Le site de Pompéi

Alors que l'Etna et le Stromboli entrent en éruption, en même temps, ces jours-ci, un article de GEO nous apprend qu'un chercheur est parvenu, en analysant des dizaines de milliers d'inscriptions romaines, à identifier des preuves que plus de 200 personnes ont survécu à l'éruption du Vésuve en 79 apr. J.-C. et se sont réinstallées dans des villes voisines de Pompéi et Herculanum, où certaines ont prospéré !!!

Un article de Mathilde Ragot .
Extraits.

Un aspect souvent négligé des études sur la catastrophe, menées depuis la redécouverte des villes au XVIIIe siècle, concerne toutefois le destin des survivants. C'est tout l'objet des recherches menées par Steven L. Tuck, professeur de lettres classiques à l'université de Miami (États-Unis). Dans The Conversation le 7 juin 2024, il présente ses travaux, qui seront également mis en lumière dans un épisode du documentaire du réseau de télévision public américain PBS, Pompeii: The New Dig.

À la recherche des réfugiés oubliés de Pompéi

À travers ses investigations archéologiques sur le terrain, le spécialiste a décelé des preuves que des gens ont bel et bien échappé à la meurtrière éruption du stratovolcan, qui aurait duré plus de 18 heures. Les restes humains retrouvés à Pompéi et Herculanum ne représentent qu'une fraction de leurs populations – de respectivement 30 000 et 5 000, selon ses chiffres.( ... )

Ces éléments sont tout autant d'indices qui suggèrent qu'une partie des résidents des villes de Pompéi et Herculanum ont pu s'échapper s'ils ont pris la fuite assez tôt. Steven L. Tuck s'est ainsi engagé dans une quête pour retrouver ces survivants. Il a notamment scruté les registres, à la recherche de noms romains uniques associés à Pompéi ou à Herculanum – tels que Numerius Popidius et Aulus Umbricius – dans l'espoir de les retrouver parmi les communautés voisines après l'éruption. ( ... )

Huit années d'enquête dans des bases de données, regroupant des dizaines de milliers d'inscriptions romaines (graffiti, pierres tombales), ont permis au scientifique d'identifier des preuves de la survie de plus de 200 personnes dans douze villes différentes. Celles-ci se trouvent principalement dans la région générale de Pompéi. Elles étaient en revanche généralement situées au nord du Vésuve, en dehors de la zone de destruction la plus importante

Des familles aux destins divers après l'éruption

Il semblerait que la plupart des survivants soient restés aussi près que possible de Pompéi. "Ils ont préféré s’installer avec d'autres survivants et se sont appuyés sur les réseaux sociaux et économiques de leurs villes d'origine lorsqu'ils se sont réinstallés", continue l'auteur. De cette façon, certaines familles ayant fui la catastrophe seraient parvenues à prospérer dans leurs nouveaux environnements.

Steven L. Tuck donne pour exemple celui de la famille Caltilius, réinstallée à Ostia, ville portuaire au nord de Pompéi. Ses membres, mariés avec une autre famille de rescapés, les Munatiuses, y ont fondé un temple dédié à Sarapis (ou Sérapis )

" Tout indique que les communautés ont accueilli favorablement les survivants. Beaucoup d'entre eux ont ensuite ouvert leurs propres entreprises et occupé des postes dans les gouvernements locaux. – Steven L. Tuck. "

Tous n'eurent pas le même destin riche et prospère. "Certains étaient déjà pauvres au départ. D'autres semblaient avoir perdu leur fortune familiale, peut-être dans l'éruption elle-même". Fabia Secundina serait partie de Pompéi pour Puteoli ( Pouzzoles), y aurait épousé un gladiateur," Aquarius le rétiaire", qui en mourant mort à l'âge de 25 ans l'aurait laissé dans une situation financière désespérée.  ( ... )

Trois autres familles déjà très pauvres de Pompéi – les Avianii, Atilii et Masuri – se seraient installées dans une petite communauté plus démunie encore, Nuceria (Nocera), proche de 16,1 kilomètres. Une pierre tombale permet d'établir que les Masuri auraient adopté Avianius Felicio, seul survivant de sa famille. "Cet exemple restreint illustre le schéma plus large de la générosité des migrants – même des plus démunis – envers les autres survivants et leurs nouvelles communautés".

Le gouvernement aurait également joué un rôle important après les tragiques événements. Les empereurs de Rome auraient notamment massivement investi dans la région, reconstruisant les biens endommagés et construisant de nouvelles infrastructures (routes, systèmes d'eau, amphithéâtres, temples) pour que les populations déplacées puissent se réinstaller convenablement. "L'histoire de l'éruption du mont Vésuve n'est plus seulement celle d'une annihilation, conclut l'archéologue. Elle inclut également les histoires de ceux qui ont survécu à l'éruption et ont reconstruit leur vie."

https://www.geo.fr/histoire/l-histoire-meconnue-des-survivants-de-pompei-et-herculanum-ayant-fui-l-eruption-du-vesuve-220683

Enfin ! Comme à Venise, une jauge a été adoptée : 20 000 visiteurs par jour :

https://leparisien.fr/societe/pompei-litalie-limite-le-nombre-de-visiteurs-a-20-000-par-jour-10-11-2024-46AQHE6OKFA7HJMQ35PL3R7Q6Y.php?xtor=AD-366

Il était temps !
Pour moins de touristes et plus de calme, je conseille Herculanum, très bien préservée également et qui ne manque pas de trésors non plus.

... sans oublier la villa de Poppée non loin, une pure merveille !

Je suis d'accord avec vous, les amis, quant au flux de touristes à freiner absolument à Pompéi.
Nous courons partout , nous dégradons tout; c'est une offense à ce lieu magique !