Les prisons parisiennes pendant la Révolution française
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Les prisons parisiennes pendant la Révolution française
J'espére poster ce sujet dans la bonne rubrique.
Je voudrais aborder un thème important. C'est celui des prisons et des conditions d'internements et des procédures judiciaires.
Je m'appuie sur l'ouvrage suivant :
LA DERNIERE LETTRE
PRISONS ET CONDAMNES DE LA REVOLUTION
OLIVIER BLANC.
A partir de l'an II, on compte une quarantaine de prisons, parfois des lieux inopportuns, bricolés à la hâte, bâtiments, collèges, casernes, monastères, maisons de santé et hôtel particuliers. Notamment celui de Mr de Talaru. On lui loue son hôtel transformé en prison dans lequel il habite. Il a juste trois pièces qu'il loue à la Convention plus cher que le loyer qu'il touche pour l'ensemble de son hôtel. Anecdote.
En 1793-1794 prés de 7000 personnes ont été internés. Hormis les prisonniers de droit commun, on retrouve en plus trois sorte de détenus.
-ceux condamnes par le Tribunal Révolutionnaire à la gène ou aux fers
-ceux dont l'instruction est en cours
-les "suspects"
Après le 17 septembre 1793, la Convention crée la loi des suspects qui vont devenir l'essentiel des prisonniers.
Cette loi, qui marque de fait l'arrivée de la Terreur.
Est considère comme suspect, ceux qui par leur conduite, leurs relations, leurs propos ou écrits se montrent "partisans de la tyrannie ou du fédéralisme et ennemis de la liberté.", ceux qui ne peuvent justifié de moyens d'existence légaux, parents d'émigré qui n'ont pas manifesté d'attachement à la Révolution, émigré, et ceux qui avaient émigrés et qui revenus avaient été acquittés avant le vote de la loi !
Suivant que l'on avait les moyens ou pas on était logé "à la paille",c'est à dire en dortoir commun, ou "à la pistole"en cellule particulière. On pouvait se faire porter des repas de l'exterieur. Les plus riches se retrouvaient en maison de santé et contre monnaie sonnante et trébuchante on semblait les oublier souvent.
Prison de l'Abbaye :
Ancienne prison seigneuriale aussi détesté que la Bastille. Située environ au numéro 168 du Bd St Germain actuel. On y trouvait :
-des droits communs
-des officiers et soldats de la suite royale arrêtés après le 10 août
-des prêtres et moines réfractaires.
Détenus célèbres :
-Comte de Montmarin
-L'abbé l'Enfant (confesseur du Roi)
-Abbé Rastignac
-Duc d'Orléans (Philippe Egalité)
-Mme Roland
-Vergniaud
-Charlotte Corday
Les Madelonnettes
Ancien couvent placé sous la protection de Ste Madeleine
Administrateur Marino, faïencier et peintre sur porcelaine, plutôt sympa avec les prisonniers
Détenus célèbres
-Chamfort
-La Touer Du Pin, le ministre du Roi, le Témoin du procès de la Reine, le beau-père de la mémorialiste.
-Général Lanoue
-Fleury l'acteur célèbre
-Boullainvilliers, l'administrateur du Théâtre Français
Port Libre
Ancien couvent de Port Royal
détenus célèbres
-Florian poete
-Vigée poete
-Anne Marie de Beaufort poète
-Victor de Broglie 'complice du Dumouriez)
-Malesherbes
-Citoyenne Momoro (celle qui fait le role de la déesse Raison, comme quoi !)
-Mme de Simiane (maitresse de la Fayette)
Hôtel de la Force
Prison dés 1782. elle est divisé en deux
-Petite Force pour les femmes , entrée rue Pavée
-Grande Force pour les hommes, entrée rue du Roi de Sicile
Une des prisons les plus célèbres pour ses massacres de septembre
détenus célèbres
-Olympe de Gouges
-Duchesse de Bourbon (sœur de Philippe Égalité )
-André Chenier
-princesse Caroline de Monaco
-Duc et Duchesse du Chatelet
-Comte de Saint Paul
-Mme d'Epremesnil
-Prince d'henin
-Comtesse d'Ossun
-Mme de Lamballe
-Mme de Tourzel, mère et sa fille
-Thierry de Ville d' Avray (1er valet de louis XVI)
Ste Pelagie
Avant la révolution, hospice pour recevoir des prostituées
détenus célèbres
-Duc de Biron( général républicain, suspecté de trahison avec raison)
-Mme Roland (après l'abbaye)
-Mme du Barry
-Mme de Bonneuil (amour d'André Chenier la fameuse "camille")
-Graccus Babeuf
-Hubert Robert le peintre
La prison des Anglaises
Ancien couvent de bénédictines anglaises
Détenus célèbres
-Les bénédictines
-Marie babin de Grandmaison (maitresse du baron de Batz activement recherché)
-Mme Duval d'Epremesnil (donnait asile au sus dit baron)
Bicetre
Au XVIIe siècle d'abord établissement hospitalier puis rapidement prison de forçats en partance pour le bagne
Le Luxembourg
le concierge se nomme Benoit
Détenus célèbres
-Duchesse d'Orléans (femme de Philippe Egalité )
-Basire
-Chabot
-Mr de la Borde de Méreville (ex valet de Louis XV)
-Mr de Talaru
-Président Nicolaî
-Mr de la Ferté
-Duc de Levi
-Marquis de Fleury
-Comte de Mirepoix
-Maréchal et Maréchale de Mouchy (ensemble dans la même cellule, (rarissime))
-Général Dillon
Le Plessis ou prison Égalité
Situé rue Fromental
Concierge Mr Haly
Détenues célèbres :
-Duchesse de Duras
-Mme Deveaux (son mari est le secrétaire de Batz)
Saint Lazare ou Maison Lazare
Situé au nord de paris à l'extrémité du Fbg St Denis
Détenues célèbres :
-Mme de Talleyrand-Perrigord
-Mme de Saint Aignan
-Mme de Maillé
Les Carmes
Ancien couvent de la rue de Vaugirard. Certainement une des prisons les plus redoutables.
Détenus célèbres :
-Mme de Nicolaî
-Alexandre de Beauharnais
-Prince de Salm
La Conciergerie
En réalité plus qu'une prison c'est un lieu de transfert avant de passer au Tribunal Révolutionnaire et de là à l'échafaud.
On y passait souvent ses derniers jours venant d'une autre prison, ou sa dernière nuit, mais pas toujours.
La liste est trop vaste pour indiquer tous les détenus, mais c'est là qu'est enfermée la Reine du 2 août au 16 octobre 93.
Les condamnés ont souvent écrit une dernière lettre qui à leur ami, leur femme ou mari, leur parent, leur logeuse, voire à Fouquier Tinville soi même. Ces lettres ne sont jamais parvenus à leurs destinataires et furent épinglés à leurs dossiers. C'est pour cela que nous en avons connaissance aujourd'hui. C'est souvent leurs dernières volontés, des legs, des messages d'amour ou de colère, une prière à Dieu ou à l'Etre Suprême. Mais il est un fit c'est que tous demandent à ce que leurs dettes soient intégralement payés.
Certains messages sont très émouvants par leur essence même bien sur, écrits parfois 1/2 heure avant le départ de la charrette, par leur émotion, de larmes sur le papier, comme Celle de la Reine.
Pour finir aujourd'hui je voudrais citer la dernière lettre de Fouquier Tinville.
"je n'ai rien à me reprocher ; je me suis toujours conformé aux lois ; je n'ai jamais été la créature de Robespierre ou de Saint Just ; au contraire, j'ai été sur le point d'être arrêté 4 fois. je meurs pour ma patrie, sans reproche, je suis satisfait ; plus tard on reconnaitra mon innocence."
Pour ma part j'espère qu'il grille en Enfer
Je voudrais aborder un thème important. C'est celui des prisons et des conditions d'internements et des procédures judiciaires.
Je m'appuie sur l'ouvrage suivant :
LA DERNIERE LETTRE
PRISONS ET CONDAMNES DE LA REVOLUTION
OLIVIER BLANC.
A partir de l'an II, on compte une quarantaine de prisons, parfois des lieux inopportuns, bricolés à la hâte, bâtiments, collèges, casernes, monastères, maisons de santé et hôtel particuliers. Notamment celui de Mr de Talaru. On lui loue son hôtel transformé en prison dans lequel il habite. Il a juste trois pièces qu'il loue à la Convention plus cher que le loyer qu'il touche pour l'ensemble de son hôtel. Anecdote.
En 1793-1794 prés de 7000 personnes ont été internés. Hormis les prisonniers de droit commun, on retrouve en plus trois sorte de détenus.
-ceux condamnes par le Tribunal Révolutionnaire à la gène ou aux fers
-ceux dont l'instruction est en cours
-les "suspects"
Après le 17 septembre 1793, la Convention crée la loi des suspects qui vont devenir l'essentiel des prisonniers.
Cette loi, qui marque de fait l'arrivée de la Terreur.
Est considère comme suspect, ceux qui par leur conduite, leurs relations, leurs propos ou écrits se montrent "partisans de la tyrannie ou du fédéralisme et ennemis de la liberté.", ceux qui ne peuvent justifié de moyens d'existence légaux, parents d'émigré qui n'ont pas manifesté d'attachement à la Révolution, émigré, et ceux qui avaient émigrés et qui revenus avaient été acquittés avant le vote de la loi !
Suivant que l'on avait les moyens ou pas on était logé "à la paille",c'est à dire en dortoir commun, ou "à la pistole"en cellule particulière. On pouvait se faire porter des repas de l'exterieur. Les plus riches se retrouvaient en maison de santé et contre monnaie sonnante et trébuchante on semblait les oublier souvent.
Prison de l'Abbaye :
Ancienne prison seigneuriale aussi détesté que la Bastille. Située environ au numéro 168 du Bd St Germain actuel. On y trouvait :
-des droits communs
-des officiers et soldats de la suite royale arrêtés après le 10 août
-des prêtres et moines réfractaires.
Détenus célèbres :
-Comte de Montmarin
-L'abbé l'Enfant (confesseur du Roi)
-Abbé Rastignac
-Duc d'Orléans (Philippe Egalité)
-Mme Roland
-Vergniaud
-Charlotte Corday
Les Madelonnettes
Ancien couvent placé sous la protection de Ste Madeleine
Administrateur Marino, faïencier et peintre sur porcelaine, plutôt sympa avec les prisonniers
Détenus célèbres
-Chamfort
-La Touer Du Pin, le ministre du Roi, le Témoin du procès de la Reine, le beau-père de la mémorialiste.
-Général Lanoue
-Fleury l'acteur célèbre
-Boullainvilliers, l'administrateur du Théâtre Français
Port Libre
Ancien couvent de Port Royal
détenus célèbres
-Florian poete
-Vigée poete
-Anne Marie de Beaufort poète
-Victor de Broglie 'complice du Dumouriez)
-Malesherbes
-Citoyenne Momoro (celle qui fait le role de la déesse Raison, comme quoi !)
-Mme de Simiane (maitresse de la Fayette)
Hôtel de la Force
Prison dés 1782. elle est divisé en deux
-Petite Force pour les femmes , entrée rue Pavée
-Grande Force pour les hommes, entrée rue du Roi de Sicile
Une des prisons les plus célèbres pour ses massacres de septembre
détenus célèbres
-Olympe de Gouges
-Duchesse de Bourbon (sœur de Philippe Égalité )
-André Chenier
-princesse Caroline de Monaco
-Duc et Duchesse du Chatelet
-Comte de Saint Paul
-Mme d'Epremesnil
-Prince d'henin
-Comtesse d'Ossun
-Mme de Lamballe
-Mme de Tourzel, mère et sa fille
-Thierry de Ville d' Avray (1er valet de louis XVI)
Ste Pelagie
Avant la révolution, hospice pour recevoir des prostituées
détenus célèbres
-Duc de Biron( général républicain, suspecté de trahison avec raison)
-Mme Roland (après l'abbaye)
-Mme du Barry
-Mme de Bonneuil (amour d'André Chenier la fameuse "camille")
-Graccus Babeuf
-Hubert Robert le peintre
La prison des Anglaises
Ancien couvent de bénédictines anglaises
Détenus célèbres
-Les bénédictines
-Marie babin de Grandmaison (maitresse du baron de Batz activement recherché)
-Mme Duval d'Epremesnil (donnait asile au sus dit baron)
Bicetre
Au XVIIe siècle d'abord établissement hospitalier puis rapidement prison de forçats en partance pour le bagne
Le Luxembourg
le concierge se nomme Benoit
Détenus célèbres
-Duchesse d'Orléans (femme de Philippe Egalité )
-Basire
-Chabot
-Mr de la Borde de Méreville (ex valet de Louis XV)
-Mr de Talaru
-Président Nicolaî
-Mr de la Ferté
-Duc de Levi
-Marquis de Fleury
-Comte de Mirepoix
-Maréchal et Maréchale de Mouchy (ensemble dans la même cellule, (rarissime))
-Général Dillon
Le Plessis ou prison Égalité
Situé rue Fromental
Concierge Mr Haly
Détenues célèbres :
-Duchesse de Duras
-Mme Deveaux (son mari est le secrétaire de Batz)
Saint Lazare ou Maison Lazare
Situé au nord de paris à l'extrémité du Fbg St Denis
Détenues célèbres :
-Mme de Talleyrand-Perrigord
-Mme de Saint Aignan
-Mme de Maillé
Les Carmes
Ancien couvent de la rue de Vaugirard. Certainement une des prisons les plus redoutables.
Détenus célèbres :
-Mme de Nicolaî
-Alexandre de Beauharnais
-Prince de Salm
La Conciergerie
En réalité plus qu'une prison c'est un lieu de transfert avant de passer au Tribunal Révolutionnaire et de là à l'échafaud.
On y passait souvent ses derniers jours venant d'une autre prison, ou sa dernière nuit, mais pas toujours.
La liste est trop vaste pour indiquer tous les détenus, mais c'est là qu'est enfermée la Reine du 2 août au 16 octobre 93.
Les condamnés ont souvent écrit une dernière lettre qui à leur ami, leur femme ou mari, leur parent, leur logeuse, voire à Fouquier Tinville soi même. Ces lettres ne sont jamais parvenus à leurs destinataires et furent épinglés à leurs dossiers. C'est pour cela que nous en avons connaissance aujourd'hui. C'est souvent leurs dernières volontés, des legs, des messages d'amour ou de colère, une prière à Dieu ou à l'Etre Suprême. Mais il est un fit c'est que tous demandent à ce que leurs dettes soient intégralement payés.
Certains messages sont très émouvants par leur essence même bien sur, écrits parfois 1/2 heure avant le départ de la charrette, par leur émotion, de larmes sur le papier, comme Celle de la Reine.
Pour finir aujourd'hui je voudrais citer la dernière lettre de Fouquier Tinville.
"je n'ai rien à me reprocher ; je me suis toujours conformé aux lois ; je n'ai jamais été la créature de Robespierre ou de Saint Just ; au contraire, j'ai été sur le point d'être arrêté 4 fois. je meurs pour ma patrie, sans reproche, je suis satisfait ; plus tard on reconnaitra mon innocence."
Pour ma part j'espère qu'il grille en Enfer
Dernière édition par Mr de Talaru le Lun 10 Fév 2014, 12:53, édité 1 fois
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Les prisons parisiennes pendant la Révolution française
Voici la liste des prisons révolutionnaires d'après Olivier Blanc.
Anciens hôtels et palais
Grande Force, rue du Roi de Sicile
Petite Force, rue Pavée
Luxembourg, rue de Vaugirard
Hôtel de Talaru, 62 rue de Richelieu (moi j'avais 64 66 de la même rue)
Hôtel des Fermes, rue de Bouloi et rue de Grenelle, Saint Honoré
Hôtel de Dreneuc, rue de Provence
Château de Vincennes
Conciergerie, Boulevard du Palais
Casernes, établissements militaires
Caserne, rue des Petits Pères
Caserne, rue de Sévres
Caserne des carmes, rue de Vaugirard
Etablissements religieux
Carmes réformés, dits déchaussés ou Deschaux, rue de Vaugirard
Abbaye de Saint Germain des Prés, (chapelle, réfectoire, cellules)
couvent de sainte Pélagie, rue du Puits de l'Ermite
Couvent des Madelonnettes, rue des Fontaines du Temple
Séminaire de Saint Firmin, ex collège des Bons Enfants, rue des Fossés Saint Bernard
Séminaire Saint Lazare, rue du Faubourg Saint Denis
Anglaises de Saint Augustin, rue des Fossés Saint Victor, aujourd'hui rue du Cardinal Lemoine
Anglaises du Faubourg Saint Antoine, 38 rue de Charenton
Anglaises du Champ de l'Alouette, actuellement rue des Tanneries
Bénédictains anglais, rue Saint Jacques
Collège des Irlandais, rue du Cheval Vert (actuellement rue des Irlandais)
Ecossais, rue des Fossés Saint Victor, rue du Cardinal Lemoine
Cappucins de la Chaussée d'Antin, actuel Lycée Condorcet
Couvent de Picpus; annexe de la maison Coignard
Maisons de Santé
Belhomme, rue de Charonne
Eugéne Coignard, rue Picpus (actuel 4 et 6), angle du Boulevard Diderot
Riedain, annexe Coignard, rue de Picpus
Catherine Mahaye, Jean Baptiste Reuche, Lescoubiac et Lemoine, rue des Amandiers, aujourd'hui rue du Chemin Vert
Montprins et Desnos, 1466 rue N-D des Champs
La Chapelle et Romey, rue Folie Regnault
La Chapelle et Romey, rue Saint Maur (actuelle rue de l'Ecluse Saint Martin et Eugéne Varlin
Brunet; 4 rue de Buffon
Picquenot, rue de Bercy
Picquenot, 48 rue du Faubourg Saint Antoine au Petit Bercy
Maisons des Lions Saint Paul, 12 rue des Lions Saint Paul
Maison de la citoyenne Douay, rue Bellefonds au 218, aujourd'hui rue de la Tour d'Auvergne
Colléges, Hôpitaux, Divers
Salpêtrière
Bicêtre
Maison des Oiseaux, rue de Sévres
Collège des Quatre Nations (?)
Collège de Montaigu
Port Royal dit Port Libre, rue Saint Jacques
Collège du Plessis, rue de la Bourbe (Boulevard du Port Royal)
Dépôt de la mairie
Dépôt des 48 sections.
Anciens hôtels et palais
Grande Force, rue du Roi de Sicile
Petite Force, rue Pavée
Luxembourg, rue de Vaugirard
Hôtel de Talaru, 62 rue de Richelieu (moi j'avais 64 66 de la même rue)
Hôtel des Fermes, rue de Bouloi et rue de Grenelle, Saint Honoré
Hôtel de Dreneuc, rue de Provence
Château de Vincennes
Conciergerie, Boulevard du Palais
Casernes, établissements militaires
Caserne, rue des Petits Pères
Caserne, rue de Sévres
Caserne des carmes, rue de Vaugirard
Etablissements religieux
Carmes réformés, dits déchaussés ou Deschaux, rue de Vaugirard
Abbaye de Saint Germain des Prés, (chapelle, réfectoire, cellules)
couvent de sainte Pélagie, rue du Puits de l'Ermite
Couvent des Madelonnettes, rue des Fontaines du Temple
Séminaire de Saint Firmin, ex collège des Bons Enfants, rue des Fossés Saint Bernard
Séminaire Saint Lazare, rue du Faubourg Saint Denis
Anglaises de Saint Augustin, rue des Fossés Saint Victor, aujourd'hui rue du Cardinal Lemoine
Anglaises du Faubourg Saint Antoine, 38 rue de Charenton
Anglaises du Champ de l'Alouette, actuellement rue des Tanneries
Bénédictains anglais, rue Saint Jacques
Collège des Irlandais, rue du Cheval Vert (actuellement rue des Irlandais)
Ecossais, rue des Fossés Saint Victor, rue du Cardinal Lemoine
Cappucins de la Chaussée d'Antin, actuel Lycée Condorcet
Couvent de Picpus; annexe de la maison Coignard
Maisons de Santé
Belhomme, rue de Charonne
Eugéne Coignard, rue Picpus (actuel 4 et 6), angle du Boulevard Diderot
Riedain, annexe Coignard, rue de Picpus
Catherine Mahaye, Jean Baptiste Reuche, Lescoubiac et Lemoine, rue des Amandiers, aujourd'hui rue du Chemin Vert
Montprins et Desnos, 1466 rue N-D des Champs
La Chapelle et Romey, rue Folie Regnault
La Chapelle et Romey, rue Saint Maur (actuelle rue de l'Ecluse Saint Martin et Eugéne Varlin
Brunet; 4 rue de Buffon
Picquenot, rue de Bercy
Picquenot, 48 rue du Faubourg Saint Antoine au Petit Bercy
Maisons des Lions Saint Paul, 12 rue des Lions Saint Paul
Maison de la citoyenne Douay, rue Bellefonds au 218, aujourd'hui rue de la Tour d'Auvergne
Colléges, Hôpitaux, Divers
Salpêtrière
Bicêtre
Maison des Oiseaux, rue de Sévres
Collège des Quatre Nations (?)
Collège de Montaigu
Port Royal dit Port Libre, rue Saint Jacques
Collège du Plessis, rue de la Bourbe (Boulevard du Port Royal)
Dépôt de la mairie
Dépôt des 48 sections.
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Les prisons parisiennes pendant la Révolution française
Merci, cher François ! Brrrrr ... on est mieux chez soi .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les prisons parisiennes pendant la Révolution française
Mme de Sabran a écrit:
Bref, la Bastille est LA prison aristocratique par excellence, une prison de luxe .
Le peuple craint encore plus le Châtelet que la Bastille. Il ne redoute pas cette dernière, parce qu'elle lui est comme étrangère .[/i]
( Tableau de Paris, de Mercier )
.
C'est certain. Le peer to peer ( ) c'était de se retrouver au châtelet, une prison infâme.
Le Grand Châtelet était une des principales prisons de Paris. Dans sa partie est, les cellules se répartissaient en trois catégories : les chambres communes situées à l'étage, celles dites « au secret » et les fosses du bas-fond. Durant l'occupation de Paris par les Anglais, une ordonnance d'Henri VI d'Angleterre, en date de mai 1425, dresse la liste de ses parties ou cellules. Les dix premières étaient les moins horribles, elles avaient pour noms : Les Chaînes, Beauvoir, la Motte, la Salle, les Boucheries, Beaumont, la Grièche, Beauvais, Barbarie et Gloriette. Les suivantes étaient beaucoup plus détestables, certains noms sont éloquents : Le Puits, les Oubliettes, l'Entre-deux-huis, la Gourdaine, le Berceau. Enfin, les deux dernières étaient particulièrement atroces :
- La fosse, également appelée Chausse d'hypocras, dans laquelle les prisonniers étaient descendus à l'aide d'une poulie. Il semble qu'elle avait la forme d'un cône renversé. Les prisonniers avaient en permanence les pieds dans l'eau et ne pouvaient se tenir ni debout, ni couché. On y mourait habituellement après quinze jours de détention.
- Fin d'aise qui était remplie d'ordures et de reptiles. En 1377, on y descendit Honoré Paulard, bourgeois de Paris, accusé d'avoir empoisonné ses parents, ses sœurs et trois autres personnes pour en hériter. Il y mourut en un mois.
Plusieurs personnages célèbres furent emprisonnés au Châtelet :
Jean de Montagu (1409)
Jean Jouvenel des Ursins (1413)
François Villon (1448)
Clément Marot (1526)
Michel d'Amboise (1530)
Louis Dominique Cartouche (1721)
Thomas de Mahy de Favras (1790)
Le baron de Besenval (1789-1790).
Source : wikipedia.
Dernière édition par Cosmo le Ven 30 Mai 2014, 22:20, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les prisons parisiennes pendant la Révolution française
Cosmo a écrit:
Plusieurs personnages célèbres furent emprisonnés au Châtelet :
Jean de Montagu (1409)
Jean Jouvenel des Ursins (1413)
François Villon (1448)
Clément Marot (1526)
Michel d'Amboise (1530)
Louis Dominique Cartouche (1721)
Thomas de Mahy de Favras (1790)
Le baron de Besenval (1789-1790).
.
Fichtre ! Quel aréopage de beaux esprits ! C'est impressionnant .
Voilà les gens que l'on mettait à l'ombre ...
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les prisons parisiennes pendant la Révolution française
Voici la Vue de la cellule du baron de Besenval à la prison du Châtelet, par Hubert Robert (1733-1808)
Huile sur toile - 37,5 x 46 cm
Préempté par le Musée du Louvre à la vente Daguerre du 16 novembre 2012.
Photo : SVV Daguerre.
Le 29 novembre 1789, le baron de Bensenval, commandant militaire de l'Île-de-France et de la garnison de Paris au moment des premières émeutes de la Révolution (et grand collectionneur de tableaux nordiques), fut emprisonné au Châtelet après avoir été arrêté près de Provins et enfermé au château de Brie-Comte-Robert.
Lors d'une visite qu'il lui rendit dans sa cellule, Hubert Robert peignit celle-ci dans un tableau que le Louvre a préempté à la vente organisée à l'Hôtel Drouot par la S.V.V. Daguerre, pour la somme de 220 000 €.
Si le musée parisien est riche en oeuvre de l'artiste, il n'en possédait jusqu'à aujourd'hui aucune de ce genre. Le tableau est absolument fascinant par son cadrage hors norme. LE BARON DE BESENVAL est absent de la toile et l'on ne peut lire son nom que sur le portefeuille posé contre le soubassement de la fenêtre : « LE BARON DE BESENVAL ». L'artiste ne peint pas que la cellule, réduite à un pan de mur et à une ouverture. Il peint surtout la vue extérieure, symbole de la liberté perdue. Il n'y a pourtant aucun caractère tragique dans cette image, bien que le baron ait raconté dans ses Mémoires que son séjour dans cette prison fut « abominable ». La présence du chien roulé en boule, la présence de rideaux qui donnent tout de même un certain confort à cet espace réduit, empêche d'y voir l' « horrible cachot » qu'il décrit. On lui donna en effet la chambre de l'aumônier et le prisonnier explique qu'il eut « dès le premier jour, la liberté d'entretenir [s]es conseils et de revoir [s]es amis ». Malgré la foule qui se réunit quatre fois en bas de la forteresse pour demander sa mort, le baron fut finalement libéré par le tribunal grâce à l'efficace plaidoierie de Desèze.
Besenval mourut un peu plus d'un an après sa libération, après avoir été peint par Henri-Pierre Danloux dans un tableau que la National Gallery de Londres a acquis en 2004.
http://www.amisdulouvre.fr/nos_acquisitions/collections-nationales/2012/collections-hubert-robert.htm
Huile sur toile - 37,5 x 46 cm
Préempté par le Musée du Louvre à la vente Daguerre du 16 novembre 2012.
Photo : SVV Daguerre.
Le 29 novembre 1789, le baron de Bensenval, commandant militaire de l'Île-de-France et de la garnison de Paris au moment des premières émeutes de la Révolution (et grand collectionneur de tableaux nordiques), fut emprisonné au Châtelet après avoir été arrêté près de Provins et enfermé au château de Brie-Comte-Robert.
Lors d'une visite qu'il lui rendit dans sa cellule, Hubert Robert peignit celle-ci dans un tableau que le Louvre a préempté à la vente organisée à l'Hôtel Drouot par la S.V.V. Daguerre, pour la somme de 220 000 €.
Si le musée parisien est riche en oeuvre de l'artiste, il n'en possédait jusqu'à aujourd'hui aucune de ce genre. Le tableau est absolument fascinant par son cadrage hors norme. LE BARON DE BESENVAL est absent de la toile et l'on ne peut lire son nom que sur le portefeuille posé contre le soubassement de la fenêtre : « LE BARON DE BESENVAL ». L'artiste ne peint pas que la cellule, réduite à un pan de mur et à une ouverture. Il peint surtout la vue extérieure, symbole de la liberté perdue. Il n'y a pourtant aucun caractère tragique dans cette image, bien que le baron ait raconté dans ses Mémoires que son séjour dans cette prison fut « abominable ». La présence du chien roulé en boule, la présence de rideaux qui donnent tout de même un certain confort à cet espace réduit, empêche d'y voir l' « horrible cachot » qu'il décrit. On lui donna en effet la chambre de l'aumônier et le prisonnier explique qu'il eut « dès le premier jour, la liberté d'entretenir [s]es conseils et de revoir [s]es amis ». Malgré la foule qui se réunit quatre fois en bas de la forteresse pour demander sa mort, le baron fut finalement libéré par le tribunal grâce à l'efficace plaidoierie de Desèze.
Besenval mourut un peu plus d'un an après sa libération, après avoir été peint par Henri-Pierre Danloux dans un tableau que la National Gallery de Londres a acquis en 2004.
http://www.amisdulouvre.fr/nos_acquisitions/collections-nationales/2012/collections-hubert-robert.htm
Invité- Invité
La prison du Châtelet
Extrait des mémoires du comte de Ségur, concernant la visite de son père au baron de Besenval à la prison du Châtelet :
J'apprends un matin que mon père, âgé et très affaibli par la goutte et par ses blessures, était sorti à pied pour aller voir son ami, le baron de Besenval, enfermé alors daus la prison du Châtelet. On me dit aussi que des malveillants, ameutant la populace, venaient d'exciter un grand tumulte autour de cette prison. Inquiet de ce qui pouvait être arrivé à mon père, je courus le rejoindre.
Une foule immense, rassemblée sur le quai, obstruait le passage, malgré les efforts de la Garde Nationale, et faisait retentir l'air d'affreuses vociférations. Ces forcenés accusaient l'autorité de trahison, les juges de lenteur, et demandaient à grands cris la tête du prisonnier.
Je ne parvins qu'après beaucoup de temps et de peine, à me faire jour au travers de cette multitude effrénée. Arrivé enfin à la prison, j'entrai par un guichet sous une porte basse ; je parcourus avec dégoût les sombres détours de ce repaire du vice, du crime, et, montant l'escalier de la tour, j'entrai dans une chambre assez propre, où je vis le baron de Besenval, non- seulementcalme et courageux, mais entretenant, avec sa gaieté ordinaire, mon père, le chevalier de Coigny, le comte de Pusigneux, mon frère, et plusieurs femmes aussi aimables que jolies, qui venaient fréquemment, avec d'autres amis, adoucir sa captivité.
On peut juger quel effet produisit sur moi ce contraste entre la rage qui s'exhalait au dehors et la sérénité qui régnait au dedans de la prison, malgré les cris de ces furieux, qui retentissaient jusqu'à nous.
J'apprends un matin que mon père, âgé et très affaibli par la goutte et par ses blessures, était sorti à pied pour aller voir son ami, le baron de Besenval, enfermé alors daus la prison du Châtelet. On me dit aussi que des malveillants, ameutant la populace, venaient d'exciter un grand tumulte autour de cette prison. Inquiet de ce qui pouvait être arrivé à mon père, je courus le rejoindre.
Une foule immense, rassemblée sur le quai, obstruait le passage, malgré les efforts de la Garde Nationale, et faisait retentir l'air d'affreuses vociférations. Ces forcenés accusaient l'autorité de trahison, les juges de lenteur, et demandaient à grands cris la tête du prisonnier.
Je ne parvins qu'après beaucoup de temps et de peine, à me faire jour au travers de cette multitude effrénée. Arrivé enfin à la prison, j'entrai par un guichet sous une porte basse ; je parcourus avec dégoût les sombres détours de ce repaire du vice, du crime, et, montant l'escalier de la tour, j'entrai dans une chambre assez propre, où je vis le baron de Besenval, non- seulementcalme et courageux, mais entretenant, avec sa gaieté ordinaire, mon père, le chevalier de Coigny, le comte de Pusigneux, mon frère, et plusieurs femmes aussi aimables que jolies, qui venaient fréquemment, avec d'autres amis, adoucir sa captivité.
On peut juger quel effet produisit sur moi ce contraste entre la rage qui s'exhalait au dehors et la sérénité qui régnait au dedans de la prison, malgré les cris de ces furieux, qui retentissaient jusqu'à nous.
Invité- Invité
Re: Les prisons parisiennes pendant la Révolution française
Quelques précisions sur la prison du Grand Châtelet, ce qu'on y faisait et son état (de délabrement) au XVIIIème siècle. Dès 1780, on envisage de démolir cette prison.
Le fort du Grand Châtelet et, moins important, le fort du Petit Châtelet, outre de nombreuses juridictions civiles, comportaient tout l'ensemble des juridictions criminelles.
Louis XIV, constatant sa quasi-ruine, fit détruire et rebâtir le Grand Châtelet en 1672, conservant, par économie, les tours féodales qui avaient résisté. Il devint le siège de multiples juridictions civiles et, sous la direction du Prévôt de Paris, le centre des Affaires criminelles. Il s'élevait, à côté du débouché du Grand- Pont, sur une esplanade où convergeaient les rues de l'Apport-Paris, de la Triperie, du Trop-Va-qui-Dure boudoi16 : et de la Pierre-à-Poissons.
Le Grand-Châtelet fut, après le gibet de Montfaucon, l'édifice le plus sinistre de Paris, tant par sa physionomie et sa destination que par son voisinage qui faisait de ce quartier l'endroit le plus fétide de la capitale. L'odeur pestilentielle provenait à la fois des cadavres déposés dans la morgue du Grand Châtelet et de la proximité des boucheries (en face), des triperies (rue de la triperie à gauche) et des poissonneries (rue Pierre à Poisson à droite).
Le Petit Châtelet fut démoli sous Louis XVI, le Grand Châtelet sur l'ordre de la Convention. Rien ne subsiste d'eux aujourd'hui.
L'ensemble de l'action judiciaire se déroulait dans la partie nord du Grand Châtelet et surtout dans les donjons. Le Châtelet y recevait tous les gens que la police appréhendait, vagabonds, voleurs, criminels arrêtés pour homicide, viol, enlèvement, etc. et aussi crime d'hérésie.
L'individu amené au Grand Châtelet était placé, tout nu, dans un local spécial ; on l'y examinait pour déceler toutes les marques particulières permettant ultérieurement de le reconnaître au besoin. On le regardait donc avec soin, avec « morgue », on le « morguait », comme on disait, d'où le nom de « Morgue ». Tous les détails étaient inscrits sur un registre. Sur le même registre étaient portés également, mêlés, selon l'ordre d'arrivée, avec les noms des prisonniers, les détails concernant les cadavres trouvés sur la voie publique, assassinés, noyés, pendus et suicidés ; tous ces corps étaient portés dans une salle annexe, appelée d'abord la Grande Geôle, à laquelle fut plus tard réservé ce nom La Morgue, nom qui est resté.
Quant au détenu, avant de passer à l'interrogatoire, il était mis, pour un temps variable, dans une des prisons et il subissait la question préparatoire,c'est-à-dire une torture (pour le mettre en condition), puis venait l'interrogatoire et enfin le jugement ; ou l'élargissement ou la condamnation, survenue après la question préalable, préalable voulant dire peut-être « préalable à la mort » , car, les tortures pouvaient s'additionner ; on pouvait parfaitement subir, par exemple, les brodequins avant d'être pendu. La liste était variée ; le simple emprisonnement, le bannissement, le pilori, mais aussi « l'essorillement », l'amputation d'une main ou d'un bras, ou le brodequin, la marque au fer rouge, les galères, le supplice de l'eau, l'estrapade ou enfin, plus définitifs, la roue, la pendaison, (remplacée pour les nobles par la décapitation), l'écartèlement réservé aux régicides, le bûcher destiné aux hérétiques.
Aux femmes, condamnées à certains supplices qui auraient pu offenser la pudeur publique, on réservait parfois « l'enfouissement », c'est-à-dire qu'on les enterrait vives (précaution bien inutile, le public, surtout féminin, étant friand du spectacle des supplices et les places se vendaient, paraît-il très cher...).
Le séjour même en prison était fort loin d'être un temps de repos ! Les prisons étaient étagées dans les donjons. Tout en haut, les « honnestes prisons » où l'on était « à la pistole », moyennant 4 deniers pour un lit par nuit ; plus bas étaient les « prisons fermées », réservées aux prisonniers mis au secret. A l'étage au-dessous se trouvaient les « pailleux », dans des salles où l'on empilait jusqu'à une centaine de prisonniers, salles humides, mal aérées, avec de la paille, où essayer de trouver une place aléatoire pour dormir, en compagnie de hordes de parasites et de rats, parmi les urines stagnantes et les ordures ; plus bas encore, s'étendaient les « salles de cave » sans air ni jour, suintantes d'humidité. Enfin on trouvait, tout au fond, quelques cellules en forme d'entonnoir, la partie étroite vers le bas, fermées en haut par un mur percé d'un trou par où l'on jetait le condamné qui, dans l'impossibilité de se coucher ou de s'asseoir, dans le noir et sur une couche d'eau croupie, ne survivait pas longtemps.
Il y avait naturellement des quartiers réservés aux femmes, où des « matrones » assermentées, donnaient leurs soins aux détenues.
Si on veut un résumé de la situation, il faut lire un rapport du 17 mars 1780 à l'Académie Royale des Sciences, par M M . de Hamel, de Montigny, Le Roy, Tenon, Tillet et Lavoisier.
Necker, directeur général des Finances, avait demandé à cette Académie un avis sur un projet d'établissement de nouvelles prisons (les prisons visitées pour établir ce rapport sont : le Grand et le Petit Châtelet et aussi le Fort-l'Evêque, hors de la juridiction de Châtelet). Voici un passage de ce rapport :
« Si l'on descend dans le détail de leurs distributions, elles offrent le tableau qui suit : des cours & des préaux extrêmement petits, des bâtiments très élevés qui s'opposent à la circulation de l'air, des pièces fort petites et très basses, où l'on réunit un nombre trop considérable de prisonniers ; pièces tellement distribuées que l'air & la lumière n'y ont qu'un accès difficile, et déjà vicié ; des ouvertures extrêmement étroites et mal placées, des grabrats où les prisonniers sont plutôt entassés que couchés ; de la paille souvent pourrie qui leur sert de lit ; des latrines et des conduites d'urine qui traversent la plupart des réduits ; des égouts dont la vapeur infecte se répand dans les habitations ; des cachots où l'eau filtre à travers les voûtes, où ils font tous leur besoins ; le sol et le carreau inondés presque partout d'une eau croupie, parce que souvent elle ne peut s'écouler ; de toutes parts, la fange, la vermine et la corruption. Tel est le spectacle horrible qu'offrent les trois prisons qu'il est question de détruire et de réformer ; spectacles dont il nous auroit été difficile de nous former une idée, si nous n'en eussions pas été témoins.
« Le local actuel ne permet pas de corriger le plus grand nombre de ces défauts ; il faudroit tout abattre, tout reconstruire, et la plus grande partie des inconvénients actuels subsisteroient encore par le défaut d'emplacement. »
Extrait de : "Le service médical des prisons du Châtelet au XVIIIème siècle", par le docteur René A. Gutmann
http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx1977x011x001_2/HSMx1977x011x001_2x0069.pdf
En raison de sa vétusté et des conditions de détention des prisonniers qui y étaient détenus, la démolition du Grand Châtelet avait ainsi été envisagée dès 1780. Les geôles ayant été désaffectées à la suite des massacres du 2 septembre 1792, le procureur de la commune Pierre Louis Manuel requit sa démolition le 9 septembre suivant. Toutefois, celle-ci ne débuta effectivement qu'en 1802 en commençant par les cachots.
D'autres bâtiments, alors encore occupés par les tribunaux de première instance et d'appel du second arrondissement de Paris, ne furent à leur tour démolis qu'entre 1808 et 1810. Quelques vestiges subsistaient encore en 1857, entre le quai de la Mégisserie, la place du Châtelet et la rue Pierre-au-poisson (devenue rue de la Saulnerie avant de disparaitre). Sur l'emplacement du Grand Châtelet seront édifiés la place du Châtelet entre 1855 et 1858 et le théâtre du Châtelet inauguré en 1862.
Le fort du Grand Châtelet et, moins important, le fort du Petit Châtelet, outre de nombreuses juridictions civiles, comportaient tout l'ensemble des juridictions criminelles.
Louis XIV, constatant sa quasi-ruine, fit détruire et rebâtir le Grand Châtelet en 1672, conservant, par économie, les tours féodales qui avaient résisté. Il devint le siège de multiples juridictions civiles et, sous la direction du Prévôt de Paris, le centre des Affaires criminelles. Il s'élevait, à côté du débouché du Grand- Pont, sur une esplanade où convergeaient les rues de l'Apport-Paris, de la Triperie, du Trop-Va-qui-Dure boudoi16 : et de la Pierre-à-Poissons.
Le Grand-Châtelet fut, après le gibet de Montfaucon, l'édifice le plus sinistre de Paris, tant par sa physionomie et sa destination que par son voisinage qui faisait de ce quartier l'endroit le plus fétide de la capitale. L'odeur pestilentielle provenait à la fois des cadavres déposés dans la morgue du Grand Châtelet et de la proximité des boucheries (en face), des triperies (rue de la triperie à gauche) et des poissonneries (rue Pierre à Poisson à droite).
Le Petit Châtelet fut démoli sous Louis XVI, le Grand Châtelet sur l'ordre de la Convention. Rien ne subsiste d'eux aujourd'hui.
L'ensemble de l'action judiciaire se déroulait dans la partie nord du Grand Châtelet et surtout dans les donjons. Le Châtelet y recevait tous les gens que la police appréhendait, vagabonds, voleurs, criminels arrêtés pour homicide, viol, enlèvement, etc. et aussi crime d'hérésie.
L'individu amené au Grand Châtelet était placé, tout nu, dans un local spécial ; on l'y examinait pour déceler toutes les marques particulières permettant ultérieurement de le reconnaître au besoin. On le regardait donc avec soin, avec « morgue », on le « morguait », comme on disait, d'où le nom de « Morgue ». Tous les détails étaient inscrits sur un registre. Sur le même registre étaient portés également, mêlés, selon l'ordre d'arrivée, avec les noms des prisonniers, les détails concernant les cadavres trouvés sur la voie publique, assassinés, noyés, pendus et suicidés ; tous ces corps étaient portés dans une salle annexe, appelée d'abord la Grande Geôle, à laquelle fut plus tard réservé ce nom La Morgue, nom qui est resté.
Quant au détenu, avant de passer à l'interrogatoire, il était mis, pour un temps variable, dans une des prisons et il subissait la question préparatoire,c'est-à-dire une torture (pour le mettre en condition), puis venait l'interrogatoire et enfin le jugement ; ou l'élargissement ou la condamnation, survenue après la question préalable, préalable voulant dire peut-être « préalable à la mort » , car, les tortures pouvaient s'additionner ; on pouvait parfaitement subir, par exemple, les brodequins avant d'être pendu. La liste était variée ; le simple emprisonnement, le bannissement, le pilori, mais aussi « l'essorillement », l'amputation d'une main ou d'un bras, ou le brodequin, la marque au fer rouge, les galères, le supplice de l'eau, l'estrapade ou enfin, plus définitifs, la roue, la pendaison, (remplacée pour les nobles par la décapitation), l'écartèlement réservé aux régicides, le bûcher destiné aux hérétiques.
Aux femmes, condamnées à certains supplices qui auraient pu offenser la pudeur publique, on réservait parfois « l'enfouissement », c'est-à-dire qu'on les enterrait vives (précaution bien inutile, le public, surtout féminin, étant friand du spectacle des supplices et les places se vendaient, paraît-il très cher...).
Le séjour même en prison était fort loin d'être un temps de repos ! Les prisons étaient étagées dans les donjons. Tout en haut, les « honnestes prisons » où l'on était « à la pistole », moyennant 4 deniers pour un lit par nuit ; plus bas étaient les « prisons fermées », réservées aux prisonniers mis au secret. A l'étage au-dessous se trouvaient les « pailleux », dans des salles où l'on empilait jusqu'à une centaine de prisonniers, salles humides, mal aérées, avec de la paille, où essayer de trouver une place aléatoire pour dormir, en compagnie de hordes de parasites et de rats, parmi les urines stagnantes et les ordures ; plus bas encore, s'étendaient les « salles de cave » sans air ni jour, suintantes d'humidité. Enfin on trouvait, tout au fond, quelques cellules en forme d'entonnoir, la partie étroite vers le bas, fermées en haut par un mur percé d'un trou par où l'on jetait le condamné qui, dans l'impossibilité de se coucher ou de s'asseoir, dans le noir et sur une couche d'eau croupie, ne survivait pas longtemps.
Il y avait naturellement des quartiers réservés aux femmes, où des « matrones » assermentées, donnaient leurs soins aux détenues.
Si on veut un résumé de la situation, il faut lire un rapport du 17 mars 1780 à l'Académie Royale des Sciences, par M M . de Hamel, de Montigny, Le Roy, Tenon, Tillet et Lavoisier.
Necker, directeur général des Finances, avait demandé à cette Académie un avis sur un projet d'établissement de nouvelles prisons (les prisons visitées pour établir ce rapport sont : le Grand et le Petit Châtelet et aussi le Fort-l'Evêque, hors de la juridiction de Châtelet). Voici un passage de ce rapport :
« Si l'on descend dans le détail de leurs distributions, elles offrent le tableau qui suit : des cours & des préaux extrêmement petits, des bâtiments très élevés qui s'opposent à la circulation de l'air, des pièces fort petites et très basses, où l'on réunit un nombre trop considérable de prisonniers ; pièces tellement distribuées que l'air & la lumière n'y ont qu'un accès difficile, et déjà vicié ; des ouvertures extrêmement étroites et mal placées, des grabrats où les prisonniers sont plutôt entassés que couchés ; de la paille souvent pourrie qui leur sert de lit ; des latrines et des conduites d'urine qui traversent la plupart des réduits ; des égouts dont la vapeur infecte se répand dans les habitations ; des cachots où l'eau filtre à travers les voûtes, où ils font tous leur besoins ; le sol et le carreau inondés presque partout d'une eau croupie, parce que souvent elle ne peut s'écouler ; de toutes parts, la fange, la vermine et la corruption. Tel est le spectacle horrible qu'offrent les trois prisons qu'il est question de détruire et de réformer ; spectacles dont il nous auroit été difficile de nous former une idée, si nous n'en eussions pas été témoins.
« Le local actuel ne permet pas de corriger le plus grand nombre de ces défauts ; il faudroit tout abattre, tout reconstruire, et la plus grande partie des inconvénients actuels subsisteroient encore par le défaut d'emplacement. »
Extrait de : "Le service médical des prisons du Châtelet au XVIIIème siècle", par le docteur René A. Gutmann
http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx1977x011x001_2/HSMx1977x011x001_2x0069.pdf
En raison de sa vétusté et des conditions de détention des prisonniers qui y étaient détenus, la démolition du Grand Châtelet avait ainsi été envisagée dès 1780. Les geôles ayant été désaffectées à la suite des massacres du 2 septembre 1792, le procureur de la commune Pierre Louis Manuel requit sa démolition le 9 septembre suivant. Toutefois, celle-ci ne débuta effectivement qu'en 1802 en commençant par les cachots.
D'autres bâtiments, alors encore occupés par les tribunaux de première instance et d'appel du second arrondissement de Paris, ne furent à leur tour démolis qu'entre 1808 et 1810. Quelques vestiges subsistaient encore en 1857, entre le quai de la Mégisserie, la place du Châtelet et la rue Pierre-au-poisson (devenue rue de la Saulnerie avant de disparaitre). Sur l'emplacement du Grand Châtelet seront édifiés la place du Châtelet entre 1855 et 1858 et le théâtre du Châtelet inauguré en 1862.
Invité- Invité
Re: Les prisons parisiennes pendant la Révolution française
Le chien n'a pas l'air heureux non plus ... Que fait là cette pauvre bête ? boudoi32
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les prisons parisiennes pendant la Révolution française
Cosmo a écrit: du Trop-Va-qui-Dure boudoi16 :
Tant va la cruche à l'eau ... ( peut-être )
:129fs916747:
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les prisons parisiennes pendant la Révolution française
... ou trop de temps en prison? Quoique, on ne restait pas longtemps en vie dans certains cachots.
Invité- Invité
Re: Les prisons parisiennes pendant la Révolution française
Oui ! Besenval écrit que c'est la prison qui l'achève .
Et que dire de Chamfort qui préfère se donner la mort ( et se rate à moitié ) plutôt que de retourner aux Madelonnettes !
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les prisons parisiennes pendant la Révolution française
D'ailleurs Besenval est mort un an après son séjour au Châtelet... même s'il était dans la chambre de l'aumônier, je ne serais pas étonné qu'il ait chopé une infection ou que sais-je encore dans ce bouge. Tout le quartier était une infection.
Invité- Invité
Re: Les prisons parisiennes pendant la Révolution française
Très intéressant !!!
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Les prisons parisiennes pendant la Révolution française
Pauvre Favras ! Il y avait du Stautre dans l'air ... boudoi32
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les prisons parisiennes pendant la Révolution française
vraiment sympathique cet endroit !
_________________
"Je sais que l'on vient de Paris pour demander ma tête ! Mais j'ai appris de ma mère à ne pas craindre la mort, et je l'attendrai avec fermeté !"
Marie Antoinette
attachboy- Messages : 1492
Date d'inscription : 21/12/2013
La prison des Carmes
Dans la salle dite "des épées"
Traces de sang laissées par des épées
Ce poème gravé dans la pierre, Joséphine, Theresa et Mme d'Aiguillon y ajoutèrent leurs signatures.
Liberté, quand cesseras-tu d'être un vain mot. Voilà aujourd'hui 17 jours que nous sommes enfermés ici. On nous dit que nous sortirons demain, mais n'est-ce pas là un vain espoir ?
Derrière cette porte se trouvait la cellule occupée par Joséphine et Theresa (désolée, la sœur n'avait pas la clef)
Traces de sang laissées par des épées
Ce poème gravé dans la pierre, Joséphine, Theresa et Mme d'Aiguillon y ajoutèrent leurs signatures.
Liberté, quand cesseras-tu d'être un vain mot. Voilà aujourd'hui 17 jours que nous sommes enfermés ici. On nous dit que nous sortirons demain, mais n'est-ce pas là un vain espoir ?
Derrière cette porte se trouvait la cellule occupée par Joséphine et Theresa (désolée, la sœur n'avait pas la clef)
_________________
Bientôt reviendra pirouetter dans la volière de Versailles notre petite chouette toute revigorée ! (Merci Lucius)
Nikko de Chissay- Messages : 388
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 72
Localisation : Ruel en Seine et Oise
Re: Les prisons parisiennes pendant la Révolution française
Nikko de Chissay a écrit:
Derrière cette porte se trouvait la cellule occupée par Joséphine et Theresa (désolée, la sœur n'avait pas la clef)
Comme c'est émouvant, les signatures de ces malheureuses ... Merci, chère Nikko, pour cette visite .
Je pense que cette porte était loin d'être aussi blanche et proprette .
La trace des épées est très suggestive : les poignées étaient bien plus ensanglantées que les lames .
Il y a à nouveau des soeurs, là ?!!
En décembre 1793, l'ancien couvent des Carmes avait été transformé en prison et le resta jusqu’au 8 décembre 1794.
En 1795 les bâtiments furent affectés à un magasin d’approvisionnement.
Le jardin du couvent des Carmes.
Le perron du couvent des Carmes.
Notre sujet sur le massacre des prêtres sur ce perron, en 1792, avec un beau reportage photos de notre ami Attachboy , c'est ici https://marie-antoinette.forumactif.org/t663-massacre-des-pretres-aux-carmes-en-septembre-1792?highlight=carmes
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
La prison des Carmes
L'église et le jardin se trouvent enclavés dans l'institut catholique comportant un séminaire des hautes études théologiques, où les sœurs vaquent, entre autres, aux tâches ménagères.
Il est possible, à l'accueil, d'acheter de l'eau de mélisse, élaborée avec la vraie recette des moines, c'est-à-dire sans alcool et aucune autre plante que la mélisse.
Il est possible, à l'accueil, d'acheter de l'eau de mélisse, élaborée avec la vraie recette des moines, c'est-à-dire sans alcool et aucune autre plante que la mélisse.
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Bientôt reviendra pirouetter dans la volière de Versailles notre petite chouette toute revigorée ! (Merci Lucius)
Nikko de Chissay- Messages : 388
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 72
Localisation : Ruel en Seine et Oise
Re: Les prisons parisiennes pendant la Révolution française
La très belle église baroque ( 1613-1620) du couvent possède la première coupole peinte de Paris (en 1644) .
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Joseph-des-Carmes
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Joseph-des-Carmes
hastur- Messages : 541
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Les prisons parisiennes pendant la Révolution française
hastur a écrit:La très belle église baroque ( 1613-1620) du couvent possède la première coupole peinte de Paris (en 1644) .
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Joseph-des-Carmes
Excusez-moi de faire mon Schtroumpf à lunettes, mais elle n'est pas baroque (même si elle est très belle en effet)
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Les prisons parisiennes pendant la Révolution française
.
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les prisons parisiennes pendant la Révolution française
J'ignorais que les lieux étaient occupés par des sœurs - j'ai la grande chance d'organiser une visite pour les membres de l'Association LOUIS XVI BELGIQUE il y a des années, et le prêtre qui m'avait reçue avant l'arrivée du car, m'avait tout montré et surtout m'avait donné le trousseau de clés qui était remisé dans la sacristie dans un tabernacle -
je me suis trouvée de cette manière maitresse de toutes les serrures et j'ai eu plaisir dans la chapelle à jouer avec les interrupteurs et mettre de la lumière partout..... cela m'a facilité les explications données aux visiteurs, ensuite nous nous sommes rendus à PICPUS.
je me suis trouvée de cette manière maitresse de toutes les serrures et j'ai eu plaisir dans la chapelle à jouer avec les interrupteurs et mettre de la lumière partout..... cela m'a facilité les explications données aux visiteurs, ensuite nous nous sommes rendus à PICPUS.
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
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