprendre : muse, icône, productrice, styliste, femme d’affaires, mécène et philanthrope qui s’engagea pour de grandes causes caritatives (UNICEF, Embassy Ball, Ligue contre le cancer, etc.).
Cependant, passionnée de création depuis son enfance, elle a voué sa vie aux activités artistiques : ballets, mode, architecture, cinéma, théâtre. Elle dirigea les Ballets du marquis de Cuevas. Elle fut productrice de théâtre et de cinéma, amie de Luchino Visconti. Celui-ci lui proposa le rôle de la Duchesse de Guermantes dans son projet de film inspiré de Marcel Proust.
Elle a accompagné les plus grands couturiers dans leur travail de création avant de lancer sa propre collection de Couture en 1983, emportant dès son premier défilé un succès critique et commercial. C’est aux États-Unis que son travail connaît une grande renommée qui restera indéfectible.
Son style, ses collections, sa personnalité et son imagination ont été à l’honneur lors d’une exposition dédiée à son “Art of Style” au Metropolitan Museum de New-York en 2015.
Maîtresse des lieux hors pair, Jacqueline de Ribes a contribué avec son mari, par les réceptions qu'ils organisaient dans leur hôtel particulier, à faire de Paris l’épicentre du monde des idées, du style et du savoir-vivre.
La serre
Photo : Alexandre Serebriakoff / Sotheby's
Cette collection extraordinaire constitue un des ensembles en peintures et arts décoratifs les plus fascinants à apparaître sur le marché ces dernières années.
* Source et infos complémentaire : Sotheby's - La collection Ribes I
Voici la présentation :
La collection Ribes I
Sotheby’s a l’honneur d’annoncer la vente de la collection du comte et comtesse de Ribes provenant de leur hôtel particulier, qui aura lieu à Paris les 11 et 12 décembre 2019 et au printemps 2020.
Trois ventes seront nécessaires pour disperser les collections de cette demeure, qui est l’une des rares maisons aristocratiques à Paris à avoir conservé toutes ses splendeurs depuis sa construction, à la fin du XIXe siècle.
Elles débuteront par une session dédiée aux trésors de la collection Ribes, suivie par les livres et manuscrits de la bibliothèque des comtes de Ribes, avant de se conclure par le contenu de l’hôtel particulier parisien au printemps 2020.
Pour chacun de ces rendez-vous, la galerie du Faubourg Saint-Honoré sera pendant quelques jours le théâtre d'une vente événement présentant tableaux et dessins du XVIIe au XIXe siècle, sculptures, mobilier et objets d’art, plusieurs d’origine royale, ainsi que des livres et manuscrits. Une partie du produit de la vente sera versée au profit d’œuvres caritatives et organisations culturelles.
Mario Tavella, Président-directeur général de Sotheby’s France et Président de Sotheby’s Europe : « Je suis particulièrement ému et honoré de nous voir confier cette collection historique, constituée dès le milieu du XIXe siècle. Le comte et la comtesse de Ribes, poursuivant cet héritage, ont su la préserver et l’enrichir en choisissant ce qu’il y avait de plus beau, tant dans la peinture et les arts décoratifs que dans les œuvres de la littérature française. »
La collection du comte et de la comtesse de Ribes est mondialement réputée pour l’exceptionnelle qualité de ses œuvres et leur parfaite provenance historique, au premier rang de laquelle la reine Marie-Antoinette.
Elle fut réunie au XIXe siècle par les aïeux du comte de Ribes, qui l’enrichira toute sa vie en choisissant avec rigueur des œuvres de qualité rare. Cette collection était aménagée dans l’hôtel particulier, qui est demeuré la propriété de la famille depuis sa construction en 1865, par l’architecte Auguste Tronquois pour le comte de Ribes.
Vue d'intérieur
Photo : Sotheby's
Edouard de Ribes (1923-2013), grand mécène doté d’une vaste culture littéraire et historique, présidait, entre autres, la Société des Amis du musée d’Orsay ainsi que l’association Paris Musées.
Grand bibliophile, dans la lignée de son père, Jean de Ribes, qui présida la Société des bibliophiles françois durant de longues années, il sut enrichir la bibliothèque familiale qu’il chérissait particulièrement ainsi que les collections de mobilier et de peintures avec son épouse Jacqueline.
Vue d'intérieur de la bibliothèque des comtes de Ribes
Photo : Sotheby's
Homme de tradition éternellement jeune et ouvert sur le monde, il traversait les générations, selon l'heureuse expression de l'un de ses proches. Ce collectionneur érudit et passionné arpentait les salles de ventes, les libraires, les musées et les galeries, dès que son emploi du temps lui en laissait le loisir, dans une vie professionnelle intense.
La comtesse de Ribes, née Jacqueline de la Bonninière de Beaumont, sur les recommandations de son mari, a décidé de disperser leurs collections.
Aujourd’hui, Présidente d’Honneur du musée d’Orsay, symbole de l’élégance, surnommée la “dernière reine de Paris”, Jacqueline de Ribes est un esprit libre qui ne cesse de surprendre : muse, icône, productrice, styliste, femme d’affaires, mécène et philanthrope qui s’engagea pour de grandes causes caritatives (UNICEF, Embassy Ball, Ligue contre le cancer, etc.).
Cependant, passionnée de création depuis son enfance, elle a voué sa vie aux activités artistiques : ballets, mode, architecture, cinéma, théâtre. Elle dirigea les Ballets du marquis de Cuevas. Elle fut productrice de théâtre et de cinéma, amie de Luchino Visconti. Celui-ci lui proposa le rôle de la Duchesse de Guermantes dans son projet de film inspiré de Marcel Proust.
Elle a accompagné les plus grands couturiers dans leur travail de création avant de lancer sa propre collection de Couture en 1983, emportant dès son premier défilé un succès critique et commercial. C’est aux États-Unis que son travail connaît une grande renommée qui restera indéfectible.
Son style, ses collections, sa personnalité et son imagination ont été à l’honneur lors d’une exposition dédiée à son “Art of Style” au Metropolitan Museum de New-York en 2015.
Maîtresse des lieux hors pair, Jacqueline de Ribes a contribué avec son mari, par les réceptions qu'ils organisaient dans leur hôtel particulier, à faire de Paris l’épicentre du monde des idées, du style et du savoir-vivre.
La serre
Photo : Alexandre Serebriakoff / Sotheby's
Cette collection extraordinaire constitue un des ensembles en peintures et arts décoratifs les plus fascinants à apparaître sur le marché ces dernières années.
* Source et infos complémentaire : Sotheby's - La collection Ribes I
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
Fabuleuse collection en effet.
Je trouve à la comtesse de Ribes une vague ressemblance avec Maria Callas.
J'en connais un qui risque encore de se ruiner....... J'disça, j'dis rien.
Je trouve à la comtesse de Ribes une vague ressemblance avec Maria Callas.
J'en connais un qui risque encore de se ruiner....... J'disça, j'dis rien.
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Vases cassolettes "Daguerre ovale", porcelaine "Beau bleu" de Sèvres
A l'occasion de la publication du catalogue de la vente, si je me suis trompé, vous me ferez penser à déplacer mon message...
Sur cette photo d'archive, nous distinguons un vase cassolette sur le meuble en arrière plan :
Photo : Nick Verrreos blogspot
Le couvercle semble manquer, et malheureusement l'image est en noir et blanc, mais il pourrait s'agir d'un des rares modèles dits "Daguerre ovale" , en porcelaine de Sèvres "Beau bleu", montures en bronze attribuées à Pierre-Philippe Thomire.
Une douzaine seulement de ces vases aurait été produite dans les années 1780. Voici quelques exemplaires connus et leurs descriptions :
Un modèle présenté à l'occasion d'une exposition à la Frick Collection :
Mounted Vase, ca. 1786–88, Royal Manufactory of Sèvres,
hard-paste porcelain with gilt-bronze mounts attributed to Pierre-Philippe Thomire;
Horace Wood Brock Collection.
Photo: Michael Bodycomb / Voir aussi : Bodycomb Studio
Article (extrait) :
Between 1786 and 1788, the Sèvres manufactory produced a dozen round and oval vases in dark blue hard-paste porcelain that were fitted with gilt-bronze mounts attributed to the renowned bronzemaker Pierre Philippe Thomire.
The oval version was commissioned in November of 1786 by Dominique Daguerre, the preeminent Parisian marchand-mercier (merchant of luxury goods) of the period, and thus was referred to in the factory’s records as a “vase Daguerre ovale.”
The vase exemplifies the highly sophisticated luxury items produced in France on the eve of the revolution. The symmetry of the vase recalls ancient models, as do its gilt-bronze mounts, which are in the shape of acanthus and laurel leaves, pine cones, and palmettes.
(...)
* Source image et texte : Enfilade - Press Relaese from the Frick Collection and Horace Wood Brock Collection
Nous retrouvons également ce vase présenté à l'occasion d'une autre exposition :
Exhibit in the California Palace of the Legion of Honor - San Francisco, California, USA
Image : Daderot, Wikipedia
Un modèle "aux serpents" vendu aux enchères, chez Sotheby's, en 2016 :
Vase cassolette formant pot-pourri en porcelaine dure de Sèvres « Beau bleu » à monture de bronze doré d’époque Louis XVI,
les bronzes probablement exécutés par Pierre-Philippe Thomire sous la direction du marchand-mercier Dominique Daguerre.
Les anses à décor de serpents, terminé par un piédouche reposant sur une base carrée à décor de frise de roses et de ruban tournant perlé, sur un socle en marbre gris
Haut. 32 cm, larg. 31 cm
Height 12 2/3 in; width 12 1/4 in
Note au catalogue :
Référencé sous le terme « cassolette à monter » dans les archives de la Manufacture de Sèvres, le modèle de notre vase fut réalisé dans les années 1784-1790, sous les ordres du marchand-mercier Dominique Daguerre.
Ce dernier joua un rôle fondamental dans le dessin de ces vases qu’on appelait alors « Daguerre oval » ou « Daguerre rond », selon la forme de leur corps.
Daguerre travaillait notamment en collaboration avec Pierre-Philippe Thomire (1751-1843) qui monta ces vases en bronze.
Reçu maître fondeur en 1772, Thomire devint, après la mort de Duplessis en 1783, fournisseur principal des bronzes de la Manufacture de Sèvres jusqu’en 1792, et, à partir de 1784 jusqu’en 1789, fournisseur également du Garde-Meuble de la Couronne.
Retrouvé dans l’inventaire après-décès de Daguerre en 1796, ce type de vase eut beaucoup de succès à son époque.
Ainsi, dès 1787, Madame Du Barry acheta « deux vases beau bleu montés en bronze » pour 1 000 livres chacun et Madame Adélaïde acheta quant à elle « deux vases cassolettes », probablement montés, pour 816 livres en tout.
* Source et infos complémentaires : Sotheby's Paris - Vente du 28 novembre 2016
Dans les collections de la couronne britannique, d'une paire...
Vase Daguerre ovale c. 1785-86
Hard-paste porcelain, dark blue ground, gilt bronze and marble
France, Sèvres porcelain factory (porcelain manufacturer)
Pierre-Philippe Thomire (1751-1843) (artist)
Dominique Daguerre (d. 1796) (dealer)
Acquirer : George IV, King of the United Kingdom (1762-1830)
Image : Royal Collection Trust / Her Majesty Queen Elizabeth II
Description (extraits) :
There is every likelihood that the marchand mercier (dealer/decorator) Dominique Daguerre was responsible for commissioning vases of this model, both round and oval, which he would then have had fitted with mounts.
It may well have been on versions of this model, variously described as ‘Vases Bassinoire pour M. D’aguerre’, ‘Vases bassinoire’ and ‘vases de M. Daguerre’, that the repareur Louis Petion père was working from May to December 1785.
The mounts can be attributed to Pierre-Philippe Thomire, who since August 1783 was the manufactory’s accredited bronze supplier.
In Daguerre’s inventory drawn up on 15 frimaire an V (5 December 1796) following his death, a pair of oval Sèvres vases with mounts were recorded which could well have corresponded to this vase and its pair. The entry reads: ‘Item deux vases d’ornement en porcelaine de Svères gros bleu forme allongée avec pieds, culots anses et gorges à cuivre doré or moulu 300 francs’.
Text adapted from French Porcelain: In the Collection of Her Majesty The Queen, London, 2009
* Source et infos complémentaire : The Royal Collection Trust
La paire conservée au J. Paul Getty Museum, de Los Angeles :
Pair of Lidded Bowls (vases cassolettes à monter)
Mounts attributed to Pierre-Philippe Thomire (French, 1751 - 1843, master 1772)
Sèvres Manufactory (French, 1756 - present)
Sèvres, France, about 1785
Hard-paste porcelain with a bleu nouveau ground color and gilt bronze mounts; rouge griotte marble
Image : J. Paul Getty, Los Angeles
Description :
These lidded bowls were intended to hold potpourri, the smell of which passed through the pierced collar. Containers for potpourri first appeared in the 1700s in France and were soon produced in large numbers from gold, silver, porcelain, or lacquer. To create potpourri, fashionable women experimented with dried petals and spices to achieve the finest fragrances, some of which were left to mature for up to nine years. Perfumes and potpourri were used liberally to disguise malodorous air, as indoor plumbing was nonexistent and frequent bathing was considered unhealthy.
By means of a drawing in the archives of the Sèvres porcelain manufactory of a similar, but unmounted bowl, scholars have identified the craftsman who made the twisted and coiled gilt bronze mounts on this piece. The drawing, dated 1784, has an inscription noting that it was to be mounted by "Tomier," Pierre-Philippe Thomire, one of the most celebrated bronze casters of the late 1700s. Thomire is known to have provided bronze mounts for many similar bowls.
* Source et infos complémentaires : The J. Paul Getty Museum, Los Angeles
Ou encore, le modèle conservé à la Wallace Collection :
Vase 'Daguerre ovale' or 'cassolette à monter'
Manufacture de Sèvres, c. 1786
Attributed to Pierre-Philippe Thomire (1751 - 1843), (mounts)
François Rémond, (gilding)
Hard-paste Sèvres porcelain and gilt bronze
Image : The Wallace Collection
Description :
The striking combination of dark blue porcelain and gilt-bronze mounts works very effectively in this design. Deep and vibrant colours were much appreciated in the 1780s and the almost hardstone effect of this vase was no doubt part of its appeal.
Made without stem or foot, but intended to be mounted in gilt bronze, the design for the vase came from Dominique Daguerre, a 'marchand mercier' or luxury goods retailer who collaborated with the Sèvres porcelain manufactory on several occasions.
Although mounted vases were primarily for display, the cover on this model is removable and the frieze below is pierced, which would have allowed it to have been used for pot-pourri with which to scent a room.
The anthemion and honeysuckle motif on the frieze is derived from the capitals of the Erechtheion in Athens, a clever conceit that betrays the passion for the Antique displayed by Daguerre's fashionable clientele.
In 1786 Daguerre bought four 'vases a monter' from Sèvres at a higher price than he had previously paid, which suggests that they were four of this new model.
Francois Rémond recorded in November that year that he had gilded the mounts of four vases 'with corkscrew handles'. It is not known who cast and chased the mounts, but it may have been Pierre-Philippe Thomire's workshop, which was the favoured supplier of mounts to the Sèvres manufactory.
* Source et infos complémentaires : The Wallace Collection
Sur cette photo d'archive, nous distinguons un vase cassolette sur le meuble en arrière plan :
Photo : Nick Verrreos blogspot
Le couvercle semble manquer, et malheureusement l'image est en noir et blanc, mais il pourrait s'agir d'un des rares modèles dits "Daguerre ovale" , en porcelaine de Sèvres "Beau bleu", montures en bronze attribuées à Pierre-Philippe Thomire.
Une douzaine seulement de ces vases aurait été produite dans les années 1780. Voici quelques exemplaires connus et leurs descriptions :
Un modèle présenté à l'occasion d'une exposition à la Frick Collection :
Mounted Vase, ca. 1786–88, Royal Manufactory of Sèvres,
hard-paste porcelain with gilt-bronze mounts attributed to Pierre-Philippe Thomire;
Horace Wood Brock Collection.
Photo: Michael Bodycomb / Voir aussi : Bodycomb Studio
Article (extrait) :
Between 1786 and 1788, the Sèvres manufactory produced a dozen round and oval vases in dark blue hard-paste porcelain that were fitted with gilt-bronze mounts attributed to the renowned bronzemaker Pierre Philippe Thomire.
The oval version was commissioned in November of 1786 by Dominique Daguerre, the preeminent Parisian marchand-mercier (merchant of luxury goods) of the period, and thus was referred to in the factory’s records as a “vase Daguerre ovale.”
The vase exemplifies the highly sophisticated luxury items produced in France on the eve of the revolution. The symmetry of the vase recalls ancient models, as do its gilt-bronze mounts, which are in the shape of acanthus and laurel leaves, pine cones, and palmettes.
(...)
* Source image et texte : Enfilade - Press Relaese from the Frick Collection and Horace Wood Brock Collection
Nous retrouvons également ce vase présenté à l'occasion d'une autre exposition :
Exhibit in the California Palace of the Legion of Honor - San Francisco, California, USA
Image : Daderot, Wikipedia
Un modèle "aux serpents" vendu aux enchères, chez Sotheby's, en 2016 :
Vase cassolette formant pot-pourri en porcelaine dure de Sèvres « Beau bleu » à monture de bronze doré d’époque Louis XVI,
les bronzes probablement exécutés par Pierre-Philippe Thomire sous la direction du marchand-mercier Dominique Daguerre.
Les anses à décor de serpents, terminé par un piédouche reposant sur une base carrée à décor de frise de roses et de ruban tournant perlé, sur un socle en marbre gris
Haut. 32 cm, larg. 31 cm
Height 12 2/3 in; width 12 1/4 in
Note au catalogue :
Référencé sous le terme « cassolette à monter » dans les archives de la Manufacture de Sèvres, le modèle de notre vase fut réalisé dans les années 1784-1790, sous les ordres du marchand-mercier Dominique Daguerre.
Ce dernier joua un rôle fondamental dans le dessin de ces vases qu’on appelait alors « Daguerre oval » ou « Daguerre rond », selon la forme de leur corps.
Daguerre travaillait notamment en collaboration avec Pierre-Philippe Thomire (1751-1843) qui monta ces vases en bronze.
Reçu maître fondeur en 1772, Thomire devint, après la mort de Duplessis en 1783, fournisseur principal des bronzes de la Manufacture de Sèvres jusqu’en 1792, et, à partir de 1784 jusqu’en 1789, fournisseur également du Garde-Meuble de la Couronne.
Retrouvé dans l’inventaire après-décès de Daguerre en 1796, ce type de vase eut beaucoup de succès à son époque.
Ainsi, dès 1787, Madame Du Barry acheta « deux vases beau bleu montés en bronze » pour 1 000 livres chacun et Madame Adélaïde acheta quant à elle « deux vases cassolettes », probablement montés, pour 816 livres en tout.
* Source et infos complémentaires : Sotheby's Paris - Vente du 28 novembre 2016
Dans les collections de la couronne britannique, d'une paire...
Vase Daguerre ovale c. 1785-86
Hard-paste porcelain, dark blue ground, gilt bronze and marble
France, Sèvres porcelain factory (porcelain manufacturer)
Pierre-Philippe Thomire (1751-1843) (artist)
Dominique Daguerre (d. 1796) (dealer)
Acquirer : George IV, King of the United Kingdom (1762-1830)
Image : Royal Collection Trust / Her Majesty Queen Elizabeth II
Description (extraits) :
There is every likelihood that the marchand mercier (dealer/decorator) Dominique Daguerre was responsible for commissioning vases of this model, both round and oval, which he would then have had fitted with mounts.
It may well have been on versions of this model, variously described as ‘Vases Bassinoire pour M. D’aguerre’, ‘Vases bassinoire’ and ‘vases de M. Daguerre’, that the repareur Louis Petion père was working from May to December 1785.
The mounts can be attributed to Pierre-Philippe Thomire, who since August 1783 was the manufactory’s accredited bronze supplier.
In Daguerre’s inventory drawn up on 15 frimaire an V (5 December 1796) following his death, a pair of oval Sèvres vases with mounts were recorded which could well have corresponded to this vase and its pair. The entry reads: ‘Item deux vases d’ornement en porcelaine de Svères gros bleu forme allongée avec pieds, culots anses et gorges à cuivre doré or moulu 300 francs’.
Text adapted from French Porcelain: In the Collection of Her Majesty The Queen, London, 2009
* Source et infos complémentaire : The Royal Collection Trust
La paire conservée au J. Paul Getty Museum, de Los Angeles :
Pair of Lidded Bowls (vases cassolettes à monter)
Mounts attributed to Pierre-Philippe Thomire (French, 1751 - 1843, master 1772)
Sèvres Manufactory (French, 1756 - present)
Sèvres, France, about 1785
Hard-paste porcelain with a bleu nouveau ground color and gilt bronze mounts; rouge griotte marble
Image : J. Paul Getty, Los Angeles
Description :
These lidded bowls were intended to hold potpourri, the smell of which passed through the pierced collar. Containers for potpourri first appeared in the 1700s in France and were soon produced in large numbers from gold, silver, porcelain, or lacquer. To create potpourri, fashionable women experimented with dried petals and spices to achieve the finest fragrances, some of which were left to mature for up to nine years. Perfumes and potpourri were used liberally to disguise malodorous air, as indoor plumbing was nonexistent and frequent bathing was considered unhealthy.
By means of a drawing in the archives of the Sèvres porcelain manufactory of a similar, but unmounted bowl, scholars have identified the craftsman who made the twisted and coiled gilt bronze mounts on this piece. The drawing, dated 1784, has an inscription noting that it was to be mounted by "Tomier," Pierre-Philippe Thomire, one of the most celebrated bronze casters of the late 1700s. Thomire is known to have provided bronze mounts for many similar bowls.
* Source et infos complémentaires : The J. Paul Getty Museum, Los Angeles
Ou encore, le modèle conservé à la Wallace Collection :
Vase 'Daguerre ovale' or 'cassolette à monter'
Manufacture de Sèvres, c. 1786
Attributed to Pierre-Philippe Thomire (1751 - 1843), (mounts)
François Rémond, (gilding)
Hard-paste Sèvres porcelain and gilt bronze
Image : The Wallace Collection
Description :
The striking combination of dark blue porcelain and gilt-bronze mounts works very effectively in this design. Deep and vibrant colours were much appreciated in the 1780s and the almost hardstone effect of this vase was no doubt part of its appeal.
Made without stem or foot, but intended to be mounted in gilt bronze, the design for the vase came from Dominique Daguerre, a 'marchand mercier' or luxury goods retailer who collaborated with the Sèvres porcelain manufactory on several occasions.
Although mounted vases were primarily for display, the cover on this model is removable and the frieze below is pierced, which would have allowed it to have been used for pot-pourri with which to scent a room.
The anthemion and honeysuckle motif on the frieze is derived from the capitals of the Erechtheion in Athens, a clever conceit that betrays the passion for the Antique displayed by Daguerre's fashionable clientele.
In 1786 Daguerre bought four 'vases a monter' from Sèvres at a higher price than he had previously paid, which suggests that they were four of this new model.
Francois Rémond recorded in November that year that he had gilded the mounts of four vases 'with corkscrew handles'. It is not known who cast and chased the mounts, but it may have been Pierre-Philippe Thomire's workshop, which was the favoured supplier of mounts to the Sèvres manufactory.
* Source et infos complémentaires : The Wallace Collection
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
Mr de Talaru a écrit:
Je trouve à la comtesse de Ribes une vague ressemblance avec Maria Callas.
Si fait, mon cher François, tu as tout à fait raison, il y a quelque chose !
... même genre de beauté hiératique, un physique à jouer Sophocle .
La nuit, la neige a écrit:
Sur cette photo d'archive, nous distinguons un vase cassolette sur le meuble en arrière plan :
il pourrait s'agir d'un des rares modèles dits "Daguerre ovale" , en porcelaine de Sèvres "Beau bleu", montures en bronze attribuées à Pierre-Philippe Thomire.
Bravo, quel coup d'oeil !!!
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
Attendons la sortie du catalogue pour savoir si Gouv' et moi avons vu juste avec ces quelques images...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
Comment en pourrait-il être autrement ?
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
La nuit, la neige a écrit:Attendons la sortie du catalogue pour savoir si Gouv' et moi avons vu juste avec ces quelques images...
Taratata ! Quelle modestie !!!
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
Merci Vicq' !!
Je pense qu'il s'agit encore de celui exposé à la Frick Collection (New York) et au California Palace of the Legion of Honor (San Francisco), qui ne quitte jamais "son" secrétaire à abattant avec qui il paraît être systématiquement associé...
Secrétaire à abattant, c.1785
By Jean-Henri Riesener (1734-1806)
Oak veneered with mahogany, gilt-bronze mounts, marble, leather writing surface
Horace Wood Brock Collection
Photo : Michael Bodycomb / Press Realese from the Frick Collection
Je pense qu'il s'agit encore de celui exposé à la Frick Collection (New York) et au California Palace of the Legion of Honor (San Francisco), qui ne quitte jamais "son" secrétaire à abattant avec qui il paraît être systématiquement associé...
Secrétaire à abattant, c.1785
By Jean-Henri Riesener (1734-1806)
Oak veneered with mahogany, gilt-bronze mounts, marble, leather writing surface
Horace Wood Brock Collection
Photo : Michael Bodycomb / Press Realese from the Frick Collection
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
Oui, cher LNLN, ça semble être le même objet. Mais à Boston, le secrétaire sur lequel il est posé n’est pas le même. Il s’agit d’un secrétaire de Schwerdfeiger, qui rappelle le mobilier de la chambre de Trianon.
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
Ah, en effet ! Désolé Vicq, je n'ai pas assez bien regardé votre image.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
La nuit, la neige a écrit:
Les amateurs du XVIIIe siècle que nous sommes reconnaitront déjà, sur cette photo, quelques oeuvres intéressantes.
Seront-elles présentées à la vente ?
Dans le reflet du miroir :
Nous apercevons, me semble-t-il, un tableau charmant que nous avions vu à l'exposition Vigée Le Brun du Grand Palais (2016), et que nous présentions ici :
Galerie virtuelle des oeuvres de Madame Vigée Le Brun
Elisabeth Vigée Le Brun : portraits d'enfants sous les traits de l'Amour
Vénus présentant sa ceinture à Junon
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Huile sur toile, 1781
Photo : Forum de Marie-Antoinette
Présentation
Dans ses premières incursions dans le domaine de la peinture d'histoire, à la fin des années 70, et au début de la décennie suivante, Mme Le Brun s'inspira librement des mythologies de François Boucher.
Elle les avait admirées dans sa prime jeunesse grâce à son père Louis Vigée, qui en avait copié certaines, et, plus tard, grâce à son mari, qui en vendit un assez grand nombre. Le sujet du tableau est tiré d'un épisode de l'Iliade.
Cette oeuvre est le modello préparatoire, et non une ébauche très esquissée, d'un grand tableau de même sujet commandé par le frère cadet de Louis XVI, Charles-Philippe, comte d'Artois, pour figurer dans sa collection de tableaux homériques qu'il destinait au Palais du Temple à Paris.
C'est bien ce joli Vigée Le Brun que la maison de vente proposera aux enchères cet hiver.
Il est actuellement présenté en avant-première dans les salles de Sotheby's France, dans le cadre de la Biennale de Paris, actuellement au Grand Palais.
Image et infos complémentaires : Instagram / Sothebysfr
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
ces images font rêver, car mes moyens ne me permettent pas d'envisager un quelconque achat lors de cette vente.
éventuellement le catalogue !!!!!
MARIE ANTOINETTE
éventuellement le catalogue !!!!!
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Vente Sotheby's, Paris : La collection du comte et de la comtesse de Ribes
La nuit, la neige a écrit:
La collection Ribes
Sotheby’s a l’honneur d’annoncer la vente de la collection du comte et comtesse de Ribes provenant de leur hôtel particulier, qui aura lieu à Paris les 11 et 12 décembre 2019 et au printemps 2020.
Trois ventes seront nécessaires pour disperser les collections de cette demeure, qui est l’une des rares maisons aristocratiques à Paris à avoir conservé toutes ses splendeurs depuis sa construction, à la fin du XIXe siècle.
Elles débuteront par une session dédiée aux trésors de la collection Ribes, suivie par les livres et manuscrits de la bibliothèque des comtes de Ribes, avant de se conclure par le contenu de l’hôtel particulier parisien au printemps 2020.
La maison Sotheby's vient de présenter en ligne, sur son site internet, le catalogue de la première vente de la collection Ribes, à savoir celle dite des "trésors" provenant de leur hôtel particulier parisien (voir nos précédents messages).
Images : Sotheby's
Nous ne nous étions pas trompés dans nos recherches concernant quelques-uns des lots présentés, et déduites à partir des premiers visuels de communication de cette vente...
Je vous laisse donc découvrir ce très beau catalogue, des lots 1 à 59, de la première vente qui sera organisée le 11 décembre prochain.
D'ici là, nous aurons l'occasion d'évoquer quelques-unes des pièces, et leurs descriptifs, dans nos différents sujets...
Catalogue à feuilleter, ici : Sotheby's Paris - La collection Ribes I, " Les trésors "
Images : Sotheby's
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
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