Paris, la Colonne Médicis
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Gouverneur Morris
Mme de Sabran
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Paris, la Colonne Médicis
LA COLONNE MEDICIS
Ci-dessus, sur l'ancien emplacement de l'Hôtel de Soissons, la colonne Médicis adossée à la Bourse de Commerce de Paris .
Ci-dessous, la colonne enserrée dans l'Hôtel de Soissons, en 1734, d'après le plan de Turgot .
Cette colonne fut ainsi nommée du nom de Catherine de Médicis qui la fit construire dans l’angle d’une cour latérale de l’Hôtel de la Reine, depuis l’Hôtel de Soissons. Le prince de Carignau, dernier propriétaire de ce monument, étant mort chargé de dettes, ses créanciers obtinrent la permission de le faire démolir pour en vendre les matériaux. Cette démolition s’opéra pendant les, années 1748 et 1749 ; et la colonne allait y être comprise, lorsque Bachaumont se présenta pour l’acquérir dans l’intention de la donner à la Ville, à la condition qu’elle serait conservée. On la lui adjugea pour 1500 livres. L’emplacement de l’hôtel fut acquis par les magistrats de la Ville, qui y firent commencer, en 1762, la construction d’une halle aux blés terminée en 1772. La colonne de Médicis fut conservée, suivant l’intention de Bachaumont, et on la voit encore adossée au mur extérieur de la Halle. — R.
( Les Mémoires secrets )
On attribue généralement à Jean Bullant la construction de cette fameuse Colonne de la Halle au blé, située dans l'angle nord de la cour principale de l'hôtel de la reine-mère sur laquelle l'imagination des historiens s'est exercée sans que l'on puisse préciser à coup sûr la date de sa construction ( avant 1578, après 1573 ), ni même l'objet de sa destination .
Cette colonne a 25 mètres de haut environ. On monte au sommet par un escalier intérieur de 147 marches de 0, 17 centimètres de haut chacune. Actuellement ( 1889 ) , 54 sont en pierres
Elle avait aussi, probablement, une vocation commémorative, nous dit WIKI, ce que laissent supposer le H et les C entrelacés, monogramme du roi Henri II et de la reine Catherine de Médicis. On remarquera cependant que les monogrammes sur la colonne sont ceux de la reine, car composés d'un H et de C bien différenciés. Henri II apposait des C opposés compris dans le H qui formaient ainsi des D opposés, lettres de Diane de Poitiers.
En dehors des 18 cannelures qui ornent sa circonférence, des couronnes, des miroirs cassés, des fleurs de lys, des cornes d'abondance la décoraient. Certains de ces ornements allégoriques ne sont que partiellement visibles de nos jours. Elle dominait, en tous cas, le centre de Paris de l'époque, et aurait ainsi pu jouer un rôle de tour de guet ou représenter un signe pour montrer et imposer toute la puissance de la Reine mère.
On répand dans le public une estampe, gravée il y a plusieurs années, mais qui était restée dans le plus grand secret : elle a été faite à l’occasion de la démolition qu’on voulait faire dé la colonne Médicis. Elle représente l’extérieur de cet ouvrage, et la coupe intérieure est perpendiculaire. Dans un coin du tableau, on voit l’ignorance en bonnet d’âne, qui amène à sa suite â des pionniers et autres ouvriers prêts à démolir. Au pied de la colonne se trouvent des sauvages qui se disposent à la défendre. Ils supportent les armes de M. Bignon, alors prévôt des marchands. On sait que ce fut M. de Bachaumont qui s’opposa pour lors à cette barbarie, ayant acheté le monument. Cette gravure, conséquemment très-injurieuse au prévôt des marchands, avait été supprimée : elle reparait depuis peu, à l’occasion des travaux qu’on fait dans l’hôtel de Soissons.
( Les Mémoires secrets )
Nous devons bien-sûr à Carmontelle ce portrait de Louis Petit de Bachaumont veillant sur la colonne Médicis
Au cours du XVIIe siècle, l’hôtel fut la propriété des princes de Savoie. Toutefois, venant peu à Paris, ils laissèrent l’endroit aller à vau l'eau. En effet, ils louèrent des parties à certains locataires non recommandables. Ils y ouvrirent la porte aux joueurs puis à la banque de John Law.
Law quitta les lieux en 1719. Mais que faire de cet endroit, si grand et si bien placé ?
Un premier projet de destruction voulu par Colbert
Fâché par cette activité de jeu, Colbert avait envisagé de détruire l’Hôtel de Soissons. Certes, comme le souligne Edouard Fournier, il se dégradait progressivement, mais pas assez vite au gout du ministre.
Comme le lieu était très grand, Colbert imagina occuper l’endroit par un immense bassin. Ici, au sommet d’un rocher, on aurait vu Louis XIV majestueux foulant à ses pieds la Discorde et l’Hérésie. La statue aurait été de bronze, accompagnée par quatre autres représentant les fleuves, appuyés sur des urnes rejetant de l’eau.
Le projet ne fut pas mené à terme. Le casino resta dans les lieux.
https://www.histoires-de-paris.fr/destruction-hotel-soissons/
Le rêve de Gresset
La destruction fut conduite en 1748 véritablement, avec un autre projet de monument royal . Un poète, Gresset, imagina de faire édifier à la place une autre statue.
Autre temps, autre roi.
Gresset voulut installer une représentation de Louis XV. Mais pour cela, il s'agissait d’utiliser la colonne Medicis. Il s’agissait d’en faire l'un des éléments de son monument triomphal. Une effigie gigantesque du souverain serait placée en haut de la colonne de Médicis.
Il soumit son idée à M. de Tounchem, surintendant des bâtiments du roi. Cependant, son idée ne reçut en retour que railleries, en particulier par Piron.
Dix ans plus tard seulement, les travaux de la nouvelle halle au blé commencèrent doucement. Le prévôt des marchands avait changé. Comme le danger de détruire la colonne reprit, des caricatures circulèrent de nouveau dans les rues.
Il fallut que M. de Bachaumont écrive une nouvelle édition de son essai, en 1763. Il y fit une grande description du monument.
La colonne fut gardée et on reporta pour plus tard l’installation d’une fontaine.
A noter qu’en 1764, on l’orna d’une représentation du méridien.
Le cadran solaire a disparu.
Aujourd'hui un projet de réhabilitation pour ce cadran est en cours de réalisation depuis septembre 2013.
https://cadranssolairesfb.files.wordpress.com/2018/11/colonne_medicis.pdf
Cependant ...
Au pied de la colonne, les armes de Paris et la plaque commémorative ...
... avec l'inscription latine : « In basi turris hujus e regiarum ædium reliquiis exstantis quod insigne opus a Johanne Bullant architecto anno post JC 1572 ædificatum anno autem 1749 destructum ut in frumentarias nundinas conversum sit utilitati civium et hujusce fori ornamento præfectus et ædiles fontem instauravirunt anno MDCCCXII ».
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k202257x/f102.item.zoom
https://www.histoires-de-paris.fr/defense-colonne-astrologique-medicis/
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Paris, la Colonne Médicis
Merci pour ces intéressantes précisions chère Eléonore !
La colonne va devenir désormais le plus bel ornement de la fondation Pinault. Le milliardaire pourra enfin prouver à son rival Bernard Arnault que la sienne est plus grande (de fondation bien sûr).
La colonne va devenir désormais le plus bel ornement de la fondation Pinault. Le milliardaire pourra enfin prouver à son rival Bernard Arnault que la sienne est plus grande (de fondation bien sûr).
Gouverneur Morris- Messages : 11794
Date d'inscription : 21/12/2013
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Paris, la Colonne Médicis
Chere Eleanor,
Merci pour article intéressant sur la Colonne Medicis.
Comme il est bon qu'elle ait été préservée au 18ème siècle pour les générations futures.
Leos
Merci pour article intéressant sur la Colonne Medicis.
Comme il est bon qu'elle ait été préservée au 18ème siècle pour les générations futures.
Leos
Leos- Messages : 794
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 54
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: Paris, la Colonne Médicis
Merci pour cette présentation !
Et d'autant plus que je n'ai jamais remarqué cette colonne, ni même entendu parler...
Et d'autant plus que je n'ai jamais remarqué cette colonne, ni même entendu parler...
La nuit, la neige- Messages : 18130
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Paris, la Colonne Médicis
Ce serait drôle de pouvoir le croire :
La mystérieuse colonne qui jouxte la Bourse du Commerce constitue l’ultime vestige de l’hôtel offert par Catherine de Médicis à son astrologue Ruggieri en 1572. A l’intérieur, 147 marches permettent d’accéder à un sommet abritant une cellule protégée par une verrière. L’ensemble est posé sur une dalle orientée selon les quatre points cardinaux. Les verrières ont disparu depuis longtemps, mais la survivance de cette colonne, malgré la démolition du bâtiment laisse aujourd’hui bien des curieux songeurs. Jusqu’à sa mort en 1615, Ruggieri avait la réputation de s’adonner à de biens occultes travaux. On prétend que sa silhouette apparaît encore de temps à autres, certains soirs d’orage.
https://www.paris-unplugged.fr/paris-1er-le-fantome-de-lastrologue/
La mystérieuse colonne qui jouxte la Bourse du Commerce constitue l’ultime vestige de l’hôtel offert par Catherine de Médicis à son astrologue Ruggieri en 1572. A l’intérieur, 147 marches permettent d’accéder à un sommet abritant une cellule protégée par une verrière. L’ensemble est posé sur une dalle orientée selon les quatre points cardinaux. Les verrières ont disparu depuis longtemps, mais la survivance de cette colonne, malgré la démolition du bâtiment laisse aujourd’hui bien des curieux songeurs. Jusqu’à sa mort en 1615, Ruggieri avait la réputation de s’adonner à de biens occultes travaux. On prétend que sa silhouette apparaît encore de temps à autres, certains soirs d’orage.
https://www.paris-unplugged.fr/paris-1er-le-fantome-de-lastrologue/
Monsieur de la Pérouse- Messages : 504
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: Paris, la Colonne Médicis
Paris : des graffitis historiques découverts dans la colonne Médicis
Le Parisien du 21 août 2020, par Eric Le Mitouard
Du haut de ses 31 mètres, la colonne Médicis, ce chef-d'œuvre de la Renaissance, édifié entre 1574 et 1584, continue de surplomber les Halles (Ier) malgré les transformations.
La structure métallique qui trône au sommet, ancienne terrasse des astrologues de la reine Catherine de Médicis, a été préservée lors de la restauration qui s'achève. Et le chantier n'a pas été sans surprises : à l'intérieur de cette colonne cannelée, des graffitis incisés dans la pierre ont été découverts.
Dans le cadre du vaste chantier de rénovation de la Bourse de Commerce - ancienne halle aux blés, ancien site de la chambre de commerce et désormais futur espace d'exposition dédié à la collection d'art contemporain de François Pinault - ce reflet de l'architecture antique (une reconstitution de la colonne Trajane) semble plus rayonnant que jamais.
Cet édifice aux 147 marches a survécu à la démolition du palais de Catherine de Médicis, à la Révolution, qui s'est pourtant attaquée aux ornementations inscrites dans la pierre à la mémoire d'Henri II, et aux divers outrages du temps. Mais alors que l'ensemble du chantier s'achève à l'ombre de l'église Saint-Eustache, c'est l'heure des révélations.
« Alors que tout était encrassé à l'intérieur, nous avons fait la découverte incroyable de graffitis inconnus jusqu'alors dans cet escalier », révèle Pierre-Antoine Gatier, architecte en chef des Monuments historiques, qui a travaillé pendant près de cinq ans (le temps des études et du chantier), avec Fanny Houmeau, architecte du patrimoine. Signe de notre époque, ces « traces très humaines qui racontent une autre histoire devaient être absolument conservées », affirme l'architecte.
L'escalier d'époque a franchi les siècles. Les tomettes de pierres anciennes sont toujours présentes au sol. La colonne centrale de bois a juste été patinée par le temps. Et au fur et à mesure de la montée, c'est sur les murs nettoyés avec soin que se révèlent plusieurs dizaines de graffitis.
« Le plus ancien date de 1766, une date incisée dans la pierre, alors que des ouvriers travaillaient à la construction de la halle aux blés. D'autres ont été tracés au crayon gras lors de la construction de la Bourse de Commerce. Un autre m'a beaucoup bouleversé, c'est la marque de la Résistance de la Seconde Guerre mondiale, ce cœur surmonté de la signature FFI », relate Pierre-Antoine Gatier. Une autre inscription date de 1889, année d'inauguration de la Bourse de Commerce.
Tous ces coups de canifs ou d'outils ont été relevés de façon très scientifique, localisés et illustrés de photos. « Des recueils de travail ont été déposés à la Drac (NDLR : direction régionale des affaires culturelles) du ministère de la Culture, mais aussi aux archives de Paris et à la collection Pinault. Ils seront consultables par tous », indique Pierre-Antoine Gatier.
Par souci de conservation, l'escalier historique restera fermé au public. « C'est un endroit très fragile, très peu praticable. Son ouverture au public aurait obligé que l'on y mette une main courante et de l'éclairage. Autant de choses qui l'auraient altéré. C'est un choix conservatoire afin de transmettre nos découvertes aux générations futures », insiste l'architecte. Une fenêtre pourrait cependant être ouverte de l'intérieur de la Bourse de Commerce, donnant une vue sur l'escalier.
Pas de cadran solaire, mais une fontaine publique
Sur la façade de la colonne, le cadran solaire du XVIIIe siècle, qu'il était prévu de rétablir, ne sera finalement pas restitué . Un choix qui permet de mieux admirer les initiales C et H enlacées de Catherine et du roi Henri II, qui restent toujours visibles du public. La fontaine d'eau publique, qui avait été placée là dès 1760, retrouvera sa fonction perdue lors des chamboulements des années 1970. Une fontaine pour tous au pied d'un monument qui se voit de tous, depuis cinq siècles au cœur de Paris.
« Il y a toujours eu une passion des Parisiens pour cette colonne avec le désir de la conserver au travers du temps quoi qu'il arrive. Un symbole du passé au milieu de l'agitation la plus intense du cœur de Paris », déclare Pierre-Antoine Gatier, qui a procédé ici à une restauration minimaliste. « Nous n'avons pas touché aux stigmates du temps. Nous avons fait le choix de ne remplacer aucune pierre, de maintenir en l'état les joints anciens ».
Un choix qui contraste avec celui qui règne à l'intérieur même de la Bourse de commerce. Pour les besoins de la collection Pinault, l'homme d'affaires breton, grand collectionneur d'art, l'architecte japonais Tadao Ando, pour la partie contemporaine, et Pierre-Antoine Gatier, pour la partie historique, ont fait le choix d'insérer un cylindre de béton sous la vaste coupole de verre. Un monument dans le monument. Un geste architectural osé qui devrait faire date.
Le Parisien du 21 août 2020, par Eric Le Mitouard
Du haut de ses 31 mètres, la colonne Médicis, ce chef-d'œuvre de la Renaissance, édifié entre 1574 et 1584, continue de surplomber les Halles (Ier) malgré les transformations.
La structure métallique qui trône au sommet, ancienne terrasse des astrologues de la reine Catherine de Médicis, a été préservée lors de la restauration qui s'achève. Et le chantier n'a pas été sans surprises : à l'intérieur de cette colonne cannelée, des graffitis incisés dans la pierre ont été découverts.
Dans le cadre du vaste chantier de rénovation de la Bourse de Commerce - ancienne halle aux blés, ancien site de la chambre de commerce et désormais futur espace d'exposition dédié à la collection d'art contemporain de François Pinault - ce reflet de l'architecture antique (une reconstitution de la colonne Trajane) semble plus rayonnant que jamais.
Cet édifice aux 147 marches a survécu à la démolition du palais de Catherine de Médicis, à la Révolution, qui s'est pourtant attaquée aux ornementations inscrites dans la pierre à la mémoire d'Henri II, et aux divers outrages du temps. Mais alors que l'ensemble du chantier s'achève à l'ombre de l'église Saint-Eustache, c'est l'heure des révélations.
« Alors que tout était encrassé à l'intérieur, nous avons fait la découverte incroyable de graffitis inconnus jusqu'alors dans cet escalier », révèle Pierre-Antoine Gatier, architecte en chef des Monuments historiques, qui a travaillé pendant près de cinq ans (le temps des études et du chantier), avec Fanny Houmeau, architecte du patrimoine. Signe de notre époque, ces « traces très humaines qui racontent une autre histoire devaient être absolument conservées », affirme l'architecte.
L'escalier d'époque a franchi les siècles. Les tomettes de pierres anciennes sont toujours présentes au sol. La colonne centrale de bois a juste été patinée par le temps. Et au fur et à mesure de la montée, c'est sur les murs nettoyés avec soin que se révèlent plusieurs dizaines de graffitis.
« Le plus ancien date de 1766, une date incisée dans la pierre, alors que des ouvriers travaillaient à la construction de la halle aux blés. D'autres ont été tracés au crayon gras lors de la construction de la Bourse de Commerce. Un autre m'a beaucoup bouleversé, c'est la marque de la Résistance de la Seconde Guerre mondiale, ce cœur surmonté de la signature FFI », relate Pierre-Antoine Gatier. Une autre inscription date de 1889, année d'inauguration de la Bourse de Commerce.
Tous ces coups de canifs ou d'outils ont été relevés de façon très scientifique, localisés et illustrés de photos. « Des recueils de travail ont été déposés à la Drac (NDLR : direction régionale des affaires culturelles) du ministère de la Culture, mais aussi aux archives de Paris et à la collection Pinault. Ils seront consultables par tous », indique Pierre-Antoine Gatier.
Par souci de conservation, l'escalier historique restera fermé au public. « C'est un endroit très fragile, très peu praticable. Son ouverture au public aurait obligé que l'on y mette une main courante et de l'éclairage. Autant de choses qui l'auraient altéré. C'est un choix conservatoire afin de transmettre nos découvertes aux générations futures », insiste l'architecte. Une fenêtre pourrait cependant être ouverte de l'intérieur de la Bourse de Commerce, donnant une vue sur l'escalier.
Pas de cadran solaire, mais une fontaine publique
Sur la façade de la colonne, le cadran solaire du XVIIIe siècle, qu'il était prévu de rétablir, ne sera finalement pas restitué . Un choix qui permet de mieux admirer les initiales C et H enlacées de Catherine et du roi Henri II, qui restent toujours visibles du public. La fontaine d'eau publique, qui avait été placée là dès 1760, retrouvera sa fonction perdue lors des chamboulements des années 1970. Une fontaine pour tous au pied d'un monument qui se voit de tous, depuis cinq siècles au cœur de Paris.
« Il y a toujours eu une passion des Parisiens pour cette colonne avec le désir de la conserver au travers du temps quoi qu'il arrive. Un symbole du passé au milieu de l'agitation la plus intense du cœur de Paris », déclare Pierre-Antoine Gatier, qui a procédé ici à une restauration minimaliste. « Nous n'avons pas touché aux stigmates du temps. Nous avons fait le choix de ne remplacer aucune pierre, de maintenir en l'état les joints anciens ».
Un choix qui contraste avec celui qui règne à l'intérieur même de la Bourse de commerce. Pour les besoins de la collection Pinault, l'homme d'affaires breton, grand collectionneur d'art, l'architecte japonais Tadao Ando, pour la partie contemporaine, et Pierre-Antoine Gatier, pour la partie historique, ont fait le choix d'insérer un cylindre de béton sous la vaste coupole de verre. Un monument dans le monument. Un geste architectural osé qui devrait faire date.
Gouverneur Morris- Messages : 11794
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Paris, la Colonne Médicis
Comme c'est intéressant !!! Grand merci, mon cher Momo !
C'est presque miraculeux, la pérennité de cette colonne en plein Paris, au milieu de tant de destructions successives . Le plan Turgot est vraiment une merveille inestimable !
Quelle découverte émouvante que ces graffitis !
Oui, tant pis pour le cadran solaire du XVIIIème ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Paris, la Colonne Médicis
Merci, mon cher Momo, pour cette tellement meilleure définition du tableau de Carmontelle .
Nous voyons jusqu'au grain du papier !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
La colonne Médicis
IL n'y a pas longtemps, je me promenais par l'esplanade de Halles et j'admirais l'ensemble magnifique avec le bâtiment de la Bourse au fond et sa mystérieuse colonne collée à l'ensemble, je me demandais ce qu'elle faisait là. Grâce à vous maintenant je connais son histoire. Je vous remercie des détails que vous donnez avec une mention pour Eléonore qui nous a introduit remarquablement le sujet.
J'ai bien noté que le prochain 23 janvier ouvrira l'exposition d'art contemporain de François Pineau.
J'ai bien noté que le prochain 23 janvier ouvrira l'exposition d'art contemporain de François Pineau.
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Paris, la Colonne Médicis
Qu'elle est belle, merci Eléo !
Gouverneur Morris- Messages : 11794
Date d'inscription : 21/12/2013
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