Notre Jeu de l'Hiver !

BRAVO, cher Lecreateur !!!

Et, autre intérêt, on y trouve parfois d'authentiques pépites (historiques !) qui avaient échappé aux auteurs postérieurs, et qui valent vraiment le détour.

Le livre de la comtesse d'Armaillé concernant 
Madame Elisabeth, soeur de Louis XVI est en ligne sur Gallica (534 pages)
1886
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96001901?rk=42918;4

Merci !
C'est formidable toutes ces lectures qui nous sont offertes en ligne ( et tellement pratique et reposant pour faire d'interminables citations ) !

Bonaparte s’est rendu cinq fois en «Belgique» (c’est-à-dire la Belgique actuelle et le Luxembourg), sans compter une sixième et dernière fois, fatale à l’Empire. C’était pour lui une zone ultra-sensible, à surveiller de très près, à cause de la proximité de l’Angleterre Son deuxième  séjour (1803 ) fut triomphal, il fut acclamé et encensé plus qu’en France même, mais on s’aperçut assez rapidement que la population plébiscitait moins l’occupation et l’annexion à la  France, que la personne même du premier consul, qui avait mis fin à la brutalité et aux outrances du régime révolutionnaire.La signature du concordat cimenta l’adhésion du peuple, qui pensait que:c’en était bien fini de la dictature; Le séjour de 1810 fut le plus important, mais le vent qui avait déjà commencé à tourner ici et là en 1803 ne laissait plus de doute ; c’était bien une dictature qui s’était installée, et la population ne faisait pas mystère de ses réserves, de son hostilité ni surtout d!une résistance ouverte et totalement originale et inattendue, on peut dire au sens propre «géniale» car le pouvoir ne pouvait strictement rien faire ni dire pour s’y opposer : il était coincé
Qu’est-ce qui a permis à cette résistance d’éclater et de se manifester de telle manière ?

Prendre un accent bizarre et compter différemment tout en ajoutant « une fois » partout ?

Les vivats lors cette visite en 1810 étaient-ils massivement adressés à la nouvelle impératrice Marie-Louise et non à l'empereur qui le ressenti comme un camouflet à sa personne et à sa politique ?

L'indifférence ? Le silence ?
L'emploi d'image ou de tradition folklorique masquant un message ?

Gouverneur Morris a écrit:Prendre un accent bizarre et compter différemment tout en ajoutant « une fois » partout ?

...   la fausse annonce, en décembre 1813, de l'arrivée des Cosaques à Cortenberg ?
Les Français évacuèrent la Belgique sans demander leur reste au mois de février suivant.

... la marche de Saint Feuillen à Fosses ?

... un arrêt brutal du ravitaillement en frites des troupes napoléoniennes ?

C’est Dominique qui a visé juste (désolé pour les autres ! il y avait pourtant de bonnes idées... à exploiter en d'autres occasions !), bravo ! Mais peut-être encore plus qu’il ne le pensait, car souvent les foules (tant les classes populaires que les gens plus aisés et même la haute aristocratie) émaillaient audiblement leur vivats d’ajouts explicites : «vivent nos impératrices Marie-Thérèse… et Marie-Louise !» : l’arrière-petite-fille et l’impératrice du moment réunies dans les acclamations ! Souvent aussi c’est l’archiduchesse Marie-Christine, gouvernante générale qui avait dû se replier vers l’est devant l’avance des républicains, qui était acclamée au beau milieu des vivat lancés vers sa petite-nièce Marie-Louise… tandis que le mari de celle-ci n’en recueillait que bien peu ! Et quand il n’était pas présent, les vivats redoublaient (Marie-Louise allait souvent «se promener» sans son époux, ce qui libérait la parole pour de bon) et le plus souvent en associant Marie-Thérèse, Marie-Christine et Marie-Louise toutes ensemble. Napoléon commit une énorme erreur politique quand à peine quatre semaines après son second mariage,il décida d’emmener sa nouvelle poupée  en Belgique. Ce qui était absolument inattendu et génial, c’est que la population aussitôt sentit qu’une brèche s’ouvrait à l’insu du pouvoir lui-même, pour faire sentir tout ce qui n’allait pas en jouant apparemment à fond la carte de la loyauté due à la nouvelle dynastie… mais en y mettant les visages de membres de la dynastie détrônée par la nouvelle. Elle s’y rua, l’occasion était providentielle. De plus, le «régime autrichien», qui dura un siècle, avait été plus que modéré et même exemplaire (à part les quelques années de règne du brouillon Joseph II) si on le compare avec le régime impérial débarqué de Paris; on ne pouvait que le regretter. Par exemple Napoléon explicitement disait aux autorités locales, en leur lavant la tête, que l’argent ne suffit pas, il me faut surtout du «sang» (sic) : l’impôt du sang prélevé brutalement sur une population à peine annexée et qui justement n’en était plus au 16e siècle mais aux débuts du 19e. Peut-être était-il exaspéré face à la résistance de plus en plus vive de la population. Ces déplacements en compagnie de Marie-Louise le hérissait, tandis qu’elle-même se sentait là-bas… comme chez elle  et y appréciait tout ! Après tout, il était impossible d’ordonner à la police d’imposer silence aux foules quand elles acclamaient l’impératrice (des Français)-reine (d’Italie) tout en sachant bien que le titre d’impératrice-reine, dans les pays-bas du sud, avait toujours été celui de Marie-Thérèse ! Bref : l’opération de relations publiques fut un fiasco. Pourtant, si Napoléon avait joué différemment les cartes dont il disposait en prenant en mains ces provinces annexées, il aurait pu les faire basculer sans grandes difficultés vers la France,
Deux mots au passage au sujet des archiduchesses d’Autriche, «pions» à la disposition de leur famille d’origine ?! On pourrait y penser avec Marie-Louise : le rusé Metternich pourrait s’être dit :: «encore une foi livrons à la France l’une d’elles… elle aussi — même à son insu — pourra peut-être y faire du bon boulot pour nous ?!»  De fait ?!:
A vous la main, Dominique !

Bravo Dominique et merci Lecré, c'est très intéressant !

Pourtant Napoléon connaissait le danger que le souvenir des Habsbourg-Lorraine pouvait constituer chez leurs anciens peuples, car c'est à cette même Marie-Louise qu'il fut interdit de mentionner, lors de son arrivée en France et de son passage par Nancy (comme une autre archiduchesse 50 ans plus tôt...), le souvenir des ducs de Lorraine comme de se recueillir aux Cordeliers !

A croire qu'il était plus certain de la loyauté des provinces par lui conquises que de celles annexées par la monarchie des Bourbons - péché d'orgueil ?

Au XXe siècle, cette famille princière obtint de deux souverains, pour le premier, le prédicat d'Altesse, et pour le second le prédicat d'Altesse Royale.

Qui est cette famille et par quelles maisons souveraines obtint-elle ces titulatures successives 

Serait-ce la famille Petrovitch Niegoch de Monténégro ?

Il ne s'agit pas de cette famille. 

Il me semble qu'ils étaient tous altesses royales, du moins, les plus proches du trône, le prince de Monténégro ayant accédé au titre de roi.

Cette famille princière était-elle issue d'un mariage morganatique ?
Cette famille ainsi que les deux souverains étaient-ils européens ?
Est-elle toujours vivante, c'est-à-dire n'est-elle pas éteinte dans les mâles ?

Cette famille n'est pas issue d'un mariage morganatique et il n'est pas certain du tout que ce concept soit recevable dans cette famille, du moins à la fin du XIXe siècle et la première moitié du XXe. 

Cette famille n'est pas d'origine européenne. 

L'un des deux souverains qui l'ont distinguée est européen, le second non. 

Cette famille est toujours bien vivante, en ligne masculine et féminine.

Cette famille (décrite ici) a quelques ressemblances avec la famille (nombreuse) royale saoudienne... mais d'autres détails ne collent pas du tout ! Bon, je me lance et la propose, et si elle ne convient pas, je possède une autre carte : la famille hachémite !

Ni les Saoud d'Arabie Saoudite, ni les Hachemites d'Irak et de Jordanie.

Cette famille a des liens divers avec ces familles royales du Moyen-Orient : elle tire son origine ancestrale de cette région du monde. 

Important :

Le chef de cette famille est avant tout un chef spirituel religieux, il n'est pas un chef d'Etat. 
Ni dynastie au sens exact du terme, ni maison régnante à proprement parler, elle compte cependant des millions de fidèles, est richissime, fait partie du cercle très fermé du Gotha européen et possède de puissantes relations tant de par le monde de la finance et des organisations internationales.

C'est beaucoup trop savant pour moi, mais je vous suis avec grand intérêt, Messieurs !

Les mariages et les divorces dans cette famille ne se comptent plus : parmi les femmes des chefs de famille au XXe siècle on compte une française, et une américaine celebrissime.
Ce sont des passionnés de chevaux de course, ils possèdent des haras renommés. 

 Ce sont des indices supplémentaires. 

l'Aga Khan ?

Oui, l'Aga Khan ! Bravo ! 

Alors quels souverains leur ont accordé successivement le droit de porter le prédicat d'Altesse, puis plus tard celui d'Altesse Royale Il sont deux.

Souverains européens ?
Le sultan ottoman, le shah d'Iran, le roi d'Egypte ?
Napoléon III ? Victoria ?