Film : Napoléon, de Ridley Scott, avec Joaquin Phoenix

La nouvelle bande annonce du film-évènement :

Version originale sous-titrée :



Version doublée en français :



Ou en espagnol si vous voulez...

Je regarderai sur Apple TV, puisque qu’on se fait carotter de 4h au cinéma !!!

Commentaires de l'actrice Vanessa Kirby au sujet de son personnage...

- À 9h20, aujourd'hui, Léa Salamé reçoit le cinéaste Ridley Scott pour "Napoléon" (en salles le 15 novembre). ( ?!! )
Sortie du film le 22 novembre !!!

Toujours sur France Inter, ce matin à 9h05,  Patrice Gueniffey et Arthur Chevallier, échangeaient autour du film Napoléon de Ridley Scott.
Débat musclé, très intéressant.  
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-7-10/le-7-10-du-lundi-20-novembre-2023-1418776

Merci pour ce lien.

Pour info, et si cet échange vous intéresse, poussez le curseur temps à 02h08. Le podcast ci-dessus en lien court sur près de trois heures, mais l'intervention des deux spécialistes de l'Empire ne dure qu'une douzaine de minutes.  

J'entendais aussi ce soir à la radio Thierry Lentz, historien et directeur de la Fondation Napoléon, qui pas été emballé par ce film, dont il a pointé de nombreuses erreurs historiques (évidemment), et regretté surtout que Napoléon ait été dépeint geignard et flemmard, ce qui était très, très, loin de sa nature.

Merci LNLN . Heureusement il nous restera toujours celui campé par Christian Clavier

Une critique assassine du film, ou comment tremper sa plume dans du vitriol !

Article en intégralité à lire, ici :

Plus que signer un mauvais film, Ridley Scott profane Napoléon (Le Figaro - Romain Marsily)

En lieu et place de grandeur, ce film de Ridley Scott se complaît dans le grotesque et afflige Napoléon du seul caractère auquel on ne peut décemment l'associer : la médiocrité.

La nuit, la neige a écrit:Une critique assassine du film, ou comment tremper sa plume dans du vitriol !

Hier soir, sur Arte, c'est Claude Askolovitch qui taillait un short à Ridley Scott. Et il n'y allait pas de main morte encore !

Le meilleur de tous les Napoléon au cinéma, selon lui, était Rod Steiger  
 dans le Waterloo  de Sergueï Bondartchouk  sorti en 1970.

Même avec Joaquin Phoenix en empereur, Ridley Scott perd la bataille "Napoléon"
Dans cet autre article, le film est carrément dézingué par Rafael Wolf.
https://www.rts.ch/info/culture/cinema/14490360-meme-avec-joaquin-phoenix-en-empereur-ridley-scott-perd-la-bataille-napoleon.html

Mme de Sabran a écrit:Le meilleur de tous les Napoléon au cinéma, selon lui, était Rod Steiger dans le Waterloo  de Sergueï Bondartchouk  sorti en 1970.

Je n'ai pas (encore) vu le Napoléon de Ridley Scott, mais la comparaison n'est guère pertinente car le Waterloo de Bondartchouk ne concerne qu'une courte période de la vie de l'empereur : disons sa (double) chute : de 1814 à 1815.
Or le film de Scott court sur période bien plus longue : de 1793 jusqu'à la mort de Napoléon en 1821.
Comment écraser l'extraordinaire épopée napoléonienne ainsi que sa vie personnelle en 2h30 seulement ?    

J'attendrai peut-être la version longue, d'une durée de plus de 4h, qui sera diffusée prochainement sur Apple TV.

Ludivine Sagnier coupée dans « Napoléon » : « C’est un peu crispant » :

https://www.lepoint.fr/tiny/1-2544806 #Culture via @LePoint

Merci, mon cher Momo.

Plus de Teresa Cabarrus ?!!
Elle était pourtant au coeur ( si je puis dire ), à l'origine serait peut-être plus approprié, de la relation de Bonaparte et Joséphine.

Ludivine Sagnier a écrit:
« Ma scène la plus importante, la première que j'ai tournée, est celle où Napoléon voit pour la première fois Joséphine dans un bal galant, explique l'actrice dans Le Parisien. Dix caméras nous filmaient pour cette séquence. Dans ce qui a été coupé, je suis en train de faire un lap dance à Barras. »

Que signifie un lap dance ?

Mme de Sabran a écrit:Que signifie un lap dance ?

Sinon tout n'est pas perdu, Ludivine Sagnier apparaîtra dans la version télé tout de même !

Il est curieux de constater par ailleurs que ni le journaliste, ni l'actrice n'évoque sa précédente participation à la geste napoléonienne : le rôle d'Hortense de Beauharnais qu'elle tint dans la version télévisée menée par Clavier

PS : je découvre au passage que Rupert Everett incarne Wellington dans le film

“Napoléon”, de Ridley Scott : c’est la Bérézina

VIDÉO – Chaque semaine, nos critiques Samuel Douhaire et Marie Sauvion commentent un film tout juste sorti en salles.
Aujourd’hui, “Napoléon”, le biopic de Ridley Scott.
https://www.telerama.fr/cinema/napoleon-de-ridley-scott-c-est-la-berezina-7018222.php

Par Samuel Douhaire, Marie Sauvion
Publié le 25 novembre 2023 à 14h05


2h38. C’est la durée du biopic de Ridley Scott pour embrasser la vie de Napoléon, de 1793 à sa mort, en 1821. Mais le souci, ce n’est pas tant la durée du film que l’absence de point de vue de son réalisateur, qui souhaite tout raconter en un laps de temps restreint. Ce qui donne l’impression « de feuilleter de façon très rapide et très superficielle un livre d’histoire », selon notre critique Samuel Douhaire.

La liste des défauts de ce film est (presque) aussi longue que le nombre de batailles engagées par l’Empereur. Le point de vue sur Napoléon est très sommaire, le casting interroge (Joaquin Phoenix a 49 ans quand Napoléon, en 1793, n’a que 24 ans) et les scènes de batailles sont trop (extrêmement ?) esthétisées…

La scène de l'exécution de Marie-Antoinette annonce le reste du film à elle seule.
Déjà, Napoléon n'y a pas assisté.
Ensuite, on sait que la reine était vêtue de blanc, un bonnet sur la tête, les mains liées dans le dos, assise dans sa charrette en tournant le dos au cocher. Avant son départ, on lui avait coupé les cheveux.
Là, on a une Marie-Antoinette à l'allure de mannequin élégamment sous-alimentée, vêtue de noir, coiffée comme une sorcière qui a mis les doigts dans la prise et qui marche vers l'échafaud comme si elle défilait pour Galliano.

Sans moi.

Mme de Sabran a écrit:
2h38. C’est la durée du biopic de Ridley Scott pour embrasser la vie de Napoléon, de 1793 à sa mort, en 1821. Mais le souci, ce n’est pas tant la durée du film que l’absence de point de vue de son réalisateur, qui souhaite tout raconter en un laps de temps restreint. Ce qui donne l’impression « de feuilleter de façon très rapide et très superficielle un livre d’histoire », selon notre critique Samuel Douhaire.

Dommage de ne pas avoir préféré le format d'une série en plusieurs épisodes.

Alors, vu mardi et : très belle fresque épique, du beau Ridley Scott - le travail sur la lumière, les scènes de bataille sont extraordinaires!!!

Mais alors… le tournage dans des châteaux anglais, la chronologie malmenée (pour être poli, avec notamment Joséphine dont il semble divorcer en 1806 et que l’on fait mourir en 1815…), les clichés (Napoléon qui flanque des torgnoles à Joséphine en public, qui rentre de l’île d’Elbe par jalousie ), c’est tout simplement affreux.

Mention spéciale pour la cérémonie du sacre qui montre l’Empereur faisant un aller-retour de 15 min à Notre Dame (cala rappelle la série sur Marie-Thérèse, et son sacre express à Presbourg entre midi et deux ).

Les personnages secondaires, pourtant les plus brillants de leur temps, sont à peine esquissés - mais j’ai bien aimé la scène mettant en valeur Lucien le 18 Brumaire,

Bref, à voir pour le spectacle mais à oublier comme film d’Histoire. Peut-être que la série sera moins perturbante que le film en déroulant une meilleure chronologie (?).

Je sauverai également la scène de l’incendie de Moscou (même si Blenhiem palace couvert de bulbes par IA paraît ridicule, d’autant plus que le même château est utilisé en guise de Tuileries…), et, peut-être, Ruppert Everett campant un excellent Wellington (maigré la scène improbable de la rencontre avec l’Empereur ).

Et mention spéciale au Victory qui campe un parfait Bellerophon , ainsi qu’à tous ces châteaux anglais fort mal venus comme lieux de tournage, mais qui m’ont rappelé d’excellents souvenirs de promenade avec Lady Bess, de Boughton House à Syon Park en passant par Blenheim et Osterley  ). . On pleurerait pour une scène à Malmaison .

Merci Gouverneur pour cette critique nuancée. Ridley Scott dans le Times: « Quand j'ai des problèmes avec les historiens, je demande toujours : “Excuse-moi, mon pote, tu étais là ? Non ? Eh bien, ferme-la alors !” » Les spécialistes apprécieront…
https://www.lepoint.fr/culture/ridley-scott-tres-remonte-contre-les-critiques-de-son-napoleon-21-11-2023-2543954_3.php

Calonne a écrit:La scène de l'exécution de Marie-Antoinette annonce le reste du film à elle seule.
Là, on a une Marie-Antoinette à l'allure de mannequin élégamment sous-alimentée, vêtue de noir, coiffée comme une sorcière qui a mis les doigts dans la prise et qui marche vers l'échafaud comme si elle défilait pour Galliano.

...  les doigts dans la prise ,   comme dans un cartoon de Tex Avery .  

Gouverneur Morris a écrit:Alors, vu mardi et : très belle fresque épique, du beau Ridley Scott - le travail sur la lumière, les scènes de bataille sont extraordinaires!!!

Mais… le tournage dans des châteaux anglais, la chronologie malmenée (pour être poli, avec notamment Joséphine dont il semble divorcer en 1806 et que l’on fait mourir en 1815…), les clichés (Napoléon qui flanque des torgnoles à Joséphine en public, qui rentre de l’île d’Elbe par jalousie ), c’est tout simplement affreux.
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Merci, mon cher Momo. Tu es le premier d'entre nous à donner des impressions personnelles.
Je retiens : il y a du bon, mais davantage de mauvais.    
Est-ce que je me trompe, ou bien jamais  film n'a fait autant sensation ?!

JOAQUIN PHOENIX A ACTIVÉ LE MODE DÉFENSE
de la vision de Ridley Scott de Napoléon :

"Une grande partie de la vie de Napoléon peut être interprétée de différentes manières. Il y a des choses indéniables, des faits qu'on ne peut nier, mais je me rappelle qu'au début de mes recherches pour le rôle, j'ai regardé une vidéo de deux universitaires qui avaient écrit des livres sur Napoléon et qui pendant une heure et demie ont débattu sur des faits, sur la vie de Napoléon, sans jamais être d'accord. Certains points font l'objet d'un consensus général. Mais quand on en vient aux relations intimes, on comprend qu'il était un homme immature, qu'il ne savait pas s'y prendre avec les femmes...

Alors comment on applique un fait à une scène ? Parfois, on se dit simplement "Voici le but de cette séquence, voici l'information que nous avons", et ça peut être très barbant. Alors pourquoi on s'embêterait ? On se demande donc si montrer quelque chose d'autre ne serait pas plus intéressant. Et parfois ça ne l'est pas, et parfois on échoue, et on fait le mauvais choix, mais si on reste rigide et qu'on s'en tient simplement aux faits... C'est parfois l'objectif d'un film, certaines personnes veulent faire ça, et personnellement, j'aime regarder ces films. Mais ici, ce n'était pas l'idée. Et c'est pour ça que les scènes de sexe ne me dérangent pas, parce que c'est dans ces moments qu'on découvre un autre aspect de leurs personnalités."

https://www.ecranlarge.com/films/news/1496986-napoleon-joaquin-phoenix-repond-incoherences-historiques-critiques

De manière générale, pour tous ces films qui retracent la vie d'un personnage, le défaut majeur reste d'avoir un seul acteur, une seule actrice. Comme il a été souligné plus haut, un acteur de 49 ans pour incarner un personnage historique quand ce dernier a 24 ans, ce n'est pas crédible. Dans le film de Sofia Coppola, Kirsten Dunst allait très bien pour incarner une Marie-Antoinette Dauphine, jeune et ingénue, pas pour incarner une Marie-Antoinette mère de quatre enfants et approchant de la quarantaine.

A la limite, ça peux marcher dans le sens du vieillissement, on peut vieillir un acteur, une actrice avec le maquillage, des artifices. Mais pas dans l'autre sens. Même "bien conservé", un homme de 50 ans n'a pas le physique d'un jeune homme de 25 ans.
Je pense à la série The Crown où le fait d'avoir des actrices différentes suivant les saisons pour incarner la reine m'avait dérangé au départ mais où j'ai finalement trouvé ça bien plus crédible et cohérent au final.
Par contre, évidemment, pour le directeur/la directrice du casting, c'est pas évident...

Ce matin encore, sir INTER,  dans   : un massacre.  
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-masque-et-la-plume/le-masque-et-la-plume-du-dimanche-03-decembre-2023-5497468

Calonne a écrit:De manière générale, pour tous ces films qui retracent la vie d'un personnage, le défaut majeur reste d'avoir un seul acteur, une seule actrice. Comme il a été souligné plus haut, un acteur de 49 ans pour incarner un personnage historique quand ce dernier a 24 ans, ce n'est pas crédible.

A la limite, ça peux marcher dans le sens du vieillissement, on peut vieillir un acteur, une actrice avec le maquillage, des artifices. Mais pas dans l'autre sens. Même "bien conservé", un homme de 50 ans n'a pas le physique d'un jeune homme de 25 ans.
Je pense à la série The Crown où le fait d'avoir des actrices différentes suivant les saisons pour incarner la reine m'avait dérangé au départ mais où j'ai finalement trouvé ça bien plus crédible et cohérent au final.
Par contre, évidemment, pour le directeur/la directrice du casting, c'est pas évident...

D'accord avec toi, mon cher Calonne, mais je préfère un acteur que les prodiges du maquillage arrivent à vieillir à un changement d'acteur tous les cinq minutes.  Cela s'entend cependant dans " The Crown " qui est une série longueur fleuve.   Napoléon est un personnage par excellence impossible à vieillir tant il diffère de Bonaparte, l'un chat efflanqué, l'autre dans la maturité grassouillette.  C'est ce qui pèche en premier lieu dans le film de Ridley Scott. Joaquin Phoenix, excellent acteur, ne colle tout simplement pas physiquement à son personnage, mais alors pas du tout, comme Maïwenn ne collait nullement non plus à Mme du Barry.  C'est rédhibitoire ou, en tous cas, un handicap dur à surmonter.  En Bonaparte, Joaquin Phoenix est bien trop mûr, en Napoléon il est beaucoup trop buriné. Napoléon avait ce visage très lisse que donne un surplus d'embonpoint.

C'est tout ce que je puis critiquer, n'ayant pas vu le film.
Ah non, cette Marie-Antoinette aussi, très space, marchant à la guillotine, vue sur YouTube ...

Calonne a écrit:
Dans le film de Sofia Coppola, Kirsten Dunst allait très bien pour incarner une Marie-Antoinette Dauphine, jeune et ingénue, pas pour incarner une Marie-Antoinette mère de quatre enfants et approchant de la quarantaine.

Et Michèle Morgan, c'était l'inverse .

Ah, c'est compliqué ! Mettons-nous à la place des réalisateurs : fichtre ! un sacré casse-tête.