L'Amour en scène : François Boucher, du théâtre à l'opéra. Exposition au Musée des Beaux-Arts de Tours
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L'Amour en scène : François Boucher, du théâtre à l'opéra. Exposition au Musée des Beaux-Arts de Tours
Actuellement au musée des Beaux-Arts de Tours, et jusqu'au 30 janvier 2023 :
L'Amour en scène : François Boucher, du théâtre à l'opéra
Le musée des Beaux-arts de Tours propose de mettre en lumière un pan méconnu de la carrière de François Boucher (1703-1770), peintre majeur du 18ᵉ siècle au service de Louis XV et de Madame de Pompadour : sa passion pour le théâtre et l’opéra.
Apollon révélant sa divinité à la bergère Issé
François Boucher
1750 Huile sur toile, 1750
H. 129 cm ; l. 157 cm
Saisie révolutionnaire, château de Chanteloup, 1794
Image : MBA Tours, cliché Gérard Dufresne
Actif à l’Opéra de Paris, à l’Opéra-Comique et au théâtre des Petits Cabinets à Versailles, François Boucher oeuvre tout au long de sa vie à près d’une centaine de spectacles. Qu’il conçoive ou supervise les décors et les costumes de scène, aucun autre peintre de son temps ne fut autant investi dans le monde théâtral.
Point de départ de l’exposition et restaurés à cette occasion, les quatre tableaux du musée de Tours, chefs-d’oeuvre de l’art rocaille, témoignent de l’engouement de l’artiste pour les arts de la scène. Aux côtés de l’esquisse d’Apollon couronnant les arts, réputée être un projet de rideau de scène pour l’Opéra, les trois peintures d’Apollon et Issé et de Sylvie et Aminte mettent à l’honneur les opéras baroques d’Issé et de Silvie. Apollon révélant sa divinité à la bergère Issé est en effet peint par Boucher en 1750 pour la marquise de Pompadour, en souvenir de ses représentations théâtrales à Versailles dans le rôle d’Issé.
Sylvie fuyant le loup qu'elle a blessé
François Boucher
Huile sur toile, 1756
H. 123,5 cm ; l. 134 cm
Saisie révolutionnaire, château de Chanteloup, 1794
Image : MBA Tours, cliché Gérard Dufresne
Amintas qui s’était précipité par désespoir du haut d’une colline escarpée revient à la vie dans les bras de Sylvie
François Boucher
Huile sur toile, 1756
122,5 x 139 cm.
Saisie révolutionnaire au château de Chanteloup, 1794
Image : MBA Tours, cliché Gérard Dufresne
De même, les tableaux de Sylvie fuyant le loup et Aminte revenant à la vie dans les bras de Sylvie rappellent son apparition théâtrale dans le rôle de la nymphe. Conçus à l’origine pour former un ensemble de quatre tableaux, la série de l’histoire de Sylvie et Aminte sera réunie pour la première fois depuis le 18ᵉ siècle, grâce aux prêts exceptionnels de la Banque nationale de France (qui conserve aujourd’hui Sylvie guérit Philis de la piqûre d’une abeille et Sylvie délivrée par Aminte). Oeuvres de maturité, ces tableaux constituent un magnifique témoignage du talent de François Boucher à dépeindre des univers bucoliques, merveilleux et théâtraux.
Sylvie soulageant Phillis d'une piqûre d'abeille
François Boucher
Huile sur toile, 1755
103 x 138 cm
Image : MBA Tours, Banque de France
Sylvie libérée par Aminte
François Boucher
Huile sur toile, 1755
103 x 138 cm
Image : MBA Tours, Banque de France
Complétés par une soixantaine d’oeuvres, en particulier de la Bibliothèque nationale de France et du Musée du Louvre, l’exposition permettra par ailleurs d’illustrer d’autres contributions de Boucher aux arts de la scène. De ses gravures de jeunesse pour illustrer les Oeuvres de Molière, dont on célèbre cette année le quatre centième anniversaire de la naissance, aux décors et costumes conçus pour divers opéras tels Armide ou Aline, reine de Golconde, les oeuvres rassemblées éclairent la vitalité de sa création.
Jarre pot-pourri Pompadour à fond bleu céleste
Charles-Nicolas Dodin d'après François Bucher et Robert Gaillard
Manufacture de Sèvres, 1774
porcelaine tendre, 30 x 17 cm
Image : Paris Musées, Petit Palais Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris
Déployés autour des tableaux du musée, estampes, tapisseries et objets d’art décoratifs s’accompagneront d’oeuvres d’art moderne et contemporain, de Berthe Morisot à Cindy Sherman. La contribution du créateur de mode Sami Nouri révélera enfin comment Boucher et le rococo continuent à inspirer les artistes du 21e siècle.
L’exposition est à découvrir du 5 novembre 2022 au 30 janvier 2023, grâce aux prêts prestigieux de nombreuses institutions : Bibliothèque national de France / Musée du Louvre / Musée national des Châteaux de Versailles et de Trianon / Moulins, Centre national du costume de scène / Narbonne, musée d’art et d’histoire / Paris, Mobilier national / Paris, musée Marmottan-Monet / Centre National des Arts Plastiques / Paris, Banque de France / Sèvres, Cité de la Céramique / Paris, musée des Arts décoratifs / Paris, musée Cognacq-Jay / Paris, Petit Palais / Agen, musée des Beaux-Arts.
Apollon couronnant les arts
François Boucher
Huile sur toile, 18e siècle
64, 5 x 82 cm
Image : MBA Tours
Commissariat de l’exposition :
Jessica Degain, conservatrice du patrimoine chargée des collections XVIIᵉ-XIXᵉ siècles du musée des Beaux-Arts de Tours
Guillaume Kazerouni, conservateur, chargé des collections anciennes du musée des Beaux-Arts de Rennes.
* Source et infos complémentaires : Musée des Beaux-Arts de Tours
L'Amour en scène : François Boucher, du théâtre à l'opéra
Le musée des Beaux-arts de Tours propose de mettre en lumière un pan méconnu de la carrière de François Boucher (1703-1770), peintre majeur du 18ᵉ siècle au service de Louis XV et de Madame de Pompadour : sa passion pour le théâtre et l’opéra.
Apollon révélant sa divinité à la bergère Issé
François Boucher
1750 Huile sur toile, 1750
H. 129 cm ; l. 157 cm
Saisie révolutionnaire, château de Chanteloup, 1794
Image : MBA Tours, cliché Gérard Dufresne
Actif à l’Opéra de Paris, à l’Opéra-Comique et au théâtre des Petits Cabinets à Versailles, François Boucher oeuvre tout au long de sa vie à près d’une centaine de spectacles. Qu’il conçoive ou supervise les décors et les costumes de scène, aucun autre peintre de son temps ne fut autant investi dans le monde théâtral.
Point de départ de l’exposition et restaurés à cette occasion, les quatre tableaux du musée de Tours, chefs-d’oeuvre de l’art rocaille, témoignent de l’engouement de l’artiste pour les arts de la scène. Aux côtés de l’esquisse d’Apollon couronnant les arts, réputée être un projet de rideau de scène pour l’Opéra, les trois peintures d’Apollon et Issé et de Sylvie et Aminte mettent à l’honneur les opéras baroques d’Issé et de Silvie. Apollon révélant sa divinité à la bergère Issé est en effet peint par Boucher en 1750 pour la marquise de Pompadour, en souvenir de ses représentations théâtrales à Versailles dans le rôle d’Issé.
Sylvie fuyant le loup qu'elle a blessé
François Boucher
Huile sur toile, 1756
H. 123,5 cm ; l. 134 cm
Saisie révolutionnaire, château de Chanteloup, 1794
Image : MBA Tours, cliché Gérard Dufresne
Amintas qui s’était précipité par désespoir du haut d’une colline escarpée revient à la vie dans les bras de Sylvie
François Boucher
Huile sur toile, 1756
122,5 x 139 cm.
Saisie révolutionnaire au château de Chanteloup, 1794
Image : MBA Tours, cliché Gérard Dufresne
De même, les tableaux de Sylvie fuyant le loup et Aminte revenant à la vie dans les bras de Sylvie rappellent son apparition théâtrale dans le rôle de la nymphe. Conçus à l’origine pour former un ensemble de quatre tableaux, la série de l’histoire de Sylvie et Aminte sera réunie pour la première fois depuis le 18ᵉ siècle, grâce aux prêts exceptionnels de la Banque nationale de France (qui conserve aujourd’hui Sylvie guérit Philis de la piqûre d’une abeille et Sylvie délivrée par Aminte). Oeuvres de maturité, ces tableaux constituent un magnifique témoignage du talent de François Boucher à dépeindre des univers bucoliques, merveilleux et théâtraux.
Sylvie soulageant Phillis d'une piqûre d'abeille
François Boucher
Huile sur toile, 1755
103 x 138 cm
Image : MBA Tours, Banque de France
Sylvie libérée par Aminte
François Boucher
Huile sur toile, 1755
103 x 138 cm
Image : MBA Tours, Banque de France
Complétés par une soixantaine d’oeuvres, en particulier de la Bibliothèque nationale de France et du Musée du Louvre, l’exposition permettra par ailleurs d’illustrer d’autres contributions de Boucher aux arts de la scène. De ses gravures de jeunesse pour illustrer les Oeuvres de Molière, dont on célèbre cette année le quatre centième anniversaire de la naissance, aux décors et costumes conçus pour divers opéras tels Armide ou Aline, reine de Golconde, les oeuvres rassemblées éclairent la vitalité de sa création.
Jarre pot-pourri Pompadour à fond bleu céleste
Charles-Nicolas Dodin d'après François Bucher et Robert Gaillard
Manufacture de Sèvres, 1774
porcelaine tendre, 30 x 17 cm
Image : Paris Musées, Petit Palais Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris
Déployés autour des tableaux du musée, estampes, tapisseries et objets d’art décoratifs s’accompagneront d’oeuvres d’art moderne et contemporain, de Berthe Morisot à Cindy Sherman. La contribution du créateur de mode Sami Nouri révélera enfin comment Boucher et le rococo continuent à inspirer les artistes du 21e siècle.
L’exposition est à découvrir du 5 novembre 2022 au 30 janvier 2023, grâce aux prêts prestigieux de nombreuses institutions : Bibliothèque national de France / Musée du Louvre / Musée national des Châteaux de Versailles et de Trianon / Moulins, Centre national du costume de scène / Narbonne, musée d’art et d’histoire / Paris, Mobilier national / Paris, musée Marmottan-Monet / Centre National des Arts Plastiques / Paris, Banque de France / Sèvres, Cité de la Céramique / Paris, musée des Arts décoratifs / Paris, musée Cognacq-Jay / Paris, Petit Palais / Agen, musée des Beaux-Arts.
Apollon couronnant les arts
François Boucher
Huile sur toile, 18e siècle
64, 5 x 82 cm
Image : MBA Tours
Commissariat de l’exposition :
Jessica Degain, conservatrice du patrimoine chargée des collections XVIIᵉ-XIXᵉ siècles du musée des Beaux-Arts de Tours
Guillaume Kazerouni, conservateur, chargé des collections anciennes du musée des Beaux-Arts de Rennes.
* Source et infos complémentaires : Musée des Beaux-Arts de Tours
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Le musée des Beaux-Arts de Tours
Le musée des Beaux-Arts de Tours est installé dans l'ancien palais épiscopal de la ville...
Jardin du musée des Beaux-Arts, Tours, Indre-et-Loire, France
Image : Commons wikimedia
Image et infos complémentaires : Tours.fr
Jardin du musée des Beaux-Arts, Tours, Indre-et-Loire, France
Image : Commons wikimedia
Image et infos complémentaires : Tours.fr
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'Amour en scène : François Boucher, du théâtre à l'opéra. Exposition au Musée des Beaux-Arts de Tours
Intéressante visite guidée de l'exposition par Jessica Degain, conservatrice du patrimoine chargée des collections 17e, 18e et 19e siècles du musée des Beaux-arts de Tour.
[Visite privée] "L'amour en scène ! François Boucher" à Tours
Scribe accroupi (chaîne Youtube)
Durée : 28 mn
Le musée des Beaux-arts de Tours met en lumière un pan méconnu de la carrière de François Boucher (1703-1770) : sa passion pour le théâtre et l’opéra ! La série des quatre tableaux de l’histoire de Sylvie et Aminte est réunie pour la première fois depuis le 18ᵉ siècle, grâce aux prêts exceptionnels de la Banque nationale de France.
[Visite privée] "L'amour en scène ! François Boucher" à Tours
Scribe accroupi (chaîne Youtube)
Durée : 28 mn
Le musée des Beaux-arts de Tours met en lumière un pan méconnu de la carrière de François Boucher (1703-1770) : sa passion pour le théâtre et l’opéra ! La série des quatre tableaux de l’histoire de Sylvie et Aminte est réunie pour la première fois depuis le 18ᵉ siècle, grâce aux prêts exceptionnels de la Banque nationale de France.
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'Amour en scène : François Boucher, du théâtre à l'opéra. Exposition au Musée des Beaux-Arts de Tours
Très intéressante vidéo pour une magnifique exposition !!! Ah ! Boucher ... Je connaissais les Grecs Baucis et Philémon, mais pas Issé et Philémon et je note que l'on dit " Vatteau " et non pas " Ouatteau ". Nous avions eu cette discussion dans une autre vie. J'aime beaucoup aussi le souvenir du petit théâtre perso de Mme de Pompadour, sujet à creuser et à créer, enfin tout tout tout, jusqu'aux deux robes incroyables d'inspiration XVIIIe de créateurs contemporains... dont une ornée du portrait de la marquise :
Feu le Music Hall — Sets & costumes 2004 - Jerome Kaplan Mme de Pompadour
( ... quoique pas facile-facile à porter tous les jours )
Feu le Music Hall — Sets & costumes 2004 - Jerome Kaplan Mme de Pompadour
( ... quoique pas facile-facile à porter tous les jours )
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55508
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'Amour en scène : François Boucher, du théâtre à l'opéra. Exposition au Musée des Beaux-Arts de Tours
Oui. On se dit parfois que son oeuvre est trop " sucrée ", mais enfin quoi...c'est bon le sucre !Mme de Sabran a écrit: Ah ! Boucher ...
Oui ! Nous évoquions ce théâtre récemment, dans notre sujet consacré à l'une de ses fidèles comédiennes et proche parente de Mme de Pompadour :Mme de Sabran a écrit:
J'aime beaucoup aussi le souvenir du petit théâtre perso de Mme de Pompadour, sujet à creuser et à créer,
Elisabeth-Josephe de La Borde (ou de Laborde), baronne de marchais puis comtesse d'Angivillier
Le théâtre des petits appartements à Versailles
Ecole Française du 19e siècle, d'après Charles-Nicolas Cochin (1715-1790)
Plume, lavis 25,5 x 35,5 cm
Image : Auction Art Rémy Le Fur & Associés
Oeuvre en rapport : Le dessin de la vente A. Josse 29 mai 1894 représentant « Mme de Pompadour jouant Acis et Galatée sur le théâtre des petits appartements à Versailles »
Cette oeuvre originale est la seule qui témoigne du théâtre de société à la cour du roi, à Versailles, de 1747 à 1750 :
La marquise de Pompadour dans une scène de l'opéra « Acis et Galatée »
Charles-Nicolas Cochin (le jeune)
Dessin, 1749
Gouache, mine de plomb, encre
Image : Musée des beaux-arts du Canada
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Silvie. Boucher. Pompadour. itinéraire des toiles
Avec Gérad de Nerval, je me demande toujours où il a trouvé ce nom de Sylvie qu'on trouve dans les arts et la littérature .....
Plus concrétement:
Musée des Beaux-Arts de Tours
2 j
·
Samedi 8 avril, "B. A. b’art," Denières visites à 11h, 14h30, 15h30 et 16h30.
8,40 € / 4,20 € / Gratuité.
Aujourd’hui tombée dans l’oubli, "Silvie" est au 18ᵉ siècle l’une des pièces les plus célèbres du répertoire lyrique baroque. Librement inspiré d’un poème de Torquato Tasso, "L’Aminte" (1580), et d’un roman de Claude Henri Watelet (1743), l’opéra met en scène l’histoire d’amour compliquée entre une nymphe de Diane, Sylvie, et le berger Aminte.
Joué pour la première fois en 1749 au théâtre des Petits Cabinets à Versailles, l’opéra donne la part belle à Madame de Pompadour dans le rôle de Sylvie. C’est en souvenir du spectacle versaillais que la favorite de Louis XV commande à François Boucher en 1755-1756 la série de Sylvie et Aminte composée de quatre tableau. "Sylvie guérit Philis de la piqûre d’une abeille", 1755 / "Sylvie délivrée par Aminte", 1755 / "Sylvie fuyant le loup qu’elle a blessé", 1756 / "Aminte revenant à la vie dans les bras de Sylvie", 1756
Les années 1755-1756 correspondent à une période durant laquelle la marquise fait réaliser des travaux en son château de Crécy (Eure-et-Loir, aujourd’hui disparu), en particulier dans le grand salon où devaient s’intégrer les quatre tableaux en dessus-de-porte.
Dès 1757, Madame de Pompadour vend le château (mobilier et tableaux compris) au duc de Penthièvre. À la revente de Crécy en 1775, les tableaux de Boucher sont conservés par le duc de Penthièvre et déplacés dans une autre de ses résidences, à Paris, à l’hôtel de Toulouse (aujourd’hui Banque de France).
C’est peut-être dès 1784 que les quatre tableaux sont dispersés, au moment de l’acquisition du château de Châteauneuf-sur-Loire par le duc de Penthièvre. "Sylvie fuyant le loup qu’elle a blessé" et "Aminte revenant à la vie dans les bras de Sylvie" y sont signalés en 1786 ; avant d’être transférés, peu après, au château de Chanteloup (près d’Amboise, aujourd’hui disparu également), qu’achète Penthièvre la même année. "Sylvie guérit Philis de la piqûre d’une abeille" et "Sylvie délivrée par Aminte", demeurent à l’hôtel de Toulouse à Paris.
L’histoire mouvementée des Sylvie se poursuit à la Révolution. L’hôtel de Toulouse, saisi en 1793 avec ses collections, est racheté en 1808 par la Banque nationale de France, qui devient propriétaire des deux tableaux de "Sylvie guérit Philis de la piqûre d’une abeille" et de "Sylvie délivrée par Aminte". Leurs pendants, "Sylvie fuyant le loup qu’elle a blessé" et "Aminte revenant à la vie dans les bras de Sylvie", sont quant à eux saisis au château de Chanteloup en 1794 et envoyés au musée de Tours.
La série est réunie pour la première fois depuis la fin du 18ᵉ siècle pour l’exposition "L’Amour en scène ! François Boucher, du théâtre à l’opéra" (5 nov. 2022 > 30 janv. 2023).
La Banque de France a généreusement accepté de laisser en dépôt au musée de Tours ses deux toiles jusqu’en août de cette année.
Plus concrétement:
Itinéraire des toiles de Boucher.
Musée des Beaux-Arts de Tours
2 j
·
Samedi 8 avril, "B. A. b’art," Denières visites à 11h, 14h30, 15h30 et 16h30.
"François Boucher, Sylvie et Aminte, 1755-1756. Les jeux de l’Amour en quatre actes.
" Découvrez toute l'histoire des amours (un peu compliquées et rocambolesques !) de Sylvie et Aminte. Cette série de quatre tableaux peinte par François Boucher pour Madame de Pompadour en 1755-1756 a été séparée dès la fin du 18e siècle entre Tours et Paris. Les quatre œuvres sont exceptionnellement réunies au musée des Beaux-arts grâce au généreux prêt de la Banque de France.8,40 € / 4,20 € / Gratuité.
Aujourd’hui tombée dans l’oubli, "Silvie" est au 18ᵉ siècle l’une des pièces les plus célèbres du répertoire lyrique baroque. Librement inspiré d’un poème de Torquato Tasso, "L’Aminte" (1580), et d’un roman de Claude Henri Watelet (1743), l’opéra met en scène l’histoire d’amour compliquée entre une nymphe de Diane, Sylvie, et le berger Aminte.
Joué pour la première fois en 1749 au théâtre des Petits Cabinets à Versailles, l’opéra donne la part belle à Madame de Pompadour dans le rôle de Sylvie. C’est en souvenir du spectacle versaillais que la favorite de Louis XV commande à François Boucher en 1755-1756 la série de Sylvie et Aminte composée de quatre tableau. "Sylvie guérit Philis de la piqûre d’une abeille", 1755 / "Sylvie délivrée par Aminte", 1755 / "Sylvie fuyant le loup qu’elle a blessé", 1756 / "Aminte revenant à la vie dans les bras de Sylvie", 1756
Les années 1755-1756 correspondent à une période durant laquelle la marquise fait réaliser des travaux en son château de Crécy (Eure-et-Loir, aujourd’hui disparu), en particulier dans le grand salon où devaient s’intégrer les quatre tableaux en dessus-de-porte.
Dès 1757, Madame de Pompadour vend le château (mobilier et tableaux compris) au duc de Penthièvre. À la revente de Crécy en 1775, les tableaux de Boucher sont conservés par le duc de Penthièvre et déplacés dans une autre de ses résidences, à Paris, à l’hôtel de Toulouse (aujourd’hui Banque de France).
C’est peut-être dès 1784 que les quatre tableaux sont dispersés, au moment de l’acquisition du château de Châteauneuf-sur-Loire par le duc de Penthièvre. "Sylvie fuyant le loup qu’elle a blessé" et "Aminte revenant à la vie dans les bras de Sylvie" y sont signalés en 1786 ; avant d’être transférés, peu après, au château de Chanteloup (près d’Amboise, aujourd’hui disparu également), qu’achète Penthièvre la même année. "Sylvie guérit Philis de la piqûre d’une abeille" et "Sylvie délivrée par Aminte", demeurent à l’hôtel de Toulouse à Paris.
L’histoire mouvementée des Sylvie se poursuit à la Révolution. L’hôtel de Toulouse, saisi en 1793 avec ses collections, est racheté en 1808 par la Banque nationale de France, qui devient propriétaire des deux tableaux de "Sylvie guérit Philis de la piqûre d’une abeille" et de "Sylvie délivrée par Aminte". Leurs pendants, "Sylvie fuyant le loup qu’elle a blessé" et "Aminte revenant à la vie dans les bras de Sylvie", sont quant à eux saisis au château de Chanteloup en 1794 et envoyés au musée de Tours.
La série est réunie pour la première fois depuis la fin du 18ᵉ siècle pour l’exposition "L’Amour en scène ! François Boucher, du théâtre à l’opéra" (5 nov. 2022 > 30 janv. 2023).
La Banque de France a généreusement accepté de laisser en dépôt au musée de Tours ses deux toiles jusqu’en août de cette année.
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 75
Localisation : 75012 PARIS
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