Notre Jeu du Printemps
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Comte d'Hézècques
Lady Jhane
Lucius
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Re: Notre Jeu du Printemps
Africain.
Une action vraiment remarquable, je ne crois pas.
Il n'avait pas de métier, plutôt une mission et encore, le mot est peut être un peu fort.
Une action vraiment remarquable, je ne crois pas.
Il n'avait pas de métier, plutôt une mission et encore, le mot est peut être un peu fort.
Dominique Poulin- Messages : 7015
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Lady Jhane- Messages : 1318
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Re: Notre Jeu du Printemps
Etait-il un envoyé de Moulay Ismaïl ?
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55516
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Lady Jhane- Messages : 1318
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Re: Notre Jeu du Printemps
Pardon Milady, je vais aller droit au but, oui vous avez entièrement raison, il s'agit du prince Aniaba, originaire de la Côte d'Ivoire.
Je n'ai ni la latitude, ni le temps pour exposer en long et en large la biographie de ce personnage singulier pour son temps, mais qui a réellement vécu en France, à Paris et à Versailles
De sa condition même de prince, les avis sont partagés. Pour ma part, je vois mal un roi africain consentir à faire partir son héritier pour un pays aussi lointain que la France, en traversant la mer et en courant mille dangers, même sous escorte, à moins que ce père fut à la tête d'une flopée d'héritiers, ce qui n'est pas exclu. Les mariages, les concubines étaient légion dans ces contrées, d'où le nombre considérable d'enfants...
Des émissaires avaient déjà mis pied à terre en Côte d'Ivoire et rapporté quantité de rapports phantasmatiques sur ces contrées gorgées d'or ( à croire que l'on pouvait le ramasser à la pelle, ce dont je doute..), bref un nouvel Eldorado, un nouveau Pérou, comme l'Amérique pour les Espagnols au XVIe siècle...
Des accords futent pris, Aniaba arriva à Marseille après une longue traversée au moins avant 1690. Il ne fut pas de suite présenté à la Cour, loin de là... Les étapes pour y parvenir, à la lecture des archives subsistantes, paraissent discordantes car la chronologie des événements semble perdue... On cite Bossuet, le cardinal de Noailles, une révélation d'Aniaba à Notre-Dame de Paris.
... Quoi qu'il en soit, sa présence en France atterrit jusqu'aux oreilles de Louis XIV qui voulut en savoir plus. Il en fit son filleul en le convertissant au catholicisme, lui accorda une pension pour soutenir son rang et une promotion dans l'armée, peut-être la première d'un homme au sang noir au sein de l'armée Française.
Il est possible qu'il fut invité à des fêtes, des réceptions, mais curieusement les contemporains ne le citent pas, ni dans le cadre des grandes festivités du règne, ni parmi les visiteurs de Versailles. Il ne semble pas qu'il ait reçu un appartement au château, peut être a t-il été logé chez un diplomate ou un grand seigneur...
Ce qui est certain, c'est l'implication de la convoitise des diplomates, des hommes qui transitent dans les bureaux ministériels. Cet Aniaba, etait un faire-valoir pour les intérêts commerciaux en Afrique : Louis XIV s'intéressait personnellement à ce sujet et il était question aussi de la traite négriere. Certes infâme à nos yeux aujourd'hui, elle était omniprésente à l'époque.
Reste la condition d'Aniaba : certains ont douté de sa qualité princière, allant jusqu'à le présenter comme un simple esclave. La question est difficile à trancher, mais je doute de cette affirmation. Quantité de gens instruits ont dû lui poser des questions, sonder son passé, lui poser des pièges. L'Afrique, ses royaumes, ses dirigeants, la vie de ses élites ne représentaient pas des secrets pour les diplomates, les voyageurs et les missionnaires du XVIIe siècle.
En revanche, qu'il ne fut pas un héritier direct de la famille royale dont il était issu demeure possible. Et de fait, lorsque la succession au trône s'imposa dans son pays, Aniaba était en France, les absents ont toujours tort... Un autre prince devint roi à sa place, et il est loin d'être certain qu'Aniaba le soit devenu, sa position hiérarchique étant mal assurée.
Toujours est-il que le retour d'Aniaba, au retour de cette succession, s'avérant nécessaire, le prince dut rentrer en Afrique an avril 1701 pour atteindre les côtes africaines en juillet. Il était accompagné d'emissaires royaux de la Compagnie de Guinée.
Et là, changement d'atmosphère !
Il est accueilli froidement par sa famille qui le considère comme un cadet mineur et ne lui permet en aucun cas de se mêler de la succession d'un roi nouvellement installé et qui n'est pas de son sang direct !
On ne sait pas très bien ce que devint Anabia. Mais, en France, il avait acquis une très solide instruction, il était intelligent, il pouvait servir d'interlocuteur, de diplomate, d'interprète dans les affaires diplomatiques et politiques de son pays natal ou d'un royaume africain voisin.
En bref, à défaut de trône, d'abondantes richesses, il demeura un conseiller très utile et respecté. Et il avait vécu en France, côtoyé des personnages hors du commun, visité Versailles, Louis XIV lui avait peut être parlé... Que de souvenirs dans le cœur d'Aniaba !
Certains avancent sans preuves tangibles, un retour en France, à Libourne.
On ne connaît pas la date de sa mort.
Bibliographie, notamment sur les visées commerciales et économiques dont était l'objet Aniaba :
- Aniaba, un prince assynien à la Cour de Louis XIV, de Gilles Lambert et Henriette Diabate, 1975.
- Prince Ébène, de Frédéric Couderc, Presses de La Renaissance, 2003.
- Louis XIV et l'Afrique Noire de Tidiane Dakite, Arlea, 2013.
Je n'ai ni la latitude, ni le temps pour exposer en long et en large la biographie de ce personnage singulier pour son temps, mais qui a réellement vécu en France, à Paris et à Versailles
De sa condition même de prince, les avis sont partagés. Pour ma part, je vois mal un roi africain consentir à faire partir son héritier pour un pays aussi lointain que la France, en traversant la mer et en courant mille dangers, même sous escorte, à moins que ce père fut à la tête d'une flopée d'héritiers, ce qui n'est pas exclu. Les mariages, les concubines étaient légion dans ces contrées, d'où le nombre considérable d'enfants...
Des émissaires avaient déjà mis pied à terre en Côte d'Ivoire et rapporté quantité de rapports phantasmatiques sur ces contrées gorgées d'or ( à croire que l'on pouvait le ramasser à la pelle, ce dont je doute..), bref un nouvel Eldorado, un nouveau Pérou, comme l'Amérique pour les Espagnols au XVIe siècle...
Des accords futent pris, Aniaba arriva à Marseille après une longue traversée au moins avant 1690. Il ne fut pas de suite présenté à la Cour, loin de là... Les étapes pour y parvenir, à la lecture des archives subsistantes, paraissent discordantes car la chronologie des événements semble perdue... On cite Bossuet, le cardinal de Noailles, une révélation d'Aniaba à Notre-Dame de Paris.
... Quoi qu'il en soit, sa présence en France atterrit jusqu'aux oreilles de Louis XIV qui voulut en savoir plus. Il en fit son filleul en le convertissant au catholicisme, lui accorda une pension pour soutenir son rang et une promotion dans l'armée, peut-être la première d'un homme au sang noir au sein de l'armée Française.
Il est possible qu'il fut invité à des fêtes, des réceptions, mais curieusement les contemporains ne le citent pas, ni dans le cadre des grandes festivités du règne, ni parmi les visiteurs de Versailles. Il ne semble pas qu'il ait reçu un appartement au château, peut être a t-il été logé chez un diplomate ou un grand seigneur...
Ce qui est certain, c'est l'implication de la convoitise des diplomates, des hommes qui transitent dans les bureaux ministériels. Cet Aniaba, etait un faire-valoir pour les intérêts commerciaux en Afrique : Louis XIV s'intéressait personnellement à ce sujet et il était question aussi de la traite négriere. Certes infâme à nos yeux aujourd'hui, elle était omniprésente à l'époque.
Reste la condition d'Aniaba : certains ont douté de sa qualité princière, allant jusqu'à le présenter comme un simple esclave. La question est difficile à trancher, mais je doute de cette affirmation. Quantité de gens instruits ont dû lui poser des questions, sonder son passé, lui poser des pièges. L'Afrique, ses royaumes, ses dirigeants, la vie de ses élites ne représentaient pas des secrets pour les diplomates, les voyageurs et les missionnaires du XVIIe siècle.
En revanche, qu'il ne fut pas un héritier direct de la famille royale dont il était issu demeure possible. Et de fait, lorsque la succession au trône s'imposa dans son pays, Aniaba était en France, les absents ont toujours tort... Un autre prince devint roi à sa place, et il est loin d'être certain qu'Aniaba le soit devenu, sa position hiérarchique étant mal assurée.
Toujours est-il que le retour d'Aniaba, au retour de cette succession, s'avérant nécessaire, le prince dut rentrer en Afrique an avril 1701 pour atteindre les côtes africaines en juillet. Il était accompagné d'emissaires royaux de la Compagnie de Guinée.
Et là, changement d'atmosphère !
Il est accueilli froidement par sa famille qui le considère comme un cadet mineur et ne lui permet en aucun cas de se mêler de la succession d'un roi nouvellement installé et qui n'est pas de son sang direct !
On ne sait pas très bien ce que devint Anabia. Mais, en France, il avait acquis une très solide instruction, il était intelligent, il pouvait servir d'interlocuteur, de diplomate, d'interprète dans les affaires diplomatiques et politiques de son pays natal ou d'un royaume africain voisin.
En bref, à défaut de trône, d'abondantes richesses, il demeura un conseiller très utile et respecté. Et il avait vécu en France, côtoyé des personnages hors du commun, visité Versailles, Louis XIV lui avait peut être parlé... Que de souvenirs dans le cœur d'Aniaba !
Certains avancent sans preuves tangibles, un retour en France, à Libourne.
On ne connaît pas la date de sa mort.
Bibliographie, notamment sur les visées commerciales et économiques dont était l'objet Aniaba :
- Aniaba, un prince assynien à la Cour de Louis XIV, de Gilles Lambert et Henriette Diabate, 1975.
- Prince Ébène, de Frédéric Couderc, Presses de La Renaissance, 2003.
- Louis XIV et l'Afrique Noire de Tidiane Dakite, Arlea, 2013.
Dominique Poulin- Messages : 7015
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Notre Jeu du Printemps
Merci Dominique
Voici un lien qui semble très intéressant et cite quelques sources concernant ce "prince"
http://blogs.histoireglobale.com/un-roitelet-negre-a-la-cour-de-louis-xiv_3171
Je verrai demain pour une petite énigme.
Voici un lien qui semble très intéressant et cite quelques sources concernant ce "prince"
http://blogs.histoireglobale.com/un-roitelet-negre-a-la-cour-de-louis-xiv_3171
Je verrai demain pour une petite énigme.
Lady Jhane- Messages : 1318
Date d'inscription : 04/11/2021
Localisation : Gévaudan
Re: Notre Jeu du Printemps
En 1895, Louis Pasteur eut des obsèques nationales et une renommée internationale pour avoir découvert le vaccin contre la rage. Pourtant .... un autre scientifique l'avait découvert avant lui et Pasteur le savait.
Qui est ce grand savant, méconnu du public ?
Qui est ce grand savant, méconnu du public ?
Lady Jhane- Messages : 1318
Date d'inscription : 04/11/2021
Localisation : Gévaudan
Re: Notre Jeu du Printemps
Pierre Victor Galtier 1846-1908, mais si c'est cet auguste savant, je n'ai aucun mérite...
Dominique Poulin- Messages : 7015
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Notre Jeu du Printemps
Alors là bravo !!
Oui c'est lui, bien sûr, mort 8 jours avant la remise du Nobel.
C'est un immense savant. Et je tenais particulièrement à l'évoquer car nous sommes nés dans le même département et ici, en Lozère, nous ressentons cette absence de reconnaissance nationale comme une grande injustice.
Pourquoi le connaissez-vous ? êtes-vous médecin ?
Oui c'est lui, bien sûr, mort 8 jours avant la remise du Nobel.
C'est un immense savant. Et je tenais particulièrement à l'évoquer car nous sommes nés dans le même département et ici, en Lozère, nous ressentons cette absence de reconnaissance nationale comme une grande injustice.
Pourquoi le connaissez-vous ? êtes-vous médecin ?
Lady Jhane- Messages : 1318
Date d'inscription : 04/11/2021
Localisation : Gévaudan
Re: Notre Jeu du Printemps
J'ai fait une recherche en quelques clics et je suis tombé sur son nom qui m'indiquait de notables avancées dans le processus de l'éradication de la rage.
C'est tout.
Merci, grâce à vous, pour cette nouvelle information.
C'est tout.
Merci, grâce à vous, pour cette nouvelle information.
Dominique Poulin- Messages : 7015
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Notre Jeu du Printemps
photos personnelles sur une place de Langogne (Lozère)
extraits Wiki
Pierre Victor Galtier, né le 15 octobre 1846 à Langogne (Lozère) et mort le 24 avril 1908 à La Mulatière, près de Lyon, est un vétérinaire et professeur titulaire, pendant trente ans, de la chaire de pathologie des maladies contagieuses, de la police sanitaire et de la législation commerciale et médicale à l’École vétérinaire de Lyon. Il est le premier à avoir développé un vaccin contre la rage (pour des animaux de laboratoire) avec des résultats expérimentaux probants, avant Louis Pasteur qui prit connaissance de ses travaux.
année 1904
----------------
À cette époque Galtier a perdu quatre de ses huit enfants ainsi que sa femme, et est donc fortement découragé.
Il publie toutefois en 1904, un article qu’il intitule « Pages d’histoire » 29 et dans lequel il écrit : «…j’avais étudié le premier, dès 1879-80-81, les effets de l’injection intraveineuse du virus rabique. J’avais, le premier démontré de la façon la plus péremptoire, son innocuité chez les animaux herbivores et son action immunisante. J’avais établi le premier, avant qu’il fut question de la vaccination par le procédé Pasteur ou autre, que l’immunité contre la rage mortelle pouvait être conférée à certains animaux par un procédé particulier d’inoculation….dès 1881, j’avais démontré que les injections de virus dans les veines du mouton et de la chèvre ne font pas apparaître la rage et confèrent l’immunité… ».
Dans cet article, il revendique sa priorité dans la mise en évidence de la possibilité d'obtenir l'immunisation antirabique, en soulignant que les résultats obtenus chez les petits ruminants (mouton, chèvre) furent confirmés par Edmond Nocard et Emile Roux en 1888.
Citations Wikipédia
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"Ce n’est pas assez que son nom soit sauvé de l’oubli, l’avenir doit l’associer à la gloire de Pasteur » (Professeur Pierre Lépine)
« Je suis particulièrement reconnaissant à Jean Théodoridès d'avoir consacré un chapitre entier aux travaux de Galtier. Ce grand précurseur méconnu de Pasteur (qui ne le cite qu'incidemment) a non seulement démontré le premier la possibilité de rendre des ruminants réfractaires à la rage, mais il en a, en introduisant les passages sur le lapin dans la technique expérimentale (que Pasteur adoptera après l'échec des passages sur le singe) donné à l'expérimentateur le moyen pratique de travailler en toute sécurité pour observer le comportement et l'évolution des souches rabiques. On oublie trop souvent que c'est Galtier qui a par ses travaux ouvert à Pasteur la voie magnifique qui conduisait à l'un des plus grands triomphes de la science médicale » (Professeur Pierre Lépine)
« C'est Galtier qui, indiscutablement, ouvre la voie moderne à l'expérimentation systématique et raisonnée en matière de rage » (Professeur Pierre Lépine)
«Ces deux découvertes de Galtier faisaient ainsi de la rage une maladie dont l'expérimentation était à la portée de tous les laboratoires, si précaires qu'ils fussent, et dont la guérison préventive pouvait être espérée. On ne s'étonne plus alors que les progrès allassent si vite par la suite en la matière : le virus rabique quand bien même on ignorait sa nature, était enfin apprivoisé, dompté, maîtrisé. Le grand et le premier vainqueur en avait été le Pr Galtier avant Pasteur» (Yves Robin) .
«…Avant de suivre pas à pas les expériences de Pasteur, il convient de préciser que la part de Galtier dans leur succès n’a sans doute jamais été suffisamment soulignée. Certes, tardivement, en 1908, on pensera à lui pour l’attribution du prix Nobel de médecine, mais GALTIER mourra quelques mois avant le délibération du jury qui désigna alors Paul Ehrlich et Metchnikov… » (Patrice Debré)
« Pour revenir sur ce vaccin, c'est Galtier, vétérinaire mentionné comme précurseur de Pasteur… qui va le premier réaliser la vaccination des ruminants contre la rage.
Même Maurice Vallery-Radot, très pasteurien, dira dans son livre l'influence de Galtier : « Dans un premier temps Pasteur a loué l'initiative de Galtier, dans un premier temps il l'a contestée, c'était un peu la façon d'agir de Pasteur » et il poursuit « il convient de reconnaître que l'antériorité des travaux sérieux sur la rage revient à Galtier qui dans cette voie a précédé Louis Pasteur de 20 mois ».
Galtier recevra le prix Bréhant de 30 000 francs or et disait en parlant de Pasteur « quand je parle d'expérience sur le mouton, il me parle lui de chien; impossible de discuter avec cet homme-là ». Galtier, pour son vaccin, partait de salive d'animal infecté, Pasteur lui prit des bulbes rachidiens de chiens enragés. Dès 1879, Galtier va proposer un traitement curatif par un moyen préventif. Il constate de grosses différences d'action suivant l'espèce d'animal et aussi de virulence suivant le passage sur des animaux dont il a testé les réponses. Pasteur est pressé comme d'habitude de commencer les essais sur l'homme et il va se servir de moelle rabique desséchée par la potasse caustique dans le fameux flacon à double tubulure de Roux, sans le lui dire d'ailleurs. » (Pierre-Yves Laurioz)
Wiki (extraits
Dernière édition par Lady Jhane le Sam 28 Mai 2022, 16:31, édité 1 fois
Lady Jhane- Messages : 1318
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Lady Jhane- Messages : 1318
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Re: Notre Jeu du Printemps
Merci.
En 1792, le général La Fayette, Commandant en Chef de l'Armée du Nord, en rupture avec Paris après les événements du 10 août, est abandonné de ses subordonnés et est contraint de fuir pour sauver sa vie.
Malheureusement, il ne réussit pas à échapper aux lignes autrichiennes et commence alors un long calvaire dans diverses prisons de l'empire austro-hongrois ou il est traité très sévèrement, notamment dans des conditions d'hygiène corporelles et alimentaires préjudiciables.
Sa femme, après maintes péripéties, se sacrifie par amour pour partager sa captivité.
Or, en Russie, un fait similaire se produisit.
- Nous sommes en Russie au début du XIXe siècle.
- Le personnage incarcéré est de haut rang par la noblesse de sa famille et par son grade dans l'armée.
- Ce personnage ne partage pas l'autocratie impériale et souhaite un changement constitutionnel.
- Impliqué dans une conspiration, il purge une longue peine, à l'instar de La Fayette, cité en exemple plus haut.
- La femme de cet aristocrate russe acceptera de partager la peine de son mari, comme la femme du marquis de La Fayette.
Qui est ce couple russe, qui corréle celui des La Fayette, dans les rigueurs d'une incarcération très éprouvante
En 1792, le général La Fayette, Commandant en Chef de l'Armée du Nord, en rupture avec Paris après les événements du 10 août, est abandonné de ses subordonnés et est contraint de fuir pour sauver sa vie.
Malheureusement, il ne réussit pas à échapper aux lignes autrichiennes et commence alors un long calvaire dans diverses prisons de l'empire austro-hongrois ou il est traité très sévèrement, notamment dans des conditions d'hygiène corporelles et alimentaires préjudiciables.
Sa femme, après maintes péripéties, se sacrifie par amour pour partager sa captivité.
Or, en Russie, un fait similaire se produisit.
- Nous sommes en Russie au début du XIXe siècle.
- Le personnage incarcéré est de haut rang par la noblesse de sa famille et par son grade dans l'armée.
- Ce personnage ne partage pas l'autocratie impériale et souhaite un changement constitutionnel.
- Impliqué dans une conspiration, il purge une longue peine, à l'instar de La Fayette, cité en exemple plus haut.
- La femme de cet aristocrate russe acceptera de partager la peine de son mari, comme la femme du marquis de La Fayette.
Qui est ce couple russe, qui corréle celui des La Fayette, dans les rigueurs d'une incarcération très éprouvante
Dominique Poulin- Messages : 7015
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Notre Jeu du Printemps
Est-ce que c'est un livre d'Irène Frain qui vous a inspiré ?
Lady Jhane- Messages : 1318
Date d'inscription : 04/11/2021
Localisation : Gévaudan
Re: Notre Jeu du Printemps
Non, non.
Un roman d'Irène Frain serait donc inspiré de l'énigme ? Si oui, ce n'est pas de mon fait.
Un roman d'Irène Frain serait donc inspiré de l'énigme ? Si oui, ce n'est pas de mon fait.
Dominique Poulin- Messages : 7015
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Notre Jeu du Printemps
C'est une histoire vraie, une enquête "je te suivrai en Sibérie" d'Irène Frain (5 mn avec l'auteur)
https://www.youtube.com/watch?v=Q3ObKtmyiKU
Votre histoire m'a fait penser à cet ouvrage.
L'épouse de votre aristocrate russe était-elle française ? si non, ce n'est pas la même histoire
https://www.youtube.com/watch?v=Q3ObKtmyiKU
Votre histoire m'a fait penser à cet ouvrage.
L'épouse de votre aristocrate russe était-elle française ? si non, ce n'est pas la même histoire
Lady Jhane- Messages : 1318
Date d'inscription : 04/11/2021
Localisation : Gévaudan
Re: Notre Jeu du Printemps
Cette histoire est en correspondance avec notre énigme, c'est le même contexte, les personnages qu'Irene Frain évoque ont certainement connu ceux que vous avez à chercher, car ils vivaient en étroite proximité parmi d'autres.
Vous êtes proche, vous avez fait beaucoup de chemin en peu de temps. Fixez vous un objectif sur les causes de l'emprisonnement de ces personnes.
Non, la femme de notre prisonnièr est russe et née dans l'aristocratie.
Vous êtes proche, vous avez fait beaucoup de chemin en peu de temps. Fixez vous un objectif sur les causes de l'emprisonnement de ces personnes.
Non, la femme de notre prisonnièr est russe et née dans l'aristocratie.
Dominique Poulin- Messages : 7015
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Notre Jeu du Printemps
Il faut que je cherche. Je n'ai pas lu le livre encore il est dans ...... la pile
bonne soirée
bonne soirée
Lady Jhane- Messages : 1318
Date d'inscription : 04/11/2021
Localisation : Gévaudan
Re: Notre Jeu du Printemps
Il s'agit des "décembristes" du 26/12/1825, conspirateurs contre l'empereur Nicolas 1er.
Un des organisateurs de l'insurrection décabriste est le prince Serge Petrovitch Troubetzkoï (1790 - 1860) d'abord condamné à mort, puis au bagne et de sa femme la comtesse Catherine de Loubrevie de Laval (origine française quand même)
Lorsque j'ai vu la liste impressionnante des "décembristes", (sur Wikipédia) je n'imaginais pas les trouver aussi facilement. Heureusement que j'avais ce livre d'Irène Frain à lire, cela m'a mis sur la piste tout de suite...
Un des organisateurs de l'insurrection décabriste est le prince Serge Petrovitch Troubetzkoï (1790 - 1860) d'abord condamné à mort, puis au bagne et de sa femme la comtesse Catherine de Loubrevie de Laval (origine française quand même)
Lorsque j'ai vu la liste impressionnante des "décembristes", (sur Wikipédia) je n'imaginais pas les trouver aussi facilement. Heureusement que j'avais ce livre d'Irène Frain à lire, cela m'a mis sur la piste tout de suite...
Lady Jhane- Messages : 1318
Date d'inscription : 04/11/2021
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Re: Notre Jeu du Printemps
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Mme de Sabran- Messages : 55516
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Notre Jeu du Printemps
J'arrive bien tardivement pour donner la solution finale de l'énigme.
Il s'agissait du prince Serge Volkonski, qui prit une part active au soulèvement militaire dit des Decembristes du 14 décembre 1825 lors de l'intermede de la mort de l'empereur Alexandre 1er, de la renonciation au trône du grand-duc Constantin et de l'avènement de Nicolas 1er.
Une partie de la haute noblesse russe aspirait à la fin de l'autocratie de l'empire, non pas de la monarchie au contraire, mais à l'instauration d'une Constitution, la mise en place d'un parlement... etc. Une partie de ces aristocrates avaient voyagé en Europe, notamment en France, mais aussi en Angleterre, en Allemagne, en Pologne et jugeaient le régime impérial trop " cadenassé." de l'intérieur... Mal leur en pris, la conspiration à peine ourdie fut réprimée dans le sang et une répression terrible.
A la tête de de celle ci, le prince Volkonski 1788-1865, général de l'armée impériale, fut condamné à la déportation à vie en Sibérie et aux travaux forcés. Cette condamnation n'était pas la seule, Lady Jhane nous indiquait plus haut la déportation d'un autre condisciple, impliqué dans le même complot.
La princesse Volkonski, après de nombreuses démarches et au bout de plusieurs années, obtint de partager le sort de son époux.
Cette incarcération fait aussi écho à celle du marquis de La Fayette et de sa femme, évoquée précédemment, dans les geôles austro-hongroises.
Cet épisode est raconté par Christine Sutherland :
" La princesse de Sibérie, souvenirs de Maria Volkonski", de Christine Sutherland, traduit de Marina Gray, Perrin, 1997.
Notre passionnante rubrique continue, alors n'hésitez pas à participer...
Il s'agissait du prince Serge Volkonski, qui prit une part active au soulèvement militaire dit des Decembristes du 14 décembre 1825 lors de l'intermede de la mort de l'empereur Alexandre 1er, de la renonciation au trône du grand-duc Constantin et de l'avènement de Nicolas 1er.
Une partie de la haute noblesse russe aspirait à la fin de l'autocratie de l'empire, non pas de la monarchie au contraire, mais à l'instauration d'une Constitution, la mise en place d'un parlement... etc. Une partie de ces aristocrates avaient voyagé en Europe, notamment en France, mais aussi en Angleterre, en Allemagne, en Pologne et jugeaient le régime impérial trop " cadenassé." de l'intérieur... Mal leur en pris, la conspiration à peine ourdie fut réprimée dans le sang et une répression terrible.
A la tête de de celle ci, le prince Volkonski 1788-1865, général de l'armée impériale, fut condamné à la déportation à vie en Sibérie et aux travaux forcés. Cette condamnation n'était pas la seule, Lady Jhane nous indiquait plus haut la déportation d'un autre condisciple, impliqué dans le même complot.
La princesse Volkonski, après de nombreuses démarches et au bout de plusieurs années, obtint de partager le sort de son époux.
Cette incarcération fait aussi écho à celle du marquis de La Fayette et de sa femme, évoquée précédemment, dans les geôles austro-hongroises.
Cet épisode est raconté par Christine Sutherland :
" La princesse de Sibérie, souvenirs de Maria Volkonski", de Christine Sutherland, traduit de Marina Gray, Perrin, 1997.
Notre passionnante rubrique continue, alors n'hésitez pas à participer...
Dominique Poulin- Messages : 7015
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Notre Jeu du Printemps
Une simple remarque au passage : je viens de lire ce qui concerne les dékabristes dans mon exemplaire de la dernières édition de la Grande Encyclopédie Soviétique (1978). Cela me paraît plus équilibré et, disons-le, plus objectif que tout ce que je peux lire sur les mêmes sujets dans Ouikipédia, Nonkipédia et autres semblables publications. Je crois que cela prouve simplement que pendant toutes les années précédentes nous avons été trop influencés par le parti-pris résolument "progressiste" de l'historiographie soviétique, qui dès ses débuts ne pouvait évidemment que se poser en héritière du dékabrisme. Au fil des ans, cependant, se faisait un discret et patient travail de révision de certains thèmes trop outranciers. La charmante ville d'Irkoutsk et même la Transbaïkalie, ce n'est pas du tout le fin fond de la Sibérie. Certains de ces "déportés" y avaient fait venir leur piano et y recevaient régulièrement les numéros des principaux journaux européens auxquels ils étaient abonnés !
Lecréateur- Messages : 1713
Date d'inscription : 01/06/2021
Localisation : Comté d'Enghien et Livonie
Re: Notre Jeu du Printemps
Merci pour cet éclairage, cher Créateur.
Je relance le Jeu !
Très séduisant pour l'apparence, il prit une part non négligeable aux affaires de l'Etat. Malgré cela, le paradoxe est qu'il n'était pas un homme d'Etat.
Nous sommes au XVIIIe siècle.
De qui parle t-on
Je relance le Jeu !
Très séduisant pour l'apparence, il prit une part non négligeable aux affaires de l'Etat. Malgré cela, le paradoxe est qu'il n'était pas un homme d'Etat.
Nous sommes au XVIIIe siècle.
De qui parle t-on
Dominique Poulin- Messages : 7015
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Notre Jeu du Printemps
Law ? Necker ?
Lecréateur- Messages : 1713
Date d'inscription : 01/06/2021
Localisation : Comté d'Enghien et Livonie
Re: Notre Jeu du Printemps
Non, non...
Dominique Poulin- Messages : 7015
Date d'inscription : 02/01/2014
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