Le château de Saint-Cloud
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Re: Le château de Saint-Cloud
Merci à vous pour ces documents!
Concernant le plan, je ne le connaissais pas. Il montre dans la chambre du roi une alcôve, savez vous quand elle a été supprimée?
Concernant le plan, je ne le connaissais pas. Il montre dans la chambre du roi une alcôve, savez vous quand elle a été supprimée?
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
La grande chambre du Roi est devenue, sous le Second Empire, le grand salon de l’Imperatrice ( voir à ce sujet les gouaches faites pour la visite de la Reine Victoria ). Il n’y avait déjà plus ni lit ni alcôve à cette époque. J’ignore quand ils avaient été démontés.
La grande curiosité de cette pièce, orientée sud, côté Fer à Cheval, c’est sa cheminée centrale, surmontée d’une vitre, avec mécanisme « mouvant » construit pour Louis XVI: on pouvait l’occulter avec une persienne qui descendait grâce à des poulies, la transformer en glace sans tain, ou la garder transparente...
Ce mécanisme existait toujours au 19e.
Dernière particularité enfin , qu’on peut voir sur les photos: Louis XVI avait fait installer ses « cadrans », de part et d’autre de l’alcove: thermomètre, baromètres...comme d’ailleurs à Versailles ( dans la galerie des glaces, dit-on...), et à Compiegne (qu’on peut toujours voir...)
( j’ai fini de poster qq échantillons de tissus sur mon long message précédent...)
Merci...
La grande curiosité de cette pièce, orientée sud, côté Fer à Cheval, c’est sa cheminée centrale, surmontée d’une vitre, avec mécanisme « mouvant » construit pour Louis XVI: on pouvait l’occulter avec une persienne qui descendait grâce à des poulies, la transformer en glace sans tain, ou la garder transparente...
Ce mécanisme existait toujours au 19e.
Dernière particularité enfin , qu’on peut voir sur les photos: Louis XVI avait fait installer ses « cadrans », de part et d’autre de l’alcove: thermomètre, baromètres...comme d’ailleurs à Versailles ( dans la galerie des glaces, dit-on...), et à Compiegne (qu’on peut toujours voir...)
( j’ai fini de poster qq échantillons de tissus sur mon long message précédent...)
Merci...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Le château de Saint-Cloud
Merci à vous!
Le plan publié p 96-97 de l'ouvrage de Mme Austin Montenay, qui date de la fin du Premier Empire (information de Mme Drigeard, de la conservation de Saint Cloud) ne montre plus cette alcôve. La pièce était déjà le grand salon de l'impératrice (en l'occurence Marie Louise) donc l'alcôve a dû être démontée au début du Premier Empire et les boiseries déplacées contre le mur du fond.
Le plan publié p 96-97 de l'ouvrage de Mme Austin Montenay, qui date de la fin du Premier Empire (information de Mme Drigeard, de la conservation de Saint Cloud) ne montre plus cette alcôve. La pièce était déjà le grand salon de l'impératrice (en l'occurence Marie Louise) donc l'alcôve a dû être démontée au début du Premier Empire et les boiseries déplacées contre le mur du fond.
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
Merci !
Cela paraît logique...
Interdit inconscient de coucher là où avait couché le Roi martyr ?
Cela paraît logique...
Interdit inconscient de coucher là où avait couché le Roi martyr ?
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Le château de Saint-Cloud
Comme à Compiègne.
La distribution de l'appartement a changé, puisque la chambre n'est plus le centre de la distribution. Il s'agit là tant d'une rupture dans la culture curiale que d'une volonté de se distinguer de l'ancienne monarchie.
La distribution de l'appartement a changé, puisque la chambre n'est plus le centre de la distribution. Il s'agit là tant d'une rupture dans la culture curiale que d'une volonté de se distinguer de l'ancienne monarchie.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le château de Saint-Cloud
Oui, le Premier Empire (donc Napoléon 1er) conçoit les appartements impériaux comme deux suites de pièces distinctes, l'appartement d'honneur (public) et l'appartement intérieur (privé). A Saint Cloud, l'aile du fer à cheval rassemble les deux appartements de l'impératrice, notamment à partir de 1810.
Côté jardin, dans l'ancien appartement du roi, c'est l'appartement d'honneur de B1 à B6 de votre plan: antichambre des Huissiers, Salon des Pages (1ère antichambre du roi), salon des Dames (seconde antichambre), Grand Salon (chambre du roi), Salon de musique (cabinet du conseil), 1ère chambre à coucher (cabinet intérieur du roi).
Côté cour, c'est l'appartement intérieur, de A1 à A6 de votre plan : Billard, Salle à manger, Salon, Chambre (dans l'ancienne chambre de Marie Antoinette), Cabinet de toilette, Boudoir doré (ancien grand cabinet de la reine)
Côté jardin, dans l'ancien appartement du roi, c'est l'appartement d'honneur de B1 à B6 de votre plan: antichambre des Huissiers, Salon des Pages (1ère antichambre du roi), salon des Dames (seconde antichambre), Grand Salon (chambre du roi), Salon de musique (cabinet du conseil), 1ère chambre à coucher (cabinet intérieur du roi).
Côté cour, c'est l'appartement intérieur, de A1 à A6 de votre plan : Billard, Salle à manger, Salon, Chambre (dans l'ancienne chambre de Marie Antoinette), Cabinet de toilette, Boudoir doré (ancien grand cabinet de la reine)
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Saint-Cloud
Au début de la Révolution, dans la frénésie enthousiaste des dons patriotiques, le roi lui-même n'est pas en reste.
Et, par exemple, il offre la vaisselle de son château de Saint-Cloud :
C’est un enivrement, un entrain, une " furia françese " à se dépouiller de ses flambeaux, ou de sa timbale d’argent ! C’est une sincère épidémie d’offrandes sur l’autel de la banqueroute. Le roi envoie à la Monnaie 9 442 marcs de vaisselle d’argent et 230 marcs de vaisselle d’or, — la superbe vaisselle de SaintCloud, si bellement ouvragée, ciselée sous le dernier règne, et dont chaque pièce portait tout au long la signature du fameux Germain père. La reine renonce à 3 607 marcs de vaisselle d’argent; et les manches même de couteau de la table du roi sont fondus en un lingot de 281 marcs.
( Jules et Edmond de Goncourt )
.
Et, par exemple, il offre la vaisselle de son château de Saint-Cloud :
C’est un enivrement, un entrain, une " furia françese " à se dépouiller de ses flambeaux, ou de sa timbale d’argent ! C’est une sincère épidémie d’offrandes sur l’autel de la banqueroute. Le roi envoie à la Monnaie 9 442 marcs de vaisselle d’argent et 230 marcs de vaisselle d’or, — la superbe vaisselle de SaintCloud, si bellement ouvragée, ciselée sous le dernier règne, et dont chaque pièce portait tout au long la signature du fameux Germain père. La reine renonce à 3 607 marcs de vaisselle d’argent; et les manches même de couteau de la table du roi sont fondus en un lingot de 281 marcs.
( Jules et Edmond de Goncourt )
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Le château de Saint-Cloud
Comme vous dites, Comtesse !
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Saint-Cloud
Des nouvelles du salon de Mars : les 16 chaises en bois doré garnies de tapisseries livrées pour la salle à manger du roi aux Tuileries, toujours conservées, ont été replacées avec des tapisseries de la série "des dieux de la Fable" et les gaines en marbres Sarancolin et Languedoc (attestées par le mémoire du marbrier), de part et d'autre des portes.
l
J'ai pu également achever la réalisation de la borne-jardinière-candélabre de 3 m de diamètre et 4,50 m de haut livrée en 1857 par Camille Ladvocat. J'ai utilisé les photographies de la borne du palais royal de Madrid qui figure dans la "saleta de Carlos III", livrée pour Isabelle II d'Espagne, sur laquelle avait été copiée celle de Saint Cloud. J'ai bien sûr installé les armoiries impériales, que l'on peut voir très nettement sur la vue 71 de l'album de Schneider sur le site de la BNF et décrites dans le registre d'entrée" volutes à médaillons sur fond bleu à chiffre LN surmonté d’un casque branches de laurier et aigles". La couleur de la garniture est conforme à la description du registre d'entrée" à élastiques, couvert en tapisserie fond cramoisi, dessin à rosaces, fleurs et chiffre sur fond blanc"
Cette borne était "surmontée d’une plateforme en ébène, groupe d’enfants portant une corbeille garnie de fleurs artificielles, tige à balustre, rinceaux à tête de chimère avec ornements, surmontée d’un bouquet de quarante lumières branches et feuilles d’ornement"
Donc, un soir de réception à Saint Cloud...
Une vue détail de la borne avec la galerie dans le fond :
Le détail de l'album de Schneider, BNF
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J'ai pu également achever la réalisation de la borne-jardinière-candélabre de 3 m de diamètre et 4,50 m de haut livrée en 1857 par Camille Ladvocat. J'ai utilisé les photographies de la borne du palais royal de Madrid qui figure dans la "saleta de Carlos III", livrée pour Isabelle II d'Espagne, sur laquelle avait été copiée celle de Saint Cloud. J'ai bien sûr installé les armoiries impériales, que l'on peut voir très nettement sur la vue 71 de l'album de Schneider sur le site de la BNF et décrites dans le registre d'entrée" volutes à médaillons sur fond bleu à chiffre LN surmonté d’un casque branches de laurier et aigles". La couleur de la garniture est conforme à la description du registre d'entrée" à élastiques, couvert en tapisserie fond cramoisi, dessin à rosaces, fleurs et chiffre sur fond blanc"
Cette borne était "surmontée d’une plateforme en ébène, groupe d’enfants portant une corbeille garnie de fleurs artificielles, tige à balustre, rinceaux à tête de chimère avec ornements, surmontée d’un bouquet de quarante lumières branches et feuilles d’ornement"
Donc, un soir de réception à Saint Cloud...
Une vue détail de la borne avec la galerie dans le fond :
Le détail de l'album de Schneider, BNF
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
J'ai passé hier une journée aux archives du domaine qui a permis de compléter de nombreux éléments.
L'un des premiers, et majeur, concerne les colonnes et pilastres de l'antichambre des Grands Appartements. L'un des mémoires semblait indiquer qu'ils étaient en marbre de Rance avec chapiteaux et bases en bronze doré. En réalité ces informations se rapportaient au salon de Mars voisin, car j'ai trouvé hier le mémoire de Cicéri qui réalise en 1838 le décor de ces colonnes. Le mémoire est très intéressant car il rapporte que les colonnes (et pilastres) sont en pierre, repeintes plusieurs fois façon marbre et qu'il a dû les décaper pour réaliser son décor en stuc peint et frotté pour lui donner l'aspect du marbre. Cela correspond aux photos après l'incendie qui montrent des parties avec la pierre à nu blanche et d'autres parties où ce décor a subsisté.
Cicéri réalise donc une peinture en imitation de brèche à la fois sur le fût mais aussi sur la base des pilastres et colonnes. Il fournit en même temps les dimensions, assez considérables : 5,29m de haut sur 70 cm de diamètre. Il ne précise pas la nature de la brèche, mais une aquarelle de Pils, conservée au musée Carnavalet montrant des soldats dans cette antichambre en ruine, permet de savoir que c'est de la brèche jaune.
Voici donc l'antichambre "de marbre" achevée. De marbre feint, car en dehors du sol, tout est faux!
Par ailleurs, un autre mémoire de Moench indique que les murs du salon de Mars sont bien peints en vert campan.
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
....hardouin a écrit:Voici donc l'antichambre "de marbre" achevée. De marbre feint, car en dehors du sol, tout est faux!
Bravo en tous les cas pour toutes vos recherches, et vos réalisations.
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Saint-Cloud
Bravo, bravo, cher Hardouin ! et bonne continuation : nous sommes suspendus à votre clavier .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Saint-Cloud
Des colonnes en fausse brèche d'Alpe, cela est très curieux. Savez vous quel marbre avait été imité auparavant ?
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le château de Saint-Cloud
Merci Madame de Sabran d'être suspendue à mon clavier
J'ai moi même été surpris Lucius. De même la base en marbre et le chapiteau doré, c'est assez inhabituel! Cicéri ne mentionne pas la nature du décor précédent, mais je compte retourner pendant l'été à Saint Cloud et dépouiller les mémoires de travaux de l'Empire et de la Restauration et je pense y trouver cette information.
J'ai pu également achever la reconstitution du décor du salon de Mars grâce à une photographie nouvelle montrant les portes de l'antichambre ouvrant sur le salon et à des informations concernant le décor de l'entablement : celui-ci était en marbre blanc souligné de moulures dorées pour l'architrave et la corniche et la frise se composait de trophées entre trompe l'oeil (casques, armes diverses, palmes, branches de chênes et de lauriers connus par une photo en très grande taille) sur fond de marbre Rance.
Avant de passer aux salons sur la cour d'honneur, auxquels on accède par la porte fermée de la vue ci-dessous, j'ai réalisé la reconstitution de l'extérieur de l'aile nord et de la cour d'honneur, en voici quelques vues dans son état de 1867-1870.
On arrive au château par une longue avenue (appelée aujourd'hui avenue du palais) qui mène aux communs datant de Monsieur. Une grille fermait l'accès au château jusqu'à l'époque de Louis Philippe, date à laquelle elle est supprimée et placée avant les communs :
Vue depuis l'emplacement de la grille. L'aile gauche date des Gondi (début du XVIIe), le corps central et l'aile de droite de Monsieur (années 1670-1680). L'aspect date de Marie Antoinette (surélévation des bâtiments dominant les petites ailes).
Vue du corps central depuis le balcon extérieur de l'aile gauche c'est à dire l'angle de l'ancien grand cabinet de la Reine.. les fenêtres à gauche sont celles de l'ancien appartement de Marie Antoinette, sous Napoléon III c'est l'appartement de l'empereur après avoir été celui de Napoléon 1er, le petit appartement de Marie Louise, celui de la duchesse d'Angoulême (qui vit donc chez sa mère) et l'appartement de travail de Louis Philippe. Le premier étage du corps central constitue l'appartement du roi sous Monsieur puis il devient l'enfilade des salons de réception à partir de l'achat du château par Marie Antoinette (à gauche les quatre fenêtres du salon de Mercure, au centre les trois fenêtres du salon de famille (ou de la Vérité), à droite les quatre fenêtres du salon de Vénus. Dans l'angle, faisant saillie, deux fenêtres du salon de Mars, et à droite les premières fenêtres de la galerie d'Apollon
Détail sur l'architecture du corps central, enrichi de pilastres corinthiens et d'une corniche à modillons (qui ne sont présents qu'au dessus de l'appartement du roi!)
J'ai pu insérer au dessus des fenêtres une grande partie des bas-reliefs dont on a des photographies en haute résolution, pour le pavillon central et la partie gauche du corps central, sur la thématique de jeux d'enfants et d'épisodes mythologiques. La marquise date de 1867, et a été créée à l'occasion de la réception des souverains étrangers venus pour l'exposition universelle de Paris. Les trois portes fenêtres sont ouvertes sur le vestibule de l'escalier d'honneur.
On m'a suggéré de réaliser des photomontages à partir de cette maquette virtuelle,voici une vue d'ensemble de la cour d'honneur depuis le point le plus reculé d'où l'on puisse se placer pour la voir de face.
Une rampe construite sous Napoléon III à droite de l'aile du Nord permet de rejoindre les jardins à cheval
Si on poursuit sur la droite, on trouve l'allée de la Carrière qui longe les bâtiments du salon de Diane et de la Chapelle, puis le massif du salon de Mars et dans le fond le jardin. A droite, la colline de Montretout.
url=https://servimg.com/view/19840921/603][/url]
En s'avançant un peu, on peut voir la passerelle suspendue construite pour le duc de Bordeaux, reliant le comble de l'antichambre des Grands Appartements au jardin du Trocadéro. Je l'ai réalisée à partir du dessin du projet que m'a fourni la conservation et les photos prises avant l'incendie :
Vue de détail sur l'insertion de cette passerelle dans le château.
Il en subsiste aujourd'hui quatre colonnes en fonte et les attaches des câbles, solidement fichés dans le sol.
Vue de l'allée à revers au soleil levant, avec le pavillon d'angle de l'aile construite par Mique, la porte-fenêtre ouverte de l'antichambre des Grands Appartements et au dessus la passerelle. L'arcade avec les colonnes qui lui fait face, et qui existe toujours, devait servir de massif et de contrepoids à cette passerelle On voit en en haut à gauche les quatre colonnes subsistantes. Au delà, le salon de Mars, la chapelle et dans le fond le pavillon de Valois et le panorama sur Paris.
J'ai moi même été surpris Lucius. De même la base en marbre et le chapiteau doré, c'est assez inhabituel! Cicéri ne mentionne pas la nature du décor précédent, mais je compte retourner pendant l'été à Saint Cloud et dépouiller les mémoires de travaux de l'Empire et de la Restauration et je pense y trouver cette information.
J'ai pu également achever la reconstitution du décor du salon de Mars grâce à une photographie nouvelle montrant les portes de l'antichambre ouvrant sur le salon et à des informations concernant le décor de l'entablement : celui-ci était en marbre blanc souligné de moulures dorées pour l'architrave et la corniche et la frise se composait de trophées entre trompe l'oeil (casques, armes diverses, palmes, branches de chênes et de lauriers connus par une photo en très grande taille) sur fond de marbre Rance.
Avant de passer aux salons sur la cour d'honneur, auxquels on accède par la porte fermée de la vue ci-dessous, j'ai réalisé la reconstitution de l'extérieur de l'aile nord et de la cour d'honneur, en voici quelques vues dans son état de 1867-1870.
On arrive au château par une longue avenue (appelée aujourd'hui avenue du palais) qui mène aux communs datant de Monsieur. Une grille fermait l'accès au château jusqu'à l'époque de Louis Philippe, date à laquelle elle est supprimée et placée avant les communs :
Vue depuis l'emplacement de la grille. L'aile gauche date des Gondi (début du XVIIe), le corps central et l'aile de droite de Monsieur (années 1670-1680). L'aspect date de Marie Antoinette (surélévation des bâtiments dominant les petites ailes).
Vue du corps central depuis le balcon extérieur de l'aile gauche c'est à dire l'angle de l'ancien grand cabinet de la Reine.. les fenêtres à gauche sont celles de l'ancien appartement de Marie Antoinette, sous Napoléon III c'est l'appartement de l'empereur après avoir été celui de Napoléon 1er, le petit appartement de Marie Louise, celui de la duchesse d'Angoulême (qui vit donc chez sa mère) et l'appartement de travail de Louis Philippe. Le premier étage du corps central constitue l'appartement du roi sous Monsieur puis il devient l'enfilade des salons de réception à partir de l'achat du château par Marie Antoinette (à gauche les quatre fenêtres du salon de Mercure, au centre les trois fenêtres du salon de famille (ou de la Vérité), à droite les quatre fenêtres du salon de Vénus. Dans l'angle, faisant saillie, deux fenêtres du salon de Mars, et à droite les premières fenêtres de la galerie d'Apollon
Détail sur l'architecture du corps central, enrichi de pilastres corinthiens et d'une corniche à modillons (qui ne sont présents qu'au dessus de l'appartement du roi!)
J'ai pu insérer au dessus des fenêtres une grande partie des bas-reliefs dont on a des photographies en haute résolution, pour le pavillon central et la partie gauche du corps central, sur la thématique de jeux d'enfants et d'épisodes mythologiques. La marquise date de 1867, et a été créée à l'occasion de la réception des souverains étrangers venus pour l'exposition universelle de Paris. Les trois portes fenêtres sont ouvertes sur le vestibule de l'escalier d'honneur.
On m'a suggéré de réaliser des photomontages à partir de cette maquette virtuelle,voici une vue d'ensemble de la cour d'honneur depuis le point le plus reculé d'où l'on puisse se placer pour la voir de face.
Une rampe construite sous Napoléon III à droite de l'aile du Nord permet de rejoindre les jardins à cheval
Si on poursuit sur la droite, on trouve l'allée de la Carrière qui longe les bâtiments du salon de Diane et de la Chapelle, puis le massif du salon de Mars et dans le fond le jardin. A droite, la colline de Montretout.
url=https://servimg.com/view/19840921/603][/url]
En s'avançant un peu, on peut voir la passerelle suspendue construite pour le duc de Bordeaux, reliant le comble de l'antichambre des Grands Appartements au jardin du Trocadéro. Je l'ai réalisée à partir du dessin du projet que m'a fourni la conservation et les photos prises avant l'incendie :
Vue de détail sur l'insertion de cette passerelle dans le château.
Il en subsiste aujourd'hui quatre colonnes en fonte et les attaches des câbles, solidement fichés dans le sol.
Vue de l'allée à revers au soleil levant, avec le pavillon d'angle de l'aile construite par Mique, la porte-fenêtre ouverte de l'antichambre des Grands Appartements et au dessus la passerelle. L'arcade avec les colonnes qui lui fait face, et qui existe toujours, devait servir de massif et de contrepoids à cette passerelle On voit en en haut à gauche les quatre colonnes subsistantes. Au delà, le salon de Mars, la chapelle et dans le fond le pavillon de Valois et le panorama sur Paris.
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
Cela rend très bien.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le château de Saint-Cloud
Oui, ce logiciel est très efficace!
Voici quelques vues des autres façades :
Vue d'ensemble du château depuis l'escalier menant à la cascade
La "Maison Gondi", château de Saint Cloud avant 1672, construit à la fin du XVIe s. Ce château offert à Monsieur est ensuite devenu l'aile sud du château agrandi par Le Pautre. Les colonnes du rez de chaussée sont une adjonction de Jules Hardouin Mansart. Le portique fermé par des grilles et des châssis ouvrait jusqu'en 1785 sur le grand escalier, ensuite transporté dans le corps central. Orangers et guérites sont attestées par les photos. Au "sous sol" l'appartement de bains de Marie Antoinette puis de l'empereur, au rez de chaussée, l'appartement de l'empereur puis du prince impérial, au premier, l'ancien appartement du roi, devenu appartement d'Eugénie.
L'aile sud et le bassin du fer à cheval; j'ai essayé de reconstituer l'aspect des parties hautes avec les cheminées en pierre, en brique et les tuyaux.
L'ensemble des bâtiments vus depuis l'allée qui mène au château depuis la lanterne de Démosthène
Vues d'ensemble de l'aile sud, avec l'adjonction faite par Mique en 1786-1787, où se trouvent la majeure partie des appartements de suite du château. A droite le bassin du fer à cheval. L'avancée avec une porte dans le soubassement existe toujours, elle dissimule un escalier qui permet de gagner la terrasse au devant du bâtiment Mique et de là les jardins. Les trois fenêtres à gauche de la façade Mique éclairent l'escalier de la Reine.
L'aile ouest construite par Mique. Le rez de chaussée abrite l'appartement des Enfants de France sous Louis XVI, du souverain jusque sous Louis Philippe, puis les appartement du duc et de la duchesse d'Orléans, et enfin les appartements des souverains invités. A gauche se trouvait l'orangerie, abattue par Napoléon III en 1861 et remplacée par deux rangées d'arbres.
J'ai également commencé l'enfilade des grands salons sur la Cour d'honneur, appelés "Grands Appartements", qui constituent l'appartement du roi sous Monsieur puis des salons de réception au XIXe. L'état montré par les photographies du Second Empire datent de la grande campagne de travaux de 1838 et concerne tous les salons : du billard (Vénus sous le Second Empire), de la Reine (la Vérité), Pandore (Mercure) et de l'Aurore
Deux vues du décor achevé du salon de Vénus, avec quelques éléments mobiliers déjà en place :
Comme indiqué plus haut, le décor est entièrement restauré et complété sous Louis Philippe en 1838. La pièce est l'ancien salon du billard du roi, la salle du trône temporaire de Napoléon 1er puis à nouveau le salon du billard jusqu'à la fin des années 1850. Le salon fait 8,85 sur 12,60 m et son parquet à croisillons a été réalisé en 1855.
Au dessus d'un bas lambris de marbre de Rance feint avec baguettes dorées, 10 grands panneaux à motifs dorés réalisés en 1838 se détachent sur un fond de marbre blanc veiné. Ils encadrent une série de tapisseries de l'histoire de Marie de Médicis placées par Louis Philippe (la naissance de Marie de Médicis,Henri IV recevant le portrait de Marie de Médicis, Le mariage de Marie de Médicis par procuration, Marie de Médicis sous la figure de Bellone),complétée par une version en tapisserie du tableau de Gérard présent aux Tuileries à la même époque. Toutes ces tapisseries ont été retirées avant l'incendie et sont conservées au mobilier national. Les deux dessus de porte sur l'enfilade depuis le salon de Mars sont de deux modèles différents avec des tableaux de Nocret (ici évoqués par des équivalences).
L'entablement est très riche ; le mémoire de Moench et des photographies permettent de connaître son ornementation : 28 métopes constitués d'un coq dominant un lion couché alternent avec 24 panneaux à trophées, le tout datant de Monsieur, se détachant sur un fond de marbre blanc et encadré par des baguettes sculptées et dorées ou des fonds en marbre brèche violette. Des "motifs" reposent sur la corniche au milieu de chaque mur, représentant un cartouche avec une tête de satyre, complété de feuilles d'acanthes et de chute de fleurs et de fruits.
La voûte a été reconstituée à partir d'un dessin de Percier représentant le quart du plafond sous l'Empire. En effet le plafond de l'époque du Second Empire conserve de cette époque des frises en trompe l'oeil de bas relief qui occupent l'essentiel des voussures. Louis Philippe y fait ajouter des moulures d'encadrement richement sculptées et dorées dans un style versaillais. Aux angles, il fait placer un écu aux armes royales de France, encadré de rinceaux sur fond bleu outremer et surmonté de 4 têtes d'animaux (au dessus de la porte donnant sur le salon de la Vérité, un sanglier ; à droite de la cheminée, un loup ; à gauche du tableau de Philippe V, une tête de cheval ; au dessus de la porte du salon de Mars, une tête de lion ; les pattes avant de ces animaux apparaissent dans la partie inférieure de l'écu). En dessous, des groupes de deux enfants ailés (le mémoire de Huber précise que ce sont les mêmes dans les quatre angles) reposant sur la corniche. La photo avec les housses postée plus haut montre leur posture. Ils encadrent une lyre avec différents ornements. Les cartouches des voussures sont séparés par des parties peintes en marbre portor et la base en marbre brèche violette.
Le plafond est organisé autour d'un tableau "de l'école de Briard", Junon empruntant la ceinture de Vénus, d'environ quatre mètres de côté. Ici c'est une équivalence (un dessus de porte bien connu de Versailles, élargi pour que les personnages n'aient pas l'air de géants!). Deux séries de trois caissons avec le même encadrement de moulures que les voussures (Huber en livre près de 97 m...) organisées autour d'une rose centrale sur fond bleu outremer complètent le décor. Les caissons extérieurs comprennent en plus dans leurs angles des fleurs de lys. Le caisson central sert à accrocher les deux lustres du salon.
Voici quelques vues des autres façades :
Vue d'ensemble du château depuis l'escalier menant à la cascade
La "Maison Gondi", château de Saint Cloud avant 1672, construit à la fin du XVIe s. Ce château offert à Monsieur est ensuite devenu l'aile sud du château agrandi par Le Pautre. Les colonnes du rez de chaussée sont une adjonction de Jules Hardouin Mansart. Le portique fermé par des grilles et des châssis ouvrait jusqu'en 1785 sur le grand escalier, ensuite transporté dans le corps central. Orangers et guérites sont attestées par les photos. Au "sous sol" l'appartement de bains de Marie Antoinette puis de l'empereur, au rez de chaussée, l'appartement de l'empereur puis du prince impérial, au premier, l'ancien appartement du roi, devenu appartement d'Eugénie.
L'aile sud et le bassin du fer à cheval; j'ai essayé de reconstituer l'aspect des parties hautes avec les cheminées en pierre, en brique et les tuyaux.
L'ensemble des bâtiments vus depuis l'allée qui mène au château depuis la lanterne de Démosthène
Vues d'ensemble de l'aile sud, avec l'adjonction faite par Mique en 1786-1787, où se trouvent la majeure partie des appartements de suite du château. A droite le bassin du fer à cheval. L'avancée avec une porte dans le soubassement existe toujours, elle dissimule un escalier qui permet de gagner la terrasse au devant du bâtiment Mique et de là les jardins. Les trois fenêtres à gauche de la façade Mique éclairent l'escalier de la Reine.
L'aile ouest construite par Mique. Le rez de chaussée abrite l'appartement des Enfants de France sous Louis XVI, du souverain jusque sous Louis Philippe, puis les appartement du duc et de la duchesse d'Orléans, et enfin les appartements des souverains invités. A gauche se trouvait l'orangerie, abattue par Napoléon III en 1861 et remplacée par deux rangées d'arbres.
J'ai également commencé l'enfilade des grands salons sur la Cour d'honneur, appelés "Grands Appartements", qui constituent l'appartement du roi sous Monsieur puis des salons de réception au XIXe. L'état montré par les photographies du Second Empire datent de la grande campagne de travaux de 1838 et concerne tous les salons : du billard (Vénus sous le Second Empire), de la Reine (la Vérité), Pandore (Mercure) et de l'Aurore
Deux vues du décor achevé du salon de Vénus, avec quelques éléments mobiliers déjà en place :
Comme indiqué plus haut, le décor est entièrement restauré et complété sous Louis Philippe en 1838. La pièce est l'ancien salon du billard du roi, la salle du trône temporaire de Napoléon 1er puis à nouveau le salon du billard jusqu'à la fin des années 1850. Le salon fait 8,85 sur 12,60 m et son parquet à croisillons a été réalisé en 1855.
Au dessus d'un bas lambris de marbre de Rance feint avec baguettes dorées, 10 grands panneaux à motifs dorés réalisés en 1838 se détachent sur un fond de marbre blanc veiné. Ils encadrent une série de tapisseries de l'histoire de Marie de Médicis placées par Louis Philippe (la naissance de Marie de Médicis,Henri IV recevant le portrait de Marie de Médicis, Le mariage de Marie de Médicis par procuration, Marie de Médicis sous la figure de Bellone),complétée par une version en tapisserie du tableau de Gérard présent aux Tuileries à la même époque. Toutes ces tapisseries ont été retirées avant l'incendie et sont conservées au mobilier national. Les deux dessus de porte sur l'enfilade depuis le salon de Mars sont de deux modèles différents avec des tableaux de Nocret (ici évoqués par des équivalences).
L'entablement est très riche ; le mémoire de Moench et des photographies permettent de connaître son ornementation : 28 métopes constitués d'un coq dominant un lion couché alternent avec 24 panneaux à trophées, le tout datant de Monsieur, se détachant sur un fond de marbre blanc et encadré par des baguettes sculptées et dorées ou des fonds en marbre brèche violette. Des "motifs" reposent sur la corniche au milieu de chaque mur, représentant un cartouche avec une tête de satyre, complété de feuilles d'acanthes et de chute de fleurs et de fruits.
La voûte a été reconstituée à partir d'un dessin de Percier représentant le quart du plafond sous l'Empire. En effet le plafond de l'époque du Second Empire conserve de cette époque des frises en trompe l'oeil de bas relief qui occupent l'essentiel des voussures. Louis Philippe y fait ajouter des moulures d'encadrement richement sculptées et dorées dans un style versaillais. Aux angles, il fait placer un écu aux armes royales de France, encadré de rinceaux sur fond bleu outremer et surmonté de 4 têtes d'animaux (au dessus de la porte donnant sur le salon de la Vérité, un sanglier ; à droite de la cheminée, un loup ; à gauche du tableau de Philippe V, une tête de cheval ; au dessus de la porte du salon de Mars, une tête de lion ; les pattes avant de ces animaux apparaissent dans la partie inférieure de l'écu). En dessous, des groupes de deux enfants ailés (le mémoire de Huber précise que ce sont les mêmes dans les quatre angles) reposant sur la corniche. La photo avec les housses postée plus haut montre leur posture. Ils encadrent une lyre avec différents ornements. Les cartouches des voussures sont séparés par des parties peintes en marbre portor et la base en marbre brèche violette.
Le plafond est organisé autour d'un tableau "de l'école de Briard", Junon empruntant la ceinture de Vénus, d'environ quatre mètres de côté. Ici c'est une équivalence (un dessus de porte bien connu de Versailles, élargi pour que les personnages n'aient pas l'air de géants!). Deux séries de trois caissons avec le même encadrement de moulures que les voussures (Huber en livre près de 97 m...) organisées autour d'une rose centrale sur fond bleu outremer complètent le décor. Les caissons extérieurs comprennent en plus dans leurs angles des fleurs de lys. Le caisson central sert à accrocher les deux lustres du salon.
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
Wouah ! Toujours aussi impressionnant...
Merci beaucoup Hardouin pour le partage de vos connaissances et ces belles images !
Merci beaucoup Hardouin pour le partage de vos connaissances et ces belles images !
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Saint-Cloud
Votre travail est époustouflant, le mot est faible !
Merci, cher Hardouin .
Merci, cher Hardouin .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Saint-Cloud
Votre nouveau logiciel fait des merveilles. Ces dernières images donnent l'impression de véritables photos.
Avez vous prévu de nous montrer la même pièce dans leurs état Monsieur, Marie-Antoinette, Louis-Philippe, Napoléon III ?
Avez vous prévu de nous montrer la même pièce dans leurs état Monsieur, Marie-Antoinette, Louis-Philippe, Napoléon III ?
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le château de Saint-Cloud
Merci beaucoup cher Hardouin
Leos
Leos- Messages : 799
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 55
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: Le château de Saint-Cloud
Je n’ai qu’un mot: bravo !
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Le château de Saint-Cloud
Merci ;-)
Pour les différents états, cher Lucius, cela va dépendre surtout des sources! J'envisage d'évoquer l'état de la fin de Restauration, pour lequel je dispose de l'inventaire de 1826,et des descriptions de Mme Austin et des guides du Gagliani's guide, très précises. Cet état correspond pour l'essentiel à celui de la fin de l'Empire Le décor mural était un décor textile, donc cela dépendra aussi de la possibilité d'avoir des visuels des étoffes.
Voici quelques vues avec le mobilier achevé. Il est pour l'essentiel constitué des bois du salon de Marie Louise à Monte Cavallo, non livré en Italie et resté en réserve, couvert sous Louis Philippe d'un retissage sur fond marron d'une tapisserie sur fond vert commandée
à l'origine pour le salon des Ambassadeurs aux Tuileries sous la Restauration.
Une vue depuis la porte du salon de Mars, avec par la porte ouverte les boiseries du salon de la Vérité :
Grâce à une photo en grande taille, j'ai réalisé une "reconstitution" de la grande pendule de Robin qui figurait sur la cheminée et qui a peut-être été emportée en Prusse. Grande car l'inventaire en donne les dimensions : 1,05m de large sur 1,40m de haut! J'ai ajouté la riche décoration en bronze réalisée en 1838 sur la cheminée de marbre de Rance de l'époque de Monsieur et la porte, pour laquelle miraculeusement une photographie montre la moitié d'une porte fermée (sur les autres, les portes sont ouvertes et on ne voit pas le panneautage) et donne ainsi le dessin et le panneautage.
Vue de l'autre côté, avec la console d'origine, propriété actuellement de Steinitz, la table à patins Boulle réalisée à partir des photographies et les consoles d'entrefenêtre en style Boulle réalisées à partir de ce que l'on en aperçoit sur les photos (un plateau chantourné et les pieds galbés) et la description de l'inventaire ; j'ai utilisé comme modèle celles de la chambre de la reine des Belges au Grand Trianon car les originaux semblent avoir disparu dans l'incendie. Des vases de porcelaine, japonais, chinois et de Sèvres, ornaient les tables et consoles. Leur identification est peu évidente car le registre d'entrée ne précise pas toujours leur localisation.
On remarquera la précision du logiciel, qui va jusqu'à reproduire, dans la boule du lustre au premier plan, les reflets inversés de la lumière des fenêtres et des appliques...
Pour les différents états, cher Lucius, cela va dépendre surtout des sources! J'envisage d'évoquer l'état de la fin de Restauration, pour lequel je dispose de l'inventaire de 1826,et des descriptions de Mme Austin et des guides du Gagliani's guide, très précises. Cet état correspond pour l'essentiel à celui de la fin de l'Empire Le décor mural était un décor textile, donc cela dépendra aussi de la possibilité d'avoir des visuels des étoffes.
Voici quelques vues avec le mobilier achevé. Il est pour l'essentiel constitué des bois du salon de Marie Louise à Monte Cavallo, non livré en Italie et resté en réserve, couvert sous Louis Philippe d'un retissage sur fond marron d'une tapisserie sur fond vert commandée
à l'origine pour le salon des Ambassadeurs aux Tuileries sous la Restauration.
Une vue depuis la porte du salon de Mars, avec par la porte ouverte les boiseries du salon de la Vérité :
Grâce à une photo en grande taille, j'ai réalisé une "reconstitution" de la grande pendule de Robin qui figurait sur la cheminée et qui a peut-être été emportée en Prusse. Grande car l'inventaire en donne les dimensions : 1,05m de large sur 1,40m de haut! J'ai ajouté la riche décoration en bronze réalisée en 1838 sur la cheminée de marbre de Rance de l'époque de Monsieur et la porte, pour laquelle miraculeusement une photographie montre la moitié d'une porte fermée (sur les autres, les portes sont ouvertes et on ne voit pas le panneautage) et donne ainsi le dessin et le panneautage.
Vue de l'autre côté, avec la console d'origine, propriété actuellement de Steinitz, la table à patins Boulle réalisée à partir des photographies et les consoles d'entrefenêtre en style Boulle réalisées à partir de ce que l'on en aperçoit sur les photos (un plateau chantourné et les pieds galbés) et la description de l'inventaire ; j'ai utilisé comme modèle celles de la chambre de la reine des Belges au Grand Trianon car les originaux semblent avoir disparu dans l'incendie. Des vases de porcelaine, japonais, chinois et de Sèvres, ornaient les tables et consoles. Leur identification est peu évidente car le registre d'entrée ne précise pas toujours leur localisation.
On remarquera la précision du logiciel, qui va jusqu'à reproduire, dans la boule du lustre au premier plan, les reflets inversés de la lumière des fenêtres et des appliques...
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
C'est époustouflant.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
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