Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
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Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Cela me semble aussi délirant que d'avancer que Fersen était pour Marie-Antoinette un écran de fumée pour cacher ses amours saphiques . ( Jean-Pierre Fiquet, Le mariage forcé ou l'humiliation de Marie-Antoinette )
On ne sait vraiment qu'inventer !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Tiens, je la connaissais pas celle-là.
Donc en fait, Marie-Antoinette était lesbienne et Fersen aimait les hommes.
Tout s'explique.
Donc en fait, Marie-Antoinette était lesbienne et Fersen aimait les hommes.
Tout s'explique.
Calonne- Messages : 1125
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
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Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Ah, franchement, difficile de s'appeler Fersen et Marie-Antoinette, Reine de France.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Fersen était un sentimental, pas un libertin. On lui prête des liaisons mais en réalité les seules qui soient vraiment avérées sont celles qu’il a eues avec la comtesse de Ribbing, Marie-Antoinette puis Eléonore Sullivan. Avant de rencontrer Marie-Antoinette il a une touche avec la comtesse de Ribbing, une Suédoise. Sous la pression de son père, il cherche ensuite à se marier en Angleterre . Mais il fait chou blanc et une fois avoir rencontré la Dauphine , c’est terminé . Il écrira à sa sœur que ne pouvant pas être à la seule personne qu’il aime (Marie-Antoinette) il ne se mariera jamais. Il restera célibataire toute sa vie. Même Lady Elizabeth qui a du penchant pour lui n’arrivera pas à l’attirer dans ses filets. Au lieu de cela, il se contentera de serrer ses mains un soir au clair de lune (cf la correspondance de Lady Elizabeth) et lui avouera tout de sa relation avec Marie-Antoinette (cf le journal de Fersen). Idem pour la duchesse de Sudermanie (la « Petite » comme Fersen l’appelle) qui lui fait du pied sous la table : Fersen reste de marbre .
Quant à l’homosexualité de Fersen, il n’existe aucun élément qui viendrait étayer cette thèse. Certes Gustave III est gay, mais il a déjà Munch son « professeur d’éducation sexuelle » qui lui explique comment faire l’amour à sa femme (avec mise en pratique). Fersen quant à lui ne goûte pas vraiment les extravagances de Gustave III, notamment sur le plan vestimentaire ainsi qu’en atteste son journal au moment du voyage en Italie de 1784.
Quant à l’homosexualité de Fersen, il n’existe aucun élément qui viendrait étayer cette thèse. Certes Gustave III est gay, mais il a déjà Munch son « professeur d’éducation sexuelle » qui lui explique comment faire l’amour à sa femme (avec mise en pratique). Fersen quant à lui ne goûte pas vraiment les extravagances de Gustave III, notamment sur le plan vestimentaire ainsi qu’en atteste son journal au moment du voyage en Italie de 1784.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Duc d'Ostrogothie a écrit:
Fersen était un sentimental, pas un libertin. On lui prête des liaisons mais en réalité les seules qui soient vraiment avérées sont celles qu’il a eues avec la comtesse de Ribbing, Marie-Antoinette puis Eléonore Sullivan. ( ... ) Même Lady Elizabeth qui a du penchant pour lui n’arrivera pas à l’attirer dans ses filets. Au lieu de cela, il se contentera de serrer ses mains un soir au clair de lune (cf la correspondance de Lady Elizabeth) et lui avouera tout de sa relation avec Marie-Antoinette (cf le journal de Fersen). Idem pour la « Petite » ( duchesse de Sudermanie ) comme Fersen l’appelle qui lui fait du pied sous la table : Fersen reste de marbre
Non, Ta Grâce, pas la comtesse de Ribbing, mais qui lui plaît certainement beaucoup en effet puisqu'il l'appelle toujours " la belle comtesse ", et dont il se plaint à Sophie de n'avoir pas de nouvelles .
Souviens-toi de ce que j'avais trouvé en farfouillant sur le Net ( ah zut !! j'aurais dû le garder ) : un petit topo biographique de la comtesse de Ribbing . Fersen ne figurait pas dans la liste de ses aventures amoureuses.
Eléonore, bien-sûr .
Mais en effet, pas Elisabeth Foster qui consigne dans son journal :
Perhaps she (Georgiana ) thought I was still attached to the comte Fersen – I did like him once, never as I do D.D. ( Duke of Devonshire ) , never was led an instant to what even now I wish I had not done.
Que l'on peut traduire par :
Peut-être pensait-elle que j'étais encore attachée au comte de Fersen – je l'ai aimé pendant un moment, mais jamais comme j'aime D.D, jamais assez pour être amenée à faire ( avec lui ) ce que je souhaiterais que je n'eusse jamais fait. ( avec le duc )
C'est plus compliqué avec " la Petite " ( duchesse de Sudermanie et future reine de Suède ) qui en pince très fort pour Fersen et écrit à Sophie Piper ( sa meilleure amie et soeur de Fersen ) , le 21 juillet 1791, donc après le voyage de Varennes :
Pour ce qui est des réflexions que je vous ai communiquées sur l’oubli et la négligence ( de Fersen à son égard ), ce n'est pas de ce moment que je m'en suis aperçue. Depuis quatre ans déjà j'ai tâché de pouvoir m'y accoutumer, quelque chose que mon cœur ait souffert. Je n'y ai réussi que faiblement. Le moment présent m'en persuade de plus en plus. Ne croyez pas cependant que je sois injuste. Ce qu'il a fait dans ce moment, il a dû le faire. Ses raisons étaient dignes d'un cœur honnête et de son cœur; même si dans ce moment il peut encore travailler pour cette cause, il le doit. Des devoirs sacrés même l'y engagent, des devoirs doux dont vous et moi nous pouvons nous douter, et qui augmentent les soins qu'il doit avoir pour les sauver ; ne croyez point que je sois injuste jusqu'à ce point, mais il est cruel de savoir que l'amitié que j'ai eue n'était que l'ouvrage du moment. J'ai dû m'y préparer d'après tout ce que je savais, mais cependant mon cœur en souffre, et le temps seul pourra guérir cette blessure. Dieu veuille qu'il soit heureux, c'est mon seul et unique souhait, et que du moins les craintes que vous me témoignez n'aient pas un fâcheux pronostic. Ce silence me parait incroyable, et même j'espère qu'il ne durera pas longtemps.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Et bien, vous n'allez peut-être pas me croire, parce que vous ne me connaissez pas trop, mais j'ai fait un rêve très révélateur il y a quelques jours…...J'ai vu enlacés au lit une dame blonde et un jeune homme elle disait : Axel, Axel mon amour et le jeune homme disait : ma douce Antoinette…….
Je me suis réveillée toute émue et perplexe, je ne comprenais pas trop….. maintenant que je consulte le forum, je commence à comprendre
Je me suis réveillée toute émue et perplexe, je ne comprenais pas trop….. maintenant que je consulte le forum, je commence à comprendre
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Et bien la voilà la preuve tant attendue !
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« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Teresa et Trianon, même combat !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Ah, je suis aux anges avec ce forum !!!
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Trianon a écrit: MERCI infiniment pour votre longue explication, chère Eléonore qui montre la nature physique de l'être "amoureux". Quelque soit son époque, quelque soit sa position sociale. C'est magnifiquement expliqué et très émouvant. J'espère que vous arriverez à toucher bon nombre, tout est tellement simple
En effet, bravo à Eléonore pour ce magnifique discours
On s'attend impatiemment à "La physiologie de l'amour" par Mme de Sabran, deuxième bestseller après "L'amitié fatale"
Dans ce thème, je peux vous conseiller aussi la lecture du "Physiologie du mariage" ouvrage spirituel et quelque peu humoristique de Balzac, publié en 1829.
Calonne a écrit: Et il est vrai que Simone Bertière, quand elle évoque l'intérêt de Gustave III pour Fersen, a cette phrase un peu ambigüe : "Le beau Fersen a-t-il succombé ? On n'en sait rien". Sous-entendu, c'est possible, on ne sait pas.
Mais bon, là, on va loin quand-même...
En effet, très loin
Fersen avait infiniment de respect pour son roi, mais la predilection que Gustav avait pour lui, pesait parfois lourd sur Fersen ; il essayait de se dérober tant qu'il lui était possible ; c'était un peu à contrecoeur qu'il accompagnait Gustav lors de son tour d'Europe en 1783-84, il brûlait d'être près de Marie-Antoinette, évidemment.
Que Gustav aimait à s'entourer d'hommes au lieu de femmes n'est pas un secret. Quant aux secrets d'alcôve du roi suédois, ils sont mieux gardés
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Comte d'Hézècques a écrit:
En effet, bravo à Eléonore pour ce magnifique discours
On s'attend impatiemment à "La physiologie de l'amour" par Mme de Sabran, deuxième bestseller après "L'amitié fatale"
Dans ce thème, je peux vous conseiller aussi la lecture du "Physiologie du mariage" ouvrage spirituel et quelque peu humoristique de Balzac, publié en 1829.
C'est le bouturage d'un article ô combien scientifique ( ) que j'avais posté autrefois tu sais où . Elles sont désopilantes, ces petites hormones et molécules en folie ! "La physiologie de l'amour" ? O.K. , tu verras, c'est bête comme chou.
Balzac disait qu'on a la maîtresse que l'on mérite .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
La réciprocité est-elle de mise, cher Balzac ?Mme de Sabran a écrit:Balzac disait qu'on a la maîtresse que l'on mérite .
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Le marquis de Bouillé, comme Saint-Priest, confirme que tout le monde savait, et loue la discrétion de Fersen :
Pour revenir à l'objet de ma mission, au bout de quelques jours mon entrevue avec le comte de Fersen fut arrangée par M. l'évêque de Pamiers, ainsi que nous en étions convenus. Je pris les plus grandes précautions, pour qu'on ne pût me voir entrer chez une personne que sa liaison connue avec la Reine et son assiduité au château devaient rendre suspecte au parti opposé; mais, soit négligence ou excès de confiance, il est certain qu'on observait peu ses démarches. Il faut dire aussi, à la louange de ce favori, que la décence et la tranquillité inaltérable de son maintien ne pouvaient donner prise à la malignité la plus active. Son dévouement pour la Reine, aidé de son flegme naturel, l'avait garanti de l'ivresse de son succès, qu'il justifiait presque par une prudence et une discrétion à toute épreuve. Il était tel enfin que devrait toujours être l'amant d'une reine, et tel qu'auraient dû être tous ceux que cette princesse a trop légèrement distingués, et qui étaient bien plus intéressés que cet étranger à ne pas la compromettre ou l'avilir.
( Bouillé "Souvenirs et fragments pour servir aux mémoires de ma vie et de mon temps" )
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Un de plus. Ca finit par faire beaucoup.
Monsieur de la Pérouse- Messages : 504
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Oui, encore un de plus, Monsieur de la Pérouse. Il faut savoir être aussi obstiné de ce côté-ci, que face aux irréductibles sceptiques.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Mme de Sabran a écrit:
Le marquis de Bouillé, comme Saint-Priest, confirme que tout le monde savait, et loue la discrétion de Fersen :
Pour revenir à l'objet de ma mission, au bout de quelques jours mon entrevue avec le comte de Fersen fut arrangée par M. l'évêque de Pamiers, ainsi que nous en étions convenus. Je pris les plus grandes précautions, pour qu'on ne pût me voir entrer chez une personne que sa liaison connue avec la Reine et son assiduité au château devaient rendre suspecte au parti opposé; mais, soit négligence ou excès de confiance, il est certain qu'on observait peu ses démarches. Il faut dire aussi, à la louange de ce favori, que la décence et la tranquillité inaltérable de son maintien ne pouvaient donner prise à la malignité la plus active. Son dévouement pour la Reine, aidé de son flegme naturel, l'avait garanti de l'ivresse de son succès, qu'il justifiait presque par une prudence et une discrétion à toute épreuve. Il était tel enfin que devrait toujours être l'amant d'une reine, et tel qu'auraient dû être tous ceux que cette princesse a trop légèrement distingués, et qui étaient bien plus intéressés que cet étranger à ne pas la compromettre ou l'avilir.
( Bouillé "Souvenirs et fragments pour servir aux mémoires de ma vie et de mon temps" )
Incroyable cet extrait des mémoires de Bouillé ! Je ne le connaissais pas. Tout est résumé dans ces deux phrases, il me semble !
Eva Sophie von Fersen- Messages : 98
Date d'inscription : 07/01/2020
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Eva Sophie von Fersen a écrit:
Incroyable cet extrait des mémoires de Bouillé ! Je ne le connaissais pas. Tout est résumé dans ces deux phrases, il me semble !
Et Françoise Kermina de renchérir :
... il n'y a que les Français qui mettent en doute cette liaison, car la tradition de chasteté chez les reines de la dynastie des Bourbons est forte encore. Il n'en est pas de même à l'étranger. Déjà de leur temps, en Angleterre, dans l'entourage du prince de Galles, ou à Paris dans les milieux diplomatiques américains, on ne doutait pas que Fersen fut l'amant de la reine, et on le disait même ouvertement.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Le terme amant reste toutefois à modérer. Comme l'indique les Dictionnaires de l'Académie Française depuis le XVIIe jusqu'au XXe siècle, il n'avait pas la signification d'aujourd'hui à l'époque.
Dictionnaire de l’Académie Française, éditions de 1762 et de 1798
Amant, amante : Celui ou celle qui aime avec passion une personne d'un autre sexe.
Amants : Se dit au pluriel de deux personnes de différents sexes qui s'aiment: « Ces deux amans sont sur le point de se marier »
C’est seulement dans l’édition de 1935 que la définition devient celle d’aujourd’hui.
Amant: qui vient du terme ancien aimer. Celui qui reçoit les faveurs d’une femme avec laquelle il n’est point marié.
Ne s’emploie qu’au masculin, sa forme féminine est maîtresse.
Dictionnaire de l’Académie Française, éditions de 1762 et de 1798
Amant, amante : Celui ou celle qui aime avec passion une personne d'un autre sexe.
Amants : Se dit au pluriel de deux personnes de différents sexes qui s'aiment: « Ces deux amans sont sur le point de se marier »
C’est seulement dans l’édition de 1935 que la définition devient celle d’aujourd’hui.
Amant: qui vient du terme ancien aimer. Celui qui reçoit les faveurs d’une femme avec laquelle il n’est point marié.
Ne s’emploie qu’au masculin, sa forme féminine est maîtresse.
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Voui nous pouvons toujours jouer sur les mots ...
Je parierais bien que cela ferait rire sous cape les contemporains .
Je parierais bien que cela ferait rire sous cape les contemporains .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
1935 Bonté divine ! Il est heureux pour Marie-Antoinette et Fersen que la chose ait précédé le mot.
Monsieur de la Pérouse- Messages : 504
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Des mots et des choses ...
Ah non, pitié ! pas Michel Foucault pour encore mieux noyer le poisson !!!
Ah non, pitié ! pas Michel Foucault pour encore mieux noyer le poisson !!!
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Vous préférez Pirandello?
Monsieur de la Pérouse- Messages : 504
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Euh ... bof !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marguerite Jallut évoque Marie-Antoinette & Fersen
Merci, cher Monsieur de la Pérouse, vous me faites réviser .
( Vous faites aussi remonter en moi de bons souvenirs, quand j'étais parisienne, rue Oudry / rue Pirandello )
Or donc !
Pirandello A chacun sa vérité. ( ou comment faire dire aux mots absolument n'importenawak )
Le personnage de Laudisi, beau-frère de M. Agazzi, est le porte-parole de Pirandello. Il pose des questions et montre son relativisme : " Je vous vois acharnée à savoir ce que sont les êtres et les choses, comme si les êtres et les choses en soi étaient ceci plutôt que cela. " Le dialogue se poursuit : " Mais alors, d'après vous, on ne pourrait jamais savoir la vérité ? […] Alors, si on ne peut plus croire à ce qu'on voit et à ce qu'on touche ! " Et Laudisi de rétorquer : " Mais si, madame, il faut y croire. Seulement, je vous dis : respectez ce que voient et ce que touchent les autres, même si c'est le contraire de ce que vous voyez et de ce que vous touchez vous-même. " Alors que tous les habitants et le préfet lui-même veulent connaître toute la vérité, Laudisi pense que c'est impossible, car la vérité est individuelle : " Cette curiosité est insupportable ne fût-ce qu'à cause de son inutilité. " Il est le sceptique chargé d'intervenir pour montrer la vanité de la recherche de la vérité. C'est pourquoi chaque acte se termine sur un éclat de rire sarcastique de Laudisi.
( Vous faites aussi remonter en moi de bons souvenirs, quand j'étais parisienne, rue Oudry / rue Pirandello )
Or donc !
Pirandello A chacun sa vérité. ( ou comment faire dire aux mots absolument n'importenawak )
Le personnage de Laudisi, beau-frère de M. Agazzi, est le porte-parole de Pirandello. Il pose des questions et montre son relativisme : " Je vous vois acharnée à savoir ce que sont les êtres et les choses, comme si les êtres et les choses en soi étaient ceci plutôt que cela. " Le dialogue se poursuit : " Mais alors, d'après vous, on ne pourrait jamais savoir la vérité ? […] Alors, si on ne peut plus croire à ce qu'on voit et à ce qu'on touche ! " Et Laudisi de rétorquer : " Mais si, madame, il faut y croire. Seulement, je vous dis : respectez ce que voient et ce que touchent les autres, même si c'est le contraire de ce que vous voyez et de ce que vous touchez vous-même. " Alors que tous les habitants et le préfet lui-même veulent connaître toute la vérité, Laudisi pense que c'est impossible, car la vérité est individuelle : " Cette curiosité est insupportable ne fût-ce qu'à cause de son inutilité. " Il est le sceptique chargé d'intervenir pour montrer la vanité de la recherche de la vérité. C'est pourquoi chaque acte se termine sur un éclat de rire sarcastique de Laudisi.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
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