Notre Jeu de l'automne !

Je pense que nous pouvons d'ores et déjà exclure Marie-Antoinette et Marie Leszczyńska.
Alors, avons-nous affaire à une reine d'Espagne ? ... Italie ? ... Angleterre ? ... Allemagne ?

Elle fut princesse des Asturies, puis reine d'Espagne. 

Marie-Louise, épouse de Charles IV d'Espagne ?

Non, pas celle-ci, Momo. 

Tentons Marie-Barbara de Portugal ou Marie-Amélie de Saxe ?

Pas celles-ci, vous allez tomber sur la bonne pioche, il se trouve que nous en avons parlé il y a quelques années... 

Alors, Louise Élisabeth d'Orléans, ou encore Élisabeth Farnèse ?

Louise-Élisabeth d'Orléans, éphémère reine d'Espagne et fille du Régent en effet ! 

Qu'a t-elle donc fait de si enormissime, défiant toutes les convenances et au détriment de qui 

... au détriment de son mari qu'elle affecte d'ignorer complètement.

Pas son mari, je donne un indice la dessus plus haut. 

... le duc d'Harcourt ?

Elle tira la langue à l'ambassadeur de France ?

Dominique Poulin a écrit:Pas celles-ci, vous allez tomber sur la bonne pioche, il se trouve que nous en avons parlé il y a quelques années... 

Oui, ici, dans notre Jeu de l'été, énigme brillamment remportée par Momo :  

Dominique Poulin a écrit:
Mais oui !! C'est bien Louise-Élisabeth d’Orléans, une des nombreuses et tapageuses filles du Régent !
Elle apparaît dans L’Échange des Princesses de Chantal Thomas, Philippe d’Orléans ayant décidé un double mariage avec l'Espagne : Louis XV serait fiancé à l'infante Marie-Anne, fille de Philippe V tandis que sa propre fille Louise-Élisabeth épouserait le prince des Asturies.

De fait, autant Marie-Anne se montra adorable en France, autant Louise-Élisabeth sema, excusez du terme, le bordel à la Cour d'Espagne.
Elle le paya très cher car devenue veuve, Louis XV la relégua au silence.

Je reviendrai plus tard car je suis toujours occupé à divers travaux.

À vous la main Momo !

https://marie-antoinette.forumactif.org/t3410p25-notre-jeu-de-l-ete

Vous disiez, un peu en amont :

Dominique Poulin a écrit:Elle tirait la langue devant l'ambassadeur de France et fit pire encore !

Pas le duc d'Harcourt, c'est un homme du XVIIe et XVIIIe siècle universellement connu. 

Pire que tirer la langue, bien pire....   

Elle a traversé une enfilade de salons d'apparat en tenue d'Eve ?

Dominique Poulin a écrit:Pas le duc d'Harcourt, c'est un homme du XVIIe et XVIIIe siècle universellement connu. 

Saint-Simon ?!

Il raconte :

…Arrivé avec tout ce qui était avec moi, à l'audience de la princesse des Asturies, qui était sous un dais, debout, les dames d'un côté, les grands de l'autre, je fis mes trois révérences puis mon compliment. Je me tus ensuite, mais vainement, car elle ne me répondit pas un seul mot. Après quelques moments de silence, je voulus lui fournir de quoi répondre, et je lui demandai ses ordres pour le roi, pour l'infante et pour Madame, M. [le duc] et Mme la duchesse d'Orléans. Elle me regarda et me lâcha un rot à faire retentir la chambre. Ma surprise fut telle que je demeurai confondu. Un second partit aussi bruyant que le premier. J'en perdis contenance et tout moyen de m'empêcher de rire; et jetant les yeux à droite et à gauche, je les vis tous, leurs mains sur leur bouche, et leurs épaules qui allaient. Enfin un troisième, plus fort encore que les deux premiers, mit tous les assistants en désarroi et moi en fuite avec tout ce qui m'accompagnait, avec des éclats de rire d'autant plus grands qu'ils forcèrent les barrières que chacun avait tâché d'y mettre. Toute la gravité espagnole fut déconcertée, tout fut dérangé, nulle révérence, chacun pâmant de rire se sauva comme il put, sans que la princesse en perdît son sérieux, qui ne s'expliqua point avec moi d'autre façon. On s'arrêta dans la pièce suivante pour rire tout à son aise, et s'étonner après plus librement…

Etonnant épisode en effet !

Excellent, Eleonore, vous avez tout dit sur l'épisode de cette jeune princesse capable du pire, sans doute en mal de manque de repères et à une éducation très relâchée. Louise-Élisabeth, on le constate, ne craignait ni la provocation, ni le scandale.
Il semble cependant, que prématurement veuve et revenue en France, elle se soit beaucoup amendee de sa conduite. Mais malgré son titre honorifique de reine douairiere d'Espagne dont elle ne profita guère, Madrid rechignant à lui verser une pension, elle vecut ensuite discrètement à Paris, n'allant guère à Versailles, ses frasques passées lui ayant causé un tort dont elle ne put se défaire. Elle mourut à trente deux ans, presque dans l'indifférence de la Cour.

Il existe une biographie presque centenaire à son sujet, certes savante, mais académique et qui édulcore délibérément la personnalité trouble et les incartades de cette femme :

- Louise-Élisabeth d'Orléans, reine d'Espagne, 1709 - 1742, du comte de Pimodan, édition de 1923, Plon.

Plus récemment, elle apparaît sans fard dans le roman de Chantal Thomas, " L'échange des Princesses ", qui a aussi produit un film remarqué il y a quelques années.

Eleonore gagne le point ! 

Merci, mon cher Dominique !

Or donc, l'actualité bibliographique de Marie-Antoinette me suggère la nouvelle énigme,
...   que voici :

La lecture sous caviardages du Projet REX a définitivement éclairci une question précise sur laquelle, jusqu'à présent, achoppaient toutes les biographies de Marie-Antoinette et toutes les biographies de Fersen.
Laquelle

Ne parlez pas tous en même temps !!!  

A vrai dire, je ne suis pas au point sur cette question, j'ai suivi de loin les dernières découvertes et révélations sur la relation entre Marie-Antoinette et Axel de Fersen, mais si l'aspect historique m'intéresse indubitablement, l'aspect technique et scientifique me rebute un peu, car c'est une affaire extrêmement difficile et complexe qui dépasse le domaine strict de l'historien, mais à contario les avancées fantastiques de la science sont venues au secours de questions irresolues sur cette correspondance.

Une question me vient à l'esprit :

Dans le tout dernier livre paru à ce sujet, vous avez dit que cet ouvrage contient de nombreuses lettres des deux protagonistes, les premières caviardees, et en second decaviardees par les équipes des scientifiques. 
S'agit-il de près ou de loin, ce dont vous voulez parler 

Il s'agit d'un événement très précis sur lequel planait le doute jusqu'au décryptage d'une lettre de la main de Fersen.

On est à peu près sûr aujourd’hui que c’est Fersen qui a caviardé…

Ha je suis bien embêté... Les spécialistes de cette question cruciale, manifestez vous !