L'évêque François de Fontanges, aumônier de Marie-Antoinette, et la fuite à Varennes
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Mme de Sabran
La nuit, la neige
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
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L'évêque François de Fontanges, aumônier de Marie-Antoinette, et la fuite à Varennes
La présentation en vente aux archives de cette archive me donne l'idée de l'ouverture de ce sujet.
Je cite :
François de Fontanges (1744-1806), archevêque de Toulouse, ami intime et confident de Marie-Antoinette.
Manuscrit en partie autographe, avec corrections et additions autographes / 27 pp. en 2 cahiers in-folio.
Fuite de Varennes.
Manuscrit d'une grande valeur historique.
Description :
Exceptionnelle relation de la fuite à Varennes, en partie inédite, rédigée par Mgr de Fontanges d'après les confidences de Marie-Antoinette.
Le récit de Fontanges est considéré par les historiens comme le plus proche des événements.
Il a été publié pour la première fois en 1804, à Londres, dans l'ouvrage de Joseph Weber, « Mémoire de Marie-Antoinette », reine de France, et sur plusieurs époques importantes de la Révolution française, sous le titre « Relation du voyage de Varennes, adressée par un prélat, membre de l'Assemblée constituante, à un ministre en pays étranger » ; puis réédité en 1822 et en 1898.
Fontanges, qui avait recueilli le témoignage de Marie-Antoinette, s'exila à Londres en 1792, et rédigea cette relation à l'attention du marquis de Bombelles.
Les 4 premières pages ½ sont entièrement de la main de Fontanges, les autres, dictées, portent des corrections et additions de sa main.
Notre manuscrit correspondant à la première partie du texte, de la préparation de la fuite à l'arrestation. Il est particulièrement précieux car, outre le fait qu'il constitue un témoignage fiable de première main, des parties entières sont restées inédites.
Exemple sur l'argent emporté par la famille royale.
Publié : « 2° la Reine brûla tous les papiers qu'elle avait et qui pouvaient compromettre les personnes avec qui elle avait été en relation ; le Roi en brûla aussi une grande partie de la même espèce et mit les autres en sûreté. 3° le Roi et la Reine emportèrent une assez petite somme en or et 600 000 francs en assignats ».
Notre manuscrit ajoute une précision importante, restée inédite : « M. de Fersen fut chargé par la Reine et par Mme Elisabeth de porter à Bruxelles quelques diamants qui furent remis à Mr de Mercey, et déposés par lui dans le trésor de l'Empereur, ceux de Mme Elisabeth furent envoyés à M. le Comte d'Artois, suivant les intentions de cette Princesse. Outre les diamants, la Reine avait fait passer à Bruxelles à Mr de Mercey en différentes fois une somme d'environ 1 800 mille livres. Cet argent a été déposé, comme les diamants, dans le trésor de l'Empereur à Bruxelles et doit y être encore ».
Autre exemple, au sujet de l'identification de Louis XVI faite par Drouet, de sa poursuite jusqu'à Varennes et de l'imprudence du roi, un long paragraphe inédit : « On a avait eu la précaution de placer un courrier à Bondy près Paris qui devait attendre jusqu'au jour pour voir si le Roi passerait, et supposé qu'il ne passât pas, partir pour en avertir M. de Goguelas []. Ne voyant rien paraître Mr de Choiseul et M. de Goguelas se figurèrent que le Roi ne passerait pas, et prirent le parti de se retirer avec leurs gens [].
En quittant leur porte, ils firent deux grandes fautes : la 1ère de faire dire à M. de Damas, qui était à Clermont, que le Roi ne passerait pas, la 2ème de ne pas laisser quelqu'un sur la route pour avertir Sa M., au cas qu'elle passât contre leurs espérances. Pour comble de malheur, au lieu de se replier à Ste Menehould et Clermont où le Roi aurait pu les atteindre, le commandant du détachement prit un chemin de traverse, très difficile, qui mène directement à Varennes, sans passer par ces deux villes [].
Cependant le Roi n'éprouva aucune difficulté dans cette ville pour avoir des chevaux, mais son inquiétude de ne voir paraître personne, lui fit commettre l'imprudence, pendant qu'il relayait, de mettre la tête à la portière, et de faire des questions sur la route de Verdun, de Varennes. ».
Publié : « Il fut aperçu par le fils du Maître de poste, très chaud patriote, nommé Drouet ».
Inédit « qui se trouvait là par hasard, ou comme on l'a dit, averti par un postillon qui avait reconnu le Roi ».
Publié : « []. Quoi que Drouet crut être que le Roi était dans sa voiture, il ne voulut point sonner l'alarme à Sainte-Menehould : sans doute il craignait les Dragons qui étaient là, ou bien la voiture partit trop vite. Quoi qu'il en soit, il prit la résolution sur le champ de faire le arrêter plus loin, à Clermont ou à Verdun. Il communique sa découverte et sa résolution à sa femme, qui dit et fit inutilement tout ce qu'elle put pour l'en empêcher. Il monta à cheval pour suivre la voiture du Roi ».
Inédit : « et la précéder dans quelque ville propre à son dessein. Quelque diligence qu'il fit, il n'arriva à Clermont qu'après que le Roi en fut parti. Sa Majesté n'y avait pas trouvé le détachement de Mr de Damas, comme Mr Daudouin, il avait attendu, pour faire ses dispositions, l'arrivée de Mr de Choiseul et de Mr de Goguelas qui []. La fermentation qui régnait dans la ville ne lui avait pas permis, de donner d'autre ordre à ses gens, que celui de se tenir prêts. Il venait de recevoir l'estafette de Mr de Choiseul qui lui mandait que le Roi ne passerait pas, et il se promenait dans l'incertitude de ce qu'il y avait à faire lorsqu'il vit paraître la voiture du Roi qui s'arrêtait pour changer de chevaux [] ».
Fontanges décrit le voyage du Roi jusqu'à Varennes, poursuivi par Drouet. Malgré la tentative infructueuse d'un maréchal des logis de l'en empêcher, « Drouet prit un chemin de traverse qui menait à Varennes assez directement, et fit tant de diligence qu'il arriva avant le Roi ».
* Source et infos complémentaires : Conan Hôtel d'Ainay - Vente Manuscrits et autographes, 20 janvier 2021
Ma mémoire me fait peut-être défaut, mais il ne me semble n'avoir rien lu de si " inédit " dans cette relation.
Je passe, pour l'instant, et je vous propose à suivre une courte biographie de cet " ami et confident de Marie-Antoinette ".
Je cite :
François de Fontanges (1744-1806), archevêque de Toulouse, ami intime et confident de Marie-Antoinette.
Manuscrit en partie autographe, avec corrections et additions autographes / 27 pp. en 2 cahiers in-folio.
Fuite de Varennes.
Manuscrit d'une grande valeur historique.
Description :
Exceptionnelle relation de la fuite à Varennes, en partie inédite, rédigée par Mgr de Fontanges d'après les confidences de Marie-Antoinette.
Le récit de Fontanges est considéré par les historiens comme le plus proche des événements.
Il a été publié pour la première fois en 1804, à Londres, dans l'ouvrage de Joseph Weber, « Mémoire de Marie-Antoinette », reine de France, et sur plusieurs époques importantes de la Révolution française, sous le titre « Relation du voyage de Varennes, adressée par un prélat, membre de l'Assemblée constituante, à un ministre en pays étranger » ; puis réédité en 1822 et en 1898.
Fontanges, qui avait recueilli le témoignage de Marie-Antoinette, s'exila à Londres en 1792, et rédigea cette relation à l'attention du marquis de Bombelles.
Les 4 premières pages ½ sont entièrement de la main de Fontanges, les autres, dictées, portent des corrections et additions de sa main.
Notre manuscrit correspondant à la première partie du texte, de la préparation de la fuite à l'arrestation. Il est particulièrement précieux car, outre le fait qu'il constitue un témoignage fiable de première main, des parties entières sont restées inédites.
Exemple sur l'argent emporté par la famille royale.
Publié : « 2° la Reine brûla tous les papiers qu'elle avait et qui pouvaient compromettre les personnes avec qui elle avait été en relation ; le Roi en brûla aussi une grande partie de la même espèce et mit les autres en sûreté. 3° le Roi et la Reine emportèrent une assez petite somme en or et 600 000 francs en assignats ».
Notre manuscrit ajoute une précision importante, restée inédite : « M. de Fersen fut chargé par la Reine et par Mme Elisabeth de porter à Bruxelles quelques diamants qui furent remis à Mr de Mercey, et déposés par lui dans le trésor de l'Empereur, ceux de Mme Elisabeth furent envoyés à M. le Comte d'Artois, suivant les intentions de cette Princesse. Outre les diamants, la Reine avait fait passer à Bruxelles à Mr de Mercey en différentes fois une somme d'environ 1 800 mille livres. Cet argent a été déposé, comme les diamants, dans le trésor de l'Empereur à Bruxelles et doit y être encore ».
Autre exemple, au sujet de l'identification de Louis XVI faite par Drouet, de sa poursuite jusqu'à Varennes et de l'imprudence du roi, un long paragraphe inédit : « On a avait eu la précaution de placer un courrier à Bondy près Paris qui devait attendre jusqu'au jour pour voir si le Roi passerait, et supposé qu'il ne passât pas, partir pour en avertir M. de Goguelas []. Ne voyant rien paraître Mr de Choiseul et M. de Goguelas se figurèrent que le Roi ne passerait pas, et prirent le parti de se retirer avec leurs gens [].
En quittant leur porte, ils firent deux grandes fautes : la 1ère de faire dire à M. de Damas, qui était à Clermont, que le Roi ne passerait pas, la 2ème de ne pas laisser quelqu'un sur la route pour avertir Sa M., au cas qu'elle passât contre leurs espérances. Pour comble de malheur, au lieu de se replier à Ste Menehould et Clermont où le Roi aurait pu les atteindre, le commandant du détachement prit un chemin de traverse, très difficile, qui mène directement à Varennes, sans passer par ces deux villes [].
Cependant le Roi n'éprouva aucune difficulté dans cette ville pour avoir des chevaux, mais son inquiétude de ne voir paraître personne, lui fit commettre l'imprudence, pendant qu'il relayait, de mettre la tête à la portière, et de faire des questions sur la route de Verdun, de Varennes. ».
Publié : « Il fut aperçu par le fils du Maître de poste, très chaud patriote, nommé Drouet ».
Inédit « qui se trouvait là par hasard, ou comme on l'a dit, averti par un postillon qui avait reconnu le Roi ».
Publié : « []. Quoi que Drouet crut être que le Roi était dans sa voiture, il ne voulut point sonner l'alarme à Sainte-Menehould : sans doute il craignait les Dragons qui étaient là, ou bien la voiture partit trop vite. Quoi qu'il en soit, il prit la résolution sur le champ de faire le arrêter plus loin, à Clermont ou à Verdun. Il communique sa découverte et sa résolution à sa femme, qui dit et fit inutilement tout ce qu'elle put pour l'en empêcher. Il monta à cheval pour suivre la voiture du Roi ».
Inédit : « et la précéder dans quelque ville propre à son dessein. Quelque diligence qu'il fit, il n'arriva à Clermont qu'après que le Roi en fut parti. Sa Majesté n'y avait pas trouvé le détachement de Mr de Damas, comme Mr Daudouin, il avait attendu, pour faire ses dispositions, l'arrivée de Mr de Choiseul et de Mr de Goguelas qui []. La fermentation qui régnait dans la ville ne lui avait pas permis, de donner d'autre ordre à ses gens, que celui de se tenir prêts. Il venait de recevoir l'estafette de Mr de Choiseul qui lui mandait que le Roi ne passerait pas, et il se promenait dans l'incertitude de ce qu'il y avait à faire lorsqu'il vit paraître la voiture du Roi qui s'arrêtait pour changer de chevaux [] ».
Fontanges décrit le voyage du Roi jusqu'à Varennes, poursuivi par Drouet. Malgré la tentative infructueuse d'un maréchal des logis de l'en empêcher, « Drouet prit un chemin de traverse qui menait à Varennes assez directement, et fit tant de diligence qu'il arriva avant le Roi ».
* Source et infos complémentaires : Conan Hôtel d'Ainay - Vente Manuscrits et autographes, 20 janvier 2021
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Ma mémoire me fait peut-être défaut, mais il ne me semble n'avoir rien lu de si " inédit " dans cette relation.
Je passe, pour l'instant, et je vous propose à suivre une courte biographie de cet " ami et confident de Marie-Antoinette ".
Dernière édition par La nuit, la neige le Jeu 18 Nov 2021, 21:41, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'évêque François de Fontanges, aumônier de Marie-Antoinette, et la fuite à Varennes
La nuit, la neige a écrit:
Ma mémoire me fait peut-être défaut, mais il ne me semble n'avoir rien lu de si " inédit " dans cette relation.
Non, en effet, à moi non plus.
Avec plaisir, merci !La nuit, la neige a écrit:Je passe, pour l'instant, et je vous propose à suivre une courte biographie de cet " ami et confident de Marie-Antoinette ".
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55286
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'évêque François de Fontanges, aumônier de Marie-Antoinette, et la fuite à Varennes
François de Fontanges (1744-1806)
Fut aumônier de la reine Marie-Antoinette à Versailles, puis évêque de Nancy de 1783 à 1787, archevêque de Bourges de 1787 à 1788, archevêque de Toulouse de 1788 à 1801, puis archevêque d'Autun de 1802 à 1806.
Source : La dormeuse Blog 3
François de Fontanges est né le 8 mars 1744, au château de la Fauconnière, à Gannat. Il appartient à une vieille famille auvergnate, originaire de Fontanges.
Il devient en 1783 le second évêque de Nancy : désigné le 15 juin 1783, sa désignation est confirmée le 18 juillet 1783. Il est ensuite sacré évêque le 17 août 1783 par l'archevêque de Toulouse, Étienne-Charles de Loménie de Brienne.
Il devient archevêque de Bourges en 1787. Désigné le 14 octobre 1787, sa désignation est confirmée le 17 décembre 1787, et il est installé dans sa fonction le 3 février 1788. Abbé commendataire de l'abbaye Saint-Victor de Marseille de 1788 à 1790, il devient archevêque de Toulouse en 1788. Désigné le 30 mars 1788, sa désignation est confirmée le 15 septembre 1788, et il est installé dans sa fonction le 24 février 1789.
Il ne reste que peu de temps, car quelques semaines plus tard, il est élu député aux États généraux pour le clergé de la sénéchaussée de Toulouse, et quitte Toulouse pour Versailles, où siègent les États généraux réunis par Louis XVI.
Peu favorable aux réformes de la Révolution, il siège à la droite de l'assemblée constituante.
Assemblée nationale : Constituée à Versailles le 17 Juin 1789, six Semaines après l'ouverture des Etats Généraux ; Dédiée aux Femmes Patriotes
Dessiné par Borel ; Gravé par N. Ponce ; Eau-forte par J. Pélicier]
Estampe, 18e siècle
Image : BNF
Il émigre ensuite en Suisse, au Piémont, en Italie, puis en Grande-Bretagne. C'est au cours de cet exil à Londres (1792-1796) qu'il rédige pour le marquis Marc-Marie de Bombelles le récit le plus proche des événements de la fuite de Varennes, relatée d'après les confidences de la reine.
Rentré en France, il se retire de sa charge archiépiscopale le 5 novembre 1801. Il est nommé évêque d'Autun en 1802, mais conserve à titre exceptionnel le titre d'archevêque qu'il portait précédemment. Désigné le 30 septembre 1802, sa désignation est confirmée le 20 décembre 1802, et il est installé dans sa fonction le 30 mars 1803.
Portrait de François de Fontanges (Evêque d'Autun de 1802 à 1806)
Anonyme,
France, XIXe siècle
Image : Stéphane Frost / Collections des musées de France (Joconde)
Il meurt le 26 janvier 1806, après voir visité à Autun des prisonniers autrichiens malades du typhus ou du choléra. Il repose dans le caveau des évêques à la cathédrale Saint-Lazare d'Autun.
* Source et infos complémentaires : Wikipedia - François de Fontanges (1744 - 1806)
Ici ou là sur le net, on lit qu'il fut aumônier de la reine Marie-Antoinette en 1772. Mais cette année là, seulement ? A vérifier...
Comment est-il resté cet " ami ", ce " confident " avec qui Marie-Antoinette aurait partagé des détails de l'épisode de Varennes ?
A quelle date émigre-t-il en Suisse, puis en Italie, puisqu'il est sera en Angleterre en 1792 ?
Je ne crois pas avoir jamais entendu parler de cet homme.
Si ce n'est qu'il fut, tout de même, le possesseur de l'un des portraits iconiques de Marie-Antoinette, celui dit à la rose. Ce n'est pas rien !!
Il s'agit de la version conservée en collection privée, et que nous présentons ici :
Portraits de Marie-Antoinette à la rose, Elisabeth Vigée Le Brun
Elizabeth Louise Vigée Lebrun
Portrait of Marie Antoinette, Queen of France
Oil on canvas, 1783
Collection of Linda and Stewart Resnick.
Image : 2010 Museum Associates / LACMA
Courtesy of The Metropolitan Museum of Art
Fut aumônier de la reine Marie-Antoinette à Versailles, puis évêque de Nancy de 1783 à 1787, archevêque de Bourges de 1787 à 1788, archevêque de Toulouse de 1788 à 1801, puis archevêque d'Autun de 1802 à 1806.
Source : La dormeuse Blog 3
François de Fontanges est né le 8 mars 1744, au château de la Fauconnière, à Gannat. Il appartient à une vieille famille auvergnate, originaire de Fontanges.
Il devient en 1783 le second évêque de Nancy : désigné le 15 juin 1783, sa désignation est confirmée le 18 juillet 1783. Il est ensuite sacré évêque le 17 août 1783 par l'archevêque de Toulouse, Étienne-Charles de Loménie de Brienne.
Il devient archevêque de Bourges en 1787. Désigné le 14 octobre 1787, sa désignation est confirmée le 17 décembre 1787, et il est installé dans sa fonction le 3 février 1788. Abbé commendataire de l'abbaye Saint-Victor de Marseille de 1788 à 1790, il devient archevêque de Toulouse en 1788. Désigné le 30 mars 1788, sa désignation est confirmée le 15 septembre 1788, et il est installé dans sa fonction le 24 février 1789.
Il ne reste que peu de temps, car quelques semaines plus tard, il est élu député aux États généraux pour le clergé de la sénéchaussée de Toulouse, et quitte Toulouse pour Versailles, où siègent les États généraux réunis par Louis XVI.
Peu favorable aux réformes de la Révolution, il siège à la droite de l'assemblée constituante.
Assemblée nationale : Constituée à Versailles le 17 Juin 1789, six Semaines après l'ouverture des Etats Généraux ; Dédiée aux Femmes Patriotes
Dessiné par Borel ; Gravé par N. Ponce ; Eau-forte par J. Pélicier]
Estampe, 18e siècle
Image : BNF
Il émigre ensuite en Suisse, au Piémont, en Italie, puis en Grande-Bretagne. C'est au cours de cet exil à Londres (1792-1796) qu'il rédige pour le marquis Marc-Marie de Bombelles le récit le plus proche des événements de la fuite de Varennes, relatée d'après les confidences de la reine.
Rentré en France, il se retire de sa charge archiépiscopale le 5 novembre 1801. Il est nommé évêque d'Autun en 1802, mais conserve à titre exceptionnel le titre d'archevêque qu'il portait précédemment. Désigné le 30 septembre 1802, sa désignation est confirmée le 20 décembre 1802, et il est installé dans sa fonction le 30 mars 1803.
Portrait de François de Fontanges (Evêque d'Autun de 1802 à 1806)
Anonyme,
France, XIXe siècle
Image : Stéphane Frost / Collections des musées de France (Joconde)
Il meurt le 26 janvier 1806, après voir visité à Autun des prisonniers autrichiens malades du typhus ou du choléra. Il repose dans le caveau des évêques à la cathédrale Saint-Lazare d'Autun.
* Source et infos complémentaires : Wikipedia - François de Fontanges (1744 - 1806)
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Ici ou là sur le net, on lit qu'il fut aumônier de la reine Marie-Antoinette en 1772. Mais cette année là, seulement ? A vérifier...
Comment est-il resté cet " ami ", ce " confident " avec qui Marie-Antoinette aurait partagé des détails de l'épisode de Varennes ?
A quelle date émigre-t-il en Suisse, puis en Italie, puisqu'il est sera en Angleterre en 1792 ?
Je ne crois pas avoir jamais entendu parler de cet homme.
Si ce n'est qu'il fut, tout de même, le possesseur de l'un des portraits iconiques de Marie-Antoinette, celui dit à la rose. Ce n'est pas rien !!
Il s'agit de la version conservée en collection privée, et que nous présentons ici :
Portraits de Marie-Antoinette à la rose, Elisabeth Vigée Le Brun
Duc d'Ostrogothie a écrit:Lynda et Stewart Resnick possèdent actuellement dans leur collection à Los Angeles, une version intéressante du portrait de Marie-Antoinette à la rose, dans laquelle la robe de la reine est couleur "suif de Londres" (satin gris) et non bleue comme dans le portrait aujourd'hui exposé au Petit Trianon.
Il fut offert par Marie-Antoinette à son Grand Aumônier, Monseigneur François de Fontanges (1744-1806), archevêque de Nancy et Primat de Lorraine en 1783. Il resta dans la famille de Fontanges jusqu'au début du XXème siècle, avant d'être acquis par la baronne Elie de Rothschild (1916-2003) puis par Lynda et Stewart Resnick.
Les amis du Louvre ont pu admirer ce portrait lors d'une excursion de la société des amis du Louvre réalisée l'année dernière.
M. et Mme Resnick considèrent que le portrait qu'ils possèdent est l'original qui fut exposé au Salon en 1783, et que celui du Petit Trianon n'est qu'une réplique de moindre qualité : "The replica at Versailles is clearly of lesser quality, both in technique and in state of preservation, making this portrait - given by the Queen to the head of her private chapel, Monseigneur François de Fontanges, undoubtedly the one shown at the 1783 Salon".
Elizabeth Louise Vigée Lebrun
Portrait of Marie Antoinette, Queen of France
Oil on canvas, 1783
Collection of Linda and Stewart Resnick.
Image : 2010 Museum Associates / LACMA
Courtesy of The Metropolitan Museum of Art
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'évêque François de Fontanges, aumônier de Marie-Antoinette, et la fuite à Varennes
Je suis également étonné que Marie-Antoinette ait offert ce portrait à M. de Fontanges, personnage oublié de l’histoire.
Elle donnait beaucoup ses portraits à ses aumôniers cela étant.
Elle a ainsi offert son grand portrait en robe à ruchés réalisé par Gautier d’Agoty (aujourd’hui exposé au Bristol) à un autre aumônier M. du Chilleau, évêque de Châlons.
Cela est d’autant plus étonnant lorsque l’on sait le peu d’intérêt de Marie-Antoinette pour la religion. Peut-être fallait -il choyer ces hommes d’église dépositaires de quelques secrets de confessionnal ? Ou alors était-ce une tradition , un mode de rémunération des aumôniers équivalent au « droit à la bougie » de la première femme de chambre ? Je penche intuitivement pour cette deuxième explication .
Elle donnait beaucoup ses portraits à ses aumôniers cela étant.
Elle a ainsi offert son grand portrait en robe à ruchés réalisé par Gautier d’Agoty (aujourd’hui exposé au Bristol) à un autre aumônier M. du Chilleau, évêque de Châlons.
Cela est d’autant plus étonnant lorsque l’on sait le peu d’intérêt de Marie-Antoinette pour la religion. Peut-être fallait -il choyer ces hommes d’église dépositaires de quelques secrets de confessionnal ? Ou alors était-ce une tradition , un mode de rémunération des aumôniers équivalent au « droit à la bougie » de la première femme de chambre ? Je penche intuitivement pour cette deuxième explication .
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: L'évêque François de Fontanges, aumônier de Marie-Antoinette, et la fuite à Varennes
Ce François de Fontanges, est-il un descendant de la duchesse de Fontanges, favorite de Louis XIV ? Cette hypothèse ne me paraît pas incongrue à première vue.
Dominique Poulin- Messages : 6937
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: L'évêque François de Fontanges, aumônier de Marie-Antoinette, et la fuite à Varennes
Mme de Fontange n'eut pas d'enfants.
Dernière édition par Lucius le Jeu 24 Déc 2020, 16:09, édité 1 fois
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: L'évêque François de Fontanges, aumônier de Marie-Antoinette, et la fuite à Varennes
Duc d'Ostrogothie a écrit:Peut-être fallait -il choyer ces hommes d’église dépositaires de quelques secrets de confessionnal ?
Le secret de la confession étant absolu, elle n'avait rien à craindre de ce côté là.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: L'évêque François de Fontanges, aumônier de Marie-Antoinette, et la fuite à Varennes
Duc d'Ostrogothie a écrit:Ou alors était-ce une tradition , un mode de rémunération des aumôniers équivalent au « droit à la bougie » de la première femme de chambre ? Je penche intuitivement pour cette deuxième explication .
Il serait intéressant de faire une étude un peu systématique pour savoir à qui ces portraits étaient donnés ... il y a visiblement beaucoup de monde à en recevoir.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: L'évêque François de Fontanges, aumônier de Marie-Antoinette, et la fuite à Varennes
Le duc d'Ostrogothie a écrit: (...) son grand portrait en robe à ruchés réalisé par Gautier d’Agoty (aujourd’hui exposé au Bristol)
Tiens, tiens, Votre Grâce, je n'ai donc été guère convaincant...
Je n'y vois pas du tout le bon Jean-Baptiste-André et je crois que les auteurs le donnent en général à Drouais.
Vous qui êtes parisien, une des deux inscriptions du cadre aurait-elle changé?
Quoi qu'il en soit, c'est fête et relâche à la loge, donc je ne développe pas... J'en profite juste pour ajouter un close-up de ce beau tableau céladon pour vous souhaiter à tous un très
"Joyeux Noël!"
_________________
" Ai-je vu dans sa société quelque chose qui ne fût pas marqué au coin de la grâce, de la bonté et du goût? "
(Prince de Ligne, au sujet de "la charmante reine")
Bonnefoy du Plan- Messages : 390
Date d'inscription : 06/08/2018
Localisation : Le Maine
Re: L'évêque François de Fontanges, aumônier de Marie-Antoinette, et la fuite à Varennes
Dominique Poulin a écrit:Ce François de Fontanges, est-il un descendant de la duchesse de Fontanges, favorite de Louis XIV ? Cette hypothèse ne me paraît pas incongrue à première vue.
Il est issu d'une branche très très cadette de la maison de Fontanges, dont la terre éponyme passa par mariage aux Scorailles, grand-parents de la duchesse qui en hérita. C'est donc un cousin, mais dont l'ancêtre commun remonte à la fin du XVe siècle !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: L'évêque François de Fontanges, aumônier de Marie-Antoinette, et la fuite à Varennes
Lucius a écrit:Duc d'Ostrogothie a écrit:Ou alors était-ce une tradition , un mode de rémunération des aumôniers équivalent au « droit à la bougie » de la première femme de chambre ? Je penche intuitivement pour cette deuxième explication .
Il serait intéressant de faire une étude un peu systématique pour savoir à qui ces portraits étaient donnés ... il y a visiblement beaucoup de monde à en recevoir.
Oui pas mal. Nous savons d'ores et déjà qu'elle envoyait des portraits d'elle-même à ses amis : sa correspondance avec la princesse de Hesse-Darmstadt ou Fersen en fait état notamment. Cela explique d'ailleurs pourquoi elle faisait presque toujours réaliser plusieurs exemplaires de ses portraits. Instagram n'existait pas encore (si si Aurore, je vous jure ), aussi fallait-il bien trouver un moyen de communiquer son image autrement.
Bonnefoy du Plan a écrit:Le duc d'Ostrogothie a écrit: (...) son grand portrait en robe à ruchés réalisé par Gautier d’Agoty (aujourd’hui exposé au Bristol)
Tiens, tiens, Votre Grâce, je n'ai donc été guère convaincant...
Je n'y vois pas du tout le bon Jean-Baptiste-André et je crois que les auteurs le donnent en général à Drouais.
Vous qui êtes parisien, une des deux inscriptions du cadre aurait-elle changé?
Oups, je me suis emmêlé les pinceaux (si je puis dire). Je t'avoue que pour une raison qui m'échappe, je n'ai aujourd'hui de cesse d'oublier si ce tableau est attribué à Drouais ou Gautier d'Agoty. Mais ça change tout le temps aussi !
A ma décharge, il faut dire que Xavier Salmon a ré-attribué le portrait de Marie-Antoinette devant le Temple de l'Amour à Gautier d'Agoty (anciennement donné à Vestier). J'avais donc Gautier d'Agoty dans la tête et j'ai appuyé un peu trop vite sur le bouton.
Bref, ma bonne foy est totale.
Merci pour le close-up, j'aime beaucoup ce visage, tellement jeune, frais et joyeux. C'est tout noël ! D'ailleurs :
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: L'évêque François de Fontanges, aumônier de Marie-Antoinette, et la fuite à Varennes
mais pas en plan !Duc d'Ostrogothie a écrit:
Bref, ma bonne foy est totale.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55286
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: L'évêque François de Fontanges, aumônier de Marie-Antoinette, et la fuite à Varennes
Nous n'avons toujours pas progressé dans notre enquête concernant ce personnage, prétendument suffisamment proche de la reine pour bénéficier de ses confidences concernant la fuite à Varennes, mais pas assez digne de confiance pour les garder secrètes...
Bref ! C'est son portrait qui est prochainement annoncé en vente aux enchères...
Portrait de François de Fontanges
Bernard d’Agesci (Niort 1756 – 1829)
Huile sur toile, 1788
Signé et daté en bas à droite Bernard d’Agesci. p. 1788
Dimensions 97 x 88 cm
Présentation :
Confesseur de Marie-Antoinette, François de Fontanges (1744 - 1806) fût évêque de Nancy, archevêque de Bourges puis de Toulouse et d’Autun. Pendant l’Émigration, il se réfugia à Londres de 1792 à 1796 où il rédigea un document relatant la fuite de Varennes (20 et 21 juin 1791) d’après les confidences de la Reine.
Élève de Jan II Restout et de Louis Jean François Lagrenée, Bernard d’Agesci étudie à l’Académie royale où il tisse des liens étroits avec Jacques Louis David. Il ira ensuite étudier à la villa Médicis (1783) comme pensionnaire du Roi. Là bas, il se place sous la protection de Joseph Marie Vien. À son retour en France, il œuvra beaucoup pour la ville de Niort qui abrite aujourd’hui un musée qui lui est dédié.
* Source et infos complémentaires : Maison RC - Vente du 11 décembre 2021
Bref ! C'est son portrait qui est prochainement annoncé en vente aux enchères...
Portrait de François de Fontanges
Bernard d’Agesci (Niort 1756 – 1829)
Huile sur toile, 1788
Signé et daté en bas à droite Bernard d’Agesci. p. 1788
Dimensions 97 x 88 cm
Présentation :
Confesseur de Marie-Antoinette, François de Fontanges (1744 - 1806) fût évêque de Nancy, archevêque de Bourges puis de Toulouse et d’Autun. Pendant l’Émigration, il se réfugia à Londres de 1792 à 1796 où il rédigea un document relatant la fuite de Varennes (20 et 21 juin 1791) d’après les confidences de la Reine.
Élève de Jan II Restout et de Louis Jean François Lagrenée, Bernard d’Agesci étudie à l’Académie royale où il tisse des liens étroits avec Jacques Louis David. Il ira ensuite étudier à la villa Médicis (1783) comme pensionnaire du Roi. Là bas, il se place sous la protection de Joseph Marie Vien. À son retour en France, il œuvra beaucoup pour la ville de Niort qui abrite aujourd’hui un musée qui lui est dédié.
* Source et infos complémentaires : Maison RC - Vente du 11 décembre 2021
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'évêque François de Fontanges, aumônier de Marie-Antoinette, et la fuite à Varennes
La nuit, la neige a écrit:
Nous n'avons toujours pas progressé dans notre enquête concernant ce personnage, prétendument suffisamment proche de la reine pour bénéficier de ses confidences concernant la fuite à Varennes, mais pas assez digne de confiance pour les garder secrètes...
Hum oui, cela me laisse bien dubitative aussi ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55286
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'évêque François de Fontanges, aumônier de Marie-Antoinette, et la fuite à Varennes
Cependant, je trouve dans leur correspondance que comte de Vaudreuil écrit, de Venise, au comte d'Artois :
Ce dimanche 26 septembre 1790:
( ... ) Les lettres que je reçois m'assurent que ceux qui ont à présent la principale confiance de la Reine sont d'Esterhazy et l'abbé de Fontanges, évêque de Nancy.
Ce dimanche 26 septembre 1790:
( ... ) Les lettres que je reçois m'assurent que ceux qui ont à présent la principale confiance de la Reine sont d'Esterhazy et l'abbé de Fontanges, évêque de Nancy.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55286
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'évêque François de Fontanges, aumônier de Marie-Antoinette, et la fuite à Varennes
Ah, merci ! Eh bien, il reste à savoir comment son petit " mémoire " concernant la fuite jusqu'à Varennes est passé des mains de Bombelles (1792) à celles de l'éditeur londonien des " Mémoires de Weber " (1804).
Mystère...
Mystère...
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
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