Révérences d'étiquette à la Cour et à la ville

En parlant d'étiquette. Une question qui connaît les règles pour la révérence svp...

Je n’ai pas la réponse mais voici un tuto qui sauvera la vie de tous ceux qui pourraient être amenés à croiser le chemin d’Elisabeth II :

https://fr.wikihow.com/faire-une-r%C3%A9v%C3%A9rence

Grand merci avez vous pour les hommes ?

Comme tout ce qui a trait à la sociabilité d'ancien-régime, il n'existe pas de règlement. Tout s'apprend par la pratique, s'établit par le consensus, parfois mouvant. C'est le XIXe siècle qui aura la rage de tout mettre en case.

Les rares mentions qu'on peut trouver de ces questions se trouvent dans les manuels de danse, car ce sont eux qui faisaient apprendre et/ou répéter les mouvements aux jeunes, aux nouveaux venus et pour les occasions un peu rares. Mais chaque maître aura sa façon de décrire.

Lucius a écrit:Les rares mentions qu'on peut trouver de ces questions se trouvent dans les manuels de danse, car ce sont eux qui faisaient apprendre et/ou répéter les mouvements aux jeunes, aux nouveaux venus et pour les occasions un peu rares. Mais chaque maître aura sa façon de décrire.

Effectivement, et Casanova ne se prive d'ailleurs pas de nous raconter comment le Grand Marcel lui apprit la révérence de cour à Paris

Oh grand merci pour cet éclairage. Du coup je pensai que tout était codifié.. La fameuse étiquette..

C'est l'idée que le XIXe siècle en donna. Il faut s'imaginer quelque chose d'assez proche de la législation à l'anglaise, c'est à dire constituée par une série de résolutions de situation, devenant jurisprudence et cas d'école. La lecture des mémoires du duc de Luynes est assez éclairante à cet égard.
Et lorsqu'on veut y faire une entorse, on précise que ce qui était fait ou accepté, ne devait pas créer précédant.

Les révérences de Cour étaient très codifiées et notamment celles de la présentation,  en avant, en arrière,  avec les petits pièges comme le périlleux reculons sans se prendre les pieds dans la traîne, ou bien le simulacre du baiser du bas de la robe de la reine ( qui esquive prestement ) ...   bref tout un art. Il est enseigné notamment par Vestris. Les mémoires du temps en énoncent toutes les finesses...   sans omettre les réactions du couple royal, si différentes :  Louis XVI un peu empêtré qui reste coi  ( Chateaubriand  ) et Marie-Antoinette, au contraire,  toujours affable et gracieuse .

Notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1516p25-la-presentation-a-la-cour

Heureusement pour les présentées, cette révérence n'avait lieu qu'une fois dans leur vie !

Effectivement, et Casanova ne se prive d'ailleurs pas de nous raconter comment le Grand Marcel lui apprit la révérence de cour à Paris

En fait ce n'est pas Casanova qui nous le dit directement, mais notre bon ami le prince de Ligne , dans ses Fragments sur l'aventurier, lorsqu'il raconte les derniers déboires de celui-ci chez son neveu à Dux, en Bohême : " [...] il a fait la révérence en entrant, comme Marcel, le fameux maître de danse, le lui avait appris il y a soixante ans ; on a ri."

Pour en savoir plus sur le fameux Marcel : François-Robert Marcel, maître de danse et pédagogue

Mesdames, perfectionnons notre " plié lent yeux baissés ", devant nos miroirs psyché ...  

Les femmes savent tout exprimer par le mode varié de leur révérence; mode qui s'étend par des nuances infinies, depuis l'accompagnement d'une seule épaule, qui est presque une impertinence (  ), jusqu'à cette révérence noble et respectueuse que si peu de femmes, même de la cour, savent bien faire.  Ce plié lent, les yeux baissés, la taille droite, et une manière de se relever en regardant alors modestement la personne et en jetant avec grâce le corps en arrière; tout cela est plus fier, plus délicat que la parole, mais très expressif comme marque de respect.

( Necker )

Si on a un lumbago ce jour là quelle horreur

Il existe des tutos pour les révérences ?

Vous pouvez consulter les manuels de danses publiés aux XVIIe et XVIIIe siècles. Ce sont les maîtres de danses qui règnent sur cette discipline, ce sont donc dans ces livres qu'on peut trouver des explications. Elles sont souvent assez difficiles à bien comprendre. Comme bon nombre de choses évidentes, l'observation et la pratique constituaient la meilleure école, au gré des modes.

Mme de Sabran a écrit:Mesdames, perfectionnons notre " plié lent yeux baissés ", devant nos miroirs psyché ...  

Les femmes savent tout exprimer par le mode varié de leur révérence; mode qui s'étend par des nuances infinies, depuis l'accompagnement d'une seule épaule, qui est presque une impertinence (  ), jusqu'à cette révérence noble et respectueuse que si peu de femmes, même de la cour, savent bien faire.  Ce plié lent, les yeux baissés, la taille droite, et une manière de se relever en regardant alors modestement la personne et en jetant avec grâce le corps en arrière; tout cela est plus fier, plus délicat que la parole, mais très expressif comme marque de respect.

( Necker )

Cette description me fait penser à la révérence que Mlle de Joncquières fait à Madame de la Pommeraye dans le film d'Emmanuel Mouret. J'ai été fasciné par cette scène, l'actrice (Alice Isaaz) est d'une beauté, d'une grâce infinies.

Tu as raison, tout est dans la grâce. Une révérence ne doit pas être académique et guindée mais naturelle et déliée .

Je te vois bien en comtesse de Noailles, toi.

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