Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
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Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
Nous aurons certainement l'occasion d'en reparler... Annoncée pour le mois de novembre prochain :
À LA MODE. L'ART DE PARAÎTRE AU 18E SIÈCLE
Une exposition avec des prêts exceptionnels du Palais Galliera, présentée au Musée d’arts de Nantes, du 26 novembre 2021 au 06 mars 2022.
Pour la première fois, la confrontation d’œuvres picturales avec des costumes du 18e siècle permettra d'explorer une nouvelle mise en scène du corps et des individus, entre l'exigence sociale et les caprices du goût.
L’histoire du costume et de sa représentation au siècle des Lumières sont autant l’illustration réelle d'une culture matérielle qu’une création de l'imaginaire. Au 18e siècle, la naissance de la mode est d’abord celle de nouveaux métiers et d’une presse spécialisée, et constitue le signe d’une transformation accélérée de la société. Le style français, porté à la fois par l’aristocratie et la haute bourgeoisie urbaine, s’impose dans toutes les cours et villes d’Europe.
L’exposition À la mode. L'art de paraître au 18e siècle réunira près de 200 objets du 18e siècle, issus des grands musées textiles (Musée de la Mode de la Ville de Paris, Musée des tissus de Lyon, Musée de la toile de Jouy, Musée de la Chemiserie et de l’Élégance Masculine) et de beaux-arts (Nationalmuseum de Stockholm, Rijksmuseum d’Amsterdam, Victoria and Albert Museum de Londres, Versailles, Louvre, Ecouen, Nantes, Dijon, Tours, Orléans…).
Des tableaux emblématiques (La Duchesse de Polignac d’Élisabeth Louise Vigée Le Brun et La Marchande de modes de François Boucher, Nationalmuseum de Stockholm) côtoieront textiles précieux dessins inédits, vêtements et accessoires, dont certains spécialement restaurés pour l’exposition.
Commissariat général : Sophie Lévy, directrice conservatrice du Musée d’arts de Nantes.
Commissariat scientifique : Adeline Collange-Perugi, conservatrice responsable des collections d'art ancien au Musée d’arts de Nantes ; Pascale Gorguet-Ballesteros, conservatrice en chef, responsable du département mode 18e siècle et poupées au Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris ; Sandrine Champion-Balan, conservatrice en chef, chargée du pôle Valorisation des collections, responsable des collections, responsable des collections modernes pour le commissariat de l’exposition au musée des Beaux-Arts de Dijon.
En collaboration exceptionnelle avec le Palais Galliera et Paris Musées, cette exposition est coproduite avec le musée des Beaux-arts de Dijon, où elle sera présentée du 13 mai 2022 au 22 août 2022.
Avec la contribution exceptionnelle du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.
Informations complémentaires : Paris-Musées - Exposition A la mode, l'art de paraître au 18e siècle
À LA MODE. L'ART DE PARAÎTRE AU 18E SIÈCLE
Une exposition avec des prêts exceptionnels du Palais Galliera, présentée au Musée d’arts de Nantes, du 26 novembre 2021 au 06 mars 2022.
Pour la première fois, la confrontation d’œuvres picturales avec des costumes du 18e siècle permettra d'explorer une nouvelle mise en scène du corps et des individus, entre l'exigence sociale et les caprices du goût.
L’histoire du costume et de sa représentation au siècle des Lumières sont autant l’illustration réelle d'une culture matérielle qu’une création de l'imaginaire. Au 18e siècle, la naissance de la mode est d’abord celle de nouveaux métiers et d’une presse spécialisée, et constitue le signe d’une transformation accélérée de la société. Le style français, porté à la fois par l’aristocratie et la haute bourgeoisie urbaine, s’impose dans toutes les cours et villes d’Europe.
L’exposition À la mode. L'art de paraître au 18e siècle réunira près de 200 objets du 18e siècle, issus des grands musées textiles (Musée de la Mode de la Ville de Paris, Musée des tissus de Lyon, Musée de la toile de Jouy, Musée de la Chemiserie et de l’Élégance Masculine) et de beaux-arts (Nationalmuseum de Stockholm, Rijksmuseum d’Amsterdam, Victoria and Albert Museum de Londres, Versailles, Louvre, Ecouen, Nantes, Dijon, Tours, Orléans…).
Des tableaux emblématiques (La Duchesse de Polignac d’Élisabeth Louise Vigée Le Brun et La Marchande de modes de François Boucher, Nationalmuseum de Stockholm) côtoieront textiles précieux dessins inédits, vêtements et accessoires, dont certains spécialement restaurés pour l’exposition.
Commissariat général : Sophie Lévy, directrice conservatrice du Musée d’arts de Nantes.
Commissariat scientifique : Adeline Collange-Perugi, conservatrice responsable des collections d'art ancien au Musée d’arts de Nantes ; Pascale Gorguet-Ballesteros, conservatrice en chef, responsable du département mode 18e siècle et poupées au Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris ; Sandrine Champion-Balan, conservatrice en chef, chargée du pôle Valorisation des collections, responsable des collections, responsable des collections modernes pour le commissariat de l’exposition au musée des Beaux-Arts de Dijon.
En collaboration exceptionnelle avec le Palais Galliera et Paris Musées, cette exposition est coproduite avec le musée des Beaux-arts de Dijon, où elle sera présentée du 13 mai 2022 au 22 août 2022.
Avec la contribution exceptionnelle du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.
Informations complémentaires : Paris-Musées - Exposition A la mode, l'art de paraître au 18e siècle
La nuit, la neige- Messages : 18130
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
C'est Marie-Jeanne qui va être contente !!!
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
Et pas que Marie-Jeanne....Mme de Sabran a écrit:C'est Marie-Jeanne qui va être contente !!!
J'allais faire mon xeme doublon
.Des amis bien informés disent que cette exposition sera Le catalogue sera dans nos bibliothèques , il est top !
Nous pourrions peut être organiser une visite ensemble...
Re: Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
CLIOXVIII a écrit:
Nous pourrions peut être organiser une visite ensemble...
... à Nantes ?!!
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
Mme de Sabran a écrit:CLIOXVIII a écrit:
Nous pourrions peut être organiser une visite ensemble...
... à Nantes ?!!
... ou à Dijon, c'est au choix Eléonore !
Gouverneur Morris- Messages : 11794
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
... euh ! C'est moins simple que Paris .CLIOXVIII a écrit:Why not , Eléo ?
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
Gouverneur Morris a écrit:
... ou à Dijon, c'est au choix Eléonore !
Nous aurions une sortie plus ensoleillée à Perpignan .
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
Non à Rouen se serait plus rafraîchissant
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
Non, en effet ...
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
Impossible de retrouver le dossier de presse sur le site du musée, particulièrement mal fait, comme le sont souvent les sites des musées français .
Voici cependant quelques informations et images complémentaires de cette expo qui me semble...très, très bien !
À la mode. L'art de paraître au 18e siècle
Musée d'Arts de Nantes
Du 26 novembre 2021 au 6 mars 2022
L’exposition À la mode. L’art de paraître au 18e siècle confronte des pièces textiles et picturales iconiques, révélant ainsi les influences réciproques entre le monde artistique et la naissance de la mode au 18e siècle.
L'exposition
Exposant à la fois des peintures et des vêtements d’époque, l’exposition À la mode. L’art de paraître au 18e siècle présente, pour la première fois, la façon dont les peintres et les créateurs de mode du siècle des Lumières se sont mutuellement influencés.
Au 18e siècle, la naissance de la mode est d’abord celle de nouveaux métiers et d’une presse spécialisée, et constitue le signe d’une transformation accélérée de la société. Peintres et fabricants de mode rivalisent de créativité, les tisserands excellent et l’élégance française, portée à la fois par l’aristocratie et la haute bourgeoisie urbaine, rayonne dans toutes les cours et villes d’Europe. C’est la naissance de la mode telle qu’on la connaît aujourd’hui.
À cette époque, la peinture est le seul moyen de se faire « tirer le portrait » : on réfléchit à la façon dont on se met en scène, à ses vêtements autant qu’à sa posture. Le tableau devient une véritable vitrine, que l’on expose au regard des autres, une sorte d’Instagram du 18e siècle.
Charles-André, dit Carle, Van Loo
Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour
Huile sur toile, 1754-55
H. 81,2 ; L. 64,8 cm
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
L’exposition rassemble, dans une scénographie moderne et stylée, près de 200 œuvres et objets merveilleux venant de grands musées : le Palais Galliera, musée de la Mode de Paris, confie au Musée d’arts des vêtements d’époque incroyables et rares, le château de Versailles prête des chefs-d’œuvre habituellement exposés au Petit Trianon ou dans les salles du Château, le château d’Écouen apporte des précieux gants, dentelles, boites et flacons.
Costume de travestissement, 18e siècle
Damas de soie, dentelles métalliques
Amsterdam, Rijksmuseum Image : Rijksmuseum, Amsterdam
Le parcours de l’exposition se déploie en quatre univers distincts :
Phénomènes de mode : Le premier chapitre de l’exposition s’attache à démontrer l’accélération des phénomènes de mode, autant en peinture que dans le vêtement.
Les peintres et la fabrique de la mode : Le deuxième chapitre met en scène les peintres comme acteurs de la « fabrique de la mode », ils se révèlent les vrais ancêtres des couturiers et créateurs de mode.
Fantaisies d’artistes : Le troisième chapitre explore les liens entre des mondes picturaux imaginaires et des vêtements devenus iconiques grâce à eux.
Pour une histoire du négligé-déshabillé : La dernière partie porte un regard inédit sur la vogue grandissante du négligé dans le vestiaire masculin et féminin.
L'expo en images
Adélaïde Labille-Guiard
Portrait de femme, vers 1787
huile sur toile100,6 x 81,4 cm
Quimper, musée des Beaux-Arts
photo : Musée des beaux-arts de Quimper
Robe à l'anglaise et jupe
Satin de soie rose, vers 1780-85
Paris, Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.
Image : Paris Musées / Palais Galliera
Jean-Marc Nattier
Madame Sophie de France, 1748
huile sur toile, 79 x 60 cm
Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Parure de corps à baleines, pièces d'estomac et bande en pointe
milieu du 18e siècle
Écouen, Musée national de la Renaissance, Château d'Écouen
photo : RMN-Grand Palais (musée de la Renaissance, château d'Écouen) / Mathieu Rabeau
Pièce d'estomac, tour de gorge, ruban de passementerie, deux nœuds de manches
vers 1750-1780
Écouen, Musée national de la Renaissance, Château d'Écouen
photo : RMN-Grand Palais (musée de la Renaissance, château d'Écouen) / Mathieu Rabeau
Charles André Van Loo, Carle Van Loo (dit)
Portrait d'un inconnu du règne de Louis XV (dit autrefois Jacques Germain Soufflot), vers 1745-1750
huile sur toile, 143 x 108 cm
Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet
Robe à la française
étoffe entre 1740 et 1750 toffe de 1710-1715)
Lampas fond satin de 8 liseré et broché, latté, soie, Lyon, Musée des Tissus
photo : Lyon, musée des Tissus – Pierre Verrier
"Manteau" ou "robe de chambre", dits aussi "robe volante"
étoffe vers 1720 ; robe vers 1730-1735
Lampas lancé broché, fils de soie jaunes, vert foncé et vert clair, filés et ondés d'argent; doublure, taffetas de soie jaune
Paris, Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.
Image : Paris Musées / Palais Galliera
Jean-Antoine Watteau
Arlequin empereur dans la lune, vers 1707 – 1708
huile sur toile, 65 x 82 cm
Nantes Musée d’arts de Nantes
photo : Musée d’arts de Nantes - C. Clos
Costume d’Arlequin
Seconde moitié du 18e siècle
veste et pantalon : draps de laine bleu foncé, rouge, vert, jaune, toile de lin naturel, boutons en bois recouverts d’étoffe ; masque : cuir brun ; barbe en crin brun
Paris, Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.
Image : Paris Musées / Palais Galliera
Louis-Roland Trinquesse
Le Serment à l’amour, 1786
huile sur toile, 131 x 98 cm
Dijon, musée des Beaux-Arts
photo : Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay
Costume de travestissement dit à la "van Dyck"
cape, veste, culotte, paire de nœuds de chaussures, 18e siècle
Damas de soie rose et bleu, dentelles métalliques
Amsterdam, Rijksmuseum
photo : Rijksmuseum, Amsterdam
Joseph-Siffred Duplessis
Portrait d’Abraham Fontanel, vers 1779
huile sur toile, 72,6 x 60 cm
Montpellier, Confrérie des Pénitents Bleus
photo : Musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole / Frédéric Jaulmes
Chemise d'homme à jabot, quatrième quart du 18e siècle
toile de lin, boutons de bois recouverts de passementerie
Argenton-sur-Creuse, Musée de la Chemiserie et de l'Élégance masculine
photo : François Lauginie
Élisabeth-Louise Vigée Le Brun
Yolande-Martine-Gabrielle de Polastron, duchesse de Polignac, 1782,
huile sur toile, 92,2 x 73,3 cm
Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Robe droite, vers 1785-1790,
Toile de coton (mousseline) blanc
Jouy-en-Josas, Musée de la Toile de Jouy
photo : Musée de la Toile de Jouy
Oh ! Mais qui vois-je ?
* Source images et texte : Misée d'Arts de Nantes
A découvrir :
La programmation complète de l'exposition
Un catalogue est publié à l’occasion de l’exposition À la mode. L'art de paraître au 18e siècle présentée au musée du 26 novembre 2021 au 6 mars 2022.
Auteurs : Adeline Collange-Perugi, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Pascale Gorguet Ballesteros, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Sandrine Champion-Balan, Commissaire d'exposition ; Musée d'arts de Nantes (Nantes), Directeur de publication, rédacteur en chef
Editeurs 2021 : Snoeck (Gand), Musée d'arts de Nantes (Nantes)
327 p. / ill. en coul. / 29 cm
L'histoire du costume et de sa représentation au siècle des lumières est retracée dans cet ouvrage à travers près de 200 objets issus de grands musées textiles (vêtements et accessoires, dessins) et d’œuvres picturales emblématiques. Leur confrontation permet d'explorer une nouvelle mise en scène du corps, entre l'exigence sociale et les caprices du goût.
Voici cependant quelques informations et images complémentaires de cette expo qui me semble...très, très bien !
À la mode. L'art de paraître au 18e siècle
Musée d'Arts de Nantes
Du 26 novembre 2021 au 6 mars 2022
L’exposition À la mode. L’art de paraître au 18e siècle confronte des pièces textiles et picturales iconiques, révélant ainsi les influences réciproques entre le monde artistique et la naissance de la mode au 18e siècle.
L'exposition
Exposant à la fois des peintures et des vêtements d’époque, l’exposition À la mode. L’art de paraître au 18e siècle présente, pour la première fois, la façon dont les peintres et les créateurs de mode du siècle des Lumières se sont mutuellement influencés.
Au 18e siècle, la naissance de la mode est d’abord celle de nouveaux métiers et d’une presse spécialisée, et constitue le signe d’une transformation accélérée de la société. Peintres et fabricants de mode rivalisent de créativité, les tisserands excellent et l’élégance française, portée à la fois par l’aristocratie et la haute bourgeoisie urbaine, rayonne dans toutes les cours et villes d’Europe. C’est la naissance de la mode telle qu’on la connaît aujourd’hui.
À cette époque, la peinture est le seul moyen de se faire « tirer le portrait » : on réfléchit à la façon dont on se met en scène, à ses vêtements autant qu’à sa posture. Le tableau devient une véritable vitrine, que l’on expose au regard des autres, une sorte d’Instagram du 18e siècle.
Charles-André, dit Carle, Van Loo
Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour
Huile sur toile, 1754-55
H. 81,2 ; L. 64,8 cm
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
L’exposition rassemble, dans une scénographie moderne et stylée, près de 200 œuvres et objets merveilleux venant de grands musées : le Palais Galliera, musée de la Mode de Paris, confie au Musée d’arts des vêtements d’époque incroyables et rares, le château de Versailles prête des chefs-d’œuvre habituellement exposés au Petit Trianon ou dans les salles du Château, le château d’Écouen apporte des précieux gants, dentelles, boites et flacons.
Costume de travestissement, 18e siècle
Damas de soie, dentelles métalliques
Amsterdam, Rijksmuseum Image : Rijksmuseum, Amsterdam
Le parcours de l’exposition se déploie en quatre univers distincts :
Phénomènes de mode : Le premier chapitre de l’exposition s’attache à démontrer l’accélération des phénomènes de mode, autant en peinture que dans le vêtement.
Les peintres et la fabrique de la mode : Le deuxième chapitre met en scène les peintres comme acteurs de la « fabrique de la mode », ils se révèlent les vrais ancêtres des couturiers et créateurs de mode.
Fantaisies d’artistes : Le troisième chapitre explore les liens entre des mondes picturaux imaginaires et des vêtements devenus iconiques grâce à eux.
Pour une histoire du négligé-déshabillé : La dernière partie porte un regard inédit sur la vogue grandissante du négligé dans le vestiaire masculin et féminin.
L'expo en images
Adélaïde Labille-Guiard
Portrait de femme, vers 1787
huile sur toile100,6 x 81,4 cm
Quimper, musée des Beaux-Arts
photo : Musée des beaux-arts de Quimper
Robe à l'anglaise et jupe
Satin de soie rose, vers 1780-85
Paris, Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.
Image : Paris Musées / Palais Galliera
Jean-Marc Nattier
Madame Sophie de France, 1748
huile sur toile, 79 x 60 cm
Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Parure de corps à baleines, pièces d'estomac et bande en pointe
milieu du 18e siècle
Écouen, Musée national de la Renaissance, Château d'Écouen
photo : RMN-Grand Palais (musée de la Renaissance, château d'Écouen) / Mathieu Rabeau
Pièce d'estomac, tour de gorge, ruban de passementerie, deux nœuds de manches
vers 1750-1780
Écouen, Musée national de la Renaissance, Château d'Écouen
photo : RMN-Grand Palais (musée de la Renaissance, château d'Écouen) / Mathieu Rabeau
Charles André Van Loo, Carle Van Loo (dit)
Portrait d'un inconnu du règne de Louis XV (dit autrefois Jacques Germain Soufflot), vers 1745-1750
huile sur toile, 143 x 108 cm
Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet
Robe à la française
étoffe entre 1740 et 1750 toffe de 1710-1715)
Lampas fond satin de 8 liseré et broché, latté, soie, Lyon, Musée des Tissus
photo : Lyon, musée des Tissus – Pierre Verrier
"Manteau" ou "robe de chambre", dits aussi "robe volante"
étoffe vers 1720 ; robe vers 1730-1735
Lampas lancé broché, fils de soie jaunes, vert foncé et vert clair, filés et ondés d'argent; doublure, taffetas de soie jaune
Paris, Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.
Image : Paris Musées / Palais Galliera
Jean-Antoine Watteau
Arlequin empereur dans la lune, vers 1707 – 1708
huile sur toile, 65 x 82 cm
Nantes Musée d’arts de Nantes
photo : Musée d’arts de Nantes - C. Clos
Costume d’Arlequin
Seconde moitié du 18e siècle
veste et pantalon : draps de laine bleu foncé, rouge, vert, jaune, toile de lin naturel, boutons en bois recouverts d’étoffe ; masque : cuir brun ; barbe en crin brun
Paris, Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.
Image : Paris Musées / Palais Galliera
Louis-Roland Trinquesse
Le Serment à l’amour, 1786
huile sur toile, 131 x 98 cm
Dijon, musée des Beaux-Arts
photo : Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay
Costume de travestissement dit à la "van Dyck"
cape, veste, culotte, paire de nœuds de chaussures, 18e siècle
Damas de soie rose et bleu, dentelles métalliques
Amsterdam, Rijksmuseum
photo : Rijksmuseum, Amsterdam
Joseph-Siffred Duplessis
Portrait d’Abraham Fontanel, vers 1779
huile sur toile, 72,6 x 60 cm
Montpellier, Confrérie des Pénitents Bleus
photo : Musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole / Frédéric Jaulmes
Chemise d'homme à jabot, quatrième quart du 18e siècle
toile de lin, boutons de bois recouverts de passementerie
Argenton-sur-Creuse, Musée de la Chemiserie et de l'Élégance masculine
photo : François Lauginie
Élisabeth-Louise Vigée Le Brun
Yolande-Martine-Gabrielle de Polastron, duchesse de Polignac, 1782,
huile sur toile, 92,2 x 73,3 cm
Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Robe droite, vers 1785-1790,
Toile de coton (mousseline) blanc
Jouy-en-Josas, Musée de la Toile de Jouy
photo : Musée de la Toile de Jouy
Oh ! Mais qui vois-je ?
* Source images et texte : Misée d'Arts de Nantes
A découvrir :
La programmation complète de l'exposition
Un catalogue est publié à l’occasion de l’exposition À la mode. L'art de paraître au 18e siècle présentée au musée du 26 novembre 2021 au 6 mars 2022.
Auteurs : Adeline Collange-Perugi, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Pascale Gorguet Ballesteros, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Sandrine Champion-Balan, Commissaire d'exposition ; Musée d'arts de Nantes (Nantes), Directeur de publication, rédacteur en chef
Editeurs 2021 : Snoeck (Gand), Musée d'arts de Nantes (Nantes)
327 p. / ill. en coul. / 29 cm
L'histoire du costume et de sa représentation au siècle des lumières est retracée dans cet ouvrage à travers près de 200 objets issus de grands musées textiles (vêtements et accessoires, dessins) et d’œuvres picturales emblématiques. Leur confrontation permet d'explorer une nouvelle mise en scène du corps, entre l'exigence sociale et les caprices du goût.
La nuit, la neige- Messages : 18130
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
La nuit, la neige a écrit:
Oh ! Mais qui vois-je ?
.
Ah, ça par exemple : Notre Grâce ! c'est bien lui.
Merci pour ce magnifique exposé. Quel dommage que cette exposition ne soit pas parisienne ...
Les robes " à la française " surpassent tout en élégance et majesté !
Maman, les plis Watteau
Qui vont dans l'dos
Sont-ils bien amples ?
Mais oui, mon gros bêta
S'ils ne l'étaient pas
Ils ne gonfleraient pas.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
Bonjour. Une idée : qui serait prêt à se regrouper pour faire un voyage groupé en voiture pour aller visiter cette expo à Nantes?
Départ Rouen ou région parisienne, et tout au long de l'axe Paris Nantes.
Départ Rouen ou région parisienne, et tout au long de l'axe Paris Nantes.
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
Merci, cher M. Ventier, cela ne me semble guère possible en ce moment, mais votre proposition est vraiment très sympa !
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
La nuit, la neige- Messages : 18130
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
Ne portait ces vêtements coûteux qu'une infime partie de la population européenne, le peuple, celui qui travaillait de ses mains, à la campagne ou à la ville, portait des vêtements à l'état de loques, souvent gangrenés par la vermine et d'un gris sale. Cela est très bien expliqué dans le documentaire inséré dans le DVD du film " Le Parfum ".
Pas étonnant qu'avec un pécule, on évitait de marcher dans les villes n'importe où, sous peine de souiller ses vêtements de saletés à soulever le cœur et de se mêler à la population la plus déshéritée.
Ces vêtements, sans conteste, sont des merveilles, réservés à une élite aisée ou fortunée, selon les strates de leurs revenus, d'où cette culture des apparences qui fait qu'on appartient au grand monde ou pas.
Pas étonnant qu'avec un pécule, on évitait de marcher dans les villes n'importe où, sous peine de souiller ses vêtements de saletés à soulever le cœur et de se mêler à la population la plus déshéritée.
Ces vêtements, sans conteste, sont des merveilles, réservés à une élite aisée ou fortunée, selon les strates de leurs revenus, d'où cette culture des apparences qui fait qu'on appartient au grand monde ou pas.
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
Cher Dominique Poulin,
La population de la seconde partie du XVIIIe siècle ne peut se résumer à une foule misérable sale et déguenillée, car les classes sociales existaient bel et bien, en ville comme à la campagne. La paysannerie est de ce point de vue intéressante car elle constituait la majorité des français, environ 70%.
Laboureurs, fermiers, meuniers, bergers, charretiers, artisans, commerçants etc. et même les journaliers étaient convenablement vêtus dès le milieu du siècle, avec toutefois une disparité régionale relevant de la situation géographique des terroirs, déterminante pour le niveau de richesse des habitants.
Les domestiques n’étaient pas les plus mal lotis, soit parce que la fourniture de vêtement était contractuelle, soit parce que comme en ville ils récupéraient périodiquement ceux de leurs employeurs. Les colporteurs vendaient leurs marchandises de village en village, neuves, ou de seconde main rénovée, ce qui à l’époque où rien ne se perdait était absolument courant partout en France. Les inventaires après décès ou la moindre paire de bas est consignée, attestent de vestiaires certes souvent humbles, mais néanmoins décents.
À partir des années 1760, chez les femmes comme chez les hommes, les modes citadines influencèrent les vestiaires campagnards, selon le niveau de fortune de chacun. Par exemple, telle bergère de 18 ans se contentait d’une jolie coiffe à papillon et d’une petite croix d’or en 1781, telle épouse de laboureur aisé possédaient une garde-robe du dernier cri en 1784, tels fermiers avaient des manchons d’ours, de loup, de loup-cervier (lynx) ou de marte dans leurs placards Etc.
Dans la foulée des dames les plus riches, les femmes du commun adoptèrent les toiles de coton imprimées, et les hommes délaissèrent les mélanges de chanvre et de laine rustiques, au profit de draps plus élaborés, auparavant privilège des nobles. Dans son journal de voyage de 1785, Sophie von Laroche évoque à plusieurs reprises les habillements des paysannes qu’elle juge très propres et même coquettes dans leurs particularités régionales. Celles de Normandie avaient par ailleurs cette réputation jusqu’à Paris.
Si la grande misère perdure périodiquement elle est principalement due aux aléas climatiques, qui en générant de faibles récoltes faisaient monter les prix des produits de première nécessité, jusqu'en ville. Les classes intermédiaires usaient alors de ce qu’elles avaient, tout en voulant déjà bien davantage pour suivre la mode.
Avec la mutation des marchés du textile et le développement des réseaux routiers, le dernier quart du XVIIIe siècle illustre le bouleversement des apparences, l'émergence d'une consommation vestimentaire à large échelle en ville et à la campagne, comme jamais auparavant.
La problématique de l'hygiène c'est une toute autre histoire
La population de la seconde partie du XVIIIe siècle ne peut se résumer à une foule misérable sale et déguenillée, car les classes sociales existaient bel et bien, en ville comme à la campagne. La paysannerie est de ce point de vue intéressante car elle constituait la majorité des français, environ 70%.
Laboureurs, fermiers, meuniers, bergers, charretiers, artisans, commerçants etc. et même les journaliers étaient convenablement vêtus dès le milieu du siècle, avec toutefois une disparité régionale relevant de la situation géographique des terroirs, déterminante pour le niveau de richesse des habitants.
Les domestiques n’étaient pas les plus mal lotis, soit parce que la fourniture de vêtement était contractuelle, soit parce que comme en ville ils récupéraient périodiquement ceux de leurs employeurs. Les colporteurs vendaient leurs marchandises de village en village, neuves, ou de seconde main rénovée, ce qui à l’époque où rien ne se perdait était absolument courant partout en France. Les inventaires après décès ou la moindre paire de bas est consignée, attestent de vestiaires certes souvent humbles, mais néanmoins décents.
À partir des années 1760, chez les femmes comme chez les hommes, les modes citadines influencèrent les vestiaires campagnards, selon le niveau de fortune de chacun. Par exemple, telle bergère de 18 ans se contentait d’une jolie coiffe à papillon et d’une petite croix d’or en 1781, telle épouse de laboureur aisé possédaient une garde-robe du dernier cri en 1784, tels fermiers avaient des manchons d’ours, de loup, de loup-cervier (lynx) ou de marte dans leurs placards Etc.
Dans la foulée des dames les plus riches, les femmes du commun adoptèrent les toiles de coton imprimées, et les hommes délaissèrent les mélanges de chanvre et de laine rustiques, au profit de draps plus élaborés, auparavant privilège des nobles. Dans son journal de voyage de 1785, Sophie von Laroche évoque à plusieurs reprises les habillements des paysannes qu’elle juge très propres et même coquettes dans leurs particularités régionales. Celles de Normandie avaient par ailleurs cette réputation jusqu’à Paris.
Si la grande misère perdure périodiquement elle est principalement due aux aléas climatiques, qui en générant de faibles récoltes faisaient monter les prix des produits de première nécessité, jusqu'en ville. Les classes intermédiaires usaient alors de ce qu’elles avaient, tout en voulant déjà bien davantage pour suivre la mode.
Avec la mutation des marchés du textile et le développement des réseaux routiers, le dernier quart du XVIIIe siècle illustre le bouleversement des apparences, l'émergence d'une consommation vestimentaire à large échelle en ville et à la campagne, comme jamais auparavant.
La problématique de l'hygiène c'est une toute autre histoire
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« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
Merci infiniment Marie-Jeanne pour ce pertinent et savant éclairage !
Je n'ai pas dit non plus que le peuple etait en guenilles, les plus miséreux comme les vagabonds qui étaient nombreux, ne devaient pas cependant être vêtus décemment.
Il est vrai que le vêtement et l'hygiène sont intimement liés. L'eau claire est chère, je pense que pour des contemporains du XXIe siècle, nos ancêtres ne devaient pas non plus être très propres, même certains princes ne sont pas des exemples de propreté. Le duc Ferdinand 1er de Parme par exemple revulsa son épouse par son manque d'hygiène.
Nous savons bien que Louis XV, Louis XVI, Marie-Antoinette, Marie-Caroline, reine de Naples avaient des salles de bains luxueuses et pourvues de baignoires et d'accessoires de toilette, c'est le cas aussi des favorites de Louis XV et de beaucoup d'autres.
Ce que je voulais dire exactement, c'est le lien entre le vêtement et la propreté. Les pauvres, hors les domestiques, n'avaient pas les moyens de porter des vêtements propres comme nous l'entendons de nos jours, c'était la conséquence d'une question de classe, entre celles qui vivent de leurs rentes, de leurs plumes... etc et celles, laborieuses, qui travaillent du matin au soir, souvent dans des conditions pénibles.
L'apparence du vêtement de luxe chez les privilégiés etait une question de prestige, de rang, de puissance.
Chez les humbles, cette problématique etait absente, sauf chez les paysans aisés, commerçants et de bien d'autres, qui pouvaient se payer des étoffes non pas luxueuses, mais d'aspect convenable et de bonne qualité.
Je n'ai pas dit non plus que le peuple etait en guenilles, les plus miséreux comme les vagabonds qui étaient nombreux, ne devaient pas cependant être vêtus décemment.
Il est vrai que le vêtement et l'hygiène sont intimement liés. L'eau claire est chère, je pense que pour des contemporains du XXIe siècle, nos ancêtres ne devaient pas non plus être très propres, même certains princes ne sont pas des exemples de propreté. Le duc Ferdinand 1er de Parme par exemple revulsa son épouse par son manque d'hygiène.
Nous savons bien que Louis XV, Louis XVI, Marie-Antoinette, Marie-Caroline, reine de Naples avaient des salles de bains luxueuses et pourvues de baignoires et d'accessoires de toilette, c'est le cas aussi des favorites de Louis XV et de beaucoup d'autres.
Ce que je voulais dire exactement, c'est le lien entre le vêtement et la propreté. Les pauvres, hors les domestiques, n'avaient pas les moyens de porter des vêtements propres comme nous l'entendons de nos jours, c'était la conséquence d'une question de classe, entre celles qui vivent de leurs rentes, de leurs plumes... etc et celles, laborieuses, qui travaillent du matin au soir, souvent dans des conditions pénibles.
L'apparence du vêtement de luxe chez les privilégiés etait une question de prestige, de rang, de puissance.
Chez les humbles, cette problématique etait absente, sauf chez les paysans aisés, commerçants et de bien d'autres, qui pouvaient se payer des étoffes non pas luxueuses, mais d'aspect convenable et de bonne qualité.
Dernière édition par Dominique Poulin le Mer 08 Déc 2021, 18:15, édité 3 fois
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
Marie-Jeanne a écrit:
Les domestiques n’étaient pas les plus mal lotis, soit parce que la fourniture de vêtement était contractuelle, soit parce que comme en ville ils récupéraient périodiquement ceux de leurs employeurs.
Les gens de maison n'étaient pas seulement logés et nourris, ils étaient décemment habillés, et blanchis.
Il importait pour le standing d'une famille que les domestiques fussent sobrement mais élégamment mis.
Ah ! Downton Abbey ...
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
Bien sur les miséreux étaient nombreux, encore plus en ville quand ils ne trouvaient pas de travail.
La propreté corporelle était compensée par le linge de corps. Les chemises sont étonnement nombreuses dans les inventaires, même dans les milieux populaires, alors que les vêtements de dessus se limitent à quelques pièces saisonnières. En hiver, les moins favorisés superposaient tous leurs vêtements !
À partir des années 1760, l'émergence des cotonnades a généralement amélioré l'hygiène vestimentaire, car auparavant la majorité des étoffes ne se lavait pas.
La propreté corporelle était compensée par le linge de corps. Les chemises sont étonnement nombreuses dans les inventaires, même dans les milieux populaires, alors que les vêtements de dessus se limitent à quelques pièces saisonnières. En hiver, les moins favorisés superposaient tous leurs vêtements !
À partir des années 1760, l'émergence des cotonnades a généralement amélioré l'hygiène vestimentaire, car auparavant la majorité des étoffes ne se lavait pas.
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
J'évoquais plus particulièrement la domesticité des campagnes. Dans les fermes par exemple, les employés hommes et femmes se voyaient remettre périodiquement un habillement complet qui faisait partie de leur gages, mais qui n'était pas de l'ordre de l'uniforme ou des livrées des maisons nobles et bourgeoises.
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
Certes, certes .
Le standing de Downton Abbey n'est pas celui de la classe moyenne ... ( hélas ! )
Le standing de Downton Abbey n'est pas celui de la classe moyenne ... ( hélas ! )
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
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Re: Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon
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