Mademoiselle Anne-Victoire Dervieux
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Mademoiselle Anne-Victoire Dervieux
En se moment j'étudie les actrices danseuses de la fin du XVIII ème. Ces artistes courtisanes libertines ont apporté beaucoup à cette époque. Et je vous conseille de lire et découvrir ce pan là de l'histoire. De plus la Reine Marie Antoinette a croisé souvent le chemin des ces femmes d'opéra. N'oublions pas le goût du théâtre de la reine (la troupe des seigneurs au théâtre du petit Trianon ) Ici ma prochaine recherche sera pour Mademoiselle Dervieux. Dont les frères de Louis XVI...... De plus par rapport à Mademoiselle Sophie Arnould on sait où est sa tombe lol. Melle Dervieux dont sa demeure était un Havre du bon goût de l'élégance et des salons du XVIIIeme. D'ailleurs amis parisiens cette maison existe-t-elle encore ?
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Anne-Victoire_Dervieux
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Mr ventier- Messages : 1126
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Mademoiselle Anne-Victoire Dervieux
DERVIEUX CONTRE GUIMARD,
RIVALITE CHEZ LES FILLES D'OPERA.
En cette année 1769, la guerre est déclarée, et le Tout-Paris en suit les péripéties avec délectation.
Deux danseuses de l’Opéra s’affrontent. Marie-Madeleine Guimard, la Terpsichore du temps, la Grâce du XVIIIe siècle, voit sa suprématie contestée par une jeune danseuse, de dix-neuf ans sa cadette, Anne-Victoire Dervieux.
Née à Paris en décembre 1743, Marie-Madeleine Guimard a débuté à l’Opéra en mai 1762, dans les Fêtes Grecques et Romaines de Colin de Blamont, remplaçant Mlle Allard blessée au pied. Elle est devenue rapidement danseuse seule en double et figurante, puis danseuse seule, aux côtés des vedettes, Mlles Lany, Lyonnais, Vestris, Allard.
Sachant qu’une danseuse de l’Opéra ne peut faire carrière sans protecteur, elle a noué assez tôt une liaison durable avec Jean-Benjamin La Borde, fermier général, premier valet de chambre ordinaire du Roy. Ses succès sur la scène – on a particulièrement apprécié sa façon de jouer et chanter le rôle de la Statue dans le Pygmalion de Rameau – ne le cède qu’à son triomphe à la ville. Ses besoins financiers sont immenses, et La Borde s’essouflant à remplir sa bourse toujours vide, elle a su s’assurer la protection de Charles de Rohan, prince de Soubise, dont on dit qu’il avait fait si mal fait la guerre qu’il n’avait pu échapper au bâton de Maréchal de France.
La Guimard peut ainsi mener la grande vie, recevant trois fois par semaine, une fois les gens de cour, une autre les artistes, savants, et une troisième les libertins et débauchés. Elle s’est fait construire une maison de campagne, à Pantin, doté d’un théâtre de poche de 257 fauteuils. Aller à Pantin n’est alors pas moins coté qu’aller à Versailles, et on gardera longtemps en mémoire la représentation de La Partie de chasse de Henri IV. Mlle Guimard sait soigner sa popularité, étalant le luxe de son attelage sur la promenade de Longchamp, mais aussi visitant les pauvres dans les mansardes durant les grands froids d’hiver, ce qui attendrit fort le sensible Marmontel.
Quel était le secret de Mlle Guimard ? On a dit d’elle (*) : Non seulement elle n’était pas belle, mais elle n’était même pas jolie. On la surnommait L’Araignée, tellement elle était maigre. Pourtant, elle avait ce que je ne sais quoi d’indéfinissable qui séduit, sans que l’esprit et le coeur sache pourquoi. Et ses admirateurs disaient avec simplicité : C’est la volupté en personne. À elle seule, elle représente les trois Grâces.
Tout sourit à Terpsichore, quand des nuages commencent à s’accumuler. Une jeune danseuse, qui avait pâli de jalousie en se rendant à Pantin, s’est juré de se hisser au moins aussi haut que la Guimard.
Née en 1752, fille d’une blanchisseuse et d’un intendant, Anne-Victoire Dervieux a paru pour la première fois dans les ballets de l’Opéra en octobre 1765, à l’occasion d’une reprise d’Hypermnestre, de Gervais, en tant que danseuse figurante, bien en retrait derrière les vedettes Mlles Allard et Guimard.
A son tour, elle s’est mise à la recherche d’un protecteur, et l’a trouvé en la personne de Louis-François de Bourbon-Conti, dit le prince de Conti, dont on disait qu’il était propre à tout et capable de rien, et qui règne sur le quartier du Temple, une ville dans la ville, échappant à la juridiction royale.
Ne voulant pas se limiter à la danse, Mlle Dervieux a appris à vocaliser, et a été reçue au Concert Spirituel. On l’a aussi remarquée dans le rôle de Colette dans une représentation du Devin du village donnée à Chantilly, chez le prince de Condé. Elle a su faire la conquête de Jean-Jacques Rousseau, et même de Sophie Arnould, dont chacun connait – et redoute – la langue acérée.
Anne-Victoire meurt d’ambition. Une ambition que les libéralités du prince de Conti ne peuvent suffire à nourrir. Aussi a-t-elle eu recours à une autre protecteur, en la personne d’Étienne François de Choiseul, comte de Stainville.
En juillet 1769, la rumeur fait grand bruit : rien ne va plus pour Mlle Guimard. On parle de banqueroute, on ne fait plus la fête à Pantin. La Borde est ruiné, et Soubise, ne supportant plus de devoir partager sa protégée avec d’innombrables soupirants, a décidé de ne plus verser les mille écus hebdomadaires.
Mlle Dervieux jubile… mais pas longtemps. Son protecteur aussi, le prince de Conti, lui fait défaut. Pour le remplacer, la Dervieux vise haut, et se verrait bien récupérer ce que Soubise versait à la Guimard. Elle parvient à ses fins et obtient 2 400 livres de celui qu’on nomme le père universel des filles de l’Opéra.
Mais la Guimard aussi a de la ressource : en deux mois elle a rétabli la situation, dans des conditions rocambolesques. Un prince allemand lui offre cent mille livres, mais veut aussi la contraindre à l’épouser. Il finit par l’enlever, et Soubise le poursuit, l’attaque, et récupère sa protégée. Plus amoureux que jamais, Soubise reprend sa place d’amant utile, La Borde n’est plus que l’amant honoraire, et Dauberval tient le rôle de greluchon (**). Pour faire bon compte, elle s’adjoint Louis Sextius Jarente de La Bruyère, évêque d’Orléans. Les spectacles de Pantin peuvent reprendre.
En avril 1770, Anne-Victoire Dervieux, qui n’en est plus à une provocation près, frappe un grand coup. L’occasion est bonne: les fêtes données à Versailles à l’occasion du mariage du Dauphin, futur Louis XVI, avec la jeune archiduchesse d’Autriche Marie Antoinette. Le nouvel opéra construit par Gabriel accueille une reprise de Persée. On s’ennuie ferme durant les quatre premiers actes, avec la musique de Lully trafiquée par Joliveau, les inombrables ballets, les interminables changements de décor… jusqu’à ce que apparaisse la Dervieux, en Hymen descendant du ciel sur une nuée, entourée de l’Amour, de Vénus et de Hébé. Le public retient son souffle en découvrant que la danseuse est simplement nue sous une veste et une culotte de taffetas chair tendre. Les hommes sont fascinés, les femmes indignées. Autant dire un succès : Anne-Victoire Dervieux est célèbre.
Entre les deux danseuses, la tension ne fait que monter, et la rivalité se transporte sur le plan immobilier. Anne-Victoire quitte la rue Sainte-Anne pour s’installer rue des Petits-Champs, dans une maison de 120 000 livres. Qu’à cela ne tienne : la Guimard riposte en se faisant construire un hôtel par l’architecte Ledoux, rue de la Chaussée d’Antin. Ce qui fut surnommé le Temple de Terpsichore renfermait grands appartements, petites appartements, jardin d’été, jardin d’hiver, bibliothèque, galerie de tableaux galants, et, bien sûr, un théâtre.
Retour à la scène. Mlle Dervieux a gravi les échelons, et de danseuse doublante, est devenue danseuse seule et en double, autant dire l’égale de la Guimard. Mais sa santé, altérée par des excès, la contraint à s’arrêter souvent. Trop souvent. En avril 1774, à l’âge de 22 ans, Anne-Victoire Dervieux abandonne l’Opéra. Elle va pouvoir se consacrer entièrement à son métier de courtisane. Mlle Guimard, pour sa part, continuera à faire partie de l’Opéra jusqu’à son mariage avec Jean-Étienne Despréaux, danseur et auteur dramatique, en 1789.
L’heure n’est plus alors à la rivalité entre les courtisanes de l’Ancien Régime. Avec la Révolution, il va leur falloir apprendre d’abord à survivre.
Toutes deux mourront oubliées, la Guimard en 1816, la Dervieux en 1826.
Jean-Claude Brenac – Novembre 2008
(*) Princesses de comédie et déesses d’opéra – Arsène Houssaye
(**) il y a toute une hiérarchie autour des courtisanes, selon la bourse ou le coeur : le Monsieur est l’entreteneur et protecteur avoué ; le Greluchon, l’amant de coeur, dont on est en droit d’attendre de menus cadeaux ; le Farfadet, lui, est reçu gratis ; le Miché est l’amant de passage payant.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55303
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Re: Mademoiselle Anne-Victoire Dervieux
Mais quel forum ! J'en suis ravi. Une source inépuisable de connaissances qui désaltère ma soif de savoir. Essayons l'excellence.......
Ces actrices et danseuses n'ont pas la place qu'elles méritent au niveau historique..... Ici rendons-leur justice.
Ces actrices et danseuses n'ont pas la place qu'elles méritent au niveau historique..... Ici rendons-leur justice.
Mr ventier- Messages : 1126
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Re: Mademoiselle Anne-Victoire Dervieux
https://www.facebook.com/groups/270444383289298/permalink/1320815511585508/
En complément de ce post
L’hôtel particulier de la rue Chantereine, baptisé la « maison » de Mlle Dervieux, ancienne danseuse de l’Opéra et la plus séduisante des courtisanes de la fin du XVIII e siècle — pour son intelligence et son goût des beaux-arts — , a été cité comme un modèle d’élégance et de raffinement. C’était une œuvre de l’architecte Brongniart, remaniée avantageusement en 1785 par François-Joseph Bélanger, architecte du comte d’Artois, qui devait d’ailleurs épouser Anne-Victoire Dervieux après la Terreur. Cet hôtel où la célèbre courtisane, riche à millions, reçut ses amis jusqu’au mois de mai 1793 a vu défiler une société bigarrée et en même temps homogène sur le plan des opinions politiques. Son histoire se confond beaucoup avec celle de sa jolie propriétaire.
En complément de ce post
L’hôtel particulier de la rue Chantereine, baptisé la « maison » de Mlle Dervieux, ancienne danseuse de l’Opéra et la plus séduisante des courtisanes de la fin du XVIII e siècle — pour son intelligence et son goût des beaux-arts — , a été cité comme un modèle d’élégance et de raffinement. C’était une œuvre de l’architecte Brongniart, remaniée avantageusement en 1785 par François-Joseph Bélanger, architecte du comte d’Artois, qui devait d’ailleurs épouser Anne-Victoire Dervieux après la Terreur. Cet hôtel où la célèbre courtisane, riche à millions, reçut ses amis jusqu’au mois de mai 1793 a vu défiler une société bigarrée et en même temps homogène sur le plan des opinions politiques. Son histoire se confond beaucoup avec celle de sa jolie propriétaire.
Mr ventier- Messages : 1126
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Re: Mademoiselle Anne-Victoire Dervieux
https://www.facebook.com/groups/270444383289298/permalink/1320816874918705/
Salle d'eau de Mlle Dervieux
Salle d'eau de Mlle Dervieux
Mr ventier- Messages : 1126
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Mme de Sabran- Messages : 55303
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Localisation : l'Ouest sauvage
Mr ventier- Messages : 1126
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Mr ventier- Messages : 1126
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Localisation : Rouen normandie
Re: Mademoiselle Anne-Victoire Dervieux
Etes-vous sûr de cette attribution ? Nous avions présenté ce tableau dans notre sujet :
Michel Garnier, peintre méconnu de la fin du XVIIIe siècle
Titré alors " jeune femme à sa toilette " ou " élégante à sa toilette "
Elégante à sa toilette
Michel Garnier (français, 1753 - 1819)
Huile sur toile, 1796
Signée et datée en bas à gauche sur la boîte: M.Garnier/1796
46,7 x 38 cm. (18.4 x 15 in.)
* Source : Artnet / Galerie Eric Coatalem
Michel Garnier, peintre méconnu de la fin du XVIIIe siècle
Titré alors " jeune femme à sa toilette " ou " élégante à sa toilette "
Elégante à sa toilette
Michel Garnier (français, 1753 - 1819)
Huile sur toile, 1796
Signée et datée en bas à gauche sur la boîte: M.Garnier/1796
46,7 x 38 cm. (18.4 x 15 in.)
* Source : Artnet / Galerie Eric Coatalem
La nuit, la neige- Messages : 18057
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Mademoiselle Anne-Victoire Dervieux
Oui j'ai eu la présentation de se tableau et le nom confirmédu sujet representé . Melle Dervieux. Je vais revérifier sur le site
Mr ventier- Messages : 1126
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Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Mademoiselle Anne-Victoire Dervieux
Volontiers, car ce petit tableau est signé et daté 1796. Or, en 1796 elle a environ 44 ans.
Aussi, nous dit Wikipedia, je cite :
Elle finit par épouser Bélanger en 1794 et se retire de sa carrière de scénographe ainsi que de sa carrière de courtisane. Elle adopte une fille à cette époque.
Cela ne me semble guère correspondre à cette scène de genre, gentiment érotique pour l'époque, avec cette jeune fille en train d'ajuster ses bas sous l'oeil d'un coquin...
Aussi, nous dit Wikipedia, je cite :
Elle finit par épouser Bélanger en 1794 et se retire de sa carrière de scénographe ainsi que de sa carrière de courtisane. Elle adopte une fille à cette époque.
Cela ne me semble guère correspondre à cette scène de genre, gentiment érotique pour l'époque, avec cette jeune fille en train d'ajuster ses bas sous l'oeil d'un coquin...
La nuit, la neige- Messages : 18057
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Mademoiselle Anne-Victoire Dervieux
Le sujet peut justement coller à melle Durvieux par rapport à sa vie.
Mais je dois retrouver l'information. Si je ne peux pas confirmer, je retirerai la photo du tableau. J'attends un livre sur melle Durvieux de 1943 qui parle de cette artiste.
Mais je dois retrouver l'information. Si je ne peux pas confirmer, je retirerai la photo du tableau. J'attends un livre sur melle Durvieux de 1943 qui parle de cette artiste.
Mr ventier- Messages : 1126
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Mademoiselle Anne-Victoire Dervieux
Voici une anedocte sur melle Dervieux.
En cette année 1769, la guerre est déclarée, et le Tout-Paris en suit les péripéties avec délectation.
Deux danseuses de l’Opéra s’affrontent. Marie-Madeleine Guimard, la Terpsichore du temps, la Grâce du XVIIIe siècle, voit sa suprématie contestée par une jeune danseuse, de dix-neuf ans sa cadette, Anne-Victoire Dervieux.
Née à Paris en décembre 1743, Marie-Madeleine Guimard a débuté à l’Opéra en mai 1762, dans les Fêtes Grecques et Romaines de Colin de Blamont, remplaçant Marie Allard blessée au pied. Elle est devenue rapidement danseuse seule en double et figurante, puis danseuse seule, aux côtés des vedettes, Mlles Lany, Lyonnois, Allard et Monsieur Vestris
Sachant qu’une danseuse de l’Opéra ne peut faire carrière sans protecteur, elle a noué assez tôt une liaison durable avec Jean-Benjamin La Borde, fermier général, premier valet de chambre ordinaire du Roy. Ses succès sur la scène – on a particulièrement apprécié sa façon de jouer et chanter le rôle de la Statue dans le Pygmalion de Rameau – ne le cède qu’à son triomphe à la ville. Ses besoins financiers sont immenses, et La Borde s’essoufflant à remplir sa bourse toujours vide, elle a su s’assurer la protection de Charles de Rohan, prince de Soubise, dont on dit qu’il avait fait si mal fait la guerre qu’il n’avait pu échapper au bâton de Maréchal de France. La Guimard peut ainsi mener la grande vie, recevant trois fois par semaine, une fois les gens de cour, une autre les artistes, savants, et une troisième les libertins et débauchés. Elle s’est fait construire une maison de campagne, à Pantin, doté d’un théâtre de poche de 257 fauteuils. Aller à Pantin n’est alors pas moins coté qu’aller à Versailles, et on gardera longtemps en mémoire la représentation de La Partie de chasse de Henri IV. Mademoiselle Guimard sait soigner sa popularité, étalant le luxe de son attelage sur la promenade de Longchamp, mais aussi visitant les pauvres dans les mansardes durant les grands froids d’hiver, ce qui attendrit fort le sensible Marmontel.
Quel était le secret de Mlle Guimard ? On a dit d’elle (*) : Non seulement elle n’était pas belle, mais elle n’était même pas jolie. On la surnommait L’Araignée, tellement elle était maigre. Pourtant, elle avait ce que je ne sais quoi d’indéfinissable qui séduit, sans que l’esprit et le cœur sache pourquoi. Et ses admirateurs disaient avec simplicité : C’est la volupté en personne. À elle seule, elle représente les trois Grâces.
Tout sourit à Terpsichore, quand des nuages commencent à s’accumuler. Une jeune danseuse, qui avait pâli de jalousie en se rendant à Pantin, s’est jurée de se hisser au moins aussi haut que la Guimard.
Née en 1752, fille d’une blanchisseuse et d’un intendant, Anne-Victoire Dervieux a paru pour la première fois dans les ballets de l’Opéra en octobre 1765, à l’occasion d’une reprise d’Hypermnestre, de Gervais, en tant que danseuse figurante, bien en retrait derrière les vedettes Mesdemoiselles Allard et Guimard.
A son tour, elle s’est mise à la recherche d’un protecteur, et l’a trouvé en la personne de Louis-François de Bourbon-Conti, dit le prince de Conti, dont on disait qu’il était propre à tout et capable de rien, et qui règne sur le quartier du Temple, une ville dans la ville, échappant à la juridiction royale.
Ne voulant pas se limiter à la danse, Mademoiselle Dervieux a appris à vocaliser, et a été reçue au Concert Spirituel. On l’a aussi remarquée dans le rôle de Colette dans une représentation du Devin du village donnée à Chantilly, chez le prince de Condé. Elle a su faire la conquête de Jean-Jacques Rousseau, et même de Sophie Arnould, dont chacun connaît – et redoute – la langue acérée.
Anne-Victoire meurt d’ambition. Une ambition que les libéralités du prince de Conti ne peuvent suffire à nourrir. Aussi a-t-elle eu recours à une autre protecteur, en la personne d’Étienne François de Choiseul, comte de Stainville.
En juillet 1769, la rumeur fait grand bruit : rien ne va plus pour Mademoiselle Guimard. On parle de banqueroute, on ne fait plus la fête à Pantin. La Borde est ruiné, et Soubise, ne supportant plus de devoir partager sa protégée avec d’innombrables soupirants, a décidé de ne plus verser les mille écus hebdomadaires.
Mademoiselle Dervieux jubile… mais pas longtemps. Son protecteur aussi, le prince de Conti, lui fait défaut. Pour le remplacer, la Dervieux vise haut, et se verrait bien récupérer ce que Soubise versait à la Guimard. Elle parvient à ses fins et obtient 2 400 livres de celui qu’on nomme le père universel des filles de l’Opéra.
Mais la Guimard aussi a de la ressource : en deux mois elle a rétabli la situation, dans des conditions rocambolesques. Un prince allemand lui offre cent mille livres, mais veut aussi la contraindre à l’épouser. Il finit par l’enlever, et Soubise le poursuit, l’attaque, et récupère sa protégée. Plus amoureux que jamais, Soubise reprend sa place d’amant utile, La Borde n’est plus que l’amant honoraire, et Dauberval tient le rôle de greluchon. Pour faire bon compte, elle s’adjoint Louis Sextius Jarente de La Bruyère, évêque d’Orléans. Les spectacles de Pantin peuvent reprendre.
En mai 1770, Anne-Victoire Dervieux, qui n’en est plus à une provocation près, frappe un grand coup. L’occasion est bonne: les fêtes données à Versailles à l’occasion du mariage du Dauphin, futur Louis XVI, avec la jeune archiduchesse d’Autriche, Marie Antoinette. Le nouvel opéra construit par Gabriel accueille une reprise de Persée. On s’ennuie ferme durant les quatre premiers actes, avec la musique de Lully, les innombrables ballets, les interminables changements de décor… jusqu’à ce que apparaisse la Dervieux, en Hymen descendant du ciel sur une nuée, entourée de l’Amour, de Vénus et de Hébé. Le public retient son souffle en découvrant que la danseuse est simplement nue sous une veste et une culotte de taffetas chair tendre. Les hommes sont fascinés, les femmes indignées. Autant dire un succès : Anne-Victoire Dervieux est célèbre.
Entre les deux danseuses, la tension ne fait que monter, et la rivalité se transporte sur le plan immobilier. Anne-Victoire quitte la rue Sainte-Anne pour s’installer rue des Petits-Champs, dans une maison de 120 000 livres. Qu’à cela ne tienne : la Guimard riposte en se faisant construire un hôtel par l’architecte Ledoux, rue de la Chaussée d’Antin. Ce qui fut surnommé le Temple de Terpsichore renfermait grands appartements, petites appartements, jardin d’été, jardin d’hiver, bibliothèque, galerie de tableaux galants, et, bien sûr, un théâtre.
Retour à la scène. Mlle Dervieux a gravi les échelons, et de danseuse doublante, est devenue danseuse seule et en double, autant dire l’égale de la Guimard. Mais sa santé, altérée par des excès, la contraint à s’arrêter souvent. Trop souvent. En avril 1774, à l’âge de 22 ans, Anne-Victoire Dervieux abandonne l’Opéra. Elle va pouvoir se consacrer entièrement à son métier de courtisane. Mlle Guimard, pour sa part, continuera à faire partie de l’Opéra jusqu’à son mariage avec Jean-Étienne Despréaux, danseur et auteur dramatique, en 1789.
L’heure n’est plus alors à la rivalité entre les courtisanes de l’Ancien Régime. Avec la Révolution, il va leur falloir apprendre d’abord à survivre. Toutes deux mourront oubliées, la Guimard en 1816, la Dervieux en 1829.
NB : Quant à Mademoiselle Dervieux,, épousa le célèbre architecte Boulanger. Ils sont tous les deux inhumés au Cimetière du Père Lachaise à Paris.
En cette année 1769, la guerre est déclarée, et le Tout-Paris en suit les péripéties avec délectation.
Deux danseuses de l’Opéra s’affrontent. Marie-Madeleine Guimard, la Terpsichore du temps, la Grâce du XVIIIe siècle, voit sa suprématie contestée par une jeune danseuse, de dix-neuf ans sa cadette, Anne-Victoire Dervieux.
Née à Paris en décembre 1743, Marie-Madeleine Guimard a débuté à l’Opéra en mai 1762, dans les Fêtes Grecques et Romaines de Colin de Blamont, remplaçant Marie Allard blessée au pied. Elle est devenue rapidement danseuse seule en double et figurante, puis danseuse seule, aux côtés des vedettes, Mlles Lany, Lyonnois, Allard et Monsieur Vestris
Sachant qu’une danseuse de l’Opéra ne peut faire carrière sans protecteur, elle a noué assez tôt une liaison durable avec Jean-Benjamin La Borde, fermier général, premier valet de chambre ordinaire du Roy. Ses succès sur la scène – on a particulièrement apprécié sa façon de jouer et chanter le rôle de la Statue dans le Pygmalion de Rameau – ne le cède qu’à son triomphe à la ville. Ses besoins financiers sont immenses, et La Borde s’essoufflant à remplir sa bourse toujours vide, elle a su s’assurer la protection de Charles de Rohan, prince de Soubise, dont on dit qu’il avait fait si mal fait la guerre qu’il n’avait pu échapper au bâton de Maréchal de France. La Guimard peut ainsi mener la grande vie, recevant trois fois par semaine, une fois les gens de cour, une autre les artistes, savants, et une troisième les libertins et débauchés. Elle s’est fait construire une maison de campagne, à Pantin, doté d’un théâtre de poche de 257 fauteuils. Aller à Pantin n’est alors pas moins coté qu’aller à Versailles, et on gardera longtemps en mémoire la représentation de La Partie de chasse de Henri IV. Mademoiselle Guimard sait soigner sa popularité, étalant le luxe de son attelage sur la promenade de Longchamp, mais aussi visitant les pauvres dans les mansardes durant les grands froids d’hiver, ce qui attendrit fort le sensible Marmontel.
Quel était le secret de Mlle Guimard ? On a dit d’elle (*) : Non seulement elle n’était pas belle, mais elle n’était même pas jolie. On la surnommait L’Araignée, tellement elle était maigre. Pourtant, elle avait ce que je ne sais quoi d’indéfinissable qui séduit, sans que l’esprit et le cœur sache pourquoi. Et ses admirateurs disaient avec simplicité : C’est la volupté en personne. À elle seule, elle représente les trois Grâces.
Tout sourit à Terpsichore, quand des nuages commencent à s’accumuler. Une jeune danseuse, qui avait pâli de jalousie en se rendant à Pantin, s’est jurée de se hisser au moins aussi haut que la Guimard.
Née en 1752, fille d’une blanchisseuse et d’un intendant, Anne-Victoire Dervieux a paru pour la première fois dans les ballets de l’Opéra en octobre 1765, à l’occasion d’une reprise d’Hypermnestre, de Gervais, en tant que danseuse figurante, bien en retrait derrière les vedettes Mesdemoiselles Allard et Guimard.
A son tour, elle s’est mise à la recherche d’un protecteur, et l’a trouvé en la personne de Louis-François de Bourbon-Conti, dit le prince de Conti, dont on disait qu’il était propre à tout et capable de rien, et qui règne sur le quartier du Temple, une ville dans la ville, échappant à la juridiction royale.
Ne voulant pas se limiter à la danse, Mademoiselle Dervieux a appris à vocaliser, et a été reçue au Concert Spirituel. On l’a aussi remarquée dans le rôle de Colette dans une représentation du Devin du village donnée à Chantilly, chez le prince de Condé. Elle a su faire la conquête de Jean-Jacques Rousseau, et même de Sophie Arnould, dont chacun connaît – et redoute – la langue acérée.
Anne-Victoire meurt d’ambition. Une ambition que les libéralités du prince de Conti ne peuvent suffire à nourrir. Aussi a-t-elle eu recours à une autre protecteur, en la personne d’Étienne François de Choiseul, comte de Stainville.
En juillet 1769, la rumeur fait grand bruit : rien ne va plus pour Mademoiselle Guimard. On parle de banqueroute, on ne fait plus la fête à Pantin. La Borde est ruiné, et Soubise, ne supportant plus de devoir partager sa protégée avec d’innombrables soupirants, a décidé de ne plus verser les mille écus hebdomadaires.
Mademoiselle Dervieux jubile… mais pas longtemps. Son protecteur aussi, le prince de Conti, lui fait défaut. Pour le remplacer, la Dervieux vise haut, et se verrait bien récupérer ce que Soubise versait à la Guimard. Elle parvient à ses fins et obtient 2 400 livres de celui qu’on nomme le père universel des filles de l’Opéra.
Mais la Guimard aussi a de la ressource : en deux mois elle a rétabli la situation, dans des conditions rocambolesques. Un prince allemand lui offre cent mille livres, mais veut aussi la contraindre à l’épouser. Il finit par l’enlever, et Soubise le poursuit, l’attaque, et récupère sa protégée. Plus amoureux que jamais, Soubise reprend sa place d’amant utile, La Borde n’est plus que l’amant honoraire, et Dauberval tient le rôle de greluchon. Pour faire bon compte, elle s’adjoint Louis Sextius Jarente de La Bruyère, évêque d’Orléans. Les spectacles de Pantin peuvent reprendre.
En mai 1770, Anne-Victoire Dervieux, qui n’en est plus à une provocation près, frappe un grand coup. L’occasion est bonne: les fêtes données à Versailles à l’occasion du mariage du Dauphin, futur Louis XVI, avec la jeune archiduchesse d’Autriche, Marie Antoinette. Le nouvel opéra construit par Gabriel accueille une reprise de Persée. On s’ennuie ferme durant les quatre premiers actes, avec la musique de Lully, les innombrables ballets, les interminables changements de décor… jusqu’à ce que apparaisse la Dervieux, en Hymen descendant du ciel sur une nuée, entourée de l’Amour, de Vénus et de Hébé. Le public retient son souffle en découvrant que la danseuse est simplement nue sous une veste et une culotte de taffetas chair tendre. Les hommes sont fascinés, les femmes indignées. Autant dire un succès : Anne-Victoire Dervieux est célèbre.
Entre les deux danseuses, la tension ne fait que monter, et la rivalité se transporte sur le plan immobilier. Anne-Victoire quitte la rue Sainte-Anne pour s’installer rue des Petits-Champs, dans une maison de 120 000 livres. Qu’à cela ne tienne : la Guimard riposte en se faisant construire un hôtel par l’architecte Ledoux, rue de la Chaussée d’Antin. Ce qui fut surnommé le Temple de Terpsichore renfermait grands appartements, petites appartements, jardin d’été, jardin d’hiver, bibliothèque, galerie de tableaux galants, et, bien sûr, un théâtre.
Retour à la scène. Mlle Dervieux a gravi les échelons, et de danseuse doublante, est devenue danseuse seule et en double, autant dire l’égale de la Guimard. Mais sa santé, altérée par des excès, la contraint à s’arrêter souvent. Trop souvent. En avril 1774, à l’âge de 22 ans, Anne-Victoire Dervieux abandonne l’Opéra. Elle va pouvoir se consacrer entièrement à son métier de courtisane. Mlle Guimard, pour sa part, continuera à faire partie de l’Opéra jusqu’à son mariage avec Jean-Étienne Despréaux, danseur et auteur dramatique, en 1789.
L’heure n’est plus alors à la rivalité entre les courtisanes de l’Ancien Régime. Avec la Révolution, il va leur falloir apprendre d’abord à survivre. Toutes deux mourront oubliées, la Guimard en 1816, la Dervieux en 1829.
NB : Quant à Mademoiselle Dervieux,, épousa le célèbre architecte Boulanger. Ils sont tous les deux inhumés au Cimetière du Père Lachaise à Paris.
Mr ventier- Messages : 1126
Date d'inscription : 18/11/2020
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Mr ventier- Messages : 1126
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Mr ventier- Messages : 1126
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Re: Mademoiselle Anne-Victoire Dervieux
Mais oui, vous nous direz tout !
... ....... et ...
Je ne sais pas vous, mais quant à moi j'ai beaucoup de mal à concilier les deux images !M. Ventier a écrit:Quel était le secret de Mlle Guimard ? On a dit d’elle (*) : Non seulement elle n’était pas belle, mais elle n’était même pas jolie. On la surnommait L’Araignée, tellement elle était maigre. Pourtant, elle avait ce que je ne sais quoi d’indéfinissable qui séduit, sans que l’esprit et le cœur sache pourquoi. Et ses admirateurs disaient avec simplicité : C’est la volupté en personne. À elle seule, elle représente les trois Grâces.
... ....... et ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55303
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mademoiselle Anne-Victoire Dervieux
J'avoue une faiblesse d'homme pour les 3 grâces du bas...
Que voulez vous.. C'est ainsi
Que voulez vous.. C'est ainsi
Mr ventier- Messages : 1126
Date d'inscription : 18/11/2020
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Localisation : Rouen normandie
Re: Mademoiselle Anne-Victoire Dervieux
Je vous crois sans peine, moi aussi !
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Mme de Sabran- Messages : 55303
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Re: Mademoiselle Anne-Victoire Dervieux
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Mme de Sabran- Messages : 55303
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mademoiselle Anne-Victoire Dervieux
Oui c'est vrai
Mr ventier- Messages : 1126
Date d'inscription : 18/11/2020
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Localisation : Rouen normandie
Re: Mademoiselle Anne-Victoire Dervieux
J'ai retrouvé un pamphlet sur Mlle Dervieux qui commençait à détrôner la grande Mlle Guimard de son protecteur le prince de Soubise.
Le prince lui donna 80 000 francs pour une maison rue Saint Anne.
On écrivit alors:
Pour élever un édifice
Dervieux n'a besoin d'artifice
D'architecte ni de maçon
Elle sait où prendre la pierre
La belle à sous son jupon
Une inépuisable carrière.
C'est si bien dit...
Le prince lui donna 80 000 francs pour une maison rue Saint Anne.
On écrivit alors:
Pour élever un édifice
Dervieux n'a besoin d'artifice
D'architecte ni de maçon
Elle sait où prendre la pierre
La belle à sous son jupon
Une inépuisable carrière.
C'est si bien dit...
Mr ventier- Messages : 1126
Date d'inscription : 18/11/2020
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Localisation : Rouen normandie
Re: Mademoiselle Anne-Victoire Dervieux
Voilà la journée que mr Ventier aurait aimé vivre. Le29 avril 1770. Ou à Versailles dans la salle d'opéra construite par Gabriel. On joua pour le mariage de Louis XVI et Marie Antoinette Persée.
Avec au programme tenez vous bien Ventier en est deconfis
Chanteuse Mlle Sophie Arnould, danseuses Mlle Guimard
, Victoire Dervieux, Mlle Lafondet l'immense danseur volant mr de Vestris.
Les 3 premiers actes furent ennuyeux. Puis se fut l'arrivée de Victoire Dervieux dans en entrée fracassante et terriblement nouvelle.
On dit que c'est là et par cette 1 ère fois que Victoire mit la 1 ère pierre du cabaret au monde.
Moteur action nous sommes le 29 4 1770
Avec au programme tenez vous bien Ventier en est deconfis
Chanteuse Mlle Sophie Arnould, danseuses Mlle Guimard
, Victoire Dervieux, Mlle Lafondet l'immense danseur volant mr de Vestris.
Les 3 premiers actes furent ennuyeux. Puis se fut l'arrivée de Victoire Dervieux dans en entrée fracassante et terriblement nouvelle.
On dit que c'est là et par cette 1 ère fois que Victoire mit la 1 ère pierre du cabaret au monde.
Moteur action nous sommes le 29 4 1770
Dernière édition par Mr ventier le Ven 16 Avr 2021, 14:19, édité 1 fois
Mr ventier- Messages : 1126
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Mr ventier- Messages : 1126
Date d'inscription : 18/11/2020
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Re: Mademoiselle Anne-Victoire Dervieux
Mr ventier a écrit:
Les 3 premiers actes furent ennuyeux. Puis se fut l'arrivée de Victoire Dervieux dans en entrée fracassante et terriblement nouvelle.
On dit que c'est là et par cette 1 ère fois que Victoire mit la 1 ère pierre du cabaret au monde.
En effet, quelle audace !!! ... en pleine somnolence ( ) du public, qui s'est réveillé d'un coup !
C'est presque du Cecil B DeMille !
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Mme de Sabran- Messages : 55303
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mademoiselle Anne-Victoire Dervieux
Souhaitez vous que je vous conte une escroquerie érotico
scandaleuse et sulfureuse de la belle Mlle Durvieux ?
scandaleuse et sulfureuse de la belle Mlle Durvieux ?
Mr ventier- Messages : 1126
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
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