Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun

Voici une série de tableaux que nous montrent comme pouvait Madame Vigée-Le-Brun avoir une production si abondante: pour plusieurs tableaux elle copiait la position du corps et seulement avait à changer le visage (logiquement) et ajouter un nouvel atrezzo sur le tableau. En fait c'est pas une chose extraordianire, plusieurs peintres faisaient pareil et c'est non plus un peché.

Voici 4 exemples, mais si vous cherchez, c'est facile en trouver d'autres


La Comtesse de la Châtre (1789) et Mme du Molay (1788)


La Reine Marie-Caroline (1790), Mme du Barry (1789) et Mme Bucquoi (1793)


La Comtesse de Simiane (1783) et Mme Elisabeth (1783)


Jeune inconnue (1797), Anna Feodorovna (1795-96) et Gabrielle Roland (1791)

Oui il y a plein d'exemples, en effet. Je ne peux pas en montrer de mon téléphone mais me viennent à l'esprit les portraits de la princesse de Lamballe et de la comtesse de Provence.

Oh oui, Reinette! je n'ai fait qu'un petit exemple, mais il y en a plusieurs.

Et en faisant ce sujet j'ai remaqué une chose que..... ben, ce sera sujet pour une autre post.....

Ça alors !!!
Tu mets le doigt sur des portraits que je connais très bien...
Ceux de La Comtesse de la Châtre et de Mme du Molay ... je ne m'étais jamais pourtant aperçu d'une telle similitude des poses... Honte à moi
Et pour Marie-Caroline et Madame du Barry.... pareil... Cela semble pourtant évident!

Merci pour ces rapprochements !


Bien à toi

JAGdelile a écrit:

Jeune inconnue (1797), Anna Feodorovna (1795-96) et Gabrielle Roland (1791)

.....et je me demande si la jeune inconnue de 1797 serait aussi Gabrielle Roland de 1791....

Beaucoup de ressemblance  

Oui, elles se ressemblent. Mais je trouve que cette inconnue ressemble aussi à Anna Feodorovna.

Je peux enfin poster les portraits dont je parlais ce matin :


La comtesse de Provence



La princesse de Lamballe

Mais évidemment le plus flagrant reste :

Madame Vigée-Lebrun


Madame de Polignac

Alors certes pour ces derniers, la pose est très différente, mais la similarité n'en est pas moins évidente.

Tiens a propos de ce portrait de Mme de Polignac, vous pouvez le voir actuellement à l'exposition aux Arts Décoratifs sur Christian Dior.

C'est fou ce que ce portrait a la bougeotte !  
Merci pour l'info, mon cher François .

Il faut dire que c'est assez logique, avec toutes ces commandes, Mme Vigée Le Brun devait se faciliter la tâche.

Eleonore a écrit:C'est fou ce que ce portrait a la bougeotte

j'aime bien le parallèle du portrait d'avec les robes new look de ce créateur exeptionnel.

On continue dans la série même pose.


certes les plus connus,
mais aussi celui de la Duchesse de Caderousse en 1784

et celui non moins célèbre de Mme Rousseau

Oui, c'est vrai les poses sont identiques. Cela ne me choque pas, j'essaie de me projeter dans ce siècle.

Elisabeth-Louise Vigée Le Brun (Paris 1755-1842)
Portrait of the artist, bust-length
signed and dated 'L.E. Vigée Le Brun / à Vienne 1794' (lower right)
Oil on canvas - 25 3/8 x 20 ½ in. (64.3 x 52 cm.)


Photo : Christie's

Provenance
(Possibly) Wenzel Anton, Prince of Kaunitz-Rietberg (1711-1794), Vienna.
(Possibly) Count and Countess Bystry.


Photo : Christie's

Photo : Christie's

* Source et infos complémentaires : Christie's Old Masters Sale -

Marie-Louise de Robien, 1774
Huile sur toile / H. 91,5 cm L. 73 cm
Musée Cognacq-Jay

Vigée-Le Brun est à peine âgée de dix-neuf ans lorsqu’elle immortalise cette jeune femme d’un an sa cadette. Elle fait déjà preuve d’une profonde maturité artistique, qui lui vaudra de devenir en 1778 la portraitiste favorite de Marie-Antoinette. Marie-Louise de Robien appartenait à la noblesse bretonne ; par son mariage en 1788, elle deviendra la belle-sœur du célèbre comte de Mirabeau. Posant en joueuse de guitare, elle est dépeinte avec une sobriété presque déconcertante, sans atours ni étiquette. Son visage, certes sans beauté, n’en est pas moins empreint d’une fragilité et d’une mélancolie qui provoquent l’empathie. Cette impression de tristesse s’harmonise avec la palette, organisée autour de teintes grises et blanches. C’est avec cette même simplicité apparente que Vigée Le Brun s’appliquera quelques années plus tard à portraiturer Marie-Antoinette.

Texte: Musée Cognacq-Jay
Photos: Jag de l'Île. 2017

Joli !!!

Oui jolis portraits de cette artiste exceptionnelle. Jag si tu en as d'autres ce sera avec délectation.

Il n'est pas extraordinaire, et Elisabeth Vigée Le Brun a peint de nombreux portraits d'enfants, mais plus rares sont ceux avec une thématique mythologique.
Et enfin, bon, il est mignon ce petit tableau...

Sera présenté, à l'occasion d'une vente aux enchères organisée par l'étude Artcurial, le 14 novembre 2017, à Paris :

Portrait d'un enfant en Amour
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Dans un cadre d'origine en chêne mouluré et stuc doré, travail français d'époque Louis XVI
56,50 x 46 cm



Note de la maison de vente :

A partir des années 1760 en France, la place de l'enfant dans la société change progressivement. Sous l'effet des idées de Jean-Jacques Rousseau et de l'évolution du rôle de la femme, une nouvelle sensibilité à la vie de famille et à l'enfance se fait jour et laisse place dans la peinture à des images de spontanéité et de tendresse.
Auteur de nombreux portraits de mères accompagnées de leurs enfants, de la reine Marie-Antoinette à ses propres autoportraits avec sa fille, Elisabeth Vigée Le Brun s'impose rapidement comme peintre de l'enfance.

Soucieuse de suivre les modes et s'inscrivant pleinement dans son temps, elle nous offre ici une représentation de l'Amour, nu et ailé, tenant entre ses mains l'une de ses flèches.
S'il reprend la position de l'Amour visible dans Vénus présentant sa ceinture à Junon, daté de 1781 et dont le modello a été exposé au Grand Palais en 2016....



Nous présentions ce tableau ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t733p225-galerie-virtuelle-des-oeuvres-de-mme-vigee-le-brun

....le format ovale et en hauteur de notre tableau, centré sur cet enfant aux traits bien caractérisés, rappellent les codes du portrait.

Le même travestissement " à la grecque " avait été utilisé pour son portrait en pied du prince Henryk Lubomirski en Amour de la gloire, réalisé lors du séjour du jeune aristocrate polonais à Paris vers 1787-1788 (Berlin, Gemäldegalerie).


Elisabeth Louise Vigée Le Brun.
Le prince Henryk Lubomirski en Amour de la gloire, 1787-1788

C'est un plus jeune modèle que Vigée Le Brun nous donne ici à admirer. La sobriété du décor et le format ovale employé permettent à notre œil de se concentrer sur le charmant visage de cet enfant aux boucles blondes et aux grands yeux bleus qui nous observent avec attention.
La subtile harmonie de coloris bruns, ponctuée par le rose des carnations et des lèvres et par le rouge de l'empennage de la flèche, renforce l'impression de douceur qui émane de cette composition.
La finesse de la perception de l'enfance qui était celle de Vigée Le Brun se manifeste dans le regard et l'attitude teintés d'espièglerie de cet Amour qui, le doigt éprouvant la pointe de sa flèche, nous menace de ses traits.




* Sources et infos complémentaires : Artcurial - Vente Maîtres anciens & Tableaux du XIXe siècle


Dans le genre "Cupidon", et toujours de Vigée Le Brun, nous retrouvons notamment un portrait similaire du Prince Boris Nicholaevitch Youssoupov.





Et nous avions évoqué, dans un autre sujet, son Vénus liant les ailes de l'Amour, dont une version au pastel avait été acquise par le comte de Vaudreuil :



Une gravure du temps :



Voir notre sujet ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t155p175-le-comte-de-vaudreuil

Ils sont craquounets au possible !!!

Je découvre !
Ca donne envie de materner à nouveau

Ce n'est pas son plus beau pastel, mais bon...il a sa place ici, je suppose.

Un petit air de famille ? Il s'agirait de sa nièce...

Présenté en vente aux enchères, par l'étude Thierry de Maigret, le 23 mars 2018 à Drouot Paris ; je cite des extraits de la description de l'expert :  

ELISABETH VIGEE - LEBRUN (PARIS 1755 - 1842)
Portrait d'une jeune femme à la robe rouge, présumée Caroline de Rivière
Pastel sur papier brun
43,5 x 32 cm



Provenance :
Donné par Caroline de Rivière au Docteur Jean-Jacques Molin (1794 - 1849), en février 1844, (étiquette au dos)

Note de la maison de vente (extraits) :
Fille d'un célèbre pastelliste dont elle fut également l'élève, Elisabeth Vigée - Lebrun utilisa le pastel tout au long de sa vie. Cette technique lui permit l'exécution rapide et sur le vif d'esquisses destinées à un tableau, mais également celle de nombreux portraits très aboutis.

En 1892, ce pastel avait été présenté lors de sa vente comme étant le portrait présumé de la fille de Madame Vigée Lebrun, Julie Le Brun.
Il semblerait ainsi comme il est indiqué sur une étiquette au verso, qu'il s'agisse plutôt du portrait de Charlotte Jeanne Elisabeth Louise dite Caroline Vigée (1791 1864), nièce de Madame Vigée Lebrun.
Un deuxième pastel exécuté plus tard, en 1812 à Louveciennes toujours par Madame Vigée Lebrun présente une certaine ressemblance (voir N. Jeffares, op. cité supra n° J. 76. 359, collection privée).

Caroline Vigée était la fille unique d'Etienne Vigée, frère de Madame Vigée Lebrun.
Elle épousa son oncle Jean Nicolas Louis, baron de Rivière en 1809.

* Source et infos complémentaires : http://www.thierrydemaigret.com/html/fiche.jsp?id=8588567&np=2&lng=fr&npp=150&ordre=&aff=1&r=

On retrouve bien la patte d'EVLB mais tu as raison ce n'est pas son plus beau pastel ! Peut etre une oeuvre d'étude.

La nuit, la neige a écrit:

ELISABETH VIGEE - LEBRUN (PARIS 1755 - 1842)
Portrait d'une jeune femme à la robe rouge, présumée Caroline de Rivière
Pastel sur papier brun
43,5 x 32 cm

Vu aujourd'hui à Drouot :

Sera présenté à l'occasion d'une vente aux enchères organisée par Christie's N.Y, le 19 avril 2018, ce superbe portrait de :

Elisabeth-Louise Vigée Le Brun (Paris 1755-1842)
Portrait of Tatyana Borisovna Potemkina (1797–1869), three-quarter-length
Signed 'Le Brun /1820' (center right, on the knoll)
Oil on canvas42 7/8 x 32 ½ in. (108.9 x 82.6 cm.)



Note au catalogue (extraits) :
The present three-quarter-length portrait, which was painted in Paris during the reign of Louis XVIII, only recently resurfaced. The subject is a Russian aristocrat, Tatyana Borisovna Potemkina, born Princess Golitsyna during the year 1797 to parents with prestigious aristocratic lineages.
(...)
On 7 February 1815 the seventeen-year-old girl married Lieutenant General Alexander Mikhailovich Potemkin (1787-1872), the son of Count Mikhaïl Sergueyevich Potemkin (1744-1791) (...)



Afflicted with a lung disease, the young Tatyana Borisovna left her homeland with her husband to seek treatment abroad on orders from her physicians.

They were accompanied by her governess, a French émigrée, Marie Hyacinthe Albertine de Noiseville, née Fierval (1766-1842), a woman rumored to be the illegitimate daughter of Vigée Le Brun’s most important private patron prior to the outbreak of the French Revolution, Joseph Hyacinthe François de Paul de Rigaud, Comte de Vaudreuil (1740-1817), and a member of the Polignac entourage.
(...)

* Source et infos complémentaires : Christies Old Masters Part I